Saint-Pierre-de-Vassols
Saint-Pierre-de-Vassols | |
![]() Vue sur les vignes et le bourg. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Arrondissement de Carpentras |
Canton | Pernes-les-Fontaines |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin |
Maire Mandat |
Ghislain Gricourt 2014-2020 |
Code postal | 84330 |
Code commune | 84115 |
Démographie | |
Gentilé | Vassoliens, Vassoliennes |
Population municipale |
521 hab. (2016 ![]() |
Densité | 106 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 06′ 07″ nord, 5° 08′ 15″ est |
Altitude | 212 m Min. 180 m Max. 362 m |
Superficie | 4,93 km2 |
Localisation | |
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Saint-Pierre-de-Vassols est une commune française, située dans le département de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Les habitants sont les Vassoliens et les Vassoliennes.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est située à neuf kilomètres au nord-est de Carpentras et est entourée de petits villages comme Bédoin, Caromb, Mormoiron. À 20 kilomètres se trouve le mont Ventoux connu pour sa célèbre étape du Tour de France.
La Place Constant Gustave constitue le centre du village. Constant Gustave fut maire durant une vingtaine d'années dans les années 1970. De la place, on aperçoit au loin les Dentelles de Montmirail.
L'autoroute le plus proche est l'autoroute A7 et la gare TGV celle d'Avignon.
Relief[modifier | modifier le code]
La commune est relativement plate dans la partie au sud du bourg et connait un relief plus important dans sa partie au nord, en direction du mont Ventoux.
Sismicité[modifier | modifier le code]
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse, dont celui de Mormoiron auquel appartient la commune, sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est arrosée par la Mède.
Climat[modifier | modifier le code]
La commune, située dans la zone d’influence du climat méditerranéen, est soumise à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches, dont une brève en hiver, une très longue et accentuée en été ; deux saisons pluvieuses, en automne, avec des pluies abondantes sinon torrentielles, et au printemps. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en altitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare[2].
Le mistral[modifier | modifier le code]
Dans cette commune qui produit des Ventoux (AOC), aucun vigneron ne se plaint du mistral, même violent, car celui-ci a des avantages bénéfiques pour le vignoble. Appelé le « mango-fango », le mangeur de boue, il élimine toute humidité superflue après les orages, dégage le ciel et lui donne sa luminosité, préserve les vignes de nombre de maladies cryptogamiques et les débarrasse d'insectes parasites[3].
Histoire[modifier | modifier le code]
Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]
Des restes d'une occupation à l'époque du néolithique ont été retrouvés au lieu-dit « La Font de Gamate ». Au cours du siècle dernier, des labours ont mis au jour une idole gauloise, rare exemple de sculpture celte ainsi que de nombreuses tegulæ romaines, improprement appelées « tuiles sarrasines[4] ».
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
La première citation du village est attestée en 948. Il est alors dénommé « S. Pétris de Vazolis ». Puis c'est en 982, qu'Ayrard, évêque de Carpentras, avalisa le don de terres et de vignes sises à la Villa de Vazolis, fait par Langerius et son épouse Walburge à l'abbaye de Montmajour[4].
Quatre siècles plus tard, le , ce fief fut rendu par Jean XXII, à Othon de Foix, évêque de Carpentras, en compensation de la suppression de ses attributions temporelles dans le Comtat Venaissin[4].
Renaissance[modifier | modifier le code]
Au cours du XVe siècle, ce fief devint celui des Balbe de Crillon et Francois, le père du « Brave Crillon », en rendit hommage. En 1616, le vice-légat d'Avignon, Cosme Bardi, voulut l'attribuer à Jean-Baptiste Tondutti. Ce dernier versa 1 500 écus d'or mais la vente fut cassée[5].
Période moderne[modifier | modifier le code]
Ce village resta donc uni à celui de Crillon jusqu'à la Révolution[6]. Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Période contemporaine[modifier | modifier le code]
En 1900, pour la première fois apparait l’appellation côtes-du-ventoux. C'est à partir de 1939, que les vignerons du secteur constituent un syndicat des vins du Ventoux. Grâce à leur action, leurs vins sont classés en vin délimité de qualité supérieure (VDQS) dès 1953[7] puis accèdent enfin à l’AOC le .
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes peuvent se blasonner ainsi : De gueules au coq perché sur une clef posée en fasce, le tout d'or[8].
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
La commune qui était du comtat Venaissin dans les états pontificaux en 1789, est passée dans le département de la Drôme en 1792, puis dans celui du Vaucluse en 1793 sous le nom de Pierre de Vassols, dans le district de Carpentras et le canton de Mazan. En 1801 elle devient Saint-Pierre-de-Vassols dans le canton de Mourmoiron ou Mormoiron.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2016, la commune comptait 521 habitants[Note 1], en augmentation de 5,89 % par rapport à 2011 (Vaucluse : +2,27 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Agriculture[modifier | modifier le code]
Les nombreuses vignes constituent la plus grande ressource économique de la zone et donnent naissance au vin AOC ventoux (anciennement Côtes du Ventoux).
Fleuron de la gastronomie française, la truffe est une spécialité provençale, puisque la région produit 80 % des truffes en France[13]. Le Vaucluse, autour du piémont du mont Ventoux est, avec la Drôme provençale, le premier producteur de Tuber melanosporum[14]. Son marché reste hors normes car c'est la seule production à échapper aux inspecteurs de l'administration fiscale, aucune transaction n'étant réglée par chèque[14]. L'approche des fêtes de fin d'année fait exploser les prix. Mais les meilleures truffes sont celles du mois de janvier, période où elles sont à pleine maturité[13]. En saison, ce sont les marchés de Carpentras et de Richerenches, les plus importants de la région, qui fixent les cours. Les rabassiers (trufficulteurs) affirment, pour justifier les prix, que le « diamant noir » naît entre les pluies des deux Vierges. Ces précipitations doivent être abondantes entre l'Assomption (15 août) et la Nativité de Notre-Dame (8 septembre). C'est loin d'être faux puisque les spécialistes ont vérifié qu'une bonne année dépend à la fois d'un fort ensoleillement estival suivi de pluies entre la mi-août et la mi-septembre[15].
La truffe se récolte jusqu'à 1 000 mètres d'altitude. Préférant les terrains calcaires, elle se développe toujours en symbiose avec le chêne blanc ou vert, le frêne et le charme. Il est affirmé que les plus fines poussent à l'ombre du tilleul[15]. Les trufficulteurs organisent chaque année des week-ends permettant de découvrir la rabasse in-situ sur les communes de Visan, Bonnieux, Monieux, Orange et Saint-Pierre-de-Vassols[13]
Tourisme[modifier | modifier le code]
La plaine du comtat bénéficie de l'attrait touristique qu'engendre l'histoire de ses villages, le Mont Ventoux qui la domine au sud de son relief particulier, la richesse de ses sols et le résultat de son agriculture (œnotourisme en plein développement) et bien sûr son ensoleillement.
La commune permet de faire des randonnées pédestres et en VTT.
Vie locale[modifier | modifier le code]
Au mois de juillet, on y célèbre une fête traditionnelle en costume accompagnée de différentes manifestations.
Santé[modifier | modifier le code]
Les spécialistes, hôpitaux et cliniques se trouvent sur Carpentras.
Sports[modifier | modifier le code]
La commune permet de faire des randonnées pédestres et en VTT.
Enseignement[modifier | modifier le code]
La commune possède une école. Les collèges et lycées (classique ou d'enseignement professionnel) se trouvent sur Bédoin, Mazan et Carpentras.
Transports urbains[modifier | modifier le code]
Le service des cars est assuré par la COVE avec passage matin et soir.
Écologie et recyclage[modifier | modifier le code]
La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et protection et mise en valeur de l'environnement se fait dans le cadre de la communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église, sur la place, avec des fresques réalisées par Bartaban, un peintre local.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Louis de Balbes de Berton dit le "Brave Crillon", seigneur du lieu et homme de guerre français, que Henri IV appela le meilleur Capitaine du monde.
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, (ISBN 2903044279)
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Christian Lacour, Nîmes (réed.), (ISBN 284406051X)
- Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale, Alpes de Lumières, (ISBN 978-2-906162-92-1)
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- La climatologie du Vaucluse
- Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 14.
- Jean-Pierre Saltarelli, Les Côtes du Ventoux, origines et originalités d'un terroir de la vallée du Rhône, page 119 et 120.
- Robert Bailly, op. cit., pp. 174-175.
- Jules Courtet, op. cit., p. 289.
- L'arrêté du définit les conditions de production du V.D.Q.S. côtes-du-ventoux.
- Armorial des communes du Vaucluse
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Truffe, le diamant noir de la Provence
- Jacques Galas, Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale, Alpes de Lumières (ISBN 978-2-906162-92-1), p.111.
- Jean-Pierre Saltarelli, Les Côtes du Ventoux, origines et originalités d'un terroir de la vallée du Rhône, A. Barthélemy, Avignon, 2000, (ISBN 2879230411), p. 180.