Patrice de Mac Mahon

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Patrice de Mac Mahon
Illustration.
Portrait officiel de Patrice de Mac Mahon.
Fonctions
Président de la République française

(5 ans, 8 mois et 6 jours)
Élection 24 mai 1873[a]
Président du Conseil Vice-président du Conseil :
Albert de Broglie
Ernest Courtot de Cissey
Louis Buffet
Président du Conseil :
Jules Dufaure
Jules Simon
Albert de Broglie
Gaëtan de Rochebouët
Jules Dufaure
Prédécesseur Adolphe Thiers
Successeur Jules Grévy
Gouverneur général de l’Algérie

(5 ans, 10 mois et 26 jours)
Monarque Napoléon III
Prédécesseur Edmond-Charles de Martimprey
Successeur Louis Durrieu
Sénateur du Second Empire

(14 ans, 2 mois et 11 jours)
Biographie
Nom de naissance Marie Edme Patrice Maurice de Mac Mahon
Date de naissance
Lieu de naissance Sully (France)
Date de décès (à 85 ans)
Lieu de décès Château de la Forêt, Montcresson (France)
Nature du décès Insuffisance rénale, urémie
Sépulture Cathédrale Saint-Louis-des-Invalides
Nationalité Française
Parti politique Légitimiste
Conjoint Élisabeth de La Croix de Castries
Enfants Quatre, dont Patrice et Emmanuel
Diplômé de Saint-Cyr
Profession Militaire
Religion Catholicisme

Signature de Patrice de Mac Mahon

Patrice de Mac Mahon Patrice de Mac Mahon
Présidents de la République française
Gouverneurs généraux d’Algérie

 Maréchal Patrice de
Mac Mahon
Patrice de Mac Mahon
Maréchal de Mac Mahon.

Origine France
Allégeance Drapeau de la France France
Dignité d'État Maréchal de France
Années de service 1827 – 1873
Commandement 10e bataillon de chasseurs à pied
41ème régiment d’infanterie
Division de Constantine
• 1ère division d’infanterie du 2e corps de l’armée d’Orient
2e Corps
1er Corps
Armée de Châlons
Armée versaillaise
Conflits Guerre de Crimée
Campagne d’Italie
Guerre franco-prussienne de 1870
Campagne de 1871 à l’intérieur
Faits d'armes bataille de Malakoff
bataille de Magenta
bataille de Sedan
Semaine sanglante
Autres fonctions Homme d’État

Gouverneur général d’Algérie (1864-1870)
Président de la République (1873-1879)
Famille Mac Mahon

Patrice de Mac Mahon[b], comte de Mac Mahon, 1er duc de Magenta, maréchal de France, né le au château de Sully (Saône-et-Loire) et mort le à Montcresson (Loiret), est un militaire et homme d’État français, président de la République du 24 mai 1873 au 30 janvier 1879.

Fait maréchal de France par Napoléon III, il est sénateur et gouverneur de l’Algérie pendant le Second Empire.

En 1871, il est à la tête de l’armée régulière (dite « versaillaise »), qui réussit à prendre le contrôle de l’ensemble du territoire français en réprimant notamment la garde nationale et les communes insurrectionnelles, dont celle de Paris, refusant de se soumettre au gouvernement Dufaure. Mac Mahon sort victorieux de cette campagne à l’intérieur, qui met fin à la guerre civile.

Légitimiste, il succède à Adolphe Thiers comme président de la République en 1873. Son mandat est notamment marqué par l’instauration du septennat, qui constitue un choix de compromis entre monarchistes et républicains, et par la crise constitutionnelle de 1877, qui le conduit à démissionner deux ans plus tard.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

La famille Mac Mahon est d’origine irlandaise, réfugiée en France avec Jacques II Stuart lors de la Glorieuse Révolution de 1689, et se réclamant de la descendance des anciens rois d’Irlande.

Ils revendiquent une descendance des seigneurs de Munster ; après l’installation définitive de la famille en France, leur noblesse est reconnue par lettre patente du roi Louis XV.

Famille essentiellement militaire (quatorze Mac Mahon ont intégré l’armée), elle s’est établie en Bourgogne (Autun), au château de Sully (Saône-et-Loire), qui voit naître le Patrice de Mac Mahon, seizième et avant-dernier enfant de Maurice-François de Mac Mahon (1754-1831), comte de Mac Mahon, et de Pélagie de Riquet de Caraman (1769-1819), elle-même descendante de Pierre-Paul Riquet, constructeur du canal du Midi[2].

Débuts et Algérie[modifier | modifier le code]

En 1820, Mac Mahon entre au Petit Séminaire des Marbres à Autun ; il achève ses études au collège royal Saint-Louis (actuel lycée Saint-Louis) à Paris, puis il entre à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr à compter du , il rejoint pour deux ans l’école d’application d’état-major, le 1er octobre 1827.

Sorti troisième de l’école militaire de Saint-Cyr, il entre dans l’armée en 1827, où il est détaché au 4e régiment de hussards en 1830, participe ensuite à la conquête de l’Algérie, où, alors sous-lieutenant au 20e régiment d’infanterie de ligne, il se fait remarquer lors de la prise d’Alger par sa capacité et sa bravoure. Le , il s’illustre avec son régiment, durant l’expédition de l’Atlas, lors du combat du col de Mouzaïa qui lui permet de recevoir la croix de chevalier de la Légion d’honneur.

Rappelé en France, il participe en 1832 à la campagne des Dix-Jours où il attire de nouveau l’attention lors du siège de la citadelle d’Anvers.

Il devient capitaine en 1833, et revient en Algérie en 1836 où il est placé sous les ordres du général Clauzel puis du général Damrémont. Il mène des raids de cavalerie à travers les plaines occupées par les Bédouins et se distingue au siège de Constantine, en 1837, où il est légèrement blessé. En 1840, il quitte l’Afrique et apprend à son arrivée en France qu’il est promu chef d’escadron.

En mai 1841, il repart en Algérie à la tête du 10e bataillon de chasseurs à pied avec lequel il se distingue, en avril, au combat du col de Bab el-Thaza et devant les troupes d’Abd el-Kader, le 25 mai.

Le , il est promu lieutenant-colonel au 2e régiment de la Légion étrangère. En 1843, il prend les fonctions de chef de corps, en remplacement du titulaire malade, commandement qu’il garde jusqu’en 1845.

Il s’illustre de nouveau lors des combats de Chaab el Gitta et d’Aïn Kebira les 14 et .

Devenu colonel en décembre 1845, il prend le commandement du 41e régiment d’infanterie de ligne alors en garnison à Marnia.

Au début de 1848, il est nommé à la tête de la subdivision de Tlemcen. Il devient général de brigade le 12 juin de la même année. En 1849, il devient commandeur de la Légion d’honneur, et effectue l’intérim du général Pélissier, chef d’état-major de la province d’Oran.

En 1852, il organise en Algérie le plébiscite de légitimation par le suffrage universel destiné à approuver le coup d’État du 2 décembre 1851 avant de recevoir, en mars, le commandement de la division de Constantine puis d’être promu général de division, en juillet.

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Il épouse en l’église Saint-Thomas-d’Aquin de Paris le Élisabeth de La Croix de Castries, (Paris, - Paris 7e, ), fille de Charles Armand de La Croix, comte de Castries, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi et de Marie Augusta d’Harcourt-Olonde.

De cette union naissent quatre enfants :

  1. Patrice de Mac Mahon (1855-1927), 2e duc de Magenta, marié en 1896 avec la princesse Marguerite d’Orléans (1869-1940), fille du prince Robert d’Orléans, duc de Chartres, et de la princesse Françoise d’Orléans. Dont postérité ;
  2. Eugène de Mac Mahon (1857-1907), sans alliance ;
  3. Emmanuel de Mac Mahon (1859-1930), marié en 1892 avec Marguerite de Chinot de Fromessent (1872-1960), fille de Gaston de Chinot de Fromessent et de Amélie de Villiers de La Noue. Dont postérité ;
  4. Marie de Mac Mahon (1863-1954), mariée en 1886 avec Eugène comte d’Halwin de Piennes (1852-1902), fils d’Eugène d’Halwin de Piennes, secrétaire d’ambassade, député de la Manche, chambellan de l’impératrice Eugénie, et de Blandine d’Auray de Saint Pois. Sans descendance[3].

Guerre de Crimée, Sébastopol[modifier | modifier le code]

Pendant la guerre de Crimée, on lui donne le commandement de la 1re division d’infanterie du 2e corps de l’armée d’Orient et, en septembre 1855, il mène avec succès, pendant le siège de Sébastopol, l’attaque sur les ouvrages fortifiés de Malakoff, où il aurait prononcé son célèbre « J’y suis, j’y reste ! »[c], ce qui aboutit à la chute de Sébastopol. Peu après, le peintre Horace Vernet le figure en vainqueur dans La Prise de la tour Malakoff, une commande de la commune d'Autun destinée à l'honorer.

Sénateur, vainqueur en Algérie[modifier | modifier le code]

Après son retour en France, il est comblé d’honneurs et fait sénateur. Désirant pourtant une vie plus active, il refuse le commandement suprême des troupes françaises, et est une fois encore envoyé, sur sa demande, en Algérie, où il vainc complètement les Kabyles. De retour en France, il vote comme sénateur contre la loi inconstitutionnelle sur la sécurité générale, proposée après l’attentat manqué d’Orsini contre la vie de l’empereur.

Maréchal de France[modifier | modifier le code]

Le général de Mac Mahon durant la guerre d’Italie.

Il se distingue particulièrement lors de la campagne d’Italie de 1859. Moitié par chance, moitié par audace et par flair, il pousse ses troupes en avant sans avoir reçu d’ordres à un moment critique lors de la bataille de Magenta, ce qui assure la victoire française.

Pour ses brillants services, il reçoit de Napoléon III le bâton de maréchal, et est fait duc de Magenta.

Gouverneur en Algérie[modifier | modifier le code]

En 1861, il représente la France au couronnement de Guillaume Ier de Prusse. En 1864, il est nommé gouverneur général d’Algérie.

Son action dans ce poste représente l’épisode le moins réussi de sa carrière. Bien qu’ayant effectivement mis en œuvre quelques réformes dans les colonies, les plaintes sont si nombreuses que deux fois dans la première moitié de 1870 il présente sa démission à Napoléon III.

Quand le cabinet Ollivier, qui finit si mal, est formé, l’empereur abandonne ses projets algériens et Mac Mahon est rappelé.

Guerre de 1870 et Commune de Paris[modifier | modifier le code]

Il participe à la guerre franco-prussienne de 1870, essuie plusieurs défaites en Alsace et lors de la bataille de Sedan où il est blessé au début des combats. Piètre stratège, son action paraît confuse et marquée par une certaine indécision.

Il est fait prisonnier lors de la capitulation de Sedan, le 2 septembre.

Libéré le , il est nommé par le gouvernement légal à la tête de l’armée régulière dite « versaillaise », qui mène la campagne à l’intérieur et principalement réprime la Commune de Paris, tuant ou capturant des dizaines de milliers de personnes.

Président de la République[modifier | modifier le code]

Le maréchal de Mac Mahon dans les années 1870.

Il est élu président de la République par la majorité royaliste de l’époque, après la chute d’Adolphe Thiers le 24 mai 1873. Après avoir limogé le président du Conseil Jules Dufaure, il le remplace par le duc Albert de Broglie, un monarchiste, projetant ainsi une restauration de la monarchie[d].

C’est le projet de troisième Restauration, dont les négociations, finalement, tournent court.

L’échec de ce projet de restauration le conduit à faire voter, avec le duc de Broglie, le septennat présidentiel[e]. Cette décision fait monter le cours des emprunts publics à la Bourse de Paris[6].

« Bien que royaliste convaincu, il ne rencontrera pas le comte de Chambord en novembre 1873, estimant ne pas pouvoir allier son devoir de président de la République aux désirs du prince »[7]. Avec le duc de Broglie comme président du Conseil, il prend une série de mesures d’« ordre moral ». L’Assemblée ayant, le , fixé son mandat à sept ans, il déclare, le , qu’il saurait pendant sept ans faire respecter l’ordre légalement établi. Préférant rester « au-dessus des partis », il assiste plutôt qu’il n’y prend part aux procédures qui, en janvier et février 1875, aboutissent aux lois fondamentales établissant la République comme le gouvernement légal de la France (voir l’amendement du député Wallon du ). Mac Mahon s’estime responsable devant le pays plus que devant la chambre[8], ce qui amène des conflits avec cette dernière.

Visite du « Maréchal-Président » à l’Empereur et l’Impératrice du Brésil, au Grand-Hotel (L’Univers illustré: journal hebdomadaire, no 1.153, 28/04/1877).

Le , il séjourne à Vernon dans l’Eure pendant plusieurs jours, afin de préparer les grandes manœuvres de la troisième armée. À la suite des élections législatives françaises de 1876, qui sont remportées par une majorité républicaine, il consent avec réticence à la formation des gouvernements Dufaure III, Dufaure IV et Jules Simon, dominés par les républicains.

Quand les mandements épiscopaux des évêques de Poitiers, Nîmes et Nevers, recommandant à la sympathie du gouvernement français le cas du pape captif Pie IX, sont suivis d’une résolution de la Chambre proposée par la gauche et demandant au Gouvernement de « réprimer les manifestations ultramontaines » (), Mac Mahon, douze jours plus tard, demande à Jules Simon de démissionner, et constitue un gouvernement conservateur sous la direction du duc de Broglie ; il convainc le Sénat de dissoudre la Chambre, et fait un voyage à travers le pays pour assurer le succès des conservateurs aux élections, tout en protestant qu’il ne désire pas renverser la République. C’est ce qu’on a appelé « le coup du 16 mai ».

Cependant, les élections suivantes du 14 octobre donnent à la gauche une majorité de 120 sièges, et le ministère de Broglie, désavoué, démissionne le 19 novembre.

Mac Mahon tente d’abord de former un gouvernement de fonctionnaires dirigé par le général de Rochebouët, mais la Chambre ayant refusé d’entrer en contact avec lui, Rochebouët démissionne dès le lendemain. Mac Mahon se voit contraint de rappeler Dufaure à la tête d’un gouvernement de gauche.

Les élections sénatoriales du ayant livré cette assemblée à la gauche, Mac Mahon, qui ne dispose plus d’aucun soutien parlementaire, préfère démissionner le , après avoir refusé de signer le décret retirant leur commandement à certains généraux[8].

Il est prêté à Léon Gambetta la formule suivante, qui aurait été prononcée le  : « Le Président n’a que ce choix : il lui faut se soumettre ou se démettre. »

Le républicain Jules Grévy lui succède huit heures plus tard.

Dernières années[modifier | modifier le code]

Patrice de Mac Mahon en 1879.

De 1887 à 1893, il dirige la Société de Secours aux Blessés Militaires (S.S.B.M.), devenue depuis 1940 la Croix-Rouge française.

Patrice de Mac Mahon meurt le au château de la Forêt, à Montcresson, près de Montargis, après avoir entrepris la rédaction de ses mémoires.

Il est inhumé le 22 octobre en la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides, après des obsèques nationales et une messe à l’église de la Madeleine. Les cinq cordons du char funèbre sont tenus par le général Février, grand chancelier de la Légion d’honneur, l’amiral Henri Rieunier, ministre de la Marine, le général Loizillon, ministre de la Guerre, Charles Merlin, du Sénat, et Monsieur Malvy, de la Chambre. L’oraison funèbre est prononcée par Mgr Perraud.

Son hôtel de la rue de Bellechasse est décrit de la façon suivante par son arrière-petite-fille :

« J’habitais dans l’hôtel de mon arrière-grand-père le maréchal de Mac-Mahon. Une vieille maison, donnant sur les jardins de l’hôtel de Castries, appartenant aux parents de sa femme le portrait grandeur nature du maréchal par Horace Vernet, dominait le salon de ma grand ’mère ; son appartement et celui de sa belle-sœur, la comtesse de Piennes (qui a eu sept ans le soir de Sedan), sont de véritables musées. Des tableaux et des aquarelles illustrent la campagne d’Italie et la guerre de Crimée. De grandes vitrines sont remplies d’armes et de décorations. Le buste en Sèvres du maréchal trône à chaque étage, sept gros manuscrits de ses Mémoires figurent dans la bibliothèque. Des portraits de Cour du Second Empire, des souvenirs du prince impérial ornent les murs. »

Généalogie[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Ordre national de la Légion d’honneur : chevalier (1830), officier (1837), commandeur (1849), grand officier (1853), grand-croix à titre militaire (1855). Il était déjà grand-croix avant d’être élu président de la République et grand maître de l’ordre ès qualités en 1873[f].

Médaille militaire en 1857.

Ordre de la Toison d’or (Espagne) : chevalier en 1875.

Ordre du Bain (Royaume-Uni) : grand-croix.

Ordre de l’Aigle noir (Prusse) : grand-croix.

Il totalise quatre blessures : en 1837, à la prise de Constantine, une balle perce son uniforme et égratigne les chairs ; en 1840, une balle lui enfonce la poignée de son sabre dans les côtes ; en 1857, à la bataille d’Icheriden et enfin, grièvement le , devant Sedan.

Armoiries[modifier | modifier le code]

Figure Blasonnement
Armes de la famille de Mac Mahon :

D’argent, à trois lions léopardés de gueules regardants, c’est-à-dire à la tête contournée de gueules, armés et lampassés d’azur, passant l’un sur l’autre.[9],[10],[11],[12]


Dans la « base de données », sur loire-atlantique.fr (consulté le ) sigillographique du musée Dobrée, on trouve : un sceau aux armes des Mac Mahon (D’argent à trois lions léopardés de gueules, armés et lampassés d’azur, passant l’un sur l’autre.) accollées avec celles de la maison de Castries (d’azur à la croix d’or), Patrice de Mac Mahon étant marié avec Élisabeth de La Croix de Castries[13].

Armes du duc de Magenta :

D’argent, à trois lions léopardés de gueules regardants, c’est-à-dire à la tête contournée, armés et lampassés d’azur. Au chef de gueules, brochant sur l’écartelé et semé d’étoiles d’argent.[14],[11]

  • On trouve aussi : D’argent, à trois lions léopardés de gueules, contournés (alias contrepassants), l’un sur l’autre, armés et lampassés d’azur ; au chef ducal : de gueules, semé d’étoiles d’argent.[15]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Pour une durée indéterminée. Mandat prolongé pour sept ans par la loi du 20 novembre 1873.
  2. Ou, par erreur, Mac-Mahon : « Il faut noter que l’usage ne mettait pas et ne doit pas mettre un trait d’union entre Mac et Mahon. L’erreur vient du maréchal lui-même, qui signa souvent en mettant un trait continu entre les deux mots. Le Journal officiel interpréta cette liaison des lettres comme un trait d’union et l’habitude s’est prise d’écrire Mac-Mahon dans tous les actes officiels de l’époque, mais elle est erronée. »[1].
  3. Ce mot si suggestif dans sa concision, est prêté au maréchal de Mac Mahon, dans les circonstances que l’historien Henri Martin a relatées en ces termes :

    « Mac-Mahon, en lançant toute sa division, avait fini par chasser les Russes de Malakof. Informé que l’ouvrage était miné et qu’il y avait risque de sauter et d’être mis en pièces, il avait répondu par ce mot demeuré célèbre : « J’y suis, j’y reste. »
    Plus tard, des polémiques assez vives furent engagées autour de l’authenticité de ce mot, et aucune preuve certaine de son authenticité ne put être apportée. Il semble bien que la vérité historique soit quelque peu différente. Après être entrées dans Malakof, les troupes françaises eurent à subir de violents retours offensifs des Russes ; c’est seulement au bout de plusieurs heures que leur position fut consolidée, et Mac-Mahon aurait alors envoyé à Pélissier le message suivant, assez différent pour la forme comme pour le fond : « Je suis dans Malakof et je suis sûr de m’y maintenir »[4] »

  4. « Broglie, arrêtant la querelle toujours renaissante entre les orléanistes qui vantaient le duc d’Aumale et les légitimistes qui lui refusaient leur vote, avait proposé le maréchal de Mac Mahon, honnête soldat qui avait traversé avec honneur les désastres de 1870 et qui, vainqueur de Paris en mai 1871, avait su trouver, rare mérite, des mots humains dans la guerre civile. Nulle méfiance n’existait contre lui. Orléanistes, légitimistes, bonapartistes, tous avaient promis leurs voix. C’était à l’insu du brave homme (non de sa femme), et il y eut là des traits de comédie. Mais Broglie se faisait fort de lui imposer comme un devoir l’acceptation de la charge où l’Assemblée l’aurait porté. »[5].
  5. Mais ce n’est pas à lui qu’on doit le septennat, ce sont les députés qui l’ont voté, dans l’espoir que dans les sept années à venir le problème de la restauration serait résolu par le décès du comte de Chambord (« De grâce, si Dieu ne veut pas ouvrir les yeux de Monseigneur, qu’il les lui ferme », disait-on dans les milieux orléanistes).
  6. En tant que chef d’État.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gabriel de Broglie 2000, p. 17.
  2. Michel Sementéry 1982.
  3. Joseph Valynseele, Les Maréchaux de Napoléon III, leur famille et leur descendance, Paris, l’auteur, , 600 p. (ISBN 2-901065-02-3), p. 421-452
  4. Paris soir, 4 janvier 1937, p. 4).
  5. Daniel Halévy 1972, p. 248.
  6. Alfred Colling 1949, p. 291.
  7. Son arrière petite-fille Élisabeth de Miribel dans La liberté souffre violence, Plon, 1981, p. 31.
  8. a et b Colling 1949, p. 294.
  9. Johannes Baptista Rietstap 1861.
  10. « Euraldic - Armorial de JB RIETSTAP », sur euraldic.com (consulté le ).
  11. a et b Victor Bouton 1863.
  12. « Armorial des rues de Paris - XVIIe Arrondissement », sur heraldique-europeenne.org (consulté le ).
  13. « Base de données sigillographique du musée Dobrée », sur loire-atlantique.fr (consulté le ).
  14. « Blason Mac Mahon », sur heraldica.org (consulté le ).
  15. Borel d’Hauterive 1866, Vol. 23.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Léon-Louis Laforge de Vitanval, Histoire complète de Mac Mahon, maréchal de France, duc de Magenta, d’après des documents originaux et des pièces officielles, Paris, Lamulle et Poisson, , 3 vol. in-4°, et portrait (BNF 30716792).
  • Gabriel de Broglie, Mac Mahon, Paris, Éditions Perrin, , 459 p., 459 p. - 8 p. de pl. : couv. ill. en coul. ; 25 cm (ISBN 2-262-01143-5, BNF 37101369).
  • Alfred Colling (préf. Marc Desaché), La Prodigieuse histoire de la Bourse, Paris, S.E.F., , In-8°, IX-423 p., pl., couv. ill. (BNF 32019370). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Johannes Baptista Rietstap, Armorial général, contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l’Europe : précédé d’un Dictionnaire des termes du blason, Gouda, G. B. Van Goor, , 1 vol. (VI-1171 p.) : pl. ; in-8 (BNF 31216565).
    Armorial général sur Gallica.
  • Victor Bouton, Nouveau traité de blason, ou Science des armoiries : mise à la portée des gens du monde et des artistes, Paris, Garnier frères, , 1 vol. (XI-482 p.) : fig. ; in-18 (BNF 30150097).
    Nouveau traité de blason sur Gallica.
  • André-François-Joseph Borel d’Hauterive (dir.), Albert Révérend (dir.), Georges de Morant (dir.) et Howard Horace, comte d’ Angerville (dir.), Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe, Paris, s.n., 1843-200…, vol. ; in-8 (ISSN 2019-8086, BNF 32696497).
    Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l’Europe sur Gallica.
  • Michel Sementéry (préf. Joseph Valynseele), Les Présidents de la République française et leur famille, Paris, Christian, , 375 p., 375 p. : couv. ill. ; 24 cm (ISBN 2-86496-009-5, BNF 34685434).
  • Daniel Halévy, La Fin des notables, Paris, Le Livre de poche, coll. « Le Livre de poche » (no 3432-3433), , 2 vol. : couv. ill. ; 16 cm (ISSN 0248-3653, BNF 34315458).
  • Txt CRY : DA SHD 6 Yd 57 vérification familiale auprès de Madame la duchesse de Magenta (château de Sully).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]