Wikipédia:Sélection/Besançon

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Besançon

Vue aérienne de Besançon
Vue aérienne de Besançon

Besançon (prononcé [bə.zɑ̃.ˈsɔ̃]) est une commune de l'Est de la France, préfecture du département du Doubs et siège de la région Bourgogne-Franche-Comté. Située en bordure du massif du Jura à moins d'une soixantaine de kilomètres de la Suisse, elle est entourée de collines et est traversée par le Doubs.

Capitale de la région historique et culturelle de Franche-Comté, Besançon constitue aujourd'hui un pôle administratif important au sein de la région administrative de Bourgogne-Franche-Comté en accueillant le siège du conseil régional et de la région académique ainsi qu'un certain nombre de directions régionales. Elle est également le siège d'une des quinze provinces ecclésiastiques françaises et de l'une des deux divisions de l'Armée de terre.

Ses habitants, appelés les Bisontins, étaient au nombre de 116 676 en 2016. L'unité urbaine, qui comptabilisait pour sa part 135 349 habitants, est la deuxième agglomération de la région en nombre d'habitants. Elle est au centre d’une intercommunalité, Grand Besançon Métropole, comprenant 68 communes et 193 187 habitants et d'une aire urbaine de 251 293 habitants.

Établie dans un méandre du Doubs, la cité joue un rôle important dès l'époque gallo-romaine sous le nom de Vesontio, capitale des Séquanes. Sa géographie et son histoire spécifique ont fait d’elle tour à tour une place forte militaire, une cité de garnison, un centre politique et une capitale religieuse.

Berceau historique de l'horlogerie française, Besançon a hérité de ce savoir-faire pour devenir un centre industriel important constitué d'entreprises innovantes dans le domaine des microtechniques, de la micromécanique et du génie biomédical. Ville universitaire, son université fondée en 1423 accueille chaque année plus de 20 000 étudiants ainsi qu'environ 4 000 stagiaires du monde entier au sein du Centre de linguistique appliquée.

Proclamée première ville verte de France, la capitale comtoise jouit d'une qualité de vie reconnue. Grâce à son riche patrimoine historique et culturel et à son architecture unique, Besançon possède un label Ville d'Art et d’Histoire depuis 1986 et ses fortifications dues à Vauban figurent sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2008.

Christianisme à Besançon

La Bible, l'un des piliers du christianisme.

Le christianisme à Besançon est attesté depuis le IIIe siècle, période durant laquelle les martyrs Ferjeux et Ferréol évangélisèrent la ville et sa région. Bien qu'ils aient été suppliciés et assassinés, ces deux figures du christianisme franc-comtois réussirent leur pari de convertir une partie significative de la population de l'ancienne Séquanie gallo-romaine. La première mention d'un évêque de la ville remonte à 346, mais des documents prouvent que des religieux étaient en fonction dans la capitale comtoise dès le milieu du IIIe siècle, époque où fut probablement construite la première église franc-comtoise, sur le site de l'actuelle cathédrale Saint-Jean.

D'autres édifices furent construits par la suite et jusqu'au XVIIIe siècle, tels que l'église Saint-Maurice, l'église Notre-Dame ou encore l'abbaye Saint-Paul. Au XIXe siècle, furent édifiées l'église Sainte-Madeleine, l'église Saint-Pierre ainsi que de nombreuses autres chapelles et églises.

Aujourd'hui l'archidiocèse de Besançon compte 67 paroisses (ou unités pastorales), regroupées en 13 doyennés représentant 1 010 communes. Actuellement, Besançon connaît, comme un grand nombre d'autres villes françaises et européennes, une baisse du taux de fréquentation de ses églises, et du nombre de fidèles pratiquants au sein de sa communauté.

Histoire des Juifs à Besançon

La synagogue de Besançon, construite en 1869 dans le quartier de Battant.
La synagogue de Besançon, construite en 1869 dans le quartier de Battant.

Les débuts de l’histoire des Juifs à Besançon remontent au Moyen Âge, période durant laquelle les Juifs s’installent dans la ville attirés par sa situation de place commerciale. La communauté est fondée à la fin du XIVe siècle et, en raison de son statut de cité impériale, Besançon reste l’un des seuls territoires de la France actuelle à tolérer les Juifs après leur expulsion du royaume de France en 1394. La communauté est néanmoins expulsée à son tour de Besançon au milieu du XVe siècle. Les Juifs font un timide retour dans la ville au XVIIIe siècle mais ce n’est qu’après la Révolution française, qui les émancipe, que leur situation dans la capitale comtoise se stabilise.

Même si la communauté juive ne dépasse jamais les 2 000 personnes sauf à la veille de la Seconde Guerre mondiale, elle connaît une grande réussite économique durant la révolution industrielle à la fin du XIXe siècle, quand les Lipmann fondent Lip, marque de l’horlogerie qui devient ensuite l’un des moteurs économiques de la région et reste associée au nom de la ville. L’importance de la communauté est reconnue en 1881 par la signature d’un décret autorisant la création d’un consistoire siégeant à Besançon. Durant la Seconde Guerre mondiale, la communauté bisontine comme le reste des Juifs de France est touchée de plein fouet par la politique antisémite nazie

Islam à Besançon

Carré musulman du cimetière de Saint-Claude de Besançon.
Carré musulman du cimetière de Saint-Claude de Besançon.

La présence significative de l'islam à Besançon remonte à l'après-Seconde Guerre mondiale, et surtout à l'indépendance des pays du Maghreb. Avant cette époque, aucune source n'atteste de l'existence d'une communauté musulmane bisontine, bien que des soldats coloniaux aient été en garnison dans la région, de 1870 aux années 1920. La 1re armée française, comprenant une grande partie de tirailleurs originaires des colonies françaises, s'est illustrée dans la région et a notamment libéré une partie du Doubs, du Territoire de Belfort et de l'Alsace en 1944-1945. Les coloniaux ayant survécu repartiront pour la plupart dans leur pays d'origine après la guerre, se disperseront un peu partout en France ou s'établiront dans la capitale comtoise.

Durant les années 1960, les premiers migrants originaires d'Afrique du Nord arrivent en métropole, la grande majorité d'entre eux étant musulmane. À partir de cette époque, le besoin de lieux de culte se fait de plus en plus ressentir de la part de cette nouvelle population. Pendant plusieurs décennies les fidèles, faute de véritables lieux de culte, suivent leurs rites le plus souvent dans des locaux vétustes ou des halls d'immeubles. Mais en 1981, le centre culturel islamique de Franche-Comté, basé à Besançon, est créé ; l'association Sunna est ensuite fondée en 1987. Puis à partir de la fin des années 1990 et particulièrement depuis les années 2000, les premières mosquées sont construites dans la capitale comtoise, comme la mosquée Sunna, la mosquée Al-Fath et plus récemment la mosquée de Fontaine-Écu.

En 2010, même si aucun document officiel au niveau communal ne le confirme (excepté les propos des principaux dirigeants spirituels de la ville), l'islam serait la seconde religion des Bisontins après le christianisme. D'après la radio France Bleu Besançon, la ville compte 15 000 musulmans ce qui représente environ 13 % de la population totale de Besançon.

Peintures de la cathédrale Saint-Jean de Besançon

La cathédrale Saint-Jean de Besançon.
La cathédrale Saint-Jean de Besançon.

La cathédrale Saint-Jean de Besançon recèle au total 35 toiles classées monuments historiques au sein même de l'édifice, dont des chefs-d'œuvre des artistes Fra Bartolomeo, Jean-François de Troy, Charles-Joseph Natoire ou encore Charles André van Loo. La majorité des œuvres fut exécutée au cours du XVIIe siècle, bien que certaines furent réalisées aux XVIIIe et XIXe siècles. Les plus grandes toiles sont accrochées dans l'abside du Saint-Suaire ainsi que dans la chapelle dite du Sacré-Cœur, mais d'autres œuvres sont également entreposées dans des salles non-ouvertes à la visite, rendant impossible leur contemplation. Actuellement, la cathédrale Saint-Jean est, à Besançon, l'édifice qui conserve le plus de toiles après le musée des beaux-arts et d'archéologie et loin devant l'église Sainte-Madeleine ou encore l'observatoire de la ville.

Planoise

Planoise depuis Chaudanne.
Planoise depuis Chaudanne.

Planoise est l'un des quartiers de Besançon qui font partie du canton de Besançon-Planoise, dans le Doubs. Il est situé au sud-ouest de Besançon, entre la colline de Planoise et le quartier des Hauts-de-Chazal. Il est limitrophe de la commune d'Avanne-Aveney. Ses habitants sont appelés les « Planoisiens » et les « Planoisiennes ».

Le quartier est principalement constitué d'un habitat récent composé de barres d'immeubles et de tours, construites à partir des années 1960 sur une zone qui, jusque-là, avait un caractère champêtre. De ce fait, son patrimoine architectural ne présente guère d'intérêt. À noter cependant que des bâtiments tels que les Archives départementales du Doubs ou encore la « Statue de la diversité » donnent du relief et diversifient l'architecture de cette « petite ville ». La municipalité, à l'instar de ce qui a lieu actuellement dans les quartiers similaires de nombreuses autres grandes villes françaises, y mène une politique de réhabilitation. Elle comprend entre autres, la rénovation de barres HLM et la construction d'un nouveau pôle santé. Avec plus de 8 000 logements, le parc immobilier de Planoise représente 14 % de l'ensemble des logements de Besançon.

Besançon-les-Bains

Carte postale de Besançon-les-Bains, non datée. Ici vue sur le Doubs et les quartiers de La Boucle et de Battant.
Carte postale de Besançon-les-Bains, non datée. Ici vue sur le Doubs et les quartiers de La Boucle et de Battant.

Besançon-les-Bains était un établissement thermal de Besançon au XIXe siècle.

L'expression « Besançon-les-Bains » est également utilisée par extension pour désigner une période durant laquelle Besançon était économiquement tournée vers les activités touristiques et les cures thermales, alors en vogue au XIXe siècle. En 1891, la Compagnie des Bains salins de la Mouillère est créée, et le tourisme se développe alors autour du produit d'appel de Besançon-les-Bains qui engendre la construction d'un établissement thermal, de l'Hôtel des Bains, d'un casino, de la salle de spectacles du Kursaal et l'ouverture d'un syndicat d'initiative (office de tourisme) en mai 1896.

Maurice-Louis Dubourg

Monseigneur Maurice-Louis Dubourg à Pâques 1937.
Monseigneur Maurice-Louis Dubourg à Pâques 1937.

Maurice-Louis Dubourg (1878-1954) était un clerc franc-comtois de l'Église catholique romaine, prêtre chanoine diocésain, puis évêque de Marseille de 1928 à 1936, et enfin archevêque de Besançon de 1936 à 1954. Sa position fut ambiguë face aux évènements de la Seconde Guerre mondiale ; cependant il fut après-guerre, à l'origine de la création du monument votif de Notre-Dame de la Libération sur la colline des Buis et a également soutenu les innovations d'art sacré au sein du diocèse bisontin.

Funiculaire de Bregille

Vue de la gare basse en 2007.
Vue de la gare basse en 2007.

Le funiculaire de Beauregard-Bregille, appelé communément funiculaire de Bregille, est un funiculaire et une ligne de tramway située à Besançon dans le département français du Doubs. Imaginée en 1899 par Émile Picard, la ligne reliait le bas et le haut de la colline de Bregille pour que les curistes de Besançon-les-Bains puissent accéder facilement aux bois et espaces verts de la ville ; cependant le funiculaire ne fut opérationnel qu'à partir de 1912, alors que le thermalisme est en déclin. Pourtant la ligne fonctionne jusqu'en 1987 malgré de nombreux problèmes financiers survenus au fil de son histoire, mais un dysfonctionnement technique viendra mettre un terme à l'activité du funiculaire. Cette ligne historique n'est plus en service de nos jours, mais une procédure en vue d'une inscription au titre des Monuments historiques est en cours.

Victor Hugo

Portrait de Victor Hugo par Nadar (vers 1884).
Portrait de Victor Hugo par Nadar (vers 1884).

Victor HugoÉcouter est un poète, dramaturge, prosateur et dessinateur romantique français, né à Besançon le (le 7 ventôse an X selon le calendrier républicain encore en vigueur) et mort le à Paris. Il est considéré comme l’un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l’histoire du XIXe siècle. Il occupe une place marquante dans l’histoire des lettres françaises au XIXe siècle, dans des genres et des domaines d’une remarquable variété.

Au théâtre, Victor Hugo se manifeste comme un des chefs de file du Romantisme français lorsqu'il expose sa théorie du drame romantique dans les préfaces qui introduisent Cromwell en 1827, puis Hernani en 1830 qui sont de véritables manifestes, puis par ses autres œuvres dramatiques : Ruy Blas en 1838, mais aussi Lucrèce Borgia et Le Roi s'amuse.

Victor Hugo est aussi un poète lyrique avec des recueils comme Odes et Ballades (1826), Les Feuilles d'automne (1831) ou Les Contemplations (1856), mais il est aussi poète engagé contre Napoléon III dans Les Châtiments (1853) ou encore poète épique avec La Légende des siècles (1859 et 1877).

Ses romans rencontrent également un grand succès populaire, avec notamment Notre-Dame de Paris (1831), et plus encore avec Les Misérables (1862).

Son œuvre multiple comprend aussi des discours politiques à la Chambre des pairs, à l'Assemblée constituante et à l'Assemblée législative, notamment sur la peine de mort, l’école ou l’Europe, des récits de voyages (Le Rhin, 1842, ou Choses vues, posthumes, 1887 et 1890), une correspondance abondante, ainsi que de nombreux croquis et dessins à la plume et au lavis.

Victor Hugo a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre. Il a été admiré par ses contemporains et l’est encore, mais il a aussi été contesté par certains auteurs modernes. Il a permis à de nombreuses générations de développer une réflexion sur l’engagement de l’écrivain dans la vie politique et sociale grâce à ses multiples prises de position, choisissant de s'exiler pour vivre à Guernesey pendant les vingt ans du Second Empire.

Ses choix, à la fois moraux et politiques, durant la deuxième partie de sa vie, et son œuvre hors du commun ont fait de lui un personnage emblématique, que la Troisième République a honoré par des funérailles nationales, qui ont accompagné le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris le , dix jours après sa mort.

Bregille

De haut en bas et de gauche à droite : vue générale de la colline depuis le fort de Chaudanne, voiture du funiculaire de Bregille, vue de Bregille village, la rue du fort de Bregille et une tour HLM du quartier.
De haut en bas et de gauche à droite : vue générale de la colline depuis le fort de Chaudanne, voiture du funiculaire de Bregille, vue de Bregille village, la rue du fort de Bregille et une tour HLM du quartier.

Bregille est un quartier de la ville française de Besançon situé sur la rive droite du Doubs, limitrophe du centre historique à l'ouest, du quartier des Clairs-Soleils au nord et des Chaprais au nord-est. Il s'est développé sur la colline de Bregille, qui culmine à 458 mètres, soit près de 200 mètres en amont de la rivière. Au recensement de 1999, il comptait environ 3 100 habitants, appelés Bregillots.

À l'origine, le quartier de Bregille est un village prospère, appartenant au clergé de Besançon. Peu à peu, le modeste hameau se développe, notamment grâce à la vigne au XVIe siècle, mais aussi et surtout grâce à l'industrie dans le secteur des Prés-de-Vaux au début du XIXe siècle. Cependant, le site est de nombreuses fois sinistré au cours de conflits opposant la ville de Besançon à des rivaux tels que les Écorcheurs, ou encore les Autrichiens, en 1814, ce qui trouble fortement son développement. Après avoir été utilisé pour ses ressources en eau alimentant la ville, le secteur se reconvertit dans la construction de salins, connus dans la région et la France entière, accessibles notamment par le funiculaire de Bregille. Aujourd'hui, Bregille est un quartier qui garde un caractère champêtre et vivant, et qui est essentiellement une zone résidentielle et forestière.

Le quartier comporte un grand nombre de villas cossues, ainsi que quelques monuments tels que le château de la Juive, l'église Sainte-Jeanne-d'Arc, les forts de Bregille et de Beauregard ou encore le cimetière juif de la ville. Le secteur dispose d'un environnement exceptionnel et diversifié, avec notamment le lieu-dit du Grand Désert, et de nombreux sentiers pédestres, qui offrent une promenade au cœur de la forêt de Bregille.

Immigration à Besançon

Besançon, la vieille ville.
Besançon, la vieille ville.

L'immigration à Besançon est l'installation à Besançon de personnes appelées « immigrés », n'ayant pas — le plus souvent — la nationalité française et venant d'un autre pays que la France. Les premiers immigrants furent les Séquanes, suivis des Romains qui envahirent la région avant que la ville ne soit rattachée au royaume franc. Cependant, les premiers vrais migrants furent les Juifs, qui s'installèrent dans la capitale comtoise à partir du Moyen Âge et jusqu'au XIXe siècle.

La ville fut de nouveau fortement influencée par la population italienne à la Renaissance, puis les Suisses s'installèrent dans la cité à partir du XVIIIe siècle et y fondèrent l'essentiel de l'activité horlogère. À partir des années 1870, des soldats coloniaux originaires des colonies de l'Empire — essentiellement des Maghrébins et quelques Asiatiques — débarquèrent en métropole pour soutenir l'armée française. À la suite de la Première Guerre mondiale et surtout dans les années 1920 et 1930 commença l'immigration italienne, espagnole, portugaise et d'Europe de l'Est afin de répondre à la demande de main-d'œuvre dans les usines. Une immigration massive est intervenu à la suite de la Seconde Guerre mondiale de la part de populations originaires du Maghreb, de la péninsule Ibérique et d'Italie jusque dans les années 1980 pour ces mêmes besoins de main-d'œuvre et notamment pour la construction de nouveaux grands ensembles.

Enfin, les dernières vagues d'immigration concernent des migrants originaires d'Europe de l'Est — notamment des Balkans et de l'ex-Yougoslavie —, d'Afrique subsaharienne et aussi — mais dans une moindre mesure — d'Asie du Sud-Est. L'installation depuis des siècles de ces nouvelles populations a modifié significativement la ville et lui a donné un visage cosmopolite et pluri-identitaire. De nouvelles cultures et religions sont apparues avec ces flux de populations, dont la plus ancienne est incontestablement le judaïsme, suivie plus récemment de l'islam et du bouddhisme.

Les Lip, l'imagination au pouvoir

Les Lip, l'imagination au pouvoir est un film documentaire français réalisé par Christian Rouaud, et sorti au cinéma en 2007. Il revient sur la grève ouvrière la plus emblématique de l’après Mai 68, la grève de l'usine Lip de Besançon (Doubs). On y découvre le déroulement de cette lutte d'un nouveau genre, à travers les témoignages des principaux protagonistes de l'époque ainsi qu'avec des images d'archive.

Le premier exemple d'autogestion en entreprise avec notamment la reprise du travail des employés à leur propre compte et la vente sauvage de montres, la marche Lip, qui réunit plus de 100 000 personnes dans la capitale comtoise, ou des slogans mythiques tels que « c'est pas des murs, l'usine, c'est d'abord des travailleurs » après la prise de Lip par les forces de l'ordre y sont expliqués sur un ton historique, social et politique.

Fort de Bregille

Vue générale de l'édifice
Vue générale de l'édifice

Le fort de Bregille, de son nom officiel fort Morand, est une fortification militaire située à 446 mètres d'altitude au sommet de la colline de Bregille, à Besançon. Construit de 1820 à 1832, ce fort occupe un site stratégique du quartier de Bregille surplombant et protégeant la vieille ville de Besançon auparavant vulnérable, avec le fort Beauregard. Il remplace un ouvrage militaire basique établi à la fin du XVIIIe siècle, et jugé obsolète notamment à cause de sa prise par l'ennemi en 1814.

Quasiment inutilisé militairement de sa création à nos jours, excepté à une occasion durant la Seconde Guerre mondiale, l'édifice accueille aujourd'hui une fourrière animale pour la SPA et pour la police municipale. Bien que l'accès au fort de Bregille soit strictement interdit aux visiteurs, ses alentours restent un lieu de promenade privilégié pour les bisontins en recherche de verdure et d'un large panorama sur la capitale comtoise.

Crue du Doubs de 1910 à Besançon

Photo noir et blanc de la place de la Révolution inondée.
La place de la Révolution, le 21 janvier.

La crue du Doubs de 1910 à Besançon est une crue historique de la rivière franco-suisse du Doubs, survenue les 20 et au cœur de la capitale de la Franche-Comté, qui est ceinturée par ce cours d'eau. Elle est la plus importante inondation de l'histoire de la ville, frappant de nombreux secteurs du centre historique composés à l'époque des quartiers de La Boucle et de Battant, et de nombreux lieux-dits, qui furent touchés à des degrés divers. Bien que la cité eut écho de l'exceptionnelle montée des eaux en aval de la rivière, les habitants et les autorités ne s'inquiétèrent que peu, estimant qu'il était impossible que cette crue dépasse les limites atteintes par les précédentes, et notamment celle de 1882, alors la plus importante.

Cependant, le vendredi 21 janvier 1910 à 3 heures du matin, la cote de 1882 est largement dépassée, la crue s'élevant, avec 9,57 mètres, 72 centimètres au-dessus. Submergée par plus d'un mètre et demi d'eau à certains endroits, la ville se paralyse : extinction de l'éclairage public, arrêt de toutes les activités et transports, traversée des ponts et de certaines voies interdites, etc. Après une nuit sous les eaux, au petit matin la décrue s'amorce et commence à révéler une ville dévastée : fossés dans les rues, bâtiments fortement endommagés, mobilier urbain arraché et objets manufacturés ou du quotidien éparpillés dans toute la ville. La situation est décrite comme chaotique à Besançon, et de nombreux médias régionaux et nationaux en font leurs titres. Le coût des dommages est chiffré à plus de deux millions de francs de l’époque, soit près de 6,5 millions d’euros, mais sans qu'aucune victime dans la ville ou ses environs ne soit recensée...

Notre-Dame de la Libération

Photo de Notre-Dame de la Libération
Notre-Dame de la Libération

Notre-Dame de la Libération est un lieu de culte chrétien édifié au sein d'un ancien fort, surplombant à près de 500 mètres d'altitude la ville de Besançon (Doubs) sur le mont des Buis. Originellement, ce site militaire construit durant le conflit Franco-Prusse de 1870 devait renforcer les défenses de la capitale comtoise, mais fut, comme de nombreux autres édifices bisontins de ce type, laissé à l'abandon après être devenu désuet.

Après la Seconde Guerre mondiale, l'archevêque Mgr Maurice-Louis Dubourg voulait bâtir un édifice de commémoration et de mémoire puisque la ville ne fut pas ravagée par les bombardements. Au bout de quelques années de travaux, le monument fut consacré en 1949 en grande pompe. Par la suite, des plaques commémoratives tapissant les murs de l'édifice et rendant hommage aux diocésains ainsi qu'à l'ensemble des Bisontins morts pendant la Seconde Guerre mondiale furent ajoutées, de même qu'une statue monumentale de la Vierge Marie, d'une hauteur de sept mètres.

Après que le bâtiment fut devenu vétuste et même jugé dans un état préoccupant, une réhabilitation totale de Notre-Dame de la Libération eut lieu en 2011, redonnant toute sa splendeur à l'édifice. Aujourd'hui cette église, une des plus petites de la ville mais paradoxalement une des plus connues, accueille de nombreuses cérémonies et commémorations, en plus des prières quotidiennes des fidèles. Aussi, beaucoup de visiteurs sont attirés par ce haut lieu de devoir de mémoire, et par son panorama exceptionnel sur la ville de Besançon et ses environs.

Fort de Planoise

Vue générale du fort
Vue générale de l'édifice

Le fort de Planoise, de son nom officiel fort Moncey, est un ensemble de fortifications militaires bisontines de type Séré de Rivières dont l'ouvrage le plus important est le fort principal situé au centre d'un véritable môle, regroupant plusieurs abris, des chemins de traverses ainsi que quatre grandes batteries annexes utilisées pour le stockage de poudre, le casernement et l'usage de mortiers. L'ensemble fortifié fut bâti à Besançon, en France, entre 1877 et 1892 dans le but de protéger le pont d'Avanne-Aveney interdisant les routes de Dijon et de Lyon, plusieurs voies ferrées capitales ainsi que pour soutenir de nombreuses batteries de la ville.

Dans leur architecture, les ouvrages du fort ne comprennent pas globalement d'éléments particulièrement techniques ou technologiques avancés pour l'époque. On note cependant une spécificité concernant la façade du front de gorge, ainsi que la présence d'une batterie unique en son genre car elle fut réalisée en fonction du mortier 200 mm de Bange MIe 1880 et MIe 1881. Aussi, le grand nombre d'ouvrages qui composent la place sur près de dix hectares rendent le site de Planoise particulier, car il est en effet le plus grand complexe militaire de Besançon intra-muros, et le second de l'agglomération après le môle défensif de Montfaucon.

Malgré sa position stratégique primordiale, le fort de Planoise ne fut pas utilisé lors de conflits, comme pendant la Première ou la Seconde Guerre mondiale à l'instar d'autres édifices militaires importants. Entre 1976 et 2013, le fort était utilisé par le Mouvement Emmaüs de Besançon comme lieu de vente. Sa visite est de ce fait soumise à autorisation, bien que les nombreuses batteries et ouvrages annexes soient libres d'accès. Les alentours de l'édifice ainsi que toute la colline sont un lieu de promenade et de pique-nique privilégié pour les Bisontins en recherche de verdure et d'un large panorama sur la capitale comtoise, ainsi qu'une piste prisée pour l'exercice du parapente.

Histoire de l'horlogerie à Besançon

Photo d'un parterre de fleurs représentant une horloge
Horloge de fleurs à Besançon

L'histoire de l'horlogerie à Besançon commence significativement à partir de la fin du XVIIIe siècle, lorsque des horlogers suisses installèrent dans la capitale comtoise les premiers ateliers. Puis petit à petit des Bisontins prennent part à cette fièvre horlogère, et firent définitivement de Besançon la Capitale française de l'horlogerie lors de l'Exposition internationale de 1860, qui s'est tenue place Labourey. La ville produit jusqu'à 90 % des montres française en 1880, et malgré une crise dans les années 1890 et 1900, le secteur horloger se relève et poursuit sa croissance. La cité garde un rôle prépondérant dans l'horlogerie jusqu'à la crise des années 1930 et se reprend avant la Seconde Guerre mondiale, mais le secteur a diminué sa part d'activité de manière non négligeable après la fin de ce conflit. Puis les années 1970 vont mettre fin à cette épopée mythique, les grandes entreprises étant en crise suite au choc pétrolier ; Besançon va alors se reconvertir dans le secteur des nano et microtechnologies. Aujourd'hui, ce pari est réussi puisque la capitale comtoise a désormais une renommée mondiale dans ce domaine, notamment grâce à son salon Micronora ainsi qu'à son technopole microtechnique et scientifique et ses nombreuses entreprises en pointe...

Fort de Beauregard (Besançon)

Vue générale de l'édifice.
Vue générale de l'édifice.

Le fort de Beauregard (ou fort Beauregard) est une fortification située à Besançon construite de 1791 à 1870. Érigé au sommet d'une butte secondaire du mont de Brégille connue sous les noms de Mandelier, puis Beauregard, l’emplacement avait une importance stratégique, notamment à partir du siège de Besançon, en 1674, qui opposa le royaume de France aux Provinces-Unies et à la monarchie catholique espagnole. Un ouvrage fut construit à la fin du XVIIIe siècle, mais il fallut attendre 1814 et les événements de la campagne de France pour que les stratèges militaires, le général Marulaz en tête, prennent réellement en main l'édification d'un véritable fort. Dès sa construction, le bâtiment avait la particularité d'intégrer un système polygonal, ce qui faisait de lui le premier, ou l'un des premiers, de ce type en France. Sa principale mission était l'appui du fort de Bregille, alors magasin central de la ville, et la défense des lignes orientales du centre historique de Besançon.

Après de nombreuses modifications, le fort de Beauregard est définitivement achevé en 1870, alors qu'éclate la guerre franco-prussienne. Mais la capitale comtoise ne fait l'objet que d'un blocus ; ensuite l'ouvrage ne sert pas non plus lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. À l'image de nombreux autres forts de la ville, Beauregard, désormais obsolète, est peu à peu abandonné. C'est ainsi que de nombreux éléments architecturaux sont dégradés, par l'usure du temps. Récemment, la ville de Besançon, devenue propriétaire du site, a réhabilité le site du fort en y aménageant un square, offrant un panorama sur la vieille ville et un lieu de convivialité aux Bregillots et aux Bisontins.

Cimetière juif de Besançon

Vue générale du cimetière.
Vue générale du cimetière.

Le cimetière juif, ou cimetière israélite de Besançon, est un cimetière dédié aux Juifs situé dans la ville de Besançon, en Bourgogne-Franche-Comté. Il s'agit d'un des deux seuls sites entièrement consacrés à l'inhumation de la communauté juive dans la région, et l'un des rares de France pour une ville de cette taille. Il fait suite à un autre cimetière bien plus ancien situé auparavant dans le lieu-dit de Calmoutier, mais qui fut vendu par la Municipalité au XVe siècle et probablement détruit à la suite de l'expulsion des Juifs de la ville.

Lorsque la communauté est de nouveau autorisée à revenir dans la capitale comtoise après la Révolution française, elle y fonde l'actuel cimetière. Il est acquis à la fin du XVIIIe siècle par deux notables et agrandi en 1839 ; un projet comprenant la création d'un logement de gardien est envisagé en 1887 mais ne voit finalement jamais le jour. Le cimetière dans sa forme actuelle date donc de la fin du XIXe siècle et n'a subi depuis lors aucun changement significatif. On note cependant au XXe siècle l'édification d'un monument aux morts pour les Juifs de la Première Guerre mondiale, ainsi que la dégradation de quelques tombes lors de l'occupation allemande.

Le cimetière, libre d'accès, accueille encore de nos jours les dépouilles de Juifs ayant souhaité y être enterrés. On peut notamment y admirer des caveaux monumentaux, dont une pyramide haute de sept mètres, un mausolée de marbre et bronze, ainsi que divers autres éléments notables mais dans une moindre mesure. Plusieurs personnalités de la ville sont inhumées sur le site, dont des membres de la famille Veil-Picard, Lippman ou encore Weil.

Lunettes de Trois-Châtels et de Tousey

La lunette de Tousey (à gauche) et celle de Trois-Châtels (à droite) en 2011.
La lunette de Tousey (à gauche) et celle de Trois-Châtels (à droite) en 2011.

Les lunettes de Trois-Châtels (officiellement lunette de Rostaing) et de Tousey (officiellement lunette d'Arçon), parfois désignées sous le terme de fort, sont des ouvrages fortifiés situés dans la ville de Besançon, en Franche-Comté. Il s'agit de deux lunettes militaires construites à la fin du XVIIIe siècle afin d'appuyer le front de la citadelle de Vauban, et de la protéger contre les attaques de revers sur le front arrière. La position qu'elles occupent fut historiquement stratégique, notamment lors de l'affrontement franco-espagnol de 1674, puis lorsque Vauban s'y intéressa pour améliorer la défense de la citadelle. Mais ce n'est qu'au début des années 1790 que les deux ouvrages voient le jour, avant d'être reconstruits durant la Restauration, car jugés bien trop vétustes. Ils furent utilisés lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment par les Alliés venus libérer la ville, avant de sombrer peu à peu dans l'abandon, à l'instar de nombreux édifices de ce type. Néanmoins, Trois-Châtels et Tousey sont sauvées par un propriétaire privé, qui les rachète, et en restaure une bonne partie.

Fort de Rosemont

Vue générale de l'édifice.
Vue générale de l'édifice.

La batterie de Rosemont (officiellement fort Verne), plus souvent désignée sous le terme de fort de Rosemont, est un édifice militaire du XIXe siècle situé sur la colline éponyme, dans la ville française de Besançon. Il s'agit d'une batterie de six pièces, répartie sur deux bâtiments bâtis à la hâte durant la guerre franco-allemande de 1870 afin de soutenir les forts de Planoise et de Chaudanne. Mais cette guerre ne toucha pas la ville, et, de ce fait, les bâtiments ne furent jamais utilisés à des fins militaires, puisqu'ils ne serviront pas non plus lors de la Première ni la Seconde Guerre mondiale. Comme de nombreux autres ouvrages de ce type, la batterie fut abandonnée, subissant les outrages du temps. Récemment, les restes des ruines du fort principal et le magasin ont été restaurés, mais leurs visites sont désormais impossibles, puisque leurs accès ont été interdits pour prévenir le vandalisme. Il s'agit d'une des plus petites structures fortifiées de la ville avec les lunettes de Trois-Châtels et de Tousey.

Château de la Juive

Le château de la Juive, à Besançon.
Le château de la Juive, à Besançon.

Le château de Clementigney, plus connu sous le nom de château de la Juive est l'une des plus remarquables demeures particulières de Besançon (Franche-Comté). Il est situé sur la commune limitrophe de Chalezeule, à deux pas du quartier historique de Bregille et sur le bout du mont de Brégille. Le bâtiment de base a été construit à une date inconnue, mais les premières traces à son sujet remontent à la fin du XVIIIe siècle, avant que la puissante famille juive Lippman n'en devienne propriétaire. C'est d'ailleurs une de leur descendante, Léonie Allegri, qui demande à l'architecte franc-comtois Alphonse Delacroix de la transformer en un véritable château. Entre 1850 et 1870, il donne naissance au bâtiment tel qu'on le connaît aujourd'hui, avec son style gothique et son échauguette caractéristique. Le dynamisme de la propriétaire donne à la demeure son surnom toujours actuel, le « château de la Juive ». Par la suite, l'édifice change de main et devient un hôtel-restaurant réputé pour sa gastronomie de qualité et ses décors remarquables, gagnant une réputation nationale et attirant plusieurs célébrités. Cependant, cette vocation se termine au début des années 2000, lorsque le dernier chef cuisinier meurt, le château acquérant depuis lors une fonction purement résidentielle.

Synagogue de Besançon

Vue générale de l’édifice.
Vue générale de l’édifice.

La synagogue de Besançon (hébreu : בית הכנסת הגדול בזאנסון, Beit ha knesset hagadol bezanson, yiddish : שול פון בעזאנסאן), plus rarement dénommée temple israélite de Besançon, est le principal lieu de culte juif de la ville de Besançon (Bourgogne-Franche-Comté), situé au 27 quai de Strasbourg, dans le quartier de Battant. Elle succède à une ancienne synagogue devenue trop vétuste et surtout trop étroite pour accueillir l'ensemble de la communauté, qui était en pleine croissance dans les années 1860. La construction dure de 1869 à 1871, dirigée par l'architecte franc-comtois Pierre Marnotte qui fait naître un chef-d’œuvre de style mauresque. Elle est le principal site de réunion des Juifs de la ville. Malgré de lourdes menaces durant la Seconde Guerre mondiale et l'occupation allemande, le bâtiment n'a connu aucun changement significatif quant à son affectation et son architecture.

Le plan, les décors et le mobilier font de cet édifice l'un des plus originaux de la ville. Outre son style atypique, on note la présence remarquable de minarets, de vitraux, d'une sculpture des tables de la Loi, d'un orgue, ainsi que d'une arche sainte (ou heikhal), particuliers dans leur raffinement ou leur réalisation. La synagogue est toujours active, et ouverte au public notamment lors des journées européennes du patrimoine. Le service religieux maintient les traditions du rite séfarade, bien qu'hommes et femmes ne soient plus séparés. Les offices traditionnels n'attirent cependant pas plus de trente fidèles, et les grandes fêtes comme la Pâque et le Nouvel an moins d'une centaine, alors que la synagogue peut accueillir deux cent seize fidèles. L'édifice constitue le siège du consistoire de Besançon. Les personnalités juives de la ville ont toutes été liées à la synagogue, non seulement les rabbins tels Paul Haguenauer, mort en déportation, ou René Gutman, mais aussi les Veil-Picard et les autres grandes familles juives de la ville. Avec le cimetière israélite, la synagogue témoigne de l'importance de la communauté juive bisontine.

Pentecôte de Besançon

Vue du siège de l'Église à Besançon, au 4 rue Larmet.
Vue du siège de l'Église à Besançon, au 4 rue Larmet.

L'Église évangélique missionnaire de Besançon, ou Pentecôte de Besançon, est un nouveau mouvement religieux, fondé en France en 1963 par Aldo Benzi à Besançon, et principalement connu pour son activité missionnaire. L'Église, d'obédience principalement pentecôtiste et mennonite, entretient des rapports avec la Fédération protestante de France, bien que de nombreuses controverses et polémiques sur ses méthodes de financement et de culte l'aient parfois désignée comme une secte. Alors que deux rapports de commissions parlementaires et plusieurs associations considèrent le mouvement comme tel, les milieux protestants et universitaires l'analysent comme un groupe religieux classique, bien que plus fervent.

Dès sa fondation, elle suscite l'intérêt des fidèles comme des hommes d'Église, et son influence croît ainsi rapidement jusque dans les années 1980, l'Église s'installant dans de nombreuses villes en France et rassemblant entre 2 000 et 4 000 membres en 2005, dont 600 à Besançon, bien que l'on note une stabilisation de ce succès à partir des années 1990. Mais une affaire de mœurs[évasif] éclate en 2005, éclaboussant le mouvement et ses dirigeants et mettant fin à son activité globale, avec une division des temples et un brutal déclin du nombre de fidèles à partir de 2006. Néanmoins, l'Église de Besançon et bon nombre d'autres en France sont encore en activité, bien qu'aujourd'hui elles ne soient plus liées les unes aux autres, et que quasiment toutes n'aient plus la même importance que jadis…

Gabriel Plançon

Plaque commémorative sur la maison où fut assassiné Gabriel Plançon.
Plaque commémorative sur la maison où fut assassiné Gabriel Plançon.

Gabriel Plançon, né le 10 juillet 1916 à Besançon, Franche-Comté en France et mort abattu par les forces d'occupation allemande le 14 septembre 1943 dans cette même ville, est un résistant français. Surnommé Bibi, il mène une existence « classique » partagée entre sa famille, son travail mécanique sur les machines à écrire et ses loisirs artistiques et culturels. Mais ses habitudes sont bousculées lorsqu'il est affecté dans l'aviation lors de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir été capturé et s'être évadé, il retrouve un pays sous domination nazie. Il entre alors dans la résistance intérieure française, mettant à profit ses compétences et son matériel pour convaincre la population de lutter, fournir de faux papiers et cacher ses compagnons. Il commandite des attentats ou y participe. Il devient dirigeant du mouvement local des Francs-tireurs et partisans en liaison avec le groupe Guy Mocquet.

À l'apogée de son combat, il aurait même organisé, grâce à des Alliés anglais, le bombardement de la ville en 1943 qui coûte la vie à une cinquantaine de personnes et qui détruit la gare centrale de la capitale comtoise ainsi que quelques autres infrastructures. Il projette de réaliser une ultime attaque à la bombe qui vise des quartiers d'une unité de police militaire allemande, avant de s'enfuir pour Londres, mais il est dénoncé par un traître. Lors de son arrestation, il est grièvement blessé en tentant de s'enfuir, et meurt des suites de ses blessures. Plusieurs décennies après la guerre, les autorités françaises lui rendent hommage, et il reçoit plusieurs titres posthumes, ainsi qu'une plaque commémorative et une rue à son nom.

Fort de Planoise

Vue générale du fort
Vue générale de l'édifice

Le fort de Planoise, de son nom officiel fort Moncey, est un ensemble de fortifications militaires bisontines de type Séré de Rivières dont l'ouvrage le plus important est le fort principal situé au centre d'un véritable môle, regroupant plusieurs abris, des chemins de traverses ainsi que quatre grandes batteries annexes utilisées pour le stockage de poudre, le casernement et l'usage de mortiers. L'ensemble fortifié fut bâti à Besançon, en France, entre 1877 et 1892 dans le but de protéger le pont d'Avanne-Aveney interdisant les routes de Dijon et de Lyon, plusieurs voies ferrées capitales ainsi que pour soutenir de nombreuses batteries de la ville.

Dans leur architecture, les ouvrages du fort ne comprennent pas globalement d'éléments particulièrement techniques ou technologiques avancés pour l'époque. On note cependant une spécificité concernant la façade du front de gorge, ainsi que la présence d'une batterie unique en son genre car elle fut réalisée en fonction du mortier 200 mm de Bange MIe 1880 et MIe 1881. Aussi, le grand nombre d'ouvrages qui composent la place sur près de dix hectares rendent le site de Planoise particulier, car il est en effet le plus grand complexe militaire de Besançon intra-muros, et le second de l'agglomération après le môle défensif de Montfaucon.

Malgré sa position stratégique primordiale, le fort de Planoise ne fut pas utilisé lors de conflits, comme pendant la Première ou la Seconde Guerre mondiale à l'instar d'autres édifices militaires importants. Entre 1976 et 2013, le fort était utilisé par le Mouvement Emmaüs de Besançon comme lieu de vente. Sa visite est de ce fait soumise à autorisation, bien que les nombreuses batteries et ouvrages annexes soient libres d'accès. Les alentours de l'édifice ainsi que toute la colline sont un lieu de promenade et de pique-nique privilégié pour les Bisontins en recherche de verdure et d'un large panorama sur la capitale comtoise, ainsi qu'une piste prisée pour l'exercice du parapente.

Bataille de Besançon (1575)

Vue cavalière de Besançon, peinte par Pierre d'Argent en 1575.
Vue cavalière de Besançon, peinte par Pierre d'Argent en 1575.

La bataille de Besançon de 1575 parfois dénommée la surprise de Besançon, est une bataille qui a lieu les 20 et 21 juin 1575 dans la ville de Besançon (Franche-Comté), entre les réformés et les catholiques de la ville. Les huguenots, majoritairement d'anciens Bisontins expulsés pour cause d'hérésie quelques mois ou années auparavant, se sont réfugiés en Suisse ou à Montbéliard, où ils ont levé une armée afin de prendre Besançon et d'en faire un bastion de la Réforme. Plusieurs centaines de soldats marchent alors en direction de la ville, mais des imprévus font qu'une partie de la troupe est bloquée. C'est donc seulement une centaine d'hommes qui s'apprête à donner l'assaut. Après qu'il ont pénétré dans la cité, une bataille s'engage, dont l'issue est une écrasante victoire catholique. La majorité des protagonistes protestants parviennent cependant à s'enfuir ; les assaillants capturés sont quant à eux pendus avec les traîtres. Cet événement a notamment pour conséquence une reprise en main définitive de la région par l'Église catholique romaine, après plusieurs décennies d'expansion protestante.

Jean-Baptiste Bernard de Vaublanc

Blason de la famille Vaublanc.
Blason de la famille Vaublanc.

Jean-Baptiste Bernard Viénot, chevalier de Vaublanc, est un militaire français, né le à Ouanaminthe à Saint-Domingue au Cap-Français (Cap-Haïtien de nos jours) et mort le à Gumbinnen (aujourd'hui Gusev dans l’oblast de Kaliningrad). Engagé volontaire à dix-sept ans, il prend part à la guerre d'indépendance américaine, de 1779 à 1782.

Pendant la Révolution française, il participe à la campagne du Rhin, puis devient président de la société populaire de Besançon, où il se fait remarquer par son calme et sa modération, tout en affichant clairement ses convictions républicaines.

Sous l'Empire, il participe à la guerre d’Espagne et est brièvement membre du Conseil du Portugal présidé par Junot lors de l'occupation française de ce pays en 1808. Il est successivement inspecteur en chef aux revues à l’armée d’Espagne puis à la Grande Armée. Il meurt d'épuisement fin 1812, lors de la retraite de Russie, non loin de Vilnius, en Lituanie.

Il est le deuxième frère cadet de l'homme politique Vincent-Marie de Vaublanc.