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Gérard Darmon

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Gérard Darmon
Description de cette image, également commentée ci-après
Gérard Darmon lors du festival de Cannes 2011.
Naissance (76 ans)
Paris, France
Nationalité Française
Marocaine (depuis juin 2012)
Profession Acteur, chanteur
Films notables Le Grand Pardon
37°2 le matin
La Cité de la peur
Astérix : mission Cléopâtre
Le Cœur des hommes
Séries notables Family Business

Gérard Darmon, né le à Paris, est un acteur et chanteur franco-marocain[1].

Biographie

Jeunesse et débuts

Les parents de Gérard Darmon sont des descendants de berbères judaïsés algeriens. Son père, Henri Messaoud Darmon, quitte Oran pour Paris en 1937. Après avoir mené une vie de voyou sous le nom de « Trompe-la-mort »[2] ou « Riquet de Bastille »[3], il devient représentant en vin. Voulant se marier, des membres des familles font circuler des photos et c'est ainsi que lui et son épouse se choisissent. Sa mère quitte Aïn El Arbaa en Algérie en 1947 pour rejoindre son époux à Paris[4].

Gérard Darmon naît à Paris l'année suivante. Son prénom est choisi car l'acteur « Gérard Philipe était à la mode »[5].

Il passe sa jeunesse « rue des Artistes » dans le 14e arrondissement de Paris, près du Parc Montsouris. Il découvre sa vocation d'artiste vers 10 ans, en colonie de vacances en Bretagne, lorsqu'il pastiche le jeu radiophonique Quitte ou double. Gérard abandonne ses études secondaires l'année du bac, et en tant que membre de l'Hanoar Hatzioni, part vivre quatre mois en Israël dans le kibboutz Hasolelim[6], avant de revenir à Paris suivre des cours d'art dramatique sous la direction de Bernard Bimont. Il a pour idoles Jerry Lewis et Fernandel[5].

En 1972, il est recalé au concours d’entrée au Conservatoire national supérieur d'art dramatique et se produit alors dans les cafés-théâtres aux côtés de Jean-Pierre Bacri durant presque 10 ans[7].

Repéré par Roger Hanin qui lui fait tourner quelques petits rôles au cinéma, la directrice de casting Margot Capelier l'engage en 1973 pour un rôle secondaire dans Les Aventures de Rabbi Jacob (il y interprète l'un des hommes de main de l'espion Farès, dans la célèbre scène de l'usine de chewing-gum)[5].

Carrière au cinéma

En 1980, Gérard Darmon est remarqué au cinéma par le grand public dans Diva de Jean-Jacques Beineix, puis dans Le Grand Pardon d'Alexandre Arcady en 1982, aux côtés de Roger Hanin.

En 1983, il joue son premier vrai rôle dans le film Les Princes de Tony Gatlif, puis poursuit avec On ne meurt que deux fois de Jacques Deray, 37°2 le matin de Jean-Jacques Beineix avec Béatrice Dalle et Jean-Hugues Anglade, Pour Sacha d'Alexandre Arcady avec Sophie Marceau (un film sur la Guerre des Six Jours en Israël). Il poursuit dans La Lune et le Téton de Bigas Luna, qui lui rapporte le prix Jean-Gabin 1983.

Il devient l'un des acteurs fétiches de Claude Lelouch, dont il partage la philosophie de vie, aux côtés de Vincent Lindon, Il y a des jours... et des lunes en 1989, La Belle Histoire en 1992 et Tout ça... pour ça ! en 1993.

En 1994, il joue dans le film La Cité de la peur des Nuls où il danse une fameuse Carioca avec Alain Chabat. Ce n'est pas sa première collaboration avec Les Nuls puisqu'il avait participé à l'émission Les Nuls, l'émission[a].

Après une traversée du désert d'environ deux ans, il retrouve un rôle marquant grâce à Alain Chabat, qui lui confie celui du fielleux Amonbofis dans un film qui obtient un véritable triomphe, Astérix : mission Cléopâtre, en 2001 (interprétation qui lui vaudra une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle, notamment grâce à son rire de serpent).

Après ce succès, il ne tourne que des comédies au cinéma, à quelques exceptions près. C'est donc vers la télévision qu'il se tourne pour évoluer dans un registre dramatique. En 2014 et 2016, il incarne ainsi un inspecteur corse dans la série policière de France Télévisions Duel au soleil, créée par Olivier Guignard. La série est arrêtée au bout de deux saisons, à la suite d'une programmation jugée humiliante par l'acteur[8].

Il est par ailleurs président en 2007 et 2018 du Festival de La Foa, organisé tous les ans en Nouvelle-Calédonie[9].

Musique

En 2003, fervent admirateur du crooner américain Frank Sinatra, Gérard Darmon se lance dans la chanson en enregistrant deux albums, « Au milieu de la nuit », puis « Dancing » (vieux succès et chansons d'amour créées entre 1950 et 1980 en italien, français, anglais et espagnol) en 2006, et en se produisant deux fois à l'Olympia.

En , il sort son troisième album, On s'aime, avec Marc Esposito à l'écriture des textes et Marc Lavoine à la composition. Gérard Darmon y enregistre plusieurs duos avec notamment les chanteuses Pauline et Amel Bent, ainsi qu'un duo avec Marc Lavoine écrit par Bob Decout. Pierre Palmade participe également à cet album de l'amitié avec l'écriture d'un texte.

Entre 2003 et 2009, Gérard Darmon s'investit activement dans les concerts des Enfoirés pour les Restos du cœur, et donne régulièrement des concerts en France et à l'étranger.

Engagement politique

Gérard Darmon lors d'une réunion de soutien à Bertrand Delanoë dans le cadre des élections municipales de 2008 à Paris.

Gérard Darmon soutient le socialiste Bertrand Delanoë, maire de Paris, lors de la campagne électorale pour sa réélection, dont il anime le grand meeting de campagne du au Zénith de Paris.

En , dans l'émission On n'est pas couché, il estime que Gilbert Collard, président du comité de soutien de Marine Le Pen, est « légèrement à droite d'Hitler au niveau des idées ». Poursuivi en justice, l'acteur est relaxé pour ces propos, mais condamné par le tribunal à 500 euros d'amende pour avoir qualifié en public Gilbert Collard de « petit con »[10].

Il est également présent lors du meeting pour le lancement de campagne de François Hollande, le , au Bourget[11]. En , il cosigne une tribune avec d'autres personnalités du monde du spectacle pour dénoncer le « Hollande-bashing », rappelant « tout ce qui a été accompli » selon les signataires et notamment « la sanctuarisation du budget de la culture »[12],[13].

Vie privée

Sa fille aînée Virginie Darmon, en 2018.

Gérard Darmon rencontre Nicole Recoules dans un cours d'art dramatique, fin 1966. Ils se marient en 1968 et, la même année, ont une fille, Virginie. En 1987, il fait la connaissance d'Anaïs Jeanneret qui est sa compagne pendant quelque temps. Il est ensuite, pendant cinq ans, le compagnon de Mathilda May, avec qui il a une fille, Sarah, née en 1994, et un garçon, Jules, en 1997. Son petit-fils, Tom, naît en 1998.

Depuis 2000, il vit en couple avec Christine, de vingt-cinq ans sa cadette, qu'il épouse le [14]. Le , Christine, à l'âge de 44 ans, donne naissance à leur premier enfant, une fille prénommée Lena[15].

Le , Gérard Darmon est naturalisé marocain à titre exceptionnel par le roi Mohammed VI[1].

Le , il participe sur la chaîne TMC à un numéro spécial du jeu télévisé Burger Quiz, pour fêter les prétendus « dix ans de sa mort ». Lors de cette émission, intitulée Gérard Darmon, dix ans déjà, le présentateur Alain Chabat et ses invités rendent hommage à l'acteur avec force canulars. Gérard Darmon, qui participe régulièrement à l'émission depuis sa création, arrive ensuite sur le plateau déguisé dans le rôle d’un candidat, Sylvain Costa, qui est censé être son sosie vocal[16].

Filmographie

Cinéma

Années 1960

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010

Années 2020

Télévision

Websérie

  • 2016 : Trader Caméraman n°5, de Louis Farge : le traiteur[17]

Doublage

Voix off

Théâtre

Discographie

Albums

  • 2003 : Au milieu de la nuit
  • 2006 : Dancing
  • 2008 : On s'aime

Publications

Distinctions

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Récompenses

Nominations

Décoration

Notes et références

Notes

  1. Avec notamment le sketch parodique « Nous quatre », le « premier roman photo en "direct-live" ».

Références

  1. a et b « Bulletin officiel 6066 (page 2480) » [PDF] (consulté le ) : « Par dahir n° 1-12-12 du 26 rejeb 1433 (17 juin 2012), a été naturalisé, à titre exceptionnel : M. Gérard DARMON, né le 29 février 1948 à Paris en France ».
  2. Surnom lorsqu'il se battait dans un régiment de spahis.
  3. Du nom du quartier où il sévissait.
  4. Gilbert Werndorfer, Juifs d'Algérie, Soline, 2003, p. 58
  5. a b et c Laurence Durieu, « CV de star. Gérard Darmon », sur VSD.fr, .
  6. Gérard Darmon : « Ma mère préférait me savoir au kibboutz plutôt qu’en train de traîner », Actualité Juive, 28 avril 2015
  7. « Sa biographie », sur allocine.fr,
  8. Kevin Boucher, « "Duel au soleil" : Gérard Darmon dénonce la programmation « humiliante » de France 2 », sur Ozap.com, Puremédias, (consulté le ).
  9. « Gérard Darmon, fidèle d'un petit festival de cinéma en Nouvelle-Calédonie », sur Le Point.fr,
  10. « Gilbert Collard traité de "petit c..." : Gérard Darmon condamné », Le Parisien.fr, 20 décembre 2013.
  11. « Hollande et Sarkozy, les célébrités à leurs côtés », Mathilde Cesbron, Le Figaro.fr, 16 avril 2012.
  12. « Un syndicat de people pour Hollande », Politis.fr, 23 novembre 2016.
  13. « Deneuve, Binoche, Biolay… Une soixantaine de personnalités disent "stop au Hollande-bashing!" », Le Journal du Dimanche.fr,‎ (lire en ligne)
  14. « Gérard Darmon s’est marié », sur lesoir.be,
  15. « Gérard Darmon : qui est sa femme, Christine ? », Femme actuelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Burger Quiz. Une émission hommage pour les 10 ans de la mort de Gérard Darmon… pas du tout mort », sur Ouest-France.fr, .
  17. « Trader Caméraman #5 "Le Traiteur" feat Gérard Darmon », sur la chaine YouTube de Studio Bagel Productions (consulté le 8 avril 2016).
  18. « Festival International du Film de Comédie de Liège », sur fifcl.be (consulté le ).
  19. « Raimu de la Comédie 2007 (édition n°2) », sur Allociné (consulté le ).
  20. « Prix et nominations : Lumières de la presse étrangère 2008 », sur Allociné (consulté le ).
  21. Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres, juillet 2004

Liens externes

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