Saint-Julien-lès-Metz
Saint-Julien-lès-Metz | |
![]() Église Saint-Julien. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Metz Métropole |
Maire Mandat |
Franck Osswald 2020-2026 |
Code postal | 57070 |
Code commune | 57616 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Juliennois [1] |
Population municipale |
3 411 hab. (2018 ![]() |
Densité | 714 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 08′ 05″ nord, 6° 12′ 12″ est |
Altitude | Min. 162 m Max. 452 m |
Superficie | 4,78 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton du Pays messin |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mairie-stjulienlesmetz.fr |
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Saint-Julien-lès-Metz est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune de Saint-Julien-lès-Metz est située à 2 km du centre de Metz. Elle s’étend des rives de la Moselle au sud jusque sur le plateau au nord. Le centre se situe sur le versant. Le ruisseau de Vallières venant de l’est traverse la commune avant de se jeter dans la Moselle.
Autrefois distincte de Metz, Saint-Julien-lès-Metz a été peu à peu incorporée au sein de l’agglomération. La route départementale 1 qui longe la Moselle et la route départemental 3, en lacets, qui va vers Bouzonville, traversent la commune.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Ad sanctum Julianum (945) ; Burgum sancti Juliani (1094) ; Villa sancti Juliani (1192) ; La Croix Saint-Julien (1213) ; Saint-Juliens (1246) ; Saint-Juliant (1287) ; Saint-Julliein (1377) ; Saint-Jullien (1473) ; La paupellerie de Saint-Jullien (1517) ; Sanctus Julianus in Burgo (1544) ; La paupetterie Saint-Julien (1552) ; Le bourg Saint-Julian sur la montagne d'Ésirmont (1553)[2].
Histoire[modifier | modifier le code]
Saint-Julien-lès-Metz faisait partie du Pays messin (ban des Treize). Lors de la guerre des quatre seigneurs en 1324, le village fut brûlé. Une partie des habitants trahirent leur camp et allèrent se joindre aux ennemis. Le faubourg situé en avant de la porte du Pont-Rengmont résista cependant à plusieurs assauts, grâce au sire de Bitche[3]. Saint-Julien-lès-Metz a aussi souffert du siège de Metz de 1444.
Le village est entièrement détruit par le duc de Guise en 1552, au cours du siège de Metz de Charles Quint. Le faubourg de Saint-Julien-lès-Metz est détruit en 1731 pour faire place au fort de Belle-Croix : il est reconstruit plus loin en 1733 sur la pente nord-ouest de Bellecroix, avec une église et un presbytère.
Comme les autres communes de Moselle, Saint-Julien-lès-Metz est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918 et de 1940 à 1944. Lors de la seconde annexion, le , la commune de Saint-Julien, rebaptisée "Sankt Julian" intègre le district urbain de Metz ou "Stadtkreis Metz". Malgré la combativité des troupes allemandes de la 462e Volks-Grenadier-Division de l'armée de Knobelsdorff, Saint-Julien est libérée par la 5e division d’infanterie de l'armée de Patton le [4], à la fin de la bataille de Metz, mettant ainsi fin à quatre années de souffrance.
Économie[modifier | modifier le code]
Saint-Julien-lès-Metz a connu récemment un fort développement économique, consécutif à l’étalement urbain de l’agglomération messine. De nombreuses entreprises s’y sont installées, notamment le complexe cinématographique du Kinepolis, ainsi que des administrations, comme les archives départementales de la Moselle.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
L’équipe municipale compte six adjoints et seize conseillers municipaux.
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[6].
En 2018, la commune comptait 3 411 habitants[Note 1], en augmentation de 16,14 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Santé[modifier | modifier le code]
Culte[modifier | modifier le code]
La ville dispose de l'église Saint-Julien.
Enseignement[modifier | modifier le code]
Saint-Julien-lès-Metz possède deux établissements scolaires :
- l'école maternelle Croque-Soleil
- l'école élémentaire Paul-Langevin
Le collège public du secteur est le collège Jules-Lagneau, situé à Metz, où se trouvent également les lycées les plus proches.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Maison à colombages de 1906 (auj. en cours de démolition)[9]. Alors que la commune voisine de Metz sauvegarde son patrimoine, au nom de l'intérêt général, en étendant son secteur sauvegardé[10], la commune de Saint-Julien-lès-Metz laisse détruire son patrimoine architectural, au nom d'intérêts privés[11].
- Ancien moulin (auj. détruit): le moulin à farine qui n’est pas rentable devient moulin à papier, il est détruit une première fois au début du XVIe siècle ; reconstruit un siècle plus tard, il devient la propriété de la congrégation de Notre-Dame de Metz ; un incendie ravage le bâtiment du XVIIe siècle en 1983, et la municipalité décide de le raser[12] ;
- Pont du Moulin (auj. détruit), construit au XIVe siècle, les inondations des années 1980 ont eu raison de l’ouvrage ; l’édifice, jugé « vétuste » est détruit. Un nouveau pont, plus large, remplace l'ancien, en [12] ;
- Passage d’une voie romaine ; vestiges four, aqueduc, statuettes ;
- Château de Grimont, XIVe siècle, reconstruit au XVIIIe siècle ; surplombe Saint-Julien-lès-Metz à côté des archives départementales de la Moselle ; détruit jusqu'en 2010. Le château a été réhabilité en 2013, en 20 logements sociaux passifs pour une somme de 2 194 329 €[13],[14] ;
- « Jardins ouvriers », en contrebas de la rue Paul-Langevin, le long de la rue Moselle ;
- Zones de loisirs : complexe cinématographique Kinépolis de quatorze salles, bowling, restaurants… ;
- Archives départementales de la Moselle ; les étagères présentent plus de 35 km linéaires d’archives départementales, 60 % des documents datent d’après 1940, 13 % pour la période 1800–1940 et 15 % avant 1790. Le Cercle généalogique de Moselle et de Cercle généalogique de Pays messin y ont installé leurs bureaux[12] ;
Édifices religieux[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Julien, 1968 ;
- Ermitage Sainte-Anne, chapelle XIXe siècle, érigé par le lieutenant Christophe Frote[15] pour faire pénitence ; en piteux état et avec une partie du toit qui commençait à tomber, il fut détruit fin 2012 pour laisser place à des maisons individuelles et des logements sociaux.
Ouvrages militaires[modifier | modifier le code]
- Fort de Saint-Julien : le fort fait partie de la première ceinture des fortifications de Metz. Il est situé sur les hauteurs de Saint-Julien-lès-Metz et surplombe la ville et la vallée de la Moselle. En 1867, Napoléon III décide d’urgence de passer un décret gouvernemental pour construire le fort de Saint-Julien, le Groupe fortifié du Saint-Quentin et le fort Saint-Privat. La construction commence en 1867 et lorsque la guerre éclate en 1870 le fort n’est toujours pas achevé. Les Allemands en prennent possession : il le renomme fort Manteuffel et en finiront la construction de 1871 à 1891. Il y aurait eu inscrit à l’intérieur du bâtiment « Érigé pour protéger l’Allemagne et défier la France » mais l’inscription aurait disparu après la victoire de 1918. Une partie du fort abrite aujourd’hui un restaurant spécialisé dans les plats lorrains et alsaciens[12].
Jumelages[modifier | modifier le code]
Personnalités nées à Saint-Julien-lès-Metz[modifier | modifier le code]
- Paul Emile Diou (1855-1914), général français.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- http://www.genealogie-metz-moselle.fr/montigny/saint-julien-les-metz.html
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
- Ernest de Bouteiller, François Bonnardot, La guerre de Metz en 1324, poème du XIVe siècle, éd. Firmin-Didot, Paris, 1875.
- 1944-1945 : Les années liberté, Le Républicain lorrain, 1994 (p.14 : Recensement préfectoral sur les dates de libération)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Saint-Julien-lès-Metz : l’ancien dancing et restaurant bientôt démoli… et remplacé sur republicain-lorrain.fr sur le Républicain lorrain
- Des objectifs ambitieux pour la révision du plan de sauvegarde et de mise en valeur sur metz.fr/pages/urbanisme/site_patrimonial_remarquable.
- Patrimoine à Saint-julien-lès-metz ; Maison à colombages : la démolition a démarré sur republicain-lorrain.fr (consulté le 26/09/2017).
- Le Journal de Metz-Orne du 22 novembre 2009, dans Le Républicain lorrain, Les trésors de Saint-Julien, p. 14.
- PDF sur logiest.fr.
- Article sur loractu.fr
- Le lieutenant Frote resta à l’ermitage jusqu'à sa mort en 1844. Les Saint-Juliennois le surnomment « le Saint ».