Plombières-les-Bains

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Plombières-les-Bains
Plombières-les-Bains
Vue sur le centre de Plombières depuis l'ouest
Blason de Plombières-les-Bains
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté de communes des Vosges Méridionales
Maire
Mandat
Albert Henry
2014-2020
Code postal 88370
Code commune 88351
Démographie
Gentilé Plombinois(es)
Population
municipale
1 745 hab. (2014)
Densité 64 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 58′ 02″ nord, 6° 27′ 50″ est
Altitude Min. 335 m
Max. 576 m
Superficie 27,20 km2
Élections
Départementales Plombières-les-Bains (Chef-lieu)
Localisation
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Plombières-les-Bains
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Plombières-les-Bains
Liens
Site web www.plombiereslesbains.fr

Plombières-les-Bains est une commune française située dans le département des Vosges en région Lorraine.

Plombières-les-Bains, surnommée la « Ville aux mille balcons », est une station thermale très à la mode à différentes époques et notamment au XIXe siècle, sous Louis-Philippe Ier et Napoléon III. Ses habitants sont appelés les Plombinois(es). La commune de Plombières-les-Bains est récemment labellisée Village étape et "plus beaux détours de France". La ville possède une grande homogénéité architecturale du second empire.

Géographie

Plombières en hiver 1890
par François-Louis Français.
Musée Charles de Bruyères, Remiremont

Située dans les Vosges méridionales, aux confins de la Haute-Saône, la petite ville de Plombières-les-Bains occupe la vallée étroite de l'Augronne. Cette topologie a conduit la commune à se développer sur les versants et par certains hameaux excentrés sur les plateaux de la Vôge : Granges-de-Plombières, Ruaux, Bellefontaine…

Au-delà de l'Augronne se trouve la commune du Val-d'Ajol où passe désormais la nouvelle RN 57 qui évite ainsi le relief plombinois trop escarpé. Deux autres cours d'eau sillonnent la commune, également orientés du nord-est vers le sud-ouest : le ruisseau de Chèvrecul qui arrose Ruaux avant de plonger vers l'Augronne et la Semouse qui sépare la commune de ses voisines : Xertigny et Le Clerjus.

La ville possède 27 sources chaudes faiblement minéralisées mais riches en oligo-éléments. Les eaux de Plombières jaillissent à des températures comprises entre 57 et 84 degrés : idéales pour se relaxer, elles sont aussi indiquées dans le traitement des affections digestives et rhumatismales.

Histoire

Plombières, affiche de 1931 par Jean d'Ylen faisant la promotion des cures thermales dans la ville.

Plombières fut dès le Ve siècle av. J.-C. le lieu d'un habitat celte. Les Romains lors de la conquête des Gaules, y découvrirent des sources d'eaux chaudes et fondèrent la station il y a plus de 2000 ans. La légende veut que les légions du lieutenant de César, Labienus, qui se dirigeaient vers le nord via l'actuelle Franche-Comté, en -51, se soient arrêtées à proximité de Plombières. Un soldat, à la recherche de son chien, qui se serait éloigné pendant la nuit, aurait trouvé ces sources chaudes. Les Romains entreprirent des travaux considérables afin de capter les sources ; pour cela, ils détournèrent l'Augronne. Il semble que les thermes romains accueillaient surtout des blessés de guerre venus des limes sur le Rhin. La station fut détruite lors des invasions barbares, mais renaît à partir du Moyen Âge.

Le duc Ferry III y fait ériger une forteresse (on situe l'achèvement partiel des travaux en 1292) sur des terres appartenant à l'abbaye de Remiremont, ce qui lui vaut une menace d'excommunication. Le château était bâti sur la rive gauche de l'Augronne afin de protéger les « baigneurs contre les méchantes gens ». Il a été détruit peut-être au cours de l'incendie qui détruisit Plombières en 1297[1].

Au fil des siècles, d'illustres curistes vont s'y succéder : les ducs de Lorraine, bien sûr et leurs cousins les ducs de Guise mais aussi Montaigne, Louis XV de France et sa famille, Voltaire, Beaumarchais (la première de son célèbre « Mariage de Figaro » eut lieu à Plombières, il y était le propriétaire de la papeterie entre 1780 et 1788), Napoléon Bonaparte, Joséphine de Beauharnais, Napoléon III, Berlioz, Lamartine ou encore Alfred de Musset et même le peintre espagnol Goya,.

Une stèle est érigée en souvenir de l’ingénieur américain Robert Fulton qui, en 1802, est venu présenter à l'épouse du premier consul, la maquette de son bateau à vapeur. L’expérience eut lieu sur un bras de l’Augronne, près de l'actuelle rue Fulton, et l’invention devait révolutionner l’art de la navigation.

Le eut lieu dans le « pavillon des princes » (actuels bureaux de l'administration de la Société thermale) l'entrevue secrète entre l'empereur Napoléon III et le comte de Cavour, premier ministre sardo-piémontais, aboutissant au traité de Plombières. Cet accord prévoit qu'en l'échange de l'appui militaire français au Piémont-Sardaigne dans sa guerre contre l'Autriche, la France sera indemnisée par l'annexion de la Savoie et de Nice.

C'est alors, à l'occasion d'un dîner, dit-on, que fut improvisée la Glace Plombières.

Blason Blasonnement :
D'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent au lambel de même brochant sur le tout.
Commentaires : Plombières a adopté ce blason en 1880, grâce au docteur Liétard qui a voulu rappeler par là que la ville était l'apanage de « Ferry de Plommières », second fils de Ferry III, duc de Lorraine. Le journal illustré de 1865 attribue à la ville un blason d'azur à la fontaine jaillissante d'argent au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mai 2014 En cours Albert Henry SE Chef d'entreprise
mars 1995 mai 2014 Frédéric Dubouis SE Médecin
mars 1989 juin 1995 Jacques Bigoni RPR Chef d'entreprise BTP
mars 1983 mars 1989 Gérard Grivet SE Cadre d'entreprise
1977 1983 Henri Parmentier PS Cadre d'entreprise
1965 1977 Robert Claude SE Huissier de justice
1947 1965 René Martin SE Officier général
1945 1947 Jean-Marie Gury MRP Médecin
1924 1945 Marcel Deschaseaux PSF Député
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[3],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 1 745 habitants, en diminution de −6,63 % par rapport à 2009 (Vosges : −1,78 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
9021 1091 1321 3091 4021 3311 3791 4691 477
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 5001 6191 7251 6931 9661 9711 8691 8691 830
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 8821 9601 5911 5651 5591 5811 4521 4851 297
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014 -
1 1832 4862 2972 0841 9061 9361 8241 745-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[4] puis Insee à partir de 2006[5].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 1972, est créé un syndicat intercommunal regroupant Plombières-les-Bains et les communes de Ruaux, Les Granges de Plombières et de Bellefontaine. En 1977, Bellefontaine se sépare du syndicat.

En 1991, Ruaux et les Granges de Plombières fusionnent avec Plombières.

Depuis 2004, c'est la notion de population municipale qui a pris le relais. (voir : Chiffres de population de la France)

La population légale 2009 entre en vigueur le 1er janvier 2012.

Cadre de vie

Lieux et monuments

Le Centre Calodaé

Vue panoramique des Thermes Napoléon.

Un ancien couvent du XVIIe siècle abrite un centre de remise en forme et de santé. Déjà utilisé par les moines capucins avec leur salle de relaxation, les dames chanoinesses avec leur jacuzzi, Louis XV, Napoléon Ier ou Jutier (ingénieur de Napoléon III), le centre bénéficie d'équipements ultra modernes : bains et douches d'hydromassages, fitness, endermolyse, esthétique, aquagym, etc.

Le Grand Hôtel

Construit au cœur de la station thermale par Napoléon III, le bâtiment accueille aujourd'hui un hôtel de quatre-vingt chambres dénommé le « Prestige impérial » ainsi que les « Thermes Napoléon ». Il est inscrit monument historique[6]. Plus de 4 000 curistes[réf. nécessaire] se pressent chaque année dans cet établissement.

L'Hôtel du Parc

L'hôtel Métropole a été construit entre 1898 et 1905. Il constitue l'une des œuvres majeures de l'architecte Charles Hindenayer (quelquefois écrit Hindermeyer), qui est l'auteur, entre autres, des villas jouxtant l'hôtel. Le décor ornemental du bâtiment est plus proche du Jugendstil, Art nouveau allemand, que du style de l'École de Nancy. Il se montre à cet égard caractéristique des influences internationales de l'Art nouveau.

Vue générale de l'Hôtel du Parc
L'entrée de l'Hôtel

L'immeuble s'inscrit parfaitement dans l'harmonie architecturale de l'avenue des États-Unis. Il est composé de deux corps sur le même alignement :

  • le corps gauche a trois étages carrés et un étage de combles ;
  • le corps droit a quatre étages carrés.

La frise peinte au pochoir, sous l'avancée de la toiture, a été détruite par piochement en raison de son effritement qui la rendait dangereuse. Les motifs et les couleurs qui la composaient ont été préservés et conservés par l'Inventaire de Lorraine, et pourrait être ainsi « très facilement » reconstitués.

On a découvert sous l'immeuble les infrastructures d'un des plus anciens sites sidérurgiques de Lorraine (XVIIe siècle).

L'immeuble a donc été construit pour avoir une fonction de logement provisoire pour les curistes de la ville. Il sert d'hôtel de 1905 à 1940. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est réquisitionné par l'occupant. De 1940 à 1944, il sert d'hôpital militaire à l'Armée allemande. Après la guerre, il n'a jamais retrouvé sa vocation première d'hôtel, par manque de moyens financiers.

Il fut acheté par la Ville de Plombières et abrita le collège de la commune jusqu'à la construction du nouvel édifice situé aux Granges de Plombières.

Le bâtiment a été racheté en 2006 par un investisseur privé pour la somme de 210 000  [7].

Le Musée Louis Français

Le musée est situé dans la maison que François-Louis Français (1814-1897) se fit construire en 1875 par Théodore Ballu. À sa mort, le peintre, paysagiste de l'École de Barbizon, élève de Corot et natif de Plombières, la légua à la commune avec les collections qu'elle renferme. Les thèmes principaux de ce musée sont les Beaux-Arts et les Sciences de la nature. On peut y observer des œuvres de Corot, Courbet, Monticelli, Troyon, Horace Vernet.

Autres sites

La Fontaine Stanislas
  • Le château fort de Ruaux (Château des Fées), vestiges du château XIe siècle et XIIe siècle au lieu-dit le Fays-Bois : restes d'enceinte polygonale XVe siècle.
  • La fontaine Stanislas, lieu d'inspiration d'Hector Berlioz pour Les Troyens
  • Le Parc Miniature Alsace Lorraine : 28 maquettes aux échelles 1/50e ou 1/33e, initialement à Saint-Amé jusqu'à l'automne 2008. Ces maquettes reproduisent les célèbres monuments de Lorraine, d'Alsace et de Franche-Comté. Elles ont été présentées à partir du printemps 2012 dans le parc impérial de Plombières-les-Bains[8].
  • L'accro-terrasses, site d'accrobranches : parcours pour enfants et parcours pour adultes.
  • La Vallée des Forges (voir : la Semouse) : Forge de Semouse, le Martinet, Forge Neuve, Forge de Ruaux.

Personnalités liées à la commune

Entreprises

Ebnetservices Société de nettoyage

Appolusbratadis Location de vacances

Animations

Un marché de Noël se déroule les quatre week-ends qui précèdent Noël. La décoration de la ville est confiée à l'association "marché de Noël" et le centre ville piétonnier est envahi de chalets qui accueillent commerçants, artisans, associations sans oublier les brocanteurs et antiquaires présents toute l'année dans cette ville.

De nombreux antiquaires et brocanteurs sont installés au centre-ville et au "clos des deux Augustins" (à côté de la mairie). Ils sont ouverts toute l'année. Chaque premier dimanche du mois, une brocante est organisée dans les rues de la ville.

Tous les deux ans, Plombières-les-Bains et les deux communes du Val d'Ajol et de Girmont-Val-d'Ajol accueillent les passionnés, venus de toute l'Europe, de musique mécanique et d'orgues de Barbarie autour du Festival Musicanicarts[9].

Villes partenaires

La Ville de Plombières est jumelée à la commune allemande de Rickenbach (Bade-Wurtemberg) et avec Saint-Claude commune française située en Guadeloupe (Basse-Terre) dans les Petites Antilles. Localisée sur les hauteurs de la ville de Basse-Terre, au pied de la Soufrière, Saint-Claude est connue pour ses sources thermales.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Imprimé en Italie par Gruppo Editoriale Fabri, Milano, Editions Publitotal Strasbourg, 3e trimestre 1987
    Plombières-les-Bains, p. 911
  • Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X)
    Présentation des orgues de l’église de Plombières-les-Bains (Grand-orgue et orgue de chœur : pages 3041 et 450 à 457)

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Georges Poull, Plombières au Moyen Âge, son château et ses avoués. Tiré à part d'une étude parue dans les Annales de l'Est (1972-1) complété par un avant propos de Marc Chardot et enrichi de diverses notes et illustrations, Berger-Levrault, 2e trimestre 1973.
  2. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  3. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  4. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  5. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  6. Notice no PA88000031, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. Site de l'association
  8. Sources : Magazine Massif des Vosges, no 42, avril-mai 2012, p. 6-7
  9. Le Festival se déroule le 1er week-end du mois d'août des années impaires.
  10. Livret de l'opéra Il viaggio a Reims, Librairie de l'Académie Royale de musique, 1825.