Aller au contenu

L'Écho des savanes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L’Écho des savanes
Image illustrative de l’article L'Écho des savanes
Logo actuel de la revue.

Langue français
Fondateur Claire Bretécher, Marcel Gotlib et Nikita Mandryka
Date de fondation
Date du dernier numéro

ISSN 0399-5259

L’Écho des savanes est une revue de bande dessinée créée en mai 1972 par Claire Bretécher, Marcel Gotlib et Nikita Mandryka, auteurs issus de Pilote. Grâce à la renommée de ses fondateurs, le magazine est souvent perçu comme celui qui a permis qu'en France « la bande dessinée accède enfin à l'âge adulte »[1], bien que Hara-Kiri et Charlie Mensuel aient ouvert la voie.

Reprise après une première cessation de parution en 1982 par les éditions Albin Michel, elle devient un magazine d'actualité et d'érotisme avec quelques pages de bande dessinée. En 2006, cette nouvelle formule cesse de paraître, et ce sont les éditions Glénat qui relancent en 2008 la revue, en l'axant sur la bande dessinée et la société.

Formule trimestrielle et presque uniquement composée dans un premier temps des bandes dessinées de ses trois fondateurs, Marcel Gotlib, Claire Bretécher et Nikita Mandryka, la revue devient bimestrielle à partir du no 11, puis mensuelle au no 16[1]. Gotlib (qui fonde alors Fluide glacial) et Bretécher partis après le no 11, l'équipe se diversifie, autour de Jean Solé, René Pétillon, Masse, Yves Got, Jacques Lob ; sont également traduites les œuvres de Robert Crumb, Wallace Wood, etc. Le journal maintient un haut niveau de qualité jusque vers le no 30[1].

En 1977, à la suite de problèmes éditoriaux dus notamment au caractère de Mandryka et à l'arrivée du groupe Bazooka, le journal tend à devenir, selon Numa Sadoul, un « foutoir psychanalytico-intellectuel de complexés de la création en quête d'alibis culturels »[2]. Malgré quelques révélations comme Jean Teulé, Martin Veyron ou Philippe Vuillemin, la revue cesse de paraître en .

À la suite du dépôt de bilan des éditions du Fromage, Albin Michel rachète leur fonds, L'Écho des savanes compris[3]. Comme de nombreux auteurs de la première formule étaient partis chez d'autres éditeurs, Albin Michel décide de faire appel à des auteurs étrangers comme Tanino Liberatore ou Milo Manara, tout en réduisant à environ 40 % la part de la bande dessinée. La nouvelle formule, plus portée sur l’érotisme et composée de nombreux rédactionnels, est publiée à partir de .

Rapidement, les ventes explosent, passant de 120 000 à 240 000 exemplaires en à peine plus d'un an ; Albin Michel, qui n'a pas d'expérience de la presse et ne dispose pas des moyens nécessaires pour faire paraître une revue à si fort tirage, cède en pour un an la gestion de la revue au groupe Filipacchi[4]. Daniel Filipacchi ayant nommé Thierry Ardisson directeur-adjoint des rédactions d’Hachette-Filipacchi, celui-ci choisit de prendre la direction de la revue[5]. Après le n°21 de une version hebdomadaire, d’abord nommée L’Hebdo Écho des savanes, est lancée le , avant d'être rebaptisée L’Ebdo le , puis Ebdo Cinéma le [6]. Cette version, selon Patrick Gaumer, « n'offre plus guère d'intérêt et se révèle rapidement une erreur de stratégie, doublée d'un gouffre financier »[6]. Par ailleurs, les sujets jugés trop provocateurs abordés par Thierry Ardisson mènent au renvoi de ce dernier[7].

À partir du no 22 de , le mensuel reprend sa forme d'origine. Les auteurs principaux sont Baru, Tanino Liberatore, Milo Manara, Frank Margerin, Ptiluc, Alex Varenne et Tronchet.

Considérant le titre structurellement déficitaire, la direction de Lagardère Active Media en suspend brusquement la parution en , alors que le numéro de janvier était prêt.

Des négociations auraient eu lieu pour une reprise par le groupe toulonnais Soleil Productions mais c'est finalement Glénat qui reprend la publication du magazine à compter du no 267 () sous la direction de Didier Tronchet[8]. Tronchet a laissé sa place à Claude Maggiori, actuel rédacteur en chef.

Depuis 2015, le prix du magazine est de 4,90 .

Identité graphique

[modifier | modifier le code]
Ancien logo du magazine.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Gaumer, op. cit., p. 266.
  2. Numa Sadoul, « Le Numa-Numa frappeur », Schtroumpfanzine no 16, janvier 1978, p. 15.
  3. Souccar, op. cit., p. 76
  4. Souccar, op. cit., p. 77.
  5. Léna Lutaud, « Ardisson, conseiller secret de Didier Quillot », sur Le Figaro, .
  6. a et b Gaumer, op. cit., p. 267.
  7. « Ex-fan des eighties », sur Technikart,
  8. Pasamonik, op. cit..

Documentation

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]