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Cathédrale Saint-Étienne d'Agde

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Cathédrale Saint-Étienne d'Agde
Image illustrative de l’article Cathédrale Saint-Étienne d'Agde
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Étienne
Type Église paroissiale
Ancienne cathédrale fortifiée (jusqu'en 1790)
Rattachement Diocèse de Montpellier
Début de la construction XIIe siècle
Style dominant Roman
Protection Logo monument historique Classée MH (1840)
Site web Paroisse du Littoral Agathois
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hérault
Ville Agde
Coordonnées 43° 18′ 50″ nord, 3° 28′ 09″ est

Carte

La cathédrale Saint-Étienne d’Agde est une ancienne cathédrale fortifiée catholique romaine située dans la ville d'Agde, dans le département français de l'Hérault et la région Occitanie.

Elle est dédiée à saint Étienne. La ville est le siège de l'évêché d'Agde du Ve siècle jusqu'en 1790.

Sa principale particularité est d'avoir été construite en pierre volcanique noire provenant du mont Saint-Loup, ce qui accentue le caractère imposant de ses fortifications.

C'est en 1173 que l’évêque Guillaume entreprend la fortification du bâtiment sur les fondations d'une ancienne église romane du Ve siècle, construite sur l'emplacement d'un ancien temple grec dédié à Diane. La cathédrale présente l'un des plus beaux exemples d'église romane fortifiée de la région.

Description

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La cathédrale Saint-Étienne est une cathédrale impressionnante par sa couleur noire, ses fortifications et ses proportions.

C’est le basalte extrait des carrières proches qui a donné cette couleur si marquante aux murs du bâtiment. Avec son donjon qui culmine à 35 mètres de hauteur et ses créneaux de château fort avec mâchicoulis sur arcs et l'épaisseur des murs de 2 à 3 mètres en font une forteresse inviolable.

L'ancien cloître

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Le cloître roman qui jouxtait la cathédrale a été détruit en 1857. C'est avec des éléments provenant du cloître détruit, tels les chapiteaux et les colonnettes, que l'on a construit peu de temps après la chapelle Notre-Dame, actuelle entrée de la cathédrale.

Hauteur (donjon) : 35 mètres.

En 1901, Maurice Puget construit un orgue romantique composé de 22 jeux, 2 claviers 56 notes, 1 pédalier 30 notes. Il était mécano-pneumatique pour le tirage des jeux et les claviers/pédalier. Il possédait un combinateur à cinq poussoirs pour des combinaisons générales allant des flûtes au Tutti. Dans les années 1956, on fit quelques modifications. Cet orgue de qualité médiocre fut remplacé à la demande de Mgr Decavelle, responsable de la commission des orgues auprès des monuments historiques, par un nouvel instrument.

L'orgue actuel, d'esthétique baroque de l'Allemagne centrale, fut construit en 1990 par Gérald Guillemin, facteur d'orgues à Malaucène (Vaucluse), il est inspiré d'un orgue de Gottfried Silbermann tel que Jean-Sébastien Bach aurait joué. De l'ancien orgue, on a récupéré la face avant à 4 tourelles surmontées d'un lanterneau et trois plates-faces, ainsi que le bourdon de 16' en merisier. L'orgue possède 29 jeux, 2 claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes. La traction est mécanique.

Composition

Orgue Gérald Guillemin, 1990.
II/ Grand-Orgue
Bordun 16'
Principal 8'
Rohrflöte 8'
Quintaden 8'
Octava 4'
Spitzflöte 4'
Quinta 2'2/3
Octava 2'
Mixtur VI
Cornet III
Trompete 8'
I/ Récit
Gemshorn 8'
Gedackt 8'
Octava 4'
Rohrflöte 4'
Nazat 2'2/3
Octava 2'
Waldflöte 2'
Quinta 1'1/3
Sifflöte 1'
Sesquialter II
Mixtur III
Krummhorn 8'
Vox Humana 8'
Pédale
Principalbass 16'
Octavbass 8'
Posaunenbass 32'
Posaunenbass 16'
Trompetenbass 8'

Les cloches

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La cathédrale est dotée de cinq cloches[1]. Quatre d'entre elles sont installées dans la chambre des cloches au sommet de la tour-clocher, fondues en 1894 et 1895 par Burdin-Aîné, fondeur à Lyon. La 5e cloche est située sur le toit du clocher et sert uniquement de tintement pour l'horloge, fondue en 1665 par Daniac Fulcrand à Béziers, elle est classée monument historique depuis 1959.

La cathédrale fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[2].

Galerie d'images

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Notes et références

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  1. Chants des cloches, voix de la terre, Les Presses du Languedoc (page 205)
  2. Notice no PA00103340, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

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Bibliographie

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  • [Gorsse 1922] Pierre de Gorsse, Monographie de la cathédrale Saint-Étienne d'Agde, Toulouse, Imprimerie Vialelle et Perry,
  • [Vallery-Radot 1950] Jean Vallery-Radot, « L'ancienne cathédrale Saint-Étienne d'Agde », dans Congrès archéologique de France. 108e session. Montpellier. 1950, Paris, Société française d'archéologie, , 357 p. (lire en ligne), p. 201-218
  • [Castaldo 1970] André Castaldo, L'église d'Agde (Xe – XIIIe siècle), Paris, Presses universitaires de France, coll. « Travaux et recherches de la Faculté de droit et des sciences économiques de Paris », , 205 p.
  • [Adgé 1999] Michel Adgé, Guide des églises d'Agde, Agde, Association diocésaine, , 72 p.

Articles connexes

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Liens externes

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