Bataille d'Icheriden
Date | Du 24 au 30 juin 1857 |
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Lieu | Icheriden et Aguemoun Izem (Aït Aouggacha Kabylie) |
Issue | Victoire française |
Tribus kabyles Igawawen (At Menguellat et Aït Betroun) Contingents encore insoumis des Aït Iraten Aït Yahia Aït Itsouragh Illoula Oumalou Illilten |
France Soutenue par Contingents soumis des Aït Iraten Aït Fraoussen |
Sidi El Djoudi Lalla Fatma N'Soumer |
Jacques Louis Randon Patrice de Mac Mahon Léon Mangin |
5 000 hommes | 45 000 hommes |
Inconnus | 400 morts |
Conquête de l'Algérie par la France
La bataille d'Icheriden a lieu le , à Icheriden, en Kabylie, entre les troupes françaises dirigées par Jacques Louis Randon et une armée kabyle.
Contexte
[modifier | modifier le code]Le 23 juin 1857, la division Mac Mahon s'établit sur une position élevée, à Aboudid, et les deux autres divisions au-dessous. Le bivouac s'étend sur 5 lieues. Mais, à cinq kilomètres d'Aboudid, sur le piton d'Ichiridene, 5 000 guerriers kabyles se sont retranchés dans le village et l'ont fortifié. Mac-Mahon attaque ce que certains ont surnommé "l'Alésia kabyle".
Pour soumettre ces populations guerrières de Djurdjura il a fallu toutes les ressources de l'art de la guerre.
Après plusieurs affrontements les zouaves du 2e régiment, et malgré les renforts ne parviennent pas à soumettre les derniers défenseurs de la Kabylie, qui pour honorer leur chute[pas clair] ont armé même leurs enfants. Ce terrible combat sur le plateau d'Icheriden conduit à la soumission de la grande Kabylie, et achève la pacification de la Kabylie.
Déroulement
[modifier | modifier le code]5 000 Kabyles sont retranchés dans le village, qu'ils ont pris soin de le fortifier. Mac Mahon ordonne l'assaut. Les trois divisions se mettent simultanément en marche le 24 juin. Après un pilonnage de l'artillerie qui laisse les Kabyles impassibles, Mac Mahon donne alors l’ordre à la troisième colonne, constituée par le 2e régiment étranger, de contourner les retranchements. Le 1er bataillon du régiment, aux ordres du commandant Léon Mangin, s’ébranle sous la mitraille avec calme et résolution, sans riposter. Le 2e bataillon progresse par la droite, le 1er perce au centre, assisté des zouaves. Les Kabyles sont pris dans l'étau qui se resserre[1].
Malgré une pluie discontinue de balles, les Kabyles suivent, avec étonnement, la colonne française. Le bataillon aborde le flanc des retranchements. Les Kabyles, pris à revers, prennent la fuite.
Conséquences
[modifier | modifier le code]La Grande Kabylie est conquise. La bataille a coûté aux Français un nombre de 400 hommes dont 30 officiers. Le général Mac Mahon est blessé, le capitaine Charles-Denis Bourbaki échappe de peu à la mort. Le maréchal Randon promet de n’imposer ni caïds, ni khalifats, et permet aux tribus de garder leurs lois et djemaas.
À la suite de travaux à la sortie est du village d’Ichériden en 2006, plus de 650 tombes anonymes, datant de près de deux siècles, ont été découvertes. Les tombes seraient celles des résistants tombés lors de la prise de Larbaâ Nath Irathen, et la bataille d’Icheriden. Les villageois d'Ichériden ont décidé d'honorer ces résistants anonymes en construisant une stèle à leur mémoire.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Eugène Clerc, Campagne de Kabylie en 1857 (1859).
Dans la littérature romanesque
[modifier | modifier le code]- Philippe Morvan, Ours, Paris, Calmann-Lévy, , 378 p. (ISBN 978-2-7021-6353-5)[2].
Références
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Frapolli, « La conquête de la Kabylie : une conquête fortuite », PDF, (lire en ligne)
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