Berlaimont

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 14 novembre 2014 à 15:08 et modifiée en dernier par Escarbot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Berlaimont
Berlaimont
Vue d'ensemble
Blason de Berlaimont
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Avesnes-sur-Helpe
Intercommunalité Communauté de communes Sambre - Avesnois
Maire
Mandat
Michel Hannecart
2014-2020
Code postal 59145
Code commune 59068
Démographie
Gentilé Berlaimontois
Population
municipale
3 089 hab. (2014)
Densité 236 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 12′ 10″ nord, 3° 48′ 43″ est
Altitude 141 m
Min. 125 m
Max. 172 m
Superficie 13,10 km2
Élections
Départementales Berlaimont
(chef-lieu)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Berlaimont
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Berlaimont
Géolocalisation sur la carte : Nord
Voir sur la carte topographique du Nord
Berlaimont
Géolocalisation sur la carte : Nord
Voir sur la carte administrative du Nord
Berlaimont

Berlaimont est une commune française, située dans le département du Nord en région Nord-Pas-de-Calais. De son nom latin Berlainmont, cette commune est à ne pas confondre avec Berlemont, commune proche de Cambrai.

D'abord construite sur la rive droite de la Sambre, sur l'emplacement de ruines gallo-romaines, elle devint, sur sa rive gauche, une des places fortes du roi Baudouin de Flandre et le siège d'un bailliage seigneurial qui ressortissait directement pour appel devant le parlement de Flandre. Ce bail seigneurial fut reconduit par le roi Louis XIV à la demande de l'abbé Roty.

Abbaye seigneuriale, la terre de Berlaimont portait la bannière des seigneurs d'Egmont bandé de vair et de gueules à 6 pièces avant de devenir les armoiries « Fascé de vair et de gueules à 6 pièces » que furent celles de l'Espinoy-les Binch dont le cri de ralliement était « Berlaimont » perpétré par les nombreux tournois du seigneur Gilles de Chin dont la devise fut « Dieu ayde Berlaimont ». Ces armoiries des seigneurs échansons du Hainaut sont aussi celles de Coucy dont ils tirent leurs origines.

Cette commune a donné son nom au siège de la Commission européenne, érigé sur le site de l'abbaye de femmes de Berlaimont à Bruxelles construit par dame Marguerittes de Berlaimont, l'épouse du seigneur de Lalaing, descendante directe de Ydamison de Chièvre qui reçut Berlaimont en Franc Alleu du fait de son époux. Ce qui explique l'architecture en croix de cet immeuble.

Ce nom fut porté par le dragueur de mines des Océans Le Berlaimont mis en eau de 1953 à 1997, et n'est pas ignoré des marins du bateau d'intervention maritime Le Flamant dont la ville de Berlaimont est la marraine.

Ce nom de Berlaimont figure aussi sur le sceau de Jehan de Berlaimont, sergent de mortes mains du Hainaut, datant de 1435 et que l'on peut observer dans un dictionnaire sur l'histoire du Hainaut.

C'est aussi en s'adressant à la comtesse Marguerittes de Parme lors d'un conseil que le comte Charles de Berlaimont employa la très célèbre phrase « Ne craignez rien Madame, ce sont des gueux », phrase qui fut reprise par les conjurés sous les termes « Allez les gueux ».

Des thalers du XVIe siècle ont été retrouvés au nom de Louis de Berlaimont, dernier archevêque de Cambrai à avoir eu le droit de frapper monnaie que l'on peut voir sur Internet.

Géographie

Localisation

Chef lieu de canton, la ville de Berlaimont est entourée de nombreuses villes telles que Bavay, Aulnoye-Aymeries, Locquignol, Sassegnies, Leval et autres communes sur lesquelles elle étend sa juridiction.

Elle comptait à l'époque médiévale 2200 habitants et voyait de nombreuses industries dont des sabotiers qui chantaient "C'est la scotiche d'el baraque des bos qui fait danser les filles avec leurs gros sabiots" et des potiers.

Communes limitrophes de Berlaimont
Pont-sur-Sambre
Locquignol Berlaimont Aulnoye-Aymeries
Sassegnies Leval

Géologie et relief

Hydrographie

Berlaimont, Écluse 4 de la Sambre

La Sambre et le ruisseau des Arbreux.

Climat

Voie de communication et transport

Berlaimont est également desservi par le réseau Stibus

La gare de Berlaimont est desservie par les TER Nord-Pas-de-Calais.

Urbanisme

Lieux-dits

  • La Grande-Carrière
  • Le Sarsbarras
  • La Tête-Noire
  • Le Hambu
  • Saint Michel[1]

Toponymie

  • En 1186 : Bailemont (manuscrit de Valenciennes).
  • En 1196 : Berlainmont (titre de l’abbé d’Anchin)
  • En 1201 : Berlemonte (titre de Saint-Aubert)
  • En 1265 : Berlainmont (première carte du Hainaut)
  • puis on trouvera Berlaimont, Bellainmont, Bierlainmont, Berlenmont, Berlaymont, Barlaimont et enfin Berlaimont en 1788 (scellé échevinal reproduit sur la cloche). Berlaimont est paroisse de décanat d’Avesnes.

Histoire

Au temps des Nerviens, qui ont laissé des traces à Bavay, en Belgique dans le Brabant, à Cambrai dont une avenue porte son Nom, dans l’Escaut, dans l'ancien comté de Hainaut, aux Pays-Bas et à Tournai, Bavay ressortissait de la commune de Berlaimont dont le château déjà construit aux premiers siècles fut détruit vers 400 par les barbares lors du sac de Bavay.

Cambrai (antique Cameracum) des Nerviens sera la capitale d’un petit royaume franc. Le Hainaut peuplé de Nervii (Nerviens) sera incorporé par les Romains dans la province de Belgique. Les principales cités des Nerviens étaient Cambrai et Tournai.

Des pièces de monnaies découvertes récemment à la Grande Carrière, près de la forêt de Mormal attestent d’une présence entre 192 et 254. Les Nerviens après leur défaite face à César, peut-être entre Pont-sur-Sambre et Boussières, mais plus probablement à Saulzoir, étant cultivateurs, sont restés sur place.

Héritiers des sénéchaux de Flandre et bouteillers du Hainaut, (chargés des caves et des vignes des seigneurs) les seigneurs de Berlaimont reçoivent de la comtesse Richilde du Hainaut, leur parente, ces mêmes fonctions à titre héréditaire auxquelles s'ajoute pour Mahaut de Berlaimont le titre de Camérière.

  • Si Thierry d'Avesnes, en révolte contre Baudouin II comte de Hainaut, fut occis lors d’une chasse dans la forêt de Mormal par les gens du comte Isaac de Berlaimont, peu de gens savent que celui qu'on appelait le premier bâtard de Berlaimont, n'est autre que Gilles de Potelles qui faillit, dans cette même forêt, assassiner le duc de Bourgogne qui avait séduit et peut être même outragé l'élue de son cœur. Ce qui lui valut d'être écartelé. Toutefois l'un comme l'autre aimaient à se réfugier dans le château de Berlaimont. La légende, ignorante des faits amène à le confondre avec un autre bâtard de Berlaimont, détrousseur de riches, qui commettait des brigandages dans le Hainaut à la faveur de son château de Berlaimont.

Il est faux de dire qu'il n'y a pas d'archives avant 1100 puisqu'elles sont soit à la Bibliothèque royale de Bruxelles ou dans les cartulaires et chartriers conservés à la Bibliothèque de la ville de Mons.

En 920, Charles le Simple cède l'église de Berlaimont à l'abbaye de Maroilles détenu par son parent, Isaac de Valenciennes, l'époux de Berthe de Cambrai, descendante par son père de Charles le Chauve et par sa mère de Louis le Bègue père de ce même Charles le Simple, tous deux les aïeux des seigneurs de Berlaimont.

Dans le dictionnaire généalogique et héraldique des familles nobles, volume 1 de Félix Victor Goethels on peut trouver toute la généalogie des seigneurs de Berlaimont sans toutefois remonter au-delà d'Yde de Chièvre et Gilles de Chin et dans sa Jurisprudencia Héroica d'après l'histoire de la maison de Coucy, Chrystim ajoute que les premiers temps de la famille de Berlaimont sont très obscurs.

Toutefois certains généalogistes ont raison lorsqu'ils attribuent à la famille de Berlaimont une haute Antiquité car ayant vécu à Berlaimont et ayant déjà réalisé la généalogie des seigneurs de la Roque sur Cèze, Madame Michèle Constanzo-Dubois, habituée aux aléas et aux contradictions de l'histoire écrite, au fonctionnement des héritages féodaux, et à la transmission des prénoms a pu faire remonter la généalogie des seigneurs de Berlaimont jusque Charles Martel et au-delà.

Cette famille alliée à celle de Mons, Valenciennes, Cambrai, Antoing tire ses origines des rois de France et princes du Hainaut.

Isembert de Mons, sire de Berlaimont transmet son héritage à Isaac, son fils ainé, dont les descendants Hugues et Godefroy perdent la vie lorsque les comtes de Flandre, craignant d'être incriminés dans l'assassinat de Thierry d'Avesnes, assaillent la ville et le château de Berlaimont.

On ne sait si ce fut pour venger la répudiation de sa cousine Ade de Roucy ou la réalisation de la prédiction de sainte Waudru sur Thierry d'Avesnes qui en avait incendié le monastère, tuant de nombreuses femmes retirées en ces murs, mais Isaac de Berlaimont tua ce seigneur pendant une partie de chasse dans la forêt mormale à laquelle étaient invités Baudouin et Raoul de Flandre.

Vers 1100, un prieuré y est construit sous la dépendance de l'abbaye de Fesmy/Sambre. Pour leur entretien, Gilles de Berlaimont cède 2 parties de la grande dîme de Berlaimont et des villages d'Aubrian et Saissegnies dont il reçoit en échange 1200 livres de blanc (moneta argenta minutor) ou pièces d'argent.

En 1117, Gilles de Chin (1100-1137)comte de Ribemont par sa mère, sire de Chin par son père, devient sire de Berlaimont avec titre de baron, par héritage de son oncle maternel Isaac de Berlaimont.

À partir de 1120, la paroisse se développe. Odon, évêque de Cambrai donne l’autel de l’église primitive à l’abbaye de Fesmy-sur-Sambre qui possède un prieuré au lieu-dit « Le pont des moines ».

Gilles de Chin grand voyageur, rejoint en 1129, avec son fidèle cheval Misérion, l’armée d’occupation en Palestine, entre les 2 premières croisades, s’y distingue par d’éclatants faits d’armes et pour y avoir tué un lion qui forgera sa légende. Tout auréolé de cette gloire, il revient au pays et épouse Ide de Chièvres descendante des seigneurs d'Espinoy, d'Antoing ce qui justifie les armoiries de Berlaimont.

En 1133, le seigneur de Berlaimont, Gilles de Chin, passe pour avoir débarrassé les marais de Wasmes d’un terrible dragon. Cette légende s’est transmise à travers les siècles et en 1657 on montre à Mons, la tête du dragon qui aurait été conservée dans une abbaye (cette tête est celle d’un crocodile du Nil). La légende survit aujourd'hui à travers le "Bouzouc", fête annuelle au cours de laquelle un défilé traverse le bourg, emmené par un dragon appelé Bouzouc et son bouzouki. Approche logique de cette légende : Gilles de Chin fit assécher les marais, ce qui fit reculer certaines maladies dues à la présence de moustiques et au Moyen Âge la victoire sur la maladie était assimilée à une victoire du bien sur le mal. Voilà notre monstre réduit à la taille d’un moustique.

Au décès de Gilles de Chin en 1137, sa fille Mahaut du Chin hérite de son père, en patrimoine libre, la chambellanie héréditaire de Hainaut qu'elle transmet à son époux Gilles de St-Aubert et à ses héritiers donc à son fils Gilles II de Berlaimont.

L'épitaphe de sa tombe, sise à l'abbaye de Saint-Ghislain, est tirée d'un document gaulois ancien de Berlaimont.

En 1146, le nouveau comte de Berlaimont rencontre saint Bernard à Liessies et part en croisade.

Baudouin V, comte du Hainaut, dit le bâtisseur donne l'ordre en 1150 (car il a fait construire quantité de tours et murailles), au seigneur de Berlaimont d'élever les défenses de la ville.

Dans son livre Recherches sur le Hainaut ancien, M. Ch. Duvivier fait mention d'une charte de Jeanne comtesse de Flandre et du Hainaut en date du 6 octobre 1215 autorisant le droit de vinage pour les communes de Berlaimont et Pont-sur-Sambre. Elle accorde ce droit à son fidèle Gilles de Berlaimont.

Par une charte de 1189, Baudoin comte du Hainaut se porte témoin et se constitue garant et otage, lui et ses héritiers, de la donation que Mathilde de Berlaimont, son fils Gilles II, Hedwige du Hainaut son épouse et tous leurs héritiers, font à l'église Notre-Dame d'Aymeries de la terre le Layvbos, de Longue-Epine et le Lywate, avec la quatrième partie du terrage de ces terres qui constituaient la part d'héritage de Mathilde de Berlaimont.

Marguerittes de Flandre et du Hainaut, après la mort de sa sœur Jeanne, dans l'intérêt de l'abbaye d'Anchin, ratifie en 1248 la vente faite par filles Gilles III de Chin.

Entre les années 1281 et 1287, Gilles de Chin reçoit du receveur de Gui de Namur une somme due pour son fief de Namur mais il doit à plusieurs reprises faire requête de ces sommes. Il se doit également de mander à ce même receveur de payer en son nom à Libert, châtelain de Bouvine une somme due pour l'échange de ses rivières avec le comte Gui de Namur et de l'usage qu'il avait dans le bois de Marlaigne. En 1298, Jean de Namur déshérite le comte Gui son frère du château de Faing au profit du seigneur de Berlaimont.

Philippine, comtesse du Hainaut accorde en février 1308, une indemnité à Gilles de Berlaimont et marie de Ligne son épouse en compensation du Château de Berlaimont brûlé par Jean d'Avesnes.

Le seigneur de Berlaymont va participer en 1396 à l’attaque des Frisons (territoire de la côte des Pays-Bas) qu’entreprend Albert de Bavière, comte du Hainaut.

Le château-fort du fameux bâtard de Berlaymont, terreur du pays, est pris d’assaut en 1490 par Antoine Rollin, seigneur d'Aymeries, grand bailli du Hainaut qui le conduit à Mons pour y être décapité.

En 1507, Louis de Rollin et sa femme Gilette de Berlaymont fondent un couvent des sœurs grises de l'ordre de St-François, où les malades, tant d'Aymeries que de Berlaimont, sont confiés à leurs soins.Ordre de Saint-François situé sur l'emplacement de l'église actuelle il sera détruit en 1793.

  • 1543 : François Ier prend Berlaymont malgré l’aide des Espagnols, Anglais et Allemands venus à son secours pour la défense du Hainaut.

Charles de Berlaimont est adopté en 1574 par Gilles de Berlaimont, le fils de Michel de Floyon Berlaimont et fait comte par le roi Philippe II.

L'année suivante le château est attaqué et incendié par plusieurs compagnies huguenotes françaises à la solde du Prince d'Orange. Don Juan d'Autriche envoie des troupes qui les prennent à revers. Selon les chroniqueurs du temps, la victoire est attribuée à l’un ou à l’autre camp. Le 4 septembre, le comte de Berlaymont est emprisonné à Bruxelles, on l’accuse d’espagnolisme.

Le comte Charles de Berlaymont est libéré en 1574 et entre dans les conseils de Don Juan d’Autriche. Le château est détruit. Trois ans plus tard en 1577, le comte Charles de Berlaymont meurt de la gravelle. Il est présenté soit comme un homme d’autorité et de réputation et partisan du roi d’Espagne, soit comme un traître qui ne sait qu’être bonhomme par les protestants. Ce qui est certain, c’est qu’il a placé ses nombreux enfants à des postes importants, comme Louis, élu évêque de Cambrai, alors qu'il n’a même pas fini ses études. Gilles de Berlaymont succède à son père dans le gouvernement de Namur et d’Artois, Charles Nicolas Joseph est fait souverain officier de la ville d'Hasselt, son frère Adrien François devient archidiacre du Hainaut, conseiller intime de son altesse sérénissime, gentilhomme de l'état noble du duché de Limbourg. Quant à ses filles, elles deviennent chanoinesses d'Ardennes et de Nivelle dont Charlotte qui illustre ce chapitre.

  • 1578 : Mort de Gilles V de Berlaymont d’un coup d’arquebuse au siège de Maastricht. Tous les historiens reconnaissent qu’il fut aussi habile que brave.

Depuis le XVIe, on retrouve les seigneurs de Berlaimont dans le château de Herchies dans le comté d'Egmont, qu'ils ont restauré et agrandi pour le plaisir des visiteurs. Le comte d'Egmont fut à cette époque seigneur Haut Justicier de la terre de Berlaimont

  • L’église possède en 1562, un des rares clochers à bulbe du Nord de type espagnol ce qui lui vaudra d'être classé monument historique au XXe siècle. Marguerittes de Berlaimont a construit une autre église de ce nom à Bruxelles où elle est ensevelie près du monastère de femmes de Berlaimont.

En cette même année, un pont à arches franchit la Sambre et possède une porte d’octroi. Près de l’île, des barrages sont associés à des moulins que l'on peut encore admirer près de l'écluse. Le château construit au XIVe est sur la rive face à l’île.

Par une lettre du 2 octobre 1628, Marie-Marguerittes de Berlaimont et son époux Louis comte d'Egmont cèdent leurs biens et revenus de l'Hospital de Péruwelz et les transportent à perpétuité aux pères de l'ordre de St-Sauveur dit de Ste-Brigitte sous condition d'y faire un couvent. Cette décision entrainera un conflit entre les deux communautés dès 1657 jusqu'au 4 janvier 1686 date où une décision émise par le conseil souverain du Hainaut y mettra fin (archives de l'état de Mons, section judiciaire, cour féodale de Berlaimont). Dans ce document, la comtesse Marie-Marguerittes est nommée Duchesse, Princesse, Baronne et dame dudit lieu.

  • 1643 : Le grand Condé se rend maître du château et le brûle avec l’église et les maisons voisines. 3 ans plus tard Ferdinand de Bavière meurt à Berlaimont au même titre que le Sieur Jacques Hennet venu s'exiler dans la région dont le descendant Joseph Upien de Hennet sera un auteur reconnu par sa rédaction de la poétique anglaise, la Théorie du Crédit salué et son histoire des finances de France et d'Angleterre.

Lorsque le Dauphin s'empare en 1653 du château de Berlaimont, les François se liguent avec le duc de Clèves et se réunissent en arme contre l'empereur.

La nouvelle église est bâtie en 1671 avec des débris de l’ancienne et des pierres du château (elle renferme une cloche de 1788). La tradition veut que le roi ait autorisé les habitants à tirer gracieusement de la forêt de Mormal les chênes nécessaires à la charpente du clocher qui depuis a été inscrite au patrimoine des monuments historiques. Les marches du portail comportent des inscriptions rappelant d'anciennes pierres tombales. C'est dans la deuxième période de sa gestion en 1709 qu'eut lieu sa consécration par Monseigneur Philippe Evrard Van der Noot, évêque de Gand et Monseigneur Humlet à précépian, archevêque de Malines.

En 1688 fut construit la maison du Prieur dont une pierre se trouve comme linteau d’une habitation de la Grand Rue et rappelle cette date.

Sur une carte de Cassini, document conservé à la Bibliothèque nationale de France, on remarque en 1750

  1. l'absence du hameau de la Tête Noire et de l'actuelle départementale le desservant ; une route montant au Sarbarat (écrit avec un T) et la route de la Grande Carrière.
  2. que Berlaimont semble la localité la plus importante puisque l'on voit Aulnoys-lès-Berlaimont pour Aulnoye-Aymeries et Le val-sous-Berlaimont pour Leval-sur-Sambre.

Quand en 1790, le département du Nord fut créé, Vieux-Mesnil, Bachant, Locquignol, Leval, Pont-sur-Sambre et Sassegnies furent rattachés à Berlaimont.

Suite au conflit qui opposa le Hainaut aux Pays-Bas, en juillet 1792, le Directoire nomma un commissaire du nom de Jean Taulet, résidant à Berlaimont afin de contrôler le recensement des dégâts occasionnés par les soldats autrichiens sur les terres, le bétail, et autres matériaux et effectué une première fois par le député Hypolite Lespilette.

De graves désordres occasionnés en 1792 par les habitants des villages voisins, qui saccagent plusieurs riches maisons, coûtent la vie à plusieurs personnes. La garnison du Quesnoy ramène le calme. La mairie est construite en 1855 sur deux étages, restaurée, on peut y voir la salle des armoiries, des bureaux administratifs de chêne massif et une salle des mariages où viennent réitérer après 50 et 60 ans les mariés qu'un petit train blanc va chercher à demeure avec les familles avant de les conduire dans la salle communale du même style boire le vin d'honneur.

  • 1850 : Construction d’une maison école de garçons. L’école des filles est installée dans une maison appartenant à la fabrique qui la loue à la commune et qui est aujourd'hui occupée par de nombreuses associations toutes très actives tel le club des aînés, le club de cartes, de scrabble, de boules, de cyclisme, de coutures, tricots et autres arts, des anciens combattants, et une école de musique municipale.
  • 1857 : Au Conseil général, il est proposé que Maubeuge devienne sous-préfecture en raison de sa population, de son développement industriel et de sa position sur la Sambre. Le maire de Berlaimont, Marie Paul, propose Berlaimont comme sous-préfecture, la ville étant le centre de l’arrondissement, située sur la Sambre et possédant une ligne de chemin de fer. Ses atouts sont la proximité de la forêt de Mormal, du terrain, une sucrerie, des distilleries et autres établissements industriels. La magistrate se plaint, en outre, de n’avoir jamais eu la visite ni du préfet, ni du sous-préfet en 40 ans de gestion municipale.

En 1858, l’industrie est représentée par une sucrerie, 2 chantiers de construction de bateaux, 3 brasseries, 2 clouteries, 3 forges de maréchal, un moulin à eau à farine, un moulin à vent, 2 fabriques de poteries, 2 marbreries, une tannerie, une carrière de pierres et une sablière.

La poste
  • 1871 : Les Prussiens ayant envahi la France par l'Est, Berlaimont ne sera pas une zone de combat. Il ne semble pas qu’il y ait eu occupation des troupes étrangères. Des cavaliers russes auraient séjourné à Maubeuge.
  • De 88 feux, Berlaimont compte 755 habitants en 1873 et plus de 3500 actuellement.
  • 1923 : Pour l'inauguration du monument aux morts, Louis Debionne, industriel Berlaimontois (décédé le 15 mai 1967), conçoit un "dragon", géant qui sera par la suite dénommé "Bouzouc".
  • 1939 : Contents du succès des accords de Munich en faveur de la paix, les Berlaimontois rebaptisent la place de la Mairie du nom des négociateurs français et anglais : Daladier et Chamberlain. Lors de l’invasion, des soldats allemands prendront plaisir à la détruire.
Square Mai 1940 avec son monument
  •  : Les unités de reconnaissance des 7e et 5e Panzer Divisions traversent la ville et se heurtent au 4e régiment de cuirassiers dans la forêt de Mormal.
  • 1944 : résultat du combat entre les résistants et la troupe allemande en retraite, l’église est incendiée. Les Allemands tirent un obus incendiaire dans le clocher où des résistants avaient installé un poste de vigie afin d'informer des déplacements des troupes allemandes. La rue en face de l'église porte le nom du résistant mortellement blessé lors de cette action, la rue Fernand-Thomas.
Rue Fernand-Thomas (vue du clochet)

En se promenant dans le cimetière de Berlaimont, on peut découvrir dans un cadre verdoyant, de petites tombes blanches sur lesquelles figurent les noms des soldats anglais ou américains tombés au combat, témoignages de la reconnaissance des anciens de Berlaimont pour tous ces soldats morts si jeunes et que leur famille pourrait retrouver en venant visiter le village. Un village bien entretenu, avec ses berges de la Sambre aménagées de verdure, de fleurs, de bancs, où l'on peut venir se détendre et voir s'ébattre des oies du Canada, des canards colverts ou souchards et des poules d'eau, tous apprivoisés par l'habitude des riverains de leur offrir de la nourriture.

Il y existe aussi une belle salle de sport, dédiée aux frères Guny, champions de course à pied et marathoniens réputés dans le nord, et une salle des fêtes où l'harmonie de Berlaimont et la chorale À cœur et à cri peuvent se produire. La commune y réalise aussi de nombreuses manifestations artistiques et l'on a pu y entendre en 2010, un groupe de marins bretons du nom de Libenter y chanter.

  • 2002 : Berlaimont, altitude moyenne 141 m, possède une superficie de 1 319 hectares dont 86 en surface boisée, avec ses hameaux : Grande carrière, Sarsbarras et Tête noire. La population en déclin est de 3 398 habitants (3 228 sans les doubles comptes selon les chiffres Insee en 1999).

Politique et administration

Situation administrative

Tendance politique

Administration municipale

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1801 juillet 1816 Célestin de Saint-Augustin    
2 novembre 1846 Marie Paul    
20 mars 1848 Marie Paul    
3 septembre 1848 Augustin Mary    
3 avril 1849 Marie Paul    
21 août 1852 Louis Emond    
6 octobre 1865 Marie Paul    
25 janvier Jules Emond    
  Evrard Eliez    
septembre 1911 Louis Massot    
19 mai 1912 Ernest Emond    
10 décembre 1910 Théophile Leclercq    
14 avril 1928 Georges Sepulchre    
16 mai 1929 Henri Deghilage    
19 mai 1935 Léon Tilmant    
17 mai 1940 Ernest Emond    
1er septembre 1947 Pierre Drancourt    
19 mars 1945 Ernest Emond    
31 octobre 1947 René Roty    
21 décembre 1948 Ernest Emond    
avril 1953 Noël Genie    
20 mars 1971 Jean Payen    
19 février 2003 Christian Decavel Divers droite Conseiller général du Canton de Berlaimont
30 mars 2014 Georges Kuntzburger DVD  
mars 2020 Michel Hannecart[2] DVD  

Instances judiciaires et administratives

Politique environnementale

Jumelages

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[4],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 3 089 habitants, en diminution de −3,26 % par rapport à 2009 (Nord : 1,21 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5501 5791 7021 8272 0682 1282 0992 1762 353
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 6092 6192 6552 7552 6812 6892 6822 6702 648
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 6512 6062 6222 6423 1563 2403 2173 4073 465
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2014
3 8113 8363 7973 5323 3983 2293 2023 1223 089
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

Pyramide des âges à Berlaimont en 2007 en pourcentage[7].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ans ou +
0,4 
9,3 
75 à 89 ans
13,1 
13,1 
60 à 74 ans
16,4 
22,2 
45 à 59 ans
19,9 
19,3 
30 à 44 ans
17,8 
17,9 
15 à 29 ans
16,2 
17,9 
0 à 14 ans
16,2 
Pyramide des âges du département du Nord en 2010 en pourcentage[8].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90 ans ou +
0,7 
5,0 
75 à 89 ans
8,7 
11,5 
60 à 74 ans
12,7 
19,5 
45 à 59 ans
19,3 
20,5 
30 à 44 ans
19,4 
21,9 
15 à 29 ans
20,3 
21,4 
0 à 14 ans
18,9 

Santé

Enseignement

Berlaimont fait partie de l'académie de Lille.

Sports

Média

Cultes

Économie

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

  • Mairie du XVIIIe au XXe siècle
  • Église Saint-Michel de 1671
  • Chapelle Saint-Michel de 1735
  • Marché couvert de 1808
  • le moulin sur la Sambre
  • La Sambre, ses ponts et écluses

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason de Berlaimont

Les armes de Berlaimont se blasonnent ainsi : Fascé de vair et de gueules de six pièces.

Pour approfondir

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. (S.G.H.P.N. - Base NORDLIEU)
  2. « M. Hannecart prend la succession de G. Kuntzburger », L'Observateur de l'Avesnois, no 19461,‎ , p. 20
  3. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  4. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  6. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  7. « Évolution et structure de la population à Berlaimont en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  8. « Résultats du recensement de la population du Nord en 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le )

Modèle:Étape de Compostelle