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« Attentats du 11 septembre 2001 » : différence entre les versions

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{{Infobox Attentat
notre peuple vaincra
| titre = Attentats du 11 septembre 2001
| image = September 11 Photo Montage.jpg|250px
| légende = De haut en bas: l'incendie du [[World Trade Center]] ; le [[Pentagone (États-Unis)|Pentagone]] s'effondre ; le [[Vol 175 United Airlines|Vol UA175]] s'écrase dans le WTC 2 ; Une demande d'aide aux pompiers à [[Ground zero|Ground Zero]] le 15 septembre 2001 ; Un moteur du [[Vol 93 United Airlines|Vol UA93]] est retrouvé ; le [[vol 77 American Airlines|Vol AA77]] s'écrase sur le [[Pentagone (États-Unis)|Pentagone]]
| localisation = [[New York]] ; [[Comté d'Arlington]], [[Virginie]] ; et près de [[Shanksville]], [[Pennsylvanie]].
| cible = [[Civil]]s
| latitude = 40.7117
| longitude = -74.0125
| date = [[Mardi]] {{Date|11|septembre|2001}}
| heure locale = {{Heure|8|46}} – {{Heure|10|28}}
| fuseau horaire = [[UTC-4]]
| type = [[Attentat-suicide]], [[détournement d'avion]], [[terrorisme]], [[tueur de masse|tuerie de masse]]
| armes =
| morts = 2 977 victimes et 19 pirates de l'air<ref name="911 Commission"/>{{,}}<ref name = "VICTIMES" group="Na"/>
| blessés = 6 291<ref name="blesses"/>
| auteurs =
| auteurs présumés =
| participants =
| organisations = [[Al-Qaida]] (dirigé par [[Oussama ben Laden]]<ref name="cbc-2004">{{en}} {{lien web|titre = Bin Laden claims responsibility for 9/11|site = CBC News|date=29 octobre, 2004|url = http://www.cbc.ca/world/story/2004/10/29/binladen_message041029.html|consulté le=11 janvier 2009}}</ref>)
| mouvance = [[Terrorisme islamiste]]
}}
Les '''attentats du 11 septembre 2001''' (communément appelés '''11-Septembre''', ou '''''9/11''''' en anglais) sont quatre [[attentat-suicide|attentats-suicides]] perpétrés le même jour aux [[États-Unis]] par des membres du réseau [[Djihad|djihadiste]] [[islamisme|islamiste]] [[Al-Qaida]]<ref name="911 Commission"/>, visant des bâtiments symboliques et faisant près de trois mille victimes.

Au matin du mardi {{Date|11|septembre|2001}}, dix-neuf terroristes détournent quatre [[avion de ligne|avions de ligne]] afin de les écraser sur des bâtiments hautement symboliques du nord-est du pays. Deux [[avion]]s sont projetés sur les tours jumelles du [[World Trade Center]] (WTC) à [[Manhattan]] ([[New York]]) et le troisième sur le [[Pentagone (États-Unis)|Pentagone]], siège du [[Département de la Défense]], à [[Washington (District de Columbia)|Washington, D.C.]], tuant toutes les personnes à bord et de nombreuses autres travaillant dans ces immeubles. Les deux tours - dont les toits culminent à un peu plus de 415 m de hauteur - s'effondrent moins de deux heures plus tard, provoquant l'anéantissement de deux autres immeubles<ref>L'immeuble du [[Marriott World Trade Center]] est entraîné immédiatement lors de la chute des « Twin Towers » ; la tour n° 7 du WTC s'est effondrée dans l'après-midi en raison d'incendies et des dégâts occasionnés par la chute des tours jumelles.</ref>. Le [[Vol 93 United Airlines|quatrième avion]], volant en direction de Washington, s'écrase en rase campagne à [[Shanksville]], en [[Pennsylvanie]], après que des passagers et membres d'équipage ont essayé d'en reprendre le contrôle. Plusieurs milliers de personnes sont blessées lors de ces attaques<ref>{{en}} [http://govinfo.library.unt.edu/911/report/911Report_Ch9.htm The 9/11 Commission Report - Chp 9], govinfo.library.unt.edu</ref> qui causent la mort de deux mille neuf cent soixante-treize victimes, appartenant à quatre-vingt-treize pays, dont trois cent quarante-trois [[Pompier aux États-Unis d'Amérique#New York|pompiers]], trente-sept membres du [[Port Authority Police Department]] et vingt-trois membres du [[New York City Police Department]] (soit deux mille neuf cent quatre-vingt-douze morts en comptant les dix-neuf terroristes pirates de l'air), selon les chiffres officiels du rapport de la [[Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis]], remis le 22 juillet 2004<ref name="911 Commission"/>{{,}}<ref>[http://www.onze-septembre.com/lexique_48.php Victimes des attentats du 11 septembre 2001] sur Onze septembre.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.america.gov/st/washfile-french/2006/September/20060912160650bcreklaw0.5289575.html Victimes des attentats du 11 septembre 2001] sur America.gov</ref>{{,}}<ref name = "VICTIMES" group="Na">Le site du mémorial du 11 septembre informe qu'il y a deux mille neuf cent quatre-vingt-trois noms de victimes inscrits sur le mémorial, dont les six victimes des attentats de 1993 ([http://names.911memorial.org/#lang=fr&page=about&id=undefined La Disposition des Noms du Mémorial]). Les attentats du 11 septembre ont donc fait deux mille neuf cent soixante-dix-sept victimes, car quatre ont été ajoutées au nombre officiel (deux mille neuf cent soixante-treize) du rapport de la [[Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis]] : une victime disparue le jour des attentats [http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/us_and_americas/article4318962.ece 2751ème victime WTC] et trois victimes mortes de maladies causées par le nuage de poussières des effondrements : une victime est morte en 2002 ([http://www.nytimes.com/2007/05/24/nyregion/24dust.html For the First Time, New York Links a Death to 9/11 Dust - 2750ème victime WTC]), une est morte en octobre 2008 ([http://www.nytimes.com/2009/09/12/nyregion/12groundzero.html Bronx Man Is the 2,752nd Victim of the Trade Center Attack]) et une est morte en décembre 2010 ([http://articles.boston.com/2011-06-18/news/29674700_1_charles-hirsch-medical-examiner-trade-center-dust Man added to official 9/11 victims list - 2753ème victime WTC]). Le nom de [http://en.wikipedia.org/wiki/James_Zadroga James Zadroga] ne figure pas sur le Mémorial, car il y a litige sur les causes de sa mort.</ref>.

Cette commission a été créée en 2002 pour expliquer comment ces attentats ont pu se produire et pour éviter que cela ne se reproduise<ref>{{citation|''How did this happen, and how can we avoid such tragedy again? To answer these questions, the Congress and the President created the National Commission on Terrorist Attacks Upon the United States''}} - Public Law 107-306, 27 novembre 2002</ref>. Dans son rapport<ref name="911 Commission">{{en}} [http://www.gpoaccess.gov/911/pdf/fullreport.pdf The 9/11 Commission Report] - Rapport final, version intégrale {{pdf}}</ref> publié fin août [[2004]], elle établit la responsabilité du réseau [[Al-Qaida]], en affirmant que les dix-neuf terroristes auteurs de ces [[attentat-suicide|attentats-suicides]] en étaient membres et que le commanditaire en était [[Oussama ben Laden]]<ref>''Al-Qaida dans le texte'' (sous la direction de [[Gilles Kepel]] et Jean-Pierre Milelli), PUF, Paris, 2005</ref>{{,}}<ref>{{fr}} [http://www.aidh.org/attacks/c03.htm Journal Libération 14 décembre 2001], aidh.org</ref>, qui les a revendiqués à plusieurs reprises.

[[Khalid Cheikh Mohammed]] a été désigné comme le principal organisateur de ces attaques et a reconnu les faits lors des interrogatoires préliminaires à son procès<ref>[http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2006/03/31/comment-j-ai-prepare-le-11-septembre_756516_3222.html « Comment j'ai préparé le 11 septembre »] - ''[[Le Monde]]'', 31 mars 2006</ref>. Pourtant, certains contestent malgré toutes les explications couramment admises concernant ces attentats et avancent des théories explicatives alternatives, généralement qualifiées de [[Théories du complot à propos des attentats du 11 septembre 2001|théories du complot]] et considérées par certains comme des théories « [[révisionnisme|révisionnistes]] »<ref name="ref-1">[http://www.lefigaro.fr/international/2010/01/25/01003-20100125ARTFIG00710-l-amerique-cible-de-choix-du-revisionnisme-.php « L'amérique cible de choix du révisionnisme »] - ''[[Le Figaro]]'', 25 janvier 2010</ref>, voire « [[négationnisme|négationnistes]] »<ref name="ref-2">[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/laurent-joffrin/20110909.OBS0051/pourquoi-les-complotistes-sont-des-ennemis-de-la-democratie.html « Pourquoi les complotistes sont des ennemis de la démocratie ? »] - [[Laurent Joffrin]], ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 9 septembre 2011</ref>{{,}}<ref name="ref-3">[http://daniel-leconte.com/2011/08/l%E2%80%99histoire-du-vol-77/ « L'histoire du Vol 77 » (les arrières pensées des négationnistes du 11 septembre) par Daniel Leconte], 31 août 2011</ref>, d'attentats qualifiés le {{date|17|octobre|2001}} de [[crime contre l'humanité|crimes contre l'humanité]] par [[Mary Robinson]], chargée du [[Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme]]<ref>[http://www.aidh.org/attacks/d07.htm Déclaration de Mary Robinson le 17 octobre 2001]</ref>.

Les événements du 11 septembre ont été vécus presque en temps réel par des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde et ont provoqué un choc psychologique considérable, les images de l'avion heurtant la deuxième tour du [[World Trade Center]] ainsi que celles de l'effondrement complet en quelques secondes des deux tours du WTC de [[Manhattan]] ayant été diffusées en direct.

Le [[Gouvernement fédéral des États-Unis|gouvernement des États-Unis]] et celui de nombreux autres pays ont réagi en renforçant leur législation [[antiterrorisme|antiterroriste]]. L'administration américaine a ensuite lancé une « [[guerre contre le terrorisme]] », notamment en [[Guerre d'Afghanistan (2001)|Afghanistan]] dès octobre 2001, dont le régime taliban favorable à [[Al-Qaida]] était soupçonné d'héberger Ben Laden, et en [[Guerre d'Irak|Irak]] en mars 2003, dont le régime baasiste a été désigné par l'administration américaine comme un soutien du terrorisme international et [[Guerre d'Irak#La CIA à la recherche des armes de destruction massives|un détenteur]] d'[[Arme de destruction massive|armes de destruction massive]]<ref>Le général George Sada, deuxième adjoint des forces aériennes irakiennes sous la dictature de Saddam Hussein troisième personnalité militaire du régime, a écrit un livre, Saddam's secrets, où il explique qu'il a recueilli les témoignages de pilotes de 747 qui ont utilisé leurs avions pour transporter des ADM en Syrie, en février 2003 : {{en}} [http://www.nysun.com/foreign/iraqs-wmd-secreted-in-syria-sada-says/26514/ « Iraq's WMD Secreted in Syria, Sada Says »], The Sun, New York, 26 janvier 2006</ref>.
Le Pentagone a été réparé en un an et six nouvelles tours, dont le [[One World Trade Center|1 World Trade Center]], qui sera la plus haute des États-Unis, devraient être construites d'ici 2015, sur le [[site du World Trade Center]].

En 2003, des new-yorkais qui résidaient à proximité du WTC, des pompiers et des sauveteurs qui sont intervenus sur le site, ont de graves problèmes de santé depuis les attentats<ref>{{fr}} [http://www.liberation.fr/monde/0101458130-les-contamines-du-world-trade-center Les contaminés du World Trade Center] -''[[Libération (journal)|Libération]]'', 21 octobre 2003</ref>.

== Attentats : les faits ==
{{Article détaillé|Chronologie des attentats du 11 septembre 2001}}
Avec leur charge (partielle) en [[carburant]] estimée à quarante-six mille [[litre]]s<ref>{{en}} [http://www.boeing.com/commercial/767family/pf/pf_200prod.html Fiche technique du Boeing 767-200ER], boeing.com</ref> chacun, les avions, deux [[Boeing 757]] et deux [[Boeing 767]] ont été utilisés comme [[Bombe incendiaire|bombes incendiaires]] volantes. Des quatre avions détournés, seul le [[Vol 93 United Airlines]] ne put atteindre sa cible, s'étant écrasé dans une mine à ciel ouvert désaffectée de la Pennsylvanie alors qu'il se dirigeait vers la capitale.

Les [[Modèle:Palette Pirates de l'air des attentats du 11 septembre 2001|19 pirates de l'air]] exécutant les attentats étaient [[Mohammed Atta]], [[Fayez Banihammad]], [[Ahmed al-Ghamdi]], [[Hamza al-Ghamdi]], [[Saeed al-Ghamdi]], [[Hani Hanjour]], [[Nawaf al-Hazmi]], [[Salem al-Hazmi]], [[Ahmed al-Haznawi]], [[Ziad Jarrah]], [[Khalid al-Mihdhar]], [[Majed Moqed]], [[Ahmed al-Nami]], [[Abdulaziz al-Omari]], [[Marwan al-Shehhi]], [[Mohand al-Shehri]], [[Wail al-Shehri]], [[Waleed al-Shehri]], [[Satam al-Suqami]].

Quelques passagers et membres d'équipage ont pu passer des appels téléphoniques, principalement du vol UA93, mentionnant la présence de pirates de l'air armés de [[couteau à lame rétractable|couteaux à lame rétractable]] (''{{lang|en|Box cutter}}'' en anglais), qu'ils ont utilisés pour menacer ou tuer du personnel navigant et des passagers lors de la prise de contrôle de l'avion<ref>{{en}} [http://www.historycommons.org/context.jsp?item=a833passengerdead&scale=0 Betty Ong Reports Death of Flight 11 Passenger], historycommons.org</ref>. Un témoin rapporte aussi l'utilisation d'un produit chimique de type [[gaz lacrymogène]] utilisé dans le vol American 11 pour tenir les passagers à l'écart de la première classe<ref>{{en}} [http://www.thememoryhole.org/911/911-ong-tape.htm ''Betty Ong's Call from 9/11 Flight 11'', enregistrement et transcription de l'appel de Betty Ong, hôtesse de l'air sur le vol 11 à American Airlines], thememoryhole.org</ref>. La [[Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis]] a pu établir que deux des pirates de l'air avaient récemment acheté des couteaux multifonction [[Leatherman]]<ref>{{en}} Mike M. Ahlers, [http://www.cnn.com/2004/US/01/27/911.commis.knife 9/11 panel: Hijackers may have had utility knives], CNN, janvier 2004</ref>. Des menaces de bombe ont été faites sur trois des avions (pas sur l'American 77)<ref>{{en}} [http://govinfo.library.unt.edu/911/report/911Report_Ch1.htm The 9/11 Commission Report - Chp 1], library.unt.edu</ref>.

=== Détournements ===
:''Les vignettes ci-dessous présentent les trajets des détournements tels que reconstitués par le rapport de la « [[Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis|Commission 9/11]] »''<ref name="911 Commission"/>

{{message galerie}}
<gallery>
Fichier:AA11 path.svg|[[Vol 11 American Airlines|Trajet du vol AA11]] <small> décollage de ''[[Aéroport international Logan|Boston Logan]]'' </small>
Fichier:UA175 path.svg|[[Vol 175 United Airlines|Trajet du vol UA175]] <small> décollage de ''Boston Logan'' </small>
Fichier:Flightpath-AA77.gif|[[vol 77 American Airlines|Trajet du vol AA77]] <small> décollage de ''[[Aéroport international de Washington-Dulles|Washington Dulles]]'' </small>
Fichier:UA93 path.svg|[[Vol 93 United Airlines|Trajet du vol UA93]] <small> décollage de ''[[Aéroport international Newark Liberty|Newark Liberty]]'' </small>
</gallery>

Le contrôle du trafic aérien des États-Unis est confié à la [[Federal Aviation Administration]], cette surveillance est assurée par vingt-deux [[centre de contrôle régional|centres de contrôle régionaux]] (''Air Route Traffic Control Center'') dont ceux de Boston, New York, Washington, Cleveland et Indianapolis au Nord-Est du pays. Les différents centres de contrôle sont placés sous la direction de l'''Air Traffic Control System Command Center'' chargé de centraliser les informations<ref>{{en}} [http://www.faa.gov/about/office_org/headquarters_offices/ato/service_units/systemops/atcscc/ Air Traffic Control System Command Center (ATCSCC)], faa.gov</ref>. La surveillance militaire de l'espace aérien nord-américain est, quant à elle, confiée au [[Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord|NORAD]] (''North American Aerospace Defense Command''). Il est composé de plusieurs secteurs de surveillance dont le NEADS (''Northeast Air Defense Sector'') pour le Nord-Est des États-Unis.

En février 2002, le [[Conseil national de la sécurité des transports|NTSB]] publie les trajets effectués par les vols [[Vol 11 American Airlines|AA11]], [[Vol 175 United Airlines|UA175]], [[Vol 77 American Airlines|AA77]] et [[Vol 93 United Airlines|UA93]]<ref>{{en}} [http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB196/index.htm Complete Air-Ground Transcripts of Hijacked 9/11 Flight Recordings Declassified], gwu.edu</ref>. Les trajectoires des avions se basent sur les données recueillies par les centres de contrôle régionaux, par les aéroports [[Aéroport international John-F.-Kennedy|John-F.-Kennedy]] et [[Aéroport international de Washington-Dulles|Washington-Dulles]] et par le 84th Radar Evaluation Squadron. À cela s'ajoutent les informations enregistrées par les boîtes noires des vols AA77 et UA93 retrouvées dans les décombres des crashs.

Le matin du 11 septembre 2001, quatre avions de ligne, deux [[Boeing 767]] et deux [[Boeing 757]], furent détournés par dix-neuf terroristes dans le but de les faire s'écraser contre des lieux hautement symboliques des États-Unis. Les quatre avions de ligne devaient décoller entre {{heure|7|45}} et {{heure|8|10}}, mais ils firent face à des retards allant de dix à quarante et une minutes. Ainsi le [[Vol 11 American Airlines|vol AA11]] décolla à {{heure|7|59}}, le [[Vol 175 United Airlines|vol UA175]] à {{heure|8|14}}, le [[Vol 77 American Airlines|vol AA77]] à {{heure|8|20}} et le [[Vol 93 United Airlines|vol UA93]] à {{heure|8|42}}<ref>{{en}} [http://www.washingtonpost.com/wp-srv/nation/articles/timeline.html Timeline in Terrorist Attacks of Sept. 11, 2001] - ''[[The Washington Post]]'', 12 septembre 2001</ref>.

Après la prise de contrôle par les kamikazes, le vol 11 fut maintenu treize minutes durant dans une direction (le Nord-Ouest) qui l'éloignait de son objectif. Ce choix se retrouve pour le vol 175 avec son détour au-dessus du [[New Jersey]] pour revenir sur Manhattan par le Sud. Ce trait est également partagé par les vols AA77 et UA93 : le caractère tardif de la prise de contrôle des avions (après vingt-six et quarante-cinq minutes) résultait en un éloignement important de leur cible.

==== Vol AA 11 ====
[[Fichier:American Airlines 767-200 N324AA.jpg|thumb|[[Boeing 767]] d'[[American Airlines]] similaire au vol 11.]]
{{Article détaillé|Vol 11 American Airlines}}

Le [[vol 11 American Airlines]], un [[Boeing 767]] transportant quatre-vingt-un passagers et onze membres d'équipage, décolla à {{heure|7|59}} avec quatorze minutes de retard de l'[[aéroport international Logan]] de [[Boston]] dans le [[Massachusetts]]. Il avait pour destination [[Los Angeles]], en [[Californie]]<ref>{{en}} [http://aviation-safety.net/database/record.php?id=20010911-0 ASN Aircraft accident Boeing 767-223ER N334AA New York, NY], aviation-safety.net</ref>.

L'appareil fut détourné vers {{heure|8|14}}, après quinze minutes de vol par l'égyptien [[Mohammed Atta]] et les saoudiens [[Satam al-Suqami]], [[Waleed al-Shehri]], [[Wail al-Shehri]] et [[Abdulaziz al-Omari]] présents parmi les passagers<ref name="911 Commission"/>. Durant le détournement, Betty Ong, hôtesse de l'air, alerta la compagnie [[American Airlines]] du détournement de l'avion<ref>{{en}} [http://www.historycommons.org/timeline.jsp?timeline=complete_911_timeline&day_of_9/11=aa11 Complete 911 Timeline: American Airlines Flight 11], historycommons.org</ref>. Le centre de contrôle de Boston commença à informer la chaîne de commandement à {{heure|8|28}} en commençant par le ''FAA’s New England Regional Operations Center'' et le ''FAA Command Center'' ce dernier informa ensuite le ''FAA headquarters'' à {{heure|8|32}}. Le centre de contrôle de Boston alerta ensuite le ''Northeast Air Defense Sector'' (NEADS) à {{heure|8|38}}, soit dix-huit minutes après la première alerte. Ce fut la première information reçue par les militaires concernant le détournement d'un avion le matin du 11 septembre<ref name="911 Commission"/>. Le vol 11 American Airlines percuta la face Nord de la Tour Nord (1WTC) du [[World Trade Center]] à {{heure|8|46}}, après trente-deux minutes de détournement.

==== Vol UA 175 ====
[[Fichier:UA Boeing 767-322 N667UA taxiing at SFO 2009-06-03 3.JPG|thumb|[[Boeing 767]] d'[[United Airlines]] similaire au vol 175.]]
{{Article détaillé|Vol 175 United Airlines}}

Le [[vol 175 United Airlines]], un [[Boeing 767]] transportant cinquante-six passagers et neuf membres d'équipage, quitta l'[[aéroport international Logan]] de [[Boston]] à {{heure|8|14}} avec seize minutes de retard. Il devait également rejoindre [[Los Angeles]]<ref>{{en}} [http://aviation-safety.net/database/record.php?id=20010911-1 ASN Aircraft accident Boeing 767-222 N612UA New York, NY], aviation-safety.net</ref>.

À {{heure|8|45}}, après une demi-heure de vol, les Émiriens [[Marwan al-Shehhi]], [[Fayez Banihammad]] et les Saoudiens [[Mohand al-Shehri]], [[Fayez Banihammad]], [[Ahmed al-Ghamdi]] et [[Hamza al-Ghamdi]] détournèrent l'appareil. Dix minutes plus tard, un contrôleur aérien alerta le centre de contrôle de New York du détournement du vol<ref>{{en}} [http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB196/index.htm Government Releases Detailed Information on 9/11 Crashes], gwu.edu</ref>, qui à son tour alerta à {{heure|9|02}} le ''FAA Command Center''<ref name="911 Commission"/>. À {{heure|9|03}}, soit dix-huit minutes après la prise de contrôle de l'appareil par les terroristes, le vol 175 United Airlines percuta le côté Sud de la Tour Sud (2WTC). Plus de deux cents personnes furent tuées sur le coup. Au même moment, le centre de contrôle de New York alerta la défense aérienne (NEADS) du détournement du vol<ref name="911 Commission"/>.

==== Vol AA 77 ====
[[Fichier:N606AA-2008-09-13-YVR.jpg|thumb|[[Boeing 757]] d'[[American Airlines]] similaire au vol 77.]]
{{Article détaillé|Vol 77 American Airlines}}

À {{heure|8|20}}, le [[vol 77 American Airlines]], un [[Boeing 757]] avec cinquante-huit passagers et six membres d'équipage, décolla avec dix minutes de retard de l'[[aéroport international de Washington-Dulles]] à [[Dulles]] en [[Virginie]], près de [[Washington (District de Columbia)|Washington, D.C.]], pour [[Los Angeles]]<ref>{{en}} [http://aviation-safety.net/database/record.php?id=20010911-3 ASN Aircraft accident Boeing 757-223 N644AA Washington, DC], aviation-safety.net</ref>.

Après une demi-heure de vol, l'avion fut détourné à {{heure|8|53}} par [[Hani Hanjour]], [[Nawaf al-Hazmi]], [[Salem al-Hazmi]], [[Khalid al-Mihdhar]] et Majed Moqed, cinq saoudiens qui se trouvaient parmi les passagers. À {{heure|8|56}}, ces derniers coupèrent le transpondeur de l'appareil<ref name="911 Commission"/>. Le ''FAA headquarters'' fut alerté du détournement du vol à {{heure|9|25}}, soit vingt-sept minutes après sa disparition. Puis à {{heure|9|34}}, le NEADS fut prévenu, au même moment l'avion commença un virage de 330 degrés<ref name="911 Commission"/> avant de s'écraser dans l'ouest du [[Pentagone (États-Unis)|Pentagone]] à {{heure|9|37}}, après quarante-quatre minutes de détournement. Le crash tua les soixante-quatre personnes à bord du vol AA77 ainsi que cent vingt-cinq personnes dans le Pentagone.

==== Vol UA 93 ====
[[Fichier:N575UA-2008-09-13-YVR.jpg|thumb|[[Boeing 757]] d'[[United Airlines]] similaire au vol 93.]]
{{Article détaillé|Vol 93 United Airlines}}

À {{heure|8|42}}, le [[vol 93 United Airlines]], un [[Boeing 757]] avec six membres d'équipage et trente-sept passagers, décolla avec quarante et une minutes de retard à cause du trafic matinal assez dense de l'[[aéroport international Newark Liberty]] au [[New Jersey]] près de [[New York|New York City]]. Il a pour destination [[San Francisco]]<ref>{{en}} [http://aviation-safety.net/database/record.php?id=20010911-2 ASN Aircraft accident Boeing 757-222 N591UA Shanksville, PA], aviation-safety.net</ref>.

Le vol 93 fut détourné par les Libanais [[Ziad Jarrah]]<ref> {{en}} [[:en:Ziad Jarrah|article de la Wikipédia anglophone], où l'on trouvera des sources complètes sur la biographie de Ziad Jarrah </ref> et Ahmed al-Namiet et les Saoudiens [[Saeed al-Ghamdi]] et Ahmed al-Haznawi à {{heure|9|30}}. Deux minutes plus tard, l'un des terroristes déclara à la radio qu'il y avait une bombe à bord. Le message fut intercepté par le centre de contrôle de Cleveland, qui alerta immédiatement le ''FAA Command Center'', ce dernier informa le ''FAA headquarters'' à {{heure|9|34}}<ref name="911 Commission"/>. À {{heure|9|40}}, le transpondeur fut coupé. À {{heure|9|57}}, les passagers du vol 93 se révoltèrent contre les terroristes<ref name="911 Commission"/>. À {{heure|10|03}}, après trente-trois minutes de détournement, le vol 93 United Airlines s'écrasa au sud-est de [[Pittsburgh]] dans le comté de Somerset, en [[Pennsylvanie]] alors qu'il se dirigeait vers la capitale [[Washington (District de Columbia)|Washington, D.C.]]. Il n'y eut aucun survivant.

=== Réactions de la défense aérienne ===
[[Fichier:US Air Force 080904-F-5278H-005 Hurricane Evacutaion.jpg|thumb|upright|Les premiers chasseurs à décoller furent des [[McDonnell Douglas F-15 Eagle|F-15]] de la [[Garde nationale aérienne]].]]

Les procédures de coordination entre l'[[Federal Aviation Administration|aviation civile]] et le [[Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord]] (NORAD) sont en place depuis les [[années 1960]]. Au matin du 11 septembre, quatorze [[Avion de chasse|avions de chasse]] étaient disponibles pour protéger l'espace aérien des [[États-Unis contigus]]<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/2222205.stm US considered 'suicide jet missions'], bbc.co.uk</ref>. Ainsi le NEADS (''NORAD's Northeast Air Defense Sector'') disposait de quatre avions de chasse, deux à la [[Otis Air National Guard Base|base aérienne d'Otis]] à [[Cap Cod]] dans le [[Massachusetts]] et deux autres à la [[Langley Air Force Base|base aérienne de Langley]] à [[Hampton (Virginie)|Hampton]] en [[Virginie]], prêts à défendre le Nord-Est du pays, les autres bases ayant besoin de temps pour préparer et armer des chasseurs<ref name="911 Commission"/>.

Selon la [[Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis|Commission Kean]], les premiers chasseurs, des [[McDonnell Douglas F-15 Eagle|F-15]] du 101st Fighter Squadron du [[Garde nationale aérienne|Massachusetts ANG]] décollèrent à {{heure|8|52}}, soit {{unité|38|minutes}} après le détournement du vol AA11, de la [[Otis Air National Guard Base|base aérienne d'Otis]], proche de Boston, éloignée de {{Unité|240|km}} de New York. Après avoir grimpé en altitude et volé à Mach 1,4 en direction de John F. Kennedy International Airport, ils prirent un circuit d'attente au large de [[Long Island]] en attendant de savoir où se trouvaient le ou les avions de ligne qu'ils devaient intercepter, car ceux-ci, transpondeurs débranchés, avaient disparu des écrans utilisés pour le contrôle du trafic aérien<ref>{{en}} [http://www.boston.com/news/local/massachusetts/articles/2005/09/11/two_pilots_revisit_their_911/ Two pilots revisit their 9/11], Matt Viser, [[The Boston Globe|Boston Globe]], 11 septembre 2005], boston.com</ref>. Ils se trouvaient à {{Unité|114|km}} de New-York lorsque le vol UA175 percuta la tour Sud. Après avoir atteint New York à {{heure|9|11}}, ils furent affectés à patrouiller l'espace aérien new-yorkais.

Pensant que le vol 11 était toujours en l'air, le NORAD faisait décoller à {{heure|9|30}} trois chasseurs [[General Dynamics F-16 Fighting Falcon|F-16]] du 119th Fighter Wing du North Dakota ANG de la [[Langley Air Force Base|base aérienne de Langley]], située à {{Unité|210|km}} au sud de Washington. Mais après avoir été alerté du détournement du vol AA77, les chasseurs furent dirigés vers Washington, D.C. Lorsque l'appareil s'écrasa dans le Pentagone à {{heure|9|37}}, les chasseurs étaient à {{Unité|169|km}}. Ils arriveront sur le Pentagone 12 minutes plus tard<ref name="911 Commission"/>.

La [[Andrews Air Force Base|base aérienne d'Andrews]] située à quinze kilomètres de la capitale, dont trois chasseurs [[General Dynamics F-16 Fighting Falcon|F-16]] n'emportant que des munitions d'entraînement participaient à un exercice en [[Caroline du Nord]] ce matin-là<ref>{{en}} [http://www.aviationweek.com/aw/search ''F-16 pilots considered ramming Flight 93''], aviationweek.com</ref>{{,}}{{Référence incomplète}} reçut de son côté l'ordre par les services secrets de préparer une patrouille armée. Mais une demi-heure plus tard, à la réception de l'ordre de la Présidence de faire décoller ces chasseurs à la suite de l'attentat contre le Pentagone, ils n'étaient pas encore prêts. À {{heure|10|38}}, deux F-16 non-armés du 121st Fighter Squadron du District of Columbia ANG décollaient d'Andrews, 45 minutes après la mise en alerte<ref>Il faut trois heures pour préparer un avion au combat et, à Andrews, les bunkers à munitions sont loin des hangars. Pour une mission en temps de paix, il faut 5 heures de préparation pour un F-4 Phantom en 1985 : [http://www.atfx.org/F/F/F/F-4_Phantom,,16,15,,.html F-4 Phantom]</ref>{{Référence incomplète}}.

Après le troisième crash, le directeur des opérations nationales de la [[Federal Aviation Administration|FAA]], Ben Sliney, ordonne à {{heure|9|45}} la fermeture totale de l'espace aérien américain et le [[Transports Canada]] déclenche l'[[opération Ruban jaune]], bloquant au sol les avions devant décoller et détournant vers le Canada les vols internationaux en provenance d'Europe et d'Asie<ref>{{en}} [http://www.usatoday.com/news/sept11/2002-08-12-clearskies_x.htm Clear the skies], usatoday.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.usatoday.com/news/sept11/2002-08-12-atc_x.htm For air traffic controllers, a historic achievement], usatoday.com</ref>. Tous les vols commerciaux aux États-Unis sont annulés (et tous les vols internationaux volant en leur direction redirigés vers le Canada), et les aéroports de Los Angeles et San Francisco fermés. Les quatre mille cinq cents avions civils alors en vol sont forcés d'atterrir en urgence et l'aviation civile reste clouée au sol jusqu'au 14 septembre<ref>{{en}} [http://www.faa.gov/sept11portraits/ Septembre 11, 2001 FAA Responds], faa.gov</ref>. Le secrétaire de la Défense [[Donald Rumsfeld]] déclenche le [[DEFCON]] 3 à {{heure|10|43}}<ref>{{en}} [http://cnparm.home.texas.net/911/911/911b.htm Day of 9/11 - Part II : The Aftermath], texas.net</ref>. Vers {{heure|11|00}}, le commandant du NORAD, Ralph Eberhart, déclenche le plan d'urgence SCATANA qui force tous les avions à atterrir et donne le contrôle militaire sur l'espace aérien. À {{heure|12|15}}, plus aucun vol commercial ou privé ne survole les États-Unis. À {{heure|13|04}}, Georges W. Bush met l'armée américaine en alerte et déclenche le FPCON DELTA, le plus haut niveau d'alerte terroriste.

L'[[US Navy]] annonce à {{heure|14|51}} le déploiement de deux porte-avions et d'autres navires venant de la [[base navale de Norfolk]] au large de New York et de Washington et d'un groupe aéronaval au large de Los Angeles.

Environ deux heures après le dernier crash, une centaine de chasseurs patrouillaient dans l'espace aérien américain et, depuis le 14 septembre, une opération baptisée ''[[Opération Noble Eagle|Noble Eagle]]'' doit assurer la couverture aérienne des États-Unis 24 heures sur 24. Celle-ci a coûté quarante milliards d'[[Euro|euros]] pour ses sept premières années et « use » sérieusement personnels et matériel<ref>''[[Air Fan]]'', n° 363, février 2009, p. 23.</ref>.

Parmi les unités militaires déployées en renfort sur le lieu du désastre, une unité de [[Arme biologique|guerre bactériologique]] de la [[garde nationale des États-Unis]] fut chargée d'analyser l'air afin de déterminer si des germes pathogènes avaient été répandus. Mise en alerte quelques minutes après le second impact, elle confirma à {{heure|20|30}} l'absence de risques en ce domaine<ref>Judith Miller, Stephen Engelberg, William Broad, ''Germes : Les armes biologiques de la guerre secrète'', Fayard, 2002, {{ISBN|978-2-213-61185-3}}, p. 12.</ref>.

Les attentats auront duré moins de deux heures, le premier détournement commença à {{heure|8|19}} sur le vol AA 11 et le dernier avion de ligne détourné s'écrasa à {{heure|10|03}}, soit {{unité|104|minutes}} plus tard. Les différents détournements auront duré entre 18 et 43 minutes. Aucun des avions de chasse ayant été mis en œuvre ne réussit à intercepter les vols détournés<ref name="911 Commission"/>. Le NORAD déclara que cette faillite majeure du système de protection de l'espace aérien était due aux délais de transmission des incidents de vol (24 et 39 minutes pour les vols AA11 et AA77) ou à leur non-transmission<ref>{{en}} [http://www.historycommons.org/context.jsp?item=a1007clevelandupdate&scale=0 NEADS Alerted to Flight 93, Reportedly for the First Time], historycommons.org</ref>. Reprenant les données du NORAD, la [[Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis|Commission Kean]] exposa que les militaires auraient été avertis quelques minutes seulement avant les impacts des vols AA11 et AA77, et après les impacts pour les autres.

{{refnec|Malgré la mise en évidence du non-respect des procédures d'alerte, il n'y eut pas d'enquête publique ni de sanction à l'encontre des responsables de la FAA}}. L'échec du NORAD n'empêcha pas non plus les hauts responsables, tels les généraux Eberhard et Myers, d'être confirmés dans leurs fonctions, voire promus. Cet échec était aggravé par le fait que le WTC avait été reconnu comme cible privilégiée dès l'[[Attentat du World Trade Center de 1993|explosion du camion chargé d'explosifs de 1993]]. En 1994, un expert commandité par le Pentagone soulignait la valeur symbolique des tours et envisageait qu'une attaque terroriste consisterait certainement en {{citation|des actions multiples et simultanées}}<ref>{{en}} Article du magazine ''Futurist'', rapporté dans l'article [http://www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn/A55607-2001Oct1 « Before Attack, U.S. Expected Different Hit »] publié dans le ''[[The Washington Post|Washington Post]]'' du 2 octobre 2001.</ref>. Durant les deux années précédant les attentats, le NORAD effectua des exercices dans lesquels des avions de ligne détournés étaient utilisés contre divers objectifs, dont le WTC<ref>{{en}} ''[http://www.usatoday.com/news/washington/2004-04-18-norad_x.htm NORAD had drills of jets as weapons]'' publié dans [[USA Today]] du 18 avril 2004.</ref>. Par ailleurs, les services de renseignements de plusieurs pays, européens entre autres, avaient plusieurs mois auparavant prévenu leurs homologues américains d'une préparation de détournements d'avions civils sur le territoire des États-Unis<ref>En particulier, six notes de la DGSE datées de janvier 2001, révélées par un article du ''Monde'' du 17 avril 2007 et repris dans un [http://www.lepoint.fr/actualites-societe/la-dgse-aurait-ete-informee-debut-2001-des-projets-d-al-qaida/920/0/178896 article du Point] et un [http://www.lexpress.fr/actualite/monde/11-septembre-la-france-aurait-alerte-les-etats-unis_464023.html article de l'Express]</ref>.

=== Impacts et dommages ===
[[Image:World Trade Center 9-11 Attacks Illustration with Vertical Impact Locations frdeuterium360.jpg|thumb|upright=1.5|Schéma montrant à quels étages les avions ont percuté les tours jumelles du [[World Trade Center]].]]

Environ dix-sept mille quatre cents personnes se trouvaient dans les deux tours au moment des collisions et la plupart d'entre elles eut la possibilité d'évacuer les lieux avant leur destruction<ref>{{en}} [http://www.national911memorial.org/site/PageServer?pagename=new_history_timeline September 11, 2001: The Attacks], national911memorial.org</ref>. Il s'agissait du deuxième attentat touchant le complexe depuis sa mise en service, le [[Attentat du World Trade Center de 1993|premier attentat]] datant de 1993.

Les vols [[vol 11 American Airlines|AA 11]] et [[vol 175 United Airlines|UA 175]] qui furent détournés pour percuter les tours 1 et 2 du [[World Trade Center]] de [[New York]] étaient deux [[Boeing 767#767-200ER|Boeing 767-200ER]]. La masse du vol AA11 fut estimée à {{Unité|128.6|tonnes}} ({{Unité|283600|lb}}) et transportait près de {{Unité|38000|litres}} ({{Unité|10000|gallons}}) de carburant au moment de l'impact, le vol UA175 en transportait plus de {{Unité|34000|litres}} ({{Unité|9100|gallons}})<ref>{{en}} [http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/PDF/NCSTAR%201.pdf Final Report on the Collapse of the World Trade Center Towers] (pages 20 et 38), nist.gov {{pdf}}</ref>.

==== WTC1 ====

À {{heure|8|46}} (heure locale) (soit {{heure|13|46}} en [[Temps universel coordonné|UTC]]), le [[vol 11 American Airlines|vol AA11]] percutait quasi perpendiculairement en son centre la face nord-est de la tour jumelle Nord<ref>Un des frères Naudet, accompagnant à ce moment des pompiers, (voir [[#Filmographie|filmographie]]) filme ce premier impact</ref>, son inclinaison (25°) résultant en une emprise sur cinq étages (93 à 97). Animé d'une vitesse estimée à {{Unité|713|km/h}} (443 mph), l'avion laissait dans la façade son empreinte partielle ({{Unité|35|mètres}} pour {{Unité|48|mètres}} d'envergure), les extrémités des ailes n'occasionnant que des dégâts superficiels. Les dommages occasionnés à la structure externe ont été chiffrés à 35 colonnes sectionnées sur les soixante qui composent la face Nord de la tour. Selon le rapport du NIST, 6 colonnes centrales auraient été sectionnées lors de l'impact et 3 autres auraient été lourdement endommagées (à elles seules, les quarante-sept colonnes centrales supportaient 60 % de la charge statique)<ref>{{en}} [http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/PDF/NCSTAR%201.pdf Final Report on the Collapse of the World Trade Center Towers], page 22 {{pdf}}</ref>. Selon le rapport de la FEMA qui reprend à son compte l'opinion d'experts exprimée le 11 septembre lors d'interviews, le sommet des tours se serait déplacé de six à huit mètres au moment des impacts. Mais, d'après l'étude qui fit suite des ingénieurs commandités par le NIST, le déplacement maximal de la tour Sud (au niveau de l'impact), obtenu par simulation, n'aurait été que de quarante centimètres, résultat que confirment les calculs du professeur Bazant du MIT (quarante-cinq centimètres)<ref>{{en}} [http://www-math.mit.edu/~bazant/WTC/ Why did the World Trade Center towers collapse?], mit.edu</ref>.

Seule une petite partie de train d'atterrissage ressortit par la face opposée, après avoir perdu environ 95 % de son énergie, et sera retrouvée à un coin de rue, quelque {{Unité|385|mètres}} plus loin<ref>Voir chapitre 1-3 du rapport d'étude publié par la [[Agence fédérale des situations d'urgence|FEMA]]</ref>. Le FBI affirmera avoir retrouvé à proximité le passeport intact de l'un des kamikazes (Satam Al Suqami)<ref>{{en}} [http://archives.cnn.com/2001/US/09/17/inv.investigation.terrorism/ Ashcroft says more attacks may be planned], cnn.com</ref>. Avec tous les ascenseurs en panne et les escaliers rendus impraticables, les personnes se trouvant au-dessus des étages atteints furent piégées et enfumées.

Les dégâts constatés dans le hall du rez-de-chaussée, rapportés notamment par les pompiers<ref>Transcriptions : {{en}} [http://graphics8.nytimes.com/packages/pdf/nyregion/20050812_WTC_GRAPHIC/9110430.PDF Interview de Joe Casaliggi] {{pdf}}, [http://graphics8.nytimes.com/packages/pdf/nyregion/20050812_WTC_GRAPHIC/9110442.PDF Interview de William Walsh] {{pdf}} et [http://graphics8.nytimes.com/packages/pdf/nyregion/20050812_WTC_GRAPHIC/9110019.PDF Interview de Brian Becker] {{pdf}}</ref> (vitres et portes d'ascenseurs soufflées, plaques de marbre murales décollées) et secouristes (personnes brûlées) sont habituellement attribués au kérosène pulvérisé autour du 95{{e}} étage, lequel aurait alors parcouru les quelque quatre cents mètres d'une cage d'ascenseur, accordant à sa combustion en atmosphère libre la capacité de produire une puissante onde de choc. Selon ces témoins, les ascenseurs concernés étaient ceux du centre, dits locaux, qui desservaient les étages inférieurs et les sous-sols.

==== WTC2 ====
[[Fichier:UA Flight 175 hits WTC south tower 9-11.jpeg|thumb|Le [[vol 175 United Airlines|vol UA175]] percutant la tour Sud.]]

À {{heure|9|03}}, le [[vol 175 United Airlines|vol UA175]] pénétrait de biais (15° environ) la face sud de la tour Sud, à quelque sept mètres de son centre. L'événement a pu être largement enregistré par les télédiffuseurs qui couvraient l'attentat contre la tour Nord.

Selon le rapport publié par le NIST, la vitesse de l'avion lors de l'impact fut estimée à {{Unité|872|km/h}} (542 mph)<ref>{{en}} [http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/PDF/NCSTAR%201.pdf Final Report on the Collapse of the World Trade Center Towers] (page 108), nist.gov {{pdf}}</ref>, ce qui lui accordait 50 % de plus d'énergie que le vol AA11. Mais, frappant la tour entre les étages 78 et 83, il laissait une empreinte plus courte ({{Unité|26|mètres}} d'envergure) malgré un angle de gîte plus important (38°) car à ce niveau la structure extérieure était (deux fois) plus résistante qu'au niveau de l'étage 95. L'angulation de la direction de vol a fait que la moitié tribord de l'appareil ne pouvait pas rencontrer la structure interne des poteaux porteurs, permettant ainsi à des parties de moteur, de train d'atterrissage et de carlingue de ressortir par l'angle est du bâtiment et d'être retrouvés jusqu'à quatre cents mètres de distance. L'avion sectionna 32 des 60 colonnes extérieures de la face Sud sur cinq étages, dommages auxquels il faut ajouter ceux réalisés dans l'angle oriental par la sortie des morceaux de moteur et de train droits. L'empreinte laissée par l'avion avait une surface tout à fait comparable à celle de WTC1. Les dommages subis par la structure centrale sont tout aussi inconnus que ceux de la tour Nord, au moins un escalier resta praticable.

==== Le Pentagone ====
[[Fichier:DM-SD-02-03875.JPEG|thumb|Le [[Pentagone (États-Unis)|Pentagone]] en feu peu après l'impact du [[vol 77 American Airlines|vol AA77]].]]

À {{heure|9|38}}<ref name="Pentagon">{{en}} [http://www.fire.nist.gov/bfrlpubs/build03/PDF/b03017.pdf The Pentagon Building Performance], American Society of Civil Engineers (ASCE), page 4, janvier 2003 {{pdf}}</ref>, le [[vol 77 American Airlines|vol AA77]] a pénétré la partie centrale de l'aile occidentale du [[Pentagone (États-Unis)|Pentagone]], l'avion filant à la vitesse estimée de {{Unité|850|km/h}}. L'avion pénétra au centre d'une section en achèvement de rénovation, la façade extérieure venant d'être renforcée pour résister à une attaque terroriste (poteaux d'acier, couverture de [[kevlar]]). La rangée de colonnes d'acier fut détruite sur une largeur d'une dizaine de mètres à hauteur du rez-de-chaussée. Tout un ensemble de colonnes de soutien des étages en béton fut également détruit immédiatement en arrière de l'impact, mais aussi à une distance importante, sectionnées à la base. D'où l'effondrement de la section d'étages une demi-heure plus tard. À cent mètres de l'impact, exactement dans l'axe de vol, une perforation circulaire de {{Unité|2.3|mètres}} de diamètre avait été faite par l'un des réacteurs dans le mur interne de l'anneau C du bâtiment, marqué au-dessus de l'orifice d'un important dépôt de résidus gazeux de combustion et de traces d'une onde de choc (vitres brisées). L'impact et le feu allumé par le carburant qui s'est rapidement répandu dans la structure ont tué les 64 personnes de l'avion ainsi que 125 occupants du Pentagone<ref name="Pentagon"/>.

==== Shanksville ====
[[Fichier:Flight 93 Crater.jpg|thumb|Cratère formé par le crash du [[Vol 93 United Airlines|vol UA93]].]]

À {{heure|10|03}}, le [[Vol 93 United Airlines|vol UA93]] s'écrasa sur le territoire de la commune de [[Shanksville]], en [[Pennsylvanie]], tuant les {{unité|44|personnes}} se trouvant dans l'avion. L'appareil se trouvait à environ {{unité|200|km}} de la capitale [[Washington, D.C.]] (environ {{unité|20|minutes}} de vol) lorsqu'il percuta le sol à la vitesse de {{unité|933|km/h}}<ref name="911 Commission"/>. L'appareil s'écrasa avec un angle de 44 degrés, laissant un cratère de {{unité|3|mètres}} de profondeur et {{unité|12|mètres}} de large<ref>{{en}} [http://ntsb.gov/info/Flight%20_Path_%20Study_UA93.pdf Flight Path Study UA93], ntsb.gov {{pdf}}</ref>.

=== Incendies ===
[[Fichier:National Park Service 9-11 Statue of Liberty and WTC fire.jpg|thumb|left|Les tours du [[World Trade Center]] en feu après les impacts des vols [[Vol 11 American Airlines|AA11]] et [[Vol 175 United Airlines|UA175]].]]
Instantanément libéré par l'éclatement des ailes contre les façades des tours, le kérosène (autour de trente-cinq mille litres par avion) se répandit largement avec les débris dans la direction donnée par les impacts jusqu'à ressortir en partie par la façade d'entrée et celles opposées, s'enflamma à la suite de nombreux courts-circuits électriques au sein des immeubles et des réacteurs eux-mêmes, formant d'énormes boules de feu (brûlant ainsi 20 % du combustible) allant du jaune à l'orangé, (dû à la combustion des particules de l'élément [[carbone]] engendrant des feux qui allaient se déplacer au fur et à mesure de l'épuisement des combustibles (selon le NIST, le maximum d'échauffement résultant de la combustion d'une partie du kérosène — 40 % — et de l'ameublement était atteint vingt minutes après l'impact<ref name="NIST">NIST, rapport final, p. 179</ref>), et de l'embrasement de nouveaux matériaux. Cette combustion rapide provoqua une pénurie d'oxygène, les fumées, grises et légères suite aux boules de feu, virant au noir au bout d'un quart d'heure. Nulle part ne fut constaté de rougissement de parties en acier (à partir de {{Unité|700|°C}}), ni même d'éclatement de vitres (au-dessus de {{Unité|600|°C}}), même à proximité des brèches de sortie des pièces d'avions où devaient s'être accumulés les débris de toutes sortes (meubles, équipement, etc.), témoignant de la relative faiblesse des incendies. Analysés par le [[National Institute of Standards and Technology|NIST]], les échantillons de poutres externes des étages impactés indiquent pour la plupart une exposition à une température maximale de {{Unité|250|°C}}, une faisant exception avec une température supérieure, mais en dessous de {{Unité|600|°C}}. Les calculs réalisés par cet organisme ont indiqué des températures maximales d'environ {{Unité|500|°C}}<ref>NIST, p.127</ref>. Ces résultats sont cohérents avec les données d'expérimentations réalisées par l'industrie métallurgique où des feux d'hydrocarbures dans des parkings n'ont pas été capables d'échauffer les poutres d'acier non protégées à plus de {{Unité|360|°C}}.

La puissance de ces feux reste par ailleurs très inférieure à celle d'incendies de tours répertoriés, tel celui du One Meridian Plaza<ref>{{en}} [http://www.interfire.org/res_file/pdf/Tr-049.pdf interfire.org] {{pdf}}</ref> (sur huit étages, pendant dix-huit heures) ou de la First Interstate Bank<ref>{{en}} [http://www.lafire.com/famous_fires/880504_1stInterstateFire/050488_InterstateFire.htm lafire.com]</ref> (sur cinq étages, durant trois heures et demie).

Quant aux effets de ces feux, il faut souligner que le rôle des protections passives anti-incendies est apprécié dans la perspective d'une « résistance au feu » qui n'indique pas le temps durant lequel un immeuble doit rester debout, mais celui durant lequel l'incendie doit être contenu dans l'espace où il a pris naissance<ref>{{en}} [http://www.iklimnet.com/hotelfires/highrisefires.html iklimnet.com]</ref> {{Référence incomplète}}.

Malgré l'épuisement immédiat de l'essentiel du kérosène, la médiocrité des feux à l'effondrement et l'aspersion d'eau sur les gravats accumulés, des zones de hautes températures (au-dessus de {{Unité|700|°C}}) ont persisté des jours durant d'après une étude de la US Geological Survey. Cent jours après, ces foyers étaient encore actifs.

==== WTC1 ====
Les feux restèrent contenus dans les espaces opposés à l'impact, à l'exception d'un surgissement au 105{{e}} étage qui exhiba l'unique émergence de flammes du bâtiment. L'effondrement de la tour Sud induit une réactivation des feux à l'intérieur du bâtiment (fumée plus volumineuse et plus grise). La béance laissée par l'impact, mettant « à vue » le cœur du bâtiment, resta en permanence un trou noir, signalant ainsi l'absence d'incendie au niveau de la cage des services.

==== WTC2 ====
L'inclinaison de l'impact fit que le kérosène de l'aile droite ressortit par les façades en trois énormes boules de feu. Il s'ensuivit que l'incendie consécutif fut bien moindre que pour la tour Nord et resta très localisé au coin est avec cependant un phénomène inhabituel mentionné par le NIST : peu avant l'effondrement fut enregistré un flash lumineux intense suivi, plusieurs minutes durant, d'un écoulement de métal en fusion.

Au moment de l'effondrement, les feux donnaient des indications d'étouffement, seule une fumée noire étant visible, qui s'échappait du bâtiment. L'équipe de pompiers qui était arrivée au 78{{e}} étage avait signalé la présence de deux feux résiduels et demandé l'envoi de lances pour les éteindre. Quelques minutes plus tard, la tour s'effondrait avant que put être transmis l'ordre d'évacuation émis par le poste de commandement des urgences situé dans le WTC7. Au moins dix-huit personnes qui étaient situées dans les étages supérieurs avaient pu entre temps traverser sans difficulté la zone sinistrée par l'un des trois escaliers du noyau de services (où sont groupées les colonnes de la structure interne de soutien).

==== WTC7 ====
Atteint par des débris métalliques chauds projetés sur sa face sud (en son tiers oriental) lors de l'effondrement de la tour Nord, ce gratte-ciel de quarante-sept étages abritait quelques incendies, avec des flammes sporadiquement et partiellement visibles (niveaux 11 à 13 et 28 à 30)<ref name="nist.gov">{{en}} [http://www.nist.gov/public_affairs/releases/wtc082108.html ''NIST WTC 7 Investigation Finds Building Fires Caused Collapse''], nist.gov</ref>. En août 2008, le [[National Institute of Standards and Technology|NIST]] a publié un rapport concernant l'effondrement de WTC7<ref name="nist.gov"/>, concluant que le feu en était la cause principale.

==== Le Pentagone ====
L'incendie consécutif à l'impact fut relativement violent mais circonscrit à la partie nord de l'aile frappée (dans le sens de l'axe de vol). Les pompiers ne purent jusqu'à {{heure|13|00}} approcher la zone d'impact en raison de son intensité<ref>{{en}} [http://www.patriotresource.com/wtc/timeline/pentagon.html September 11, 2001: Pentagon Attack], patriotresource.com</ref> et il était encore actif dix-huit heures plus tard<ref>{{en}} [http://www.aviationnow.com/content/publication/awst/20010917/aw48.htm aviationnow.com]</ref>. Il a été constaté que des vitres ont été liquéfiées<ref>{{en}} [http://www.grandforks.com/mld/grandforks/2821782.htm grandforks.com]</ref> {{Référence incomplète}}, du béton fendu<ref>{{en}} [http://www.usatoday.com/news/sept11/2002/01/01/pentagon.htm Pentagon repairs to cost $700 million], usatoday.com</ref> et qu'un camion pompier, à poste face à l'[[héliport]] au moment de l'impact, eut l'arrière partiellement fondu<ref>{{en}} [http://americanhistory.si.edu/september11/collection/transcript.as americanhistory.si.edu]</ref> {{Référence incomplète}}, témoignages d'une température élevée (proche de {{Unité|1500|°C}}).

=== Effondrement des tours ===
[[Fichier:World Trade Center collapse - West Broadway.jpg|thumb|upright|left|Effondrement de la tour Sud (WTC2).]]
{{Article détaillé|Effondrement des tours du World Trade Center}}

À {{heure|9|58}}, cinquante-six minutes après avoir été atteinte, la tour Sud s'effondrait. C'est la perplexité qu'exprimait le visage du chef de bataillon Joseph Pfeffer dans son poste de commandement, au rez-de-chaussée de la tour Nord, filmé par les frères Naudet<ref>{{en}} [[New York : 11 septembre|9/11]], voir [http://imdb.com/title/tt0312318/ imdb.com]</ref>. Cette incrédulité est également exprimée dans le recueil de témoignages de la Mairie<ref>{{en}} [http://graphics8.nytimes.com/packages/html/nyregion/20050812_WTC_GRAPHIC/met_WTC_histories_full_01.html The Sept. 11 Records],nytimes.com</ref>. Étant déjà intervenus à l'occasion d'un incendie et d'un attentat aux explosifs, les pompiers new-yorkais possédaient une parfaite connaissance des immeubles et croyaient qu'ils étaient aptes à soutenir de tels impacts.

D'ailleurs, Leslie E. Robertson, qui était l'un des concepteurs du plan initial de la structure des bâtiments du [[World Trade Center]] dans les années 1960, avait déclaré en 1993 que les tours jumelles avaient été calculées pour résister à la collision d'un [[Boeing 707]] ou d'un [[Douglas DC-8|DC-8]], en pleine charge et volant à {{Unité|950|km/h}} (la vitesse de croisière maximale). Il avait ajouté que l'impact causerait « seulement des dommages locaux qui ne pourraient entraîner ni l'effondrement ni des dégâts importants à l'immeuble »<ref name = "Martini">Pages 183 à 187 de ''102 minutes pour convaincre'' écrit par Jim Dwyer et Kevin Flynn du ''New York Times'' - Éditions ''Privé'' 2005</ref>.
[[Fichier:911 victims helping one another.jpg|thumb|Deux hommes aident une femme blessée dans une rue jonchée de papiers et de cendres après la chute du WTC.]]
[[Francis Albert De Martini]] avait ses bureaux au 88{{e}} étage de la tour Nord et y périt à la suite de sa décision d'aider à l'évacuation des occupants piégés. Il avait commencé à travailler au [[World Trade Center]] de [[Manhattan]] après le [[attentat du World Trade Center de 1993|premier attentat de 1993]] qui avait frappé l'une des tours, en tant que superviseur d'une équipe chargée d'évaluer les dommages causés par l'explosion, de suivre les travaux de réparation et de veiller à leur conformité aux critères de l'ingénieur consultant du Port Autonome, Leslie E. Robertson. Il avait précisé, dans un entretien en date du {{date|25|janvier|2001}} pour un documentaire sur le WTC diffusé par la chaîne de télévision ''History'', que les tours pouvaient probablement soutenir plusieurs impacts d'avions de ligne grâce à leur conception<ref name = "Martini"/>.

À {{heure|10|28}}, trente minutes après la tour Sud, c'était sa jumelle qui s'effondrait détruisant le [[Marriott World Trade Center]] fortement endommagé par la chute de la tour Sud et, à {{heure|17|25}}, la tour WTC7.

Une caractéristique commune aux trois effondrements est qu'ils se firent, selon les indications données par la FAQ {{numéro}}6 du [[National Institute of Standards and Technology|NIST]], le rapport de la [[Agence fédérale des situations d'urgence|FEMA]] ou les calculs du professeur [[Zdeněk Bažant]] ({{nobr|11-12 s}}, {{nobr|9-10 s}} et {{nobr|6,3-6,5 s}} respectivement pour les tours WTC1, WTC2 et WTC7), en un temps légèrement supérieur à celui d'une chute dans le vide ({{nobr|8-9 s}}, {{nobr|7,5-9 s}} et {{nobr|6 s}}), indiquant {{Référence incomplète|une absence de résistance des structures porteuses centrales, ce que l'ingénieur du [[génie civil]] Bažant exprime en parlant de la chute des étages supérieurs dans un tube vide<ref>{{en}} [http://www.civil.northwestern.edu/people/Bazant/PDFs/Papers/ civil.northwestern.edu] {{pdf}}</ref>}}. Une autre est la production de jets de gaz et poussières jaillissant des façades, au moins dix étages au-dessous du front de destruction pour les jumelles, dans les étages pour WTC7. Une troisième est la symétrie à peu près parfaite de ces destructions.
Dans un rayon de cent trente mètres environ, quantité de vitres des immeubles furent détruites par l'onde de choc produite par la destruction des tours jumelles.

==== WTC2 ====

Quelques minutes après la dernière communication avec l'équipe de pompiers qui, ayant atteint le 78{{e}} étage, portait secours aux blessés et s'apprêtait à éteindre deux foyers résiduels, le chef pompier Ganci recevait le messager du bureau des urgences (OEM), Steve Moscillo déclarant que « les immeubles allaient s'effondrer et qu'il fallait les évacuer » (interrogé par ABC News, le maire Giuliani, membre de l'OEM, reconnaissait qu'il n'avait fait que transmettre cette information et l'origine de cette prévision reste inconnue). Quelques minutes plus tard, la section au-dessus de l'impact s'inclinait vers le Sud, une rotation qui traduisait la perte totale du soutien de la structure interne, la résistance de la partie intacte de la structure externe (le « tube »), mais moindre du secteur endommagé. Puis, après une accélération jusqu'à un angle d'environ 25°, cette rotation cessa brusquement, laissant la place au développement d'un énorme nuage « éruptif » qui progressa à l'identique au long de la tour jusqu'à son pied, des éléments lourds (plusieurs dizaines de tonnes) étant projetés à cent vingt mètres de distance, les plus légers à plus de quatre cents mètres, le contenu des étages (ciment des sols, plâtre des cloisons, meubles, équipement, êtres humains) étant réduits en poussière ou fragments. La plupart des vestiges se sont ainsi trouvés répartis autour du pied de la tour et sur les immeubles environnants.

==== WTC1 ====
[[Fichier:September 11 2001 just collapsed.jpg|thumb|upright|Effondrement de la tour Nord (WTC1).]]

L'effondrement de la tour Nord s'est produit avec les mêmes caractéristiques que celle de sa jumelle, mis à part le fait que la partie sommitale s'est effondrée immédiatement – sans résistance – et de manière à peu près verticale, après que l'antenne – soutenue par la structure centrale – a oscillé sur sa base et précédé le mouvement de chute globale. La propulsion continue des vestiges pulvérisés ou fragmentés vers l'extérieur (au minimum {{Unité|300000|tonnes}}), c'est-à-dire leur non accumulation en tas dans l'empreinte de la tour, est le phénomène qui a permis la survie de rares rescapés (20 personnes) surpris dans les étages inférieurs qui se sont retrouvés soit à la surface des débris<ref>{{en}} [http://www.cbsnews.com/stories/2004/11/23/60II/main657404.shtml Last Man Out], cbsnews.com</ref>, soit enfouis à quelques mètres de profondeur<ref name="USAToday_050902">{{en}} [http://www.usatoday.com/news/sept11/2002-09-05-miracles-usat_x.htm Miracles emerge from debris], usatoday.com</ref>, permettant à la plupart d'entre eux (16 personnes) de s'échapper des lieux immédiatement ou après quelques dizaines de minutes d'effort.

==== WTC7 ====

Plus d'une vingtaine de témoignages — essentiellement de pompiers — exposent que, vers 16 heures, l'évacuation du bâtiment fut ordonnée pour la raison qu'il allait s'effondrer. Les déclarations du propriétaire, [[Larry Silverstein]], indiquent que (en accord avec les chefs des pompiers) la lutte contre les feux devait être abandonnée, en raison du risque d'embrasement des réserves d'hydrocarbures situées dans les étages inférieurs. Pour qualifier la décision qu'il venait de prendre, il utilisa l'expression {{citation|''pull it''}} (littéralement : « tirez-le », mais qui dans le contexte peut prendre le sens d'« abandonner », de « se retirer »), ce qu'il raconte lors d'un documentaire de la chaîne publique [[Public Broadcasting Service|PBS]] diffusé le 10 septembre 2002<ref>{{citation|''I remember getting a call from the, er, fire department commander, telling me that they were not sure they were gonna be able to contain the fire, and I said, "We've had such terrible loss of life, maybe the smartest thing to do is pull it." And they made that decision to pull and we watched the building collapse.''}} - [http://www.youtube.com/watch?v=Wq-0JIR38V0 Larry Silverstein - Pull It - High Resolution (PBS Version)] - [[YouTube]] {{vid}}</ref>, ce qui généra des spéculations. L'alerte est donnée signalant que cet immeuble allait s'effondrer. À {{heure|17|25}}, les pompiers assistèrent à la chute verticale de l'immeuble, le bloc central qui en surplombait le sommet disparaissant d'abord. Un nuage de poussières se développa à partir de la base, le bâtiment descendant tel quel, comme s'il s'enfonçait dans le sol, l'effondrement créant un puits d'aspiration rendu visible par l'entraînement de la fumée des feux. Contrairement à ce qui fut constaté pour les tours jumelles, les vestiges se retrouvèrent en tas, dans l'empreinte de l'immeuble, les murs de la partie basse couchés vers l'intérieur. La médiatisation de cet effondrement fut très faible, et le rapport de la commission Kean ne fait pas mention de la tour WTC7.

=== Opérations de secours ===
[[Fichier:FEMA - 4062 - Photograph by Michael Rieger taken on 09-21-2001 in New York.jpg|thumb|left|Secouristes du Fire department sur le site du [[World Trade Center]].]]
[[Fichier:WTC-Fireman requests 10 more colleagesa.jpg|thumb|left|Un pompier demande 10 secouristes supplémentaires pour l'aider dans les gravats du World Trade Center à New York.]]

Lorsque le vol AA11 percuta le WTC 1 à {{heure|8|46}}, près de {{formatnum:8900}} personnes se trouvaient dans la tour. Environ {{formatnum:1355}} personnes furent tuées ou bloquées aux étages supérieurs à la suite de l'impact. Quand le vol UA175 percuta la deuxième tour à {{heure|9|03}}, environ {{formatnum:3440}} des {{formatnum:8600}} personnes se trouvant dans la tour avaient déjà évacué, mais 620 personnes furent tuées ou bloquées lors de l'impact. La quasi totalité des personnes se trouvant dans les étages inférieurs aux impacts a pu être évacuée avant l'effondrement des tours à {{heure|9|58}} (WTC 2) et {{heure|10|28}} (WTC 1), soit 87 % des {{formatnum:17400}} personnes présentes dans les tours ce matin-là. Au total, près de {{formatnum:2200}} employés travaillant dans les tours 1 et 2 du WTC furent tués<ref>{{en}} [http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/PDF/NCSTAR%201.pdf Final Report on the Collapse of the World Trade Center Towers] (page 176), nist.gov {{pdf}}</ref>.

En moins de trois heures, plus de 200 unités de pompiers du New York City Fire Department furent mobilisées sur les lieux des attaques, soit la moitié des unités de pompiers de New York<ref>{{en}} [http://www.nyc.gov/html/fdny/pdf/mck_report/fire_operations_response.pdf FDNY Fire Operations response on September 11], nyc.gov {{pdf}}</ref>. Ce fut la plus grande intervention de l'histoire des pompiers de New York avec près de mille pompiers mobilisés ce jour-là<ref>{{en}} [http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/PDF/NCSTAR%201.pdf Final Report on the Collapse of the World Trade Center Towers] (page 167), nist.gov {{pdf}}</ref>.

L'effondrement des tours jumelles entraina la mort de 343 pompiers du [[New York City Fire Department]], de 23 officiers<ref name="officer">Les « officiers de police » (officer), aux États Unis, ne sont pas des officiers au sens militaire du terme. La traduction devrait plutôt être « agent de police »</ref> de police du [[New York City Police Department]] et de 37 officiers<ref name="officer"/> du [[Port Authority Police Department]]. Parmi les personnes se trouvant dans les tours jumelles, seules une vingtaine de personnes survivront à leurs effondrements, dont 16 personnes qui se trouvaient dans l'escalier B de la tour Nord au niveau du 20{{e}} étage<ref>{{en}} [http://nymag.com/nymetro/news/sept11/2003/n_9189/ The Miracle Survivors], nymag.com</ref>.

Après l'effondrement des tours, plus de dix-mille sauveteurs, secouristes et volontaires furent présents sur le site du World Trade Center à la recherche de survivants. Vers {{heure|20|00}} l'officier du [[Port Authority Police Department]] [[Will Jimeno]] est retrouvé vivant des décombres du WTC, il se trouvait dans le corridor souterrain qui relie les tours jumelles. Il sera extrait vers {{heure|23|00}}<ref name="USAToday_050902"/>. Le lendemain matin, un peu après {{heure|7|00}}, John McLoughlin, un second officier du PAPD qui se trouvait avec [[Will Jimeno]], est extrait vivant des décombres. Puis vers {{heure|12|30}}, Genelle Guzman-McMillan est retrouvée vivante des décombres de la Tour Nord, soit 26 heures après son effondrement. Genelle sera la dernière des personnes retirées vivantes des décombres du WTC<ref>{{en}} [http://www.time.com/time/covers/1101020909/asurvivor.html September 11 — 11 Lives — The Survivor], time.com</ref>.

Dans le cadre de l'[[Opération Noble Eagle]], l'[[US Navy]] déploya durant le mois de septembre le [[navire-hôpital]] [[USNS Comfort (T-AH-20)|USNS ''Comfort'']] afin d'aider les secours présents sur le site du [[World Trade Center]]<ref>{{en}} [http://www.med.navy.mil/sites/usnscomfort/Pages/MSCRecentMissions.aspx Comfort's Past Missions], navy.mil</ref>. Ainsi le navire fournit la nourriture et l'aide nécessaire aux dix-mille sauveteurs, volontaires et ouvriers qui œuvraient à la recherche de rescapés. Bien que la mission principale du USNS ''Comfort'' fût d'ordre logistique, le navire a accueilli près de 600 blessés<ref>{{en}} [http://www.navy.mil/search/display.asp?story_id=9108 Hospital Ship Receives Humanitarian Medal for Sept. 11 Mission], navy.mil</ref>.

=== Témoignages ===

Entre octobre 2001 et janvier 2002 ont été recueillis les récits de cinq cent trois pompiers et sauveteurs grâce à Thomas Von Essen, responsable du secteur incendies à la mairie de New York. Pendant trois ans, ces enregistrements sont restés inaccessibles malgré les demandes des familles de victimes. Traîné en justice par le ''[[The New York Times|New York Times]]'', le maire de la ville, [[Michael Bloomberg]], a été finalement contraint de les rendre publics en août 2005<ref>{{en}} [http://www.nytimes.com/2005/09/09/nyregion/nyregionspecial3/09records.html 9/11 Firefighters Told of Isolation Amid Disaster], The New York Times</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.nytimes.com/2005/08/13/nyregion/nyregionspecial3/13records.html Vast Archive Yields New View of 9/11], The New York Times</ref>.

=== Bilan humain ===

{| class="wikitable centre"
|+ colspan="2" | '''Nombre de victimes et de terroristes morts lors de la journée du 11 septembre'''
|-
| rowspan=3 | World Trade Center<br />2753 victimes|| Tours || align=right | 2 606, dont 343 [[New York City Fire Department|sapeurs-pompiers de New York]], 23 officiers de police du [[New York City Police Department|NYPD]], 37 officiers de la [[Port Authority Police Department|police du port]]
|-
|[[Vol 11 American Airlines|Vol AA11]] || align=right | 76 passagers, 11 membres d'équipage et 5 terroristes
|-
|[[Vol 175 United Airlines|Vol UA175]] || align=right | 51 passagers, 9 membres d'équipage et 5 terroristes
|-
| rowspan=2 | Pentagone<br />184 victimes|| Bâtiment || align=right | 125 civils et militaires
|-
|[[Vol 77 American Airlines|Vol AA77]] || align=right | 53 passagers, 6 membres d'équipage et 5 terroristes
|-
| Shanksville<br />40 victimes || [[Vol 93 United Airlines|Vol UA93]] || align=right | 33 passagers, 7 membres d'équipage et 4 terroristes
|-
| '''Total''' || colspan=2 align=right | '''2 977 victimes et 19 terroristes'''
|}

[[Fichier:FEMA - 7118 - Photograph by Lauren Hobart taken on 09-12-2002 in New York.jpg|thumb|Liste des victimes affichée à New York.]]

{{formatnum:2996}} personnes ont été tuées dans les attentats dont les 19 terroristes<ref>{{en}} [http://www.foxnews.com/us/2009/09/11/mourners-gather-remember-september-attacks-years-later/ Mourners Gather to Remember September 11 Attacks 8 Years Later], FOXNews.com</ref>{{,}}<ref name="911 Commission"/>{{,}}<ref name = "VICTIMES" group="Na"/>.

Sur les 2 977 victimes des attentats, 310 étaient de nationalité étrangère, dont 67 Britanniques<ref>{{en}} [http://www.guardian.co.uk/world/2007/sep/11/september11.usa Memorial services honour 9/11 victims], guardian.co.uk</ref>, 41 Indiens, 28 Sud-Coréens, 24 Canadiens<ref>{{en}} [http://members.shaw.ca/kcic1/cdnwtc.html Canadians who died in World Trade Center Disaster Sept 11, 2001], shaw.ca</ref>, 24 Japonais, 4 Français<ref name="french">{{fr}} [http://www.ecolejeanjaurescaluire.asso.fr/FORMAT/saada.htm Mémorial en l'honneur des victimes françaises sur le site d'une école primaire]</ref> et 1 Belge<ref>[http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/367463/11-septembre-2001-patrice-braut-vivait-son-reve-americain.html Patrice Braut vivait son rêve américain]</ref>. À la suite des attentats, on compte {{formatnum:6291}} personnes blessées<ref name="blesses">{{en}} [http://www.worldstatesmen.org/index2.html In Honor of the Victims and the Heroes], worldstatesmen.org</ref>. Parmi la liste des victimes, trois sont mortes après les attentats de maladies causées par le nuage de poussières toxiques créé lors des effondrements des tours du WTC<ref>{{en}} [http://articles.boston.com/2011-06-18/news/29674700_1_charles-hirsch-medical-examiner-trade-center-dust Man added to official 9/11 victims list], NYTimes.com</ref><ref name="911 Commission"/>.

Près de {{formatnum:1360}} personnes dans la tour Nord et 600 dans la tour Sud ont été bloquées au-dessus et au niveau des impacts. Confrontées à une situation désespérée due à la fumée, environ deux cents d'entre elles ont préféré sauter dans le vide, s'écrasant dans les rues et sur les toits des bâtiments adjacents. D'autres encore ont tenté d'atteindre le toit dans l'espoir d'un sauvetage par hélicoptère et se sont heurtées à des portes d'accès verrouillées. Seules dix-huit purent s'échapper de la tour Sud.

[[Marsh & McLennan Companies]] qui possédait des bureaux entre les 93{{e}} et 101{{e}} étages de la tour Nord perdit 295 employés tués sur le coup lors de l'impact du vol 11. Cantor Fitzgerald L.P. perdit 658 employés qui travaillaient entre le 101{{e}} et le 105{{e}} étage<ref>{{en}} [http://www.cantor.com/public/charities Cantor Fitzgerald: Supporting Our Families and Helping Others], cantor.com</ref>.

L'effondrement des tours tua 343 sapeurs pompiers du [[New York City Fire Department|NYFD]], venant de 75 casernes différentes, qui portaient secours aux personnes bloquées dans les tours. Parmi eux se trouvait le chef de département Peter J. Ganci, Jr. ainsi que 19 chefs de bataillon<ref>{{en}} [http://www.knowledgerush.com/kr/encyclopedia/September_11,_2001_Terrorist_Attack/City_of_New_York_casualties/ September 11, 2001 Terrorist Attack/City of New York casualties], knowledgerush.com</ref>. L'autorité du port ([[Port Authority of New York and New Jersey|PANY/NJ]]) perdit 84 employés dans les attentats dont 37 officiers de police. 23 agents de police du [[New York City Police Department|NYPD]] ainsi qu'un agent du FBI et un agent du Secret Service furent également tués lors de l'effondrement des tours<ref>{{en}} [http://www.odmp.org/911.php Honoring Law Enforcement Officers Killed as a Result of 9/11], odmp.org</ref>.

Des 125 victimes du Pentagone, 70 étaient des civils et 55 étaient des militaires. Timothy Maude, lieutenant général de l'US Army, était le militaire le plus haut gradé tué dans les attentats<ref>{{en}} [http://www.arlingtoncemetery.net/tjmaude.htm Timothy J. Maude, Lieutenant General, United States Army], arlingtoncemetery.net</ref>.

[[Fichier:FEMA - 7107 - Photograph by Lauren Hobart taken on 09-12-2002 in New York.jpg|thumb|left|Mémoriaux en l'hommage aux victimes en face de l'église St Paul à New York.]]

Sur les {{formatnum:2763}} personnes ayant perdu la vie dans les tours jumelles ou près d'elles (dont 10 terroristes), seuls 293 corps ont été retrouvés. Près du quart des {{formatnum:20000}} fragments d'os et de tissus récupérés a pu être attribué<ref>{{en}} [http://www.foxnews.com/story/0,2933,173874,00.html Human Bone Fragments Found at WTC Site], foxnews.com</ref>, laissant sans trace quelque {{formatnum:1151}} disparus<ref>{{fr}} [http://www.dhnet.be/infos/monde/article/315695/decouverte-de-restes-de-victimes-des-attentats-du-11-septembre.html Découverte de restes de victimes du 11 Septembre], DH.be, 23 juin 2010</ref>, rapportait l'agence ''Associated Press''. Ce travail d'identification était achevé au début 2005. En avril 2006, trois cents fragments osseux (de longueur inférieure à {{Unité|2|cm}}) étaient découverts dans les débris accumulés sur le toit de l'immeuble de la Deutsche Bank, situé à quelque cent trente mètres au sud de WTC2<ref>{{en}} ''[http://www.usatoday.com/news/nation/2006-04-06-wtcremains_x.htm More human remains found on roof next to World Trade Center site]'' publié par [[USA Today]], 6 avril 2006</ref>. L'institution qui réalisa cette identification en utilisant les marqueurs ADN, le ''National Criminal Justice Reference Service'', avait rapporté {{citation|le degré incroyable de fragmentation'' [des corps], ''avec une moyenne de seulement sept fragments récupérés par victime}}<ref>{{en}} [http://www.ncjrs.gov/pdffiles1/nij/214781_4.pdf NCJRS, 2006], ncjrs.gov {{pdf}}</ref>.

Plus de {{formatnum:3000}} enfants ont perdu un ou deux parents<ref>Schechter DS, Coates SW, First E (2002). Observations of acute reactions of young children and their families to the World Trade Center attacks. Journal of ZERO-TO-THREE: National Center for Infants, Toddlers, and Families, 22(3), 9-13.</ref>{{,}}<ref>{{fr}} [http://www.cairn.info/revue-psychotherapies-2002-3-page-142.htm Réflexions sur l’intervention de crise auprès des enfants de New York après l’explosion du World Trade Center], cairn.info</ref>.

Les gigantesques nuages de poussière créés par ces destructions ont entraîné les plus grands mouvements de [[panique (mouvement)|panique]] que la ville de New York ait connue. Ils ont en effet envahi tout le sud de la péninsule de [[Manhattan]] et même traversé l'[[East River (New York)|East River]] pour atteindre [[Brooklyn]]. Il y a eu de nombreux blessés et un certain nombre de disparus, peut-être même des morts (jamais confirmé).

Dans le cadre de l'''Air Transportation Safety and System Stabilization Act'' signé par [[George W. Bush]] le 22 septembre 2001<ref>{{en}} [http://www.ustreas.gov/offices/domestic-finance/atsb/hr2926.pdf Air Transportation Safety and System Stabilization Act], ustreas.gov {{pdf}}</ref>, un fonds de compensation aux victimes des attentats est établi. Au total le fonds s'élève à 7,049 milliards de dollars destinés aux familles de 2880 victimes ainsi qu'à 2680 blessées dans les attentats<ref>{{en}} [http://www.justice.gov/final_report.pdf Final Report of The Special Master for the September 11th Victim Compensation Fund of 2001], justice.gov {{pdf}}</ref>.

=== Bilan matériel ===
[[Fichier:September 17 2001.jpg|thumb|Le 6 WTC, l'un des immeubles partiellement effondrés.]]

Les effondrements des tours jumelles ont causé la destruction totale ou partielle des cinq autres immeubles composants le [[World Trade Center]]. L'église orthodoxe grecque Saint-Nicolas, qui se trouvait près de la tour Sud, fut totalement détruite. Les débris produits par les effondrements ont causé de lourds dommages aux nombreux immeubles adjacents. Le Structural Engineers Association of New York (SEAoNY) a dénombré au total 48 immeubles endommagés près du site du World Trade Center<ref>{{en}} [http://www.fema.gov/pdf/library/fema403_ch7.pdf FEMA: World Trade Center Building Performance Study - Chp 7], fema.gov {{pdf}}</ref>.

Au total, huit immeubles se sont partiellement ou totalement effondrés : le [[World Trade Center|1 World Trade Center]] (Tour Nord), le [[World Trade Center|2 World Trade Center]] (Tour Sud), le [[Marriott World Trade Center]], le [[World Trade Center|4 World Trade Center]], le [[5 World Trade Center]], le [[World Trade Center|6 World Trade Center]], le [[7 World Trade Center]] et l'Église orthodoxe grecque Saint-Nicolas.

Parmi les quarante-huit immeubles endommagés, onze ont subi de lourds dommages: le [[Two World Financial Center|2 World Financial Center]], le [[Three World Financial Center|3 World Financial Center]], le [[World Financial Center|Winter Garden building]], le 120 Cedar Street, le 114 Liberty Street, le Deutsche Bank Building, le 130 Cedar Street, le 90 West Street, le Verizon Building, le 45 Park Place et le 30 West Broadway.

=== Problèmes médicaux et environnementaux ===
[[Fichier:Ground zero aerial view.png|left|thumb|Vue aérienne de ''Ground Zero'' publiée en 2004]]

Parmi les milliers de personnes affectés depuis de problèmes pulmonaires, déficience respiratoire<ref>{{en}} [http://today.reuters.co.uk/news/news...LUNG-DAM-DC.XML today.reuters.co.uk]</ref> {{Référence incomplète}}, cancers (environ 300<ref>''New York Post'', 11 juin 2006</ref>) {{Référence insuffisante}}, quelques centaines se sont adressées aux tribunaux pour obtenir réparation, estimant les institutions responsables de leur état par dissimulation de la [[pollution de l'air|pollution atmosphérique]]<ref>Jacqueline Maurette, ''Les héros sacrifiés du World Trade Center'', {{ISBN|978-2-35013-080-4}}</ref>.

Une étude conduite en 2002 en partie par le State department of health's office of managed care a montré qu'à l'ouest de Brooklyn les asthmatiques se plaignaient 2,4 fois plus d'asthme aggravé que dans le reste de la ville après le 11 septembre{{refnec}}. Et {{unité|1.5|fois}} plus se sont rendus à l'hôpital pour ce type de problème {{refnec}}.

En 2006, un seul décès par [[fibrose pulmonaire]] a été officiellement attribué à Ground Zero après autopsie (60 personnes seraient mortes à la suite de ce type d'infection selon le {{Dr}} Levin du World Trade Center Medical Monitoring Programs au [[Mount Sinai Hospital (New York)|Mt Sinai Hospital]]<ref>{{fr}} [http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/34253.htm La pollution à Ground Zero], bulletins-electroniques.com</ref>). À ce jour beaucoup de nouveaux cas de [[mésothéliome]] (affection due à l'amiante), ou [[asbestose]] sont détectés. Ils sont consécutifs à ce qu'on appelle localement « le syndrome du World Trade Center »<ref>{{en}} [http://www.foxnews.com/story/0,2933,42730,00.html World Trade Center Syndrome], foxnews.com</ref>.

L'effondrement des tours a dispersé dans l'atmosphère de Manhattan de nombreux polluants dangereux : de la [[dioxine]], du [[plomb]] (dans les {{formatnum:50000}} ordinateurs de chaque tour), de l'[[amiante]], du [[mercure (chimie)|mercure]] (dans les dizaines de milliers de [[tube fluorescent|tubes fluorescents]]), de l'[[américium]] 241 (radioactif présent dans les milliers de [[détecteur de fumée|détecteurs de fumée]]) et de la [[fibre de verre]] dans des quantités importantes. Ainsi que des [[polycarbonate]]s dans une concentration {{formatnum:75000}} fois celle qui ait jamais été mesurée auparavant (dans un atelier du port) et des poussières ultra fines à un taux encore jamais constaté<ref>{{en}} [http://www.nrdc.org/air/pollution/wtc/wtc.pdf The Environmental Impacts Of The World Trade Center Arracks], nrdc.org {{pdf}}</ref>.

L'[[Environmental Protection Agency]] (EPA) a enregistré des pics de concentration anormalement élevés d'autres [[Composé organique volatil|composés organiques volatiles]] comme l'[[éthylbenzène]], le [[propylène]], le [[styrène]], et le [[toluène]], ainsi que du [[bisphénol A]]<ref>{{en}} [http://cfpub.epa.gov/si/si_public_record_Report.cfm?dirEntryID=62021 Monitoring Toxic Organic Gases And Particles Near the World Trade Center After September 11, 2001] - [[Environmental Protection Agency]] (EPA)</ref>. Des produits [[aérosol]]s sous forme de particules inhabituellement fines, probablement associées à des hautes températures sous les débris<ref>{{en}} [http://www-dateline.ucdavis.edu/021502/DL_wtc.html Air quality scientists release WTC study], ucdavis.edu</ref>, furent détectés par l'équipe de Thomas Cahill de l'Université de Californias Davis comme le [[soufre]], le [[silicone]], l'[[aluminium]], le [[cuivre]], le [[nickel]], le [[fer]], le [[baryum]], et le [[vanadium]]<ref>{{en}} [https://e-reports-ext.llnl.gov/pdf/305393.pdf Very Fine Aerosols from the World Trade Center Collapse Piles: Anaerobic Incineration?] {{pdf}}</ref>. Le niveau moyen de concentration de [[benzène]] dans l'air enregistré par l'EPA d'octobre à novembre 2001 était de {{unité|18000|[[Partie par milliard|ppb]]}} avec un pic à {{unité|180000|ppb}} début novembre.

L'Agence de protection de l'environnement (EPA) était chargé d'évaluer les risques et la dangerosité de l'air, plusieurs mois après, elle enregistrait encore des taux élevés de [[dioxine]]. Christine Todd Whitman, administrateur de cet organisme, avait alors, avec cinq communiqués dans les dix jours qui suivirent, garanti le caractère sain de l'atmosphère de Manhattan, ainsi que de l'eau de la ville<ref>{{en}} [http://www.seattlepi.com/national/136350_epa23.html White House edited EPA's 9/11 reports] - ''[[Seattle Post-Intelligencer]]'', 23 août 2003</ref>. Le 21 août 2003 cependant, l'Agence rendait public un rapport signé par l'Inspecteur Général Nikki Tinsley exposant les modifications imposées par l'administration Bush aux énoncés de prudence rédigés pour prévenir du danger représenté par les poussières, complété par une étude de 2004 des documents par le [[Sierra Club]]<ref>{{en}} [http://www.sierraclub.org/groundzero/ sierraclub.org]</ref> où l'Agence se voit reprocher de n'avoir pas d'office mis en garde le public, avant toute mesure de pollution, en raison de la connaissance qu'elle avait du danger présenté par certains matériaux constituant les immeubles. L'EPA envisagea même de classer « secret » les documents relatifs à cette pollution<ref>''New York Daily News'', 28 juillet 2006</ref>. Les plaintes de malades ont été acceptées par les juges Deborah Batts et Alvin Hellerstein en février et octobre 2006.

Le 8 mars 2007, à la demande de Jerrold L. Nadler, le « ''9/11 Heroes Health Improvement Act of 2007'' » devrait apporter {{unité|1.9|milliard}} de dollars ({{unité|1.4|milliard}} d'[[euro]]s) pour financer l'évaluation et des solutions aux problèmes de santé induits par le 11 Septembre<ref>{{fr}} [http://www.journaldelenvironnement.net/article/etats-unis-brooklyn-oublie-apres-le-11-septembre-2001,10112 États-Unis : Brooklyn oublié après le 11 septembre 2001] - Journal de l'environnement, 2 mai 2007</ref>.

Par ailleurs, L'Association de la [[santé mentale]] de New York (The Mental Health Association of New York City) indique début 2006 que {{formatnum:12000}} personnes ont sollicité une aide psychologique depuis 2002 à la suite de ce drame<ref>{{en}} [http://www.mha-nyc.org/media/1004/newyork911andafter12_2008.doc New York: 9/11 and After] - Mental Health Association of New York City, 26 avril 2001{{doc}}</ref>.

En mars 2010, la municipalité de [[New York]] prévoit de débloquer un fonds de {{unité|657.5|millions}} de dollars pour dédommager dix mille pompiers, policiers et ouvriers se plaignant de problèmes de santé après avoir travaillé dans les ruines de [[Ground zero|Ground Zero]]<ref>{{fr}} [http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/03/12/accord-d-indemnisation-pour-les-sauveteurs-de-ground-zero_1317983_3222.html Accord d'indemnisation pour les sauveteurs de Ground Zero] - ''[[Le Monde]]'', 12 mars 2010</ref>, mais l'accord est rejeté par le juge. Finalement le 23 juin 2010, la justice approuve un nouvel accord qui prévoit un fonds d'indemnisation d'une valeur de {{unité|712.5|millions}} de dollars<ref>{{en}} [http://www.nytimes.com/2010/06/24/nyregion/24zero.html U.S. District Court Approves Ground Zero Health Settlement] - ''[[The New York Times]]'', 23 juin 2010</ref>. Enfin le 19 novembre 2010, la quasi totalité des dix mille plaignants acceptent les 712 millions de dollars proposés<ref>{{en}} [http://articles.nydailynews.com/2010-11-19/local/27081739_1_plaintiffs-cleanup-workers-million-settlement World Trade Center rescue workers accept $712 million settlement in 9/11 health case] - ''[[New York Daily News]]'', 19 novembre 2010</ref>. Entre 2004 et 2010, 42 policiers sont décédés de maladies officiellement liées aux conséquences du 11 Septembre<ref>{{en}} [http://www.odmp.org/ Officer Down Memorial Page (ODMP)]</ref>.

Adopté par le sénat le 22 décembre 2010 puis signé par Barack Obama le 2 janvier 2011, le ''James Zadroga 9/11 Health and Compensation Act'', prévoit un fonds de compensation évalué à {{unité|4.3|milliards}} de dollars afin d'aider les personnes souffrant de lésions résultant de l'exposition à la poussière et aux débris toxiques du site du World Trade Center<ref>{{en}} [http://www.nytimes.com/2010/12/23/nyregion/23health.html Senate Passes 9/11 Health Bill as Republicans Back Down] - ''[[The New York Times]]'', 22 décembre 2010</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://articles.nydailynews.com/2011-01-02/local/27086237_1_responders-president-obama-ground-zero James Zadroga 9/11 Health & Compensation Act set signed by President Obama in quiet ceremony] - ''[[New York Daily News]]'', 2 janvier 2011</ref>.

== Thèses explicatives sur l'effondrement des tours ==
=== Effondrement des tours WTC1 et WTC2 ===
==== Acier qui fond ====
Dès le 11 septembre, les médias présentaient les explications d'experts, la plupart ingénieurs de structures ou professeurs d'université, tels que Hyman Brown<ref>''NBC News, Special report''</ref> ou Richerd Ebeltoft<ref>''Arizona Daily Wildcat'' du 12 septembre 2001, d'après une dépêche [[Associated Press]]</ref> pour qui les incendies, ayant dégagé une chaleur intense (proche de {{Unité|1500|°C}}), avaient fait fondre l'acier des structures. Le lendemain, un article du ''[[New Scientist]]'' soutenait une thèse identique<ref>{{en}} [http://www.newscientist.com/article.ns?id=dn1281 Design choice for towers saved lives] - ''[[New Scientist]]'', 12 septembre 2001</ref>. Cette explication par le {{citation|feu infernal}}, reprise un mois plus tard dans le ''[[Scientific American]]''<ref>« When the Twin Towers Fell », ''[[Scientific American]]'', 10 octobre 2001</ref>, bien qu'ayant bénéficié de ces cautions, disparut du débat avec la publication d'études ultérieures.

==== Thèse de l'affaiblissement fatal ====
Le 12 septembre, dans une revue technique de référence, le ''Journal of Engineering Mechanics ASCE'' paraissait un article du {{Pr}} Bazant, sommité mondiale des structures en béton, intitulé : « Pourquoi le WTC s'est-il effondré ? Une première analyse », dans lequel il exposait que {{citation|les tours furent vouées à l'effondrement lorsque la majorité des colonnes de soutien au niveau d'un même étage se trouvèrent chauffées à {{Unité|800|°C}}, perdant alors leur capacité à tenir leur charge}}<ref>{{en}} [http://www.sciam.com/article.cfm?articleID=00B7FEB-A88C-1C75-9B81809EC588EF218sc=I100322 sciam.com]</ref>{{Référence incomplète}}. Cet article est à l'origine de la théorie de l'effondrement progressif des étages, détruits en cascade par la chute des blocs d'étages situés au-dessus des impacts. Puis, le magazine ''Scientific American'' a fait paraitre le 9 octobre un article exploitant les résultats d'une simulation effectuée par des ingénieurs des structures du MIT, « Quand les tours jumelles s'effondrèrent ». Le paramètre essentiel qui sous-tend les interventions de plusieurs experts en structures aurait été l'intensité des incendies qui, avec leur durée (hypothèse de l'accumulation de la chaleur dans les masses métalliques), aurait fini par faire perdre sa résistance à la structure centrale de soutien. Le modèle de simulation utilisé n'a cependant pas été publié, empêchant ainsi son évaluation.

La thèse peut être résumée comme l'a fait Jon Magnusson, directeur d'une firme œuvrant dans le [[génie civil]] : « C'est la force de la [[gravitation]] qui a finalement vaincu la résistance de la structure. Lorsque les derniers niveaux ont commencé à s'effondrer, ils ont brutalement pesé sur les niveaux directement inférieurs, ajoutant la force de l'impact à leur propre poids. Il s'en est suivi une véritable réaction en chaine, dans laquelle non seulement le poids, mais aussi la vitesse augmentait rapidement. Aucune structure ne pouvait résister à cela, aussi robuste soit-elle. Mais c'est le feu qui a permis à la gravité de finalement l'emporter contre la résistance intrinsèque des deux tours »<ref>{{en}} [http://www.ussartf.org/world_trade_center_disaster.htm World Trade Center Disaster, Engineering Aspects], ussartf.org</ref>{{Référence incomplète}}.

==== Décrochage des planchers ====
Le rapport commandé par la [[Agence fédérale des situations d'urgence|FEMA]] à l'Équipe d'évaluation du comportement des immeubles (BPAT), intitulé ''WTC building Performance Study'', était publié en mai 2002<ref name="FEMA_0">{{en}} [http://www.fema.gov/rebuild/mat/wtcstudy.shtm ''World Trade Center Building Performance Study''] - [[Agence fédérale des situations d'urgence|FEMA]]</ref>. Il présente une explication de l'effondrement des tours jumelles par l'intensité des incendies, lesquels avaient fini par affaiblir et déformer la structure métallique d'un étage au point qu'il rompit ses attaches aux structures porteuses, entraînant sa chute, laquelle provoqua successivement celle des étages inférieurs (''« pancake theory »''). Quant aux structures porteuses, elles auraient été incapables de se maintenir, privées du support apporté par les étages.

==== Déshabillage des colonnes ====
Cependant, ces théories des feux comme origine des trois effondrements se heurtaient au fait qu'il n'existe pas d'exemple d'effondrement de gratte-ciel à structure métallique à la suite d'un incendie, aussi intense et durable qu'il ait été, l'exemple le plus probant étant celui du ''One Meridian Plaza'' de Philadelphie, en 1991. Par ailleurs, le travail du BPAT avait été réalisé sans les plans pertinents, aboutissant à une représentation erronée des structures porteuses centrales. Le gouvernement, sous la pression exercée par les associations de familles de victimes, se résolut à commanditer une seconde étude, qu'il confia au [[NIST]].

Durant trois années, cette agence du [[Département du Commerce des États-Unis|Département du Commerce]] fit effectuer (par les mêmes firmes expertes en structures que la FEMA avait chargées de sous-traitance) un travail de modélisation des étages atteints, des avions, de leur approche et des structures extérieure et interne des tours, utilisé dans une série de simulations des impacts et incendies, et délivra un rapport définitif concernant les tours jumelles en octobre 2005<ref>{{en}} [http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/ Reports of the Federal Building and Fire Investigation of the World Trade Center Disaster], nist.gov</ref>. Deux ans plus tard, le travail concernant la tour WTC7, qui a été confié en sous-traitance à la société ARA avec l'instruction de limiter l'étude aux étages 8 à 46, n'a toujours pas abouti.

Son étude a été restreinte à la séquence des événements qui ont enclenché la chute des blocs d'étages situés au-dessus des impacts. La théorie présentée attribue l'effondrement à une combinaison de destruction de colonnes centrales par les avions, d'affaissement important des planchers (1 m) et de perte de résistance des colonnes intactes, ce par échauffement (une température atteignant {{Unité|700|°C}}), échauffement rendu possible par la défaillance de l'isolation anti-incendie de toutes les colonnes, constituée d'un flocage fibreux (remplaçant l'[[amiante]]) qui n'aurait pas résisté aux impacts<ref>{{fr}} [http://www.lemoniteur-expert.com/btp/techniques_applications/isolation_anti_incendie_world_trade.htm '' L'isolation anti-incendie du World Trade Center était défaillante'', Le Moniteur, 06/04/2005]</ref>. Le processus étant le suivant : avec la tenue de leurs attaches aux structures porteuses (conclusion inverse de celles de la FEMA), l'affaissement des planchers tire les colonnes externes vers l'intérieur, les faisant plier et, éventuellement, se briser. L'évaluation de ce travail est rendu impossible par le refus du NIST de publier les simulations des effondrements que demandent des ingénieurs civils indépendants<ref>{{en}} ''[http://www.nce.co.uk/wtc-investigators-resist-call-for-collapse-visualisation/537313.article WTC investigators resist call for collapse visualisation]'' publié dans [[New Civil Engineer]], 1 novembre 2005</ref>. Cependant, la modélisation des structures internes est affectée des mêmes insuffisances que celles qui avaient été constatées pour les travaux du BPAT (ainsi, le modèle montre les 47 colonnes centrales comme identiques alors que 16 d'entre elles étaient doubles des autres) et les simulations des impacts utilisent pour les deux tours le même modèle de structure interne, conduisant à l'obtention de dégâts plus importants pour WTC2 (niveau 80) que pour WTC1 (niveau 95). Mais surtout, le NIST n'a pas cherché à rattacher ces simulations aux résultats des tests qu'il avait fait réaliser sur la tenue des planchers (qui n'ont manifesté qu'une flèche de {{Unité|10|cm}}), sur la résistance au feu de la structure centrale sous charge maximale par le laboratoire Underwriters (quatre essais durant 2 heures sans effet notable<ref name="NIST">p.140.</ref>), sur la tenue de l'isolant thermique sous l'impact de balles d'armes à feu (pas de décrochage), ni des analyses et calculs relatifs aux températures atteintes, au plus de {{Unité|500|°C}})<ref>NIST, 2005, p.176-177.</ref>. Enfin, la faiblesse intrinsèque de la méthode choisie par le NIST reste la prise en compte de la seule section atteinte par les impacts, évitant ainsi la problématique de la non résistance des structures porteuses, notamment interne, au-dessous des étages frappés par les avions. Cette problématique est écartée avec le postulat selon lequel {{citation|une fois engagée, la chute des étages supérieurs ne pouvait plus être interrompue}} (p.&nbsp;144-145).

==== Explosion provoquée par l'aluminium en fusion ====
Christian Simensen, un chercheur norvégien expert en matériaux auprès du SINTEF, a présenté en septembre 2011 une théorie selon laquelle de grandes quantités d'aluminium provenant des carlingues des avions seraient entrées en fusion sous l'effet de la chaleur provoquée par les incendies<ref>{{en}} [http://www.sciencedaily.com/releases/2011/09/110921074747.htm New Theory Explains Collapse of World Trade Center's Twin Towers] - ''Science Daily'', 21 septembre 2011</ref>. Le contact de cet aluminium fondu avec l'eau projetée dans les étages par le système anti-incendie, aurait provoqué une {{citation|déflagration assez puissante pour souffler toute une section de la tour, les étages supérieurs s'effondrant pour emporter ceux d'en dessous, comme un château de cartes<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110923.AFP0900/11-septembre-une-reaction-chimique-expliquerait-l-effondrement-des-twin-towers.html 11-septembre: une réaction chimique expliquerait l'effondrement des Twin Towers] - ''[[Le Nouvel Observateur]]'' / [[Agence France-Presse|AFP]], 23 septembre 2011</ref>.}}

=== Effondrement de la tour WTC7 ===
Pour ce qui est de la tour WTC7, le rapport commandé par la [[Agence fédérale des situations d'urgence|FEMA]] à l'équipe d'évaluation du comportement des immeubles (BPAT)<ref name="FEMA_0"/> concluait, après huit mois d'étude, à la nécessité d'un effort de recherche, d'analyse et d'enquête au vu du résultat provisoire selon lequel {{citation|la meilleure hypothèse ''[celle des dégâts suite aux incendies]'' ne représente qu'une faible probabilité d'occurrence}} (ch.5-7, p.&nbsp;5-31). Pourtant, une analyse microstructurale d'un échantillon de poutre montra une {{citation|détérioration rapide et inattendue}}, résultante de trois phénomènes : une oxydation, une sulfuration et une température proche de {{formatnum:1000}}&nbsp;°C<ref>{{en}} [http://www.tms.org/pubs/journals/JOM/0112/Biederman/Biederman-0112.html ''An Initial Microstructural Analysis of A36 Steel from WTC Building 7''] - tms.org</ref>.

== Enquêtes et polémiques ==
=== Revendication ===
[[Oussama Ben Laden]] a fait état de son rôle dans ces attentats dans plusieurs vidéos. Le 13 décembre 2001, il déclare : {{citation|Nous avons calculé à l'avance le nombre d'ennemis qui seraient tués, d’après la structure de la tour. Nous avons estimé que trois ou quatre étages seulement seraient touchés. J'étais le plus optimiste de tous [...]. En raison de mon expérience dans le domaine, je pensais que l’incendie du carburant de l’avion ferait fondre la structure en fer du bâtiment, et que cela provoquerait uniquement l'effondrement des étages percutés par l’avion et de ceux situés au-dessus. C'est tout ce que nous espérions.}}<ref>{{en}} [http://www.npr.org/news/specials/response/investigation/011213.binladen.transcript.html Transcript of Bin Laden videotape] - NPR, 13 décembre 2001</ref> Le 30 octobre 2004, il précise : {{citation|Je vous le dis, Allah sait qu'il ne nous était pas venu à l'esprit de frapper les tours. Mais après qu'il fut devenu insupportable de voir l'oppression et la tyrannie de la coalition américano-israélienne contre notre peuple de Palestine et du Liban, j'ai alors eu cette idée.}}<ref>{{en}} [http://www.worldpress.org/Americas/1964.cfm Transcript of Osama bin Laden's Speech] - Aljazeera.net sur Worldpress.org, 30 octobre 2004</ref> Selon le site [[As-Sahab]], il revendique à nouveau ces attentats en 2009<ref>{{fr}} [http://www.conspiracywatch.info/Huit-ans-apres-Ben-Laden-revendique-toujours-les-attentats_a405.html Huit ans après, Ben Laden revendique toujours les attentats], [[Conspiracy Watch]], 17 septembre 2009</ref>.

Oussama ben Laden s'est d'autre part réjoui de ces destructions dans des vidéos diffusées en octobre et novembre 2001. Le 7 octobre 2001, il affirme : {{citation|Dieu Tout-Puissant a frappé les États-Unis en leur point le plus vulnérable. Il a détruit leurs plus grands bâtiments. Louange à Dieu. Les États-Unis sont remplis de terreur du nord au sud et de l'est à l'ouest. Louange à Dieu [...] Il a permis à un groupe de musulmans à l'avant-garde de l'Islam de détruire les États-Unis. Je lui demande de leur accorder le paradis.}}<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/1585636.stm Bin Laden's warning: full text] - [[BBC News]], 7 octobre 2001</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/world/monitoring/media_reports/1636782.stm Bin Laden rails against Crusaders and UN] - [[BBC News]], 3 novembre 2001</ref>

=== Enquête ===
{{Article détaillé|Responsabilité des attentats du 11 septembre 2001}}
[[Image:Khalid Sheikh Mohammed.jpg|thumb|[[Khalid Cheikh Mohammed]], un des responsables opérationnels d'Al Qaida arrêté au Pakistan en 2003, jugé en 2007.]]
Du renseignement humain et des écoutes téléphoniques révèlent une montée en puissance des réseaux islamistes clandestins, faisant craindre des attentats au passage de l'an [[2000]] : Al-Qaïda est déjà suspecté d'être à l'instigation de ce « {{lien|lang=en|trad=2000 millennium attack plots|fr=complot du Millenium}} » (exemple : [[Ahmed Ressam]], surnommé par la presse « The Millenium Bomber»)<ref>Lawrence Wright, ''La guerre cachée : Al-Qaïda et les origines du terrorisme islamiste'', Robert Laffont, 2007, 440 p. {{ISBN|2221108647}}</ref>. L'attentat ayant causé la mort du [[Ahmed Chah Massoud|commandant Massoud]] le {{Date|9|septembre|2001}} est perçu par nombre d'observateurs comme un préambule à ces attaques<ref>{{fr}} [http://www.conscience-politique.org/international/massoudusa.htm Attentats contre Massoud et les États-Unis, un lien direct], conscience-politique.org</ref> {{Référence incomplète}}. Celles-ci furent attribuées le jour même par les autorités américaines, l'ensemble des mass médias et la quasi totalité des gouvernements étrangers au réseau terroriste [[Al-Qaida]] dirigé et financé par [[Oussama ben Laden|Oussama Ben Laden]], lequel avait, pour le compte de la [[Central Intelligence Agency|CIA]], été recruté avec d'autres par les services secrets d'[[Arabie saoudite]] pour exacerber la résistance ''[[moudjahid]]din'' contre les troupes de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] durant la [[Guerre d'Afghanistan (1979-1989)|première guerre d'Afghanistan]] avant de se retourner contre les occidentaux en 1991. Les enquêteurs estiment que l'opération a été imaginée par [[Khalid Cheikh Mohammed]], en s'inspirant de l'[[Opération Bojinka]]. Dans les jours qui ont suivi les attentats, le régime taliban au pouvoir en Afghanistan a démenti l'implication de Ben Laden, de même que l'intéressé<ref>Exemples d'articles : {{fr}} [http://www.radiofrance.fr/reportage/repmul/?rid=786 RadioFrance], {{en}} [http://archives.cnn.com/2001/US/09/16/inv.binladen.denial/ CNN]</ref> qui suggère que les [[juifs]] ou les services secrets américains sont responsables des attentats<ref>{{en}} [http://www.911review.com/articles/usamah/khilafah.html « Ummat Interviews Usamah Bin-Ladin »], 25 septembre 2001. Source: Khilafah.com, 10 octobre 2001.</ref>.

L'enquête de police sur ce [[crime fédéral]]<ref>Sous contrôle politique et non pas d'un juge comme en France.</ref> fut confiée par l'Exécutif au [[Federal Bureau of Investigation|Bureau Fédéral d'Enquête (FBI)]]. Il reçut l'entière maitrise des divers aspects de ces événements : des lieux, des vestiges, des témoignages des personnes et de toute communication d'informations vers le public. L'enquête du [[Federal Bureau of Investigation|FBI]], appelée {{Lien|fr=PENTTBOM|lang=en|trad=PENTTBOM|texte=PENTTBOM}}<ref>{{en}} [http://www.fbi.gov/libref/factsfigure/counterterrorism.htm Facts and Figures 2003, FBI]</ref>, a été, selon les dires de l'Agence, la plus importante et la plus complexe de l'histoire du FBI, mettant en jeu plus de {{formatnum:7000}} agents<ref>{{en}} [http://www.fbi.gov/congress/congress03/rolince062403.htm ''Testimony of Michael E. Rolince, Acting Assistant Director in Charge, FBI Before the Senate Judiciary Committee''] - [[Federal Bureau of Investigation|FBI]], 24 juin 2003</ref>. Dans les 72 heures après les attaques, le FBI proposait les noms des 19 pirates de l'air décédés. À l'étranger, l'[[Intelligence Community]] américaine et les services de police et de renseignement de plusieurs nations participent à l'enquête{{refnec}}.

Concernant le site du WTC à [[Manhattan]], 750 agents du [[Federal Bureau of Investigation|FBI]] et plus de 400 autres policiers ont utilisé l'[[USS Intrepid (CV-11)]], un ancien porte-avions transformé en [[navire musée|navire-musée]] comme quartier-général pour commencer leurs investigations<ref>''Navires & Histoire'', n° 42, juin 2007.</ref>.

Après que le vol 77 s'est écrasé contre le Pentagone, des agents du FBI confisquent les enregistrements des caméras de surveillance de l'hôtel Sheraton, de la station service CITGO, ainsi que de l'organisme de régulation de la circulation automobile<ref>{{en}} [http://articles.cnn.com/2006-05-16/us/pentagon.video_1_security-camera-video-pentagon?_s=PM:US First video of Pentagon 9/11 attack released], cnn.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://news.nationalgeographic.com/news/2001/12/1211_wirepentagon.html Three Months On, Tension Lingers Near the Pentagon], National Geographic, 11 décembre 2001 ; un employé de la station service, qui a vu l'avion passer puis s'écraser, indique que le FBI serait venu en 5 minutes</ref>. Le FBI a rendu publiques les vidéos de la station service, qui n'ont pas filmé les attaques<ref>{{en}} [http://www.judicialwatch.org/archive/2006/FBILtrCitgoVideo.pdf Judicial Watch v. FBI], judicialwatch.org {{pdf}}</ref>. Alors que l'incendie faisait rage, ils passèrent au peigne fin les alentours pour récupérer les débris projetés par l'explosion, les vestiges à l'intérieur (pour certains évacués sous bâche), et les boîtes noires{{refsou}}.

En Pennsylvanie, c'est le responsable local du FBI qui organisa le bouclage et l'investigation du site où finit le vol 93. Les boîtes noires qui avaient été remises au [[Conseil national de la sécurité des transports|NTSB]] pour leur déchiffrage furent récupérées par les services du FBI. Ce sont eux qui interdirent aux contrôleurs aériens de Cleveland de révéler quoi que ce soit de ce qu'ils avaient pu voir sur leurs écrans. Ils contraignirent également au silence les employés des compagnies aériennes et confisquèrent les enregistrements des communications entre les vols détournés et le sol {{Référence nécessaire}}.

Dès novembre 2001, plusieurs personnes sont arrêtées à travers le monde dans le cadre de cette enquête dont [[Imad Eddin Barakat Yar]] en [[Espagne]] et [[Khalid Cheikh Mohammed]], considéré comme l'organisateur des attaques qui est interpellé au [[Pakistan]] en 2003.

Après six mois de travail, [[Robert Mueller]], directeur du Bureau, indiquait que {{citation|les pirates n'ont laissé derrière eux aucun document. Nos recherches n'ont abouti à la découverte d'aucun document, ni ici aux États-Unis, ni parmi le trésor de données mis au jour en Afghanistan ou ailleurs, mentionnant de quelque manière le complot du 11 septembre}}. Les pirates de l'air ont en effet exploité les vulnérabilités du système pour ne pas être repérés : cabines téléphoniques, téléphones portables, cartes prépayées, financement des frais en plusieurs fois, par des sommes faibles, à travers les réseaux immatériels. Mueller indique que l'enquête a établi {{citation|la preuve, claire et définitive, que Al-Qaida était derrière ces attentats}}<ref>{{en}} [http://www.fbi.gov/pressrel/speeches/speech041902.htm ''Major Executive Speeches - Robert S. Mueller, III, Director, FBI''] - [[Federal Bureau of Investigation|FBI]], 19 avril 2002</ref>. D'autres responsables du FBI, tel que Dale L. Watson, ont fait ce même type de déclaration<ref>{{en}} [http://www.fbi.gov/congress/congress02/watson020602.htm ''Testimony of Dale L. Watson, Executive Assistant Director, Counterterrorism/Counterintelligence Division, FBI, Before the Senate Select Committee on Intelligence''] - [[Federal Bureau of Investigation|FBI]], 6 février 2002</ref>. Concernant Ben Laden, Rex Tomb, chef de l'Investigation Publicity, lors d'une interview de [[2006]], a avancé que le FBI ne disposait pas de preuve tangible – {{citation étrangère|lang=en|hard evidence}} – pour le relier au 11 Septembre<ref>{{en}} [http://www.muckrakerreport.com/id358.html ''9/11 Widows Keep on Asking the Tough Questions''] - Muckracker Report</ref>.

=== Commission nationale ===
{{Article détaillé|Rapport final de la commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis}}

La [[Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis]] fut créée en novembre 2002 à la suite d'une loi du congrès des États-Unis dans le but d'étudier les circonstances entourant les attentats du 11 septembre 2001. Après deux années d'enquêtes, la Commission remet le 22 juillet 2004, le rapport final de 585 pages concernant les attaques terroristes<ref name="911 Commission"/> qui sera publié fin août 2004.

La Commission conclut que les 19 terroristes étaient des membres de l'organisation terroriste [[Al-Qaida]] dirigée par Oussama Ben Laden.

=== Enquête interne de la CIA ===
Le Bureau de l'inspection général de la CIA fut appelé à préparer un rapport sur la responsabilité des officiers de la CIA concernant la non-prévention des attentats du 11 septembre. Le rapport de plusieurs centaines de pages fut terminé en juin 2005 mais resta classé secret<ref>{{en}} [http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2005/08/19/AR2005081901526.html CIA Report on 9/11 Is Complete], washingtonpost.com</ref>. Le 8 août 2007, une décision du congrès force la CIA à réaliser un résumé du rapport, ainsi le 21 août 2007, la CIA publia une partie du rapport: ''OIG Report on CIA Accountability With Respect to the 9/11 Attacks''<ref>{{en}} [https://www.cia.gov/library/reports/Executive%20Summary_OIG%20Report.pdf OIG Report on CIA Accountability With Respect to the 9/11 Attacks], cia.gov {{pdf}}</ref>.

Le rapport affirme qu'aucun officier de la CIA n'a enfreint la loi mais souligne le manque de coopération entre la [[Central Intelligence Agency|CIA]] et le [[Federal Bureau of Investigation|FBI]]. Le rapport déclare qu'environ 50 officiers de la CIA étaient au courant de la présence de [[Nawaf al-Hazmi]] et [[Khalid al-Mihdhar]] aux États-Unis, munis de passeports en règle, mais qu'aucun d'entre eux n'a informé le FBI de la menace qu'ils pouvaient représenter. D'autre part, le rapport accuse l'ancien directeur de la CIA, [[George Tenet]], de ne pas avoir fait son possible pour démanteler [[Al-Qaida]] durant les années qui ont précédé les attentats de 2001<ref>{{en}} [http://www.nytimes.com/2007/08/22/washington/22cia.html?ref=george_j_tenet C.I.A. Lays Out Errors It Made Before Sept. 11], nytimes.com</ref>.

=== Développement de théories du complot ===
{{Article détaillé|Théories du complot à propos des attentats du 11 septembre 2001}}

Si la responsabilité d'[[Al-Qaida]] dans ces attentats est confirmée par la plupart des médias occidentaux, des gouvernements et des spécialistes, la polémique sur la nature de ces événements, ses causes, et les responsabilités en jeu n'a pas manqué d'apparaître rapidement. Dès le début de l'année [[2002]], le livre ''[[L'Effroyable Imposture]]'' du Français [[Thierry Meyssan]], remettant en cause l'explication institutionnelle des attentats, a connu une diffusion internationale. Depuis, d'autres auteurs comme [[Jimmy Walter]], [[Webster Tarpley|Webster G. Tarpley]] ou [[David Ray Griffin]] ont également publié des livres sur ce sujet. Internet est le lieu privilégié d'exposition de ces thèses divergentes via de nombreux sites qui proposent des documents sous forme d'images d'archives, de vidéos et d'entretiens<ref>Exemples de site : {{en}} [http://911research.wtc7.net/ 911research.wtc7.net] animé par [[Jim Hoffman]] et {{fr}} [http://www.reopen911.info/ ReOpen911.info]</ref>. Des documentaires, dont le plus connu est ''[[Loose Change]]'', ont également été consacrés à ces questions. Tous ont en commun de présenter des réfutations de certains aspects de la version – qualifiée par eux d'« officielle » – des événements du 11 septembre. Certains affirment ou supposent l'implication — passive ou active et à un degré plus ou moins grand — du gouvernement américain, affirmant que certains faits observés ou rapportés ne sont pas pris en compte par ladite version ou ne sont pas expliqués par elle. Pour ces auteurs, les attentats auraient fourni le prétexte à l'[[administration Bush]] de modifier radicalement les politiques intérieure et extérieure des [[États-Unis]], notamment avec les dispositions législatives du ''{{Lien|fr=Homeland Security Act|lang=en|trad=Homeland Security Act|texte=Homeland Security Act}}'' et des ''[[USA PATRIOT Act|Patriot Act]]'' 1 et 2, et de justifier les invasions militaires de l'[[Afghanistan]] et de l'[[Irak]] qui ont suivi<ref>[[Webster Tarpley]], ''La Terreur fabriquée, Made in USA'', éditions Demi-Lune, 2006</ref>, projets qui nécessitaient, selon les principes de la [[guerre psychologique]], un événement déclencheur pour être mis en place.

Quelques hommes politiques soutiennent ouvertement cette hypothèse comme l'ancien ministre allemand [[Andreas von Bülow]], qui a consacré un livre à cette question, et le député européen italien [[Giulietto Chiesa]]. En janvier 2008, le député japonais [[Yukihisa Fujita]] a exposé ses doutes devant les commissions de la défense et des affaires étrangères de son pays. Les {{qui|réseaux complotistes}} ont également essayé d'attribuer un soutien à cette hypothèse à l'ancien chef d'État italien [[Francesco Cossiga]], qui avait affirmé que les « attaques » sur les tours du World Trade Center ont été mises en scène par les services secrets américains et du ­Proche-Orient<ref>{{it}} [http://www.corriere.it/politica/07_novembre_30/osama_berlusconi_cossiga_27f4ccee-9f55-11dc-8807-0003ba99c53b.shtml ''Osama-Berlusconi? «Trappola giornalistica»''] - ''Corriere della Sera'', 30 novembre 2007</ref>, mais il semble que la déclaration de Cossiga était au contraire teintée d'ironie à l'égard des défenseurs des théories du complot<ref>[http://www.conspiracywatch.info/Cossiga-l-ancien-president-italien-enrole-de-force-par-les-conspirationnistes_a611.html Cossiga, l'ancien président italien enrôlé de force par les conspirationnistes], [[Conspiracy Watch]], 9 janvier 2011</ref>.

Les promoteurs de ces théories les disent de plus en plus présentes dans l'opinion publique américaine<ref>[http://www.voltairenet.org/article139474.html Article du Réseau Voltaire]</ref> suite aux manifestations répétées des familles de victimes et aux conférences<ref>{{en}} [http://wtc7.net/events/sdgj07/index.html ''The 2007 San Diego Citizen's Grand Jury On The Crimes Of September 11, 2001 In New York City'']</ref> organisées par ces auteurs marginaux, avec parfois l'aide des médias locaux ou régionaux.

Ces théories sont dénoncées par leurs adversaires comme « [[hypercritique]]s », « [[conspirationniste]]s »,<!-- [[néologisme]] utilisé pour désigner en particulier les partisans d'une [[théorie du complot]] intérieur, ou bien--> « [[révisionnisme|révisionnistes]] »<ref name="ref-1"/>, voire « [[négationnisme|négationnistes]] »<ref name="ref-2"/>{{,}}<ref name="ref-3"/>. À [[Mathieu Kassovitz]] qui pense qu'il est nécessaire de s'interroger sur certains aspects des attentats du 11 septembre 2001 et l'exprime sur le plateau de ''[[Ce soir (ou jamais !)]]'', le 15 septembre 2009<ref>« [http://www.liberation.fr/societe/0101591582-mathieu-kassovitz-doute-de-la-version-officielle-du-11-septembre Mathieu Kassovitz doute de la "version officielle" du 11 septembre] », ''[[Libération (journal)|Libération]]'' du 17 septembre 2009 (consulté le 28 septembre 2009)</ref>, [[Marin Karmitz]] répond : « Moi je pense que le conspirationnisme débouche sur quelque chose d'extrêmement grave, c'est le négationnisme, le négationnisme c'est-à-dire les gens qui disent : "les chambres à gaz n'ont pas existé". Bon. On est dans cette filiation et c'est extraordinairement dangereux »<ref>''Le grand direct des médias'' sur ''Europe 1'' de [[Jean-Marc Morandini]], Chronique de [[Frédéric Bonnaud]], 16/09/2009</ref>. Des sites web, en anglais<ref>{{en}} [http://www.debunking911.com/index.html Debunking 911 Conspiracy Theories and Controlled Demolition], Debunking911.com</ref>, en français<ref>{{fr}} [http://www.bastison.net Attentats du 11/09 : Mythes et Légendes], bastison.net</ref>, comme le site [[Conspiracy Watch]] par exemple, observent les théories du complot, les analysent et les jugent fallacieuses et dénuées du moindre fondement scientifique.

En France, [[Guillaume Dasquié]] et [[Jean Guisnel]] publient en 2002 aux éditions de [[La Découverte]], un livre réfutant ces théories intitulé « ''L'effroyable mensonge. Thèses et foutaises sur les attentats du 11 septembre'' ». En 2010, [[Jérôme Quirant]] publie « ''La farce enjôleuse du 11 Septembre'' » aux éditions [[Books on Demand]] et « ''11 Septembre et Théories du Complot : ou le conspirationnisme à l'épreuve de la science'' » aux éditions ''Book-e-book.com''. L'[[Association française pour l'information scientifique]] (AFIS) publie en juin 2011 un numéro spécial de sa revue ''[[Science et pseudo-sciences]]'' qui donne la parole à des scientifiques français. Ces experts, chacun s'exprimant dans son domaine de compétence, pointent l'inanité des thèses alternatives et leur caractère ascientifique (dossier de presse<ref>[http://www.bastison.net/RESSOURCES/Dossier_Presse_296.pdf Dossier de Presse SPS {{numéro}}296] {{pdf}}</ref>). Le magazine ''[[Science et Vie]]'' publie en septembre 2011 un dossier intitulé « La théorie du complot à l’épreuve de la science »<ref>[http://www.rfi.fr/science/20110908-wtc-10-ans-apres-theorie-complot-epreuve-science-11-septembre-attentats « 10 ans après, la théorie du complot à l'épreuve de la science »], ''Site de RFI'', 9 septembre 2011.</ref>.

== Conséquences ==
=== Émotion et condamnation internationales ===
[[Fichier:Vladimir Putin in the United States 13-16 November 2001-47.jpg|thumb|upright|Le président russe [[Vladimir Poutine]] déposant une gerbe de fleurs devant le ''World Trade Center Memorial Wall''.]]

Peu d'événements historiques ont reçu pareille couverture [[médiatisation (média)|médiatique]], dépassant de très loin tous les autres attentats commis auparavant.

Le lieu, une des villes les plus connues au monde et siège de nombreuses agences de presse et de télévision, la présence de caméras et de journalistes sur les lieux dès le crash du premier avion, ont entraîné une médiatisation considérable et l'observation en direct du crash du 2{{e}} avion (9:03), puis de l'effondrement des tours.

La plupart des télévisions du monde retransmirent l'événement en simultané, dès 9 heures, heure locale de la côte Est.

Ces attentats et leurs conséquences sont restés à la une des journaux plusieurs semaines. Ils ont créé un choc énorme pour la masse des [[États-Unis|Américains]] habitués à se considérer comme hors d'atteinte du terrorisme international puisque, à l'exception de l'attentat contre la tour Nord en février [[1993]], les seules attaques subies avaient eu pour objectifs les [[ambassade]]s au [[Kenya]] et en [[Tanzanie]] le 7 août 1998 ou des dispositifs militaires au [[Yémen]].

Le soir des attentats de nombreux chefs d'États se sont exprimés pour condamner les attaques terroristes, comme la Russie, le Japon, le Mexique et la Chine<ref>{{en}} [http://www.nytimes.com/2001/09/12/us/reaction-from-around-the-world.html Reaction From Around the World], nytimes.com</ref>. Le [[Secrétaire général des Nations unies]], [[Kofi Annan]] condamna les attentats<ref>{{en}} [http://www.i-p-o.org/terror-usa-un.htm United Nations Secretary-General condemns terrorist attacks on United States of America], i-p-o.org</ref> :
{{Citation bloc|Nous sommes tous traumatisés par cette terrible tragédie. Nous ne savons pas encore combien de personnes ont été tuées ou blessées, mais inévitablement, le nombre sera élevé. Nos premières pensées et prières doivent être pour eux et pour leurs familles. Je tiens à leur exprimer mes profondes condoléances, ainsi qu'au peuple et au Gouvernement des États-Unis. Il ne fait aucun doute que ces attaques sont des actes délibérés de terrorisme, soigneusement planifiées et coordonnées — et comme tel, je les condamne totalement. Le terrorisme doit être combattu partout où il apparaît résolument.|Le Secrétaire général des Nations unies [[Kofi Annan]], le 11 septembre 2001}}

[[Jacques Chirac]], président de la République française au moment de ces événements, a tenu un discours télévisé sur [[TF1]] à {{heure|21|30}} le 11 septembre 2001 dans lequel il déclarait<ref>{{fr}} [http://www.un.int/france/documents_francais/010911_mae_france_amerique.htm Déclaration des autorités françaises], un.int</ref> :
{{Citation bloc|C'est avec une immense émotion que la France vient d'apprendre ces attentats monstrueux — il n'y a pas d'autre mot — qui viennent de frapper les États-Unis d'Amérique. Et dans ces circonstances effroyables, le peuple français tout entier — je tiens à le dire ici — est aux côtés du peuple américain. Il lui exprime son amitié et sa solidarité dans cette tragédie. J'assure naturellement le Président George Bush de mon soutien total. La France, vous le savez, a toujours condamné et condamne sans réserve le terrorisme, et considère qu'il faut lutter contre le terrorisme par tous les moyens.|Le président de la République française [[Jacques Chirac]], le 11 septembre 2001}}

Le président de la fédération de Russie [[Vladimir Poutine]] condamna les attentats terroristes en déclarant<ref>{{en}} [http://www.amandashome.com/911quotes.html Quotes about September 11, 2001], amandashome.com</ref> :
{{Citation bloc|Les États-Unis ont aujourd'hui fait face à une agression sans précédent de la part du terrorisme international. Tout d'abord, je tiens à exprimer mes sincères et profondes condoléances à toutes les victimes et aux familles des disparus. L'événement qui s'est produit aux États-Unis d'aujourd'hui va au-delà des frontières nationales. Il s'agit d'un défi effronté à l'humanité entière, du moins à l'humanité civilisée. Et ce qui s'est passé aujourd'hui est une preuve supplémentaire de la pertinence de la proposition russe de mettre en commun les efforts de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme, ce fléau du {{s-|XXI|e}}.|Le président de la Fédération de Russie [[Vladimir Poutine]], le 12 septembre 2001}}

Le lendemain des attentats, le [[conseil de sécurité des Nations unies]] adopte la résolution 1368<ref>{{fr}} [http://www.un.org/french/docs/sc/2001/res1368f.pdf Texte de la résolution 1368], un.org {{pdf}}</ref>, condamnant ces actes terroristes :
{{début citation}}1. Condamne catégoriquement dans les termes les plus forts les épouvantables attaques terroristes qui ont eu lieu le 11 septembre 2001 à New York, Washington (DC) et en Pennsylvanie et considère de tels actes, comme tout acte de terrorisme international, comme une menace à la paix et à la sécurité internationales ;

2. Exprime ses plus profondes sympathies et condoléances aux victimes et à leurs familles ainsi qu'au peuple et au gouvernement des États-Unis d'Amérique.{{fin citation}}

Dans le reste du monde, l'émotion provoquée par les attentats a produit de nombreuses réactions de compassion provenant des personnalités médiatiques et politiques. Mais il y eut aussi des réactions beaucoup moins empathiques de certains intellectuels<ref>[http://www.egs.edu/faculty/jean-baudrillard/articles/lesprit-du-terrorisme/ ''L'esprit du terrorisme'' par [[Jean Baudrillard]], dans ''Le Monde'' du 2 novembre 2011], ''The European Graduate School''.</ref> et des partis situés aux extrêmes de l'échiquier politique. En France, les délégués et militants de la [[Confédération générale du travail|CGT]] présents à la [[fête de l'Humanité]] des 15-16 septembre 2001 refusèrent de s'associer aux trois minutes de silence en hommage aux victimes<ref>ibid, page 23</ref>. Il y eut également des réactions de joie d'une partie de la population mondiale, par exemple en Palestine<ref>[http://www.ina.fr/economie-et-societe/justice-et-faits-divers/video/1819417017107/attentats-etats-unis-reaction-de-palestiniens.fr.html Attentats aux Etats-Unis : réactions de palestiniens], journal télévisé de 20heures, 11 septembre 2001, ''ina.fr''.</ref>.

Certains firent remarquer que les trois mille victimes des attentats méritaient le respect, mais avaient cependant un impact médiatique sans commune mesure avec celui d'autres victimes de terrorisme.

Bien que l'ensemble de la communauté internationale ait condamné les attentats, le lendemain des attaques la télévision d'État irakienne déclara<ref>{{en}} [http://abcnews.go.com/International/story?id=79854&page=1 U.S. Attacks Draw World Condolences], abcnews.go.com</ref> : « Les cow-boys américains récoltent les fruits de leurs crimes contre l'humanité... », puis qualifia les attaques d'« opération du siècle »<ref>{{en}} [http://www.worldtribune.com/wta/Archive-2001/me_israel_09_12.html Déclaration de la télévision d'État irakienne], worldtribune.com</ref>.

Le chancelier allemand [[Gerhard Schröder]] déclara après les attentats : « Ce n'est pas là une bataille entre les civilisations, c'est une bataille pour la civilisation<ref>Jean-François Revel, ''L'obsession anti-américaine'', Paris, Plon, 2002 {{ISBN|978-2-259-19449-5}}, page 224</ref>. »

De nombreux pays renforcèrent leurs mesures de sécurité, comme par exemple la France qui augmenta le niveau d'alerte de son plan [[Plan Vigipirate|vigipirate]].

=== Réponse du président des États-Unis ===
[[Fichier:President George W. Bush addresses the nation from the Oval Office the evening of Sept. 11, 2001.jpg|thumb|upright|Le président George W. Bush s'adressant à la nation le soir des attentats.]]

Dans l'après-midi du 11 septembre, le président des États-Unis [[George W. Bush]] quitte [[Offutt Air Force Base]] où se trouve le [[United States Strategic Command]]. Vers {{heure|19|00}}, il arrive à la [[Maison-Blanche]], puis à {{heure|20|30}}, il s'adresse au peuple américain depuis le [[bureau ovale]] de la Maison Blanche en ces termes<ref>{{en}} [http://findarticles.com/p/articles/mi_m2889/is_37_37/ai_79354200/ Address to the Nation on the Terrorist Attacks], findarticles.com</ref> :

{{Citation bloc|Ces actes meurtriers à grande échelle étaient destinés à effrayer notre nation en la plongeant dans le chaos et le repli... mais ils ont échoué. Notre pays est fort. Un grand peuple se lève pour défendre une grande nation. Les attentats terroristes peuvent secouer les fondations de nos immeubles les plus hauts mais ils ne peuvent pas ébranler les fondations de l'Amérique. Ces attaques brisent l'acier mais ne peuvent entamer l'acier de la détermination [...] L'Amérique, ses amis et alliés se joignent à tous ceux qui veulent la paix et la sécurité dans le monde et nous sommes unis pour gagner la guerre contre le terrorisme.|George W. Bush, le 11 septembre 2001}}

Dans la soirée, le président réunit le [[Conseil de sécurité nationale (États-Unis)|National Security Council]] afin de discuter de la réponse à donner aux attentats. Le directeur de la CIA, [[George Tenet]] déclare qu'[[Al-Qaida]] et les [[Talibans]] en [[Afghanistan]] sont essentiellement les mêmes. Bien que Bush soit favorable à une réponse militaire d'envergure, Tenet est plus prudent, rappelant que « bien que la tête d'Al-Qaida est en Afghanistan, l'organisation terroriste opère presque partout. La CIA travaille actuellement sur le problème de Ben Laden depuis des années »<ref>{{en}} [http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/07/18/AR2006071801175.html America's Chaotic Road to War], washingtonpost.com</ref>.

Le 20 septembre 2001, le président Bush s'adresse aux deux chambres du congrès des États-Unis réunies au [[Capitole des États-Unis|Capitole]], où il accuse le groupe terroriste [[Al-Qaida]], avec à sa tête [[Oussama ben Laden]], d'avoir organisé les attentats. Il déclare « Notre guerre contre le terrorisme commence avec Al-Qaida, mais elle ne s'arrêtera pas là. Elle ne prendra fin qu'une fois que tous les groupes terroristes de portée mondiale auront été trouvés, arrêtés et vaincus »<ref>{{en}} [http://www.presidentialrhetoric.com/speeches/09.20.01.html Texte en anglais du discours du 20 septembre 2001], presidentialrhetoric.com</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.c-spanvideo.org/program/166196-1 Vidéo du discours du 20 septembre 2001], c-spanvideo.org</ref>{{,}}<ref>{{fr}} [http://translate.googleusercontent.com/translate_c?hl=fr&langpair=en%7Cfr&u=http://archives.cnn.com/2001/US/09/20/gen.bush.transcript/&rurl=translate.google.fr&usg=ALkJrhg6ZUpLja6DTAzOHYuERc3FxhGPFg Traduction en français du discours du 20 septembre 2001]</ref>.

=== Opérations militaires ===
{{Article détaillé|Guerre contre le terrorisme|Guerre d'Afghanistan (2001)|Guerre d'Irak}}
[[Fichier:2nd Stryker Cavalry Regiment patrol near Combat Outpost Mizan 2010-08-16 2.jpg|thumb|Troupes américaines en Afghanistan.]]

Le soir des attentats, le président des États-Unis [[George W. Bush]] s'adresse au peuple américain depuis la Maison Blanche. Il promet une réponse des États-Unis et de ses alliés aux attentats en déclarant la guerre contre le terrorisme (''war on terror'')<ref>{{fr}} [http://www.20minutes.fr/article/107840/11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php Discours de Bush après les attentats], 20minutes.fr</ref>.

L'impact militaire le plus direct est l'invasion de l'[[Afghanistan]], désigné comme le siège opérationnel d'Al-Qaida, dès le mois d'[[octobre 2001]] et le renversement du régime des [[Taliban]]s quelques mois plus tard par les forces armées américaines, britanniques, canadienne, françaises, et autres. Ce renversement et l'établissement d'un gouvernement de transition s'accompagne de l'arrestation de nombreux musulmans soupçonnés d'êtres des terroristes, internés dans des camps disséminés autour de la planète, ce qui provoquera les vives réactions de nombreuses [[Organisation non gouvernementale|ONG]], dont [[Amnesty International]]. La création de la [[Camp de Guantánamo|prison de Guantanamo]] s'explique en partie par cet afflux important de prisonniers.

[[Fichier:060203-F-7823A-008.jpg|thumb|left|Chars américains à [[Tall Afar]] en Irak.]]

Un second impact militaire d'importance est l'[[Guerre d'Irak|invasion de l'Irak]] et le renversement du régime de [[Saddam Hussein]] en [[2003]] par les forces armées américaines et britanniques. Bien que l'Irak de [[Saddam Hussein]] n'ait pas participé aux attentats du 11 septembre, le régime [[Parti Baas|baasiste]] a été désigné par l'administration américaine comme un soutien actif du terrorisme international et un détenteur d'armes de destruction massive, malgré l'[[Guerre d'Irak|absence de preuves sur le terrain]]. Le régime de Saddam Hussein a été remplacé par un régime plus démocratique, notamment par la tenue d'élections et une représentation de la majorité [[Chiisme|chiites]] par rapport aux [[Sunnisme|sunnites]]. L'invasion de l'Irak provoquera de houleux débats à l'ONU et des manifestations à travers le monde, protestant contre les véritables raisons qui seraient d'ordre économique et stratégique (indépendance énergétique vis-à-vis de l'[[Arabie saoudite]] notamment).

Critiquant l'[[Administration Clinton|administration Clinton-Gore]] qu'il trouvait trop interventionniste, le candidat George W. Bush avait déclaré pendant sa campagne ; {{citation|Si nous ne cessons pas d'envoyer nos troupes autour du monde pour des missions d'édification de nations [''nation-building''], nous allons vers un problème grave. Et je vais empêcher cela.}}<ref>{{en}} [http://www.cbsnews.com/stories/2004/01/09/60minutes/main592330.shtml Bush Sought ‘Way’ To Invade Iraq?] - ''[[CBS News]]'', ''[[60 Minutes]]'', 11 janvier 2004</ref>. Les événements du 11 septembre lui donneront les coudées franches dans ce domaine. Pour l'historien Jean-Michel Lacroix, « la stratégie de George Bush consiste [après le 11-Septembre] à capitaliser sur l'émotion collective et la psychose sécuritaire en se posant en “défenseur du monde libre” au risque de prendre une posture impériale et d'alimenter une vision manichéenne du bien et du mal<ref>Jean-Michel Lacroix, ''Histoire des États-Unis'', PUF, coll. « Quadrige », 2006, p. 533.</ref> ». Pour [[José María Aznar]], président du gouvernement espagnol durant les années 1996-2004, l'action internationale du président George Bush mérite d’être saluée<ref>{{fr}} [http://www.lefigaro.fr/debats/2008/11/17/01005-20081117ARTFIG00001-ce-que-nous-devons-a-george-wbush-.php « Ce que nous devons à George W. Bush » par José María Aznar dans Le Figaro du 17-11-2008], lefigaro.fr</ref>. Pour [[Alexandre Adler]], historien et expert géopolitique, « le grand courage du président George Bush à l’heure de l’épreuve » doit être reconnu<ref>{{fr}} [http://www.lefigaro.fr/debats/2008/11/08/01005-20081108ARTFIG00197-obama-dans-le-sillage-de-bush-.php « Obama dans le sillage de Bush » par Alexandre Adler dans Le Figaro du 8-11-2008], lefigaro.fr</ref>.

=== Mesures de sécurité ===
[[Fichier:F-16Cs California ANG over SanFran 2004.jpg|thumb|Deux [[General Dynamics F-16 Fighting Falcon|F-16]] de la garde nationale de Californie patrouillants au-dessus de [[San Francisco]] en mars 2004.]]

Afin de prévenir toute nouvelle attaque aérienne sur le sol américain, l'[[opération Noble Eagle]] est déclenchée depuis le 14 septembre 2001<ref>{{en}} [http://www.fas.org/sgp/crs/natsec/RL31334.pdf CRS Report for Congress], fas.org {{pdf}}</ref>. Elle consiste au survol permanent de l'espace aérien des États-Unis par des avions de chasse de la [[Garde nationale des États-Unis|Garde Nationale]]<ref>{{en}} [http://usgovinfo.about.com/library/weekly/aa091601a.htm Operation Nobel Eagle - Details], about.com</ref>. Ainsi les grandes villes des États-Unis sont survolée en permanence<ref>{{en}} [http://usmilitary.about.com/od/airforce/a/airdefense.htm The Air Defense Mission Operation Noble Eagle], about.com</ref>. Du 9 octobre 2001 au 6 mai 2002, l'Opération Eagle Assist mobilisa des AWACS et des soldats de l'OTAN pour soutenir l'opération.

Le 19 novembre 2001, la [[Transportation Security Administration]] est créée dans le cadre de l'''Aviation and Transportation Security Act''. La TSA est une agence nationale de sécurité dans les transports, elle est chargée de la surveillance et de l'inspection des bagages dans les 450 aéroports du pays.

Le 3 juillet 2002 est créé la première Maritime Safety and Security Team dans le cadre du ''Maritime Transportation Security Act of 2002''<ref>{{en}} [http://www.uscg.mil/d13/units/factsheets/msst_91101.pdf USCG Maritime Safety & Security Team—91101], uscg.mil {{pdf}}</ref>. Les MSST sont des unités maritimes anti-terroristes placées sous la direction du [[US Coast Guard|United States Coast Guard]], elles sont chargées de la sécurité des ports et des eaux intérieures.

Le 1{{er}} octobre 2002 est créé un nouveau commandement interarmées, le [[United States Northern Command]] (NORTHCOM), sa mission est de protéger le territoire des États-Unis et d’apporter un appui aux autorités locales ou fédérales. Il est composé de la [[5e armée américaine|5e Armée des États-Unis]], de la {{Lien|fr=First Air Force|lang=en|trad=First Air Force|texte=First Air Force}} et du [[United States Fleet Forces Command]].

Le 25 novembre 2002, le [[Département de la Sécurité intérieure des États-Unis]] est créé dans le cadre du ''Homeland Security Act''. Son objectif est d'organiser et d'assurer la sécurité intérieure du pays, il comprend actuellement de nombreuses agences dont le [[US Coast Guard|United States Coast Guard]], le Federal Protective Service, le [[United States Secret Service]], la [[Agence fédérale des situations d'urgence|Federal Emergency Management Agency]], la [[Transportation Security Administration]] et la [[United States Border Patrol]].

Une zone sécurisée (''Air Defense Identification Zone'') a été créée le {{date|10|février|2003}} qui restreint l'accès à l'espace aérien de l'aviation générale à moins de {{unité|18000|pieds}} autour de la ville de Washington. Depuis le {{date|30|août|2007}}, elle couvre un rayon d’environ 24 kilomètres de la capitale des États-Unis soit trois à cinq minutes de vol selon les appareils<ref>{{en}} [http://www.aopa.org/whatsnew/air_traffic/adiz.html Air Traffic Services Brief: Security Officials Want Washington, D.C., Air Defense Identification Zone (ADIZ) to Be Made Permanent], Aircraft Owners and Pilots Association, 29 août 2007</ref>.

=== Procédures judiciaires ===
Plusieurs plaintes ont été déposées par des victimes des attentats contre plusieurs personnes, États, sociétés et organismes aux États-Unis et à l'étranger.

Le 5 novembre 2001, une plainte avec constitution de partie civile a été déposée auprès du [[Liste des procureurs de la République de Paris|Parquet de Paris]] par la famille de Thierry Saada, une des quatre<ref name="french"/> victimes françaises des attentats<ref>{{fr}} [http://www.sos-attentats.org/fiche-association-communiques.asp?id={3EAFE17D-D7DE-4036-B0C2-BA2C6FCC3A83}&c=communiques&lan_id=fr SOS-Attentats], sos-attentats.org</ref>.

Le 15 août 2002, environ 600 proches des victimes déposent une plainte devant le tribunal fédéral de Washington contre sept banques étrangères, huit fondations islamiques, huit particuliers dont trois membres de la famille royale saoudienne (Prince Sultan Ben Abd el-Aziz, ministre de la Défense, Prince Turki al-Fayçal al-Saoud, ancien chef du renseignement et Prince Mohammad al-Fayçal al-Saoud, directeur de la Faisal Islamic Bank), deux entreprises et contre le gouvernement [[soudan]]ais, accusés d'avoir financé Al Qaïda<ref>{{en}} [http://www.cap-office.net/_zfiles0/sos-attentats/AF0DA90DBC384B2EB763E3C28FCB898F.pdf ''9/11 families unite to bankrupt terrorism''], cap-office.net {{pdf}}</ref>.

Une autre le 3 septembre 2002 à la cour du district sud de New-York<ref>{{en}} [http://fl1.findlaw.com/news.findlaw.com/hdocs/docs/terrorism/ashtonalq90302cmp.pdf Plainte déposée le 3 septembre 2002], findlaw.com {{pdf}}</ref>.

Des actions judiciaires ont été autorisées en septembre 2002 par le juge Alvin Hellerstein contre les compagnies aériennes dont les avions ont été détournés, [[Boeing]] ainsi que les propriétaires du World Trade Center pour n'avoir pu prévenir les attentats ainsi que contre le [[Port Authority of New York and New Jersey]] qui n'a pu fournir de plans d'évacuation appropriés<ref>{{fr}} [http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/nouvelles/200309/09/006-Poursuites-11-09-2001.shtml ''11 septembre 2001 : les poursuites judiciaires autorisées''] - Radio Canada, 9 septembre 2003</ref>.

Le juge fédéral Harold Baer a déclaré l'[[Irak]] coresponsable avec [[Al-Qaida]] des attentats du 11 septembre dans son arrêt du {{Date|7|mai|2003}} et a accordé 104 millions de dollars (92 millions d'[[euro]]s) de dommages et intérêts aux familles de victimes des attaques du 11 septembre<ref>{{en}} [http://www.cbsnews.com/stories/2003/05/08/uttm/main552868.shtml ''Court Rules: Al Qaida, Iraq Linked''] - [[CBS News|CBS]], 7 mai 2003</ref> et le 22 septembre 2005, un juge fédéral new-yorkais, Richard Casey, a reçu la plainte déposée contre l'[[International Islamic Relief Organization]], une organisation caritative impliquée dans le financement de réseaux islamistes.

Aux États-Unis, la seule personne à avoir été jugée jusqu'à présent pour son implication directe avec les attentats du 11 septembre est le Français [[Zacarias Moussaoui]]. Arrêté moins d'un mois avant les attaques, il a été accusé par les autorités fédérales américaines d'avoir eu connaissance des attentats à venir mais de n'avoir pas communiqué ses informations. Le {{Date|3|mai|2006}}, au terme de deux mois de procès, [[Verdict dans le procès USA v. Zacarias Moussaoui|il a été reconnu coupable par le jury du tribunal fédéral d'Alexandria]] en [[Virginie]] de six chefs d'accusation de complot en liaison avec les attentats terroristes du 11 septembre et condamné à la prison à perpétuité, sans possibilité de remise de peine.

En [[Allemagne]], le [[maroc]]ain [[Mounir al-Motassadeq]] arrêté le {{Date|28|novembre|2001}}, est condamné une première fois à quinze ans de prison en 2003 pour complicité dans ces attaques. Remis en liberté en février 2006 après que sa condamnation a été cassée, il voit sa première peine confirmée par le tribunal de [[Hambourg]] le {{Date|8|janvier| 2007}}<ref>{{fr}} [http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=972527&clef=ARC-TRK-G_01 ''Attentats du 11-Septembre : Al-Motassadeq condamné à quinze ans de prison''], lemonde.fr</ref>.

En [[Espagne]], le [[Syrie]]n Imad Eddin Barakat Yarkas, chef de la cellule locale d'Al-Qaida est arrêté le 13 novembre 2001, inculpé de conspiration en vue des attentats de septembre 2001. Il est condamné le {{Date|26|septembre|2005}} à vingt-sept ans de prison<ref>{{fr}} [http://www.latinreporters.com/espagnepol27092005.html ''Convaincu de « conspiration » en vue des attentats du 11 septembre 2001 Espagne — Dirigeant d'Al-Qaïda condamné, mais la menace islamiste subsiste''] - Latin Reporters, 27 septembre 2005</ref>.

[[Khalid Cheikh Mohammed]] et [[Ramzi ben Al-Shaiba]]<ref>{{fr}} [http://www.liberation.fr/actualite/monde/329852.FR.php ''Qui sont les cinq accusés ?''] - [[Libération (journal)|Libération]], 5 juin 2008</ref>, soupçonnés d'être les organisateurs des attentats, sont en détention à [[Camp de Guantánamo|Guantanamo]] depuis septembre 2006. Ils avaient revendiqué l'organisation logistique des attentats dans un entretien accordé en mai 2002<ref>{{fr}} [http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN09033elqadessana0 ''El-Qaïda dans la nasse''] - Jeune Afrique, 9 mars 2003</ref> et diffusé à la télévision qatarie [[Al Jazeera|Al-Jazira]] les jeudi 5 et dimanche 8 septembre 2002<ref>{{fr}} [http://www.ledevoir.com/2002/09/16/9223.html ''Arrestation au Pakistan de Ramzi ben Alshibh — Quand les yeux et les oreilles traînent à Karachi''] - Le Devoir, 16 septembre 2002</ref>. En mars 2007, ils passent devant une commission militaire chargée de déterminer leur statut<ref>{{en}} [http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/03/06/AR2007030602084.html ''Hearings for 14 Guantanamo Detainees to Be Held in Secret, Officials Say''] - [[The Washington Post]], 7 mars 2007</ref>. Leur [[procès]] devant un tribunal militaire américain installé dans la [[base navale de la baie de Guantánamo|base navale américaine de Guantánamo]] avec trois autres coaccusés s'est ouvert le {{Date|5|juin|2008}}<ref>{{fr}} [http://www.europe1.fr/Info/Actualite-Internationale/Amerique-du-Nord/Les-accuses-du-11-Septembre-veulent-mourir-en-martyrs/(gid)/141283 ''Les accusés du 11 Septembre veulent mourir en martyrs''] - [[Europe 1]], 5 juin 2008</ref>. ''[[Le Monde]]'' souligne que « les audiences se tiennent dans le cadre d'une justice militaire d'exception »<ref>{{fr}} [http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/06/06/le-cerveau-presume-du-11-septembre-veut-mourir-en-martyr_1054552_829254.html#ens_id=1054450 ''Le « cerveau » présumé du 11-Septembre veut mourir en martyr''] - [[Le Monde]], 6 juin 2008</ref>. Khaled Cheikh Mohammed, Ali Abd al-Aziz Ali et Wallid ben Attash ont plaidé coupable le 8 décembre [[2008]]<ref>{{fr}} [http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iHq2JtIpgW3Por9ib86YDcjna85A Guantanamo : les accusés du 11-Septembre décidés à plaider coupable], [[Agence France-Presse|AFP]], 8 décembre 2008</ref>. En novembre 2009, à la suite de la décision de fermer Guantánamo, leur procès devant une cour civile, le tribunal fédéral de New York, a commencé<ref>{{fr}} [http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-11-18/proces-des-accuses-du-11-septembre-barack-obama-n-ayez-pas-peur/924/0/396475 « Barack Obama : "N'ayez pas peur !" »], LePoint.Fr, 18 novembre 2009.</ref>.

=== Retombées économiques ===
[[Fichier:NYSESecurity.JPG|thumb|upright|La [[New York Stock Exchange|Bourse de New York]].]]

La plupart des analystes économiques considèrent que les attentats du 11 septembre ont été à l'origine d'un ralentissement économique significatif (ou de l'amplification du freinage important qui avait été amorcé par l'éclatement de la [[bulle Internet]] en l'an 2000).

Les attaques ont eu un impact économique important sur les États-Unis et les marchés mondiaux. La [[New York Stock Exchange|Bourse de New York]] (NYSE), le [[American Stock Exchange]] (AMEX) et le [[NASDAQ]] n'ont pas ouvert le matin du 11 septembre 2001 et sont restés fermés jusqu'au 17 septembre. Lors de la réouverture des marchés boursiers, le [[Dow Jones Industrial Average]] (DJIA) a chuté de 7,1 % et le NASDAQ de 6,5 %<ref>{{en}} [http://www.chicagotribune.com/business/chi-010917markets,0,5287650.story Markets reopen, plunge Dow drops 684 points as trading resumes], chicagotribune.com</ref>. Les marchés ont clôturé la semaine du 17 au 21 septembre avec de fortes chutes. En effet le Dow Jones a chuté de 1 369,70 points (14,26 %) pour finir à 8 235,81 points, le [[S&P 500]] de 27,54 points (11,6 %) pour finir à 965,03 points et le NASDAQ de 272,11 points (16,1 %) pour finir à 1 423,19. Ce fut la pire semaine enregistrée par le Dow Jone depuis la [[Grande Dépression]]<ref>{{en}} [http://money.cnn.com/2001/09/23/markets/sun_lookahead/ Finding hope in a selloff], cnn.com</ref>.

Selon le « WorldEconomic Report » du [[Fonds monétaire international]] de [[décembre 2001]], l'''US National Income and Products Accounts'' évalue les destructions et les dépenses qui leur sont directement liées, après le 11 Septembre, à 24,1 milliards de [[dollar américain|dollars américains]]<ref>{{en}} [http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2001/03/index.htm World Economic Outlook The Global Economy After September 11], imf.org</ref>.

Le {{Date|23|mai|2007}}, sept assureurs des tours du World Trade Center ont trouvé un accord extra-judiciaire avec le promoteur du complexe du World Trade Center, [[Larry Silverstein]]. Les compagnies [[Swiss Re]], Travelers Companies, Zurich American Insurance Company, [[Allianz|Allianz Global Risks Insurance Company]], Employers Insurance Company of Wausau, et Royal Indemnity Company paieront au total 2,1 milliards de dollars au lieu des 7 milliards réclamés après les attentats<ref>{{fr}} [http://www.tsr.ch/info/toute-info/1126111-world-trade-center-un-accord-a-ete-trouve.html World Trade Center: un accord a été trouvé], tsr.ch</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=newsarchive&sid=aPunKOKxWwN0 Silverstein, Insurers Reach $2 Billion WTC Settlement (Update5)], bloomberg.com</ref>.

Plus de {{formatnum:40000}} employés se sont retrouvés au chômage et des milliers d'entreprises (particulièrement dans le secteur tertiaire) ont disparu ou subi des pertes considérables à la suite de la destruction de ce centre d'affaires, qui était l'un des plus actifs de la planète. De nombreuses compagnies ont quitté Downtown pour s'installer à [[Brooklyn]], [[Midtown (Manhattan)|Midtown]], ou dans le [[Connecticut]]<ref>Gérard Dorel, ''La Megalopolis américaine'', CND — 2003</ref>.

Les [[Compagnie aérienne|compagnies aériennes]] mondiales, surtout celles des États-Unis, déjà en difficulté depuis quelques années, ont largement souffert de la chute de fréquentation de leurs lignes et des travaux de sécurité entrepris après ce quadruple détournement, malgré les aides des pouvoirs publics. Les primes d'assurance des immeubles et celles des avions de ligne ont fortement augmenté.

=== Législations post-11 Septembre ===
[[Fichier:Patriotactsigning.jpg|vignette|Le président [[George W. Bush]] signant l'[[USA PATRIOT Act]].]]

Les mesures législatives votées dans la foulée des attentats du 11 septembre ont apporté un surcroît de pouvoir à l'exécutif américain, aux services secrets (dont la [[Central Intelligence Agency|CIA]]) et la police fédérale ([[Federal Bureau of Investigation]]), ainsi qu'aux militaires (budget du [[Département de la Défense des États-Unis|Pentagone]] notamment).

L'[[USA PATRIOT Act]] a été soumis aux parlementaires dès le 24 septembre et voté le 26 octobre. Sous la simple affirmation de participation à la lutte [[antiterrorisme|antiterroriste]], le FBI se voit attribuer le pouvoir d'espionner les associations politiques et religieuses sans que celles-ci soient suspectées d'activités criminelles. Le gouvernement peut poursuivre en justice les possesseurs de fichiers et de données qui révèleraient qu'ils ont dû procéder à des réquisitions d'informations. Il peut faire procéder à des perquisitions et saisir les documents et effets possédés par des citoyens. Sans devoir se justifier, il peut faire emprisonner quiconque, y compris des citoyens, ce indéfiniment et sans procès, sans que ces personnes soient accusées, ni qu'elles puissent être confrontées à celles qui auraient déposé contre elles. Le FBI ni la CIA ne sont contraints de répondre de leurs actions devant les élus. Cette liberté d'action ainsi accordée aux services secrets et à la police est toujours l'objet de débats sur la scène politique et dans l'opinion, car perçue comme opposée aux [[droits civiques]]. Deux sénateurs qui se sont employés à freiner l'adoption de ce projet, [[Patrick Leahy]], président de la Commission judiciaire du Sénat, et [[Tom Daschle]], chef de la majorité sénatoriale, furent les cibles d'envois d'enveloppes chargées d'[[Charbon (maladie)|anthrax]] militaire.

Le [[Homeland Security Act]] a été présenté au Congrès dans les mois qui ont suivi et a été voté le 25 novembre 2002. Il crée le [[département de la Sécurité intérieure des États-Unis]] (''Department of Homeland Security'') regroupant une vingtaine d'agences fédérales comme la FEMA, les Douanes, les Services Secrets... Il met en avant une définition du « terrorisme interne » tellement vague<ref>{{citation|actes qui apparaissent comme visant à influencer la politique du gouvernement par intimidation ou coercition}}</ref> {{Référence insuffisante}} qu'elle permettrait d'y inclure les militants politiques radicaux. Cette loi reprend le contenu d'un rapport de la commission dite Hart-Rudman (''US Commission on National Security for the 21{{exp|st}} Century'') créée en 1998 sous la présidence de Bill Clinton, intitulé ''Road Map for national Security : Imperative for Change''. Le ''Total information Awarness office'' (TIA), qui matérialise un projet de la [[Defense Advanced Research Projects Agency]] (une structure du Pentagone), se proposait de constituer une banque de 300 millions de fiches, regroupant les informations de sources publiques et privées sur chaque Américain. Il autorise les réunions secrètes des Conseils présidentiels, la dispense de justification intervenant en opposition avec la loi 92-463 sur la transparence des réunions de l'exécutif. Il garantit l'immunité à quiconque fournit à une agence fédérale des informations relatives à des failles ou faillites, même à la suite d'une négligence ou d'une faute. Il permet, par transaction commerciale, l'accès par l'administration à des fichiers constitués par des firmes privées sur des citoyens, contournant ainsi la protection donnée par le [[Constitution des États-Unis|IV{{e}} amendement]].

Enfin, le ''[[Military Commissions Act de 2006|Military Commission Act]]'', signé le 18 octobre 2006 par le président Bush, abroge, et avec effet rétroactif, le droit des personnes, jusqu'alors reconnu dans les traités internationaux signés par les États-Unis, en définissant une nouvelle classe d'individus, les « [[Combattant illégal|combattants illégaux]] ». Ceux-là peuvent être indéfiniment détenus, sans l'obligation de fournir un acte d'accusation, sont exclus de la protection accordée par les [[Conventions de Genève de 1949|Conventions de Genève]], peuvent être soumis à des [[torture]]s psychologiques et physiques. Plusieurs rapports d'[[Amnesty International]] ont dénoncé cette violation des [[droits de la défense]] et ces pratiques de détention arbitraire<ref>{{fr}} [http://web.amnesty.org/library/index/fraamr510722005 Amnesty International — Nouveau rapport sur la pratique de la détention par les États-Unis dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » 2005]</ref>{{,}}<ref>{{fr}} [http://web.amnesty.org/library/index/fraamr511462004 Amnesty International — Rapport de synthèse: USA La dignité humaine bafouée, Torture et obligation de rendre des comptes dans la « guerre contre le terrorisme» 2004]</ref>.

Fin 2007, une loi spécifique était en cours d'examen par le Congrès (loi sur la radicalisation violente et la prévention du terrorisme intérieur), loi destinée à lutter contre les idéologies et {{citation|croyances extrémistes qui ont pour but de faciliter la violence visant à promouvoir des changements politiques, religieux ou sociaux}}. Est spécifiquement visé Internet qui {{citation|a aidé à faciliter une radicalisation violente [...] en procurant aux citoyens américains un accès aux larges et continuels courants de propagande en relation avec le terrorisme}}. Cette législation paraît largement inspirée des travaux de Brian Michael Jenkins (de la [[RAND Corporation]]) sur le terrorisme : {{citation| dans leur campagne internationale, les djihadistes vont rechercher des terrains communs avec les forces gauchistes, [[antiaméricanisme|antiaméricaines]] et antimondialisation, qui, à leur tour, verront dans les islamistes radicaux des camarades face au même adversaire}}. Une note de l'étude de la RAND Corporation intitulée « Tendances du terrorisme » (ch.4) attire l'attention sur les écologistes, antimondialistes et anarchistes, les désignant comme terreaux de terroristes potentiels<ref>{{en}} [http://ccrjustice.org/learn-more/faqs/factsheet%3A-violent-radicalization-and-homegrown-terrorism-prevention-act-2007 The Violent Radicalization and Homegrown Terrorism Prevention Act of 2007], ccrjustice.org</ref>.

== Mémoriaux ==
[[Fichier:Tribute in Light - 11 September 2010 - 2.jpg|thumb|[[Hommage lumineux|Mémorial de lumière]]]]
{{Article détaillé|Mémorial du World Trade Center|Hommage lumineux}}

Le ''Tribute in Light'' est une installation de 88 projecteurs mis en place le 11 mars 2002 sur le toit du Battery parking Garage, près du site du WTC. Les projecteurs sont dirigés vers le ciel et sont disposés en deux carrés, ils créent ainsi deux faisceaux de lumières verticaux dans le ciel rappelant les tours jumelles<ref>{{en}} [http://www.panoramas.dk/fullscreen/fullscreen17.html Tribute in Light to honor victim of 9/11 terrorist attacks], panoramas.dk</ref>.

Le ''National September 11 Memorial & Museum at the World Trade Center'' est une corporation à but non-lucratif dont la mission est de réaliser un mémorial et un muséum sur le site du [[World Trade Center]]. Portant le nom de ''[[Mémorial du World Trade Center|National September 11 Memorial & Museum]]'', le mémorial sera érigé à la mémoire des victimes des attentats du 11 septembre 2001 ainsi que des attentats du 26 février 1993<ref>{{en}} [http://www.national911memorial.org/ National September 11 Memorial & Museum], national911memorial.org</ref>.

La zone du crash du vol [[UA 93]] près de [[Pittsburgh]] en [[Pennsylvanie]] accueille le ''Flight 93 National Memorial'' en hommage aux 40 passagers et membres d'équipage qui sont morts en tentant de stopper les terroristes<ref>{{en}} [http://www.nps.gov/flni/index.htm Flight 93 National Memorial (U.S. National Park Service)], nps.gov</ref>.

Le 14 novembre 2001, le congrès vote une résolution désignant chaque 11 septembre comme ''[[Patriot Day]]'' ; jour de recueillement à la mémoire des victimes des attaques terroristes. Ainsi chaque année, le [[président des États-Unis]] appelle le peuple Américain à observer un moment de silence<ref>{{en}} [http://thomas.loc.gov/cgi-bin/query/z?c107:S.J.RES.29: Bill Text - 107th Congress (2001-2002)], thomas.loc.gov</ref>.

En septembre 2003, vingt-quatre [[Tonne (unité)|tonnes]] d'[[acier]] récupéré sur le site du WTC sont utilisées pour la construction du [[USS New York (LPD-21)|USS ''New York'' (LPD-21)]], un navire de guerre de la [[classe San Antonio]], rebaptisé ainsi en la mémoire des victimes<ref>{{en}} [http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/us_and_americas/article723328.ece ''Warship built out of Twin Towers wreckage''] - [[The Times]], 22 mai 2006</ref>.

<gallery>
Fichier:911MonumentCopenhagen.JPG|Monument à la mémoire des victimes à [[Copenhague]]
Fichier:Mémorial 11 septembre.JPG|Débris du World Trade Center, jardins du [[Mémorial de Caen]]
</gallery>

== Renouveau du site ==
[[Fichier:3WTC-Construction May 2011.jpg|thumb|Le [[One World Trade Center]] (à gauche) en construction et le [[7 World Trade Center]] (à droite) en mai 2011.]]
{{Article détaillé|Site du World Trade Center}}

Plus d'1,8 million de tonnes de débris et gravats ont été enlevées du site du World Trade Center<ref>{{en}} [http://www.nysm.nysed.gov/exhibits/longterm/documents/recovery.pdf Recovery: The World Trade Center recovery operation at Fresh Kills], nysed.gov {{pdf}}</ref>. En [[2004]], l'ancien site du World Trade Center, rebaptisé ''[[ground zero]]'', est déblayé et prêt à accueillir une nouvelle construction, la [[One World Trade Center|Freedom Tower]], pour laquelle un concours architectural a été ouvert pour un mémorial, un lieu de vie et d'activités.

Un nouveau [[7 World Trade Center]] a été inauguré en 2006 mais en [[2008]], « malgré le vacarme des grues et des pelleteuses, pas un seul des ambitieux projets de reconstruction n'a émergé à quatre ans de la date officielle de finalisation »<ref>{{fr}} [http://www.lefigaro.fr/international/2008/09/11/01003-20080911ARTFIG00013-new-york-attend-toujours-son-memorial-du-septembre-.php « New-York attend toujours son Mémorial du 11 Septembre »] - [[Le Figaro]], 10 septembre 2008</ref>.

Le projet de reconstruction du site prévoit la construction d'ici 2013 de six nouveaux building: le [[One World Trade Center]] (Freedom Tower), le [[200 Greenwich Street]] (Tower 2), le [[175 Greenwich Street]] (Tower 3), le [[150 Greenwich Street]] (Tower 4), le [[5 World Trade Center|130 Liberty Street]] (Tower 5) et le [[7 World Trade Center]] dont la reconstruction s'est achevée en 2006. Le site accueillera aussi le [[Mémorial du World Trade Center|National September 11 Memorial & Museum]].

C'est sur ce site, ainsi qu'à [[Times Square]] et devant la [[Maison-Blanche]], que des milliers d'américains ont manifesté leur joie, les {{1er}} et 2 mai 2011, après l'annonce de la mort d'[[Oussama ben Laden]]<ref>{{fr}} [http://info.france2.fr/monde/les-new-yorkais-fetent-la-mort-de-ben-laden-68609768.html « Les New-Yorkais fêtent la mort de Ben Laden »] - [[France 2|Info France 2]], 2 mai 2011</ref>.

== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* Romain Clergeat et Caroline Mangez, ''11 septembre 2001, la guerre. Enquête sur un attentat contre l'humanité'', Filipacchi, coll. Le poids des mots Paris match, 2001 {{ISBN|978-2-85018-699-8}}
* [[Noam Chomsky]], ''11-9 : autopsie des terrorismes'', Serpent à Plumes, coll. Essais-documents, 2001 {{ISBN|978-2-84261-323-5}}
* [[Michel Vinaver]], ''11 septembre 2001'', Éditions L'Arche, 2002 {{ISBN|978-2-85181-503-3}}
* Bruno Dellinger, ''World Trade Center - 47{{e}} étage'', Édit. Robert Laffont, 2002 {{ISBN|2-221-09787-4}}
* [[Guillaume Dasquié]] et [[Jean Guisnel]], ''L'effroyable mensonge. Thèses et foutaises sur les attentats du 11 septembre'', Éditions de [[La Découverte]], Paris, 2002 {{ISBN|978-2-70713-825-5}}
* Richard Picciotto (écrit par Daniel Paisner), ''Pompier de Manhattan : l'histoire héroïque d'un soldat du feu au World Trade Center'', Jean-Claude Lattès, 2002, {{ISBN|978-2-7028-7675-6}}
* Jean-Jacques Greif, ''Nine Eleven'', École des Loisirs, coll. Médium, 2003 {{ISBN|978-2-211-07292-2}}
* ''11 septembre - Rapport de la commission d'enquête'', ouvrage collectif, Les Équateurs, 2004, {{ISBN|978-2-84990-014-7}}
* [[Marc Lits]], ''Du 11 septembre à la riposte Les débuts d'une nouvelle guerre médiatique'', Boeck & Larcier, 2004, {{ISBN|978-2-8041-4686-3}}
* [[Art Spiegelman]], ''[[À l'ombre des tours mortes]]'', ([[bande dessinée]]), Casterman, 2004 {{ISBN|978-2-203-37006-7}}
* ''11 septembre 2001 - [[Rapport final de la commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis]]'', consultable en quasi-totalité [http://books.google.fr/books?id=xG2bvlzUXikC&printsec=frontcover#v=twopage sur books.google.fr], Alban Éditions, coll. Thèmes d'aujourd'hui, 2005 {{ISBN|978-2-911751-24-0}}
* [[Judith Butler]], ''Vie précaire — Les pouvoirs du deuil et de la violence après le 11 septembre 2001'', trad. Jérôme Rosanvallon et Jérôme Vidal, [[Éditions Amsterdam]], 2005 {{ISBN|978-2-915547-04-7}}
* [[Frédéric Beigbeder]], ''[[Windows on the World (roman)|Windows on the World]]'', raconte de manière romancée les dernières minutes des personnes se trouvant à l'intérieur des tours, European Schoolbooks, coll. Folio, 2005 {{ISBN|978-2-07-031461-4}}
* [[Gérald Bronner]], « Un nouveau millénaire de croyances qui commencent : les cendres du 11 septembre 2001 » in ''Vie et mort des croyances collectives'', coll. Société et Pensées, [[Éditions Hermann]], 2005
* [[Jim Dwyer]] et Kevin Flynn, ''102 minutes : le récit du combat pour la survie dans les Twin Towers le 11 septembre 2001'', Éditions Privé, 2005, {{ISBN|978-2-35076-001-8}} – J'ai lu, coll. J'ai lu Document, 2006 {{ISBN|978-2-290-35274-8}}
* Jacqueline Maurette, ''Les Héros sacrifiés du World Trade Center'', Jean-Claude Gawsewitch, coll. Qui vive, 2007 {{ISBN|978-2-35013-080-4}}
* Jérôme Quirant, ''11 Septembre et Théories du Complot : ou le conspirationnisme à l'épreuve de la science'', éditions ''Book-e-book.com'', mai 2010, {{ISBN|978-2915312201}}
* Jérôme Quirant, ''La farce enjôleuse du 11 Septembre'', éditions [[Books on Demand]], juillet 2010 {{ISBN|978-2810618668}}

=== Publications gouvernementales===
* {{en}} [[Agence fédérale des situations d'urgence|FEMA]], ''[http://www.fema.gov/library/viewRecord.do?id=1728 WTC building Performance Study]'' (rapport sur l'effondrement du WTC 1 et WTC 2), 2002, 303 p. {{ISBN|978-0-16-067389-4}}
* {{en}} SSCI & HPSCI, ''[http://www.gpoaccess.gov/serialset/creports/pdf/fullreport_errata.pdf Report of the joint inquiry into the terrorist attacks of september 11, 2001]'' (rapport d'enquêtes sur les attentats), 2002, 858 p. {{ISBN|978-1-4142-5830-0}} {{pdf}}
* {{en}} [[National Institute of Standards and Technology|NIST]], ''[http://fire.nist.gov/bfrlpubs/build03/PDF/b03017.pdf The Pentagon building performance report]'' (rapport sur les dégâts au Pentagone), 2003, 45 p. {{ISBN|978-0-7844-0638-0}} {{pdf}}
* {{en}} [[Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis|Commission Kean]], ''[http://govinfo.library.unt.edu/911/report/911Report.pdf Final Report of the National Commission on Terrorist Attacks Upon the United States]'' (rapport d'enquêtes sur les attentats), 2004, 585 p. {{ISBN|978-0-393-32671-0}} {{pdf}}
* {{en}} [[National Institute of Standards and Technology|NIST]], ''[http://www.nist.gov/manuscript-publication-search.cfm?pub_id=909017 Final Report on the Collapse of the World Trade Center Towers]'' (rapport final sur l'effondrement des tours), 2005, 248 p.
* {{en}} [[National Institute of Standards and Technology|NIST]], ''[http://www.nist.gov/manuscript-publication-search.cfm?pub_id=861610 Final Report on the Collapse of World Trade Center Building 7]'' (rapport final sur l'effondrement du WTC 7), 2008, 88 p.

=== Compositions===
* [[John Coolidge Adams]], ''[[On the Transmigration of Souls]]'' composition pour orchestre et chœurs donnée en première mondiale le {{date|19|septembre|2002|en musique classique}} au [[Lincoln Center]]. [[Prix Pulitzer de musique|Prix Pulitzer de la musique]] 2003.
* [[Steve Reich]], ''[[WTC 9/11]]'' composition pour quatuor à cordes donnée en première mondiale le {{date|19|mars|2011|en musique classique}} à l'[[Université Duke]] de [[Caroline du Nord]].

=== Filmographie ===
* ''[[11'09"01 - September 11|11'09"01]]'', séquence de 11 [[court métrage|court-métrages]] de 11 minutes chacun réalisés indépendamment et librement par 11 réalisateurs de 11 nationalités différentes, 2002
* ''[[New York : 11 septembre|9/11]]'', documentaire filmé par les frères Naudet le 11 septembre, 2002
* ''[[Vol 93]]'', réalisé par [[Paul Greengrass]], avec Lewis Alsamari, Khalid Abdalla, Omar Berdouni, 2006
* ''[[Fahrenheit 9/11]]'', réalisé par [[Michael Moore]], 2004
* ''[[World Trade Center (film)|World Trade Center]]'', réalisé par [[Oliver Stone]], avec [[Nicolas Cage]], [[Michael Peña|Michael Pena]], [[Maria Bello]], 2006
* ''[[Onze (film)|Onze]]'', réalisé par [[Etienne Perrin]], court-métrage filmé en [[plan-séquence]] traitant des attentats du 11 septembre 2001 sous le regard de la France, 2006
* ''[[Remember Me (film, 2010)|Remember Me]]'', réalisé par Allen Coulter, avec Robert Pattinson, 2010
* ''[[My Name Is Khan]]'' (film, 2010)
* ''[[The 9/11 Black Box]]'' (long métrage), réalisé par [[Mohammedreza Eslamloo]], avec [[Thierry Meyssan]] dans son propre rôle, Prix spécial du jury au 29{{e}} Festival du film de Fajr (février 2011). Représentant l'Iran au 64{{e}} Festival de Cannes (mai 2011).
* ''[[102 minutes qui ont changé le monde]]'' est un documentaire diffusé sur [[France 3]] le lundi 7 septembre 2009 à 20h35 réalisé par [[Nicole Rittenmeyer]] dont le contenu sont des images amateurs prise par les new-yorkais à partir de l'encastrement des avions dans les tours jusqu'aux effondrements de ces derniers, au long du documentaire, les images montrent les images de chaos durant les attentats.
* ''[[Que reste-t-il du rêve américain?]]'', réalisé par [[Daniel Leconte]], documentaire, 2001<ref>[http://www.youtube.com/watch?v=uMaEW6W6Qmg Que reste-t-il du rêve américain ? Un film de Daniel Leconte]</ref>
* ''[[Le 11 septembre n'a pas eu lieu]]'', réalisé par [[Antoine Vitkine]] pour [[Doc en Stock]], documentaire, 2004<ref>Arnaud Rindel, Henri Maler, [http://www.acrimed.org/article1583.html Arte et la théorie du complot : une émission de propagande de Daniel Leconte], ''Acrimed'', 27 avril 2004</ref>

== Notes et références ==
; Notes
{{Références|groupe=Na|colonnes=2}}

; Références
{{Références|colonnes=3}}
{{Traduction/Référence|en|September 11, 2001 attacks|671904}}

== Annexes ==
{{Autres projets||commons=Category:September 11 attacks|commons titre=11 Septembre|q=Attentats du 11 septembre 2001}}

=== Articles connexes ===
* [[Chronologie des attentats du 11 septembre 2001]]
* [[Motivations des attentats du 11 septembre 2001]]
* [[Responsabilité des attentats du 11 septembre 2001]]
* [[Attentat du World Trade Center de 1993]]
* [[Attentat de Tampa du 5 janvier 2002|Écrasement d'un avion à Tampa (Floride) le 5 janvier 2002]]
* [[Théories du complot à propos des attentats du 11 septembre 2001]]

=== Liens externes ===
* {{fr}} [http://www.canal-u.tv/producteurs/universite_de_tous_les_savoirs/dossier_programmes/les_conferences_de_l_annee_2004/les_nouveaux_travaux_d_hercule_les_grands_ouvrages_d_art/pourquoi_le_world_trade_center_est_il_tombe Pourquoi le World Trade Center s'est-il effondré?] — Conférence de ROOKE Geoff au CNAM dans le cadre de l'université de tous les savoirs.
* {{fr}} [http://www.bastison.net/ Attentats du 11/09 : Mythes et Légendes] (site réfutant les thèses conspirationnistes)
* {{fr}} [http://lmp.uqam.ca/accueil Lower Manhattan Project] Base de données bibliographique d'un groupe universitaire de l'Université du Québec à Montréal(UQAM) sur les manifestations culturelles du 11 septembre.
* {{en}} [http://www.slate.com/features/911report/default.htm The 9/11 Report — A graphic adaptation] — Sid Jacobson and Ernie Colón.
* {{en}} [http://www.historycommons.org/project.jsp?project=911_project Complete 911 Timeline] — Projet open-source dirigé par Paul Thompson
* {{en}} [http://911digitalarchive.org/ 911DigitalArchive.org] — ''September 11 Digital Archive : Saving the Histories of September 11th, 2001'' (en partenariat avec la [[Bibliothèque du Congrès|Library of Congress]])
* {{en}} [http://memory.loc.gov/ammem/collections/911_archive/ Memory.loc.gov] — ''September 11, 2001, Documentary Project'', The [[Bibliothèque du Congrès|Library of Congress]]
* {{en}} [http://www.dmoz.org/Society/Issues/Terrorism/Incidents/September_11,_2001/ Open Directory] — September 11, 2001

{{Palette|Attentats du 11 septembre 2001|Pirates de l'air des attentats du 11 septembre 2001|Histoire des États-Unis}}

{{Portail|États-Unis|années 2000}}

[[Catégorie:Attentats du 11 septembre 2001|Attentats du 11 septembre 2001]]

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[[als:11. September 2001]]
[[ar:أحداث 11 سبتمبر 2001]]
[[az:11 sentyabr terror aktları]]
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[[mr:सप्टेंबर ११, २००१ चे दहशतवादी हल्ले]]
[[ms:Serangan 11 September 2001]]
[[mt:Attakki tal-11 ta' Settembru]]
[[my:စက်တင်ဘာ ၁၁ တိုက်ခိုက်မှု]]
[[nds:Terroranslääg vun’n 11. September]]
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[[nn:Terroråtaka 11. september 2001]]
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[[pfl:Terrorõõschläg vum 11. Sebbdemba 2001]]
[[pl:Zamach z 11 września 2001]]
[[pnb:9/11]]
[[pt:Ataques de 11 de setembro de 2001]]
[[rm:Attatgas da terror dals 11 da settember 2001]]
[[ro:Atentatele din 11 septembrie 2001]]
[[ru:Террористические акты 11 сентября 2001 года]]
[[sah:Балаҕан ыйын 11 саба түhүүлэрэ]]
[[sco:11t September attacks]]
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[[si:සැප්තැම්බර් 11 ප්‍රහාර]]
[[simple:September 11 attacks]]
[[sk:Útoky z 11. septembra 2001]]
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[[sw:Shambulio la 11 Septemba 2001]]
[[szl:Terorystyczne angrify ze 11 wrześńa 2001]]
[[ta:செப்டம்பர் 11, 2001 தாக்குதல்கள்]]
[[te:సెప్టెంబరు 11, 2001 దాడులు]]
[[th:วินาศกรรม 11 กันยายน พ.ศ. 2544]]
[[tl:Mga pag-atake noong Setyembre 11]]
[[tr:11 Eylül saldırıları]]
[[uk:Терористичний акт 11 вересня 2001 року]]
[[ur:11 ستمبر 2001ء، امریکہ دہشت گردی]]
[[uz:2001-yil 11-sentabr terroristik hurujlari]]
[[vec:Atentati de l'11 setenbre]]
[[vi:Sự kiện 11 tháng 9]]
[[yi:9/11]]
[[yo:Àwọn ìṣẹ̀lẹ̀ ìdánilóró September 11, 2001]]
[[zh:九一一袭击事件]]
[[zh-min-nan:Kiú-it-it Sū-kiāⁿ]]
[[zh-yue:911事件]]

Version du 1 mars 2012 à 04:53

Attentats du 11 septembre 2001
Image illustrative de l’article Attentats du 11 septembre 2001
De haut en bas: l'incendie du World Trade Center ; le Pentagone s'effondre ; le Vol UA175 s'écrase dans le WTC 2 ; Une demande d'aide aux pompiers à Ground Zero le 15 septembre 2001 ; Un moteur du Vol UA93 est retrouvé ; le Vol AA77 s'écrase sur le Pentagone

Localisation New York ; Comté d'Arlington, Virginie ; et près de Shanksville, Pennsylvanie.
Cible Civils
Coordonnées 40° 42′ 42″ nord, 74° 00′ 45″ ouest
Date Mardi
h 4610 h 28 (UTC-4)
Type Attentat-suicide, détournement d'avion, terrorisme, tuerie de masse
Morts 2 977 victimes et 19 pirates de l'air[1],[Na 1]
Blessés 6 291[2]
Organisations Al-Qaida (dirigé par Oussama ben Laden[3])
Mouvance Terrorisme islamiste

Carte

Les attentats du 11 septembre 2001 (communément appelés 11-Septembre, ou 9/11 en anglais) sont quatre attentats-suicides perpétrés le même jour aux États-Unis par des membres du réseau djihadiste islamiste Al-Qaida[1], visant des bâtiments symboliques et faisant près de trois mille victimes.

Au matin du mardi , dix-neuf terroristes détournent quatre avions de ligne afin de les écraser sur des bâtiments hautement symboliques du nord-est du pays. Deux avions sont projetés sur les tours jumelles du World Trade Center (WTC) à Manhattan (New York) et le troisième sur le Pentagone, siège du Département de la Défense, à Washington, D.C., tuant toutes les personnes à bord et de nombreuses autres travaillant dans ces immeubles. Les deux tours - dont les toits culminent à un peu plus de 415 m de hauteur - s'effondrent moins de deux heures plus tard, provoquant l'anéantissement de deux autres immeubles[4]. Le quatrième avion, volant en direction de Washington, s'écrase en rase campagne à Shanksville, en Pennsylvanie, après que des passagers et membres d'équipage ont essayé d'en reprendre le contrôle. Plusieurs milliers de personnes sont blessées lors de ces attaques[5] qui causent la mort de deux mille neuf cent soixante-treize victimes, appartenant à quatre-vingt-treize pays, dont trois cent quarante-trois pompiers, trente-sept membres du Port Authority Police Department et vingt-trois membres du New York City Police Department (soit deux mille neuf cent quatre-vingt-douze morts en comptant les dix-neuf terroristes pirates de l'air), selon les chiffres officiels du rapport de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis, remis le 22 juillet 2004[1],[6],[7],[Na 1].

Cette commission a été créée en 2002 pour expliquer comment ces attentats ont pu se produire et pour éviter que cela ne se reproduise[8]. Dans son rapport[1] publié fin août 2004, elle établit la responsabilité du réseau Al-Qaida, en affirmant que les dix-neuf terroristes auteurs de ces attentats-suicides en étaient membres et que le commanditaire en était Oussama ben Laden[9],[10], qui les a revendiqués à plusieurs reprises.

Khalid Cheikh Mohammed a été désigné comme le principal organisateur de ces attaques et a reconnu les faits lors des interrogatoires préliminaires à son procès[11]. Pourtant, certains contestent malgré toutes les explications couramment admises concernant ces attentats et avancent des théories explicatives alternatives, généralement qualifiées de théories du complot et considérées par certains comme des théories « révisionnistes »[12], voire « négationnistes »[13],[14], d'attentats qualifiés le de crimes contre l'humanité par Mary Robinson, chargée du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme[15].

Les événements du 11 septembre ont été vécus presque en temps réel par des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde et ont provoqué un choc psychologique considérable, les images de l'avion heurtant la deuxième tour du World Trade Center ainsi que celles de l'effondrement complet en quelques secondes des deux tours du WTC de Manhattan ayant été diffusées en direct.

Le gouvernement des États-Unis et celui de nombreux autres pays ont réagi en renforçant leur législation antiterroriste. L'administration américaine a ensuite lancé une « guerre contre le terrorisme », notamment en Afghanistan dès octobre 2001, dont le régime taliban favorable à Al-Qaida était soupçonné d'héberger Ben Laden, et en Irak en mars 2003, dont le régime baasiste a été désigné par l'administration américaine comme un soutien du terrorisme international et un détenteur d'armes de destruction massive[16].

Le Pentagone a été réparé en un an et six nouvelles tours, dont le 1 World Trade Center, qui sera la plus haute des États-Unis, devraient être construites d'ici 2015, sur le site du World Trade Center.

En 2003, des new-yorkais qui résidaient à proximité du WTC, des pompiers et des sauveteurs qui sont intervenus sur le site, ont de graves problèmes de santé depuis les attentats[17].

Attentats : les faits

Avec leur charge (partielle) en carburant estimée à quarante-six mille litres[18] chacun, les avions, deux Boeing 757 et deux Boeing 767 ont été utilisés comme bombes incendiaires volantes. Des quatre avions détournés, seul le Vol 93 United Airlines ne put atteindre sa cible, s'étant écrasé dans une mine à ciel ouvert désaffectée de la Pennsylvanie alors qu'il se dirigeait vers la capitale.

Les 19 pirates de l'air exécutant les attentats étaient Mohammed Atta, Fayez Banihammad, Ahmed al-Ghamdi, Hamza al-Ghamdi, Saeed al-Ghamdi, Hani Hanjour, Nawaf al-Hazmi, Salem al-Hazmi, Ahmed al-Haznawi, Ziad Jarrah, Khalid al-Mihdhar, Majed Moqed, Ahmed al-Nami, Abdulaziz al-Omari, Marwan al-Shehhi, Mohand al-Shehri, Wail al-Shehri, Waleed al-Shehri, Satam al-Suqami.

Quelques passagers et membres d'équipage ont pu passer des appels téléphoniques, principalement du vol UA93, mentionnant la présence de pirates de l'air armés de couteaux à lame rétractable (Box cutter en anglais), qu'ils ont utilisés pour menacer ou tuer du personnel navigant et des passagers lors de la prise de contrôle de l'avion[19]. Un témoin rapporte aussi l'utilisation d'un produit chimique de type gaz lacrymogène utilisé dans le vol American 11 pour tenir les passagers à l'écart de la première classe[20]. La Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis a pu établir que deux des pirates de l'air avaient récemment acheté des couteaux multifonction Leatherman[21]. Des menaces de bombe ont été faites sur trois des avions (pas sur l'American 77)[22].

Détournements

Les vignettes ci-dessous présentent les trajets des détournements tels que reconstitués par le rapport de la « Commission 9/11 »[1]

Modèle:Message galerie

Le contrôle du trafic aérien des États-Unis est confié à la Federal Aviation Administration, cette surveillance est assurée par vingt-deux centres de contrôle régionaux (Air Route Traffic Control Center) dont ceux de Boston, New York, Washington, Cleveland et Indianapolis au Nord-Est du pays. Les différents centres de contrôle sont placés sous la direction de l'Air Traffic Control System Command Center chargé de centraliser les informations[23]. La surveillance militaire de l'espace aérien nord-américain est, quant à elle, confiée au NORAD (North American Aerospace Defense Command). Il est composé de plusieurs secteurs de surveillance dont le NEADS (Northeast Air Defense Sector) pour le Nord-Est des États-Unis.

En février 2002, le NTSB publie les trajets effectués par les vols AA11, UA175, AA77 et UA93[24]. Les trajectoires des avions se basent sur les données recueillies par les centres de contrôle régionaux, par les aéroports John-F.-Kennedy et Washington-Dulles et par le 84th Radar Evaluation Squadron. À cela s'ajoutent les informations enregistrées par les boîtes noires des vols AA77 et UA93 retrouvées dans les décombres des crashs.

Le matin du 11 septembre 2001, quatre avions de ligne, deux Boeing 767 et deux Boeing 757, furent détournés par dix-neuf terroristes dans le but de les faire s'écraser contre des lieux hautement symboliques des États-Unis. Les quatre avions de ligne devaient décoller entre h 45 et h 10, mais ils firent face à des retards allant de dix à quarante et une minutes. Ainsi le vol AA11 décolla à h 59, le vol UA175 à h 14, le vol AA77 à h 20 et le vol UA93 à h 42[25].

Après la prise de contrôle par les kamikazes, le vol 11 fut maintenu treize minutes durant dans une direction (le Nord-Ouest) qui l'éloignait de son objectif. Ce choix se retrouve pour le vol 175 avec son détour au-dessus du New Jersey pour revenir sur Manhattan par le Sud. Ce trait est également partagé par les vols AA77 et UA93 : le caractère tardif de la prise de contrôle des avions (après vingt-six et quarante-cinq minutes) résultait en un éloignement important de leur cible.

Vol AA 11

Boeing 767 d'American Airlines similaire au vol 11.

Le vol 11 American Airlines, un Boeing 767 transportant quatre-vingt-un passagers et onze membres d'équipage, décolla à h 59 avec quatorze minutes de retard de l'aéroport international Logan de Boston dans le Massachusetts. Il avait pour destination Los Angeles, en Californie[26].

L'appareil fut détourné vers h 14, après quinze minutes de vol par l'égyptien Mohammed Atta et les saoudiens Satam al-Suqami, Waleed al-Shehri, Wail al-Shehri et Abdulaziz al-Omari présents parmi les passagers[1]. Durant le détournement, Betty Ong, hôtesse de l'air, alerta la compagnie American Airlines du détournement de l'avion[27]. Le centre de contrôle de Boston commença à informer la chaîne de commandement à h 28 en commençant par le FAA’s New England Regional Operations Center et le FAA Command Center ce dernier informa ensuite le FAA headquarters à h 32. Le centre de contrôle de Boston alerta ensuite le Northeast Air Defense Sector (NEADS) à h 38, soit dix-huit minutes après la première alerte. Ce fut la première information reçue par les militaires concernant le détournement d'un avion le matin du 11 septembre[1]. Le vol 11 American Airlines percuta la face Nord de la Tour Nord (1WTC) du World Trade Center à h 46, après trente-deux minutes de détournement.

Vol UA 175

Boeing 767 d'United Airlines similaire au vol 175.

Le vol 175 United Airlines, un Boeing 767 transportant cinquante-six passagers et neuf membres d'équipage, quitta l'aéroport international Logan de Boston à h 14 avec seize minutes de retard. Il devait également rejoindre Los Angeles[28].

À h 45, après une demi-heure de vol, les Émiriens Marwan al-Shehhi, Fayez Banihammad et les Saoudiens Mohand al-Shehri, Fayez Banihammad, Ahmed al-Ghamdi et Hamza al-Ghamdi détournèrent l'appareil. Dix minutes plus tard, un contrôleur aérien alerta le centre de contrôle de New York du détournement du vol[29], qui à son tour alerta à h 2 le FAA Command Center[1]. À h 3, soit dix-huit minutes après la prise de contrôle de l'appareil par les terroristes, le vol 175 United Airlines percuta le côté Sud de la Tour Sud (2WTC). Plus de deux cents personnes furent tuées sur le coup. Au même moment, le centre de contrôle de New York alerta la défense aérienne (NEADS) du détournement du vol[1].

Vol AA 77

Boeing 757 d'American Airlines similaire au vol 77.

À h 20, le vol 77 American Airlines, un Boeing 757 avec cinquante-huit passagers et six membres d'équipage, décolla avec dix minutes de retard de l'aéroport international de Washington-Dulles à Dulles en Virginie, près de Washington, D.C., pour Los Angeles[30].

Après une demi-heure de vol, l'avion fut détourné à h 53 par Hani Hanjour, Nawaf al-Hazmi, Salem al-Hazmi, Khalid al-Mihdhar et Majed Moqed, cinq saoudiens qui se trouvaient parmi les passagers. À h 56, ces derniers coupèrent le transpondeur de l'appareil[1]. Le FAA headquarters fut alerté du détournement du vol à h 25, soit vingt-sept minutes après sa disparition. Puis à h 34, le NEADS fut prévenu, au même moment l'avion commença un virage de 330 degrés[1] avant de s'écraser dans l'ouest du Pentagone à h 37, après quarante-quatre minutes de détournement. Le crash tua les soixante-quatre personnes à bord du vol AA77 ainsi que cent vingt-cinq personnes dans le Pentagone.

Vol UA 93

Boeing 757 d'United Airlines similaire au vol 93.

À h 42, le vol 93 United Airlines, un Boeing 757 avec six membres d'équipage et trente-sept passagers, décolla avec quarante et une minutes de retard à cause du trafic matinal assez dense de l'aéroport international Newark Liberty au New Jersey près de New York City. Il a pour destination San Francisco[31].

Le vol 93 fut détourné par les Libanais Ziad Jarrah[32] et Ahmed al-Namiet et les Saoudiens Saeed al-Ghamdi et Ahmed al-Haznawi à h 30. Deux minutes plus tard, l'un des terroristes déclara à la radio qu'il y avait une bombe à bord. Le message fut intercepté par le centre de contrôle de Cleveland, qui alerta immédiatement le FAA Command Center, ce dernier informa le FAA headquarters à h 34[1]. À h 40, le transpondeur fut coupé. À h 57, les passagers du vol 93 se révoltèrent contre les terroristes[1]. À 10 h 3, après trente-trois minutes de détournement, le vol 93 United Airlines s'écrasa au sud-est de Pittsburgh dans le comté de Somerset, en Pennsylvanie alors qu'il se dirigeait vers la capitale Washington, D.C.. Il n'y eut aucun survivant.

Réactions de la défense aérienne

Les premiers chasseurs à décoller furent des F-15 de la Garde nationale aérienne.

Les procédures de coordination entre l'aviation civile et le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD) sont en place depuis les années 1960. Au matin du 11 septembre, quatorze avions de chasse étaient disponibles pour protéger l'espace aérien des États-Unis contigus[33]. Ainsi le NEADS (NORAD's Northeast Air Defense Sector) disposait de quatre avions de chasse, deux à la base aérienne d'Otis à Cap Cod dans le Massachusetts et deux autres à la base aérienne de Langley à Hampton en Virginie, prêts à défendre le Nord-Est du pays, les autres bases ayant besoin de temps pour préparer et armer des chasseurs[1].

Selon la Commission Kean, les premiers chasseurs, des F-15 du 101st Fighter Squadron du Massachusetts ANG décollèrent à h 52, soit 38 minutes après le détournement du vol AA11, de la base aérienne d'Otis, proche de Boston, éloignée de 240 km de New York. Après avoir grimpé en altitude et volé à Mach 1,4 en direction de John F. Kennedy International Airport, ils prirent un circuit d'attente au large de Long Island en attendant de savoir où se trouvaient le ou les avions de ligne qu'ils devaient intercepter, car ceux-ci, transpondeurs débranchés, avaient disparu des écrans utilisés pour le contrôle du trafic aérien[34]. Ils se trouvaient à 114 km de New-York lorsque le vol UA175 percuta la tour Sud. Après avoir atteint New York à h 11, ils furent affectés à patrouiller l'espace aérien new-yorkais.

Pensant que le vol 11 était toujours en l'air, le NORAD faisait décoller à h 30 trois chasseurs F-16 du 119th Fighter Wing du North Dakota ANG de la base aérienne de Langley, située à 210 km au sud de Washington. Mais après avoir été alerté du détournement du vol AA77, les chasseurs furent dirigés vers Washington, D.C. Lorsque l'appareil s'écrasa dans le Pentagone à h 37, les chasseurs étaient à 169 km. Ils arriveront sur le Pentagone 12 minutes plus tard[1].

La base aérienne d'Andrews située à quinze kilomètres de la capitale, dont trois chasseurs F-16 n'emportant que des munitions d'entraînement participaient à un exercice en Caroline du Nord ce matin-là[35],[réf. incomplète] reçut de son côté l'ordre par les services secrets de préparer une patrouille armée. Mais une demi-heure plus tard, à la réception de l'ordre de la Présidence de faire décoller ces chasseurs à la suite de l'attentat contre le Pentagone, ils n'étaient pas encore prêts. À 10 h 38, deux F-16 non-armés du 121st Fighter Squadron du District of Columbia ANG décollaient d'Andrews, 45 minutes après la mise en alerte[36][réf. incomplète].

Après le troisième crash, le directeur des opérations nationales de la FAA, Ben Sliney, ordonne à h 45 la fermeture totale de l'espace aérien américain et le Transports Canada déclenche l'opération Ruban jaune, bloquant au sol les avions devant décoller et détournant vers le Canada les vols internationaux en provenance d'Europe et d'Asie[37],[38]. Tous les vols commerciaux aux États-Unis sont annulés (et tous les vols internationaux volant en leur direction redirigés vers le Canada), et les aéroports de Los Angeles et San Francisco fermés. Les quatre mille cinq cents avions civils alors en vol sont forcés d'atterrir en urgence et l'aviation civile reste clouée au sol jusqu'au 14 septembre[39]. Le secrétaire de la Défense Donald Rumsfeld déclenche le DEFCON 3 à 10 h 43[40]. Vers 11 h 0, le commandant du NORAD, Ralph Eberhart, déclenche le plan d'urgence SCATANA qui force tous les avions à atterrir et donne le contrôle militaire sur l'espace aérien. À 12 h 15, plus aucun vol commercial ou privé ne survole les États-Unis. À 13 h 4, Georges W. Bush met l'armée américaine en alerte et déclenche le FPCON DELTA, le plus haut niveau d'alerte terroriste.

L'US Navy annonce à 14 h 51 le déploiement de deux porte-avions et d'autres navires venant de la base navale de Norfolk au large de New York et de Washington et d'un groupe aéronaval au large de Los Angeles.

Environ deux heures après le dernier crash, une centaine de chasseurs patrouillaient dans l'espace aérien américain et, depuis le 14 septembre, une opération baptisée Noble Eagle doit assurer la couverture aérienne des États-Unis 24 heures sur 24. Celle-ci a coûté quarante milliards d'euros pour ses sept premières années et « use » sérieusement personnels et matériel[41].

Parmi les unités militaires déployées en renfort sur le lieu du désastre, une unité de guerre bactériologique de la garde nationale des États-Unis fut chargée d'analyser l'air afin de déterminer si des germes pathogènes avaient été répandus. Mise en alerte quelques minutes après le second impact, elle confirma à 20 h 30 l'absence de risques en ce domaine[42].

Les attentats auront duré moins de deux heures, le premier détournement commença à h 19 sur le vol AA 11 et le dernier avion de ligne détourné s'écrasa à 10 h 3, soit 104 minutes plus tard. Les différents détournements auront duré entre 18 et 43 minutes. Aucun des avions de chasse ayant été mis en œuvre ne réussit à intercepter les vols détournés[1]. Le NORAD déclara que cette faillite majeure du système de protection de l'espace aérien était due aux délais de transmission des incidents de vol (24 et 39 minutes pour les vols AA11 et AA77) ou à leur non-transmission[43]. Reprenant les données du NORAD, la Commission Kean exposa que les militaires auraient été avertis quelques minutes seulement avant les impacts des vols AA11 et AA77, et après les impacts pour les autres.

Malgré la mise en évidence du non-respect des procédures d'alerte, il n'y eut pas d'enquête publique ni de sanction à l'encontre des responsables de la FAA[réf. nécessaire]. L'échec du NORAD n'empêcha pas non plus les hauts responsables, tels les généraux Eberhard et Myers, d'être confirmés dans leurs fonctions, voire promus. Cet échec était aggravé par le fait que le WTC avait été reconnu comme cible privilégiée dès l'explosion du camion chargé d'explosifs de 1993. En 1994, un expert commandité par le Pentagone soulignait la valeur symbolique des tours et envisageait qu'une attaque terroriste consisterait certainement en « des actions multiples et simultanées »[44]. Durant les deux années précédant les attentats, le NORAD effectua des exercices dans lesquels des avions de ligne détournés étaient utilisés contre divers objectifs, dont le WTC[45]. Par ailleurs, les services de renseignements de plusieurs pays, européens entre autres, avaient plusieurs mois auparavant prévenu leurs homologues américains d'une préparation de détournements d'avions civils sur le territoire des États-Unis[46].

Impacts et dommages

Schéma montrant à quels étages les avions ont percuté les tours jumelles du World Trade Center.

Environ dix-sept mille quatre cents personnes se trouvaient dans les deux tours au moment des collisions et la plupart d'entre elles eut la possibilité d'évacuer les lieux avant leur destruction[47]. Il s'agissait du deuxième attentat touchant le complexe depuis sa mise en service, le premier attentat datant de 1993.

Les vols AA 11 et UA 175 qui furent détournés pour percuter les tours 1 et 2 du World Trade Center de New York étaient deux Boeing 767-200ER. La masse du vol AA11 fut estimée à 128,6 tonnes (283 600 lb) et transportait près de 38 000 litres (10 000 gallons) de carburant au moment de l'impact, le vol UA175 en transportait plus de 34 000 litres (9 100 gallons)[48].

WTC1

À h 46 (heure locale) (soit 13 h 46 en UTC), le vol AA11 percutait quasi perpendiculairement en son centre la face nord-est de la tour jumelle Nord[49], son inclinaison (25°) résultant en une emprise sur cinq étages (93 à 97). Animé d'une vitesse estimée à 713 km/h (443 mph), l'avion laissait dans la façade son empreinte partielle (35 mètres pour 48 mètres d'envergure), les extrémités des ailes n'occasionnant que des dégâts superficiels. Les dommages occasionnés à la structure externe ont été chiffrés à 35 colonnes sectionnées sur les soixante qui composent la face Nord de la tour. Selon le rapport du NIST, 6 colonnes centrales auraient été sectionnées lors de l'impact et 3 autres auraient été lourdement endommagées (à elles seules, les quarante-sept colonnes centrales supportaient 60 % de la charge statique)[50]. Selon le rapport de la FEMA qui reprend à son compte l'opinion d'experts exprimée le 11 septembre lors d'interviews, le sommet des tours se serait déplacé de six à huit mètres au moment des impacts. Mais, d'après l'étude qui fit suite des ingénieurs commandités par le NIST, le déplacement maximal de la tour Sud (au niveau de l'impact), obtenu par simulation, n'aurait été que de quarante centimètres, résultat que confirment les calculs du professeur Bazant du MIT (quarante-cinq centimètres)[51].

Seule une petite partie de train d'atterrissage ressortit par la face opposée, après avoir perdu environ 95 % de son énergie, et sera retrouvée à un coin de rue, quelque 385 mètres plus loin[52]. Le FBI affirmera avoir retrouvé à proximité le passeport intact de l'un des kamikazes (Satam Al Suqami)[53]. Avec tous les ascenseurs en panne et les escaliers rendus impraticables, les personnes se trouvant au-dessus des étages atteints furent piégées et enfumées.

Les dégâts constatés dans le hall du rez-de-chaussée, rapportés notamment par les pompiers[54] (vitres et portes d'ascenseurs soufflées, plaques de marbre murales décollées) et secouristes (personnes brûlées) sont habituellement attribués au kérosène pulvérisé autour du 95e étage, lequel aurait alors parcouru les quelque quatre cents mètres d'une cage d'ascenseur, accordant à sa combustion en atmosphère libre la capacité de produire une puissante onde de choc. Selon ces témoins, les ascenseurs concernés étaient ceux du centre, dits locaux, qui desservaient les étages inférieurs et les sous-sols.

WTC2

Le vol UA175 percutant la tour Sud.

À h 3, le vol UA175 pénétrait de biais (15° environ) la face sud de la tour Sud, à quelque sept mètres de son centre. L'événement a pu être largement enregistré par les télédiffuseurs qui couvraient l'attentat contre la tour Nord.

Selon le rapport publié par le NIST, la vitesse de l'avion lors de l'impact fut estimée à 872 km/h (542 mph)[55], ce qui lui accordait 50 % de plus d'énergie que le vol AA11. Mais, frappant la tour entre les étages 78 et 83, il laissait une empreinte plus courte (26 mètres d'envergure) malgré un angle de gîte plus important (38°) car à ce niveau la structure extérieure était (deux fois) plus résistante qu'au niveau de l'étage 95. L'angulation de la direction de vol a fait que la moitié tribord de l'appareil ne pouvait pas rencontrer la structure interne des poteaux porteurs, permettant ainsi à des parties de moteur, de train d'atterrissage et de carlingue de ressortir par l'angle est du bâtiment et d'être retrouvés jusqu'à quatre cents mètres de distance. L'avion sectionna 32 des 60 colonnes extérieures de la face Sud sur cinq étages, dommages auxquels il faut ajouter ceux réalisés dans l'angle oriental par la sortie des morceaux de moteur et de train droits. L'empreinte laissée par l'avion avait une surface tout à fait comparable à celle de WTC1. Les dommages subis par la structure centrale sont tout aussi inconnus que ceux de la tour Nord, au moins un escalier resta praticable.

Le Pentagone

Le Pentagone en feu peu après l'impact du vol AA77.

À h 38[56], le vol AA77 a pénétré la partie centrale de l'aile occidentale du Pentagone, l'avion filant à la vitesse estimée de 850 km/h. L'avion pénétra au centre d'une section en achèvement de rénovation, la façade extérieure venant d'être renforcée pour résister à une attaque terroriste (poteaux d'acier, couverture de kevlar). La rangée de colonnes d'acier fut détruite sur une largeur d'une dizaine de mètres à hauteur du rez-de-chaussée. Tout un ensemble de colonnes de soutien des étages en béton fut également détruit immédiatement en arrière de l'impact, mais aussi à une distance importante, sectionnées à la base. D'où l'effondrement de la section d'étages une demi-heure plus tard. À cent mètres de l'impact, exactement dans l'axe de vol, une perforation circulaire de 2,3 mètres de diamètre avait été faite par l'un des réacteurs dans le mur interne de l'anneau C du bâtiment, marqué au-dessus de l'orifice d'un important dépôt de résidus gazeux de combustion et de traces d'une onde de choc (vitres brisées). L'impact et le feu allumé par le carburant qui s'est rapidement répandu dans la structure ont tué les 64 personnes de l'avion ainsi que 125 occupants du Pentagone[56].

Shanksville

Cratère formé par le crash du vol UA93.

À 10 h 3, le vol UA93 s'écrasa sur le territoire de la commune de Shanksville, en Pennsylvanie, tuant les 44 personnes se trouvant dans l'avion. L'appareil se trouvait à environ 200 km de la capitale Washington, D.C. (environ 20 minutes de vol) lorsqu'il percuta le sol à la vitesse de 933 km/h[1]. L'appareil s'écrasa avec un angle de 44 degrés, laissant un cratère de 3 mètres de profondeur et 12 mètres de large[57].

Incendies

Les tours du World Trade Center en feu après les impacts des vols AA11 et UA175.

Instantanément libéré par l'éclatement des ailes contre les façades des tours, le kérosène (autour de trente-cinq mille litres par avion) se répandit largement avec les débris dans la direction donnée par les impacts jusqu'à ressortir en partie par la façade d'entrée et celles opposées, s'enflamma à la suite de nombreux courts-circuits électriques au sein des immeubles et des réacteurs eux-mêmes, formant d'énormes boules de feu (brûlant ainsi 20 % du combustible) allant du jaune à l'orangé, (dû à la combustion des particules de l'élément carbone engendrant des feux qui allaient se déplacer au fur et à mesure de l'épuisement des combustibles (selon le NIST, le maximum d'échauffement résultant de la combustion d'une partie du kérosène — 40 % — et de l'ameublement était atteint vingt minutes après l'impact[58]), et de l'embrasement de nouveaux matériaux. Cette combustion rapide provoqua une pénurie d'oxygène, les fumées, grises et légères suite aux boules de feu, virant au noir au bout d'un quart d'heure. Nulle part ne fut constaté de rougissement de parties en acier (à partir de 700 °C), ni même d'éclatement de vitres (au-dessus de 600 °C), même à proximité des brèches de sortie des pièces d'avions où devaient s'être accumulés les débris de toutes sortes (meubles, équipement, etc.), témoignant de la relative faiblesse des incendies. Analysés par le NIST, les échantillons de poutres externes des étages impactés indiquent pour la plupart une exposition à une température maximale de 250 °C, une faisant exception avec une température supérieure, mais en dessous de 600 °C. Les calculs réalisés par cet organisme ont indiqué des températures maximales d'environ 500 °C[59]. Ces résultats sont cohérents avec les données d'expérimentations réalisées par l'industrie métallurgique où des feux d'hydrocarbures dans des parkings n'ont pas été capables d'échauffer les poutres d'acier non protégées à plus de 360 °C.

La puissance de ces feux reste par ailleurs très inférieure à celle d'incendies de tours répertoriés, tel celui du One Meridian Plaza[60] (sur huit étages, pendant dix-huit heures) ou de la First Interstate Bank[61] (sur cinq étages, durant trois heures et demie).

Quant aux effets de ces feux, il faut souligner que le rôle des protections passives anti-incendies est apprécié dans la perspective d'une « résistance au feu » qui n'indique pas le temps durant lequel un immeuble doit rester debout, mais celui durant lequel l'incendie doit être contenu dans l'espace où il a pris naissance[62] [réf. incomplète].

Malgré l'épuisement immédiat de l'essentiel du kérosène, la médiocrité des feux à l'effondrement et l'aspersion d'eau sur les gravats accumulés, des zones de hautes températures (au-dessus de 700 °C) ont persisté des jours durant d'après une étude de la US Geological Survey. Cent jours après, ces foyers étaient encore actifs.

WTC1

Les feux restèrent contenus dans les espaces opposés à l'impact, à l'exception d'un surgissement au 105e étage qui exhiba l'unique émergence de flammes du bâtiment. L'effondrement de la tour Sud induit une réactivation des feux à l'intérieur du bâtiment (fumée plus volumineuse et plus grise). La béance laissée par l'impact, mettant « à vue » le cœur du bâtiment, resta en permanence un trou noir, signalant ainsi l'absence d'incendie au niveau de la cage des services.

WTC2

L'inclinaison de l'impact fit que le kérosène de l'aile droite ressortit par les façades en trois énormes boules de feu. Il s'ensuivit que l'incendie consécutif fut bien moindre que pour la tour Nord et resta très localisé au coin est avec cependant un phénomène inhabituel mentionné par le NIST : peu avant l'effondrement fut enregistré un flash lumineux intense suivi, plusieurs minutes durant, d'un écoulement de métal en fusion.

Au moment de l'effondrement, les feux donnaient des indications d'étouffement, seule une fumée noire étant visible, qui s'échappait du bâtiment. L'équipe de pompiers qui était arrivée au 78e étage avait signalé la présence de deux feux résiduels et demandé l'envoi de lances pour les éteindre. Quelques minutes plus tard, la tour s'effondrait avant que put être transmis l'ordre d'évacuation émis par le poste de commandement des urgences situé dans le WTC7. Au moins dix-huit personnes qui étaient situées dans les étages supérieurs avaient pu entre temps traverser sans difficulté la zone sinistrée par l'un des trois escaliers du noyau de services (où sont groupées les colonnes de la structure interne de soutien).

WTC7

Atteint par des débris métalliques chauds projetés sur sa face sud (en son tiers oriental) lors de l'effondrement de la tour Nord, ce gratte-ciel de quarante-sept étages abritait quelques incendies, avec des flammes sporadiquement et partiellement visibles (niveaux 11 à 13 et 28 à 30)[63]. En août 2008, le NIST a publié un rapport concernant l'effondrement de WTC7[63], concluant que le feu en était la cause principale.

Le Pentagone

L'incendie consécutif à l'impact fut relativement violent mais circonscrit à la partie nord de l'aile frappée (dans le sens de l'axe de vol). Les pompiers ne purent jusqu'à 13 h 0 approcher la zone d'impact en raison de son intensité[64] et il était encore actif dix-huit heures plus tard[65]. Il a été constaté que des vitres ont été liquéfiées[66] [réf. incomplète], du béton fendu[67] et qu'un camion pompier, à poste face à l'héliport au moment de l'impact, eut l'arrière partiellement fondu[68] [réf. incomplète], témoignages d'une température élevée (proche de 1 500 °C).

Effondrement des tours

Effondrement de la tour Sud (WTC2).

À h 58, cinquante-six minutes après avoir été atteinte, la tour Sud s'effondrait. C'est la perplexité qu'exprimait le visage du chef de bataillon Joseph Pfeffer dans son poste de commandement, au rez-de-chaussée de la tour Nord, filmé par les frères Naudet[69]. Cette incrédulité est également exprimée dans le recueil de témoignages de la Mairie[70]. Étant déjà intervenus à l'occasion d'un incendie et d'un attentat aux explosifs, les pompiers new-yorkais possédaient une parfaite connaissance des immeubles et croyaient qu'ils étaient aptes à soutenir de tels impacts.

D'ailleurs, Leslie E. Robertson, qui était l'un des concepteurs du plan initial de la structure des bâtiments du World Trade Center dans les années 1960, avait déclaré en 1993 que les tours jumelles avaient été calculées pour résister à la collision d'un Boeing 707 ou d'un DC-8, en pleine charge et volant à 950 km/h (la vitesse de croisière maximale). Il avait ajouté que l'impact causerait « seulement des dommages locaux qui ne pourraient entraîner ni l'effondrement ni des dégâts importants à l'immeuble »[71].

Deux hommes aident une femme blessée dans une rue jonchée de papiers et de cendres après la chute du WTC.

Francis Albert De Martini avait ses bureaux au 88e étage de la tour Nord et y périt à la suite de sa décision d'aider à l'évacuation des occupants piégés. Il avait commencé à travailler au World Trade Center de Manhattan après le premier attentat de 1993 qui avait frappé l'une des tours, en tant que superviseur d'une équipe chargée d'évaluer les dommages causés par l'explosion, de suivre les travaux de réparation et de veiller à leur conformité aux critères de l'ingénieur consultant du Port Autonome, Leslie E. Robertson. Il avait précisé, dans un entretien en date du pour un documentaire sur le WTC diffusé par la chaîne de télévision History, que les tours pouvaient probablement soutenir plusieurs impacts d'avions de ligne grâce à leur conception[71].

À 10 h 28, trente minutes après la tour Sud, c'était sa jumelle qui s'effondrait détruisant le Marriott World Trade Center fortement endommagé par la chute de la tour Sud et, à 17 h 25, la tour WTC7.

Une caractéristique commune aux trois effondrements est qu'ils se firent, selon les indications données par la FAQ no 6 du NIST, le rapport de la FEMA ou les calculs du professeur Zdeněk Bažant (11-12 s, 9-10 s et 6,3-6,5 s respectivement pour les tours WTC1, WTC2 et WTC7), en un temps légèrement supérieur à celui d'une chute dans le vide (8-9 s, 7,5-9 s et 6 s), indiquant une absence de résistance des structures porteuses centrales, ce que l'ingénieur du génie civil Bažant exprime en parlant de la chute des étages supérieurs dans un tube vide[72][réf. incomplète]. Une autre est la production de jets de gaz et poussières jaillissant des façades, au moins dix étages au-dessous du front de destruction pour les jumelles, dans les étages pour WTC7. Une troisième est la symétrie à peu près parfaite de ces destructions.

Dans un rayon de cent trente mètres environ, quantité de vitres des immeubles furent détruites par l'onde de choc produite par la destruction des tours jumelles.

WTC2

Quelques minutes après la dernière communication avec l'équipe de pompiers qui, ayant atteint le 78e étage, portait secours aux blessés et s'apprêtait à éteindre deux foyers résiduels, le chef pompier Ganci recevait le messager du bureau des urgences (OEM), Steve Moscillo déclarant que « les immeubles allaient s'effondrer et qu'il fallait les évacuer » (interrogé par ABC News, le maire Giuliani, membre de l'OEM, reconnaissait qu'il n'avait fait que transmettre cette information et l'origine de cette prévision reste inconnue). Quelques minutes plus tard, la section au-dessus de l'impact s'inclinait vers le Sud, une rotation qui traduisait la perte totale du soutien de la structure interne, la résistance de la partie intacte de la structure externe (le « tube »), mais moindre du secteur endommagé. Puis, après une accélération jusqu'à un angle d'environ 25°, cette rotation cessa brusquement, laissant la place au développement d'un énorme nuage « éruptif » qui progressa à l'identique au long de la tour jusqu'à son pied, des éléments lourds (plusieurs dizaines de tonnes) étant projetés à cent vingt mètres de distance, les plus légers à plus de quatre cents mètres, le contenu des étages (ciment des sols, plâtre des cloisons, meubles, équipement, êtres humains) étant réduits en poussière ou fragments. La plupart des vestiges se sont ainsi trouvés répartis autour du pied de la tour et sur les immeubles environnants.

WTC1

Effondrement de la tour Nord (WTC1).

L'effondrement de la tour Nord s'est produit avec les mêmes caractéristiques que celle de sa jumelle, mis à part le fait que la partie sommitale s'est effondrée immédiatement – sans résistance – et de manière à peu près verticale, après que l'antenne – soutenue par la structure centrale – a oscillé sur sa base et précédé le mouvement de chute globale. La propulsion continue des vestiges pulvérisés ou fragmentés vers l'extérieur (au minimum 300 000 tonnes), c'est-à-dire leur non accumulation en tas dans l'empreinte de la tour, est le phénomène qui a permis la survie de rares rescapés (20 personnes) surpris dans les étages inférieurs qui se sont retrouvés soit à la surface des débris[73], soit enfouis à quelques mètres de profondeur[74], permettant à la plupart d'entre eux (16 personnes) de s'échapper des lieux immédiatement ou après quelques dizaines de minutes d'effort.

WTC7

Plus d'une vingtaine de témoignages — essentiellement de pompiers — exposent que, vers 16 heures, l'évacuation du bâtiment fut ordonnée pour la raison qu'il allait s'effondrer. Les déclarations du propriétaire, Larry Silverstein, indiquent que (en accord avec les chefs des pompiers) la lutte contre les feux devait être abandonnée, en raison du risque d'embrasement des réserves d'hydrocarbures situées dans les étages inférieurs. Pour qualifier la décision qu'il venait de prendre, il utilisa l'expression « pull it » (littéralement : « tirez-le », mais qui dans le contexte peut prendre le sens d'« abandonner », de « se retirer »), ce qu'il raconte lors d'un documentaire de la chaîne publique PBS diffusé le 10 septembre 2002[75], ce qui généra des spéculations. L'alerte est donnée signalant que cet immeuble allait s'effondrer. À 17 h 25, les pompiers assistèrent à la chute verticale de l'immeuble, le bloc central qui en surplombait le sommet disparaissant d'abord. Un nuage de poussières se développa à partir de la base, le bâtiment descendant tel quel, comme s'il s'enfonçait dans le sol, l'effondrement créant un puits d'aspiration rendu visible par l'entraînement de la fumée des feux. Contrairement à ce qui fut constaté pour les tours jumelles, les vestiges se retrouvèrent en tas, dans l'empreinte de l'immeuble, les murs de la partie basse couchés vers l'intérieur. La médiatisation de cet effondrement fut très faible, et le rapport de la commission Kean ne fait pas mention de la tour WTC7.

Opérations de secours

Secouristes du Fire department sur le site du World Trade Center.
Un pompier demande 10 secouristes supplémentaires pour l'aider dans les gravats du World Trade Center à New York.

Lorsque le vol AA11 percuta le WTC 1 à h 46, près de 8 900 personnes se trouvaient dans la tour. Environ 1 355 personnes furent tuées ou bloquées aux étages supérieurs à la suite de l'impact. Quand le vol UA175 percuta la deuxième tour à h 3, environ 3 440 des 8 600 personnes se trouvant dans la tour avaient déjà évacué, mais 620 personnes furent tuées ou bloquées lors de l'impact. La quasi totalité des personnes se trouvant dans les étages inférieurs aux impacts a pu être évacuée avant l'effondrement des tours à h 58 (WTC 2) et 10 h 28 (WTC 1), soit 87 % des 17 400 personnes présentes dans les tours ce matin-là. Au total, près de 2 200 employés travaillant dans les tours 1 et 2 du WTC furent tués[76].

En moins de trois heures, plus de 200 unités de pompiers du New York City Fire Department furent mobilisées sur les lieux des attaques, soit la moitié des unités de pompiers de New York[77]. Ce fut la plus grande intervention de l'histoire des pompiers de New York avec près de mille pompiers mobilisés ce jour-là[78].

L'effondrement des tours jumelles entraina la mort de 343 pompiers du New York City Fire Department, de 23 officiers[79] de police du New York City Police Department et de 37 officiers[79] du Port Authority Police Department. Parmi les personnes se trouvant dans les tours jumelles, seules une vingtaine de personnes survivront à leurs effondrements, dont 16 personnes qui se trouvaient dans l'escalier B de la tour Nord au niveau du 20e étage[80].

Après l'effondrement des tours, plus de dix-mille sauveteurs, secouristes et volontaires furent présents sur le site du World Trade Center à la recherche de survivants. Vers 20 h 0 l'officier du Port Authority Police Department Will Jimeno est retrouvé vivant des décombres du WTC, il se trouvait dans le corridor souterrain qui relie les tours jumelles. Il sera extrait vers 23 h 0[74]. Le lendemain matin, un peu après h 0, John McLoughlin, un second officier du PAPD qui se trouvait avec Will Jimeno, est extrait vivant des décombres. Puis vers 12 h 30, Genelle Guzman-McMillan est retrouvée vivante des décombres de la Tour Nord, soit 26 heures après son effondrement. Genelle sera la dernière des personnes retirées vivantes des décombres du WTC[81].

Dans le cadre de l'Opération Noble Eagle, l'US Navy déploya durant le mois de septembre le navire-hôpital USNS Comfort afin d'aider les secours présents sur le site du World Trade Center[82]. Ainsi le navire fournit la nourriture et l'aide nécessaire aux dix-mille sauveteurs, volontaires et ouvriers qui œuvraient à la recherche de rescapés. Bien que la mission principale du USNS Comfort fût d'ordre logistique, le navire a accueilli près de 600 blessés[83].

Témoignages

Entre octobre 2001 et janvier 2002 ont été recueillis les récits de cinq cent trois pompiers et sauveteurs grâce à Thomas Von Essen, responsable du secteur incendies à la mairie de New York. Pendant trois ans, ces enregistrements sont restés inaccessibles malgré les demandes des familles de victimes. Traîné en justice par le New York Times, le maire de la ville, Michael Bloomberg, a été finalement contraint de les rendre publics en août 2005[84],[85].

Bilan humain

Nombre de victimes et de terroristes morts lors de la journée du 11 septembre
World Trade Center
2753 victimes
Tours 2 606, dont 343 sapeurs-pompiers de New York, 23 officiers de police du NYPD, 37 officiers de la police du port
Vol AA11 76 passagers, 11 membres d'équipage et 5 terroristes
Vol UA175 51 passagers, 9 membres d'équipage et 5 terroristes
Pentagone
184 victimes
Bâtiment 125 civils et militaires
Vol AA77 53 passagers, 6 membres d'équipage et 5 terroristes
Shanksville
40 victimes
Vol UA93 33 passagers, 7 membres d'équipage et 4 terroristes
Total 2 977 victimes et 19 terroristes
Liste des victimes affichée à New York.

2 996 personnes ont été tuées dans les attentats dont les 19 terroristes[86],[1],[Na 1].

Sur les 2 977 victimes des attentats, 310 étaient de nationalité étrangère, dont 67 Britanniques[87], 41 Indiens, 28 Sud-Coréens, 24 Canadiens[88], 24 Japonais, 4 Français[89] et 1 Belge[90]. À la suite des attentats, on compte 6 291 personnes blessées[2]. Parmi la liste des victimes, trois sont mortes après les attentats de maladies causées par le nuage de poussières toxiques créé lors des effondrements des tours du WTC[91][1].

Près de 1 360 personnes dans la tour Nord et 600 dans la tour Sud ont été bloquées au-dessus et au niveau des impacts. Confrontées à une situation désespérée due à la fumée, environ deux cents d'entre elles ont préféré sauter dans le vide, s'écrasant dans les rues et sur les toits des bâtiments adjacents. D'autres encore ont tenté d'atteindre le toit dans l'espoir d'un sauvetage par hélicoptère et se sont heurtées à des portes d'accès verrouillées. Seules dix-huit purent s'échapper de la tour Sud.

Marsh & McLennan Companies qui possédait des bureaux entre les 93e et 101e étages de la tour Nord perdit 295 employés tués sur le coup lors de l'impact du vol 11. Cantor Fitzgerald L.P. perdit 658 employés qui travaillaient entre le 101e et le 105e étage[92].

L'effondrement des tours tua 343 sapeurs pompiers du NYFD, venant de 75 casernes différentes, qui portaient secours aux personnes bloquées dans les tours. Parmi eux se trouvait le chef de département Peter J. Ganci, Jr. ainsi que 19 chefs de bataillon[93]. L'autorité du port (PANY/NJ) perdit 84 employés dans les attentats dont 37 officiers de police. 23 agents de police du NYPD ainsi qu'un agent du FBI et un agent du Secret Service furent également tués lors de l'effondrement des tours[94].

Des 125 victimes du Pentagone, 70 étaient des civils et 55 étaient des militaires. Timothy Maude, lieutenant général de l'US Army, était le militaire le plus haut gradé tué dans les attentats[95].

Mémoriaux en l'hommage aux victimes en face de l'église St Paul à New York.

Sur les 2 763 personnes ayant perdu la vie dans les tours jumelles ou près d'elles (dont 10 terroristes), seuls 293 corps ont été retrouvés. Près du quart des 20 000 fragments d'os et de tissus récupérés a pu être attribué[96], laissant sans trace quelque 1 151 disparus[97], rapportait l'agence Associated Press. Ce travail d'identification était achevé au début 2005. En avril 2006, trois cents fragments osseux (de longueur inférieure à 2 cm) étaient découverts dans les débris accumulés sur le toit de l'immeuble de la Deutsche Bank, situé à quelque cent trente mètres au sud de WTC2[98]. L'institution qui réalisa cette identification en utilisant les marqueurs ADN, le National Criminal Justice Reference Service, avait rapporté « le degré incroyable de fragmentation [des corps], avec une moyenne de seulement sept fragments récupérés par victime »[99].

Plus de 3 000 enfants ont perdu un ou deux parents[100],[101].

Les gigantesques nuages de poussière créés par ces destructions ont entraîné les plus grands mouvements de panique que la ville de New York ait connue. Ils ont en effet envahi tout le sud de la péninsule de Manhattan et même traversé l'East River pour atteindre Brooklyn. Il y a eu de nombreux blessés et un certain nombre de disparus, peut-être même des morts (jamais confirmé).

Dans le cadre de l'Air Transportation Safety and System Stabilization Act signé par George W. Bush le 22 septembre 2001[102], un fonds de compensation aux victimes des attentats est établi. Au total le fonds s'élève à 7,049 milliards de dollars destinés aux familles de 2880 victimes ainsi qu'à 2680 blessées dans les attentats[103].

Bilan matériel

Le 6 WTC, l'un des immeubles partiellement effondrés.

Les effondrements des tours jumelles ont causé la destruction totale ou partielle des cinq autres immeubles composants le World Trade Center. L'église orthodoxe grecque Saint-Nicolas, qui se trouvait près de la tour Sud, fut totalement détruite. Les débris produits par les effondrements ont causé de lourds dommages aux nombreux immeubles adjacents. Le Structural Engineers Association of New York (SEAoNY) a dénombré au total 48 immeubles endommagés près du site du World Trade Center[104].

Au total, huit immeubles se sont partiellement ou totalement effondrés : le 1 World Trade Center (Tour Nord), le 2 World Trade Center (Tour Sud), le Marriott World Trade Center, le 4 World Trade Center, le 5 World Trade Center, le 6 World Trade Center, le 7 World Trade Center et l'Église orthodoxe grecque Saint-Nicolas.

Parmi les quarante-huit immeubles endommagés, onze ont subi de lourds dommages: le 2 World Financial Center, le 3 World Financial Center, le Winter Garden building, le 120 Cedar Street, le 114 Liberty Street, le Deutsche Bank Building, le 130 Cedar Street, le 90 West Street, le Verizon Building, le 45 Park Place et le 30 West Broadway.

Problèmes médicaux et environnementaux

Vue aérienne de Ground Zero publiée en 2004

Parmi les milliers de personnes affectés depuis de problèmes pulmonaires, déficience respiratoire[105] [réf. incomplète], cancers (environ 300[106]) [source insuffisante], quelques centaines se sont adressées aux tribunaux pour obtenir réparation, estimant les institutions responsables de leur état par dissimulation de la pollution atmosphérique[107].

Une étude conduite en 2002 en partie par le State department of health's office of managed care a montré qu'à l'ouest de Brooklyn les asthmatiques se plaignaient 2,4 fois plus d'asthme aggravé que dans le reste de la ville après le 11 septembre[réf. nécessaire]. Et 1,5 fois plus se sont rendus à l'hôpital pour ce type de problème [réf. nécessaire].

En 2006, un seul décès par fibrose pulmonaire a été officiellement attribué à Ground Zero après autopsie (60 personnes seraient mortes à la suite de ce type d'infection selon le Dr Levin du World Trade Center Medical Monitoring Programs au Mt Sinai Hospital[108]). À ce jour beaucoup de nouveaux cas de mésothéliome (affection due à l'amiante), ou asbestose sont détectés. Ils sont consécutifs à ce qu'on appelle localement « le syndrome du World Trade Center »[109].

L'effondrement des tours a dispersé dans l'atmosphère de Manhattan de nombreux polluants dangereux : de la dioxine, du plomb (dans les 50 000 ordinateurs de chaque tour), de l'amiante, du mercure (dans les dizaines de milliers de tubes fluorescents), de l'américium 241 (radioactif présent dans les milliers de détecteurs de fumée) et de la fibre de verre dans des quantités importantes. Ainsi que des polycarbonates dans une concentration 75 000 fois celle qui ait jamais été mesurée auparavant (dans un atelier du port) et des poussières ultra fines à un taux encore jamais constaté[110].

L'Environmental Protection Agency (EPA) a enregistré des pics de concentration anormalement élevés d'autres composés organiques volatiles comme l'éthylbenzène, le propylène, le styrène, et le toluène, ainsi que du bisphénol A[111]. Des produits aérosols sous forme de particules inhabituellement fines, probablement associées à des hautes températures sous les débris[112], furent détectés par l'équipe de Thomas Cahill de l'Université de Californias Davis comme le soufre, le silicone, l'aluminium, le cuivre, le nickel, le fer, le baryum, et le vanadium[113]. Le niveau moyen de concentration de benzène dans l'air enregistré par l'EPA d'octobre à novembre 2001 était de 18 000 ppb avec un pic à 180 000 ppb début novembre.

L'Agence de protection de l'environnement (EPA) était chargé d'évaluer les risques et la dangerosité de l'air, plusieurs mois après, elle enregistrait encore des taux élevés de dioxine. Christine Todd Whitman, administrateur de cet organisme, avait alors, avec cinq communiqués dans les dix jours qui suivirent, garanti le caractère sain de l'atmosphère de Manhattan, ainsi que de l'eau de la ville[114]. Le 21 août 2003 cependant, l'Agence rendait public un rapport signé par l'Inspecteur Général Nikki Tinsley exposant les modifications imposées par l'administration Bush aux énoncés de prudence rédigés pour prévenir du danger représenté par les poussières, complété par une étude de 2004 des documents par le Sierra Club[115] où l'Agence se voit reprocher de n'avoir pas d'office mis en garde le public, avant toute mesure de pollution, en raison de la connaissance qu'elle avait du danger présenté par certains matériaux constituant les immeubles. L'EPA envisagea même de classer « secret » les documents relatifs à cette pollution[116]. Les plaintes de malades ont été acceptées par les juges Deborah Batts et Alvin Hellerstein en février et octobre 2006.

Le 8 mars 2007, à la demande de Jerrold L. Nadler, le « 9/11 Heroes Health Improvement Act of 2007 » devrait apporter 1,9 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros) pour financer l'évaluation et des solutions aux problèmes de santé induits par le 11 Septembre[117].

Par ailleurs, L'Association de la santé mentale de New York (The Mental Health Association of New York City) indique début 2006 que 12 000 personnes ont sollicité une aide psychologique depuis 2002 à la suite de ce drame[118].

En mars 2010, la municipalité de New York prévoit de débloquer un fonds de 657,5 millions de dollars pour dédommager dix mille pompiers, policiers et ouvriers se plaignant de problèmes de santé après avoir travaillé dans les ruines de Ground Zero[119], mais l'accord est rejeté par le juge. Finalement le 23 juin 2010, la justice approuve un nouvel accord qui prévoit un fonds d'indemnisation d'une valeur de 712,5 millions de dollars[120]. Enfin le 19 novembre 2010, la quasi totalité des dix mille plaignants acceptent les 712 millions de dollars proposés[121]. Entre 2004 et 2010, 42 policiers sont décédés de maladies officiellement liées aux conséquences du 11 Septembre[122].

Adopté par le sénat le 22 décembre 2010 puis signé par Barack Obama le 2 janvier 2011, le James Zadroga 9/11 Health and Compensation Act, prévoit un fonds de compensation évalué à 4,3 milliards de dollars afin d'aider les personnes souffrant de lésions résultant de l'exposition à la poussière et aux débris toxiques du site du World Trade Center[123],[124].

Thèses explicatives sur l'effondrement des tours

Effondrement des tours WTC1 et WTC2

Acier qui fond

Dès le 11 septembre, les médias présentaient les explications d'experts, la plupart ingénieurs de structures ou professeurs d'université, tels que Hyman Brown[125] ou Richerd Ebeltoft[126] pour qui les incendies, ayant dégagé une chaleur intense (proche de 1 500 °C), avaient fait fondre l'acier des structures. Le lendemain, un article du New Scientist soutenait une thèse identique[127]. Cette explication par le « feu infernal », reprise un mois plus tard dans le Scientific American[128], bien qu'ayant bénéficié de ces cautions, disparut du débat avec la publication d'études ultérieures.

Thèse de l'affaiblissement fatal

Le 12 septembre, dans une revue technique de référence, le Journal of Engineering Mechanics ASCE paraissait un article du Pr Bazant, sommité mondiale des structures en béton, intitulé : « Pourquoi le WTC s'est-il effondré ? Une première analyse », dans lequel il exposait que « les tours furent vouées à l'effondrement lorsque la majorité des colonnes de soutien au niveau d'un même étage se trouvèrent chauffées à 800 °C, perdant alors leur capacité à tenir leur charge »[129][réf. incomplète]. Cet article est à l'origine de la théorie de l'effondrement progressif des étages, détruits en cascade par la chute des blocs d'étages situés au-dessus des impacts. Puis, le magazine Scientific American a fait paraitre le 9 octobre un article exploitant les résultats d'une simulation effectuée par des ingénieurs des structures du MIT, « Quand les tours jumelles s'effondrèrent ». Le paramètre essentiel qui sous-tend les interventions de plusieurs experts en structures aurait été l'intensité des incendies qui, avec leur durée (hypothèse de l'accumulation de la chaleur dans les masses métalliques), aurait fini par faire perdre sa résistance à la structure centrale de soutien. Le modèle de simulation utilisé n'a cependant pas été publié, empêchant ainsi son évaluation.

La thèse peut être résumée comme l'a fait Jon Magnusson, directeur d'une firme œuvrant dans le génie civil : « C'est la force de la gravitation qui a finalement vaincu la résistance de la structure. Lorsque les derniers niveaux ont commencé à s'effondrer, ils ont brutalement pesé sur les niveaux directement inférieurs, ajoutant la force de l'impact à leur propre poids. Il s'en est suivi une véritable réaction en chaine, dans laquelle non seulement le poids, mais aussi la vitesse augmentait rapidement. Aucune structure ne pouvait résister à cela, aussi robuste soit-elle. Mais c'est le feu qui a permis à la gravité de finalement l'emporter contre la résistance intrinsèque des deux tours »[130][réf. incomplète].

Décrochage des planchers

Le rapport commandé par la FEMA à l'Équipe d'évaluation du comportement des immeubles (BPAT), intitulé WTC building Performance Study, était publié en mai 2002[131]. Il présente une explication de l'effondrement des tours jumelles par l'intensité des incendies, lesquels avaient fini par affaiblir et déformer la structure métallique d'un étage au point qu'il rompit ses attaches aux structures porteuses, entraînant sa chute, laquelle provoqua successivement celle des étages inférieurs (« pancake theory »). Quant aux structures porteuses, elles auraient été incapables de se maintenir, privées du support apporté par les étages.

Déshabillage des colonnes

Cependant, ces théories des feux comme origine des trois effondrements se heurtaient au fait qu'il n'existe pas d'exemple d'effondrement de gratte-ciel à structure métallique à la suite d'un incendie, aussi intense et durable qu'il ait été, l'exemple le plus probant étant celui du One Meridian Plaza de Philadelphie, en 1991. Par ailleurs, le travail du BPAT avait été réalisé sans les plans pertinents, aboutissant à une représentation erronée des structures porteuses centrales. Le gouvernement, sous la pression exercée par les associations de familles de victimes, se résolut à commanditer une seconde étude, qu'il confia au NIST.

Durant trois années, cette agence du Département du Commerce fit effectuer (par les mêmes firmes expertes en structures que la FEMA avait chargées de sous-traitance) un travail de modélisation des étages atteints, des avions, de leur approche et des structures extérieure et interne des tours, utilisé dans une série de simulations des impacts et incendies, et délivra un rapport définitif concernant les tours jumelles en octobre 2005[132]. Deux ans plus tard, le travail concernant la tour WTC7, qui a été confié en sous-traitance à la société ARA avec l'instruction de limiter l'étude aux étages 8 à 46, n'a toujours pas abouti.

Son étude a été restreinte à la séquence des événements qui ont enclenché la chute des blocs d'étages situés au-dessus des impacts. La théorie présentée attribue l'effondrement à une combinaison de destruction de colonnes centrales par les avions, d'affaissement important des planchers (1 m) et de perte de résistance des colonnes intactes, ce par échauffement (une température atteignant 700 °C), échauffement rendu possible par la défaillance de l'isolation anti-incendie de toutes les colonnes, constituée d'un flocage fibreux (remplaçant l'amiante) qui n'aurait pas résisté aux impacts[133]. Le processus étant le suivant : avec la tenue de leurs attaches aux structures porteuses (conclusion inverse de celles de la FEMA), l'affaissement des planchers tire les colonnes externes vers l'intérieur, les faisant plier et, éventuellement, se briser. L'évaluation de ce travail est rendu impossible par le refus du NIST de publier les simulations des effondrements que demandent des ingénieurs civils indépendants[134]. Cependant, la modélisation des structures internes est affectée des mêmes insuffisances que celles qui avaient été constatées pour les travaux du BPAT (ainsi, le modèle montre les 47 colonnes centrales comme identiques alors que 16 d'entre elles étaient doubles des autres) et les simulations des impacts utilisent pour les deux tours le même modèle de structure interne, conduisant à l'obtention de dégâts plus importants pour WTC2 (niveau 80) que pour WTC1 (niveau 95). Mais surtout, le NIST n'a pas cherché à rattacher ces simulations aux résultats des tests qu'il avait fait réaliser sur la tenue des planchers (qui n'ont manifesté qu'une flèche de 10 cm), sur la résistance au feu de la structure centrale sous charge maximale par le laboratoire Underwriters (quatre essais durant 2 heures sans effet notable[58]), sur la tenue de l'isolant thermique sous l'impact de balles d'armes à feu (pas de décrochage), ni des analyses et calculs relatifs aux températures atteintes, au plus de 500 °C)[135]. Enfin, la faiblesse intrinsèque de la méthode choisie par le NIST reste la prise en compte de la seule section atteinte par les impacts, évitant ainsi la problématique de la non résistance des structures porteuses, notamment interne, au-dessous des étages frappés par les avions. Cette problématique est écartée avec le postulat selon lequel « une fois engagée, la chute des étages supérieurs ne pouvait plus être interrompue » (p. 144-145).

Explosion provoquée par l'aluminium en fusion

Christian Simensen, un chercheur norvégien expert en matériaux auprès du SINTEF, a présenté en septembre 2011 une théorie selon laquelle de grandes quantités d'aluminium provenant des carlingues des avions seraient entrées en fusion sous l'effet de la chaleur provoquée par les incendies[136]. Le contact de cet aluminium fondu avec l'eau projetée dans les étages par le système anti-incendie, aurait provoqué une « déflagration assez puissante pour souffler toute une section de la tour, les étages supérieurs s'effondrant pour emporter ceux d'en dessous, comme un château de cartes[137]. »

Effondrement de la tour WTC7

Pour ce qui est de la tour WTC7, le rapport commandé par la FEMA à l'équipe d'évaluation du comportement des immeubles (BPAT)[131] concluait, après huit mois d'étude, à la nécessité d'un effort de recherche, d'analyse et d'enquête au vu du résultat provisoire selon lequel « la meilleure hypothèse [celle des dégâts suite aux incendies] ne représente qu'une faible probabilité d'occurrence » (ch.5-7, p. 5-31). Pourtant, une analyse microstructurale d'un échantillon de poutre montra une « détérioration rapide et inattendue », résultante de trois phénomènes : une oxydation, une sulfuration et une température proche de 1 000 °C[138].

Enquêtes et polémiques

Revendication

Oussama Ben Laden a fait état de son rôle dans ces attentats dans plusieurs vidéos. Le 13 décembre 2001, il déclare : « Nous avons calculé à l'avance le nombre d'ennemis qui seraient tués, d’après la structure de la tour. Nous avons estimé que trois ou quatre étages seulement seraient touchés. J'étais le plus optimiste de tous [...]. En raison de mon expérience dans le domaine, je pensais que l’incendie du carburant de l’avion ferait fondre la structure en fer du bâtiment, et que cela provoquerait uniquement l'effondrement des étages percutés par l’avion et de ceux situés au-dessus. C'est tout ce que nous espérions. »[139] Le 30 octobre 2004, il précise : « Je vous le dis, Allah sait qu'il ne nous était pas venu à l'esprit de frapper les tours. Mais après qu'il fut devenu insupportable de voir l'oppression et la tyrannie de la coalition américano-israélienne contre notre peuple de Palestine et du Liban, j'ai alors eu cette idée. »[140] Selon le site As-Sahab, il revendique à nouveau ces attentats en 2009[141].

Oussama ben Laden s'est d'autre part réjoui de ces destructions dans des vidéos diffusées en octobre et novembre 2001. Le 7 octobre 2001, il affirme : « Dieu Tout-Puissant a frappé les États-Unis en leur point le plus vulnérable. Il a détruit leurs plus grands bâtiments. Louange à Dieu. Les États-Unis sont remplis de terreur du nord au sud et de l'est à l'ouest. Louange à Dieu [...] Il a permis à un groupe de musulmans à l'avant-garde de l'Islam de détruire les États-Unis. Je lui demande de leur accorder le paradis. »[142],[143]

Enquête

Khalid Cheikh Mohammed, un des responsables opérationnels d'Al Qaida arrêté au Pakistan en 2003, jugé en 2007.

Du renseignement humain et des écoutes téléphoniques révèlent une montée en puissance des réseaux islamistes clandestins, faisant craindre des attentats au passage de l'an 2000 : Al-Qaïda est déjà suspecté d'être à l'instigation de ce « complot du Millenium (en) » (exemple : Ahmed Ressam, surnommé par la presse « The Millenium Bomber»)[144]. L'attentat ayant causé la mort du commandant Massoud le est perçu par nombre d'observateurs comme un préambule à ces attaques[145] [réf. incomplète]. Celles-ci furent attribuées le jour même par les autorités américaines, l'ensemble des mass médias et la quasi totalité des gouvernements étrangers au réseau terroriste Al-Qaida dirigé et financé par Oussama Ben Laden, lequel avait, pour le compte de la CIA, été recruté avec d'autres par les services secrets d'Arabie saoudite pour exacerber la résistance moudjahiddin contre les troupes de l'Union soviétique durant la première guerre d'Afghanistan avant de se retourner contre les occidentaux en 1991. Les enquêteurs estiment que l'opération a été imaginée par Khalid Cheikh Mohammed, en s'inspirant de l'Opération Bojinka. Dans les jours qui ont suivi les attentats, le régime taliban au pouvoir en Afghanistan a démenti l'implication de Ben Laden, de même que l'intéressé[146] qui suggère que les juifs ou les services secrets américains sont responsables des attentats[147].

L'enquête de police sur ce crime fédéral[148] fut confiée par l'Exécutif au Bureau Fédéral d'Enquête (FBI). Il reçut l'entière maitrise des divers aspects de ces événements : des lieux, des vestiges, des témoignages des personnes et de toute communication d'informations vers le public. L'enquête du FBI, appelée PENTTBOM[149], a été, selon les dires de l'Agence, la plus importante et la plus complexe de l'histoire du FBI, mettant en jeu plus de 7 000 agents[150]. Dans les 72 heures après les attaques, le FBI proposait les noms des 19 pirates de l'air décédés. À l'étranger, l'Intelligence Community américaine et les services de police et de renseignement de plusieurs nations participent à l'enquête[réf. nécessaire].

Concernant le site du WTC à Manhattan, 750 agents du FBI et plus de 400 autres policiers ont utilisé l'USS Intrepid (CV-11), un ancien porte-avions transformé en navire-musée comme quartier-général pour commencer leurs investigations[151].

Après que le vol 77 s'est écrasé contre le Pentagone, des agents du FBI confisquent les enregistrements des caméras de surveillance de l'hôtel Sheraton, de la station service CITGO, ainsi que de l'organisme de régulation de la circulation automobile[152],[153]. Le FBI a rendu publiques les vidéos de la station service, qui n'ont pas filmé les attaques[154]. Alors que l'incendie faisait rage, ils passèrent au peigne fin les alentours pour récupérer les débris projetés par l'explosion, les vestiges à l'intérieur (pour certains évacués sous bâche), et les boîtes noires[réf. souhaitée].

En Pennsylvanie, c'est le responsable local du FBI qui organisa le bouclage et l'investigation du site où finit le vol 93. Les boîtes noires qui avaient été remises au NTSB pour leur déchiffrage furent récupérées par les services du FBI. Ce sont eux qui interdirent aux contrôleurs aériens de Cleveland de révéler quoi que ce soit de ce qu'ils avaient pu voir sur leurs écrans. Ils contraignirent également au silence les employés des compagnies aériennes et confisquèrent les enregistrements des communications entre les vols détournés et le sol [réf. nécessaire].

Dès novembre 2001, plusieurs personnes sont arrêtées à travers le monde dans le cadre de cette enquête dont Imad Eddin Barakat Yar en Espagne et Khalid Cheikh Mohammed, considéré comme l'organisateur des attaques qui est interpellé au Pakistan en 2003.

Après six mois de travail, Robert Mueller, directeur du Bureau, indiquait que « les pirates n'ont laissé derrière eux aucun document. Nos recherches n'ont abouti à la découverte d'aucun document, ni ici aux États-Unis, ni parmi le trésor de données mis au jour en Afghanistan ou ailleurs, mentionnant de quelque manière le complot du 11 septembre ». Les pirates de l'air ont en effet exploité les vulnérabilités du système pour ne pas être repérés : cabines téléphoniques, téléphones portables, cartes prépayées, financement des frais en plusieurs fois, par des sommes faibles, à travers les réseaux immatériels. Mueller indique que l'enquête a établi « la preuve, claire et définitive, que Al-Qaida était derrière ces attentats »[155]. D'autres responsables du FBI, tel que Dale L. Watson, ont fait ce même type de déclaration[156]. Concernant Ben Laden, Rex Tomb, chef de l'Investigation Publicity, lors d'une interview de 2006, a avancé que le FBI ne disposait pas de preuve tangible – « hard evidence » – pour le relier au 11 Septembre[157].

Commission nationale

La Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis fut créée en novembre 2002 à la suite d'une loi du congrès des États-Unis dans le but d'étudier les circonstances entourant les attentats du 11 septembre 2001. Après deux années d'enquêtes, la Commission remet le 22 juillet 2004, le rapport final de 585 pages concernant les attaques terroristes[1] qui sera publié fin août 2004.

La Commission conclut que les 19 terroristes étaient des membres de l'organisation terroriste Al-Qaida dirigée par Oussama Ben Laden.

Enquête interne de la CIA

Le Bureau de l'inspection général de la CIA fut appelé à préparer un rapport sur la responsabilité des officiers de la CIA concernant la non-prévention des attentats du 11 septembre. Le rapport de plusieurs centaines de pages fut terminé en juin 2005 mais resta classé secret[158]. Le 8 août 2007, une décision du congrès force la CIA à réaliser un résumé du rapport, ainsi le 21 août 2007, la CIA publia une partie du rapport: OIG Report on CIA Accountability With Respect to the 9/11 Attacks[159].

Le rapport affirme qu'aucun officier de la CIA n'a enfreint la loi mais souligne le manque de coopération entre la CIA et le FBI. Le rapport déclare qu'environ 50 officiers de la CIA étaient au courant de la présence de Nawaf al-Hazmi et Khalid al-Mihdhar aux États-Unis, munis de passeports en règle, mais qu'aucun d'entre eux n'a informé le FBI de la menace qu'ils pouvaient représenter. D'autre part, le rapport accuse l'ancien directeur de la CIA, George Tenet, de ne pas avoir fait son possible pour démanteler Al-Qaida durant les années qui ont précédé les attentats de 2001[160].

Développement de théories du complot

Si la responsabilité d'Al-Qaida dans ces attentats est confirmée par la plupart des médias occidentaux, des gouvernements et des spécialistes, la polémique sur la nature de ces événements, ses causes, et les responsabilités en jeu n'a pas manqué d'apparaître rapidement. Dès le début de l'année 2002, le livre L'Effroyable Imposture du Français Thierry Meyssan, remettant en cause l'explication institutionnelle des attentats, a connu une diffusion internationale. Depuis, d'autres auteurs comme Jimmy Walter, Webster G. Tarpley ou David Ray Griffin ont également publié des livres sur ce sujet. Internet est le lieu privilégié d'exposition de ces thèses divergentes via de nombreux sites qui proposent des documents sous forme d'images d'archives, de vidéos et d'entretiens[161]. Des documentaires, dont le plus connu est Loose Change, ont également été consacrés à ces questions. Tous ont en commun de présenter des réfutations de certains aspects de la version – qualifiée par eux d'« officielle » – des événements du 11 septembre. Certains affirment ou supposent l'implication — passive ou active et à un degré plus ou moins grand — du gouvernement américain, affirmant que certains faits observés ou rapportés ne sont pas pris en compte par ladite version ou ne sont pas expliqués par elle. Pour ces auteurs, les attentats auraient fourni le prétexte à l'administration Bush de modifier radicalement les politiques intérieure et extérieure des États-Unis, notamment avec les dispositions législatives du Homeland Security Act (en) et des Patriot Act 1 et 2, et de justifier les invasions militaires de l'Afghanistan et de l'Irak qui ont suivi[162], projets qui nécessitaient, selon les principes de la guerre psychologique, un événement déclencheur pour être mis en place.

Quelques hommes politiques soutiennent ouvertement cette hypothèse comme l'ancien ministre allemand Andreas von Bülow, qui a consacré un livre à cette question, et le député européen italien Giulietto Chiesa. En janvier 2008, le député japonais Yukihisa Fujita a exposé ses doutes devant les commissions de la défense et des affaires étrangères de son pays. Les réseaux complotistes[Qui ?] ont également essayé d'attribuer un soutien à cette hypothèse à l'ancien chef d'État italien Francesco Cossiga, qui avait affirmé que les « attaques » sur les tours du World Trade Center ont été mises en scène par les services secrets américains et du ­Proche-Orient[163], mais il semble que la déclaration de Cossiga était au contraire teintée d'ironie à l'égard des défenseurs des théories du complot[164].

Les promoteurs de ces théories les disent de plus en plus présentes dans l'opinion publique américaine[165] suite aux manifestations répétées des familles de victimes et aux conférences[166] organisées par ces auteurs marginaux, avec parfois l'aide des médias locaux ou régionaux.

Ces théories sont dénoncées par leurs adversaires comme « hypercritiques », « conspirationnistes », « révisionnistes »[12], voire « négationnistes »[13],[14]. À Mathieu Kassovitz qui pense qu'il est nécessaire de s'interroger sur certains aspects des attentats du 11 septembre 2001 et l'exprime sur le plateau de Ce soir (ou jamais !), le 15 septembre 2009[167], Marin Karmitz répond : « Moi je pense que le conspirationnisme débouche sur quelque chose d'extrêmement grave, c'est le négationnisme, le négationnisme c'est-à-dire les gens qui disent : "les chambres à gaz n'ont pas existé". Bon. On est dans cette filiation et c'est extraordinairement dangereux »[168]. Des sites web, en anglais[169], en français[170], comme le site Conspiracy Watch par exemple, observent les théories du complot, les analysent et les jugent fallacieuses et dénuées du moindre fondement scientifique.

En France, Guillaume Dasquié et Jean Guisnel publient en 2002 aux éditions de La Découverte, un livre réfutant ces théories intitulé « L'effroyable mensonge. Thèses et foutaises sur les attentats du 11 septembre ». En 2010, Jérôme Quirant publie « La farce enjôleuse du 11 Septembre » aux éditions Books on Demand et « 11 Septembre et Théories du Complot : ou le conspirationnisme à l'épreuve de la science » aux éditions Book-e-book.com. L'Association française pour l'information scientifique (AFIS) publie en juin 2011 un numéro spécial de sa revue Science et pseudo-sciences qui donne la parole à des scientifiques français. Ces experts, chacun s'exprimant dans son domaine de compétence, pointent l'inanité des thèses alternatives et leur caractère ascientifique (dossier de presse[171]). Le magazine Science et Vie publie en septembre 2011 un dossier intitulé « La théorie du complot à l’épreuve de la science »[172].

Conséquences

Émotion et condamnation internationales

Le président russe Vladimir Poutine déposant une gerbe de fleurs devant le World Trade Center Memorial Wall.

Peu d'événements historiques ont reçu pareille couverture médiatique, dépassant de très loin tous les autres attentats commis auparavant.

Le lieu, une des villes les plus connues au monde et siège de nombreuses agences de presse et de télévision, la présence de caméras et de journalistes sur les lieux dès le crash du premier avion, ont entraîné une médiatisation considérable et l'observation en direct du crash du 2e avion (9:03), puis de l'effondrement des tours.

La plupart des télévisions du monde retransmirent l'événement en simultané, dès 9 heures, heure locale de la côte Est.

Ces attentats et leurs conséquences sont restés à la une des journaux plusieurs semaines. Ils ont créé un choc énorme pour la masse des Américains habitués à se considérer comme hors d'atteinte du terrorisme international puisque, à l'exception de l'attentat contre la tour Nord en février 1993, les seules attaques subies avaient eu pour objectifs les ambassades au Kenya et en Tanzanie le 7 août 1998 ou des dispositifs militaires au Yémen.

Le soir des attentats de nombreux chefs d'États se sont exprimés pour condamner les attaques terroristes, comme la Russie, le Japon, le Mexique et la Chine[173]. Le Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan condamna les attentats[174] :

« Nous sommes tous traumatisés par cette terrible tragédie. Nous ne savons pas encore combien de personnes ont été tuées ou blessées, mais inévitablement, le nombre sera élevé. Nos premières pensées et prières doivent être pour eux et pour leurs familles. Je tiens à leur exprimer mes profondes condoléances, ainsi qu'au peuple et au Gouvernement des États-Unis. Il ne fait aucun doute que ces attaques sont des actes délibérés de terrorisme, soigneusement planifiées et coordonnées — et comme tel, je les condamne totalement. Le terrorisme doit être combattu partout où il apparaît résolument. »

— Le Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, le 11 septembre 2001

Jacques Chirac, président de la République française au moment de ces événements, a tenu un discours télévisé sur TF1 à 21 h 30 le 11 septembre 2001 dans lequel il déclarait[175] :

« C'est avec une immense émotion que la France vient d'apprendre ces attentats monstrueux — il n'y a pas d'autre mot — qui viennent de frapper les États-Unis d'Amérique. Et dans ces circonstances effroyables, le peuple français tout entier — je tiens à le dire ici — est aux côtés du peuple américain. Il lui exprime son amitié et sa solidarité dans cette tragédie. J'assure naturellement le Président George Bush de mon soutien total. La France, vous le savez, a toujours condamné et condamne sans réserve le terrorisme, et considère qu'il faut lutter contre le terrorisme par tous les moyens. »

— Le président de la République française Jacques Chirac, le 11 septembre 2001

Le président de la fédération de Russie Vladimir Poutine condamna les attentats terroristes en déclarant[176] :

« Les États-Unis ont aujourd'hui fait face à une agression sans précédent de la part du terrorisme international. Tout d'abord, je tiens à exprimer mes sincères et profondes condoléances à toutes les victimes et aux familles des disparus. L'événement qui s'est produit aux États-Unis d'aujourd'hui va au-delà des frontières nationales. Il s'agit d'un défi effronté à l'humanité entière, du moins à l'humanité civilisée. Et ce qui s'est passé aujourd'hui est une preuve supplémentaire de la pertinence de la proposition russe de mettre en commun les efforts de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme, ce fléau du XXIe siècle. »

— Le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, le 12 septembre 2001

Le lendemain des attentats, le conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 1368[177], condamnant ces actes terroristes :

« 1. Condamne catégoriquement dans les termes les plus forts les épouvantables attaques terroristes qui ont eu lieu le 11 septembre 2001 à New York, Washington (DC) et en Pennsylvanie et considère de tels actes, comme tout acte de terrorisme international, comme une menace à la paix et à la sécurité internationales ;

2. Exprime ses plus profondes sympathies et condoléances aux victimes et à leurs familles ainsi qu'au peuple et au gouvernement des États-Unis d'Amérique. »

Dans le reste du monde, l'émotion provoquée par les attentats a produit de nombreuses réactions de compassion provenant des personnalités médiatiques et politiques. Mais il y eut aussi des réactions beaucoup moins empathiques de certains intellectuels[178] et des partis situés aux extrêmes de l'échiquier politique. En France, les délégués et militants de la CGT présents à la fête de l'Humanité des 15-16 septembre 2001 refusèrent de s'associer aux trois minutes de silence en hommage aux victimes[179]. Il y eut également des réactions de joie d'une partie de la population mondiale, par exemple en Palestine[180].

Certains firent remarquer que les trois mille victimes des attentats méritaient le respect, mais avaient cependant un impact médiatique sans commune mesure avec celui d'autres victimes de terrorisme.

Bien que l'ensemble de la communauté internationale ait condamné les attentats, le lendemain des attaques la télévision d'État irakienne déclara[181] : « Les cow-boys américains récoltent les fruits de leurs crimes contre l'humanité... », puis qualifia les attaques d'« opération du siècle »[182].

Le chancelier allemand Gerhard Schröder déclara après les attentats : « Ce n'est pas là une bataille entre les civilisations, c'est une bataille pour la civilisation[183]. »

De nombreux pays renforcèrent leurs mesures de sécurité, comme par exemple la France qui augmenta le niveau d'alerte de son plan vigipirate.

Réponse du président des États-Unis

Le président George W. Bush s'adressant à la nation le soir des attentats.

Dans l'après-midi du 11 septembre, le président des États-Unis George W. Bush quitte Offutt Air Force Base où se trouve le United States Strategic Command. Vers 19 h 0, il arrive à la Maison-Blanche, puis à 20 h 30, il s'adresse au peuple américain depuis le bureau ovale de la Maison Blanche en ces termes[184] :

« Ces actes meurtriers à grande échelle étaient destinés à effrayer notre nation en la plongeant dans le chaos et le repli... mais ils ont échoué. Notre pays est fort. Un grand peuple se lève pour défendre une grande nation. Les attentats terroristes peuvent secouer les fondations de nos immeubles les plus hauts mais ils ne peuvent pas ébranler les fondations de l'Amérique. Ces attaques brisent l'acier mais ne peuvent entamer l'acier de la détermination [...] L'Amérique, ses amis et alliés se joignent à tous ceux qui veulent la paix et la sécurité dans le monde et nous sommes unis pour gagner la guerre contre le terrorisme. »

— George W. Bush, le 11 septembre 2001

Dans la soirée, le président réunit le National Security Council afin de discuter de la réponse à donner aux attentats. Le directeur de la CIA, George Tenet déclare qu'Al-Qaida et les Talibans en Afghanistan sont essentiellement les mêmes. Bien que Bush soit favorable à une réponse militaire d'envergure, Tenet est plus prudent, rappelant que « bien que la tête d'Al-Qaida est en Afghanistan, l'organisation terroriste opère presque partout. La CIA travaille actuellement sur le problème de Ben Laden depuis des années »[185].

Le 20 septembre 2001, le président Bush s'adresse aux deux chambres du congrès des États-Unis réunies au Capitole, où il accuse le groupe terroriste Al-Qaida, avec à sa tête Oussama ben Laden, d'avoir organisé les attentats. Il déclare « Notre guerre contre le terrorisme commence avec Al-Qaida, mais elle ne s'arrêtera pas là. Elle ne prendra fin qu'une fois que tous les groupes terroristes de portée mondiale auront été trouvés, arrêtés et vaincus »[186],[187],[188].

Opérations militaires

Troupes américaines en Afghanistan.

Le soir des attentats, le président des États-Unis George W. Bush s'adresse au peuple américain depuis la Maison Blanche. Il promet une réponse des États-Unis et de ses alliés aux attentats en déclarant la guerre contre le terrorisme (war on terror)[189].

L'impact militaire le plus direct est l'invasion de l'Afghanistan, désigné comme le siège opérationnel d'Al-Qaida, dès le mois d'octobre 2001 et le renversement du régime des Talibans quelques mois plus tard par les forces armées américaines, britanniques, canadienne, françaises, et autres. Ce renversement et l'établissement d'un gouvernement de transition s'accompagne de l'arrestation de nombreux musulmans soupçonnés d'êtres des terroristes, internés dans des camps disséminés autour de la planète, ce qui provoquera les vives réactions de nombreuses ONG, dont Amnesty International. La création de la prison de Guantanamo s'explique en partie par cet afflux important de prisonniers.

Chars américains à Tall Afar en Irak.

Un second impact militaire d'importance est l'invasion de l'Irak et le renversement du régime de Saddam Hussein en 2003 par les forces armées américaines et britanniques. Bien que l'Irak de Saddam Hussein n'ait pas participé aux attentats du 11 septembre, le régime baasiste a été désigné par l'administration américaine comme un soutien actif du terrorisme international et un détenteur d'armes de destruction massive, malgré l'absence de preuves sur le terrain. Le régime de Saddam Hussein a été remplacé par un régime plus démocratique, notamment par la tenue d'élections et une représentation de la majorité chiites par rapport aux sunnites. L'invasion de l'Irak provoquera de houleux débats à l'ONU et des manifestations à travers le monde, protestant contre les véritables raisons qui seraient d'ordre économique et stratégique (indépendance énergétique vis-à-vis de l'Arabie saoudite notamment).

Critiquant l'administration Clinton-Gore qu'il trouvait trop interventionniste, le candidat George W. Bush avait déclaré pendant sa campagne ; « Si nous ne cessons pas d'envoyer nos troupes autour du monde pour des missions d'édification de nations [nation-building], nous allons vers un problème grave. Et je vais empêcher cela. »[190]. Les événements du 11 septembre lui donneront les coudées franches dans ce domaine. Pour l'historien Jean-Michel Lacroix, « la stratégie de George Bush consiste [après le 11-Septembre] à capitaliser sur l'émotion collective et la psychose sécuritaire en se posant en “défenseur du monde libre” au risque de prendre une posture impériale et d'alimenter une vision manichéenne du bien et du mal[191] ». Pour José María Aznar, président du gouvernement espagnol durant les années 1996-2004, l'action internationale du président George Bush mérite d’être saluée[192]. Pour Alexandre Adler, historien et expert géopolitique, « le grand courage du président George Bush à l’heure de l’épreuve » doit être reconnu[193].

Mesures de sécurité

Deux F-16 de la garde nationale de Californie patrouillants au-dessus de San Francisco en mars 2004.

Afin de prévenir toute nouvelle attaque aérienne sur le sol américain, l'opération Noble Eagle est déclenchée depuis le 14 septembre 2001[194]. Elle consiste au survol permanent de l'espace aérien des États-Unis par des avions de chasse de la Garde Nationale[195]. Ainsi les grandes villes des États-Unis sont survolée en permanence[196]. Du 9 octobre 2001 au 6 mai 2002, l'Opération Eagle Assist mobilisa des AWACS et des soldats de l'OTAN pour soutenir l'opération.

Le 19 novembre 2001, la Transportation Security Administration est créée dans le cadre de l'Aviation and Transportation Security Act. La TSA est une agence nationale de sécurité dans les transports, elle est chargée de la surveillance et de l'inspection des bagages dans les 450 aéroports du pays.

Le 3 juillet 2002 est créé la première Maritime Safety and Security Team dans le cadre du Maritime Transportation Security Act of 2002[197]. Les MSST sont des unités maritimes anti-terroristes placées sous la direction du United States Coast Guard, elles sont chargées de la sécurité des ports et des eaux intérieures.

Le 1er octobre 2002 est créé un nouveau commandement interarmées, le United States Northern Command (NORTHCOM), sa mission est de protéger le territoire des États-Unis et d’apporter un appui aux autorités locales ou fédérales. Il est composé de la 5e Armée des États-Unis, de la First Air Force (en) et du United States Fleet Forces Command.

Le 25 novembre 2002, le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis est créé dans le cadre du Homeland Security Act. Son objectif est d'organiser et d'assurer la sécurité intérieure du pays, il comprend actuellement de nombreuses agences dont le United States Coast Guard, le Federal Protective Service, le United States Secret Service, la Federal Emergency Management Agency, la Transportation Security Administration et la United States Border Patrol.

Une zone sécurisée (Air Defense Identification Zone) a été créée le qui restreint l'accès à l'espace aérien de l'aviation générale à moins de 18 000 pieds autour de la ville de Washington. Depuis le , elle couvre un rayon d’environ 24 kilomètres de la capitale des États-Unis soit trois à cinq minutes de vol selon les appareils[198].

Procédures judiciaires

Plusieurs plaintes ont été déposées par des victimes des attentats contre plusieurs personnes, États, sociétés et organismes aux États-Unis et à l'étranger.

Le 5 novembre 2001, une plainte avec constitution de partie civile a été déposée auprès du Parquet de Paris par la famille de Thierry Saada, une des quatre[89] victimes françaises des attentats[199].

Le 15 août 2002, environ 600 proches des victimes déposent une plainte devant le tribunal fédéral de Washington contre sept banques étrangères, huit fondations islamiques, huit particuliers dont trois membres de la famille royale saoudienne (Prince Sultan Ben Abd el-Aziz, ministre de la Défense, Prince Turki al-Fayçal al-Saoud, ancien chef du renseignement et Prince Mohammad al-Fayçal al-Saoud, directeur de la Faisal Islamic Bank), deux entreprises et contre le gouvernement soudanais, accusés d'avoir financé Al Qaïda[200].

Une autre le 3 septembre 2002 à la cour du district sud de New-York[201].

Des actions judiciaires ont été autorisées en septembre 2002 par le juge Alvin Hellerstein contre les compagnies aériennes dont les avions ont été détournés, Boeing ainsi que les propriétaires du World Trade Center pour n'avoir pu prévenir les attentats ainsi que contre le Port Authority of New York and New Jersey qui n'a pu fournir de plans d'évacuation appropriés[202].

Le juge fédéral Harold Baer a déclaré l'Irak coresponsable avec Al-Qaida des attentats du 11 septembre dans son arrêt du et a accordé 104 millions de dollars (92 millions d'euros) de dommages et intérêts aux familles de victimes des attaques du 11 septembre[203] et le 22 septembre 2005, un juge fédéral new-yorkais, Richard Casey, a reçu la plainte déposée contre l'International Islamic Relief Organization, une organisation caritative impliquée dans le financement de réseaux islamistes.

Aux États-Unis, la seule personne à avoir été jugée jusqu'à présent pour son implication directe avec les attentats du 11 septembre est le Français Zacarias Moussaoui. Arrêté moins d'un mois avant les attaques, il a été accusé par les autorités fédérales américaines d'avoir eu connaissance des attentats à venir mais de n'avoir pas communiqué ses informations. Le , au terme de deux mois de procès, il a été reconnu coupable par le jury du tribunal fédéral d'Alexandria en Virginie de six chefs d'accusation de complot en liaison avec les attentats terroristes du 11 septembre et condamné à la prison à perpétuité, sans possibilité de remise de peine.

En Allemagne, le marocain Mounir al-Motassadeq arrêté le , est condamné une première fois à quinze ans de prison en 2003 pour complicité dans ces attaques. Remis en liberté en février 2006 après que sa condamnation a été cassée, il voit sa première peine confirmée par le tribunal de Hambourg le [204].

En Espagne, le Syrien Imad Eddin Barakat Yarkas, chef de la cellule locale d'Al-Qaida est arrêté le 13 novembre 2001, inculpé de conspiration en vue des attentats de septembre 2001. Il est condamné le à vingt-sept ans de prison[205].

Khalid Cheikh Mohammed et Ramzi ben Al-Shaiba[206], soupçonnés d'être les organisateurs des attentats, sont en détention à Guantanamo depuis septembre 2006. Ils avaient revendiqué l'organisation logistique des attentats dans un entretien accordé en mai 2002[207] et diffusé à la télévision qatarie Al-Jazira les jeudi 5 et dimanche 8 septembre 2002[208]. En mars 2007, ils passent devant une commission militaire chargée de déterminer leur statut[209]. Leur procès devant un tribunal militaire américain installé dans la base navale américaine de Guantánamo avec trois autres coaccusés s'est ouvert le [210]. Le Monde souligne que « les audiences se tiennent dans le cadre d'une justice militaire d'exception »[211]. Khaled Cheikh Mohammed, Ali Abd al-Aziz Ali et Wallid ben Attash ont plaidé coupable le 8 décembre 2008[212]. En novembre 2009, à la suite de la décision de fermer Guantánamo, leur procès devant une cour civile, le tribunal fédéral de New York, a commencé[213].

Retombées économiques

La Bourse de New York.

La plupart des analystes économiques considèrent que les attentats du 11 septembre ont été à l'origine d'un ralentissement économique significatif (ou de l'amplification du freinage important qui avait été amorcé par l'éclatement de la bulle Internet en l'an 2000).

Les attaques ont eu un impact économique important sur les États-Unis et les marchés mondiaux. La Bourse de New York (NYSE), le American Stock Exchange (AMEX) et le NASDAQ n'ont pas ouvert le matin du 11 septembre 2001 et sont restés fermés jusqu'au 17 septembre. Lors de la réouverture des marchés boursiers, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a chuté de 7,1 % et le NASDAQ de 6,5 %[214]. Les marchés ont clôturé la semaine du 17 au 21 septembre avec de fortes chutes. En effet le Dow Jones a chuté de 1 369,70 points (14,26 %) pour finir à 8 235,81 points, le S&P 500 de 27,54 points (11,6 %) pour finir à 965,03 points et le NASDAQ de 272,11 points (16,1 %) pour finir à 1 423,19. Ce fut la pire semaine enregistrée par le Dow Jone depuis la Grande Dépression[215].

Selon le « WorldEconomic Report » du Fonds monétaire international de décembre 2001, l'US National Income and Products Accounts évalue les destructions et les dépenses qui leur sont directement liées, après le 11 Septembre, à 24,1 milliards de dollars américains[216].

Le , sept assureurs des tours du World Trade Center ont trouvé un accord extra-judiciaire avec le promoteur du complexe du World Trade Center, Larry Silverstein. Les compagnies Swiss Re, Travelers Companies, Zurich American Insurance Company, Allianz Global Risks Insurance Company, Employers Insurance Company of Wausau, et Royal Indemnity Company paieront au total 2,1 milliards de dollars au lieu des 7 milliards réclamés après les attentats[217],[218].

Plus de 40 000 employés se sont retrouvés au chômage et des milliers d'entreprises (particulièrement dans le secteur tertiaire) ont disparu ou subi des pertes considérables à la suite de la destruction de ce centre d'affaires, qui était l'un des plus actifs de la planète. De nombreuses compagnies ont quitté Downtown pour s'installer à Brooklyn, Midtown, ou dans le Connecticut[219].

Les compagnies aériennes mondiales, surtout celles des États-Unis, déjà en difficulté depuis quelques années, ont largement souffert de la chute de fréquentation de leurs lignes et des travaux de sécurité entrepris après ce quadruple détournement, malgré les aides des pouvoirs publics. Les primes d'assurance des immeubles et celles des avions de ligne ont fortement augmenté.

Législations post-11 Septembre

Le président George W. Bush signant l'USA PATRIOT Act.

Les mesures législatives votées dans la foulée des attentats du 11 septembre ont apporté un surcroît de pouvoir à l'exécutif américain, aux services secrets (dont la CIA) et la police fédérale (Federal Bureau of Investigation), ainsi qu'aux militaires (budget du Pentagone notamment).

L'USA PATRIOT Act a été soumis aux parlementaires dès le 24 septembre et voté le 26 octobre. Sous la simple affirmation de participation à la lutte antiterroriste, le FBI se voit attribuer le pouvoir d'espionner les associations politiques et religieuses sans que celles-ci soient suspectées d'activités criminelles. Le gouvernement peut poursuivre en justice les possesseurs de fichiers et de données qui révèleraient qu'ils ont dû procéder à des réquisitions d'informations. Il peut faire procéder à des perquisitions et saisir les documents et effets possédés par des citoyens. Sans devoir se justifier, il peut faire emprisonner quiconque, y compris des citoyens, ce indéfiniment et sans procès, sans que ces personnes soient accusées, ni qu'elles puissent être confrontées à celles qui auraient déposé contre elles. Le FBI ni la CIA ne sont contraints de répondre de leurs actions devant les élus. Cette liberté d'action ainsi accordée aux services secrets et à la police est toujours l'objet de débats sur la scène politique et dans l'opinion, car perçue comme opposée aux droits civiques. Deux sénateurs qui se sont employés à freiner l'adoption de ce projet, Patrick Leahy, président de la Commission judiciaire du Sénat, et Tom Daschle, chef de la majorité sénatoriale, furent les cibles d'envois d'enveloppes chargées d'anthrax militaire.

Le Homeland Security Act a été présenté au Congrès dans les mois qui ont suivi et a été voté le 25 novembre 2002. Il crée le département de la Sécurité intérieure des États-Unis (Department of Homeland Security) regroupant une vingtaine d'agences fédérales comme la FEMA, les Douanes, les Services Secrets... Il met en avant une définition du « terrorisme interne » tellement vague[220] [source insuffisante] qu'elle permettrait d'y inclure les militants politiques radicaux. Cette loi reprend le contenu d'un rapport de la commission dite Hart-Rudman (US Commission on National Security for the 21st Century) créée en 1998 sous la présidence de Bill Clinton, intitulé Road Map for national Security : Imperative for Change. Le Total information Awarness office (TIA), qui matérialise un projet de la Defense Advanced Research Projects Agency (une structure du Pentagone), se proposait de constituer une banque de 300 millions de fiches, regroupant les informations de sources publiques et privées sur chaque Américain. Il autorise les réunions secrètes des Conseils présidentiels, la dispense de justification intervenant en opposition avec la loi 92-463 sur la transparence des réunions de l'exécutif. Il garantit l'immunité à quiconque fournit à une agence fédérale des informations relatives à des failles ou faillites, même à la suite d'une négligence ou d'une faute. Il permet, par transaction commerciale, l'accès par l'administration à des fichiers constitués par des firmes privées sur des citoyens, contournant ainsi la protection donnée par le IVe amendement.

Enfin, le Military Commission Act, signé le 18 octobre 2006 par le président Bush, abroge, et avec effet rétroactif, le droit des personnes, jusqu'alors reconnu dans les traités internationaux signés par les États-Unis, en définissant une nouvelle classe d'individus, les « combattants illégaux ». Ceux-là peuvent être indéfiniment détenus, sans l'obligation de fournir un acte d'accusation, sont exclus de la protection accordée par les Conventions de Genève, peuvent être soumis à des tortures psychologiques et physiques. Plusieurs rapports d'Amnesty International ont dénoncé cette violation des droits de la défense et ces pratiques de détention arbitraire[221],[222].

Fin 2007, une loi spécifique était en cours d'examen par le Congrès (loi sur la radicalisation violente et la prévention du terrorisme intérieur), loi destinée à lutter contre les idéologies et « croyances extrémistes qui ont pour but de faciliter la violence visant à promouvoir des changements politiques, religieux ou sociaux ». Est spécifiquement visé Internet qui « a aidé à faciliter une radicalisation violente [...] en procurant aux citoyens américains un accès aux larges et continuels courants de propagande en relation avec le terrorisme ». Cette législation paraît largement inspirée des travaux de Brian Michael Jenkins (de la RAND Corporation) sur le terrorisme : « dans leur campagne internationale, les djihadistes vont rechercher des terrains communs avec les forces gauchistes, antiaméricaines et antimondialisation, qui, à leur tour, verront dans les islamistes radicaux des camarades face au même adversaire ». Une note de l'étude de la RAND Corporation intitulée « Tendances du terrorisme » (ch.4) attire l'attention sur les écologistes, antimondialistes et anarchistes, les désignant comme terreaux de terroristes potentiels[223].

Mémoriaux

Mémorial de lumière

Le Tribute in Light est une installation de 88 projecteurs mis en place le 11 mars 2002 sur le toit du Battery parking Garage, près du site du WTC. Les projecteurs sont dirigés vers le ciel et sont disposés en deux carrés, ils créent ainsi deux faisceaux de lumières verticaux dans le ciel rappelant les tours jumelles[224].

Le National September 11 Memorial & Museum at the World Trade Center est une corporation à but non-lucratif dont la mission est de réaliser un mémorial et un muséum sur le site du World Trade Center. Portant le nom de National September 11 Memorial & Museum, le mémorial sera érigé à la mémoire des victimes des attentats du 11 septembre 2001 ainsi que des attentats du 26 février 1993[225].

La zone du crash du vol UA 93 près de Pittsburgh en Pennsylvanie accueille le Flight 93 National Memorial en hommage aux 40 passagers et membres d'équipage qui sont morts en tentant de stopper les terroristes[226].

Le 14 novembre 2001, le congrès vote une résolution désignant chaque 11 septembre comme Patriot Day ; jour de recueillement à la mémoire des victimes des attaques terroristes. Ainsi chaque année, le président des États-Unis appelle le peuple Américain à observer un moment de silence[227].

En septembre 2003, vingt-quatre tonnes d'acier récupéré sur le site du WTC sont utilisées pour la construction du USS New York (LPD-21), un navire de guerre de la classe San Antonio, rebaptisé ainsi en la mémoire des victimes[228].

Renouveau du site

Le One World Trade Center (à gauche) en construction et le 7 World Trade Center (à droite) en mai 2011.

Plus d'1,8 million de tonnes de débris et gravats ont été enlevées du site du World Trade Center[229]. En 2004, l'ancien site du World Trade Center, rebaptisé ground zero, est déblayé et prêt à accueillir une nouvelle construction, la Freedom Tower, pour laquelle un concours architectural a été ouvert pour un mémorial, un lieu de vie et d'activités.

Un nouveau 7 World Trade Center a été inauguré en 2006 mais en 2008, « malgré le vacarme des grues et des pelleteuses, pas un seul des ambitieux projets de reconstruction n'a émergé à quatre ans de la date officielle de finalisation »[230].

Le projet de reconstruction du site prévoit la construction d'ici 2013 de six nouveaux building: le One World Trade Center (Freedom Tower), le 200 Greenwich Street (Tower 2), le 175 Greenwich Street (Tower 3), le 150 Greenwich Street (Tower 4), le 130 Liberty Street (Tower 5) et le 7 World Trade Center dont la reconstruction s'est achevée en 2006. Le site accueillera aussi le National September 11 Memorial & Museum.

C'est sur ce site, ainsi qu'à Times Square et devant la Maison-Blanche, que des milliers d'américains ont manifesté leur joie, les 1er et 2 mai 2011, après l'annonce de la mort d'Oussama ben Laden[231].

Annexes

Bibliographie

Publications gouvernementales

Compositions

Filmographie

Notes et références

Notes
  1. a b et c Le site du mémorial du 11 septembre informe qu'il y a deux mille neuf cent quatre-vingt-trois noms de victimes inscrits sur le mémorial, dont les six victimes des attentats de 1993 (La Disposition des Noms du Mémorial). Les attentats du 11 septembre ont donc fait deux mille neuf cent soixante-dix-sept victimes, car quatre ont été ajoutées au nombre officiel (deux mille neuf cent soixante-treize) du rapport de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis : une victime disparue le jour des attentats 2751ème victime WTC et trois victimes mortes de maladies causées par le nuage de poussières des effondrements : une victime est morte en 2002 (For the First Time, New York Links a Death to 9/11 Dust - 2750ème victime WTC), une est morte en octobre 2008 (Bronx Man Is the 2,752nd Victim of the Trade Center Attack) et une est morte en décembre 2010 (Man added to official 9/11 victims list - 2753ème victime WTC). Le nom de James Zadroga ne figure pas sur le Mémorial, car il y a litige sur les causes de sa mort.
Références
  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t (en) The 9/11 Commission Report - Rapport final, version intégrale [PDF]
  2. a et b (en) In Honor of the Victims and the Heroes, worldstatesmen.org
  3. (en) « Bin Laden claims responsibility for 9/11 », sur CBC News, 29 octobre, 2004 (consulté le )
  4. L'immeuble du Marriott World Trade Center est entraîné immédiatement lors de la chute des « Twin Towers » ; la tour n° 7 du WTC s'est effondrée dans l'après-midi en raison d'incendies et des dégâts occasionnés par la chute des tours jumelles.
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Annexes

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