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Âge d'or des comics

Exemple de comics de la Seconde Guerre mondiale : Black Terror no 10 (mai 1945).
Exemple de comics de la Seconde Guerre mondiale : Black Terror no 10 (mai 1945).

L’âge d'or des comics est, dans l'histoire de la bande dessinée américaine, la période qui va de 1938 à 1954. En 1933, Max Gaines crée le format du comic book qui consiste à rééditer des bandes dessinées à succès, appelées comic strips, déjà publiées dans les journaux, mais c'est en 1938, avec l'apparition dans les pages d'Action Comics de Superman, archétype du super-héros, que l'on date le plus souvent le début de cette période. Le comic book est alors un élément important de la culture populaire ; le prix est modique (10 cents), et les ventes atteignent souvent le million d'exemplaires. L'entrée en guerre des États-Unis en 1941 ne nuit pas à la bonne santé du secteur ; au contraire, les super-héros patriotiques attirent un important lectorat, dont de nombreux militaires envoyés sur le front.

Si la naissance de Superman sert à dater le début de l'âge d'or, cela ne signifie pas que le super-héros est le seul genre proposé. Durant cette période il se vend aussi des comics humoristiques, des adaptations de dessins animés, des comics d'horreur, des romance comics, etc. Toutefois, si un grand nombre de titres existent, la qualité est loin d'être au rendez-vous pour tous. Quelques grands noms se détachent mais la majeure partie des comics publiés souffrent de la faiblesse du scénario ou du dessin. Malgré ces défauts, qui tendent à disparaître après la Seconde Guerre mondiale, le comics reste un élément essentiel de la culture populaire. Il diffuse des messages politiques, voire des récits de propagande contre le nazisme et, plus tard, contre le communisme. L'influence que ces œuvres peuvent avoir sur des esprits juvéniles inquiète les parents et, après des campagnes cherchant à censurer les comics, un sous-comité sénatorial est chargé d'évaluer la dangerosité de ceux-ci. Craignant l'instauration d'une censure d'État, les éditeurs mettent en place un organisme de contrôle des comics, le Comics Code Authority, ce qui oblige plusieurs maisons d'édition à mettre la clé sous la porte.

Batman

Adam West qui interprète Batman dans la série télévisée de 1966.
Adam West qui interprète Batman dans la série télévisée de 1966.

Batman est un personnage de fiction appartenant à l'univers de DC Comics. Créé par le dessinateur Bob Kane et le scénariste Bill Finger, il apparaît pour la première fois dans le comic book Detective Comics no 27 (date de couverture : mai 1939 mais la date réelle de parution est le 30 mars 1939) avec le nom de The Bat-Man. Bien que ce soit le succès de Superman qui a amené sa création, il se détache de ce modèle puisqu'il n'a aucun pouvoir surhumain. Il n'est qu'un humain nommé Bruce Wayne décidé à lutter contre le crime après avoir vu ses parents abattus par un voleur dans une ruelle de Gotham City, la ville où se déroulent la plupart de ses aventures. Malgré sa réputation de héros solitaire, il sait s'entourer d'alliés, comme Robin, son maître d'hôtel Alfred Pennyworth ou encore le commissaire de police James Gordon.

Batman travaille également régulièrement avec Superman, malgré des divergences d'opinions sur la façon de lutter contre le crime, et a fait partie de plusieurs équipes : la Société de justice d'Amérique, la Ligue de justice d'Amérique et les Outsiders. Des surnoms lui sont parfois accolés : The Caped Crusader, The Dark Knight, The World's Greatest Detective, ou encore en français, le Justicier masqué. Toute une série de super-vilains s'opposent régulièrement à lui comme le Joker, Double-Face, l'Épouvantail, Bane, Ra's al Ghul ou le Pingouin.

Batman est devenu un personnage très populaire rapidement après sa première apparition, ce qui s'est traduit par la création de son propre titre Batman, en 1940. Au cours des années, différentes interprétations du personnage ont été proposées. Par ailleurs, Batman a été adapté dans une grande variété de médias. À la télévision il est le héros de la série Batman de 1966 à 1968, au cinéma deux séries de films lui ont été consacrées, la première dans les années 1990 a été réalisée par Tim Burton et Joel Schumacher, la seconde dans les années 2000 a été réalisée par Christopher Nolan. Plusieurs jeux vidéo ont utilisé le personnage avec un succès relatif jusqu'à la dernière série de jeux inaugurée en 2009 par Arkham Asylum et qui a été saluée comme une réussite incontestable.

Dingo (Disney)

Dingo (en anglais Goofy Goof) est un personnage de fiction de l’univers de Mickey Mouse créé par la Walt Disney Company en 1932. Ce chien anthropomorphe est l’un des meilleurs amis de Mickey. Sa principale caractéristique est une grande maladresse ; Jack Hannah le qualifie de « Simplet » et l’archiviste Disney, Dave Smith parle de « stupidité associée à un bon fond ».

Après une carrière au côté de Mickey et Donald, il a été, dans les années 1940 à 1960, le héros de sa propre série ainsi que de la sous-série Comment faire… Le personnage est aussi connu pour ces rôles d’homme moyen ayant même un fils et ainsi pour les courts métrages où la population est constituée de déclinaisons du personnage. En 1979, on adjoint à Dingo un cousin, mis en avant par Disney dans des campagnes de promotions principalement liées au sport, et repris en bandes dessinées, Sport Goofy. En 1954, on lui a adjoint un neveu, Gilbert. Puis à partir des années 1990, Dingo devient (à nouveau) père dans une série télévisée, son fils se prénomme Max… Mais rien ne précise qui sont leurs mères respectives. Cette série des années 1990 a été prolongée par deux longs métrages.

EC Comics

un immeuble en béton d'une douzaine d'étage, en ville, à un carrefour
225 Lafayette street à New York, bâtiment qui abrita l'éditeur EC Comics

Entertainment Comics, plus connue sous le nom d’EC Comics, est une maison d'édition américaine de bande dessinée qui connut son heure de gloire durant la première partie des années 1950 avec la publication de comic books d'horreur (The Crypt of terror, The Vault of Horror et The Haunt of Fear), d'aventures (Two-Fisted Tales et Frontline Combat), d'humour (Mad et Panic) et de science-fiction (Weird Science et Weird Fantasy).

Fondée sous le nom Educational Comics par Max Gaines en 1945, elle fut reprise, après la mort de ce dernier, par son fils William Gaines en 1947. Après des débuts difficiles, la société connut le succès lorsque furent édités les comic books d'horreur, ce que Bill Gaines appela le New Trend (« nouvelle tendance »). L'entreprise devint alors florissante et les scénaristes, sous la houlette de Bill Gaines et de Al Feldstein (scénariste, dessinateur et rédacteur en chef de sept titres), étaient entourés par des dessinateurs très talentueux tels que Wally Wood, Harvey Kurtzman, Bernie Krigstein...

Cependant le graphisme et les scénarios ne plaisaient pas à certaines associations familiales désireuses de protéger leurs enfants de l'influence néfaste qu'elles attribuaient aux comics. Les bandes dessinées d'horreur et policières étaient jugées comme une cause majeure de la délinquance juvénile. Le livre Seduction of the Innocent du psychiatre Fredric Wertham confirma ces craintes si bien qu'une commission sénatoriale fut mise en place pour juger de cette question. Cela aboutit à la création de la Comics Code Authority et l'arrêt de presque toutes les séries New Trend. En 1955, EC Comics, après des essais de comic books acceptables par le Comics Code, ne réussit pas à retrouver son lectorat et connut une grave crise financière. Elle cessa alors de publier des comics et seul Mad, dont le rédacteur en chef était Harvey Kurtzman, continua à être édité, sous la forme d'un magazine. Celui-ci existe encore de nos jours.

Si les comic books publiés par EC ont disparu, leurs qualités artistiques et leurs scénarios bien construits ont continué à passionner de nouveaux lecteurs grâce à des rééditions continues. L'influence des bandes dessinées publiées par EC, et celle de Mad en particulier, a été importante pour toute une génération d'artistes, qu'ils soient auteurs de bande dessinée (américains comme Frank Miller, Art Spiegelman ou anglais comme Alan Moore), écrivains (Stephen King) ou réalisateurs (David Cronenberg, George A. Romero) entre autres ; plus généralement ces comics, qui révélaient ce qui se cachait derrière l'idéologie du rêve américain, ont été jugés par certains comme un des éléments de la révolte de la jeunesse, une décennie plus tard, contre le système social en place.

Gil Jourdan

Gil Jourdan est une série de bande dessinée franco-belge policière créée par Maurice Tillieux le 20 septembre 1956 dans le no 962 du journal Spirou. La série est une reprise de Félix, autre série que Tillieux a du abandonner en changeant d'éditeur ; ainsi, certaines histoires de Félix ont été adaptées ou redessinées pour en faire des histoires de Gil Jourdan. Pour les dessins, Tillieux est aidé par Jean-Marie Brouyère et Bob de Groot pour les albums no 11 et no 12. À partir de l'album no 13, le dessin est repris par Gos, Tillieux en assurant toujours le scénario.

La série met en scène Gilbert Jourdan, jeune licencié de droit, qui dirige un cabinet de détective privé. Ses collaborateurs sont Libellule, ex-bandit dont Jourdan a lui-même organisé l'évasion, et une jeune assistante, Queue-de-Cerise. Il est aussi aidé par l'inspecteur Crouton, de la Police judiciaire de Paris. Leurs enquêtes les emmènent aux quatre coins de France et du monde. Elles sont parfois teintées de fantastique ou de science-fiction.

La série a marqué par la qualité de son scénario, sa mise en scène cinématographique et l'atmosphère qui s'en dégage, ainsi que par les très nombreux accidents de la route présents et montrés souvent de manière réaliste, contrairement aux bandes dessinées de l'époque. C'est aussi une des rares bandes dessinées pour la jeunesse où l'argent et la réussite sociale sont des moteurs de l'action.

Gil Jourdan est publié dans le journal Spirou du no 962 du 20 septembre 1956 au no 2131 du 15 février 1979, puis dans le Super Tintin no 1 spécial policier en 1978. Elle est dans le même temps publiée en seize albums (brochés jusqu'en 1985) aux éditions Dupuis puis republiée, entre 1985 et 1987, en six albums « intégrales » appelés Tout Gil Jourdan. À partir de 2009, une intégrale de la série sort aux éditions Dupuis.

Gundam

Photographie de Yoshiyuki Tomino en 2008

Mobile Suit Gundam (機動戦士ガンダム, Kidō senshi Gandamu?), ou plus simplement Gundam (ガンダム?), est une franchise d’animation japonaise créée par Yoshiyuki Tomino et Hajime Yatate pour le studio Sunrise en 1979. Appartenant au genre mecha, elle présente divers éléments classiques de la science-fiction — guerres spatiales, univers scientifiquement avancé — mais innove par sa volonté de réalisme, aussi bien à travers la narration qu’à travers les éléments technologiques. Les robots géants, essence du genre mecha, y sont donc pour la première fois ramenés au rang de simples armes de masse au Japon. Cette idée novatrice, qui reflète alors l’ouverture du public traditionnel des séries animées aux adultes, donne naissance à un sous-genre de la science-fiction japonaise nommé « real robot ».

Après des débuts difficiles, Gundam connaît le succès au début des années 1980 et ne le quittera plus jusqu’à nos jours ; ainsi, une trentaine de séries, d’OVA et de films sont réalisés pour la franchise, ainsi que des dizaines de mangas, de romans, de jeux vidéo et même de parodies via SD Gundam. Si les productions audiovisuelles constituent le cœur de la saga, Gundam repose en fait sur le second pilier que représentent les produits dérivés, et notamment les maquettes de robots (nommées Gunpla). Économiquement parlant, la franchise est la licence la plus rentable de la multinationale Namco Bandai, générant de nos jours environ 50 milliards de yens annuels. La plupart des critiques se portent d'ailleurs sur cette perception d'exigence économique qui prendrait le pas sur la créativité.

Mais le succès est avant tout culturel : pratiquement inconnu en francophonie, Gundam est pourtant un profond phénomène de société au Japon. La plupart des spécialistes académiques du sujet définissent clairement son impact comme majeur sur l’animation et la culture populaire japonaise, comparant régulièrement la franchise avec Star Wars en Occident. Cela se manifeste par une présence tangible dans la vie quotidienne de l’Archipel, que ce soit à travers les publicités, les magasins, les expositions d'art ou encore la construction d'une statue de dix-huit mètres près de Tōkyō. On ne peut toutefois pas parler d’hégémonie dans la mesure où la saga s’est peu exportée et a souvent été concurrencée par des séries comme Macross ou Evangelion.

Halo Graphic Novel

Vue d'artiste d'une orbitale semblable à la structure extraterrestre nommée Halo. Les histoires racontées dans Halo Graphic Novel sont des aperçus de l'univers d'Halo.
Vue d'artiste d'une orbitale semblable à la structure extraterrestre nommée Halo. Les histoires racontées dans Halo Graphic Novel sont des aperçus de l'univers d'Halo.

Halo Graphic Novel, en abrégé HGN, est le premier roman graphique adapté de la série de jeux vidéo de science-fiction Halo. Il a été publié par Marvel Comics, en collaboration avec Bungie Studios. La série Halo a commencé avec le jeu vidéo Halo: Combat Evolved et raconte l'histoire du futur de l'humanité. Les humains doivent lutter contre l'Alliance Covenante, une puissante coalition de races extra-terrestres. Le jeu a été récompensé et son succès a engendré plusieurs livres ainsi que des suites en jeux vidéo. Le roman graphique est le premier pas de la série dans l'art séquentiel. Il présente des aspects de l'univers de fiction d'Halo qui jusque-là n'avaient pas été abordés dans d'autres médias.

HGN est réalisé par un collectif de différents auteurs et artistes issus des industries du jeu vidéo et de la bande dessinée. Il se divise en quatre histoires : « Le dernier voyage de l'Infinite Succor », « Test d'armure », « La quarantaine » et « Les derniers jours de New Mombasa ». Ces récits évoquent sur différents aspects de l'univers d'Halo et sont parallèles à l'intrigue principale du jeu. Ils se déroulent entre le début de Halo: Combat Evolved et la fin de Halo 2. Hormis les récits, le livre contient des artworks provenant de Bungie, Marvel et de sources indépendantes. La couverture a été réalisée par Phil Hale. La traduction et la revente en France ont été assurées par Panini Comics.

Paru le aux États-Unis, Halo Graphic Novel a été bien accueilli. Les critiques ont noté la cohésion de l'ensemble des travaux, ainsi que la diversité artistique de chaque histoire. En raison du succès de ce roman graphique, Marvel a annoncé une suite, qui a pris la forme d'une série limitée de bandes dessinées intitulée Halo: Uprising.

Histoire de la bande dessinée américaine

dessin du superhéros The Flame
Le superhéros The Flame, créé par Will Eisner.

L'histoire de la bande dessinée américaine commence en 1842 avec la traduction d'une œuvre de Rodolphe Töpffer : The Adventures of Obadiah Oldbuck. Des artistes locaux s'emparent par la suite de ce nouveau média et créent les premières bandes dessinées américaines. Cependant, c'est le développement de la presse quotidienne qui permet à celle-ci de toucher un lectorat important avec les comic strips. Les premières années sont celles de la mise en place de codes canoniques de la bande dessinée (personnage récurrent, phylactères, etc.) et des premiers genres (family strips, récits d'aventures). Des personnages acquièrent une célébrité nationale et font l'objet d'adaptation trans-médiatiques tandis que les journaux se livrent un combat féroce pour avoir les auteurs les plus populaires.

La seconde évolution majeure est celle du comic book, en 1934, qui permet la diffusion de bande dessinée (d'abord des rééditions de comic strips) dans des supports dédiés. En 1938, lorsque Superman apparaît dans un de ces comic books, commence ce qui est appelé communément l'« âge d'or des comics ». Durant les années de guerre, les super-héros et l'animalier sont les genre les plus populaires. Suite au déclin des super-héros, de nouveaux genres se développent (western, romance, science-fiction, etc.) et touchent un lectorat toujours plus important. Au début des années 1950, avec l'émergence de la télévision, la vente de comic books commence à décliner. Parallèlement, ils subissent de nombreuses attaques quant à leur prétendue nocivité pour la jeunesse. L'instauration de la Comics Code Authority fait disparaître les séries policières et d'horreur incriminées. Les comic strips ne sont pas touchés par ces attaques, de même que les magazines.

En 1956 commence l'« âge d'argent des comics » avec la remise au goût du jour des super-héros Flash, Green Lantern par DC Comics. Si Dell Comics et ses bandes dessinées pour enfants reste la première maison d'édition de comic books, les genres autres que celui des super-héros commencent à décliner et de nombreux éditeurs ferment. Des super-héros très populaires, essentiellement créés par Stan Lee et Jack Kirby, apparaissent chez Marvel Comics. Celui-ci devient le premier éditeur de bande dessinée et le reste lors de la période suivante nommée l'« âge de bronze » (du début des années 1970 à 1985) pendant laquelle les histoires deviennent moins manichéennes alors que le comic book de super-héros assoit son hégémonie...

Jack Kirby

Jack Kirby au San Diego Comic Con en 1982.
Jack Kirby au San Diego Comic Con en 1982.

Jack Kirby, de son vrai nom Jacob Kurtzberg, né le à New York (États-Unis), mort le à Thousand Oaks en Californie (États-Unis), et surnommé the King of Comics (le Roi de la Bande Dessinée), est un des artistes les plus influents, célèbres et prolifiques de la bande dessinée américaine. Il est à l'origine de nombreuses séries qui marquèrent l'histoire des comics américains. En 1940, il crée, avec Joe Simon, Captain America ; en 1947, toujours avec Joe Simon, il invente le genre des comics de romance ; dans les années 1960, avec Stan Lee, il crée de nombreux super-héros qui font la renommée de l'éditeur Marvel Comics, notamment : les Quatre Fantastiques, l'incroyable Hulk, le puissant Thor, les Vengeurs, les X-Men ; enfin, dans les années 1970, pour DC Comics, il entreprend son œuvre la plus ambitieuse, constituée de quatre comics reliés pour former une seule saga, le Quatrième monde. Après cela, il poursuit une carrière moins marquée par la nouveauté, mais toujours fructueuse, pour Marvel ou pour des éditeurs indépendants.

Il marque ainsi le monde des comics en produisant des œuvres qui connaissent un réel succès populaire, toujours admirées par ses pairs. Cela est, du moins, vrai aux États-Unis, car, en France, l'accès à son œuvre fut longtemps plus difficile. En effet, la censure, au nom de la protection de la jeunesse, limita, autant qu'elle pouvait, la diffusion de ses séries.

Malgré cette reconnaissance, Jack Kirby connaît des déboires avec ses éditeurs, surtout Marvel, qui lui contestent des droits d'auteur ; ce conflit, qui s'était achevé du vivant de Jack Kirby, a, depuis, repris, car ses enfants réclament à Marvel le retour de copyrights pour des séries créées dans les années 1960, et la justice doit statuer sur le bien-fondé de cette demande. Mais, si son nom est toujours connu dans l'univers des comics, c'est essentiellement grâce à la force de son art, qui s'est parfaitement adapté au style épique des histoires de super-héros.

Le Schtroumpfissime

Le Schtroumpfissime est la neuvième histoire de la série Les Schtroumpfs de Peyo et Yvan Delporte. Elle est publiée pour la première fois de septembre 1964 à mai 1965 dans le journal Spirou, puis en 1965 dans le deuxième album de la série, également intitulé Le Schtroumpfissime, avec l'histoire Schtroumpfonie en ut. Elle met en scène le village des Schtroumpfs qui, pendant l'absence du Grand Schtroumpf, vote pour élire un chef. Une fois au pouvoir, le Schtroumpfissime met en place une dictature militaire, tandis que des Schtroumpfs rebelles luttent en secret contre lui.

Cette histoire est une critique féroce de la démocratie représentative, accusée de mettre au pouvoir les individus les plus démagogues, lesquels s'empressent de trahir le peuple une fois élus. L'humour y est très présent, notamment le comique de répétition du cadeau explosif du Schtroumpf farceur qui apparaît pour la première fois au cours de cette histoire et devient par la suite un élément récurrent de la série. Elle permet aussi d'introduire de nombreux personnages récurrents dans les histoires des Schtroumpfs qui suivront.

Lucky Luke

Station de métro « Parc » à Charleroi : céramique représentant les principaux personnages de la série de bande dessinée humoristique Lucky Luke créé par Morris. Réalisée en 1996 à l'occasion du cinquantenaire de la série.
Station de métro « Parc » à Charleroi : céramique représentant les principaux personnages de la série de bande dessinée humoristique Lucky Luke créé par Morris. Réalisée en 1996 à l'occasion du cinquantenaire de la série.

Lucky Luke est une série de bande dessinée franco-belge de western humoristique créée par le dessinateur belge Morris dans l'Almanach 1947, un hors-série du journal Spirou publié en 1946. Morris est aidé, à partir de la neuvième histoire, par plusieurs scénaristes, dont le plus fameux est René Goscinny. Depuis la mort de Morris en 2001, le dessin est assuré par Achdé.

La série met en scène Lucky Luke, cow-boy solitaire au Far West, connu pour être « L'homme qui tire plus vite que son ombre », accompagné par son cheval Jolly Jumper et la plupart du temps par le chien Rantanplan. Lors de ses aventures, il doit rétablir la justice dans le Far West en pourchassant des bandits dont les plus connus sont les frères Dalton. La série est truffée d'éléments humoristiques qui parodient les œuvres de western.

Elle compte, en 2013, soixante-dix-sept albums parus tout d'abord aux éditions Dupuis, puis Dargaud et enfin Lucky Comics. Chaque histoire a aussi été pré-publiée dans un journal : entre 1946 et 1967 dans Spirou, entre 1967 et 1973 dans le journal Pilote, entre 1974 et 1975 dans Lucky Luke, de 1975 à 1976 dans l'édition française de Tintin, puis la série change de support entre les histoires avec Spirou et Pif Gadget, mais aussi dans des magazines comme Paris Match ou VSD.

Il s'agit d'une des bandes dessinées les plus connues et les plus vendues en Europe, elle a été traduite dans de nombreuses langues. La série a aussi été adaptée sur de nombreux supports, en longs-métrages d'animation et séries animées pour la télévision, en films, jeux vidéo, jouets et jeux de société. Le terme « Lucky Luke » est depuis devenu dans les sociétés française et belge synonyme de rapidité.

Mickey Mouse

Mickey Mouse, symbole de la Walt Disney Company, est l’un des plus importants personnages de l’univers Disney. Ambassadeur de la marque, il est présent dans la plupart des secteurs d’activité de la société, que ce soit l’animation, la télévision, les parcs d’attractions ou les produits de consommation. Mickey est utilisé comme un vecteur de communication et ses qualités doivent respecter la morale prônée par « Disney », que ce soit par Walt et l’entreprise elle-même. Mickey Mouse est connu et reconnu dans le monde entier, son célèbre profil formé de trois cercles étant devenu indissociable de la marque Disney. Mickey Mouse est à l’origine un personnage de dessin animé, créé en 1928, après que Walt Disney ait dû laisser son premier personnage, Oswald le lapin chanceux, à son producteur.

Nausicaä (personnage)

Une adepte du cosplay en costume de Nausicaä lors du 70e Comic Market (Tokyo, été 2006).
Une adepte du cosplay en costume de Nausicaä lors du 70e Comic Market (Tokyo, été 2006).

Nausicaä (ナウシカ?) est l’héroïne du manga Nausicaä de la vallée du vent écrit par Hayao Miyazaki entre et , ainsi que du film d’animation du même nom sorti au cinéma en au Japon et en en France. Elle est la princesse de la vallée du vent, et est amenée à succéder à son père malade au début du manga.

Animée d’un grand amour pour son prochain et pour la vie, elle tente de comprendre, par l’étude de son habitat et de son cycle vital, la raison d’être de la « mer de la décomposition » (ou « forêt toxique » dans l’anime) qui a envahi la Terre suite aux « sept jours de feu », guerre technologique qui a détruit une grande partie de l’humanité.

Nausicaä possède une volonté impressionnante et une sorte de magnétisme qui force le respect. Son empathie lui permet d’être en phase avec de nombreux animaux, y compris les ômus, une race intelligente d’insectes géants gardiens de la « forêt toxique » avec lesquels elle parvient à communiquer.

Elle est aussi une fille du vent, et parvient à « voir » les déplacements d’air. Cela lui permet de maitriser son mœve (sorte de planeur avec un moteur d’appoint) mieux que personne.

Le personnage de Nausicaä, très populaire en son temps, a fait l’objet de nombreuses études universitaires ou par des auteurs spécialisés, du fait de ses caractéristiques particulières et novatrices.

À travers les pérégrinations et le parcours initiatique de son personnage, Miyazaki fait une étude approfondie du comportement humain dans un monde post-apocalyptique.

Spirou

Costume de Spirou tel que Rob-Vel l'a imaginé.
Costume de Spirou tel que Rob-Vel l'a imaginé.

Spirou est un périodique de bande dessinée belge francophone hebdomadaire dans lequel sont publiées plusieurs séries dont certaines ont marqué le neuvième art comme Spirou et Fantasio, Lucky Luke, Buck Danny, Boule et Bill, Gaston Lagaffe, Les Schtroumpfs ou encore Les Tuniques bleues.

Fondé par l'éditeur Jean Dupuis le , le périodique parait tout d'abord sous le titre Le Journal de Spirou. Il trouve rapidement son auteur vedette en la personne de Jijé (auteur des Aventures de Jean Valhardi et de Jerry Spring) qui forme un quatuor composé d’André Franquin (Spirou et Gaston), Morris (Lucky Luke), Will (Tif et Tondu) et Eddy Paape (Marc Dacier) et qui marque durablement le journal de son empreinte. Dans les années 1950, l'arrivée d'Yvan Delporte comme rédacteur en chef déclenche ce qu'on appelle l'âge d'or de Spirou avec des auteurs comme Peyo (Johan et Pirlouit, Les Schtroumpfs et Benoît Brisefer), Jean Roba (Boule et Bill), Maurice Tillieux (Gil Jourdan), Raymond Macherot (Sibylline), Sirius (Les Timour), Jidéhem (Sophie), mais aussi Lambil (Les Tuniques bleues). L'arrivée de Thierry Martens dans les années 1970 permet le lancement de séries plus modernes, avec l'apparition des premières héroïnes féminines, Natacha de François Walthéry, Yoko Tsuno de Roger Leloup et Isabelle de Will, ainsi que de nouveaux personnages, comme Le Scrameustache de Gos, Sammy de Berck et Raoul Cauvin, Papyrus de Lucien De Gieter, Les Petits Hommes de Pierre Seron ou Docteur Poche de Marc Wasterlain.

Le journal s'ouvre un peu plus aux histoires purement humoristiques grâce notamment au scénariste Raoul Cauvin avec des séries comme L'Agent 212 dessiné par Daniel Kox, Les Femmes en blanc de Philippe Bercovici, Pierre Tombal de Marc Hardy, Cédric de Laudec ou encore Les Psy de Bédu. Toujours dans le genre de l'humour, le journal publie également des séries comme Le Petit Spirou de Tome et Janry, Kid Paddle de Midam, Les Nombrils de Dubuc et Delaf. Dans un registre moins humoristique on peut lire notamment Jérôme K. Jérôme Bloche d'Alain Dodier, Jojo d'André Geerts ou Seuls de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti. Dans les années 1990, le rédacteur en chef Thierry Tinlot fait de Spirou un journal « sans maquette » où comptent les grands délires complices avec le lecteur comme « l'affaire Cauvin » ou « la Malédiction de la page 13 ». Dans les années 2000, le journal change plusieurs fois de formule, avant de connaitre une stabilité avec l'arrivée de Frédéric Niffle à sa tête en 2008. Spirou possède sa propre identité, d'abord en inventant un style graphique, l'école de Marcinelle, puis en privilégiant toujours l'humour. Enfin, le journal a toujours fait partager ses coulisses à travers des séries, rédactionnels ou animations dont les personnages les plus marquants sont Gaston Lagaffe, dont les gags se déroulent dans une rédaction fictive de Spirou, et Le Boss dans les années 1990-2000.

Tintin au Congo

Une Ford Model T, comme celle de la couverture de Tintin au Congo.
Une Ford Model T, comme celle de la couverture de Tintin au Congo.

Tintin au Congo (initialement intitulé Les Aventures de Tintin, reporter du « Petit Vingtième », au Congo) est le deuxième album de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, créée par le dessinateur belge Hergé.

Depuis 1928, Hergé est rédacteur en chef du Petit Vingtième, le supplément jeunesse du journal belge Le Vingtième Siècle, dans lequel il publie Tintin au pays des Soviets et Quick et Flupke et connaît un grand succès. Son patron et mentor l'abbé Norbert Wallez lui demande alors de dessiner une nouvelle aventure de Tintin qui se déroulera cette fois-ci au Congo, colonie belge depuis 1908. L'histoire est prépubliée en noir et blanc de jusqu'en dans les pages du Petit Vingtième. Le succès est à nouveau au rendez-vous. En 1946, dans le cadre de la colorisation des Aventures de Tintin, Hergé s'adjoint les services d'Edgar P. Jacobs et ils réécrivent ensemble l'album dans un format plus court et en couleurs.

Après la Seconde Guerre mondiale, Tintin s'internationalise mais l'auteur est la cible d'attaques qui l'accusent de véhiculer des préjugés racistes, ce qui amène les éditions Casterman à ne pas rééditer Tintin au Congo, rendant de fait l'album introuvable en librairie dans les années 1960. Sur pression d'Hergé, son éditeur réimprime finalement l'aventure au début des années 1970. La polémique ne refait surface qu'au début du XXIe siècle, au moment de l'annonce de la production d'une série de films par Steven Spielberg dans l'univers de Tintin. Plusieurs librairies anglo-saxonnes déplacent l'album dans le rayon pour adultes, et une plainte est déposée en Belgique pour interdire sa vente - sans réussite toutefois.

Le récit fait aujourd'hui l'objet de nombreuses critiques par des auteurs qui déplorent l'inconsistance du scénario, mais qui remarquent néanmoins l'amélioration du style d'Hergé. La version en couleurs de 1946 est également critiquée pour son manque de réalisme. Cela n'empêche pas Tintin au Congo d'être l'une des aventures de Tintin les plus populaires auprès des jeunes lecteurs, avec plus de dix millions d'exemplaires vendus dans le monde.

Valérian et Laureline

Valérian, agent spatio-temporel est une série de bandes dessinées de science-fiction réalisée par le scénariste Pierre Christin, le dessinateur Jean-Claude Mézières et la coloriste Évelyne Tranlé. Elle est publiée pour la première fois en 1967 dans Pilote et éditée en album chez Dargaud à partir de 1970. Pour le quarantième anniversaire de sa création, en 2007, la série est rebaptisée Valérian et Laureline.

Valérian et sa compagne Laureline sont des agents du Service Spatio-Temporel (SST) de Galaxity, une mégapole terrienne et la capitale au XXVIIIe siècle d’un empire galactique. La Terre est devenue, à la suite d’un âge noir, l’une des grandes puissances cosmiques. Les agents du SST se déplacent dans le temps et dans l’espace pour préserver les intérêts de Galaxity. Les règles du SST leur interdisent de modifier les évènements du passé. Valérian et Laureline explorent de nouvelles planètes (Les Oiseaux du Maître), participent à des expériences historiques (Sur les terres truquées), aident des peuples inconnus (Bienvenue sur Alflolol), règlent des conflits planétaires (Le Pays sans étoile), représentent Galaxity (L’Ambassadeur des Ombres), etc. Ils n’interviennent pas pour prévenir l’explosion nucléaire de 1986 qui transforme l’aspect et l’organisation de la Terre. Mais c’est l’avenir de Galaxity qu’ils réécrivent en aidant le superintendant du SST à empêcher ultérieurement ce cataclysme. Hélas, dans cette manipulation temporelle à hauts risques, ils annulent aussi le futur de leur planète. Dans la dernière quadrilogie de la série, Valérian et Laureline partent en quête de la Terre pour lui assurer un nouvel avenir…

Yvan Delporte

Yvan Delporte, né le à Saint-Gilles (Belgique) et mort le à Bruxelles (Belgique), est un scénariste belge francophone de bande dessinée et le rédacteur en chef du journal Spirou de 1956 à 1968 durant l'âge d'or de l'hebdomadaire.

Il entre chez Dupuis en 1945 comme homme à tout faire puis il grimpe les échelons jusqu'à être propulsé officieusement à la tête de la rédaction du journal Spirou en 1956 où il fait profiter le périodique de sa fantaisie grâce à de nombreuses animations et des numéros spéciaux. Il forme une équipe d'auteurs composée de grands noms comme André Franquin, Peyo, Morris, Maurice Tillieux ou encore Jean Roba. En 1968, il est licencié par sa direction officiellement pour un malentendu avec Peyo, officieusement pour sa gestion administrative, comptable et commerciale chaotique.

Il écrit aussi des scénarios pour plusieurs auteurs dont le plus fameux reste l'histoire Le Schtroumpfissime. C'est surtout après son départ de Spirou qu'il scénarise sérieusement plusieurs séries pour des auteurs comme René Follet ou Dino Attanasio. Il crée surtout, avec Raymond Macherot, la série Isabelle pour Will. Il anime ensuite cette série avec André Franquin jusqu'en 1994. En 1977, il crée dans Spirou un supplément qui se déclare indépendant, qu'il appelle Le Trombone illustré et qui réunit les auteurs les plus en vogue à l'époque. Malgré l'arrêt de l'expérience un an après, suite à plusieurs censures de l'éditeur, cette expérience marque toute une génération d'auteurs et de lecteurs.

Dans les années 1980, il participe à la création de la série animée Les Schtroumpfs du studio Hanna-Barbera Productions. De plus, il écrit de nouveau des scénarios notamment pour Frédéric Jannin, Jean Roba (avec l'histoire Boule et Bill globe-trotters) ou encore Carine De Brab. Il multiplie les activités avec la création d'un syndicat, le dessin animé Les Tifous et il participe à la création du journal Schtroumpf !. À la mort de Peyo, il reprend le scénario de Johan et Pirlouit pendant quelques épisodes. En 1995, il devient le chanteur d'un groupe de musique composé d'auteurs de bandes dessinées.

Florence Cestac

Florence Cestac au Salon du livre de Paris en mars 2008.
Florence Cestac au Salon du livre de Paris en mars 2008.

Florence Cestac est une auteure de bande dessinée, illustratrice et éditrice française, née le à Pont-Audemer (Eure).

Ancienne élève des Beaux-Arts à Rouen et de l'École nationale supérieure des arts décoratifs, elle collabore à plusieurs périodiques. Au début des années 1970, elle co-fonde avec Étienne Robial la maison d’édition Futuropolis, qui influence durablement le paysage de la bande dessinée française. En parallèle, elle est l’auteure de nombreux albums qui lui valent un succès public et critique de long terme. Ses ouvrages les plus célèbres sont Harry Mickson, Les Déblok, Le Démon de midi, La Véritable Histoire de Futuropolis et Un amour exemplaire. Elle reçoit plusieurs distinctions culturelles et notamment, en 2000, le grand prix de la ville d'Angoulême, récompense française la plus prestigieuse dans le domaine de la bande dessinée.

Son style se caractérise par les gros nez de ses personnages, son trait rond et son angle humoristique destiné tant à la jeunesse qu’aux adultes. Tout au long de sa carrière, la dessinatrice agit en faveur de la défense des droits des femmes et s’implique dans plusieurs initiatives pour la défense des droits des auteurs de bande dessinée.

Bons articles

André Franquin

André Franquin en 1983.
André Franquin en 1983.

André Franquin, né le à Etterbeek (Belgique) et mort le à Saint-Laurent-du-Var (France), est un auteur belge francophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries Spirou et Fantasio, Gaston, Modeste et Pompon et les Idées noires ; il est le créateur du Marsupilami, animal imaginaire.

Formé par Jijé en compagnie de Morris et Will, Franquin débute dans la bande dessinée en 1946, en reprenant dans le journal Spirou la série vedette Spirou et Fantasio, que son mentor vient alors d'abandonner. Franquin va construire l'univers de la série en inventant des personnages comme le comte de Champignac, Zorglub et surtout le Marsupilami. Brouillé avec Charles Dupuis en 1955, il rejoint le Journal de Tintin et crée la série Modeste et Pompon, avant de revenir dans le giron des éditions Dupuis.

À la fin des années 1950, il crée, en compagnie d'Yvan Delporte, le personnage de Gaston Lagaffe pour animer le journal Spirou, avant d'en faire une série à part entière. À la même époque, accablé par le travail, Franquin crée son atelier et y réunit de jeunes auteurs dont les plus fameux sont Greg, Roba et Jidéhem. Malade, puis en dépression dans les années 1960, il abandonne la série Spirou et Fantasio pour se consacrer entièrement à Gaston et pour écrire le scénario de la série Isabelle. À la fin des années 1970, Franquin est un des instigateurs de l'éphémère Trombone illustré, où il crée la série Idées noires, qui, par la suite, est publiée dans Fluide glacial. André Franquin meurt en 1997 des suites d'un infarctus

Benoît Brisefer

Benoît Brisefer est une série de bande dessinée franco-belge créée en 1960 par Peyo dans le no 1183 du journal Spirou. Peyo va être épaulé par plusieurs collaborateurs, aussi bien pour les dessins que pour le scénario, dont le plus fameux est François Walthéry, qui signera le graphisme de plusieurs histoires. En 1993, la série est relancée, avec Pascal Garray au dessin et Thierry Culliford au scénario.

Neuf histoires sont publiées dans Spirou dans les années 1960 et 1970, dont la plupart sont reprises dans les sept albums parus aux éditions Dupuis. Après une longue interruption de la série, due notamment au succès des Schtroumpfs, qui accaparent Peyo, elle est relancée par ses enfants après la mort de celui-ci en 1992 : six albums sont publiés jusqu'en 2004 aux éditions du Lombard.

La série met en scène un jeune garçon nommé Benoît Brisefer, vivant à Vivejoie-La-Grande, qui a la particularité de posséder une force surhumaine, qu'il perd néanmoins quand il s'enrhume. Avec son ami le chauffeur de taxi Jules Dussiflard, qui ignore tout de sa force, il vit des aventures policières, fantastiques, ou encore d'espionnage, mais toujours teintées de poésie.

Bobo (bande dessinée)

Bobo est une série de bande dessinée franco-belge créée en 1961 par Maurice Rosy et Paul Deliège dans le no 1204 du journal Spirou. Jusqu'en 1973, date à laquelle Paul Deliège récupère seul la série, Bobo connaît plusieurs changements d'auteurs : Maurice Rosy travaille d'abord avec Paul Deliège de 1961 à 1969, puis avec Maurice Kornblum de 1969 à 1970 et enfin opère seul jusqu'en 1973.

La série met en scène un prisonnier, nommé Bobo, condamné à des travaux forcés dans le pénitencier d'Inzepoket, dont l'idée fixe est de s'évader par tous les moyens possibles. Il est aidé par son fidèle lieutenant Julot-les-Pinceaux. Une galerie de personnages pittoresques est à leurs côtés : Jo-la-Candeur qui martyrise Bobo, le directeur de la prison qui souhaite le bonheur de ses pensionnaires ou encore le gardien Dupavé, condamné à garder une pierre dans les mains sans pouvoir s'en débarrasser.

Bobo est publié très régulièrement de 1961 à 1996 dans le journal Spirou sous différents formats : d'abord en mini-récits (dont la série détient le record de présence), puis en histoires complètes, gags et histoires à suivre. La série est aussi publiée en album chez Dupuis dans la collection Gag de Poche (1964 à 1967), puis Évasion (1977 à 1997) et enfin en intégrale pour les premiers récits en 2010.

César (bande dessinée)

César, ou César et Ernestine est une série de bande dessinée humoristique belge de l'auteur Maurice Tillieux.

Elle met en scène un dessinateur de bande dessinée du nom de César affrontant les problèmes du quotidien ainsi qu'Ernestine, la fille de son voisin dont il est amené à s'occuper. Il doit en outre supporter sa femme de ménage, Églantine, et son voisin l'agent de police Petitcarné.

La série, d'abord publiée dans le journal Spirou entre 1957 et 1959, est ensuite transférée dans le journal Le Moustique entre 1959 et 1966, avant que les gags parus dans Le Moustique soient publiés à nouveau dans Spirou et son édition néerlandophone Robbedoes de 1969 à 1973. La série est en parallèle publiée dans quatre albums brochés, puis rééditée en intégrale dans les années 1980 et 90, ainsi qu'en novembre 2011.

Charlton Comics

Couverture du premier numéro d'Atomic Mouse publié en mars 1953 par Charlton Comics.
Couverture du premier numéro d'Atomic Mouse publié en mars 1953 par Charlton Comics.

Charlton Comics est une maison d'édition de comics créée en 1946 par John Santangelo senior et Ed Levy alors propriétaires d'une société d'édition, Charlton Publications, plutôt spécialisée dans des revues musicales. Voulant profiter du succès des comics les deux associés décident donc d'en publier et cherchent la plus grande rentabilité. Cela passe par l'utilisation d'une presse d'occasion qui avait servi auparavant à imprimer des boîtes de céréales et qui sera la même jusqu'à la disparition de l'entreprise, par le rachat de sociétés d'édition en difficulté financière qui permet de récupérer des histoires non-publiées et par le versement des salaires les plus bas de l'industrie du comics. Charlton Comics fut aussi la seule parmi les compagnies de comic book à contrôler tous les aspects de sa compagnie, de l'éditorial à la distribution en passant par l'impression, plutôt que de déléguer une partie des tâches à une société extérieure comme le faisait la plupart des autres éditeurs, et ce sous un seul toit, dans son quartier général à Derby. De nombreux jeunes auteurs comme Roy Thomas ou John Byrne y débutèrent, et purent y côtoyer des artistes plus confirmés comme Steve Ditko ou Dick Giordano.

Au cours des quarante années de son existence, Charlton Comics publia des séries de comics dans quasiment tous les genres afin de répondre aux attentes du public. S'y retrouvent ainsi des comics policiers, de la science-fiction, du western, de l'horreur, des comics de guerre, de la romance, des séries animalières humoristiques (funny animal) et des super-héros. Bien que ce ne fut jamais un élément important dans la politique éditoriale, ces comics de super-héros ont cependant laissé une trace dans l'histoire des comics puisque la plupart d'entre eux inspirèrent les personnages des Watchmen d'Alan Moore puis furent repris par DC Comics qui les intégra dans son univers.

Dell Comics

Dell Comics est une filiale de la maison d'édition Dell Publishing fondée en 1921 par George T. Delacorte, Jr. Dès 1929, Dell Publishing s'intéresse à l'édition de bandes dessinées mais il faut attendre en 1936 pour qu'elle se lance vraiment sur ce marché en expansion lorsqu'elle publie Popular Comics. À la fin des années 1930, la maison d'édition s'associe à la Western Publishing et à The Walt Disney Company pour publier des adaptations et des histoires originales mettant en scène les personnages Disney. Elle devient alors un éditeur important. D'autres héros de dessins animés sont par la suite aussi adaptés en comics tout comme plusieurs films ou séries télévisées. Jusque dans les années 1950, Dell Comics est le premier éditeur de comics avec des titres se vendant à plusieurs millions d'exemplaires comme Walt Disney's Comics and Stories (plus de 3 millions pour chaque numéro en 1953).

Si l'instauration du Comics Code, organisme d'autocensure des éditeurs de comics ou la disparition de la société de distribution American News Company ne la touche pas, en revanche elle subit une érosion continue des ventes dans la deuxième partie des années 1950. Celle-ci est amplifiée par la décision d'augmenter le prix des comics de 10 à 15 cents qui met à mal la santé de l'entreprise. En 1962, Dell connaît une grave crise puisque la Western Publishing propriétaire des droits d'adaptation des séries publiées décide de rompre le contrat la liant à Dell. Dell tente de se maintenir en achetant des droits sur des nouvelles séries et en lançant des séries originales mais cela ne suffit pas pour garder ses lecteurs. Incapable de retrouver la dynamique d'antan, Dell devient un éditeur secondaire. En 1973, Dell Publishing décide de fermer cette division.

Dell Comics a publié des comics dans différents genres mais c'est surtout ses adaptations qui lui ont valu d'être le plus important éditeur pendant l'âge d'or et l'âge d'argent des comics. Grâce à son comic book vedette Four Color, des centaines de personnages ont été testés avant d'avoir leur propre comics. Par ailleurs, c'est dans des comics publiés par Dell que sont apparus des personnages tels qu’Oncle Picsou ou Pogo de Walt Kelly. À côté de ces adaptations d'animaux anthropomorphiques, Dell a aussi connu le succès grâce à ses adaptations de série télévisée de western mais aussi grâce à celle de personnages comme Tarzan.

Détective Conan

Détective Conan (名探偵コナン, Meitantei Konan?) est une série japonaise de mangas créée par Gōshō Aoyama. La série débute en 1994 avec une première publication dans le magazine hebdomadaire Weekly Shōnen Sunday, et recense 85 volumes commercialisés au Japon au . Les éditions Kana proposent une version française de 78 volumes au .

Le manga est adapté en série télévisée d'animation par les studios TMS Entertainment, anciennement Tokyo Movie Shinsha, et Yomiuri Telecasting Corporation. Cette adaptation animée, qui recense actuellement plus de 760 épisodes, est pour la première fois diffusée le sur le réseau japonais Nippon TV. En France, sur les 214 premiers épisodes licenciés, seuls 170 épisodes ont été diffusés sur plusieurs chaînes de télévision incluant Cartoon Network du jusqu'à fin 2007, France 3 dans l'émission France Truc le , et sur NT1 jusqu'en 2008. Mangas a également diffusé les trente premiers épisodes en version intégrale non censurée à partir du mais a arrêté la diffusion début .

Depuis sa toute première publication, Détective Conan se popularise et s'étend en tant que franchise proposée sur une multitude de supports (incluant films d'animation, OAV, adaptations live, jeux vidéo) et produits dérivés. De 1994 à mai 2012, le manga s'est vendu à plus de 140 millions d'exemplaires au Japon. En 2001, il remporte la 46e place du prix Shōgakukan dans la catégorie shōnen. Les critiques sont globalement positives grâce à la tournure et la qualité des intrigues et investigations.

Donald Duck

Étoile de Donald sur le Walk of Fame, à Hollywood.
Étoile de Donald sur le Walk of Fame, à Hollywood.

Donald Duck est un personnage de fiction développé, entre autres, par l’animateur Dick Lundy en 1934 pour le compte des studios Disney. Sa première apparition au cinéma a lieu le sous la forme d’un canard en costume de marin, dans le film Une petite poule avisée (The Wise Little Hen).

Ce canard grincheux et colérique sert au début de sa carrière cinématographique de contrepoint au gentil Mickey Mouse. Il devient rapidement héros de sa propre série de dessins animés, avant de connaître une extension exponentielle de son univers grâce à la bande dessinée sous la plume de grands scénaristes-dessinateurs américains et italiens, tels que Carl Barks ou Don Rosa. L’importance du personnage lui-même s’efface un peu devant les nombreux autres personnages créés dans l’univers des canards de Disney, qu’ils soient proches comme son oncle Balthazar Picsou ou plus éloignés comme Myster Mask.

Eddy Paape

Eddy Paape, de son véritable nom Édouard Paape, né le à Grivegnée (Belgique) et mort le à Bruxelles (Belgique), est un dessinateur belge francophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries Jean Valhardi, Marc Dacier et Luc Orient.

Après des études à l'Institut Saint-Luc, il commence sa carrière artistique au studio de dessin animé, la Compagnie belge d'actualités. Après la fermeture du studio, il rejoint, en compagnie d'André Franquin, Morris et Will, l'équipe de Jijé qui va les initier à la bande dessinée. Le départ de son maître aux États-Unis, lui permet de récupérer le dessin de la série Jean Valhardi que Jijé assurait jusque-là dans le journal Spirou. Dans ce même journal il anime plusieurs fois l'Oncle Paul et les pages de jeux, avant de pouvoir dessiner à partir de 1958 sa propre série, Marc Dacier. Après une brouille avec son éditeur Dupuis dans les années 1960, il rejoint le journal Tintin où il a notamment animé la série de science-fiction Luc Orient, mais aussi d'autres séries plus courtes comme Tommy Banco ou Udolfo. Après l'arrêt de Luc Orient en 1984, il dessine des séries qui se limiteront à un ou trois albums comme Carol Détective, Les Jardins de la peur ou Johnny Congo.

Fun Home

Fun Home (sous-titré « Une tragicomédie familiale », en anglais Fun Home: A Family Tragicomic), est une bande dessinée autobiographique d'Alison Bechdel, parue en 2006.

L'auteur y raconte son enfance dans les régions rurales de Pennsylvanie aux États-Unis, en mettant l'accent sur sa relation complexe avec son père. Le livre aborde des thèmes très différents comme l'orientation sexuelle, les rôles des deux sexes, le suicide, les conflits familiaux ainsi que la prise des responsabilités et la compréhension de soi-même. L'écriture et l'illustration de Fun Home a pris sept ans, en partie à cause de la démarche artistique laborieuse qu'a réalisée Alison Bechdel pour ses dessins. L'auteur se photographiait en effet dans plusieurs postures différentes, ce qui demandait beaucoup de temps.

Fun Home est à la fois un succès public et critique, il a d'ailleurs été publié deux semaines durant sur le The New York Times Book Review. Dans la revue du New York Times, Sean Wilsey a qualifié le travail de l'auteur comme « remarquable, puisqu'elle a réussi à associer deux genres totalement différents (la bande dessinée et l'autobiographie) et les a amenés dans de nouvelles directions. » Plusieurs journaux ont défini Fun Home comme l'un des meilleurs livres de l'année 2006, il a même été inclus dans la liste des meilleurs livres des années 2000. Le livre a également été nommé pour plusieurs prix : celui du National Book Critics Award et pour trois Eisner Awards. Une traduction française de Fun Home a été réalisée et publiée en feuilleton dans le quotidien Libération. Le livre a fait partie de la sélection officielle du Festival d'Angoulême et a également fait l'objet d'une conférence universitaire en France...

Gaston (bande dessinée)

Gaston est une série de bande dessinée franco-belge humoristique créée en par André Franquin. La série met en scène un employé de bureau nommé Gaston Lagaffe, chargé de trier le courrier, travaillant au journal Spirou, grand fainéant et commettant chaque semaine de nombreuses gaffes.

Son supérieur sera d’abord Fantasio qui disparaîtra de la série quand Franquin arrêtera de dessiner les aventures de Spirou et Fantasio. Il sera remplacé par Prunelle jusqu’à la fin de la série. Parmi les gags récurrents, il y a le Gaffophone, les contrats non signés avec M. De Mesmaeker, les appeaux ou encore la chimie amusante. Bricoleur et inventeur, Gaston fabrique de nombreuses inventions qui échouent la plupart du temps suite à une gaffe.

La série est d’abord publiée chaque semaine dans le journal Spirou, puis éditée en albums chez Dupuis jusqu’en 1992. Depuis lors, elle est publiée par Marsu Productions, maison monégasque d’édition de bandes dessinées. L’ordre de publication, chronologiquement illogique, de la série originale des albums (0, 2, 3, 4, 1, 5, 6, 7, 8, R1, 9, R2, 10, R3, 11, R4, 12, 13, 14, R0, R5, 15) est dû à la non-réédition des premiers albums de la série sortis au format à l’italienne. Cette décision amènera la série à ne pas avoir de no 5 (au format standard) pendant 20 ans ; ce sera là l’origine de la légende de l’album fantôme. En 1997, les planches ont été triées chronologiquement et publiées dans 18 albums (plus un 19e sorti plus tard et inédit dans l’édition originale), constituant ainsi l’édition définitive.

Générations Star Wars et Science Fiction

Vue de la convention en 2010.
Vue de la convention en 2010.

Générations Star Wars et Science Fiction, parfois abrévié Gen SW, est une convention de fans consacrée à l'univers Star Wars et à la science-fiction en général mais également aux univers fantastiques et de fantasy, à la bande dessinée et aux comics. Elle est organisée une fois par an à Cusset dans l'Allier depuis 1999. L'entrée du salon est gratuite pour le public depuis la première édition.

Parmi ses invités les plus connus, on peut noter les acteurs Anthony Daniels, Peter Mayhew, Jake Lloyd et David Prowse, interprètes respectifs des personnages majeurs de la saga Star Wars que sont C-3PO, Chewbacca, Anakin Skywalker enfant et Dark Vador. Des auteurs de comics d'envergure internationale ainsi que plusieurs auteurs de livres spécialisés sur Star Wars ont également été présents lors de certaines éditions.

Soutenu par la ville de Cusset et le Conseil départemental de l'Allier, cet événement est organisé par l'association de fans Les Héritiers de la Force, dont c'est l'activité principale. Cette association n'étant pas affiliée à Lucasfilm Limited, la manifestation n'a pas de relation officielle avec la licence Star Wars.

Gold Key Comics

Gold Key Comics est une maison d'édition américaine de comic books fondée en 1962 par la Western Publishing. Depuis 1938, celle-ci avait un accord avec la société d'édition Dell Comics : la Western Publishing achetait les droits d'exploitations de séries télévisées, de films, de comic strips ou de dessins animés (comme ceux de Disney, Walter Lantz et Warner Bros.), et Dell se chargeait de la publication des comics. En 1962, à la suite d'un désaccord financier, les deux entreprises mettent un terme à leur relation et la Western décide d'exploiter seule les séries dont elle détient les droits. Une société chargée d'éditer des comics est créée par la Western et prend le nom de Gold Key Comics. Les ventes des comics, comme à la période de l'accord avec Dell, sont bonnes jusque dans les années 1970, lorsqu'une crise du lectorat touche l'ensemble du monde des comics. Comme les recettes diminuent progressivement, la Western tente de diversifier les points de vente et les formats. Cela n'empêche pas la chute progressive de Gold Key qui cesse toute activité en 1984.

Durant ces vingt ans d'existence, Gold Key a publié des centaines de comics dont la plupart étaient des adaptations de séries préexistantes. Au catalogue de Gold Key se trouvent les personnages de Disney et d'autres studios de dessins animés, des séries fantastiques comme Twilight Zone, de la science fiction comme Star Trek ou des séries d'aventure comme Tarzan. Des créations originales sont aussi proposées : Magnus, Robot Fighter, 4000 AD, Doctor Solar, Man of the Atom, Space Family Robinson, etc.

Hayao Miyazaki

Hayao Miyazaki.
Hayao Miyazaki.

Hayao Miyazaki (駿 宮崎, Miyazaki Hayao?), né le à Tôkyô, est un réalisateur japonais d’anime et cofondateur du studio Ghibli.

Presque inconnu en Occident en dehors des cercles d’amateurs d’anime et de manga jusqu’à la sortie internationale de Princesse Mononoké en 1999, ses films rencontrent aujourd’hui un grand succès partout dans le monde et surtout au Japon où certains ont battu des records d’affluence.

Il explore souvent les mêmes thèmes centraux, la relation de l’humanité avec la nature, l’écologie et la technologie, ainsi que la difficulté de rester pacifiste dans un monde en guerre. Les protagonistes de ses films sont le plus souvent de jeunes filles ou femmes fortes et indépendantes, et les « méchants » ont des qualités positives qui les rendent moralement ambigus.

Ses œuvres sont tout aussi accessibles aux enfants qu’aux adultes. Au Japon, il est considéré comme l’égal d’Osamu Tezuka, et en Occident on le compare souvent avec Walt Disney. Toutefois, Miyazaki reste modeste et explique le succès de son entreprise par la chance qu’il a eu de pouvoir exploiter pleinement sa créativité.

Il reçoit les honneurs du magazine Time en 2006 qui le place comme l’une des personnalités asiatiques les plus influentes des 60 dernières années.

Hergé

Hergé, de son vrai nom Georges Prosper Remi (né le à Etterbeek et mort le à Woluwe-Saint-Lambert, Belgique), est un auteur belge de bande dessinée francophone, principalement connu pour Les Aventures de Tintin.

D’abord dessinateur amateur d’une revue scoute, il signe ses planches du pseudonyme « Hergé » à partir de 1924. Quelques mois plus tard, il entre au quotidien de droite Le Vingtième Siècle, dont il devient rapidement l’homme providentiel grâce aux Aventures de Tintin qu’il lance à partir du dans le supplément Le Petit Vingtième. Importateur de la bande dessinée américaine à bulles, il est souvent considéré comme « le père de la bande dessinée européenne ».

Durant les années 1930, Hergé diversifie son activité artistique (illustrations de journaux, de romans, de cartes et de publicités), tout en poursuivant la bande dessinée. Il crée tour à tour Les Exploits de Quick et Flupke (1930), Popol et Virginie au pays des Lapinos (1934) et enfin Jo, Zette et Jocko (1935). En 1934, il fait la rencontre de Tchang Tchong-Jen, jeune étudiant chinois qui bouleverse sa pensée et son dessin. Après la Seconde Guerre mondiale, le personnage de Tintin lui confère une renommée européenne, puis internationale.

HK (bande dessinée)

HK est une série de bande dessinée française de science-fiction créée par Kevin Hérault et le scénariste Jean-David Morvan et publiée depuis 1996 par Glénat.

La série met en scène Karl Hollister (initiales HK), jeune homme handicapé habitant Avalon, une exoplanète qui a été colonisée par les humains durant une période de conquête spatiale. Le retour sur sa planète des forces armées terriennes influence grandement le cours de sa vie. Il s'agit d'une bande dessinée de science-fiction et d'aventures centrée sur le parcours initiatique du jeune HK.

De 1996 à 1998, trois albums sont d'abord publiés au format manga dans la collection « Akira ». En 2001, Hérault poursuit seul la série au format franco-belge traditionnel dans la collection « Grafica ». Après avoir publié un volume de ce second cycle, il se lance dans la refonte des trois premiers albums « manga » en six albums « franco-belge ». Des problèmes de santé empêchent le dessinateur de mener à terme ce travail laissant ainsi la série en suspens depuis 2012.

Salué pour son univers crédible et ses dessins beaux et dynamiques, la série s'inspire des mangas de type Seinen mais aussi de la culture française. Malgré les qualités notées par les critiques, la série peine à trouver son public.

John Severin

Hulk
Cosplay de Hulk, un des rares super-hommes sur lequel Severin a travaillé.

John Severin, né John Powers Severin le à Jersey City dans l'État du New Jersey et mort le à Denver, est un dessinateur américain de bande dessinée.

Il publie ses premiers dessins dans un journal dès l'âge de 14 ans, avant de suivre des études d'art. Après la seconde guerre mondiale, il commence une carrière de dessinateur qui est exceptionnelle par sa durée puisqu'elle s'étend de 1948 à 2011 et lui a permis de travailler pour les plus importantes maisons d'édition de comics : EC Comics, DC Comics, Marvel Comics, Dark Horse, etc. Il a, pour EC Comics, participé aux premiers numéros de Mad, dirigé alors par son ami Harvey Kurtzman. Il a de plus participé au magazine humoristique Cracked auquel il est resté attaché du premier numéro publié en 1958 jusqu'à son départ en 1999.

En plus du dessin, il lui arrive aussi, selon les périodes, de s'occuper de l'encrage, du scénario ou d'être rédacteur en chef de comics. Il touche à tous les genres selon les demandes des éditeurs mais il est plus à l'aise avec des récits réalistes et historiques. Lorsqu'il est chez EC, il évite de dessiner les récits d'horreur qui font pourtant la renommée de l'éditeur et chez Marvel, les comics de super-héros ne l'attirent pas, aussi lui est-il confié des séries telles que Hulk ou Namor qui mettent en avant des anti-héros.

Parmi les dernières œuvres qu'il a dessiné on trouve la mini série controversée Rawhide Kid, publiée par Marvel, qui fait du héros, existant depuis les années 1950, un homosexuel. Ce western permet à John Severin de retrouver un personnage qu'il avait dessiné dans les années 1950, et ce dans le genre historique qu'il affectionne. En effet, ce qu'il préfère ce sont des récits historiques pour lesquels il est très attentif à la véracité des objets. D'ailleurs ce souci du détail et la maîtrise de son style classique lui a valu la reconnaissance de ses pairs, à l'instar de Jack Kirby ou Harvey Kurtzman, et celle des critiques signalée par les prix qui lui ont été décernés.

La Légende de la forêt

La Légende de la forêt (森の伝説, Mori no densetsu?) est un film d'animation japonais réalisé en 1987 par Osamu Tezuka et son studio, Tezuka Productions.

Initialement prévu en quatre mouvements, le film est présenté de manière incomplète en 1988, à l'occasion de la remise du prix Asahi, sous la forme d'une première partie regroupant le premier et le quatrième mouvements. Les deux segments centraux restent inachevés à la mort de Tezuka, en 1989. Makoto Tezuka, fils du réalisateur dirigeant en partie Tezuka Productions, réalise le second mouvement en 2014 sous le titre The Legend of the Forest - Part 2.

Le premier mouvement de l'anime expose la lutte entre un écureuil volant et un bûcheron chasseur. Le second, réalisé par Makoto Tezuka, met en scène l'histoire d'amour de deux libellules en suivant le cours d'une rivière traversant la forêt. Le troisième mouvement, non réalisé, devait présenter la chute de gouttes de pluie. Le quatrième et dernier mouvement met en scène les esprits de la forêt qui tentent de sauver leur environnement des ravages causés par des forestiers.

Le film est entièrement muet et chaque segment est conçu de manière à être synchronisé avec la musique des différents mouvements de la Symphonie no 4 de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Inspiré de l'univers de Walt Disney, il constitue également un hommage à l'histoire du cinéma d'animation, tout en s'érigeant en pamphlet artistique doublé d'une prise de position écologiste.

La Légende du Changeling

Pierre Dubois au festival Trolls et légendes de Mons
Pierre Dubois au festival Trolls et légendes de Mons

La Légende du Changeling est une série de bande dessinée franco-belge en cinq tomes créée par Pierre Dubois (scénario), Xavier Fourquemin (dessin) et Scarlett Smulkowski (couleurs), éditée en album entre et au Lombard, au rythme d'un tome par an.

Dans l'Angleterre victorienne, elle raconte l'histoire de Scrubby, enfant de fées échangé à la naissance contre un bébé humain. Doué de la capacité à voir le petit peuple, Scrubby quitte la région sauvage du Dartmoor où il a vécu douze ans lorsque sa famille adoptive part chercher du travail à Londres. Il passe par différentes épreuves, incluant la perte de son père, de sa mère et de la jeune fille qu'il aime, un rude emploi d'enfant mineur, la lutte contre le tueur Spring Heeled Jack et l'attaque d'une secte satanique, avant la révélation de ses origines et de son rôle.

Cette série reçoit de bonnes critiques et un accueil favorable. Pierre Dubois, elficologue, conteur et spécialiste du thème, crée un scénario initiatique doublé d'une critique sociale envers la révolution industrielle, où l'extrême richesse côtoie l'extrême pauvreté. Le dessin au trait fin et expressif de Xavier Fourquemin, qui donne des « gueules » à ses personnages, et enfin les couleurs de Scarlett Smulkowski s'adaptent au style historico-fantastique de l'ensemble.

L'Attaque des Titans

Cosplay de plusieurs personnages du manga.
Cosplay de plusieurs personnages du manga.

L’Attaque des Titans (進撃の巨人, Shingeki no Kyojin?, litt. Le Titan assaillant, souvent abrégé SnK) est un shōnen manga écrit et dessiné par Hajime Isayama. Il est prépublié entre et dans le magazine Bessatsu Shōnen Magazine puis compilé en trente-quatre volumes reliés par l’éditeur Kōdansha. La version française est publiée en intégralité par Pika Édition dans la collection seinen entre et .

L’histoire tourne autour du personnage d’Eren Jäger dans un monde où l’humanité vit entourée d’immenses murs pour se protéger de créatures gigantesques, les Titans. Le récit raconte le combat mené par l’humanité pour reconquérir son territoire, en éclaircissant les mystères liés à l’apparition des Titans, du monde extérieur et des évènements précédant la construction des murs.

Une adaptation en série télévisée d’animation de vingt-cinq épisodes produite par Wit Studio est diffusée initialement entre avril et sur la chaîne MBS au Japon. Une deuxième saison de douze épisodes est diffusée entre avril et . Une troisième saison de vingt-deux épisodes, divisée en deux parties, est diffusée entre et sur NHK General TV. Une quatrième et dernière saison, divisée en trois parties, est produite par MAPPA et diffusée de à sur NHK General TV pour la première partie, de à pour la deuxième partie, et la troisième partie est prévue pour 2023. La version originale sous-titrée en français est diffusée et distribuée en simultané par Wakanim en streaming et téléchargement légal, puis éditée par @Anime en DVD et Blu-ray. Des original video animation sont commercialisés au format DVD avec des éditions limitées du manga, et un film live en deux parties est diffusé lors de l’été 2015. Des adaptations en jeux vidéo, light novels et séries dérivées ont également vu le jour.

La série est un succès commercial à l’échelle mondiale, avec un tirage total s’élevant à plus de 100 millions d’exemplaires en . L’adaptation en anime a notamment permis une large popularisation de l’œuvre à l’international. L’accueil critique est également positif, de par l’atmosphère, l'intensité et le développement du récit, récompensé par de nombreux prix prestigieux, bien que l'interprétation politique de la série soit sujette à controverse.

Le Chinois à deux roues

Le Chinois à deux roues est la treizième histoire de la série de bande dessinée franco-belge, Gil Jourdan de Maurice Tillieux. Elle est publiée pour la première fois du no 1459 au no 1486 du journal Spirou, puis sous forme d'album en 1967 dont elle est le dixième de la série. Elle voit le trio composé de Gil Jourdan, Libellule et Crouton tenter de démasquer un gang de trafiquants de scooter en Chine, pour le compte d'un grossiste qui en possède le monopole et qu'on surnomme « Le Chinois à deux roues ».

Elle possède une atmosphère particulière puisqu'il pleut d'un bout à l'autre de l'histoire au point que la pluie devient un moyen pour l'auteur, avec les montagnes rocheuses, de dessiner la Chine. L'histoire se déroule presque exclusivement sur la route, au point d'être le premier road movie de la bande dessinée franco-belge moderne. Elle va aussi marquer un changement dans la série Gil Jourdan puisque à partir de cette histoire les jeux de mots, très présent jusque-là, vont pratiquement disparaître de la narration.

Le Temple du Soleil

Illustration du dieu Viracocha, motif central de la porte du Soleil à Tiahuanaco, qu'en tire Hergé dans Le Temple du Soleil dans les première et dernière pages de l'album.
Illustration du dieu Viracocha, motif central de la porte du Soleil à Tiahuanaco, qu'en tire Hergé dans Le Temple du Soleil dans les première et dernière pages de l'album.

Le Temple du Soleil est le quatorzième album de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, créée par le dessinateur belge Hergé. L'histoire constitue la seconde partie d'un diptyque qui débute avec Les Sept Boules de cristal.

Elle fait d'abord l'objet d'une prépublication dans le journal Tintin du au , avec pour restriction que les premières pages publiées correspondent à la fin de l'album des Sept Boules de cristal, même si elles le sont sous le titre « Le Temple du Soleil ». De fait, l'histoire proprement dite du Temple du Soleil débute le . Il s'agit de la toute première aventure de Tintin à être pré-publiée dans le journal Tintin tout nouvellement créé. Comme pour Les Sept Boules de cristal, sa prépublication connait des interruptions qui sont liées ici à des épisodes de dépression d'Hergé. Enfin, la publication sous forme d'album en couleurs se fait seulement en 1949 afin de suivre celle des Sept Boules de cristal.

La création du Temple du Soleil se fait dans un contexte de post-libération de la Belgique. Pour avoir travaillé dans un journal sous direction de collaborateurs à l'Allemagne nazie, Hergé se retrouve au sortir de la Seconde Guerre mondiale sous le coup d'une interdiction de publier. Ceci le conduit à ne pouvoir faire paraître son récit que plus de deux ans après sa première partie et cela a des conséquences sur la narration de l'histoire.

Par ailleurs, à cause notamment du départ de son complice, coloriste, décorateur et assistant scénariste Edgar P. Jacobs mais aussi du fait de l'emprisonnement de son ami scénariste Jacques Van Melkebeke, la création du Temple du Soleil est l'occasion de l'arrivée auprès d'Hergé de plusieurs intervenants pour l'assister sur les aspects aussi bien graphiques que scénaristiques de son projet. De fait, l'épisode porte en germe la création des Studios Hergé qui seront constitués moins de cinq ans plus tard, en 1950.

Le Temple du Soleil est une œuvre marquée par un grand nombre de références littéraires plus ou moins cachées : L'Épouse du Soleil de Gaston Leroux, L'Empire du Soleil de Conrad de Meyendorff, au moins deux romans de Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant et L'Île mystérieuse, Les Commentaires royaux sur le Pérou des Incas du chroniqueur amérindien de langue espagnole Inca Garcilaso de la Vega, et même un roman de Marcel Priollet, Le Maître du Soleil, paru en 1944.

L'œuvre est une création marquée également par un grand souci de réalisme, ce qui a amené son auteur à effectuer de multiples recherches dans des documents s'intéressant à la civilisation inca. De fait, Le Temple du Soleil est considéré comme faisant preuve de véracité historique même si ces recherches n'empêchent pas Hergé de commettre quelques erreurs, approximations ou détournements qui lui seront parfois reprochés.

Les Aventures d'Attila

Derib, le dessinateur de la série, en 2011.
Derib, le dessinateur de la série, en 2011.

Les Aventures d'Attila aussi intitulée Attila est une série de bandes dessinées franco-belge d'aventure humoristique animalière créée en 1967 par le scénariste belge Maurice Rosy et le dessinateur suisse Derib dans le no 1531 du journal Spirou. À partir de 1968, Maurice Kornblum va co-écrire avec Rosy les scénarios de la série. Le dessin sera repris en 1987 par Didgé pour une ultime histoire.

La série met en scène le chien Attila, espion de l'armée suisse, dont les facultés mentales ont été augmentées, avec l'acquisition notamment de la parole, jusqu'à en devenir son meilleur élément. Il est accompagné par son maître Ernest Bourrillon, un ancien fourrier. À partir de l'album no 2, il adopte un jeune garçon nommé Odée, puis à partir de l'album suivant, ils sont aidés par un autre chien espion connu sous le nom de Z14, créé par le professeur Comant.

Publiée dans Spirou de 1967 à 1973, puis en 1987, cette histoire est éditée parallèlement en album souple par Dupuis à partir de 1969. Cette même maison d'édition publie quatre albums jusqu'en 1974, puis une intégrale en 2010. Cette même année, La Vache qui médite publie la cinquième histoire, jusque-là inédite, sous forme d'album.

Originellement basée sur l'humour que produit le décalage du chien à la fois espion et animal comme un autre, la série déviera vers l'univers de la science-fiction. Cette intrusion va marquer un désaccord entre le duo de scénaristes Maurice Rosy-Maurice Kornblum et le dessinateur Derib qui va mettre fin prématurément à la série, pourtant promise par les amateurs de bande dessinée à devenir un grand classique.

Les Sept Boules de cristal

Le phénomène de foudre en boule illustré par le graveur Louis Poyet en 1901.
Le phénomène de foudre en boule illustré par le graveur Louis Poyet en 1901.

Les Sept Boules de cristal est le treizième album de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, créée par le dessinateur belge Hergé. L'histoire constitue la première partie d'un diptyque qui s'achève avec Le Temple du Soleil.

Une première partie de l'histoire est prépubliée sous son titre définitif du au en noir et blanc dans les pages du quotidien Le Soir. Après une interruption de deux ans, la seconde partie paraît en couleurs dans les pages du journal Tintin à partir du 26 septembre 1946, fusionnée avec l'histoire suivante sous le titre Le Temple du Soleil. Enfin, Les Sept Boules de cristal paraît en 1948 sous forme d'un album en couleurs de soixante-deux planches.

La prépublication du récit démarre donc durant l'occupation allemande de la Belgique, et ce, au sein d'un journal, Le Soir, pour lequel Hergé travaille depuis et qui est passé sous la direction de collaborateurs à l'Allemagne nazie. Elle est d'abord interrompue à cause d'une dépression de son auteur, puis par la libération du pays et l'interdiction qui est temporairement faite à Hergé d'exercer son activité professionnelle.

Pour créer cette aventure, Hergé s'adjoint la collaboration de son complice de longue date, Jacques Van Melkebeke, qui apporte de nombreuses références culturelles propres à développer le projet. Il reçoit surtout l'aide d'Edgar P. Jacobs, qu'il embauche pour la mise en couleurs et la création des décors. Dépassant ce rôle au niveau graphique, ce dernier apporte certaines idées, puisqu'il est à l'origine de celle des boules de cristal ainsi que du titre mystérieux de l'œuvre.

Les Sept Boules de cristal apparaît dans son aspect graphique, son intrigue et sa narration comme une œuvre montrant une évolution notable de l’art d’Hergé, voire comme une œuvre de maturité. S'observent ainsi un souci nouveau du détail et un meilleur rendu des décors. Quant au récit, les passages entre les différents formats de prépublication puis de publication imposent des contraintes qui obligent Hergé à plus de concision et d'efficacité.

Enfin, Hergé déploie des thèmes qui lui sont chers. Il convoque d'abord les civilisations anciennes que sont l'Égypte antique et la civilisation inca, ce qui permet d'inscrire l'histoire dans une lignée formée par Les Cigares du pharaon et L'Oreille cassée. Mais surtout, le fantastique, qui constitue un centre d'intérêt majeur pour l'auteur, fait le cœur du récit plus que dans toute autre aventure de Tintin et ce, sous l'influence certaine de Jacobs.

Marc Lebut et son voisin

Marc Lebut et son voisin, connue aussi sous le nom de La Ford T, est une série de bande dessinée franco-belge humoristique créée par le dessinateur Francis et le scénariste Maurice Tillieux dans le no 1452 du journal Spirou. Au décès de ce dernier, en 1978, Francis continuera seul la série. Publiée en album par les éditions Dupuis à partir de 1968, elle est abandonnée par cette même maison d'édition en 1980 avant d'être reprise par les éditions Récréabull en 1986 pour un ultime album avec Lucien Froidebise au scénario. La série met en scène Marc Lebut, propriétaire de la Ford T, et son malchanceux voisin, le brave Monsieur Goular, sous forme de récits complets, de gags et de plusieurs grandes histoires en quarante-quatre planches.

Marcel Denis

Marcel Denis est un auteur belge francophone de bande dessinée, né le à Monceau-sur-Sambre et décédé le à Lobbes. Il a créé les séries Hultrasson (avec Marcel Remacle) et Les Frères Clips dans le Journal Spirou. Il a également réalisé deux épisodes de la série Tif et Tondu.

Il fait partie, à l’instar des auteurs du Journal Spirou de cette génération, de l’école de Marcinelle (ou école de Charleroi) qui, sous l’influence de Jijé et Franquin, met en avant un dessin au « graphisme souple et dynamique ».

Marcel Denis est formé au dessin et à la peinture dans une école privée de Monceau-sur-Sambre, après ses études secondaires. Il devient ensuite, pendant la guerre, employé de bureau tout en commençant à réaliser de la bande dessinée.

Marie Severin

Marie Severin dessinée par Michael Netzer.
Marie Severin dessinée par Michael Netzer.

Marie Severin est une dessinatrice américaine de bande dessinée, née le 21 août 1929 à Long Island dans l'État de New York.

Ayant grandi dans une famille d'artistes, elle étudie dans une école d'art et, grâce à son frère John, devient la coloriste principale des histoires publiées dans les comics de la maison d'édition EC Comics. Malheureusement, les comics d'horreur qui font la renommée de cet éditeur sont montrés du doigt lors d'auditions par un sous-comité sénatorial enquêtant sur la délinquance juvénile. La réponse des maisons d'édition à la menace grandissante d'une mise en place d'un organisme de censure est alors d'empêcher les comics d'horreur et ceux consacrés aux crimes d'être diffusés. Dès lors, la production d'EC Comics diminue tellement que les artistes de la maison d'édition sont obligés de chercher du travail chez des concurrents. Ainsi, Marie Severin trouve un emploi chez Atlas Comics, qui changera son nom quelques années plus tard en Marvel Comics, mais elle est obligée de l'abandonner, encore une fois, car l'éditeur est lui aussi amené à réduire drastiquement sa ligne de comics. Marie parvient alors à se faire engager par la Federal Reserve Bank of New York pour laquelle elle dessine des bandes dessinées éducatives.

Lorsque les comics retrouvent un lectorat important, durant la période appelée l'âge d'argent des comics, elle se fait embaucher par Stan Lee, rédacteur en chef de la société Marvel Comics. D'abord assistante au département de la production, elle est ensuite choisie pour dessiner de nombreuses séries comme Docteur Strange, Hulk, Submariner et Not Brand Echh. De ce moment jusque dans les années 1990, elle reste fidèle à Marvel où, en plus de dessiner des récits de super-héros, elle est successivement responsable du département des couvertures des comics, de celui de la mise en couleur, travaille au département artistique, au secteur jeunesse, enfin à celui des projets spéciaux.

Reconnue comme efficace, fiable et très bonne artiste par de nombreux autres dessinateurs, elle est alors une personne clef dans le département de la production chez Marvel. Toutefois, au milieu des années 1990, Marvel ne renouvelle pas son contrat d'exclusivité. D'autres éditeurs, DC Comics ou Claypool Comics, la contactent alors pour qu'elle mette ses talents à leur service. C'est ainsi qu'elle dessine ou met en couleur des histoires chez DC et dessine des comics pour Claypool. Il n'en reste pas moins que son activité, qu'elle exerce depuis plus de 50 ans, a maintenant fortement diminué.

Minnie Mouse

Minnie Mouse est un personnage de fiction de l’univers de Mickey Mouse créé en 1928 par Walt Disney. Comme Mickey, elle se présente sous l’aspect d’une souris anthropomorphe.

Mickey et Minnie sont d’éternels amants. Ils ne se sont jamais mariés et n’ont jamais habité ensemble, que ce soit dans un dessin animé ou une bande dessinée. Minnie n’a jamais eu de série à son nom bien qu’elle apparaisse dans certaines histoires Mickey Mouse alors que Mickey, lui, n’y figure pas.

Comme Mickey, Minnie s’est de plus en plus assagie au fil de ses apparitions. Dans Plane Crazy (1928), elle utilise ses sous-vêtements comme parachute alors qu’elle a montré l’exemple aux femmes américaines durant la Seconde Guerre mondiale pour la réutilisation des graisses culinaires afin de confectionner de munitions destinées aux soldats sur le front.

Paul Deliège

Paul Deliège, né le à Olne (Belgique) et décédé le à Liège (Belgique), est un auteur et scénariste belge francophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries Bobo et Les Krostons.

En 1959, il entre aux éditions Dupuis et le journal Spirou, où il lance avec Vicq la série Théophile. Au début des années 1960, il est le principal auteur des mini-récits du journal Spirou où, en compagnie de Maurice Rosy, il crée la série Bobo. Puis, il donne naissance, seul, à Cabanon et à Superdingue. Comme scénariste, il crée la série Les Krostons pour Arthur Piroton, avant de reprendre le dessin dès la deuxième histoire, puis il scénarise Youk et Yak pour Noël Bissot, Petit-Cactus pour Salvérius, Sam et l’Ours pour Lagas et surtout plusieurs histoires de la série Sibylline pour Raymond Macherot. Dans les années 1980, il anime Le Trou du souffleur dans Spirou avant de prendre sa retraite en 1996.

Peyo

Peyo en 1990, par Erling Mandelmann
Peyo en 1990, par Erling Mandelmann

Peyo, pseudonyme de Pierre Culliford, né le à Schaerbeek (Belgique) et mort le à Bruxelles (Belgique), est un auteur belge francophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries Benoît Brisefer, Jacky et Célestin, Johan et Pirlouit, Poussy et Les Schtroumpfs.

Après une petite expérience dans un studio de dessin animé belge, il débute dans la bande dessinée après-guerre en plaçant des planches dans plusieurs quotidiens comme Poussy, qui paraît dans Le Soir. Il entre au journal Spirou au début des années 1950 et y reprend son personnage du page Johan, bientôt rejoint par le nain Pirlouit qui va faire de Peyo l'un des piliers de l'hebdomadaire. En 1958, il crée dans l'histoire La Flûte à six trous des petits lutins bleus qu'il nomme Les Schtroumpfs et qui vont rapidement supplanter Johan et Pirlouit, au point qu'il devra abandonner ces derniers.

Au début des années 1960, il fonde un studio pour accueillir ses assistants comme François Walthéry, Gos ou encore Marc Wasterlain et crée les séries Benoît Brisefer et Jacky et Célestin. Au début des années 1970, la production de Peyo va beaucoup diminuer. D'abord parce qu'en 1975, sort au cinéma le film animé La Flûte à six schtroumpfs adapté de l'un de ses albums et dans lequel il s'est beaucoup investi. Puis au début des années 1980, c'est la télévision américaine qui adapte Les Schtroumpfs en série animée, ce qui occupe beaucoup Peyo malgré ses problèmes de santé récurrents. Peu après l'aventure américaine, il quitte les éditions Dupuis et Spirou pour fonder sa maison d'édition, Cartoon Creation, et son journal, Schtroumpf !, qui sont rapidement fermés à la suite de problèmes de gestion. En 1992, il rejoint les éditions Le Lombard, mais meurt quelques mois plus tard. Depuis sa mort, ses enfants font perdurer son œuvre grâce à la marque « Peyo ».

Pierre Dubois (auteur)

Pierre Dubois, né le à Charleville-Mézières, est un auteur, scénariste de bande dessinée, écrivain, conteur et conférencier français à l'origine du regain d'intérêt pour les fées et le petit peuple en France. Passionné très tôt par la féerie et les contes, il devient illustrateur après de courtes études aux beaux-arts, puis rassemble des légendes locales qu'il restitue dans des chroniques à la radio et à la télévision durant plus de trente ans, ce qui lance sa carrière et rend sa passion publique. Il est l'inventeur de l'elficologie, ou « étude du petit peuple » comme d'un équivalent à l'étude des « fairies », bien qu'il s'agisse à l'origine d'une simple blague de sa part. Son premier album de bande dessinée en tant que scénariste est publié en 1986 et ne connaît qu'un succès d'estime. Depuis, il en sort un chaque année et fait aussi des apparitions régulières à la télévision ainsi que dans des conférences, toujours dans l’univers des contes, du rêve et des légendes liées au petit peuple, qui sont devenus ses spécialités.

C'est en grande partie grâce à ses encyclopédies des fées, des lutins et des elfes, résultats d'une vingtaine d'années de recherches et parues dans les années 1990, que Pierre Dubois a gagné sa reconnaissance internationale de spécialiste français pour tout ce qui touche à la féerie. Ces encyclopédies se sont vendues à des milliers d'exemplaires à l'époque où il s'agissait des tous premiers ouvrages du genre en France...

Pikachu

Pikachu (ピカチュウ?) est une espèce de Pokémon, une créature de fiction issue de la franchise médiatique Pokémon de Nintendo. Il est apparu la première fois au Japon en 1996, dans les jeux vidéo Pokémon Vert et Pokémon Rouge, créés par Satoshi Tajiri. Initialement conçu comme un personnage secondaire, Pikachu est devenu la mascotte de l'univers Pokémon après avoir été choisi comme personnage principal dans l'adaptation télévisuelle du jeu, aux côtés de son dresseur Sacha. Il apparaît depuis de manière récurrente dans le marketing de la franchise, au point de désigner parfois celle-ci par métonymie.

Généralement décrit comme une souris électrique, Pikachu est imaginé par l'équipe de Game Freak et dessiné par Ken Sugimori. Il est créé en même temps que son évolution, Raichu ; à partir de la seconde génération, il est également doté d’une pré-évolution, Pichu. Pikachu est de type électrique et occupe le 25e emplacement dans le Pokédex national, l'encyclopédie qui recense les différentes espèces de Pokémon.

Considéré comme une icône de la culture kawaii et présenté par Anne Allison comme l'équivalent japonais de Mickey Mouse, il est devenu mondialement célèbre et réapparaît parodié dans d'autres séries animées comme Les Simpson ou Drawn Together.

Pokémon

Voiture Toyota urban cruiser aux couleurs de la franchise Pokémon.
Voiture Pikachu.

Pokémon (ポケモン?) est une franchise créée par Satoshi Tajiri en 1996, présente en particulier en jeu vidéo, dans des séries éditées par Nintendo. Selon les statistiques de Nintendo en 2010, les jeux Pokémon se sont vendus à environ 250 millions d’unités. Le jeu vidéo Pokémon Rouge et Bleu s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires, ce qui en fait un record des ventes dans l’histoire du jeu vidéo.

La franchise est également exploitée sous forme d'anime, de mangas, et de jeux de cartes à collectionner. Dans la série animée homonyme, le personnage principal, Sacha, voyage à travers diverses régions fictives dans le but d’attraper de nouvelles sortes de monstres éponymes, un concept qu’on retrouve également dans les jeux vidéo de la franchise. Pokémon a eu un impact culturel très important dans les pays où il a été introduit, dont le Japon, les États-Unis, le Canada, la France et d'autres pays européens.

QRN sur Bretzelburg

QRN sur Bretzelburg est la cinquante-neuvième histoire de la série de bande dessinée Spirou et Fantasio, par André Franquin (dessinateur) et Greg (scénariste). L'histoire devait mettre en scène le personnage de Zorglub pour la troisième fois consécutive dans la série, mais l'éditeur refusa, ce qui obligea André Franquin à faire appel à Greg pour écrire un scénario d'urgence, alors que l'histoire avait déjà commencé à paraître dans le journal Spirou.

Elle est publiée pour la première fois dans Spirou du no 1205 au no 1237, puis du no 1304 au no 1340 entre 1961 et 1963 sous le nom QRM sur Bretzelburg. Le titre fut changé en 1966 pour l'édition en album (dont elle est le dix-huitième de la série) sur l'insistance des nombreux lecteurs du journal qui avaient signalé l'erreur de langage radiophonique dans le titre. La publication dans le journal fut chaotique et s'étala sur deux années à cause de la dépression d'André Franquin qui interrompit la production de planches pendant une quinzaine de mois.

Rob Zombie

Rob Zombie à l’Ozzfest 2007.
Rob Zombie à l’Ozzfest 2007.

Rob Zombie, de son vrai nom Robert Bartleh Cummings, né le à Haverhill, dans le Massachusetts, est un chanteur et musicien de metal américain, ainsi qu'un réalisateur de films d'horreur. Après avoir formé le groupe White Zombie à la fin des années 1980 et édité six albums enregistrés en studio, il forme un nouveau groupe, Rob Zombie, et publie six albums, dont le dernier est sorti en 2016.

En parallèle à sa carrière de chanteur, Zombie est aussi réalisateur, scénariste et producteur de films d'horreur, avec sept longs métrages à son actif, une fausse bande-annonce pour le projet Grindhouse des deux compères Tarantino/Rodriguez, Werewolf Women of the S.S., et un dessin animé qu'il co-réalise avec Mr. Lawrence, The Haunted World of El Superbeasto. Enfin, il est également scénariste de comics, comme notamment Rob Zombie's Spookshow International en dix volumes, et The Nail en quatre éditions.

Sailor Moon

Photographie de quatre jeunes filles déguisées en Sailor Saturn, Jupiter, Venus et Mars.
Cosplay avec, de gauche à droite, Sailor Saturn, Jupiter, Venus et Mars.

Sailor Moon (セーラームーン, Sērā Mūn?), abréviation de « Bishōjo Senshi Sailor Moon » (美少女戦士セーラームーン, Bishōjo Senshi Sērā Mūn?, litt. « La Jolie Petite Guerrière Sailor Moon » en français) est une franchise de médias japonaise, incluant manga, anime, comédies musicales, drama, jeux vidéo et divers produits dérivés, créée par Naoko Takeuchi en .

Chaque adaptation de la franchise reprend les aventures d’Usagi Tsukino, une adolescente banale et maladroite, qui est en réalité Sailor Moon, une héroïne aux pouvoirs magiques. Combattant le mal au nom de l’amour et la justice, elle est rejointe par de nombreuses alliées, toutes placées sous la protection d’une planète du Système solaire.

Bien qu’elle soit critiquée pour son scénario répétitif et inégal, Sailor Moon devient une série à succès à travers le monde et contribue au renouveau du genre magical girl. En 1993, le livre remporte le prix du manga Kōdansha dans la catégorie shōjo tandis que le dessin animé japonais remporte l’Anime Grand Prix en 1992. Ce dernier est diffusé en France dès et le manga est édité deux ans plus tard chez Glénat. Dans le même temps, la série est adaptée en plusieurs comédies musicales dès 1993, puis est dérivée en drama japonais en 2003, avant d'être de nouveau déclinée en dessin animé, intitulé Pretty Guardian Sailor Moon Crystal, en juillet 2014.

Serge Gennaux

Serge Gennaux, né le à Montignies-sur-Sambre (Belgique), est un auteur belge francophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries L'Homme aux phylactères, Les Télé-Graphistes et Loryfiand et Chifmol.

Formé par Maurice Tillieux, Serge Gennaux commence véritablement sa carrière dans les années 1960 en publiant plusieurs mini-récits dans le journal Spirou. Après un détour dans le dessin animé, où il participe à la création de la série d'animation Les Schtroumpfs, il revient dans le milieu de la bande dessinée en créant la série L'Homme aux phylactères, qui met en scène un personnage qui tente de s'exprimer en phylactères. Les années suivantes, toujours dans Spirou, il publie les séries Loryfiand et Chifmol avec Raoul Cauvin, Les Frères Gachis et l'Agent Fog en solo et réalise quelques histoires courtes pour Pilote et Tintin.

Au début des années 1970, il scénarise pour Jamic, une série de caricature des stars de la télévision belge. Intitulée Les Télé-Graphistes, elle est publiée dans le journal Le Moustique jusqu'en 1980 et fait l'objet de plusieurs albums. Dans la même période, il écrit des scénarios pour Lambil pour ses séries Hobby et Koala et Sandy et Hoppy. Dans les années 1980, il reprend L'Homme aux phylactères, avant d'abandonner la bande dessinée pour créer son propre magazine de télévision titré Télé Vision.

Sibylline

Sibylline est une série de bande dessinée franco-belge créée dans le journal Spirou no 1403 du 4 mars 1965 par Raymond Macherot, épaulé par Paul Deliège au scénario pour les albums du no 5 au no 7.

Après une longue interruption, la série est reprise en 2006 par André Taymans, aidé par Raymond Macherot et François Corteggiani au scénario de certaines histoires. Distribuée en album par les éditions Dupuis à partir de 1967, elle est abandonnée par cette même maison d'édition avant d'arriver aux mains des éditions Flouzemaker en 2006. Publiée dans le journal Spirou de 1965 à 1990, la série met en scène Sibylline, une petite souris anthropomorphe qui habite au Bosquet Joyeux. Là-bas, elle affronte des ennemis comme Anathème qui veulent prendre le pouvoir. La série, au début teintée d'humour et de gentillesse, va basculer dans le fantastique et le surnaturel, avec des méchants de plus en plus violents.

Tellos

Todd Dezago, le scénariste et coauteur de Tellos.
Todd Dezago, le scénariste et coauteur de Tellos.

Tellos est une série américaine de comic books d'heroic fantasy créée en 1999 par le scénariste Todd Dezago et le dessinateur Mike Wieringo et publiée par Image Comics.

Tellos est un monde merveilleux qui fait face aux assauts de Malesur, le maître des ténèbres. Avec le concours d'alliés inattendus, Koj, Jarek et Serra, les trois héros doivent sauver ce monde grâce à une amulette magique capable de faire apparaitre un djinn à la force herculéenne.

Les deux auteurs se sont rencontrés sur la série de bande dessinée The Sensational Spider-Man et ont souhaité créer une série qui leur soit propre mais dans un genre peu utilisé dans le monde des comics, l'heroic fantasy. L'éditeur français Semic, très intéressé par cette histoire profite de la venue en France des auteurs pour conclure une collaboration entre le scénariste et plusieurs dessinateurs européens le temps de quatre histoires courtes. Cependant aux États-Unis le succès n'est pas au rendez-vous et le dessinateur Mike Wieringo se tourne vers d'autres projets. Le scénariste Todd Dezago lui, continue l'aventure avec d'autres dessinateurs le temps de quelques récits additionnels.

La série principale de Tellos est éditée par Image Comics aux États-Unis de 1999 à 2000. Les récits additionnels sortent ensuite jusqu'en 2004 chez le même éditeur. En France, la série est prépubliée en Kiosques puis éditée en librairie de 2000 à 2003 par Semic. Enfin en 2014, Tellos est réédité par Delcourt dans une intégrale.

Le scénario de Dezago s'inspire des contes des Mille et Une Nuits, des récits de Beatrix Potter et de J. R. R. Tolkien mais aussi des films produits par Lucasfilm. Les dessins de Wieringo sont décrits comme proches du style cartoon et ont un aspect souple et arrondi. Les critiques du comic sont dans l'ensemble très positives.

Tintin : Objectif Aventure

Tintin : Objectif Aventure est un jeu vidéo de plates-formes et d'action-aventure édité et développé par Infogrames, en collaboration avec le studio satellite Moulinsart Multimédia. Le jeu vidéo est initialement commercialisé en Europe sur PlayStation le , puis adapté et distribué par Atari sur Microsoft Windows le . Il est le premier jeu vidéo en trois dimensions de la franchise Tintin, cinquième opus du nom, succédant à Le Temple du Soleil sorti en 1997, et précédant Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne sorti en 2011. Il a été faiblement accueilli par la majorité des critiques, bien que leurs avis soient partagés.

Le jeu met en scène les personnages issus de la célèbre série de bandes dessinées Les Aventures de Tintin d'Hergé, en particulier Tintin et son chien Milou se lançant tous les deux dans de nombreuses aventures. Endormi par la soporifique invention du professeur Tournesol, Milou se remémore les aventures qu'il a vécues avec son maître.

Tintin au pays des Soviets

Couverture du Petit Vingtième publié le jeudi 13 mai 1930.
Couverture du Petit Vingtième publié le jeudi 13 mai 1930.

Tintin au pays des Soviets (titre complet sur la couverture : Les Aventures de Tintin, reporter du « Petit Vingtième », au pays des Soviets) est le premier album de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, créée par Hergé, dessinateur belge.

Alors responsable du Petit Vingtième, le supplément jeunesse du journal belge Le Vingtième Siècle, Hergé reçoit de son rédacteur en chef l'abbé Norbert Wallez commande d'une bande dessinée dont le héros ferait un reportage en URSS. L'abbé fournit à Hergé le pamphlet Moscou sans voiles, dont l'auteur s'inspire très fortement, ce qui fait de cette aventure une critique particulièrement virulente du régime communiste.

Hergé considère cette œuvre comme une « erreur de jeunesse ». Bien qu'il fasse preuve d'inconstance dans le caractère des personnages et dans le ton anticommuniste, Hergé y introduit l'usage exclusif du dessin et des phylactères dans la bande dessinée européenne, comme Alain Saint-Ogan avant lui, et fait preuve d'un réel talent pour représenter le mouvement et le son. Outre la première apparition des célèbres personnages Tintin et Milou, plusieurs moments de l'album sont passés à la postérité, par exemple la scène de la manipulation des élections.

L’histoire est prépubliée dans Le Petit Vingtième du 10 janvier 1929 au 8 mai 1930, puis paraît en album en septembre 1930. Elle est également publiée dans le magazine français Cœurs vaillants à partir d'octobre 1930. Rapidement introuvable en librairie et victime de la contrefaçon sur le marché noir, l'album n'est réédité par les éditions Casterman qu'en 1973, au sein des Archives Hergé. Cette histoire n'a jamais été redessinée par les Studios Hergé : c'est la seule de l'ensemble des Aventures de Tintin à être restée dans son format original, en noir et blanc.

Univers de Naruto

Diagramme des relations dominant-dominé entre éléments.
Diagramme des relations dominant-dominé entre éléments.

L’univers de Naruto est un univers de fiction créé par Masashi Kishimoto dans lequel se déroule l’histoire du shōnen manga Naruto, et des anime associés.

Dans l’univers de Naruto, issu de nombreuses influences, les protagonistes principaux sont des ninjas animés d’une force spirituelle appelée chakra, qui leur permet d’utiliser toute une palette de techniques de combat (jutsu) fictives, variant selon l’utilisateur. En complément à cette originalité, l’apparence de ces ninjas est loin des stéréotypes habituels du Japon féodal auxquels la série emprunte cependant de nombreuses notions, les mélangeant avec certaines venues du shintoïsme, du bouddhisme, ou même du taoïsme et de l’hindouisme.

Les ninjas sont organisés en villages cachés, servant leur pays par des missions diverses et variées lorsqu’ils ne sont pas en guerre. Chaque village a sa propre organisation interne, et le chef, le plus puissant des ninjas du village, appelé kage, possède une certaine autonomie, même s’il est nommé par le daimyo, représentant le commandement civil du pays, et auquel il reste subordonné.

La hiérarchie suit les règles du shōnen, où les jeunes sont formés par leurs aînés.

V pour Vendetta (film)


V pour Vendetta (V for Vendetta) est un film dystopique américano-germano-britannique, réalisé par James McTeigue, sorti en 2006, et adapté par les frères Wachowski du comic V pour Vendetta d'Alan Moore et David Lloyd.

L'action se situe à Londres dans une société dystopique, où un combattant de la liberté se faisant appeler « V » cherche à mettre en place un changement politique et social en menant une violente vendetta personnelle contre le gouvernement fasciste en place. La distribution se compose notamment de l'acteur australien Hugo Weaving dans le rôle de V, de l'actrice américaine d'origine israélienne Natalie Portman dans le rôle d'Evey Hammond et des acteurs britanniques John Hurt, Stephen Rea et Stephen Fry.

La sortie du film était initialement prévue par Warner Bros. le (un jour avant le 400e anniversaire de la Guy Fawkes Night, célébrant la Conspiration des poudres du ), mais a été retardée jusqu'au . Alan Moore, face à son mécontentement concernant les adaptations cinématographiques de ses œuvres From Hell et La Ligue des gentlemen extraordinaires, a refusé de voir le film et a pris ses distances vis-à-vis de la production...

Yuri

Les relations entre élèves d'établissement scolaire est l'un des thèmes récurrents du yuri.
Les relations entre élèves d'établissement scolaire est l'un des thèmes récurrents du yuri.

Le yuri (百合?, lys), aussi appelé Girls' Love, désigne dans la culture populaire japonaise un genre d’œuvres de fiction centré sur les relations intimes entre femmes, qu'elles soient émotionnelles, sentimentales ou encore sexuelles. Ce genre ne se limite donc pas seulement au lesbianisme puisqu'il concerne aussi d'autres types de relations intimes comme peuvent l'être des liens spirituels ou encore des relations fusionnelles entre femmes. Le terme yuri est couramment employé dans le monde du manga et de l'anime, mais il est aussi parfois utilisé dans le cadre des jeux vidéo, de la littérature ou encore du cinéma. L'équivalent masculin du yuri est le yaoi.

Le yuri est perçu comme l'héritier du esu (エス?), un genre littéraire féminin du Japon du début du XXe siècle, avec lequel il partage de très nombreux points communs. Le yuri en tant que tel apparait au tout début des années 1970 dans les shōjo mangas, avant de s'étendre au fil des décennies à toutes les démographies du manga puis à d'autres types de média que le manga.

Maus

Maus est une bande dessinée de l'Américain Art Spiegelman publiée de 1980 à 1991 aux États-Unis. L'œuvre se fonde sur les entretiens entre l'auteur et son père, rescapé des camps de la mort : c'est le récit de la transmission de la Shoah, en particulier les persécutions et l'extermination des Juifs en Pologne dans les années 1930 et 1940.

La trame narrative se développe à deux époques : d'une part le présent d'Art Spiegelman quand débute le reportage, en 1978 à New York et d'autre part le récit de son père, Vladek, qui commence à Częstochowa dans le milieu des années 1930 et se termine à la Libération par les Américains en 1945. Le livre présente donc deux narrations entremêlées : Vladek racontant sa déportation et Art Spiegelman racontant ses relations difficiles avec son père.

L'œuvre comporte 292 planches et quelque 1 500 cases en noir et blanc. Art Spiegelman recourt aux techniques post-modernes et transpose les deux récits dans un univers animalier, où les Polonais prennent l'apparence de cochons, les nazis sont représentés en chats et les Juifs en souris (Maus en allemand). Pour les critiques, Maus correspond à plusieurs catégories : biographie, autobiographie, mémoires, témoignage historique, récit de fiction, ou une association de plusieurs genres.

Après une première esquisse de trois planches dans Funny Aminals (sic) en 1972, la version développée de Maus paraît sous forme de série entre 1980 et 1991 dans RAW, revue avant-gardiste de comics et d'illustration dirigée par Art Spiegelman et sa femme Françoise Mouly. Par la suite, les chapitres rassemblés ont été publiés en deux tomes en 1986 et 1991 ; en anglais chez l'éditeur Pantheon Books puis en français par Flammarion.

L'œuvre a été saluée par la critique aux États-Unis et à l'étranger. Elle a reçu plusieurs récompenses culturelles, dont un prix Pulitzer spécial en 1992, évènement sans précédent pour une bande dessinée. Des dessins originaux sont exposés dans divers musées du monde et le livre a été traduit en trente langues. Maus est aussi l'un des premiers romans graphiques qui retiennent l'attention des universitaires anglophones.

Ramona Fradon

Ramona Fradon en 2010.
Ramona Fradon en 2010.

Ramona Fradon est une dessinatrice de comics américaine née le 2 octobre 1926 à Chicago (Illinois).

Issue d'une famille où l'art est très important, elle suit très jeune des cours dans une école des beaux-arts. Ses études terminées, elle et son mari ont beaucoup de mal à gagner leur vie, aussi propose-t-elle ses services à l'éditeur DC Comics. Après une brève période d'essai, on lui propose en 1950 de dessiner les aventures d'Aquaman qui seront son principal travail durant une décennie. En 1965, le scénariste Bob Haney imagine le personnage de Metamorpho auquel Ramona Fradon donne corps. Elle quitte ensuite le monde des comics pendant plusieurs années pour se consacrer à son enfant. En 1972, Roy Thomas l'invite à travailler pour Marvel Comics où il est responsable éditorial. Mais l'expérience tourne court et DC Comics l'accueille de nouveau surtout pour des histoires fantastiques puis pour la série Superfriends. En 1981, elle quitte DC car elle est engagée pour dessiner le comic strip Brenda Starr, Reporter, jusqu'en 1995. Elle prend ensuite sa retraite de dessinatrice, ce qui ne l'empêche pas de parfois dessiner un épisode de comics.

En 1991, elle retourne à l'université et obtient un diplôme en psychologie. Outre ses activités sur les comics, elle écrit aussi des livres : un ouvrage sur le mythe de Faust en 2007 et un album pour la jeunesse en 2010. Elle apparaît encore parfois dans des conventions pour dédicacer, vendre des planches originales et rencontrer des admirateurs toujours présents. En effet, son trait, dans la droite ligne du style DC des années 1960, est célébré par des artistes et des critiques.

Ana Mirallès

Ana Mirallès en 2017.
Ana Mirallès en 2017.

Ana Miralles (orthographié Mirallès en français) est une illustratrice et auteure de bande dessinée espagnole née le à Madrid. Elle est notamment connue pour son traitement érotique et réaliste de sujets mettant en scène des femmes indépendantes au caractère fort, bien que ses œuvres relèvent de genres différents.

Elle commence sa carrière en 1982, exerçant pour différents périodiques, puis publie son premier album en 1990. Son œuvre la plus connue est la série Djinn, scénarisée par Jean Dufaux et publiée de 2001 à 2016. Elle a dessiné d'autres ouvrages, comme Eva Medusa, À la recherche de la licorne, Mano en mano, Waluk et Muraqqa’. Au cours de sa carrière, elle reçoit plusieurs distinctions culturelles à l'international.

Litteul Kévin

Coyote au festival de Bande dessinée de Mandelieu.
Coyote au festival de Bande dessinée de Mandelieu.

Litteul Kévin est une bande dessinée française humoristique créée par Coyote et publiée aux éditions Fluide glacial de 1993 à 2003 puis aux éditions Le Lombard de 2009 à 2014.

La série raconte la vie de famille de Kévin, un enfant d'une dizaine d'années à l'humour corrosif. Il évolue entre son père motard et sa mère au physique de pin-up. L'humour y est principalement constitué de blagues et de jeux de mots. Bien que se déroulant au sein d'une famille de motards, les histoires racontent avant tout les petits travers familiaux. Dans ses derniers albums, Coyote aborde également des thèmes de société comme l'homosexualité.

Litteul Kévin est créé en 1991 par Coyote peu de temps après son entrée au sein du magazine Fluide glacial. Les histoires sont d'abord pré-publiées dans ce magazine puis éditées dans sept albums. En 2005, Coyote quitte le magazine pour rejoindre les éditions Le Lombard. Il y réalise trois albums supplémentaires et un hors-série. Sa mort en 2015 met un terme à la série.

Héritier du style graphique de Gotlib et d'Uderzo, le dessin de Coyote est apprécié pour son côté soigné et détaillé. Les scénarios des histoires sont estimés par les critiques qui en soulignent l'humour « bon enfant » et les bons sentiments.