Mur-boutant
Le mur-boutant ou mur boutant est un contrefort particulièrement saillant formant un mur perpendiculaire à celui qu'il épaule. En général percé d'une baie, il est proche de l'arc-boutant bien qu'à la différence de cet élément architectural, il n'est pas un contrebutement.
Historique[modifier | modifier le code]
L'avènement de la croisée d'ogives permet de diriger les forces obliques en des points précis. Cette poussée peut être facilement compensée par des arcs-boutants. En conséquence, les forces d'écartement sont contenues et leurs poids transmis aux supports. La nécessité de renforcer les murs de point en point a conduit dès le XIIe siècle à l'apparition de murs-boutants qui épaulent le vaisseau central[1]. En effet, les arcs-boutants et murs-boutants internes étaient déjà connus du monde anglo-normand au moment de l'élévation de la cathédrale de Sens à partir de 1135[2].
Par ailleurs, le chœur de Saint-Martin-des-Champs, mis en chantier avant 1160, a conservé ses murs-boutants d'origine[3].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Henry-Claude et al. 2001, p. 18.
- Henriet 2005, p. 34.
- Henriet 2005, p. 237.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jacques Henriet, À l'aube de l'architecture gothique, Besançon, Presses Universitaires de Franche-Comté, , 371 p. (lire en ligne).
- Michel Henry-Claude, Laurence Stefanon et Yannick Zaballos, Principes et éléments de l'architecture religieuse médiévale, Monsempron-Libos, Éditions Fragile, coll. « À livre ouvert », (1re éd. 1997), 36 p. (ISBN 978-2910685409).