Beaumes-de-Venise

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Beaumes-de-Venise
Beaumes-de-Venise
L'église paroissiale, en .
Blason de Beaumes-de-Venise
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Carpentras
Intercommunalité Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin
Maire
Mandat
Jérôme Bouletin
2016-2020
Code postal 84190
Code commune 84012
Démographie
Gentilé Balméens
Population
municipale
2 389 hab. (2021 en augmentation de 0,08 % par rapport à 2015)
Densité 126 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 07′ 25″ nord, 5° 01′ 52″ est
Altitude 100 m
Min. 44 m
Max. 442 m
Superficie 18,89 km2
Élections
Départementales Monteux
Localisation
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Beaumes-de-Venise
Liens
Site web mairie-de-beaumes-de-venise.fr

Beaumes-de-Venise est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ce fief devint la deuxième baronnie du Comtat Venaissin après Sérignan-du-Comtat : seigneurie des Agoult au XIIIe siècle, des Bedos, des Astorg de Peyre et, enfin, des Fortia jusqu'à la Révolution. Il fut érigé en duché à la fin du XVIIIe siècle par le pape Pie VI.

Géographie

Localisation

Le village est situé au pied des Dentelles de Montmirail. Il est dominé par le plateau des Courens, et plus à l'est par le rocher des Trois Evêques et la montagne de Carabelle.

Géologie et relief

Les Dentelles de Montmirail sont une chaîne de montagnes du massif des Baronnies. Elles forment des dalles rocheuses du Jurassique (Tithonien). Les sols sont calcaires. Localement, une résurgence de roches triasiques permet la culture d’un vin spécifique, nommé ainsi (trias) et récompensé au Concours général 2006[1].

Hydrographie

La commune est traversée par le ruisseau de la Salette venant de Lafare. D'autres ruisseaux y prennent leur source : Le Lauchun, le Rioulas, le Seyrel. Le canal de Carpentras, joignant la Durance au Rhône, traverse également la commune et permet l'irrigation des terres agricoles.

Climat

Le climat, méditerranéen, est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches, dont une brève en hiver, une très longue et accentuée en été ; deux saisons pluvieuses, en automne, avec des pluies abondantes sinon torrentielles, et au printemps[2].

Tableau comparatif des précipitations relevées en nord Vaucluse lors de l'année 2006[3].

Pluie. Oct. Nov. Dec. Jan. Fev. Mars. Avril. Mai Juin Juil. Août Sept.
% de précipitations
comparé à la normale[4]
90 % 100 % 48 % 103 % 61 % 84 % 16 % 42 % 5 % 174 % 60 % 175 %
Fort orage
(grêle)
0 0 0 0 0 0 0 0 0 7 2 2

Températures relevées en nord Vaucluse lors de l'année 2006[3].

Température. Oct. Nov. Dec. Jan. Fev. Mars. Avril. Mai Juin Juil. Août Sept.
t° la plus chaude
(date)
25,2°
(le 09)
21,7°
(le 03)
14,2°
(le 04)
13,3°
(le 19)
15,5°
(le 13)
23,9°
(le 31)
26,7°
(le 26)
30,9°
(le 17)
35,2°
(le 28)
38,9°
(le 21)
34,1°
(le 01)
34,2°
(le 04)
Nombre de jours
t° > à 30°
0 0 0 0 0 0 0 2 16 31 2 8
t° la plus froide
(date)
6,6°
(le 05)
-5,8°
(le 28)
-6,9°
(le 30)
-6,8°
(le 15)
-4,7°
(le 03)
-3,2°
(le 02)
-2,8°
(le 08)
4,9°
(le 01)
9,4°
(le 02)
17°
(le 07)
11,1°
(le 15)
10,3°
(le 01)
Nombre de jours
t° < à -6° (forte gelée)
0 1 2 5 0 0 0 0 0 0 0 0

Bien que les terres soient situées à proximité de l'axe nord-sud qu'est la vallée du Rhône, le relief des Dentelles de Montmirail permet une certaine protection face au mistral. Le tableau suivant correspond aux différentes vitesse du vent enregistrées et à sa fréquence au cours de l'année 2006.

Mistral. Oct. Nov. Dec. Jan. Fev. Mars. Avril. Mai Juin Juil. Août Sept.
Vitesse maximale relevée sur le mois 87 km/h 91 km/h 118 km/h 96 km/h 97 km/h 112 km/h 97 km/h 94 km/h 100 km/h 90 km/h 90 km/h 90 km/h
Tendance : jours
avec une vitesse >
16 m/s (58 km/h)
--- = ++ -- +++ --- ++++ ++++ = = ++++ +
"=" : idem à la normale ; "+" : supérieur à la normale ; "-" : inférieur à la normale.

Voies de communication et transports

La route départementale 7 passe à l'ouest du village et relie celui-ci par la route départementale 81. La route départementale 90 venant du sud, traverse le bourg et part au nord-est en direction de la commune de Suzette. Au sud-est de la commune, les routes départementales 21 et 222 arrivent aussi au village.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Balmas en 993[5].

Beaumes-de-Venise est également nommée, en occitan provençal : Baumas de Venisa selon la norme classique ou Baumo de Veniso selon la norme mistralienne.

Beaumes, de l'occitan bauma, signifiant « grotte »[5], faisant allusion aux grottes que l'on aperçoit sur les flancs de la montagne, au pied de laquelle est bâti le village.

Le qualificatif « de Venise », pour séduisant qu'il soit sur le plan touristique et viticole, ne doit rien à la ville de Venise, c'est une déformation de « de Venisse », c'est-à-dire « du Comtat Venaissin », cette dernière appellation venant elle-même selon l'hypothèse la plus probable de comitatus avennicinus, c'est-à-dire « comtat avignonnais ». Beaumes-de-Venise veut donc dire « Beaumes en Venaissin ».

Histoire

Préhistoire

Les grottes furent habitées dès le néolithique. Les Gaulois occupèrent le plateau des Courens qui domine la ville, et y fondèrent un oppidum. Un habitat de l'âge du fer a été fouillé sur ce site[6] en 1961-62. Il s'agissait probablement du peuple gaulois des Cavares (Beaumes est située à la limite des territoires de ce peuple et de ceux des Voconces et des Memini)[A 1].

Antiquité

Le territoire communal est riche de nombreux sites d'occupation gallo-romaine. Plusieurs blocs sculptés gallo-romains trouvés sur le site des Courens (dont une scène de foulage du raisin) sont exposés au musée archéologique situé à Aubune.

Moyen Âge

La première mention Ad Balmas a été faite en 993[7].

La seigneurie de Beaumes faisait partie du Comtat Venaissin qui était à à l'origine une possession des comtes de Toulouse. Le Comtat Venaissin fut cédé à la papauté en 1271 lors du Concile de Lyon. Le premier seigneur connu de Beaumes est Raymond d'Agout qui fait hommage en 1253[8] à Alphonse, comte de Toulouse et de Poitiers et frère de Louis IX (Saint Louis). La seigneurie de Beaumes passa ensuite entre les mains des familles de Budos, de Peyre, puis de Fortia[9]. Le village de Beaumes était protégé par un château, dont il reste des ruines, et des remparts. L'église paroissiale, Saint Nazaire, était au XIIe siècle, située hors les murs. Elle fut remplacée au XIVe siècle par l'église Saint Pierre attenante aux remparts[10].

Le castrum et village de Durban, situé à l'est du plateau des Courens, constitua jusqu'à la Révolution un fief distinct du fief de Beaumes. Les ruines du Castellas de Durban, qui dominent Beaumes, témoignent encore de cette occupation.

Au XIIe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon possédait sur le territoire de Beaumes une église au lieu-dit la Frigoule, dont elle percevait les revenus[11]. La chapelle Notre-Dame d'Aubune fut également érigée au XIIe siècle dans un hameau proche du village.

Renaissance

La communauté de Beaumes élisait chaque année ses deux consuls qui gouvernaient la cité, assistés d'un conseil, et pouvaient convoquer en parlement général les hommes de 25 ans au moins habitant le village. Les statuts seigneuriaux, édictés au Moyen Âge, constituaient une réglementation locale: ils étaient lus chaque année en place publique en présence du baile (représentant du seigneur) et des consuls. Chaque année, selon le même rituel, les consuls formaient opposition à ces statuts qu'ils considéraient comme attentatoires aux libertés communales. Cette procédure singulière se retrouvaient dans d'autres villages comme à Durban et au Barroux.

Lors des guerres de religion, le village renforça ses fortifications et résista aux troupes protestantes. Mais un autre fléau frappa Beaumes en 1628 : la peste fit 200 victimes au village. Les consuls, conformément à un vœu fait au plus fort de l'épidémie, firent peindre un tableau allégorique de la peste qui se trouve aujourd'hui dans la chapelle Notre Dame d'Aubune. Après les guerres de religions les seigneurs de Fortia abandonnèrent le château féodal et acquirent une maison seigneuriale dans le village.

Le fief fut érigé en duché à la fin du XVIIIe siècle par le pape Pie VI[12].

Époque moderne

En septembre 1789 les villageois rédigèrent un cahier de doléances. Après des troubles dans tout le Comtat, les électeurs de Beaumes exprimèrent le 23 août 1791 le vœu d'être réunis à la France, comme la majorité des communes du Comtat. L'Assemblée Nationale proclama le 14 septembre 1791 le rattachement des états d'Avignon et du Comtat Venaissin à la France. La municipalité sut protéger ses habitants au plus fort de la Terreur exercée en 1793 par la Commission populaire d'Orange. L'éphémère commune de Durban fut intégrée à la commune de Beaumes en 1811.

Période contemporaine

La construction en 1857 du canal de Carpentras favorisa la transformation complète de l'agriculture dans la plaine du Comtat, grâce à l’irrigation, et ouvrit le territoire de Beaumes à la production fruitière et maraîchère destinée à alimenter Paris et les grandes villes. Les crises du ver à soie, du phylloxéra et de la garance dans la deuxième moitié du XIXe siècle entraînèrent une réorientation vers la production fruitière. Grâce à l'implantation de plants de vigne américains résistant au phylloxéra, la production de raisin de table et de vin fut mise en valeur au XXe siècle. La production du célèbre vin Muscat de Beaumes de Venise fut relancée grâce à l'appellation obtenue en 1943, suivie par l'obtention en 1956 de l'appellation Côtes-du-Rhône puis l'appellation Beaumes-de-Venise rouge en 2005.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires depuis la Libération
Période Identité Étiquette Qualité
septembre 1944 mai 1945 Marcel Gonnet    
mai 1945 octobre 1947 Aldéric Blanchard    
octobre 1947 mars 1977 Claudius Amiel    
mars 1977 mars 1989 Camille Fare PCF Cultivateur
Conseiller général du canton de Beaumes-de-Venise (1973 → 1992)
mars 1989 décembre 2015[14]
(démission)
Christian Gonnet UDF-PR puis DL
puis UMP-LR
Agriculteur
Conseiller général du canton de Beaumes-de-Venise (1992 → 2015)
Président de la CA Ventoux-Comtat Venaissin (2008 → 2014)
avril 2016[15] En cours Jérôme Bouletin DVD Agriculteur

Avant la Révolution française, la ville était gérée par deux consuls élus depuis 1464[A 2].

Camille Fare fait partie des 500 élus qui ont parrainé la candidature de Georges Marchais (PCF) à l’élection présidentielle de 1981[16].

Politique environnementale

La communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin assure la collecte et le traitement des déchets des ménages et déchets assimilés, ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement.

Une déchèterie est accessible à Aubignan et le ramassage des encombrants est organisé une fois par mois[17].

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

En 2021, la commune comptait 2 389 habitants[Note 1], en augmentation de 0,08 % par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3321 3731 4501 5731 6831 7021 7171 7871 761
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7911 7741 7441 6751 6461 4871 5021 4291 467
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4051 4011 3591 2371 2461 2391 2661 2751 205
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 3861 4841 6311 7211 7842 0512 1752 1852 305
2015 2020 2021 - - - - - -
2 3872 3792 389------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Beaumes-de-Venise est située dans l'académie d'Aix-Marseille.

Elle administre une école maternelle « Eve-et-Marie-Curie » et une école élémentaire « Jacques-Prévert » communales et dispose d'une école primaire privée (maternelle + élémentaire) « Saint-Sébastien »[22].

Sports

Piscine municipale.

Sentiers de randonnées : 50 km de sentiers balisés et de routes forestières, notamment dans le massif Saint-Amand-Montmirail[12]. Un club de football en fusion avec la ville d'Aubignan. Le club s'appelle l'Étoile d'Aubune. Ainsi qu'un club cycliste : L'avenir cycliste Beaumes de venise et son team VTT qui fait partie de l'élite nationale.

Santé

Le bourg possède une pharmacie et deux médecins généralistes.

Économie

Rhonéa, Coopérative des Vignerons de Beaumes de Venise, à l'entrée du village.
Beaumes-de-venise rouge et Muscat de Beaumes-de-Venise.

L'agriculture, dont la production viticole, est le point le plus important de l'économie locale. Les oliviers (coopératives oléicoles) et autres arbres fruitiers (abricotiers, cerisiers, pommiers) complètent les productions du territoire.

Le tourisme, et notamment le tourisme viticole (route des vins), a aussi une part importante dans l'économie. Il existe un office de tourisme intercommunal (entre Beaumes-de-Venise, Lafare, Suzette, La Roque-Alric et Saint-Hippolyte-le-Graveyron) et un syndicat d'initiative, un camping, des gîtes ruraux, etc..

L'artisanat local est principalement tourné vers le bâtiment et les différents travaux agricoles.

La vigne et le vin

La vigne est présente sur des coteaux situés au sud des Dentelles de Montmirail. Elle est exploitée par les vignerons de plusieurs caves et domaines. Toutes les productions sont en AOC : muscat de Beaumes-de-Venise, beaumes-de-venise rouge, côtes-du-rhône rosé et blanc et côtes-du-ventoux rouge, rosé et blanc.

Les vignes de Beaumes-de-Venise s’étendent sur trois terroirs.

Les terres du Trias

Elles tirent leur nom de la période la plus ancienne de l’ère secondaire, comprise entre -251 ± 0,4 et -199,6 ± 0,6 millions d'années : le Trias[23]. Cette formation s’est déposée dans une mer peu profonde et unique nommée la « Thétys ». Le climat de l'époque est chaud et la nature exubérante.

Enfouie sous plus de 1 500 m de sédiments, cette couche géologique ressurgit de nos jours par endroits en surface. Riches en magnésie, en carbonate de calcium et en fer, les sols des terres du Trias sont reconnaissables à leurs couleurs : ocre, jaune et violet. Très peu fertiles, ces sols permettent toutefois aux ceps de ne subir ni le stress d'une sécheresse, ni celui d’une trop importante humidité.

Le vin issu de ces terres se caractérise par sa richesse, sa souplesse et sa longévité.

Les terres du Crétacé

Appelées aussi « terres blanches du Bel Air du Crétacé », les sols de ces terres sont plus jeunes. Formés après l’ère du Trias, lors du Crétacé inférieur, il y a environ 100 à 140 millions d’années, quand la mer est devenue moins profonde.

Les terres grises des farisiens du Jurassique

Ce terroir est adossé au versant sud-est des dentelles de Montmirail.

Huile d'olive

Huile d'olive de Provence (AOC) de La Balméenne.

Contrairement à d'autres secteurs proches, le gel de 1956 a relativement épargné les oliviers de la commune. Leurs olives sont traitées directement sur place au moulin à huile La Balméenne et produisent une huile d'olive qui est classée en AOC sous l'appellation Huile d'olive de Provence. Selon les experts de l'INAO, cette huile « est caractérisée par un nez peu intense avec des odeurs de fruits rouges, herbacées et d'artichaut cru pouvant être associées à l'orgeat et la cannelle. En bouche, le fruité est intense et caractérisé par l'herbacé, l'artichaut cru, pouvant être complétés par des arômes de banane, de noisettes, d'amandes fraîches et de feuilles de tomates. En fin de bouche, le piquant peut être présent »[24].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Lieux et monuments remarquables

La chapelle de Notre-Dame d'Aubune.

La commune compte deux monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[25] et quatre lieux et monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[26]. Par ailleurs, elle compte deux objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[27].

  • la fontaine, datée du XVIIIe siècle située place de l'église est « inscrite » depuis le [28].
  • la chapelle Notre-Dame d'Aubune est « classée » depuis le 19 novembre 191029 ; bâtie au XIIe siècle elle présente un plan en croix latine avec abside et absidioles voûtées en cul-de-four. Son élégant clocher est un joyau du style roman provençal qui s'inspire des thèmes architecturaux romains. Ses murs sont couverts d'initiales laissés par les tailleurs de pierre romans du XIIe siècle et l'on y trouve deux signatures du moine-bâtisseur VGO dont on trouve la trace dans plusieurs édifices romans provençaux. Elle renferme un maitre autel baroque datant de 1661 et classé depuis le 30 décembre 1926 et trois tableaux classés depuis le 28 juin 2012, dont l’un est étroitement lié à l’histoire du village : il fut en effet réalisé en 1632 à la suite d’un vœu des consuls de Beaumes sollicitant la protection divine pour venir à bout de l’épidémie de peste qui ravagea la région en 1628.
  • le château de Beaumes conserve quelques vestiges majestueux qui dominent le village.
  • Autour du noyau ancien du village se lit encore le tracé des anciens remparts notamment à l'est. Les trois portes anciennes du village sont toujours là : portail Neuf, Portail de l'Église reconstruit par l'architecte Pierre II Mignard en 1684, Porte de la Touve[29].
  • la mairie est un ancien hôtel particulier construit en 1750 par Alphonse-Toussaint de Fortia, dernier seigneur de Beaumes, et ayant appartenu ensuite à la famille de Gaudemaris.
  • le moulin à huile, transformé en coopérative agricole (coopérative oléicole) dite « Coopérative oléicole La Balméenne » dont les bâtiments ont été construits dans le deuxième quart du XIXe siècle[30].
  • la coopérative vinicole dite « Cave des Vignerons de Beaumes de Venise » construite en 1956[31].

Autres lieux et monuments.

Sur le plateau des Courens qui domine Beaumes, les vestiges du Castellas de Durban témoignent de l'ancien château de Durban et de son village. Des sondages archéologiques y ont été effectués récemment, et l'Association Les Courens: Partager le patrimoine met en valeur le site avec l'appui de la municipalité. Elle réhabilite également les terrasses du versant sud du plateau, les Côtes, pour y installer un verger conservatoire.

Non loin du Castellas se trouve la chapelle romane Saint Hilaire.

On peut également citer l'église paroissiale du Cœur-de-Marie qui a d'abord été érigée en collégiale en 1507 puis reconstruite au XIXe siècle ; plusieurs chapelles : Saint-Nazaire, Saint-Roch (construite au XVIe siècle et reprise au XVIIe siècle), Sainte-Anne (1630), Saint-Sébastien (1629), des oratoires, les châteaux d'Antremont et de Bouquillon, le Rocalinaud (rocher aux alentours de Beaumes de Venise) et Les Mains (site où se trouve une statue).

Équipements culturels

La commune dispose d'un musée présentant une collection archéologique et historique, d’une bibliothèque de lecture publique[32] et d'un théâtre rural d'animation culturelle (TRAC) qui monte depuis 1979 plusieurs pièces par an[33]. Attenant à Notre-Dame d'Aubune, le musée est géré par l’association Académie de Beaumes de Venise[34] qui organise toute l’année des visites guidées de la chapelle, du musée et de la source souterraine voisine.

Personnalités liées à la commune

Beaumes-de-Venise et le cinéma

En 1960, les grottes de Beaumes de Venise servent de décor pour certaines scènes du film de télévision « Bethleem de Provence »[36] réalisé par Jean Prat et écrit par Yvan Audouard[37].

En 1982, quelques scènes du film Le Braconnier de Dieu, réalisé par Jean-Pierre Darras, y sont tournées.

C'est la brigade de gendarmerie de Beaumes-de-Venise qui sert de support à la série Une femme d'honneur pour huit épisodes des saisons 5 et 6 en 2001 et 2002[réf. souhaitée].

Héraldique

Blason de Beaumes-de-Venise Blason
D'azur aux trois taus d'or[38].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Abbé Allègre, Monographie de Beaumes-de-Venise (Vaucluse), 1re édition en 1888, rééditée et augmentée par Pierre Blachon (1967) ; nouvelle réédition : Paris, Léonce Laget, 1981, (ISBN 2-85204-100-6).
  • Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986.
  • Philippe Jean Coulomb, Beaumes-de-Venise. Géologie, paléontologie, préhistoire, histoire et archéologie, Éd. Académie de Beaumes-de-Venise, seconde édition, 1986.
  • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Avignon, 1876.
  • Revue Les chroniques d'Aubune no 1 (2017) et 2 (2018) ISSN 2555-9249.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

Ouvrages

  • Abbé Allègre, Monographie de Beaumes-de-Venise (Vaucluse)
  1. p. 3-4.
  2. page ?.

Autres sources

  1. Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, Palmarès du concours général agricole, Paris, 2006, p. 3. En ligne, Les médailles d'or au concours général agricole 2006. Consulté le 10 octobre 2008
  2. La climatologie du Vaucluse
  3. a et b Source : Services techniques d'Inter Rhône Données météorologiques concernant le millésimes 2006
  4. La normale correspond à la moyenne des 53 dernières années pour les relevés météorologiques d'Orange et à celle des 42 dernières pour Carpentras (Sources : Services techniques d'Inter Rhône).
  5. a et b Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 241 - (ISBN 2600028838).
  6. Carte Archéologique de la Gaule : Vaison -la-Romaine et ses campagnes 84/1, Michel Provost et Joël-Claude Meffre, 2003, Académie des Belles Lettres, Ministères de la Culture et de L'éducation Nationale, Conseil Général du Vaucluse, Maison des Sciences de l'Homme, Paris 2003.
  7. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence, Éd. Laffitte reprints, Marseille, 1994, p. 81, indique que cette dénomination se trouve dans Gallia christiana novissima d'Albanès et U. Chevalier.
  8. Polyptyque des comtes de Toulouse, conservé à la Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras
  9. Abbé Allègre, Monographie de Beaumes de Venise, réédition, Léonce Laget, Paris, 1967.
  10. Abbé Allègre, Monographie de Beaumes-de-Venise.
  11. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », inGuy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X).
  12. a et b « Beaumes-de-Venise sur le site du Quid »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
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  15. « Le maire et les adjoints ont été élus », La Provence,‎ (lire en ligne)
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