Villiers-Fossard

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Villiers-Fossard
Villiers-Fossard
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Wilfried Guillemet
2020-2026
Code postal 50680
Code commune 50641
Démographie
Gentilé Villarien
Population
municipale
648 hab. (2021 en augmentation de 2,86 % par rapport à 2015)
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 09′ 24″ nord, 1° 03′ 36″ ouest
Altitude Min. 20 m
Max. 133 m
Superficie 8,52 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-Hébert
Législatives Première circonscription
Localisation
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Villiers-Fossard est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 648 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune se compose d'un bourg principal (Villiers-Fossard) et de plusieurs écarts[1] : Hôtel Bonnet, la Maison Neuve, Hôtel Neveu, Hôtel au Heup, Choisy, la Viarderie, Tubois, les Champs de Villiers, la Guilberderie, Hôtel Mauger, Hôtel Foulon, la Pouletterie, Moulin Hyaumey, le Cantel, la Houssaye, Ferme de Saint-Clair, la Chitellière, Launay, la Ponterie, Caumont, les Hecquets, Hameau Secqueville, Hameau Diguet, le Mont, Moulin Chevalier, Hôtel Galot, Hôtel Durand, Pont Gaillard, la Nicollerie, la Régence, le Suppey, les Verendes, Bouligny, Moulin du Repas, le Repas.

Villiers-Fossard est traversé par les ruisseaux la Jouenne et la Tortogne.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 019 mm, avec 14,6 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Condé-sur-Vire à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 956,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Villiers-Fossard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (82,6 %), terres arables (17,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Vileirs en 1294[16], Villers le Fossart en 1312[16], Viliers le Fossart en 1316[16] et latinisé en de Villaribus Fissardi en 1350[16]. Le toponyme Villiers est issu du bas latin villare, « domaine rural ». Fossard est un anthroponyme que l'on retrouve notamment dans la commune voisine de Couvains dans le microtoponyme la Fossardière[17].

Le gentilé est Villarien[18].

Microtoponymie[modifier | modifier le code]

Choisy a une origine gallo-romaine, domaine de Causius.

Bouligny a une origine gallo-romaine, domaine de Bolinius.

Caumont, du latin Calvus Mons c'est-à-dire « mont chauve » (à l'origine, probablement une colline défrichée).

Houssaye et Launay désignaient respectivement un bois de houx et d'aulnes.

Les lieux-dits en Y-ère/-erie sont des habitats ultérieurs, résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe – XIIIe siècle. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière[19].

Les autres lieux-dits en (Hôtel / Hameau / Le / Clos / Pont / Maison)-Y sont des constructions plus tardives, ils désignaient un bien de la famille Y.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le premier seigneur connu de Villiers est Guillaume de Saint-Clair. Les Saint-Clair puis les Creully furent seigneurs de Villiers jusqu'au XVIIe siècle[18].

Le village est détruit en 1944.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Villiers-Fossard

Les armes de la commune de Villiers-Fossard se blasonnent ainsi :
D'azur au chevron d'or accompagné de trois aigles d'argent, à la bordure aussi d'or. [20]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1798 1815 Pierre Bougeard   Cultivateur
1815 1834 Pierre Raoult   Cultivateur
1835 1856 Jacques Poullet   Cultivateur
1856 1887 Augustin Raoult    
1887 1893 Pierre Legendre   Cultivateur
1893 1896 Paul Fauchon   Charpentier
1896 1900 Pierre Legendre   Cultivateur
1900 1901 François Lelièvre    
1901 1908 Aimable Tréfeu    
1908 1919 Pierre Legendre   Cultivateur
1919 1925 Désiré Renouvin    
1925 1947 Célestin Pellé    
1947 1958 Eugène Pépin    
1958 1983 Jacques Buisson    
1983 1989 André David   Ingénieur
1989 mars 2008 Michel Rauline SE  
mars 2008 mai 2020 Guillaume Rauline[21] SE Salarié agricole
mai 2020[22] En cours Wilfried Guillemet SE Agent administratif
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel, Jacqueline Ledunois et Michel Rauline[18]

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[22].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

En 2021, la commune comptait 648 habitants[Note 4], en augmentation de 2,86 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Villiers-Fossard a compté jusqu'à 921 habitants en 1806.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
801781921847789759782773741
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
663685638603562518527463578
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
502504498451463458460455436
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
445376354417417465509579639
2021 - - - - - - - -
648--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[27].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Pierre et Saint-Paul, du XXe siècle, située dans le bourg, labellisé patrimoine du XXe siècle en 2004. L'édifice détruit en 1944, à l'exception du clocher gothique, a été reconstruit de 1951 à 1957 selon les plans des architectes Guy Pison et J. Destouches. L'église abrite une verrière du XXe de Jean Couturat, un Chemin de croix du XXe, les statues de saint Pierre et saint Paul du XXe de Giovanetti en pierre de Chauvigny[18].
  • Ancien presbytère avec un vieux portail d'entrée.
  • Croix de cimetière du XVIIe siècle, et dalle funéraire du XVIIIe siècle d'Alexandre Le Jolis de Villiers (1703-1720).
  • Manoir de la Ponterie de la fin XVIe siècle, ancienne résidence de la famille Le Jolis de Villiers, qui présente des vestiges du manoir médiéval dont il subsiste une échauguette.
  • Musée de la Ferme miniature, implanté au lieu-dit l'Hôtel Durand. Partie intégrante d'un bâtiment rural centenaire, le musée occupe une salle de 50 mètres carrés à l'étage.
Fruit du travail de Claude Delaunay, le musée évoque la vie rurale d'antan en miniature (échelle 1/20). Sont exposés : une ferme normande, un moulin (reproduction du moulin de Marcy près du Molay-Littry, Calvados), un autre moulin, du mobilier et des scènes animées. Toutes les miniatures sont réalisées dans des matériaux naturels, pierres, bois, cuir, métal, etc. La visite est libre ou commentée en patois par son créateur au son de l'accordéon. De nombreux objets d'époque sont exposés de place en place dans le musée ou à l'entour. Une petite promenade est également proposée dans le jardin arboré attenant à la ferme. Le musée est ouvert tous les dimanches et jours fériés du 1er mars au 31 octobre.
  • Le Jardin d'Elle, parc floral réalisé en 1995, proposé par un pépiniériste et paysagiste[28].
  • Stèle à la mémoire du 175e régiment de la 29e division US pour la prise de la cote 108 dite Purple Heart Hill[18].

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 269.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 682.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Villiers-Fossard » sur Géoportail..
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  6. « Orthodromie entre Villiers-Fossard et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Conde Sur Vire_sapc » (commune de Condé-sur-Vire) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Conde Sur Vire_sapc » (commune de Condé-sur-Vire) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  16. a b c et d Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 372.
  17. Gautier 2014, p. 682, citant François de Beaurepaire..
  18. a b c d et e Gautier 2014, p. 682.
  19. Voir Histoire de la Normandie.
  20. Élie Guénée (dir.), Tout sur le département de la Manche, Coutances, Manche-Tourisme, Archives dép. Manche, 1987, p. 83
  21. Réélection 2014 : « Villiers-Fossard (50680) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. a et b « Wilfried Guillemet succède à Guillaume Rauline à la mairie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
  28. Jardin d'Elle - Présentation, consulté le 8 décembre 2016.