Biéville
| Biéville | |
L'église Saint-Pierre. | |
| Administration | |
|---|---|
| Pays | |
| Région | Normandie |
| Département | Manche |
| Arrondissement | Saint-Lô |
| Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
| Maire Mandat |
Philippe Briard 2020-2026 |
| Code postal | 50160 |
| Code commune | 50054 |
| Démographie | |
| Gentilé | Biévillais |
| Population municipale |
196 hab. (2022 |
| Densité | 35 hab./km2 |
| Géographie | |
| Coordonnées | 49° 04′ 53″ nord, 0° 53′ 18″ ouest |
| Altitude | Min. 82 m Max. 160 m |
| Superficie | 5,56 km2 |
| Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
| Unité urbaine | Hors unité urbaine |
| Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
| Élections | |
| Départementales | Canton de Condé-sur-Vire |
| Législatives | Première circonscription |
| Localisation | |
| modifier |
|
Biéville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 196 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est aux confins du Pays saint-lois et du Bessin. Son bourg est à 7,5 km à l'ouest de Caumont-l'Éventé, à 10 km au nord-est de Torigni-sur-Vire et à 17 km à l'est de Saint-Lô[1].
La route départementale no 13 reliant Torigni-sur-Vire au sud-ouest à Caumont-l'Éventé au nord-est borde le sud du territoire. Du bourg, on y accède par la D 291 au sud-ouest qui se prolonge au nord pour rejoindre la D 11 (Saint-Lô - Caumont-l'Éventé) à Vidouville. Au sud du bourg, la D 291 croise la D 190 qui permet un autre accès à la D 13 au sud-est et relie Lamberville à l'ouest. L'accès le plus court à l'A84 est à Saint-Ouen-des-Besaces (échangeur 41) à 10 km au sud, par Dampierre.
Biéville est dans le bassin de la Vire, par son sous-affluent la Drôme qui délimite le territoire à l'est. Deux de ses affluents parcourent le territoire communal : le Cauvin et le ruisseau de Parquet qui marque la limite avec Vidouville au nord.
Le point culminant (160 m) se situe en limite sud-ouest, près du lieu-dit la Cauvillière. Le point le plus bas (82 m) correspond à la sortie de la Drôme du territoire, au nord. La commune est bocagère.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Drôme, un bras de la Drôme[3], le Cauvin[4], le cours d'eau 01 de la commune de Biéville[5], le fossé 01 des Nots[6], le fossé 02 du Bos[7] et le ruisseau de Parquet[8],[9],[Carte 1].
La Drôme, d'une longueur de 58 km, prend sa source dans la commune de Souleuvre en Bocage et se jette dans l'Aure à Maisons, après avoir traversé 26 communes[10].

Climat
[modifier | modifier le code]Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[12]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique[13] et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[14]. Elle est en outre dans la zone H2a au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[15],[16].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 899 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Caumont-sur-Aure à 6 km à vol d'oiseau[17], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 914,1 mm[18],[19]. La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,3 °C, atteinte le [Note 3].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Biéville est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20]. Elle est située hors unité urbaine[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[21]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (66,5 %), terres arables (31,5 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[24]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Bieuville en 1308[25], Biuville en 1316[25], ecclesia de Bievilla vers 1350[26].
Le toponyme Biéville pourrait dériver de l'anthroponyme germanique Boia[27]. Le latin villa qui a évolué en ville en ancien français, dans le sens de « domaine rural », est présent dans de nombreux toponymes.
Le gentilé est Biévillais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le seigneur du lieu avait le patronage de l'église. La dîme était partagée entre le curé du village et l'abbaye Saint-Léger de Préaux[28].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint.
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2022, la commune comptait 196 habitants[Note 5], en évolution de +3,7 % par rapport à 2016 (Manche : −0,31 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Biéville a compté jusqu'à 452 habitants en 1806.
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre d'origine romane (XIIe – XVIIIe siècles) avec ses modillons et corniche (XIIe), et sa tour-porche coiffée en bâtière en façade. Elle abrite une chasuble, étole, manipule, bourse de corporal, voile de calice (XVIIIe) classée au titre objet aux monuments historiques. Sont également conservés un maître-autel de la fin du XVIIIe, des fonts baptismaux (XVIe), une statue de saint Pierre (XVIe), un groupe sculpté saint Mathurin (XVIe), ainsi qu'une verrière de Sagot[35].
- Croix de cimetière (XVIe siècle).
- Ferme de la Malherbière, construite au XIXe siècle en lieu et place d'un ancien manoir. On y accédait par un pont, la propriété étant entourée de douves. Elle ne se visite pas.
Pour mémoire : chapelle de la Malherbière.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Tous les deux ans, le comité des fêtes organise sa fête patronale.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Le coureur cycliste Gaston Rousseau, est né dans la commune en 1925.
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 30.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 123.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique de Biéville sur le site de l'Insee
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur Météo-France, (consulté le ). Site élaboré à partir des données de projections climatiques de référence DRIAS-2020. Entrer le nom de la commune pour afficher une liste d’indicateurs climatiques caractérisant la commune aux horizons 2030, 2050 et 2100 et pouvoir ainsi s'adapter aux changements climatiques.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Population municipale 2022.
- ↑ Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- ↑ Les records sont établis sur la période du au .
- ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- ↑ « Réseau hydrographique de Biéville » sur Géoportail (consulté le 10 avril 2025).
- ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- ↑ Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- ↑ « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- ↑ Sandre, « un bras de la Drôme »
- ↑ Sandre, « le Cauvin »
- ↑ Sandre, « le cours d'eau 01 de la commune de Biéville »
- ↑ Sandre, « le fossé 01 des Nots »
- ↑ Sandre, « le fossé 02 du Bos »
- ↑ Sandre, « le ruisseau de Parquet »
- ↑ « Fiche communale de Biéville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
- ↑ Sandre, « La Drôme »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155).
- ↑ Vincent Dubreuil, « Le changement climatique en France illustré par la classification de Köppen », La Météorologie, no 116, (DOI 10.37053/lameteorologie-2022-0012).
- ↑ « Le climat en France hexagonale et Corse. », sur meteofrance.com (consulté le ).
- ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ « Réglementation environnementale RE2020 », sur ecologie.gouv.fr, (consulté le ).
- ↑ « Répartition des départements par zone climatique » [PDF], sur ecologie.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « Orthodromie entre Biéville et Caumont-sur-Aure », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Livry », sur la commune de Caumont-sur-Aure - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur object.files.data.gouv.fr/meteofrance/ (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Livry », sur la commune de Caumont-sur-Aure - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Biéville ».
- ↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Lô », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, , p. 80.
- ↑ Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen : Recueil des Historiens de France, , p. 121C.
- ↑ René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 68.
- ↑ Delattre, 2002, p. 30.
- ↑ « Philippe Briard est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ Réélection 2020 : Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020) )),
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- ↑ Gautier 2014, p. 91.
