Alexandre Arcady

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Alexandre Arcady
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Alexandre Arcady en 2012.
Nom de naissance Alexandre Arcady-Egry[1]
Naissance (77 ans)
Alger, Algérie
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Réalisateur
Films notables Le Coup de sirocco
Le Grand Pardon
L'Union sacrée
Ce que le jour doit à la nuit

Alexandre Arcady-Egry[1], dit Alexandre Arcady, est un réalisateur français né le à Alger.

Biographie[modifier | modifier le code]

Aîné de cinq frères[2], Alexandre Arcady Egry est le fils d'Alexandre Egry, légionnaire d'origine hongroise, né à Arad (actuelle Roumanie), et de Driffa Hadjedj, juive d'Algérie, originaire de Bordj Bou Arreridj[3],[4]. Le vrai nom de son père n'était pas Egry. Alexandre Arcady n'a pas voulu connaître le vrai nom de son père : "Mon père qui quitte sa Hongrie natale, s'engage dans la Légion étrangère, passe dix-neuf ans en Algérie, rencontre ma mère, l'épouse, fait des enfants. À son décès, on découvre sur son livret le nom d'incorporation rayé et remplacé par le nom que je porte. Je n'ai pas voulu savoir quel était son nom. Je respecte le fait qu'il n'a pas voulu le dire[5]."

Alexandre Aracady poursuit ses études au lycée Bugeaud d'Alger. En 1961, vers la fin de la guerre d'Algérie, il s'exile avec sa famille en métropole, faisant partie des premiers arrivants de la Cité Balzac de Vitry-sur-Seine[6]. Dans sa jeunesse, il milite au sein du mouvement de jeunesse sioniste Hachomer Hatzaïr[7]. En 1966-1967, il part vivre en Israël dans un kibboutz près de la frontière libanaise[8].

De retour en France, il commence en 1968 une carrière de comédien en apparaissant dans une série intitulée La Cravache d'or, puis dans des films comme Avoir vingt ans dans les Aurès (1972), Quatre journées d'un partisan d'Alain Aubert (Festival de Cannes, 1975)[9],[10]. Parallèlement, il s'essaye à la mise en scène de théâtre (la première est Haute surveillance de Jean Genet en 1970 au théâtre Récamier), est assistant à la direction de plateau au Théâtre de la Ville puis directeur du Théâtre Jean-Vilar de 1972 à 1975. Il réalise quelques courts métrages, des téléfilms et des émissions pour Antenne 2 et FR 3 à partir de 1974. Il enregistre en 1978 une captation du Dom Juan de Molière[11].

En 1977, il crée avec Diane Kurys une société de production, Alexandre Films. Il coproduit les premiers films de son associée, Diabolo menthe (1977) et Cocktail Molotov (1980).

En 1979, il réalise son premier long métrage, Le Coup de sirocco, film largement autobiographique, et qui raconte l'histoire d'une famille de Pieds-noirs rapatriés en métropole. Jouant sur la chronique nostalgique de l'exil des Pieds-noirs et le souvenir du « pays perdu », ce film remporte un succès inattendu ; il révèle en outre le jeune acteur Patrick Bruel et permet à Arcady d'entamer une collaboration avec Roger Hanin. En 1982, le réalisateur remporte son plus grand succès commercial avec le film de gangsters Le Grand Pardon, dont Roger Hanin joue à nouveau le rôle principal[12].

En 1995, il sort le film Dis-moi oui qui romantise l'histoire entre un pédiatre de 30 ans et une enfant de 12 ans.

Il a deux enfants avec Marie-Jo Jouan, journaliste à France 2 : une fille prénommée Lisa et un fils réalisateur (La colline a des yeux, Mirrors) connu sous le nom d'Alexandre Aja. Il a également eu avec Diane Kurys un fils, qui devient le jeune écrivain connu sous le nom de Sacha Sperling[6].

Le , à l’occasion du 30e dîner du CRIF, Roger Cukierman lui remet le prix du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) pour son film 24 jours[13]. En outre, le film est projeté à l’Élysée en présence de François Hollande[14]. 24 jours a été primé dans de nombreux festivals à travers le monde, et notoirement récompensé au festival du film de Jérusalem[15],[16],[17].

Après avoir réalisé deux documentaires, l'un sur la saga Darty (France 3), le second sur Alain Afflelou (France 3), ainsi qu’une carte blanche, pour Arte, intitulée Sarah et les autres, il réalise son nouveau film Le Petit Blond de la Casbah, adapté de son livre autobiographique sur son enfance à Alger[réf. souhaitée].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Box-office[modifier | modifier le code]


Titres Années Box-office France
Hold-up 1985 2 367 294 entrées
Le Grand Pardon 1982 2 182 198 entrées
Le Coup de sirocco 1979 1 387 034 entrées
Le Grand carnaval 1983 1 271 311 entrées
L'Union sacrée 1989 1 219 603 entrées

Théâtre[modifier | modifier le code]

Alexandre Arcady au festival de Cannes 2016.

Publication[modifier | modifier le code]

Distinction[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

  • Alexandre Arcady, Le Petit Blond de la Casbah (autobiographie), Plon, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Le Vrai Nom des stars de Michel Bracquart - M.A. Éditions - 1989 - (ISBN 2-86676-463-3).
  2. Deux d'entre eux travaillent avec lui, l'un comme chef décorateur, l'autre comme régisseur général.
  3. Alexandre Arcady, 7 rue du lézard : mémoires, Grasset, 2016, p. 10.
  4. Sa grand-mère s'appelait Messaouda Hadjadj, Adaptation au cinéma du livre de Yasmina Khadra ce que le jour doit à la nuit, L'Expression (Algérie), par Adel Mehdi, .
  5. Première n°246, septembre 1997, p.45, interview d'Éric Libiot.
  6. a et b Alexandre Arcady, émission Secrets de tournage sur Europe 1, .
  7. « Les 100 ans de la jeunesse militante », sur Crif.org, .
  8. Fiche du film « Pour Sacha » par Studio Canal.
  9. « QUATRE JOURNÉES D'UN PARTISAN », sur Festival de Cannes (consulté le )
  10. « Fema La Rochelle | Quatre journées d’un partisan, Alain Aubert », sur festival-larochelle.org (consulté le ).
  11. « Alexandre Arcady », sur Allociné.
  12. « Alexandre Arcady », sur cine-zoom.com.
  13. « Mali-France - Lassana Bathily primé au 30e dîner annuel du Crif », sur Le Point, .
  14. « Hollande touché par 24 jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi », sur lefigaro.fr, .
  15. « «24 JOURS», UN DESTIN », sur liberation.fr, .
  16. « 24 jours, le dossier d'Alexandre Arcady », sur lefigaro.fr, .
  17. « 24 jours, la critique de Studio Ciné Live », sur lexpress.fr, .
  18. « Alexandre Arcady adapte Yasmina Khadra »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur livreshebdo.fr.
  19. « Décret du portant nomination » [PDF], sur Légion d'honneur, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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