Œting
Œting | |
Le centre et l'église. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Forbach-Boulay-Moselle |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Forbach Porte de France |
Maire Mandat |
Germain Derruder 2020-2026 |
Code postal | 57600 |
Code commune | 57521 |
Démographie | |
Gentilé | Œtingeois |
Population municipale |
2 674 hab. (2021 ) |
Densité | 609 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 10′ 28″ nord, 6° 54′ 56″ est |
Altitude | Min. 218 m Max. 387 m |
Superficie | 4,39 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Sarrebruck (ALL)-Forbach (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Forbach (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Forbach |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Œting [øtɛ̃] est une commune française de l'agglomération de Forbach, située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Œting est une commune située dans la Moselle-Est, voisine directe de la commune de Forbach, à quelques kilomètres de l’Allemagne et de Sarrebruck. La commune s’étend sur 425 ha et se trouve en plein cœur d’un paysage de collines du plateau central lorrain dont le point culminant est le Kelsberg qui domine à 386 m. La ville s’est construite précisément sur deux pans de ces collines.
Accès
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Sol et relief
[modifier | modifier le code]Le sol est constitué d’une couche de calcaire coquillier et d’une couche de roches siliceuses. Le relief de collines séparées par des vallées et des rivières s’explique par le fait que la région est restée longtemps émergée et que l’eau a creusé les vallées.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 962 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 10,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Œting est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sarrebruck (ALL)-Forbach (partie française)[Note 2], une agglomération internationale regroupant 15 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Forbach (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[10]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Toponymie
[modifier | modifier le code]D'un nom de personne germanique Etto suivi du suffixe -ingen[13] puis -ing.
- Ettingen (1594), Œttingen (1628), Ettingen (1709), Etting et Ottingen (1779), Œtingen (carte de l'État-major), Œutting ou Œuttingen (tabl. Par.)[14], Oetting (1793), Oetingen/Ötingen (1871-1918).
- En francique lorrain : Ëttinge ou Edinge.
- Toponymie similaire avec la commune allemande de Oettingen.
Sobriquets
[modifier | modifier le code]- Anciens sobriquets désignant les habitants[15] : Die Edinger Kuckucke (les coucous d'Œting).
Histoire
[modifier | modifier le code]La première trace écrite attestant de l’existence d’une implantation humaine sur le territoire du village remonte à l’époque carolingienne. Si l’on se réfère aux travaux du moine Dom Augustin Calmet qui écrivit entre 1713 et 1729 une histoire de Lorraine, il existait en 787, sous le règne de Charlemagne une agglomération agricole franque ou villa rurale : OFTINGAM VILLAM qui pourrait, selon les recherches de Henri et Charles Hiegel être à l’origine du nom actuel. L’étude des noms de lieux est en rapport avec le peuplement de la Lorraine : Œting, qui s’écrivait Oettingen en 1446, Ottingen ou Ettingen en 1594, s’inscrit dans cet espace à l’est de la frontière linguistique qui, du Luxembourg au Donon, sépare les territoires de langue romane des villages parlant le francique. C’est un toponyme francique que l’on retrouve dans le suffixe « -ing » évoquant une collectivité, précédé du nom du propriétaire ou ancêtre (Oftar ou Ofto, changé en Audo, Otto, Odo, Etto) qui fut à l’origine du rassemblement de familles à cet endroit. Si l’on en croit certains historiens locaux, comme Touba, l’implantation humaine serait bien antérieure à 787.
Œting aurait déjà existé à l’époque gallo-romaine : le Hérapel, fortifié à l’ouest, tandis que la route militaire de Metz passait non loin et continuait vers l’est en direction de Mayence. Certains toponymes laissent enfin supposer que le site d’Œting a vécu les invasions des hordes barbares. La légende veut qu’un combat terrible ait permis aux habitants de nos villages de vaincre les Huns dans les marécages du Spitzwald. Une colline entre Tenteling et Ebring porte toujours le nom de Hunnengrab. Et puis, au sud du ban communal, en direction de Gaubiving, le Hunnenberg évoquerait le passage des Huns en 451. Les anciens racontent encore que les prés connus sous le nom de Etzel rappelleraient le nom d’Attila qui aurait installé là son campement. Mais il est quasiment certain que ces récits tiennent davantage de la légende et que la présence de nombreuses sources dans ces prés expliquerait l’existence du toponyme Etzel qui veut dire en haut allemand : Nasse Wiese. Comme pour la recherche des origines du village, la tâche est difficile quand on essaye d’interroger les siècles de son passé ; ici, pas de grands faits marquants mais plutôt l’existence anonyme d’une communauté rurale où la vie quotidienne fut pendant des siècles rythmée par les saisons et le calendrier agricole, avant de se plier aux exigences d’un monde industrialisé. Pas de grandes pages d’histoire non plus, mais des événements qui ont marqué sa mémoire collective, la même que l’on découvre sur toutes nos terres de Lorraine, trop souvent envahies, annexées, déchirées après le partage de l'empire de Charlemagne en raison des rivalités entre deux puissants voisins. Pourtant, à un peu plus de trois siècles d’intervalle, le village a connu deux destructions ; la première, totale, eut lieu en 1631. Elle fut l'œuvre des Suédois, alliés des Français durant la guerre de Trente Ans, qui ravagèrent la Lorraine impériale. Le village fut reconstruit 500 mètres au Nord-Est. La seconde ne fut que partielle fin 1944, lorsque l’armée américaine bombarda Forbach et Sarrebruck[16].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2021, la commune comptait 2 674 habitants[Note 5], en évolution de +1,98 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Passage d'une voie romaine.
- Église Saint-Antoine-de-Padoue 1869 : clocher néo-gothique 1910.
- Grotte de Lourdes.
- Château de 1737, brûlé à la Révolution.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Roger Bichelberger (1938-2018), écrivain.
- Damien Weber, rugbyman professionnel.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules, accompagné de trois lys de jardin au naturel |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la mairie
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Sarrebruck (ALL)-Forbach (partie française) comprend trois villes-centres (Forbach, Freyming-Merlebach et Stiring-Wendel) et douze communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique d'Œting » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Œting et Seingbouse », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Sarrebruck (ALL)-Forbach (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Forbach (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Toponymie générale de la France: Tome 2 - Ernest Nègre.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle.
- Cercle "Die Furbacher" - Histoire locale de Forbach no 62 - 2008
- Jean-Paul Meyer, En passant par Œting.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.