Utilisateur:PACKMAAN/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Constantin
Image illustrative de l’article PACKMAAN/Brouillon
Biographie
Nom de naissance Konstantinos ou Constantinus
Naissance Tyr
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Fin du pontificat

Constantin (parfois appelé Constantin Ier pour le distinguer de l'antipape Constantin II), il fut pape de l'Eglise catholique du 25 mars 708 au 9 avril 715, il s'agit du 88e pape. Il est né à Tyr, et succède à Sisinnius, qui était lui aussi un pape syrien qui œuvra pendant une très courte période. Au cours de son pontificat, Constantin continue l’œuvre de ses prédécesseurs. Il est notamment célèbre pour ses bons rapport avec l'empereur Justinien II contrairement aux papes lui ayant précédé. Les débuts de son règne seront marqué par une extrême famine, suivit d'une période d'abondance exceptionnelle.

Il s’occupe notamment de questions religieuses et théologiques. Il condamne la doctrine monophysite qui ne reconnaît qu’une nature au Christ. Il est enterré à la basilique Saint Pierre de Rome depuis sa mort le 9 avril 715.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ses origines[modifier | modifier le code]

Constantin est d’origine syrienne, né à Tyr, il est le fils de Jean[1]. Dans le Liber Pontificalis il est décrit comme un homme d'une rare douceur, avant d'être un pape c'était avant tout un homme doux, bon et sincère.

Ses débuts[modifier | modifier le code]

Il est consacré le 25 mars 708, jusqu’à sa mort le 9 avril 715. Il est sacré pape à un moment difficile pour Rome, elle connait en effet à ce moment-là une terrible famine, qui durera toute la première moitié de son règne. A contrario, la seconde moitié de ce règne sera marquée par une importante abondance. Le début de son pontificat sera aussi marqué par un différent avec l’archevêque de Ravenne, Félix, qui refusait de se soumettre à l’obéissance du nouveau pape et poussé par ses diocésains il revendiquait l’autonomie de son siège. C'est l'intervention de Justinien II, alors empereur byzantin, qui régla en parti le problème du pontificat, en effet pour se venger d’injures, il prit tout d'abord la ville, la brûla, puis attacha par les pieds tous les rebelles qu'il fut possible de trouver, furent emmener à Constantinople où ils trouvèrent la mort dans d'atroce souffrance. Il emmena Félix à Constantinople et le rendu aveugle, puis l’exila dans la région du Pont. C’est Constantin 1er qui lui pardonna plus tard et lui rendit son siège.

Une politique de conciliation[modifier | modifier le code]

Le concile Quinisexte et l’origine du problème[modifier | modifier le code]

En 692 avait eu lieu un concile, le concile quinisexte ou In Trullo, qui avait suscité certain conflit. Ce concile avait été convoqué dans le but de compléter sur le plan disciplinaire l'oeuvre dogmatique des cinquièmes et sixième concile œcuménique qui avaient eut lieu en en 553 et 680.[2] Justinien II, alors empereur. Lors de celui-ci 102 canons ont été promulgués, valable pour l’ensemble de la chrétienté. Mais ces canons ont été promulgué par des orientaux, et majoritairement des Grecs, des canons basés, sur leur doctrine et leur tradition : allant donc parfois à l’encontre de Rome et du pouvoir pontificale.

Le pape alors en place, Serge 1er avait refusé ces modifications ce qui entraîna un premier conflit, qui se tassa avec le renversement de Justinien II.

En 705 Justinien retrouve son titre d’empereur et le pape alors consacré était Jean VII, un grec. Bien que le synode ait été modéré, et que Jean VII soit grec, et donc en accord avec cette idéologie, il ne signera pas les 102 canons. Les problèmes engendrés par ce concile ne seront finalement réglés que sous Constantin Ier.

Un pape respecté et honoré[modifier | modifier le code]

La rencontre de Constantin et Justinien II[modifier | modifier le code]

En 710, le pape reçoit l’ordre par Justinien II de se présenter à Constantinople, c’est alors que le 5 octobre 710, le pape parti sur un navire vers Constantinople, accompagné de Nicet, évêques de Silva Candida, de l'évêque de Porto, de trois prêtres, de plusieurs autres fonctionnaires de pontificat en place, mais aussi du diacre, le futur pape Grégoire II.

Lors de son voyage il passa tout d'abord par Naples, ville dans laquelle ils rencontrèrent le patrice et exarque Jean, qui s'en allait à Rome, mais qui mourut durant le voyage après avoir commis d'atroce crime. Puis ils arrivèrent en Sicile, ou se fut le patrice et stratège les accueillis, avec tous les honneurs possible. Leur voyage se continua en direction deOtrante, pour y passer l'hiver, l'évêques Nicet mourut durant le trajet. Le voyage continua jusqu'en Grèce, pour enfin arriver à Constantinople. Partout où ils passèrent, ils furent accueilli de manière très honorable. Enfin arrivé à Constantinople, c’est Tibère, le futur empereur et fils de Justinien II qui l’accueilli, sous les honneurs, accompagné de tous le Sénat, du Patriarche Cyrus, ainsi que du clergé et tout le peuple de Constantinople, son arrivée fut des plus triomphale.

Justinien II se trouvait alors à Nicée et fit demander le pape en Nicomédie ou ils se rencontrèrent. Le pape fut accueilli avec les plus grands honneurs, digne d’un empereur, d’ailleurs l’empereur lui-même se prosterna devant lui. Le dimanche une messe fut célébrée, au cours de laquelle l’empereur Justinien II reçut directement du pape la communion, avant de renouveler les privilèges de l’Egliseromaine.

Par ailleurs, dans son article Jean Marie Sansterre abordera un point intéressant, l’empereur Justinien II avait des relations tendu et conflictuel avec les précédents papes, mais il semble qu’il vouait une réelle admiration et affection pour Constantin Ier, ceci se voit par exemple à travers la réception à laquelle aura droit Constantin à son arrivée à Constantinople. Il fut accueilli au septième mille, qui constitue une étape très importante de l’itinéraire impériale, en effet il s’agit du point de départ des cortèges de l’empereur pour célébrer des triomphes et de grandes victoires, mais aussi lors de cérémonie d’investiture. En partant de ce point pour se rendre à Constantinople, le pape prend ainsi certaine allure d’un empereur, et montre ici tout le respect qu’à Justinien II à son égard. On reconnait ainsi son pouvoir, son rang, et ainsi confirmer la reconnaissance des privilèges de l’Eglise romaine.

La conciliation[modifier | modifier le code]

Lors de cette rencontre, personne ne sait vraiment ce qui se dit entre Constantin Ier et Justinien II a propos de ces 102 canons, en effet d’après Jean Marie Sansterre, le biographe du pontife ne fait pas état de ce qui s’y est réellement passé à propos du concile, de même qu’il ne nous précise pas pourquoi Justinien II réclamait la présence de Constantin Ier à Constantinople. Il semblerait que des compromis ait été fait des deux côtés, tout d’abord du côté de Justinien l’abandon des canons qui serait véritablement opposés au dogme de l’Eglise romaine, et pour Constantin Ier d’accepter et approuver les canons qui ne s’opposaient pas à cette Foi. Les peux protagonistes trouvant alors un arrangement mettant fin au conflit.

Puis, Le pape, suivit de son cortège, reprirent la route vers Rome. En chemin Constantin connut quelques problème de santé, mais il parvint a rentrer a Rome, le 24 octobre 711, en bonne santé.

L’assassinat de Justinien[modifier | modifier le code]

Après un an d’absence, le pape, Constantin Ier reprend la route vers Rome. C’est à son retour qu’il apprendra que Philippicos, qui avait déjà tenté de renverser Justinien II en 695, a assassiné l’empereur et prit sa place. Justinien II meurt donc en 711 tué par son adversaire politique. Dès lors Philippicos tentera d’obtenir, en vint l’approbation du pape.

Philippicos dés son accession au trône fit parvenir une lettre à Constantin Ier, dans laquelle il lui demande de reconnaître le monothélisme et de rejeter le sixième concile, le concile In Trullo.

Le monothélisme, appartient à la doctrine monophysite à laquelle s’oppose fermement Constantin 1er. Le nouvel empereur brûla tous les actes du sixième concile, en réponse Constantin Ier fit lui ériger sur la basilique Saint Pierre la représentation de ces six conciles. Il refusa par ailleurs de reconnaitre le nouvel empereur, ainsi son nom ne sera noté ni sur les chartes, ni présent sur la monnaie. On refusa aussi de placer sa statue comme le voulait la coutume : il s’agit la du début d’un bras de fer entre un pape et un empereur.

Si l’empereur s’opposait à Constantin, ce n’est pas le cas du grand Patriarche de Byzance, Jean qui lui fit parvenir une lettre, dans laquelle il disait reconnaître la prééminence du Pape sur toute l’Eglise. Il dut certes coopérer avec Philippicos il était en faveur du Pape.

La doctrine[modifier | modifier le code]

Constantin Ier va aussi s’impliquer dans la doctrine chrétienne en s’opposant notamment à la doctrine monophysite, en effet sur ces questions religieuse et théologique il ne voudra reconnaitre une seule nature au Christ.

La doctrine monophysite apparait au Ve siècle et s’oppose principalement à la doctrine nestorianisme, qui elle ne conçoit pas que le Christ ne soit qu’humain ou divin. La doctrine monophysite conçoit les deux natures de Jésus mais comme totalement distincte, le fils de Dieu ne pourrait, être à la fois Divin et Humain. A contrario la doctrine nestorianisme conçoit que le Christ puisse tout à fait être de ces deux natures différentes. Selon la doctrine monophysite, la nature humaine du Christ aurait été absorbé par sa nature divine.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

BLOCHET Bertrand, Catholic Encyclopedia, traduction française, Encyclopedia Press, 2002

AUBRUN Michel, Liber Pontificalis, Le livre des Papes], traduction française, 2009 

SANSTERRE Jean-Marie, Le pape Constantin 1er (708 – 715) et la politique religieuse des empereurs Justinien II et Philippikos, Archivum Historiae Pontificiae, Vol. 22, p 7-29, 1984

Dictionnaire de théologie Catholique

LA CHATRE Maurice, Histoire des Papes, Mme Ve Dondey-Duprey, 1842

Dictionnaire alphabétique et chronologique des saints et saintes de l'Eglise universelle, Librairie d'Alexis Eymery, Paris, 181

KELLY John, Dictionnaire des Papes, éd. Brépols, 1996

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]


  1. Michel Aubrun, Liber Pontificalis, Le livre des Papes, Brépols, , page 97
  2. Jean-Marie Sansterre, « Le pape Constantin 1er (708-715) et la politique religieuse des empereurs Justinien II et Philippikos », Archivum Historiae Pontificiae vol. 22,,‎ , pp. 7–29. (www.jstor.org/stable/23564104)