Mornas
Mornas | |||||
![]() Vue sur le village en avion. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Vaucluse | ||||
Arrondissement | Carpentras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Rhône Lez Provence | ||||
Maire Mandat |
Katy Ricard 2020-2026 |
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Code postal | 84550 | ||||
Code commune | 84083 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mornassiens, Mornassiennes | ||||
Population municipale |
2 450 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 94 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 12′ 03″ nord, 4° 43′ 45″ est | ||||
Altitude | 38 m Min. 31 m Max. 234 m |
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Superficie | 26,09 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Piolenc (banlieue) |
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Aire d'attraction | Orange (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bollène | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | http://www.mornas.fr/ | ||||
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Mornas [mɔʁnas] est une commune française située dans le département du Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
La commune est située au nord-ouest du département de Vaucluse, entre les communes de Piolenc au sud, Mondragon au nord, Uchaux à l'est et en limite à l'ouest avec le département du Gard, par delà le Rhône.
Accès[modifier | modifier le code]
La commune est située sur le lieu de passage de plusieurs axes de communication : l'autoroute A7 (qui passe très près des habitations), la N7, une voie ferrée ainsi qu'une ligne TGV à proximité. Une aire de service est d'ailleurs installée de part et d’autre de cette autoroute, sur le territoire communal. Il s'agit de l'aire de Mornas-les Adrets (sens Marseille-Lyon) et de l'aire de Mornas-Village (sens Lyon-Marseille).
Relief et géologie[modifier | modifier le code]
Le relief au centre et au nord est principalement composé de petits massifs calcaires, alors que l'on retrouve à l'est des petits plans et vallonnements boisés.
Deux iles sur le Rhône : ile de Salignon et ile des Brotteaux[1].
Sismicité[modifier | modifier le code]
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le Rhône passe à l'ouest de la commune, en bordure.

Climat[modifier | modifier le code]
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en latitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Mornas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Piolenc, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[6] et 7 915 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Orange dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (47,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,3 %), zones agricoles hétérogènes (30,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,7 %), cultures permanentes (6,8 %), terres arables (6,3 %), zones urbanisées (5,7 %), eaux continentales[Note 3] (3,7 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire[modifier | modifier le code]
L'occupation antique[modifier | modifier le code]
Mornas à l'époque médiévale[modifier | modifier le code]
Le village est cité en 818 (Morenatuso) puis de nouveau en 1037 (Mornaz).
Au XIIe siècle, les comtes de Toulouse, ayant pris possession de la place, reconstruisent et renforcent la forteresse.
En 1229, avec le traité de Paris, Raymond VII, Comte de Toulouse, remet le Comtat Venaissin au Saint-Siège.
Mornas est ainsi seigneurie de l'archevêché d'Arles jusqu'en 1274, puis possession du Saint-Siège qui inféoda les terres à divers seigneurs[1].
En 1430, Pellegrin Brunelli, gentilhomme de la maison du pape Martin V doit capituler devant l'armée du cardinal de Foix[12].
La période troublée des Guerres de Religion[modifier | modifier le code]
Les guerres de Religion y furent particulièrement tragiques, notamment en inaugurant les fameuses « pertuisanades » : en 1562, les calvinistes du marquis de Montbrun s'emparèrent du château, massacrèrent femmes et enfants, et précipitèrent la garnison du haut des remparts sur les hallebardes hérissées en contrebas ; il y eut un seul rescapé à qui l'on fit grâce[1].
En 1568, la ville ayant été reprise par François de La Baume, le même sort fut réservé à la garnison protestante[1].
Du XVIIe siècle à aujourd'hui[modifier | modifier le code]
XVIIe siècle, ancien centre de la culture du tabac[réf. nécessaire].
Avant la Révolution française, la monarchie soutient la réaction seigneuriale par les édits de triage : le seigneur peut alberger le bois à un fermier qui le défriche, privant ainsi la communauté villageoise de sa ressource en bois[13].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2020, la commune comptait 2 450 habitants[Note 4], en augmentation de 1,96 % par rapport à 2014 (Vaucluse : +1,36 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Industrie[modifier | modifier le code]
Sur la commune se trouvent plusieurs carrières de pierre à chaux.
Tourisme[modifier | modifier le code]
Comme de nombreuses communes de Vaucluse, le tourisme joue un rôle non négligeable dans l'économie locale.
Outre quelques gîtes ou chambres d'hôtes, on peut noter sur la commune un camping et deux hôtels.
Le château se visite (animations touristiques).
Agriculture[modifier | modifier le code]
Sur la commune se pratiquent des cultures fruitières et maraichères variées, facilitées par la proximité des eaux du Rhône.
À noter la présence d'au moins deux pépinières viticoles. Le vignoble produit des vins classés en côtes-du-rhône. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label vin de pays de la Principauté d'Orange.
Équipements ou Services[modifier | modifier le code]
Ce village de plus de 2 000 habitants dispose de son bureau de poste et d'une bibliothèque municipale.
Enseignement[modifier | modifier le code]
Les habitants de la commune de Mornas pour l'éducation de leurs enfants disposent d'une crèche, d'une école maternelle et d'une école primaire.
En outre, elle propose les services d'une garderie.
Sports[modifier | modifier le code]
Tennis club, centre d'équitation, club de football.
Santé[modifier | modifier le code]
D'un point de vue santé, les habitants peuvent bénéficier des services d'un médecin généraliste, d'un dentiste, de cabinets de kinésithérapeutes.
La commune dispose aussi de sa propre pharmacie.
Vie locale[modifier | modifier le code]
Tout petits commerces sur place (épicerie, boucherie, etc.), salons de coiffure, auto-école, etc.
Foyer 3e âge, plusieurs associations (Couleurs Mornas...).
Cultes[modifier | modifier le code]
Le culte principal pratiqué sur la commune est le culte catholique (églises et cimetière). La paroisse catholique fait partie du diocèse d'Avignon, doyenné d'Orange Bollène[21].
Environnement[modifier | modifier le code]
La communauté de communes Rhône-Lez-Provence a dans ses compétences la « protection et mise en valeur de l'environnement ». Dans le cadre de la communauté de communes, les habitants peuvent utiliser une déchèterie qui se situe sur la commune de Mondragon.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

- Le château (forteresse médiévale) de Mornas, visible depuis l'autoroute
- Église de Val Romigier (XIe et XIIe siècles). L'édifice a été classé au titre des monuments historique en 1910[22].
- Église Saint-Georges (XIXe siècle).
- Portes Saint-Nicolas-et-Saint-Pierre.
- Fortifications / remparts.
- Chapelle Sainte-Baudile.
- Chapelle Saint-Pierre.
- Chapelle Saint-Siffrein.
- Sculpture celtique du Lion de Mornas, représentant un monstre à face humaine, trouvée dans la chapelle des Pénitents Blancs et maintenant au musée lapidaire d'Avignon[1].
- La chapelle Sainte-Baudile
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Le village entre route et chemin de fer.
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Vue sur l'église Notre-Dame et le cimetière.
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Une église gothique qui surplombe le village.
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Une aire autoroutière bien fréquentée.
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La fête médiévale en été.
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Les troupes complices de la population et visiteurs.
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Vue extérieure de la forteresse.
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Vue de l'Intérieur de la forteresse.
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Vue sur la vallée du Rhône depuis les remparts de la forteresse.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Berceau de la famille d'Albert de Luynes.
- Thierry Bacconnier (1963-2007), footballeur français, y est décédé.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Mornas - blason actuel |
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Mornas - ancien blason |
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Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Mornas sur le site du Quid
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Piolenc », sur insee.fr (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Orange », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Mornas.
- Roger Pierre, « Libertés et contraintes des communautés villageoises dans les pays de la Drôme à la veille de la Révolution », Études drômoises, (no)64, mars 1985, p. 20.
- « Historique de la ville de Mornas » (consulté le ).
- « C'est pas du cinéma », L'Humanité, (lire en ligne)
- Alexandra Dejardin, « Katy Ricard, une première femme maire : Vendredi 3 juillet, le public a assisté à l’investiture de Katy Ricard en tant que maire de Mornas. Lors du second tour des municipales, elle s’était imposée avec 51,17 % des voix face à la liste du maire sortant Denis Dussargues et à la liste Ligue du Sud menée par Joseph Joly. », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- doyenné d'Orange-Bollène
- « Eglise », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Les armes données ici sont celles qui apparaissent dans l'Armorial des Communes du Vaucluse (Avignon, 1984)
- Malte-Brun, La France illustrée, tome V, 1884
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, , 400 p. (lire en ligne)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- « Mornas sur le site de l'Institut géographique national »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)