Ambassade de France en Allemagne

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Ambassade de France en Allemagne
Drapeau de la France
France
Vue de la mission diplomatique
Logo de l'ambassade de France en Allemagne.

Lieu 5, Pariser Platz
Berlin 10117
Coordonnées 52° 31′ 01″ nord, 13° 22′ 45″ est
Ambassadeur François Delattre
Nomination
Site web https://de.ambafrance.org/
Géolocalisation sur la carte : Berlin
(Voir situation sur carte : Berlin)
Ambassade de France en Allemagne
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Ambassade de France en Allemagne

Voir aussi : Ambassade d'Allemagne en France
L'ambassade de France à Berlin.

L'ambassade de France en Allemagne est la représentation diplomatique de la République française auprès de la République fédérale d'Allemagne. Elle est située à Berlin, la capitale du pays, et son ambassadeur est, depuis 2022, François Delattre.

Ambassade[modifier | modifier le code]

L'ambassade se situe à Berlin, 5 Pariser Platz, à quelques mètres de la porte de Brandebourg et en haut de l'avenue Unter den Linden. Le bâtiment a été conçu par l'architecte Christian de Portzamparc[1]. Elle accueille aussi une section consulaire.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le palais Beauvryé en 1937.

En 1860, le prince de la Tour d'Auvergne, alors ambassadeur de France auprès du royaume de Prusse, suggère à l'empereur Napoléon III de se porter acquéreur d'un hôtel situé sur ce qu'il considère être une des plus belles places de Berlin, non loin de la porte de Brandebourg ; le nom de Pariser Platz (« place de Paris ») lui a été donné en 1814, pour célébrer la prise de Paris par les armées coalisées, incluant la Prusse. La vente est conclue en avril. Le palais Beauvryé, construit entre 1735 et 1737, n'est pas vraiment adapté à la présence d'une ambassade, mais devient rapidement le lieu de prédilection du gotha berlinois. Vendu immédiatement après sa construction par Bernhard von Beauvryé (de), il avait été la résidence de plusieurs familles aristocratiques de Berlin. Il est loué par la France dès 1835 qui y installe sa légation.

Après l'implication de l'ambassadeur Benedetti dans l'affaire de la dépêche d'Ems qui conduira à la guerre de 1870, l'immeuble est confié aux Britanniques. Le rétablissement des relations diplomatiques entre la France et le nouvel Empire allemand en 1871 lancera les opérations de rénovation. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, les travaux d'aménagement et de décoration donnent du prestige au lieu. L'hôtel sera ensuite entièrement modernisé (électricité, téléphone…) avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale.

Durant l'entre-deux-guerres, la situation est confuse, en raison du difficile retour de la diplomatie et les émeutes révolutionnaires de 1919-1920. Sous la garde de l'ambassade d'Espagne depuis le début de la guerre, l'édifice retrouve ses fonctions en 1922. La réfection de la façade en 1930 permet une meilleure sécurisation du lieu et lui donne une nouvelle modernité. L'ambassade accueillera de nombreux artistes français de renom[2][source insuffisante].

Façade de l'ambassade actuelle.

L'ambassadeur François-Poncet, qui a largement ouvert les portes de l'ambassade à de nombreuses personnalités allemandes, assiste en 1933 à l'incendie du Reichstag, situé à environ 200 mètres. Après les accords de Munich du , il demande sa mutation pour Rome car il surestime le rôle de Mussolini. Il est remplacé par Robert Coulondre, qui sera le dernier ambassadeur de France en poste à Berlin jusqu'au transfert du personnel diplomatique depuis l'ambassade de Bonn en 1999, neuf ans après la réunification allemande (exception faite des ambassadeurs de France auprès de la RDA).

Le palais est détruit dans un bombardement le . Le terrain est entièrement débarrassé de ses ruines en 1959. Deux ans plus tard, lors de construction du mur de Berlin, plus de la moitié du site de l'ambassade se retrouve dans le No man's land qui bordait celui-ci à l'est[3]. En 1973, la France reconnait la République démocratique allemande et ouvre non loin de là une ambassade auprès du régime est-allemand.

Après la réunification de 1990, la France décide de reconstituer une représentation diplomatique unique auprès du gouvernement allemand et obtient de celui-ci la restitution du terrain de l'ancienne ambassade, puis ouvre un concours architectural dès 1995. C'est Christian de Portzamparc qui est lauréat et pose la première pierre le . L'ambassade ouvre ses portes en octobre 2002, à l'endroit même qu'elle occupait soixante ans plus tôt.

Ambassade de France à Bonn[modifier | modifier le code]

À la suite de la création de la RFA en 1949, Bonn en est devenue la capitale fédérale[2]. L’ambassade de France y a donc été construite au début des années 1950 par l'architecte Johannes Krahn à l'adresse An Der Marienkapelle 3, non loin du Rhin[4]. Elle sera fermée en 1999, après le transfert de quelque 150 employés de la représentation diplomatique vers Berlin.

Après une autorisation de cession de l'État français en 2005, les locaux, alors inoccupés, sont vendus à une société de développement immobilier et un vaste projet de construction de 200 logements, à l'étude depuis 2010, doit aboutir dès 2012. Quant au Cercle français, qui abritait un hôtel et des Économats de l'armée, il se situait dans la rue Am Schwimmbad et est devenu depuis une maison de retraite.

Liste des ambassadeurs de France en Allemagne[modifier | modifier le code]

L'existence d'un État allemand en tant que nation unifiée est une notion relativement récente dans l'histoire de l'Allemagne puisqu'elle remonte à 1871. Auparavant, on pouvait cependant évoquer un monde germanique cohérent, sur les plans à la fois culturel, linguistique et politique, bien que disséminé en une multitude de petits États. Car si la France possédait un pouvoir central qui crût jusqu'à la Révolution française, l'Allemagne, en revanche, était plus ou moins rassemblée au sein d'une institution féodale, le Saint-Empire romain germanique, surtout dominée par l'Autriche et la Prusse.

Depuis les premiers envoyés français auprès de Charles Quint, la France a toujours dépêché des représentants auprès des principaux dirigeants allemands, en fonction des objectifs politico-diplomatiques ou des missions particulières. Jusqu'au Congrès de Vienne de 1815, ce sont plus de 1000 ambassadeurs [5], ministres plénipotentiaires, envoyés ou chargés d'affaires qui ont été mandatés par le pouvoir français. Les principales affectations furent Berlin ou Vienne, mais de nombreux représentants ont été affectés auprès des princes-électeurs, ainsi que des princes ecclésiastiques ou princes séculiers de l'empire.

Jusqu'en 1871, on considère généralement le royaume de Prusse comme l'ancêtre de l'actuelle Allemagne, pour en avoir été la composante principale, avec, en outre, pour capitale la ville de Berlin. La liste ci-dessous reprend les principaux émissaires français auprès des électeurs de Brandebourg (jusqu'en 1701), puis des rois de Prusse (jusqu'en 1870, date de création du Deuxième Reich.

Liste des ambassadeurs de France en Prusse[modifier | modifier le code]

Depuis Charles Quint jusqu'au traité de Tilsit[modifier | modifier le code]

Date d'envoi Ambassadeur Mission
1614 Jean Hotman de Villiers
1630 L'Évêque de Scythie suffragant de Toul
1631 Hercule, baron de Charnacé
1633 Claude des Salles, baron de Rorthey
1633 Dubois mission particulière
1633-1634 Manasses de Pas marquis de Feuquières ambassadeur extraordinaire
1648 Comte de Montbas mission particulière
1651 Antoine de Lumbres, seigneur d'Herbing
1657 François Blondel des Croisettes et de Gallardon résident
1657 Antoine de Lumbres ministre plénipotentiaire
1657 Brandt sans caractère
1657 Roger du Fresne-Akakia sans caractère
1658 Frischmann sans caractère
1658 Comte de Vagnée résident
1659 Frischmann envoyé
1660 Charles Colbert, marquis de Croissy envoyé
1661 Charles de Lionne, abbé de Lesseins chargé d'une commission particulière
1664 Hugues de Lionne plénipotentiaire
1664 Robert de Gravel plénipotentiaire
1664 Dufresne chargé d'une mission
1665 Dumoulin envoyé
1666 Charles Colbert, marquis de Croissy envoyé extraordinaire
1667 Guillaume Millet de Jeurs envoyé
1669 Marquis de Vaubrun envoyé
1671 Louis de Verjus plénipotentiaire, envoyé en 1673
1671 Marquis de Saint-Géran envoyé extraordinaire
1672 André de Bétoulat, comte de La Vauguyon plénipotentiaire
1678 François de Pas de Feuquières, comte de Rebenac envoyé extraordinaire
1678 d'Espence plénipotentiaire
1679 Simon Arnauld de Pomponne plénipotentiaire
1679 François de Pas de Feuquières, comte de Rebenac envoyé extraordinaire
1688 Gravel de Marly envoyé extraordinaire
1698 Pierre Puchot, marquis des Alleurs envoyé extraordinaire jusqu'en 1701
1709 de La Sourdière envoyé
1711 de La Verne envoyé
1714 Conrad-Alexandre, comte de Rottembourg envoyé extraordinaire, envoyé en 1718 et 1726
1715 Jean-Baptiste Colbert de Torcy envoyé extraordinaire
1724 Michel chargé d'affaires
1729 de la Ferté de Senecterre envoyé
1730 Ladvocat de Sauveterre chargé d’affaires
1732 Marquis de La Chétardie ministre jusqu'en 1739
1736 de Tourville chargé d'affaires en Prusse
1739 Le Houx chargé d’affaires à Berlin
1740 Louis Guy Henri, marquis de Valori ministre plénipotentiaire jusqu'en 1748
1740 Marquis de Beauveau envoyé extraordinaire, chargé d'une mission
1741 Maréchal de Belle-Isle plénipotentiaire avec le marquis de Valory
1744 Chevalier de Courtin chargé d'une mission
1748 Abbé Alexandre-Joseph Loyse chargé d'affaires
1750 Richard-François Talbot, comte de Tyrconnel ministre plénipotentiaire
1752 Bailli chargé d'affaires
1752 Chevalier de La Touche ministre plénipotentiaire
1756 Louis-Jules Barbon Mancini-Mazarini, duc de Nivernais ministre plénipotentiaire
1756 Marquis de Valori ministre plénipotentiaire
1769 Adrien Louis de Bonnières, comte de Guines ministre plénipotentiaire
1770 Charles-Émile Gaulard de Sandray chargé d'affaires
1773 Marquis de Pons ministre plénipotentiaire, chargé d’affaires en 1775 et 1778
1774 Chevalier de Gaussen chargé d’affaires, ministre plénipotentiaire en 1777 et 1782
1782 Antoine-Joseph-Philippe, comte d'Esterno ministre plénipotentiaire; chargé d’affaires en 1785 et 1788
1784 Falciola chargé d’affaires, ministre plénipotentiaire en 1787 et 1790
1790 Éléonor, comte de Moustier ministre plénipotentiaire
1791 de Ségur avec une mission particulière
1792 Renaud-Philippe de Custine ministre plénipotentiaire
An III Antoine-Bernard Caillard ministre plénipotentiaire
An VI Emmanuel-Joseph Sieyès (ex-conventionnel) ministre plénipotentiaire
An VII Louis-Guillaume Otto chargé d'affaires
An VIII Général Duroc chargé d'une mission particulière
An VIII Général Pierre Riel de Beurnonville ministre plénipotentiaire
An X Édouard Bignon chargé d'affaires
An XI Général Duroc chargé d'une mission particulière
An XI Antoine-René-Charles-Mathurin La Forest envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire
Ans XIII et XIV Général Duroc chargé d'une mission particulière

Sous la Confédération germanique et la confédération de l'Allemagne du Nord[modifier | modifier le code]

De À Ambassadeur[6]
1808 1813 Antoine, comte de Saint-Marsan
1814 1816 Charles, comte Riquet de Caraman
1816 1821 Charles-François, marquis de Bonnay
1821 1822 François-René, vicomte de Chateaubriand
1822 1824 Maximilien Gérard de Rayneval
1824 1825 Paul, chevalier de Bourgoing[7]
1825 1828 Louis Guignard, vicomte de Saint-Priest
1828 1831 Hector-Philippe, comte d'Agoult
1831 1831 Charles Henri, comte de Verhuel
1831 1831 Auguste Charles Joseph, comte de Flahault de la Billarderie
1831 1843 Charles-Joseph, comte Bresson
1843 1849 Napoléon-Hector Soult, marquis de Dalmatie
1849 1849 Jean-Gilbert Victor Fialin, duc de Persigny
1849 1850 Emmanuel Arago
1850 1851 Alexandre, comte de Lurde
1851 1853 Armand Lefebvre
1853 1853 Édouard Burignot, baron de Varennes
1853 1859 Léonel, marquis de Moustier
1859 1862 Henri, prince de la Tour d'Auvergne-Lauraguais
1863 1864 Charles de Talleyrand-Périgord
1864 1870 Vincent Benedetti

Liste des ambassadeurs de France en Allemagne[modifier | modifier le code]

De À Ambassadeur
1872 1877 Élie de Gontaut-Biron[8]
1877 1881 Raymond de Saint-Vallier
1881 1886 Alphonse Chodron de Courcel
1886 1896 Jules Herbette
1896 1902 Emmanuel Henri Victurnien de Noailles
1902 1907 Georges Bihourd
1907 1914 Jules Cambon
1914 1922 Fermeture de l'ambassade
1922 1931 Pierre Jacquin de Margerie
1931 1938 André François-Poncet
1938 1939 Robert Coulondre
1939 1949 Fermeture de l'ambassade
1949 1955 André François-Poncet[9],[10]
1955 1956 Louis Joxe
1956 1958 Maurice Couve de Murville
1958 1962 François Seydoux de Clausonne
1962 1965 Roland Jacquin de Margerie
1965 1970 François Seydoux de Clausonne
1970 1974 Jean Sauvagnargues
1974 1977 Olivier Wormser
1977 1981 Jean-Pierre Brunet
1981 1983 Henri Froment-Meurice
1983 1986 Jacques Morizet
1986 1992 Serge Boidevaix
1992 1993 Bertrand Dufourcq
1993 1999 François Scheer
1999 2007 Claude Martin
2007 2011 Bernard de Faubournet de Montferrand
2011 2014 Maurice Gourdault-Montagne
2014 2017 Philippe Étienne[11]
2017 2022 Anne-Marie Descôtes[12]
2022 auj. François Delattre

Nota : de 1949 à 1999, l'ambassade de France auprès de la République fédérale d'Allemagne se trouvait à Bonn.

Autres ambassadeurs en pays allemands[modifier | modifier le code]

Bade (Carlsruhe)[modifier | modifier le code]

De À Ambassadeur
1830 Charles, comte de Montlezun
Ministre plénipotentiaire
1833 1837 Charles, comte de Mornay
Ministre résident

Bavière (Munich)[modifier | modifier le code]

De À Ambassadeur
vers 1829 1830 Marie-Hippolyte, comte de Rumigny[13]
ambassadeur
1833 Alfred, comte de Vaudreuil
envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire
1835 Paul-Charles-Amable, baron de Bourgoing
envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire

Hanovre (Hanovre)[modifier | modifier le code]

De À Ambassadeur
1814 1819 Just-Pons-Florimond de Faÿ, marquis de La Tour-Maubourg (1781-1837)
ministre plénipotentiaire
1833 Martin
envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire

Francfort (ville libre)[modifier | modifier le code]

De À Ambassadeur
1817 M. le vicomte de Ségur-Montaigne
chargé d'affaires

Hesse électorale (Cassel)[modifier | modifier le code]

De À Ambassadeur
1772 Charles Olivier de Saint-Georges de Vérac
ministre plénipotentiaire
1833 M. de Cabre
ministre plénipotentiaire

Hesse-Darmstadt et duché de Nassau (Darmstadt)[modifier | modifier le code]

De À Ambassadeur
1833 Edmond de Bussierre
Chargé d'affaires
1835 M. de Lagrenée
Chargé d'affaires

Allemagne septentrionale (Hambourg)[modifier | modifier le code]

Mecklembourg-Schwerin, Mecklembourg-Strelitz, Duché d'Oldenbourg, villes libres et hanséatiques de Hambourg, Brême et Lübeck.
De À Ambassadeur
1833 M. Bellocq
Ministre résident
1835 M. le baron Burignot de Varennes
Ministre résident

Saxe (Dresde)[modifier | modifier le code]

De À Ambassadeur
Louis François Armand de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu
ambassadeur extraordinaire[14]
1747[15] Charles Hyacinthe de Galléan, « marquis des Issarts »
ambassadeur
1801 1805 Alexandre-François de La Rochefoucauld
ambassadeur, ministre plénipotentiaire ou chargé d'affaires selon les sources

(seconde Restauration)
Ne résida pas plus de trois mois dans cette capitale[16] Joseph Fouché, duc d'Otrante
ambassadeur
1816 1818 Édouard, comte Dillon
ministre plénipotentiaire
1819 1821 Just-Pons-Florimond de Faÿ, marquis de La Tour-Maubourg (1781-1837)
ambassadeur
vers 1829 Georges de Riquet, comte de Caraman[13] (1790-1860)
ministre plénipotentiaire
1833 Paul-Charles-Amable, baron de Bourgoing
envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire

Wurtemberg (Stuttgart)[modifier | modifier le code]

De À Ambassadeur
1813 1814 Just-Pons-Florimond de Faÿ, marquis de La Tour-Maubourg (1781-1837)
ministre plénipotentiaire
avant 1829 Georges de Riquet, comte de Caraman[13] (1790-1860)
ministre plénipotentiaire
vers 1829 Gabriel Anne Louis, chevalier puis vicomte de Fontenay[13] (1784-1855)
Ministre plénipotentiaire

Relations diplomatiques[modifier | modifier le code]

Consulats[modifier | modifier le code]

Outre la section consulaire de Berlin dont la circonscription comprend la ville-État de Berlin, ainsi que les länder de Brandebourg, Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Saxe, Saxe-Anhalt et Thuringe, la France dispose de six consulats généraux en Allemagne :

Elle dispose également en outre de huit consuls honoraires :

Communauté française[modifier | modifier le code]

Le nombre de Français établis en Allemagne est estimé à plus de 160 000[17]. Au , 118 331 Français sont inscrits sur les registres consulaires en Allemagne[18]. Au , les 112 879 Français étaient ainsi répartis entre les 3 circonscriptions : Munich : 46 202 • Francfort : 43 176 • Berlin : 23 501[17].

Population française inscrite au registre mondial
2001 2002 2003 2004
87 67796 619107 774106 781
2005 2006 2007 2008
101 391108 82199 288106 842
2009 2010 2011 2012
109 468111 742114 372110 881
2013 2014 2015 2016
112 238112 879114 020118 331
2017 2018 2019 2020
116 388112 903109 425101 048
Personnes inscrites au registre des Français établis hors de France au 31 décembre de chaque année.
(Sources : données publiques sur data.gouv.fr et ministère français des Affaires étrangères, dont 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016, 2017-2020)

Circonscriptions électorales[modifier | modifier le code]

Depuis la loi du [19] réformant la représentation des Français établis hors de France avec la mise en place de conseils consulaires au sein des missions diplomatiques, les ressortissants français d'Allemagne élisent pour six ans des conseillers consulaires dans chacune des circonscriptions suivantes :

  1. Hambourg et Berlin : 5 conseillers ;
  2. Düsseldorf, Francfort et Sarrebruck : 6 conseillers ;
  3. Munich et Stuttgart : 6 conseillers.

Ces derniers ont trois rôles :

  1. ils sont des élus de proximité pour les Français de l'étranger ;
  2. ils appartiennent à l'une des quinze circonscriptions qui élisent en leur sein les membres de l'Assemblée des Français de l'étranger ;
  3. ils intègrent le collège électoral qui élit les sénateurs représentant les Français établis hors de France. Afin de respecter la représentativité démographique, sept délégués consulaires sont élus dans les trois circonscriptions (un dans la 1re, trois dans la 2e et trois dans la 3e) pour compléter ce collège électoral.

Pour l'élection à l'Assemblée des Français de l'étranger, l'Allemagne était jusqu'en 2014 découpée en deux circonscriptions électorales[20] :

  1. Berlin (recouvrant les consulats généraux de Düsseldorf, Francfort, Hambourg et Berlin) : 4 sièges
  2. Munich (recouvrant les consulats généraux de Munich, Sarrebruck et Stuttgart) : 6 sièges

L'Allemagne appartient désormais à la circonscription électorale « Allemagne, Autriche, Slovaquie, Slovénie, Suisse » dont le chef-lieu est Genève et qui désigne onze de ses 35 conseillers consulaires pour siéger parmi les 90 membres de l'Assemblée des Français de l'étranger[21].

Pour l'élection des députés des Français de l’étranger, l'Allemagne dépend de la 7e circonscription.

Institut français[modifier | modifier le code]

La Maison de france, à Berlin.

L'Institut français d'Allemagne existe dans sa structure actuelle depuis 2009 et a fusionné avec le service culturel de l'ambassade le . L'Institut français de Berlin est installé depuis le dans la Maison de France, au Kurfürstendamm 211, au cœur de cette artère huppée de la capitale, dans le quartier de Charlottenburg[22]. L'immeuble, à l'origine nommé « Haus Scharlachberg », est construit en 1897 sur les plans de l'architecte Wilhelm Klopsch, les façades reprenant les codes de la « Nouvelle Objectivité »[23]. Très endommagé par les bombardements, il est reconstruit en 1949 par le gouvernement militaire français, selon les plans de l'architecte berlinois Hans Semrau, pour y héberger les services culturels. Il est acquis par l'État en 1991 pour environ 60 millions de francs. Jusqu'en 2002, il abrite le Consulat général de France, cible d'un attentat du terroriste Carlos et de son complice Johannes Weinrich, le , qui fait un mort et 23 blessés[24]. Centre des échanges culturels entre les deux pays, avec notamment, le Cinéma Paris, qui diffuse toute l'année des films en langue française, l'édifice doit être vendu d'ici à 2015 dans le cadre de la vente d'une partie du parc immobilier du ministère des Affaires étrangères[25].

Le Service pour la Science et la Technologie[modifier | modifier le code]

Le Service pour la Science et la Technologie de Berlin fait partie des services scientifiques les plus importants des représentations diplomatiques françaises. Ses missions principales sont de :

  • conseiller et représenter les autorités françaises dans le domaine des politiques scientifiques et technologiques
  • Informer les institutions publiques et privées françaises sur les innovations scientifiques et technologiques en Allemagne
  • Informer les institutions publiques et privées allemandes ainsi que le grand public sur les réalisations scientifiques et technologiques de la France contemporaine
  • Encourager et faciliter les coopérations bilatérales et multilatérales dans le domaine de la recherche et du développement et des coopérations universitaires scientifiques.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ambassade de France en République fédérale d'Allemagne
  2. a et b Roland de Margerie, Tous mes adieux sont faits, mémoires inédits de Roland de Margerie, édition en 5 volumes préparée par Laure de Margerie-Meslay, New York, 2012.
  3. « Pariser Platz et Porte de Brandebourg », sur Berlin.de (consulté le )
  4. 50° 41′ 00″ N, 7° 10′ 29″ E
  5. Répertoire diplomatique, annales du droit des gens et de la politique extérieure, par le comte de Garden, 1861.
  6. Tous sont envoyés extraordinaires et ministres plénipotentiaires.
  7. chargé d'affaires par intérim.
  8. Démissionnaire en décembre 1877.
  9. Haut-Commissaire puis ambassadeur le .
  10. Source Ambassadeurs depuis 1955.
  11. Décret du 31 juillet 2014, JORF du 2 août 2014.
  12. Décret du 20 avril 2017, JORF no 95 du 22 avril 2017, texte no 41, NOR MAEA1706296D.
  13. a b c et d Annuaire historique et statistique du département de Saône-et-Loire (lire en ligne)
  14. « Au mois de , le duc de Richelieu fut nommé ambassadeur à Dresde. Il était chargé de demander pour le Dauphin la main de la princesse Marie-Josèphe de Saxe, fille de l'électeur Frédéric-Auguste. Le duc de Richelieu réussit dans cette négociation. »

    — Frédéric II de Prusse et Johann David Erdmann Preuss, Œuvres de Frédéric le Grand : Œuvres poétiques, vol. 11, R. Decker, (lire en ligne)

  15. Voltaire, Collection complête (lire en ligne)
  16. « Foucher (Joseph », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
  17. a et b Dossier Allemagne sur le site du ministère des Affaires étrangères.
  18. Population française inscrite au registre mondial (auprès des postes consulaires) au 31/12/2016.
  19. Loi no 2013-659 du 22 juillet 2013 relative à la représentation des Français établis hors de France sur Légifrance.
  20. Décret no  2005-552 du 24 mai 2005.
  21. Élections 2014 - découpage mondial par circonscription AFE, sur le site du ministère des Affaires étrangères.
  22. La Maison de France.
  23. Histoire de la Maison de France.
  24. « Le "second" de Carlos jugé à Berlin », Lorraine Millot, Libération, 29 février 1996.
  25. « La France va fermer sa "maison" à Berlin », Pierre Kupferman, Challenges, 24 avril 2013.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André François-Poncet, Souvenirs d'une ambassade à Berlin, Perrin.
  • Marion Aballéa et Matthieu Osmont, Une diplomatie au cœur de l’histoire européenne, HMRG, 2017.
  • Marion Aballéa, Un exercice de diplomatie chez l'ennemi. L'ambassade de France à Berlin, 1871-1933, Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, 2017.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]