Théding

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Théding
Théding
Église Sainte-Marguerite.
Blason de Théding
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Forbach-Boulay-Moselle
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Forbach Porte de France
Maire
Mandat
Jean-Paul Hilpert
2020-2026
Code postal 57450
Code commune 57669
Démographie
Gentilé Thédingeois
Population
municipale
2 441 hab. (2021 en diminution de 2,48 % par rapport à 2015)
Densité 300 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 45″ nord, 6° 53′ 38″ est
Altitude Min. 223 m
Max. 378 m
Superficie 8,13 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Farébersviller
(banlieue)
Aire d'attraction Forbach (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Stiring-Wendel
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Théding
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Théding
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Théding

Théding [tedɛ̃] est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Thédingeois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation - origine[modifier | modifier le code]

Le village de Théding est situé sur le plateau calcaire qui surplombe la dépression sablonneuse du Warndt. Partant de cette dépression, à Cocheren, on monte par la vallée du Wimbrunnen, de 80 mètres, jusqu’à la source de ce ruisseau, entre autres causes, à l’origine de la création du village. Le village est niché au pied du Thedingerberg, deuxième point culminant de la région avec 378 mètres, après le Kelsberg d’Oeting qui culmine à 387 mètres d’altitude. Ainsi, Théding est protégé des vents du nord par cette colline, qui offre son flanc sud dont l’exposition a permis, jusqu’au siècle dernier, l’exploitation d’un vignoble.

Théding jouit d’une situation privilégiée par rapport aux centres urbains les plus attractifs, à savoir Saint-Avold, Forbach, Sarreguemines et Freyming-Merlebach distants de 13 kilomètres au plus.

Accès[modifier | modifier le code]

Théding est traversée par deux routes départementales :

  • le CD 30, ou route des étangs, qui est emprunté par les populations des agglomérations forbachoise et sarroise désireuses de se rendre aux étangs de la ligne Maginot ;
  • le CD 910, ancienne route nationale déclassée, qui relie Saint-Avold à Sarreguemines.

Enfin, grâce à la bretelle de Farébersviller, les Thédingeois sont à 2,5 kilomètres de l’autoroute de l'Est qui relie Metz à Strasbourg.

Superficie[modifier | modifier le code]

Le ban de Théding recouvre 813 hectares dont 240 hectares de bois et 80 hectares urbanisés. Son étendue en fait la 4e commune du canton de Forbach pour l’importance de son ban. Théding a bénéficié de la destruction totale du village voisin de Guirling, dont les terres ont été vendues en 1663 aux habitants de Théding après les ravages de la guerre de Trente Ans.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Théding
Cocheren Folkling
Théding Tenteling
Farebersviller Farschviller Diebling

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Wimbornbach[Carte 1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Théding.

Gestion et qualité des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin Houiller ». Ce document de planification, dont le territoire est approximativement délimité par un triangle formé par les villes de Creutzwald, Faulquemont et Forbach, d'une superficie de 576 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[1]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[2].


Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 932 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Théding est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Farébersviller, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[13] et 8 042 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Forbach (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (45,8 %), forêts (28,9 %), zones urbanisées (15,1 %), terres arables (10,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • D'un nom de personne germanique, Tatto + -ingen[19].
  • Anciens noms[20] : Tatinga & Tetinga (1252), Theitinga (1275), Teitinga (1292), Thetinga (1304), Thetingen (1324), Tædingen (1365), Thedingen (1429), Tedingen (1544), Teding (1684), Theding (1751 et 1793), Tetting (1756), Thedingen (1871-1918).
  • En francique rhénan : Thädinge. En allemand : Thedingen.

Histoire[modifier | modifier le code]

Théding dépendait de l'ancien duché de Lorraine.

Il y avait près de Théding un château fort que l'on appelait Hierappel[21].

En 1663, Le ban de l'ancien village de Guirlingen (ou Girlingen) a été vendu en parcelles aux habitants de Théding.

Le comte Guillaume Henri de Nassau-Sarrebruck y fit bâtir l'église Sainte-Marguerite en 1765.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1667   Johannes Hans Metzger    
1945 1971 Nicolas Formery    
mars 1971 mars 1983 Marcel Thirion RPR  
mars 1983 mars 2008 René Hirth DVG  
mars 2008 En cours Jean-Paul Hilpert DVD Enseignant retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 2 441 habitants[Note 4], en diminution de 2,48 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
453528427727694636632639632
1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
602573554576572578606648658
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
6817007176907511 1271 5591 5611 761
1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2021 -
2 0592 1322 1112 1952 4332 5092 4732 441-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25]. |recens-prem=2004 |nom.)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église baroque Sainte-Marguerite (XVIIIe siècle).
  • École primaire néo-baroque édifiée en 1903.
  • Calvaires en grès des XVIIIe et XIXe siècles.
  • Fontaines et un lavoir dit Brielsbuarre en francique rhénan et Brühlsbrunnen en allemand.
  • Vestiges d'une grande villa romaine.
  • Moulin de la Couronne (ou Kronen), connu également sous la dénomination francique Heimese Miel (moulin de la famille Heymes).
  • Un site protégé conserve des orchidées sauvages.
  • L'ancienne mine de gypse abrite cinq espèces de chauve-souris (grand murin, vespertilion de Bechstein, vespertilion de Daubenton, vespertilion à moustaches et oreillard) et fait partie depuis 2008 de la zone spéciale de conservation « site Natura 2000 Mines du Warndt »[26].
  • Des faucons crécerelles nichent dans le grenier d'une ancienne ferme du village, nommés "les Faucons de Théding", une webcam filme en direct le nid des rapaces. La diffusion de cette webcam (avril à juillet) ainsi qu'une grande galerie photos et d'autres documents sur ces oiseaux sont disponibles sur le site internet des Faucons de Théding.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Théding Blason
D'azur au lion d'argent, couronné, armé et lampassé d'or, accompagné de trois alérions d'argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Théding » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « SAGE Bassin Houiller », sur gesteau.fr (consulté le ).
  2. « Les SDAGE des districts Rhin et Meuse (2022-2027) », sur eau-rhin-meuse.fr (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Théding et Seingbouse », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Farébersviller », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Forbach (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. Toponymie générale de la France: Tome 2 - Ernest Nègre.
  20. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle - rédigé en 1868.
  21. Dictionnaire du département de la Moselle: (histoire abrégée de Metz)- Viville 1817
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Arrêté du 17 mars 2008 portant désignation du site Natura 2000 mines du Warndt… », sur droit.org via Wikiwix (consulté le ).