Sésostris Ier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 1 août 2019 à 12:12 et modifiée en dernier par Sammyday (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Sésostris Ier
Image illustrative de l’article Sésostris Ier
Statue de Sésostris Ier, Musée égyptien de Berlin.
Période Moyen Empire
Dynastie XIIe dynastie
Fonction roi
Prédécesseur Amenemhat Ier
Dates de fonction -1962 / -1928
Successeur Amenemhat II
Famille
Grand-père paternel Sésostris
Grand-mère paternelle Néferet
Père Amenemhat Ier
Mère Néferitatenen
Conjoint Néferou III
Enfant(s) Amenemhat II (filiation incertaine)
Sépulture
Nom Pyramide de Sésostris Ier
Type Pyramide à faces lisses
Emplacement Licht

Sésostris Ier (-1962 / -1928) est le fils aîné du fondateur de la XIIe dynastie, Amenemhat Ier (-1991 / -1962).

Pris comme co-régent de son père en l'an XX du règne de celui-ci, Sésostris se voit confier la conduite des opérations militaires contre les turbulents voisins de l'Égypte pendant que son père continue à administrer le pays. En l'an XXX, le pharaon est victime d'un attentat, qui lui coûte (ou non) la vie. Sésostris monte alors sur le trône.

Généalogie

Cinq ou six enfants lui sont attribués : Ameny le futur Amenemhat II, Amenemhat-Ânkh, Sébat, Néferousobek, Néferou-Ptah et Itakaiet I (ou Itakayt) qui est par quelques spécialistes donnée aussi comme une épouse, mais on ne sait pas qui en sont la (ou les) mère(s).

Règne

Relief représentant Sésotris Ier assis sur son trône à l'entrée de la cour du Moyen Empire du temple d'Amon-Rê de Karnak.

Dès la IIIe année de son règne il refonde notamment le temple de Rê-Horakhty à Héliopolis et, pour orner un de ses sanctuaires, érige une paire d'obélisques en granit d'Assouan dont un des monolithes est toujours en place et reste le seul vestige monumental encore visible sur le site dans l'actuelle banlieue du Caire.

Un texte recopié sous Thoutmôsis III sur un rouleau de cuir conservé au musée de Berlin comprend le discours fondateur du roi qui indique qu'il se fit construire dans l'enceinte du temple solaire, un temple à son nom afin que la postérité se souvienne de son œuvre pieuse[1].

À Thèbes, l'Héliopolis du Sud, à l'occasion de sa XXXe année de règne et de la fête du heb sed qui sanctionnait alors le jubilé royal, Sésostris embellit et agrandit le temple d'Amon-Rê de Karnak en lui adjoignant probablement pour la première fois un axe nord-sud. Il y fait construire un grand kiosque en calcaire fin pour la barque du dieu. Le monument au décor raffiné et comportant une liste exhaustive des régions administratives du pays a été retrouvé entièrement démonté en remploi dans des monuments ultérieurs. Reconstitué il peut être désormais admiré dans le musée en plein air du site[2].

La Chapelle blanche, kiosque reposoir de Sésostris Ier à Karnak.

Sésostris consacra également au dieu de Thèbes un grand naos en granit qui reçut l'image cultuelle divine et était encore utilisé au Nouvel Empire puisqu'il subit les martelages de l'image d'Amon lors de l'épisode amarnien puis fut restauré sous les Ramessides. Ce naos est actuellement conservé au Musée égyptien du Caire[3].

Ces deux exemples symbolisent l'œuvre architecturale du roi et son empreinte durable sur ses descendants et au-delà ses lointains successeurs qui se réclameront de son héritage en veillant soigneusement à la préservation des monuments malgré les réformes religieuse ou encore les remaniements architecturaux de ses principales fondations religieuses.

Il érige comme son père une pyramide à Licht et, répétant sa politique de succession, associe son fils au pouvoir par une nouvelle corégence. C'est de ce site que proviennent une série de statues en calcaire du roi, plus grandes que nature, le représentant les traits jeune, les pupilles encore peinte en noir, assis sur son trône, coiffé du némès orné d'un uræus, conférant au portrait du roi la majesté et la vitalité d'un éternel souverain. Ces statues avaient été enfouies à la suite de l'inhumation du roi ce qui les a préservées des aléas du temps et notamment des chaufourniers. Elles sont exposées au Musée égyptien du Caire[4]

Titulature

Notes et références

  1. Cf. D. Wildung, ch. IV, p. 127-128, fig. 112.
  2. Cf. J. Pirenne, p. 95 et fig. 24.
  3. Cf. D. Wildung, ch II, p. 64 et fig. 55 & 56.
  4. Cf. K. Michalowski, p. 119.

Bibliographie

  • Jacques Pirenne, Histoire de la civilisation de l'Égypte ancienne - Deuxième cycle : de la fin de l'Ancien Empire à la fin du Nouvel Empire, Neuchâtel, Éd. de la Baconnière,  ;
  • Kazimierz Michalowski, Histoire Mondiale de la Sculpture : Égypte, Paris, Hachette,  ;
  • Dietrich Wildung, l'Âge d'Or de l'Égypte - Le Moyen Empire, Fribourg, Office du Livre S.A.,

Lien externe

Sur les autres projets Wikimedia :