Basse-Ham

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Basse-Ham
Basse-Ham
Église Saint-Willibrord.
Blason de Basse-Ham
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté d'agglomération Portes de France-Thionville
Maire
Mandat
Bernard Veinnant
2020-2026
Code postal 57970
Code commune 57287
Démographie
Gentilé Hamois, Hamoises
Population
municipale
2 237 hab. (2021 en diminution de 1,11 % par rapport à 2015)
Densité 223 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 23′ 12″ nord, 6° 14′ 38″ est
Altitude Min. 149 m
Max. 249 m
Superficie 10,05 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Basse-Ham
(ville isolée)
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Metzervisse
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Basse-Ham
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Basse-Ham
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Basse-Ham
Liens
Site web http://www.basse-ham.fr

Basse-Ham (prononcé [bas am] ; en allemand Niederham) est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Hamois et Hamoises.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est divisée en trois parties :

  • Haute-Ham ;
  • Basse-Ham ;
  • Basse-Ham quartier Saint-Louis.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée et la Bibiche[Carte 1].

La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[1].

La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 km, prend sa source dans la commune de Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé 61 communes[2].

La Bibiche, d'une longueur totale de 22,6 km, prend sa source dans la commune de Bettelainville et se jette dans la Moselle sur la commune, après avoir traversé dix communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Basse-Ham.

La qualité de la Moselle, de la Moselle canalisée et du ruisseau la Bibiche peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 813 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 16 km à vol d'oiseau[6], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,9 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Basse-Ham est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Basse-Ham, une unité urbaine monocommunale[14] de 2 237 habitants en 2017, constituant une ville isolée[15],[16].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (29,3 %), forêts (23,8 %), prairies (16,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,4 %), zones urbanisées (8,2 %), eaux continentales[Note 4] (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le terme d'origine germanique ham 'foyer' 'maison', est employé ailleurs en France, notamment en Normandie et en Picardie (cf. Le Ham : Toponymie). Il est à l'origine du vieux français ham 'chaumière', 'village' et du dérivé hamel > hameau.

Le mot français est très certainement un emprunt au normand ou au picard, dont l'étymon est l'anglo-saxon hām, 'foyer', 'maison', 'village' (ou le vieux frison hām et le vieux saxon hēm en picard)[20].

L'étymon du « ham » lorrain est probablement le vieux francique *haim monophtongué en « ham »[21], ce qui le distingue du vieux haut-allemand heim 'maison', 'patrie', 'propriété rurale'[22] que l'on rencontre également en Lorraine.

Le germanique commun devait être *haimaz[23]. cf. gotique haims 'village'.

Basse-Ham[modifier | modifier le code]

  • Attesté sous la forme francique Nidherham en 1469, Hamen en 1594, Inderhem au XVIIe siècle, Hame en 1722[24].
  • Niederham en allemand, Nidder-Ham en francique lorrain.

Haute-Ham[modifier | modifier le code]

  • Ober-Ham en 1469, Hamen au XVIe siècle, OberHen ou Ober-Hen au XVIIe siècle[24].
  • Oberham en allemand, Ower-Ham & Uewer-Ham en francique lorrain.

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1945 mars 1971 Louis Grainetier MRP Entrepreneur
mars 1971 mars 1989 Jean Beck   Visiteur de gare principal SNCF
mars 1989 septembre 2017 Jean-Marie Mizzon DVD Chargé de mission
Sénateur de la Moselle (depuis 2017)
Président des maires ruraux de la Moselle
septembre 2017 En cours Bernard Veinnant   Retraité de la SNCF

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

En 2021, la commune comptait 2 237 habitants[Note 5], en diminution de 1,11 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
477497521576693724721736700
1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
681722700658681692753801730
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
8538378776757351 3291 8952 0162 141
1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020 2021 -
1 9861 8832 0532 1132 2502 2622 2212 237-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Édifices civils[modifier | modifier le code]

  • Site néolithique et gallo-romain.
  • Base de loisirs, bords de la Moselle à Haute-Ham
    • Club d’aviron « La Yole Hamoise »
    • Club de voile « CAP 250 »
  • Biennale mondiale de paramoteurs (prochaine les 22, 23 et 24 juin 2012) à Haute-Ham.
  • Gymnase Marcel Hitz
  • Nautic'Ham - Port fluviale et touristique - 90 anneaux[31]
  • Camping Nautic'Ham
  • Centre aquatique communautaire Hamelys[32]

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

  • Église paroissiale Saint-Willibord néo-gothique à Basse-Ham, XVIIIe siècle, détruite en 1891 ; reconstruite de 1891 à 1893, endommagée en novembre 1944 par les bombardements ; restaurée de 1947 à 1952.
  • Chapelle Saint-Marc à Haute Ham. Tour clocher XIIe siècle ; nef XVIIIe siècle ; détruite en 1955 avant la construction de la nouvelle chapelle Saint-Marc, rue de la chapelle.
  • Chapelle Saint-Marc de Haute-Ham, construite de 1956 (date portée), à 1958 en remplacement de l’ancienne chapelle du XVe siècle située Grand'Rue, démolie en 1955.
  • Chapelle Notre-Dame à Basse-Ham, XVIIIe siècle ; restaurée en 1765, porte la date.
  • Calvaire à Haute Ham, rue de la Chapelle. Croix érigée en 1533 à la suite d’une grave épidémie de peste qui sévit à Haute Ham de 1530 à 1533 et fit 250 victimes. Elle se trouvait devant l'ancienne chapelle et a été déplacée.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Basse-Ham Blason
De gueules à l'église d'argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Basse-Ham » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sandre, « la Moselle »
  2. Sandre, « la Moselle canalisée »
  3. Sandre, « la Bibiche »
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Basse-Ham et Amnéville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Malancourt », sur la commune d'Amnéville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Malancourt », sur la commune d'Amnéville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Unité urbaine 2020 de Basse-Ham », sur insee.fr (consulté le ).
  15. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. Louis Guinet, Les emprunts gallo-romans au germanique, du Ier à la fin du Ve siècle, éditions Klincksieck 1982.
  21. Peut-être explicable par la romanisation ancienne de ai francique par a selon Walther von Wartburg.
  22. Louis Guinet, Op. cité.
  23. D'origine disputée selon T. F. Hoad, English Etymology, OUP 1986. p. 219.
  24. a et b Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
  25. « Le Chemin de Fer de THIONVILLE à APACH » (consulté le ).
  26. « Basse-Ham : de l'annexion à la libération (1870 - 1945) » [PDF], sur basse-ham.fr (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. « Nautic'Ham »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  32. « Centre Aquatique Communautaire Hamelys de Basse-Ham », sur agglo-thionville.fr (consulté le ).