Tourisme responsable

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le Royal Clipper en 2001. Ce navire de croisière dispose de voiles qui permettent de réduire son impact écologique.

Le tourisme responsable, appelé le plus souvent tourisme durable et parfois tourisme alternatif, a depuis le XXIème siècle dans plusieurs pays sensibilisés à sa nécessité visé à préserver la nature et améliorer les conditions de vie des personnes habitant toute l'année les communes visitées, en répondant aux besoins des visiteurs, professionnels et communautés d’accueil[1].

Définitions et études universitaires[modifier | modifier le code]

Trekking dans la Quebrada de las Conchas, Cafayate, Province de Salta, Argentine.

Le tourisme responsable a sa spécificité dans la mesure où il « regroupe l'ensemble des pratiques touristiques engagées, qu'elles soient vertes, solidaires, éthiques, sociales etc ». Il recherche des voies d'améliorations pour les trois grands piliers de l'activité touristique: « environnement, économie et social »[2].

Le tourisme responsable met en avant un pays ou une région, une culture, et ceux pour qui les revenus du tourisme peuvent être une source supplémentaire de moyens pour exister[3].

Parmi ses variantes, l'écotourisme[4],[5], le slow-tourism[4], le tourisme solidaire avec les pays en voie de développement[4], qui concentrent patrimoine environnemental et populations en difficultés[6], le philantourisme[4] et l'agritourisme, façon de découvrir une région en compagnie des agriculteurs, des éleveurs et des viticulteurs qui y travaillent[4].

Le Tourisme responsable vu par les universitaires[modifier | modifier le code]

À partir de l'approche du Journal of Sustainable Tourism, les universitaires ont constaté « une utilisation croissante d’études quantitatives sur le sujet[7]. Le tourisme responsable a été en particulier très étudié au Québec par les universitaires[8],[9]. En Suisse, la littérature académique, via l'économiste Jost Krippendorf, professeur à l'Université de Berne, a analysé et proposé d'alléger dès les années 1970 les coûts du tourisme de masse: dommages sur écosystèmes, aliénation des terres, perturbations des sociétés locales, conflits d'usage, et bétonisation d'espaces, alors que le nombre de voyageurs internationaux est passé de 525 millions à plus de 1,2 milliard de 1995 à 2016[10],[3], grâce notamment aux compagnies aériennes low-cost[10], et pourrait atteindre 1,8 milliard[11]. Le tourisme international est revenu à 65 % de son niveau d'avant les confinements, dès les 9 premiers mois de 2022, avec 700 millions de voyageurs, dont 477 millions d'arrivées en Europe, selon l'Organisation mondiale du tourisme[12], dont 95 % vont dans 5 % de la planète[13].

En France, l'aspiration à un tourisme responsable est observée par les géographes dès 2010[14], sur des sites aussi touristifiés que factices[14], en lien avec la « place grandissante accordée à la valeur des lieux dans le discours sur la durabilité et l’éthique », et l'apparition de «gourmets » du tourisme, qui réclament plus d’authenticité, de traditions et d’échanges. L'un d'eux, Rémy Knafou, a étudié les dysfonctionnements causés par fréquentations subies et non régulées mais préfère éviter l'expression de « surtourisme », selon lui plus un thème de saison qu'un enjeu réel, car gérables « par une politique de quotas permettant de conjuguer conservation et conditions satisfaisantes de visite ». Selon lui l'enjeu est plus sérieux et difficile dans les métropoles, quand les habitants vivent mal « les intrusions touristiques » au quotidien, par le « développement des locations temporaires » ou les courts séjours alcoolisés et autre incivilités du type enterrements de vie de garçon ou de fille, qui « rendent certains quartiers invivables »[15]. En Haute-Savoie, l'agglomération d'Annecy a instauré des quotas pour les locations de courte durée[16] et à Barcelone les habitants sont 30 % à ne plus supporter les touristes[13]. La touristophobie[10] apparaît « inhérente au tourisme », depuis bien longtemps, le mot existant dès 1842 dans le dictionnaire de l'Académie française, selon Jean-Christophe Gay, agrégé de géographie, professeur à l'Université Côte d’Azur[17].

Selon le sociologue Rodolphe Christin, auteur d'un Manuel de l’anti-tourisme[18], le voyage « n’est plus celui de la Beat Generation et des artistes comme Arthur Rimbaud ou Antonin Artaud : il se transforme en une forme de conformisme social avec lequel il nous faut rompre »[19], tandis qu'un livre de David Medioni, journaliste, et Jean Viard, sociologue, spécialiste du temps libre, propose de « réinventer ce que furent les colonies de vacances, les auberges de jeunesse ou le tourisme social », éventuellement sous une forme moderne de « vacances populaires qui seraient à la fois responsables et accessibles », pourrait constituer « l'une des réponses à la question du surtourisme »[20].

Selon Olivier Lazzarotti, de l'université d'Amiens, « le tourisme a une place essentielle » dans le « mouvement de patrimonialisation »[21] de la nature et de la culture, tandis que cette patrimonialisation influence elle aussi le tourisme. Il a pris l'exemple du patrimoine mondial de l'Unesco a permis aux États-Unis de « compenser, dans l’ordre des Sept Merveilles du Monde, la déficience en matière de monuments anciens »[21] et la création par la même UNESCO du « patrimoine immatériel » qui selon lui, loin de « détruire » la culture[21], est devenu ce « qui la fait vivre, si ce n’est revivre »[21]. La proximité de lieux du patrimoine mondial de l’UNESCO, comme celle d’un aéroport ou d’un port accueillant des bateaux de croisière, font cependant partie des critères retenus par des chercheurs européens pour répertorier la centaine de sites à surveiller le plus[11]. Parmi eux, Bernadett Papp, chercheuse à l'European Tourism Futures Institute, aux Pays-Bas, pointe le risque de file pendant des heures ou l'impossibilité de prendre de photos tant la foule est compacte[11] et Pascale Marcotte, professeure au Département de géographie de l'Université Laval, les nuisances aux résidents[11].

Jordi Gascón et Ernest Cañada, professeurs à Barcelone, le définissent comme un mouvement social en faveur de sa durabilité, via trois lignes d'action:

  • La revendication de la responsabilité des touristes, voyagistes, hôtes et institutions publiques.
  • La mise en place de modèles de développement touristique spécifiques à chaque destination, avec ses variables sociales, culturelles, économiques et environnementales.
  • La dénonciation des impacts négatifs sur les sociétés d'accueil, leurs écosystèmes et l'environnement, ainsi que l'accompagnement et la solidarité avec les groupes concernés.

Cette conception se rapproche de celle du Forum du tourisme responsable, regroupant diverses organisations sociales d'Espagne, constitué dans le cadre du Forum social mondial qui s’est tenu à Belém do Pará, au Brésil, en janvier et février 2009[22].

Dans son livre "Les Femmes aussi sont du voyage", la journaliste Lucie Azema estime que bon nombre de récits occidentaux effectués sur Instagram comportent "une collection d'images toutes faites, de sensations, d'odeurs", rapportés par des gens qui ne "voyagent que pour les confirmer"[23].

Plusieurs expériences réussies ont tenté d'associer à "une activité touristique des pratiques de développement durable"[24] et mis en évidence "la nécessité d’aborder la problématique du développement durable de manière globale", les interactions entre entreprises, citoyens, clients, et gouvernements étant privilégiées dans le but d'avoir un "réel impact"[24].

Le tourisme responsable vu par les labels et bonnes pratiques[modifier | modifier le code]

Une autre définition privilégie la mise en œuvre d’instruments de gestion d’entreprise visant à minimiser les impacts négatifs et accroître les bénéfices de la population d’accueil. D'où la multiplication de labels basés sur de supposées bonnes pratiques[25].

Plusieurs chercheurs ont estimé que le tourisme responsable doit être une volonté personnelle éthique, du voyageur comme des voyagistes, plutôt qu'une démarche marketing de greenwashing de grosses structures : voyagistes, croisiéristes, transporteurs, chaînes hôtelières, sociétés de remontées mécaniques ou de parcs d'attraction, etc.

Certains opérateurs en font une pure opération marketing, mais d'autres, généralement de taille artisanale, appliquent des chartes aux critères stricts[3], préférant des engagements réels et éthiques, à des labels aux critères non contraignants[26]. Pour Soline Archambault, directrice des Grands sites de France, compte s'appuyer sur une « histoire de plus de 20 ans en matière de gestion durable de la fréquentation »[27] pour passer du surtourisme au tourisme durable et « laisser respirer » et préserver « sur la durée » les sites.

Le tourisme responsable, niche de marché et protecteur de l'environnement[modifier | modifier le code]

Le tourisme responsable respecte au mieux les enjeux de la protection de l’environnement, du développement local, ainsi que de rencontre avec les populations[28], niche de marché qui répond à une demande croissante, sans chercher en priorité les prix les plus bas[28]. Une étude du Comité régional de tourisme de Bretagne sur les nouvelles aspirations touristiques des Français a révélé que 4 vacanciers sur 5 prêtent une attention particulière à la préservation des sites qu’ils fréquentent[29] et veulent consommer des produits locaux[29]. Dans cette région, beaucoup de responsables de petites communes veulent « élargir la fréquentation sur l'année », comme Léonie Ollivier, chargée de mission tourisme durable à la mairie de Bréhat[30]. Dans les Bouches-du-Rhône, où le tourisme représente 8% du PIB, les souhaits des visiteurs ont profondément changé car ils veulent de plus en plus éviter de s’agglutiner sur des plages et faire des voyages plus responsables et durables[29]. Au premier trimestre 2023, 90% étaient français, l’Île-de-France devançant Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec des Marseillais allant depuis le Covid visiter la Camargue plus souvent. La Côte d'Azur, qui attire toujours des millions de touristes, est confrontée elle « à sa réalité bétonnière et polluée »[17], le Conservatoire du littoral, propriétaire des espaces remarquables, se souciant de leur forte fréquentation estivale[31].

Le tourisme responsable est une niche spécifique du marché du tourisme. L'approche basée sur les apports aux sociétés et écosystèmes locaux est constatée dans les structures de taille artisanale, qui lient le tourisme responsable à un territoire, une communauté d'accueil, en vue de mieux répartir les revenus du tourisme et d'intégrer la notion de « juste prix »[32].

Dans la réserve naturelle nationale des Aiguilles Rouges, une fréquentation qui a doublé en dix ans[33] ce qui inquiète les équipes de Conservation du Patrimoine, quant à l'impact sur l'environnement et les rend soucieux de préserver la végétation et la faune[33]. Les randonneurs qui s’aventurent hors des sentiers génèrent sans le vouloir de nouvelles sentes, arrachant d'autant plus la végétation qu'après avec les orages, le relais est pris par l’érosion »[33]. Selon Greenpeace, le tourisme responsable « ne se limite pas seulement à réduire notre empreinte carbone » mais requiert aussi de « préserver les écosystèmes et les retombées économiques et sociales pour les populations locales »[34]. Pour cela, l'association écologiste encourage le voyage à vélo, via le recours à la carte européenne des véloroutes[35] et son équivalente française[36], ainsi que les itinéraires à pied, via le site Mon Gr[37].

Chartes et événements[modifier | modifier le code]

Chartes[modifier | modifier le code]

Plusieurs chartes existent:

  • l'Organisation mondiale du tourisme promulgue un Code mondial d'éthique du tourisme de 10 articles dès son Assemblée générale à Santiago (Chili) en [38].
  • Le groupe hôtelier français Accor déclare non seulement appliquer ce code[24], mais aussi contribuer à l’élaboration de la Charte éthique du tourisme en France[24].
  • L'Association des voyageurs et voyagistes éco-responsables a publié ses propres critères en 2007 dans un ouvrage de référence[39]. Elles sont toujours en vigueur aujourd'hui[40].
  • L'Association italienne du tourisme responsable[41],[9]a produit une charte nationale regroupant 63 associations et coopératives œuvrant dans le tourisme durable, qui comptait 86 membres en 2009.

Evénements[modifier | modifier le code]

Plusieurs événements ont eu lieu en France: le Forum national du tourisme responsable (FNTR) à Chambéry, en 2010[42], puis durant trois jours à Montpellier en 2012 [43], avec 65 intervenants, incluant des anthropologues et des scientifiques, se voulant l'acte fondateur de nombreuses démarches par la suite, et le Salon international de l'écotourisme, du voyage solidaire et participatif - Grenoble décembre 2018[44].

Quelques problématiques et exemples de tourisme responsable[modifier | modifier le code]

Une enquête analysant les selfies postés sur les réseaux sociaux montre une grande concentration du surtourisme[45], sur fond de déséquilibre global: 80 % de l’activité touristique se concentre sur 20 % du territoire[46],[47], d'où des mesures de régulation[48], qu'on retrouve dans le classement des 10 villes françaises les plus fréquentées par rapport à leur population[49]:

Classement Ville Région
1 Agde Occitanie
2 Chamonix Auvergne-Rhône-Alpes
3 Carnac Bretagne
4 Argelès-sur-mer Occitanie
5 Quiberon Bretagne
6 Le Lavandou Provence-Alpes-Côte d'Azur
7 La Grande-Motte Occitanie
8 Ramatuelle Provence-Alpes-Côte d'Azur
9 Saint-Raphaël Provence-Alpes-Côte d'Azur
10 La Baule-Escoublac Pays de Loire

Le portail Holidu a analysé le nombre moyen mensuel de recherches sur Google comportant les mots clés « que faire à » et « visiter » pour les villes française de mille à dix mille habitants: Honfleur arrive en tête, suivi par Arcachon, Noirmoutier-en-l'Île, Etretat, Deauville, Lège-Cap-Ferret, Cabourg, Royan, Dinard, Les Sables-d'Olonne, Saint Jean de Luz, Fontainebleau, Cassis, Biscarrosse et Dinan[50],[51],[52],[53]. Ces villes ont en commun qu'elles sont principalement situées dans l'orbite de grandes métropoles (Paris, Marseille, Bordeaux ou Nantes).

Holidu a fait de même sur les villes européennes[54]. Dubrovnik est en tête avec 36 visiteurs pour un résident, devant Venise, Bruges et Rhodes,ex-æquo avec 21 touristes par habitant[54]. Reykjavik (16 par habitant), Florence et Héraklion (chacune 13)[12], puis Amsterdam (12), Dublin (11) et Tallinn (10) viennent ensuite. L'Unesco a exigé en 2017 l'instauration à Dubrovnik d'un numerus clausus de 8000 personnes simultanées, surveillé par 116 caméras, pour maintenir son label[12]. Les valises à roulettes y sont interdites depuis juin 2023 au centre-ville, afin de réduire les nuisances sonores, car elles dérangent les habitants[55],[56]. Des caméras aux portes des remparts contrôlent les flux de touristes[10].

Parmi les millionnaires en habitants, Amsterdam et Paris, sont les plus visitées: respectivement 12 et 9 visiteurs par résident à l'année[54],[12]. Nice est 15ème ville européenne, avec 8 vacanciers par habitant (à égalité avec Athènes et Prague) et c'est la deuxième ville française du palmarès[54]. Estimant Venise pas assez dans un « tourisme durable » [57] et « trop dans un tourisme de masse », créant des risques de submersion[58] l'Unesco veut la classer en patrimoine mondial en péril. Les fondations sous-marines étant fragilisées à chaque passage[59]. Le "mouvement anti-touristes" y a obtenu que les paquebots[60] soient interdits depuis le 1er août 2021[59].

Amsterdam a décidé en 2023 la fermeture d'un important terminal de bateaux de croisière fr son centre-ville[61] tandis qu'un rapport du Parlement européen de 2019 rappelle que Bruges a dès 1996 passé un accord avec le port de Zeebrugge pour ramener de 5 à 2 le nombre maximum simultané de navires de croisière[12].

A Venise, pour les visiteurs d'un jour, un droit d'entrée sera testé au printemps 2024[12], de 3, 6, 8 à 10 euros selon l'affluence[12] mais il est souvent "bien plus complexe"[46] de réguler l’accès à une ville qu'à un site simple. Un système de réservations a déjà été créé pour la place Saint-Marc aux heures de pointe et la fréquentation limitée à 20000 par jour pendant le carnaval[13]. Très fréquentée aussi, Amsterdam a décidé un programme en sept points pour ne « plus accueillir des personnes venues seulement pour faire la fête »[62]. Via une campagne de dissuasion, la municipalité interdit notamment la consommation du cannabis au Quartier rouge et y restreint l'usage de l'alcool[63]. Comme Venise, Bruges pose la question du tourisme responsable[64], et impose le recours aux écouteurs pour les visites guidées, sous peine d'amende[12].

Dans les régions de belles plages, le tourisme responsable vise à faire connaître l'intérieur des terres. En Sardaigne, la douane a saisi 40 kilos de sable cachés en 2019 dans le coffre de visiteurs[65] et un effort environnemental vise à empêcher toute nouvelle construction sur les côtes, pour mettre en valeur la richesse paysagère[66],[67],[68] et le potentiel de randonnée en Sardaigne, au riche patrimoine historico-culturel, parfois très ancien, au delà d'« un chapelet de criques paradisiaques »[69]. L'Association italienne du tourisme responsable s’est impliquée via le voyagiste Sardaigne en liberté dans la valorisation de l'âne sarde, depuis la reconnaissance de transhumance en Sardaigne et en Italie par l'UNESCO.

Ailleurs, le tourisme hors-saison est encouragé par le projet européen "Expérience" de recréer du lien entre Grande-Bretagne et Bretagne[70], et certains prônent une limitation du nombre d’établissements touristiques, comme en Espagne, qui a pour la sixième année consécutive battu un record d’arrivée de touristes étrangers, 56 % des Espagnols s'inquiètant de voir monter localement les prix du logement, à Barcelone, Séville, Valence,Bilbao,Malaga,Saragosse,Murcie et Madrid[71] selon une enquête Ipsos pour l’OMT, tandis que Paris a plafonné à 120 jours par an les locations en AirBnB et Amsterdam est même descendue à 30 jours. La pollution visuelle et sonore des autocars qui font tourner leur moteurs arrêtés pour garder la climatisation sont aussi dénoncées[72]. En Italie, où le sur-tourisme affecte Florence, où les rues autour de la basilique Santa Croce sont aspergées au jet d’eau pour éviter que les touristes ne s’y attardent[10], Rome et Vérone, mais aussi les villages de Cinque Terre où un quota de visiteurs a failli être instauré en 2016, mais abandonné[59], le quotidien « La Stampa » et le correspondant du quotidien anglais «The Guardian » ont déploré des cités réduites à servir de décor à selfies, le « Grand Tour » italien des poètes allemands ou des peintres français au XVIIIe siècle n'étant plus qu'un lointain souvenir…[73]. En Grèce, forte de 18 sites classés au patrimoine mondial de l'Unesco et où Rhodes tente de développer le « tourisme durable » à l'instigation du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis[12], un politologue a dans le quotidien athénien “I Kathimerini” craint qu'une partie de l’identité du pays disparaisse dans les nombreuses villes affectées[74].

Aucun site français dans le "patrimoine mondial en péril de l’Unesco"[13] mais des files d’attente de parfois trois heures ont été constatées au ZooParc de Beauval (Loir-et-Cher) et aux jardins de Giverny (Eure)[46]. L’Alliance France Tourisme a souligné en juin 2023 que le pays, jusque-là relativement épargné, est désormais victime du « surtourisme »[75], dans un rapport justifiant les taxes ou droits d'entrée pour « financer un tourisme durable ou la maintenance des sites »[76]. L'Ile-de-France a accueilli 50 millions de touristes en 2018 contre 33,8 millions en 2017 et 31 millions en 2016[13] avec de fortes concentrations à Notre-Dame de Paris (12 millions)[13], au musée du Louvre (10,2 millions, dont 70% sont étrangers), la tour Eiffel (6 millions) ou le château de Versailles (8 millions)[13]. Pour contrarier cette tendance, 600 étudiants se portent volontaires en 2019 pour aller sur 60 sites[13] réorienter les touristes vers des lieux moins connus[13]. En mai 2023 dans le Vaucluse, Gordes et Lourmarin "ont été pris d’assaut"[46] et les parkings de délestage d'un 3ème village ont échoué à contenir le flux[46]. D

Des sites naturels comme le GR20 corse, le parc national de Port-Cros, des plages bretonnes, des ports, falaises, et phares de cette région, les calanques de Marseille, l'île de Bréhat et les châteaux de la Loire sont également "malmenés par le surtourisme"[46], appelé aussi « hypertourisme » ou « overtourisme ». La haute-montagne n'est pas épargnée: le mont Blanc impose une réservation en refuge obligatoire aux 25000 alpinistes annuels [59] et depuis 2021 au lac du Lauvitel (Oisans), les bivouacs seront encadrés à partir de juin et réservés à des zones dédiées, car certaines personnes laissent leurs déchets, allument des feux, ou coupent des arbres, selon le parc national des Écrins[77].

Le gouvernement français a dévoilé en juin 2023 un plan pour réguler les flux touristiques[47], avec un guide, un observatoire, en mars 2024 une campagne pour inciter à adapte « les choix de destination et de calendrier » et des "quotas" éventuels pour des sites comme le mont Saint-Michel ou les calanques de Marseille[78], 3 millions de visiteurs par an, qui ont fixé en 2022 un quota de visiteurs à Sugiton, la plus touchée[79],[80] et il réfléchit à limiter la fréquentation sur les îles du Frioul[81]. L'expérience ayant réussi, une jauge identique est souhaitée par l'association Étretat Demain[82], regroupant des habitants de cette bourgade de Seine-Maritime, aux 1,5 million de visiteurs annuels[83], depuis la série Netflix "Lupin", gentleman cambrioleur, qui s'y déroule[82], dopant le "potentiel instagrammable des falaises" pour faire des selfies, les pique-niqueurs abandonnant leurs déchets[82]. Les difficultés à se loger[82] ont fait fuir un tiers des habitants[82], jugé "soûlant" ce 'tourisme de quelques heures" qui les dépossède et détériore le site naturel[82] par un piétinement qui crée des érosions précipitées des falaises[82], obligeant à créer en janvier 2023 un sentier balisé, des barbelés délimitant le chemin[82].

En Irlande, portée par le succès de "destinations du nord de l'Europe"[84] et des incitations fiscales pour le tourisme visant à se prémunir contre la chute de la livre[85], où l'attrait pour les chantiers navals de Belfast, qui hébergent désormais un des plus grands studios d’Europe, qui se visitent[86], la capitale du Connemara court un grave danger de devenir réservée aux touristes et seulement en vue de l'été, selon une étude de la chambre de Commerce, avertissant qu'avec le prix élevé des habitations de tourisme, les habitants de Clifden ont du mal à se loger[87]. Non loin, à la suite d'une succession de chutes mortelles aux falaises de Moher[88]. Les falaises de Moher sont le 25ème lieu mondial pour les selfies et le 4ème pour les sites naturels après le Grand Canyon, le parc national Kruger et îles Phi Phi en Thaïlande[89],[45] avec 634375 posts sur Instagram et plus de 5 millions sur TikTok [90], mais qui recense plus de 60 décès[91] et d'Étretat[92],[93], un effort a été lancé pour prévenir[94], sur les sites surfréquentés, les décès liés aux selfies, dont le nombre a augmenté pour atteindre 259 dans le monde de 2011 à 2017[95] puis 379 personnes entre janvier 2008 et juillet 2021, dont 31 entre janvier et juillet 2021, selon une étude rédigée par sept scientifiques espagnols pour la Fondation iO, publiée dans le Journal of Travel Medicine[96]. Des sièges à selfie sont notamment à l'étude en Irlande[97]. Le village autrichien d'Hallstatt a installé des barrières pour empêcher les touristes de prendre des selfies et limité le nombre de véhicules entrant sur son territoire[54] tandis que la jeune photographe belge Natacha de Mahieu a moqué les flux de visiteurs[98], par la technique du timelapse, consistant à superposer les photos prises au même lieu sur une durée pouvant atteindre une heure et demie[99].

S'inspirant des parcs nationaux américains, pionniers en la matière, d'autres destinations célèbres ont mis en place des permis d'entrée[59] pour un tourisme plus responsable:

  • Sur l'île de Pâques, au Chili, qui accueille 116000 touristes par an, des séjours limités à 30 jours sont imposés depuis 2018 "pour limiter la production de déchets, difficiles à évacuer"[59] et au Machu Picchu (Pérou), parmi les Sept Merveilles du monde depuis 2007, un total de 2500 visiteurs par jour au maximum est autorisé[59].
  • Le parc national a en 2019 interdit définitivement l'ascension du rocher Uluru/Ayers Rock, qui avait reçu la visite de 395.000 personnes entre juin 2018 et juin 2019, soit 20 % de plus en un an[59].
  • Au Bhoutan rouvert en septembre 2022, une taxe de 200 dollars par nuit, triplée, veut « financer un tourisme neutre en matière d'émissions de CO2 et bâtir un secteur touristique toujours plus durable»[59] et à Komodo (île), le ticket d'entrée a lui été multiplié par 18, soit environ 250 euros, depuis le 1er août 2022[59], afin de protéger les dragons de Komodo, "classés comme espèce vulnérable proche de l'extinction"[59].
  • A Maya Bay, en Thaïlande, popularisée par "La Plage", film avec Leonardo Di Caprio sorti en 2000, le passage de jusqu'à 6000 visiteurs par jour a entraîné la fermeture de la baie au public en juin 2018[59] et jusqu'à janvier 2022, afin d'obtenir une restauration complète des récifs coralliens[61]. Depuis, seuls 375 visiteurs peuvent y accéder au même moment[59];
  • * À Ibiza, une loi interdit depuis 2017 les locations saisonnières sans licence et limite à 623000 le nombre de logements touristiques pour l'ensemble des îles Baléares[10]. Majorque limite depuis 2022 et pour cinq ans l'arrivée sur ses côtes à trois bateaux de croisière maximum, dont un seul « méga-paquebot ». Sa voisine Minorque limite l'accès des voitures[61].
  • Au Japon, des responsables locaux ont réclamé en 2023 des mesures pour limiter l'affluence sur le plus haut sommet du Japon, le mont Fuji, accessible uniquement en été[61] tandis que l'île de Boracay, aux Philippines, a totalement fermé ses accès aux touristes, d'avril à octobre 2018, en vue d'un grand ménage car elle a été qualifiée de «fosse septique» par le président philippin[59].
  • En Irlande, une réflexion est en cours sur l'accès au sommet de l'île, le Carrauntuohil, en raison de rochers instables et de la fréquentation[100], c'est aussi le cas pour les falaises de Moher, site naturel le plus visité du pays[101] avec un million et demi de visiteurs par an[102]. À l’île de Skye(Écosse), les autorités sont préoccupées par les dégradations de l’environnement[10] et à l'île de Bréhat, seuls 4700 visiteurs quotidiens peuvent accéder du 14 juillet au 25 août[46]. Depuis l'été 2023, la réservation est obligatoire pour les îles de Port-Cros et Porquerolles, dans le Var, avec un plafond de 6 000 personnes par jour[46] mais au mont Saint-Michel, en dépit d'un "pic de 30 000 visiteurs atteint à l’Ascension"[46], le maire refuse d’y imposer des quotas, "revendiquant la liberté de circuler"[46];
  • En Gironde, première destination œnotouristique avec 6,8 millions de visiteurs du vignoble[81], à Saint-Émilion, classée depuis 1999 au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO, où plus d'un million de touristes chaque année, surtout l'été, sont constatés[81], le maire s'est déclaré en juin 2023 sceptique sur une régulation du tourisme[81].
  • à l'île de Noirmoutier, l’idée d’instaurer un péage sur le pont refait surface[103], tandis que l'accès, en presqu'île de Crozon, à la plage de l’île Vierge, remarquée par des revues internationales, a été interdite en 2020[103];
  • le stationnement sauvage est contrôlé à la dune du Pilat du bassin d’Arcachon, deux millions de personnes visiteurs par an et parfois 17000 par jour [103] et le pont du Gard a fermé l'accès automobile en 2000 pour limiter à 5500 le nombre de visiteurs simultanés[103], c'est aussi le cas depuis la fin des années 2010[103] à la presqu’île de Maguelone et son petit train gratuit et depuis 2008 au mont Canigou[103].
  • le « canoë malin », Bison futé fluvial, a été mis en place aux gorges de l'Ardèche, deux millions de touristes par an, pour éviter les embouteillages[103];
  • depuis l'été 2019, Paris réfléchit à des solutions pour limiter les autocars de tourisme, même si le tourisme de groupe ne représente que 8% du total[13] et le musée du Louvre, où les visiteurs ne viennent voir que trois ou quatre œuvres[13], des mesures sont envisagées dès 2019.

Chronologie historique[modifier | modifier le code]

  • 1963 : fermeture de la grotte de Lascaux pour la protéger de la respiration des 1500 visiteurs quotidiens[59], une réplique ouvre en 1983;
  • 1987 : La Conférence mondiale de l’UNESCO pour l’environnement et le développement publie le rapport "Notre avenir à tous", le "Rapport Bruntland"[8];
  • Avril 2019 : un sondage Comptoir des Voyages révèle que 63% des Français interrogés renonceraient à visiter un site s’il est trop fréquenté[13];
  • Eté 2019 : au Mont Saint-Michel, les policiers interviennent pour désengorger les 25000 personnes par jour, Yan Galton, maire de la commune, veut "rendre touristique la baie" et pas seulement le site[13];
  • Juillet 2019 : Jean-François Martins, adjoint à la Maire de Paris organise une table-ronde autour du thème: "Y’a-t-il trop de touristes à Paris?"[13];
  • Août 2019 : un groupe de travail interministériel est formé et doit rendre ses conclusions en fin d’année[13];
  • Eté 2022 : trois personnes décèdent de chutes en faisant des selfies aux falaises d'Etretat.

Références[modifier | modifier le code]

  1. "Tourisme et développement durable, entre opportunités et défis", dans Médiaterre [1]
  2. 10 ans de tourisme durable, Voyageons-autrement.com, dl 2018, 391 p. (ISBN 979-10-699-2155-9, OCLC 1041189157, lire en ligne)
  3. a b et c Novéthic [2]
  4. a b c d et e "Écotourisme, train-bragging… Huit mots pour être incollable sur le tourisme durable" par Marine Sanclemente, dans Le Figaro Voyage le 1er juin 2023 [3]
  5. Le Média du voyage durable, « Écotourisme : au-delà de l'effet de mode, savoir considérer une approche territoriale | Le Média du Voyage Durable », sur levoyagedurable.media, (consulté le )
  6. Jean-Pierre Lamic, Tourisme durable : de l'utopie à la réalité, Chambéry, Kalo taxidi, , 440 p. (ISBN 978-2-490038-06-0 et 2-490038-06-0, OCLC 1129118243, lire en ligne), p. 308
  7. "Les études quantitatives sur le tourisme durable : une analyse des principaux travaux de recherche", par Mbaye Fall Diallo, dans la revue Management & Avenir en 2014 [4]
  8. a et b "Le tourisme durable, équitable, solidaire, responsable, social…: un brin de compréhension", en 2005 dans la revue spécialisée Théoros, par Michèle Laliberté [5]
  9. a et b "Un autre tourisme est-il possible ? Éthique, acteurs, concepts, contraintes, bonnes pratiques, ressources" par Marie-Andrée Delisle et Louis Jolin, en 2008 aux Presses de l'Université du Québec (PUQ) [6]
  10. a b c d e f et g "Les touristes ne sont plus les bienvenus en Europe", Ouest-France le 17/08/2017 [7]
  11. a b c et d "Gérer le surtourisme à l'ère des réseaux sociaux" par Ximena Sampson le 29 février 2020 sur Radio Canada [8]
  12. a b c d e f g h et i "Surtourisme : les dix destinations à éviter en Europe cet été" le 27/06/2023 par Emmanuel Berretta le dans Le Point [9]
  13. a b c d e f g h i j k l m n et o "Comment la France lutte contre le surtourisme" par Léa Taieb le 02.08.2019 [10]
  14. a et b "Le tourisme, un organisateur d’espaces", par Edith Fagnoni, dans la revue "Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques" en 2010 [11]
  15. « L’évocation du surtourisme alimente l’historique procès du tourisme des classes populaires » par le géographe Rémy Knafou dans Le Monde [12]
  16. ""Il y a une souffrance au quotidien" : le ras-le-bol des habitants de la vieille ville d'Annecy face au "surtourisme", sur France Télévision le 16/07/2023, par Margot Desmas et Ingrid Pernet-Duparc [13]
  17. a et b " La « tourismophobie », une tendance qui vient de loin", par Jean-Christophe Gay, agrégé de géographie, professeur à l'Université Côte d’Azur, le 1er août 2022 dans La Tribune [14]
  18. "Manuel de l’anti-tourisme", par Rodolphe Christin, aux Editions Ecosociété, en 2018
  19. "Comment lutter contre le surtourisme ? Les solutions d'un sociologue, d'un élu et d'un associatif Place publique" par Emilien Hertement et Lisa Guillemin dans le 'magazine Marianne le 22/06/2023
  20. "L'an zéro du tourisme" par Jean Viard et David Medioni aux Editions de l'Aube en 2022 [15]
  21. a b c et d "Tourisme culturel et patrimoine : quelques analyses pour un Monde habitable", par Olivier Lazzarotti, en 2010 dans le Journal of urban research [16]
  22. "En Amazonie, les altermondialistes sont à la recherche de leur énergie vitale" par Sergio Ferrari le 27 janvier 2009 [17]
  23. "Instagram, un allié inattendu dans la lutte contre le tourisme de masse" par Hélène Bourelle et par Natacha Zimmermann dans Slate le 21 juillet 2023 [18]
  24. a b c et d "Tourisme durable : une approche systémique" par Sandra Camus, Lubica Hikkerova, etJean-Michel Sahut, dans la revue "Management & Avenir" en 2010 [19]
  25. Jean-Pierre Lamic, Tourisme durable : de l'utopie à la réalité, Chambéry, Kalo taxidi, , 440 p. (ISBN 978-2-490038-06-0 et 2-490038-06-0, OCLC 1129118243, lire en ligne), p. 341 - 353
  26. Le Média du voyage durable, « Tourisme durable : sondage IFOP : un voyage responsable est-il obligatoirement plus cher ? | Le Média du Voyage Durable », sur levoyagedurable.media, (consulté le )
  27. Radio France le 19/06/2023 [20]
  28. a et b "Tourisme durable : top 10 des meilleures destinations en 2024" par CHARLINE VERGNE dans Géo le 20/11/2023 [21]
  29. a b et c " Provence Tourisme en quête d'une économie touristique plus durable", article dans Made in Marseille, avril 2023 [22]
  30. "Surtourisme : quotas, «démarketing»... Les pistes pour réduire les nuisances" par l'AFP dans Le Figaro [23]
  31. "Surfréquentation: où en est le Golfe de Saint-Tropez... et où se situe la limite?", article dans Var Matin le 15 juillet 2023 [24]
  32. Jean-Pierre Lamic, Tourisme durable : de l'utopie à la réalité, Chambéry, Kalo taxidi, , 440 p. (ISBN 978-2-490038-06-0 et 2-490038-06-0, OCLC 1129118243, lire en ligne), p. 50 - 58
  33. a b et c "Haute-Savoie : les dangers du surtourisme dans les Alpes " le 21/07/2023 par France Info [25]
  34. Greenpeace [26]
  35. [27]
  36. [28]
  37. [29]
  38. « Le Code mondial d'éthique du tourisme | Éthique, culture et responsabilité sociale »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ethics.unwto.org (consulté le )
  39. Jean-Pierre Lamic, Tourisme durable : utopie ou réalité? : comment identifier les voyageurs et voyagistes éco-responsables?, Paris, L'Harmattan, , 222 p. (ISBN 978-2-296-05415-8 et 2-296-05415-3, OCLC 300200651, lire en ligne)
  40. Association des Voyageurs et Voyagistes Éco-responsables, « Nos chartes | VVE Ecotourisme », sur vve-ecotourisme.com, (consulté le )
  41. Site officiel de l'Association italienne du tourisme responsable [30]
  42. « Le Forum National du Tourisme Responsable 2010 | VVE Ecotourisme », sur vve-ecotourisme.com (consulté le )
  43. « Le Forum National du Tourisme Responsable 2012 | VVE Ecotourisme », sur vve-ecotourisme.com (consulté le )
  44. « Sol & Écotourismo 2018 | VVE Ecotourisme », sur vve-ecotourisme.com (consulté le )
  45. a et b [31]
  46. a b c d e f g h i et j " Ile de Bréhat, calanques, châteaux de la Loire… Ces sites français malmenés par le surtourisme". Article par Margaux Gable le 19 juin 2023 dans Libération [32]
  47. a et b « Surtourisme » : six lieux français qui connaissent une explosion de fréquentation récente, dans Ouest-France le 18 juin 2023 [33]
  48. « La surfréquentation », sur calanques-parcnational.fr (consulté le )
  49. "Vacances d’été 2023 : Les 10 villes françaises les plus prisées des touristes sont loin d’être toutes sur la Côte d’Azur" le 31 juillet 23 dans 20 Minutes, avec les grandes agences de presse [34]
  50. 10 petites villes françaises prisées pour les vacances d'été 2021, dans Géo [35]
  51. Article de Aminata Diedhiou dans Grazia le 25 mai 2023 [36]
  52. "Noirmoutier est dans le top 3 des destinations les plus recherchées pour les vacances", sur France 3 le 02/08/2022, par Olivier Quentin avec Stéphanie Pasgrimaud et Cyril Dudon [.]
  53. "Quels sont les petites villes françaises les plus prisées par les voyageurs en 2021 ?" [37]
  54. a b c d et e "Graphique: Surtourisme : ces villes noyées sous les flots de vacanciers", par Tristan Gaudiaut, le 12 juin 2023 dans Statista [38]
  55. Croatie : jugées trop bruyantes, les valises à roulettes interdites à Dubrovnik", par Quentin Marchal pour Le Point le 12 juin 2023 [39]
  56. Clément Vérité, « La fin des valises à roulettes dans Dubrovnik », sur Newsendip, (consulté le )
  57. "Surtourisme et réchauffement: Venise doit intégrer le patrimoine mondial en péril, selon l'Unesco" par l' Agence France-Presse le 31 juillet 2023 [40]
  58. Marilyne Dewavrin-Farry, « Venise : une « ville-musée» face à son avenir », sur Géoimage - CNES (Centre National d'Etudes Spatiales), (consulté le )
  59. a b c d e f g h i j k l m n et o "Sites fermés, quotas, taxes... Les mesures de 12 destinations contre le surtourisme" par Jean-Marc De Jaeger, 25/04/2023 dans Le Figaro [41]
  60. de plus de 180 mètres de long et de plus de 35 mètres de haut
  61. a b c et d AFP, « Ces sites qui se protègent face au surtourisme », Le Vif, .
  62. "La relance touristiques des grandes métropoles européennes : Amsterdam" le 18 septembre 2021 [42]
  63. GEO avec AFP, « "Restez loin" : Amsterdam agit contre les touristes qui veulent "se déchaîner" dans la ville », sur Geo.fr, (consulté le )
  64. "La Planète disneylandisée. Pour un tourisme responsable" par Sylvie Brunel, en 2012 [43]
  65. " Sardaigne : un couple de Français arrêté avec... 40 kilos de sable dans leur voiture, le 18 août 2019" dans Le Progrès [44]
  66. Jean-Christophe Paoli, Alessandro Fiori, Romain Melot, « L'aménagement du littoral à l'épreuve de la décentralisation. Conflits et concertation en Corse et Sardaigne. », sur CAIRN
  67. (en) Francesco Garutti, « Darkness, Silence, and Nature as a Political Plan », sur CCA
  68. (it) Regione Autònoma de Sardigna, « Legge Regionale 25 novembre 2004, n. 8 – Norme urgenti di provvisoria salvaguardia per la pianificazione paesaggistica e la tutela del territorio regionale. », sur Regione Autònoma de Sardigna
  69. Éric Milet, « La Sardaigne insolite et secrète », sur routard.com.
  70. "Le projet européen pour encourager le tourisme durable et hors saison s’achèvera en juin", par Gaëlle Colin le 02/03/2023 dans Ouest-France [45]
  71. " Sur-Tourisme : pourquoi les Espagnols ne veulent pas limiter les arrivées" par Serge Fabre le 27 juin 2019 dans La Quotidienne [46]
  72. "Les dégâts du surtourisme", le 30 juillet 2019 sur France Inter [47]
  73. "L'Italie étouffe sous le tourisme de masse" par Olivier Tosseri le 30 avril 2023 dans Les Échos [48]
  74. "Tourisme de masse. L’été grec, une identité en perdition" le 6 septembre 2022 dans Courrier international [49]
  75. "Le surtourisme, un défi pour la France" par Marjorie Cessac le 18 juin 2023 dans Le Monde [50]
  76. Quotas, désaisonnalisation, "démarketing"... L'Alliance France Tourisme s'attaque au "surtourisme", dans La Provence, avec AFP, le 13 juin 23 [51]
  77. Article le 19 juin 2023 sur France Bleue [52]
  78. Gilles Rof, « Toujours plus fréquenté, le parc national des Calanques veut décourager les visiteurs », Le Monde, 21 janvier 2021.
  79. « Marseille : réservations obligatoires dans le parc national des Calanques pour limiter la surfréquentation », sur france3-regions-francetvinfo.fr,
  80. « Marseille : comment va fonctionner le système de réservation pour accéder à la calanque de Sugiton », sur bfmtv.com,
  81. a b c et d Article le 19/06/2023 par Thomas Milon dans France3 [53]
  82. a b c d e f g et h "Les habitants d'Étretat excédés par le "surtourisme" estival" par Lucas Hobe le 20/06/2023 sur France 3 [54]
  83. Seine-Maritime: Étretat victime de son succès et du surtourisme, sur BFM TV, le 21/06/2023
  84. "Tourisme: le changement climatique va-t-il rebattre les cartes? " le 26 juillet 2023 par Agence France-Presse sur Sud Ouest [55]
  85. "Le gouvernement irlandais veut se doter d'un budget "anti-Brexit" le 11 octobre 2016 par Agence France-Presse sur la RTBF [56]
  86. "Des chantiers navals à la production de films, le grand voyage de l’Irlande du Nord" le 31 janvier 2023 par Agence France-Presse sur France 24 [57]
  87. "Natives can no longer afford to rent, buy or build homes in Connemara" par Dara Bradley le 6 juillet 2023, dans Connaught Tribune [58]
  88. "Un étudiant décède en tentant de prendre un selfie du haut d’une falaise", par Jennifer Mertens, dans Le Soir le 5 Janvier 2019 [59]
  89. "Cliffs of Moher ranked among world’s most popular selfie spots", le 20 septembre 2021 par Siân McQuillan [60]
  90. "Cliffs of Moher on list of top 25 most popular selfie spots in world along with Pyramids of Giza and the Colosseum" par Marija Voznuka, dans The Sun, 31 août 2021 [61]
  91. [62]
  92. "Selfies mortels sur les falaises : à Étretat, la sécurité des touristes vire au casse-tête", par Nicolas Farmine, dans Le Figaro le 13/10/2022 [63]
  93. "Falaises d'Étretat : une touriste indienne se tue en prenant un selfie" AFP le 3 octobre 2022 [64]
  94. "Après 3 "selfies" mortels en 2022, de nouvelles mesures de sécurité à Étretat pour éloigner les promeneurs du vide" par Sylvie Callier sur France 3 le 09/02/2023 [65]
  95. [66]
  96. [67]
  97. "Des sièges à selfie, bientôt en place en Irlande pour éviter les décès accidentels" 21 FÉVRIER 2019 [68]
  98. "Surtourisme : Instagram va-t-il tuer les derniers paradis terrestres ?" par Charlotte Fauve, le 25 août 2022 dans Télérama [69]
  99. La série Théâtre de l’authenticité par la jeune photographe belge Natacha de Mahieu
  100. (en) Devil's Ladder Route
  101. [70]
  102. "50 voyages à faire dans sa vie" chez Hachette Tourisme en 2022 [71]
  103. a b c d e f et g "Comment les gorges de l’Ardèche, l’île de Noirmoutier ou la Dune du Pilat font bloc face au « surtourisme », 20 minutes, le 25/06/2023 [72]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Affiche du festival Icare du tourisme responsable de Brive la Gaillarde
Salon international de l'écotourisme, du voyage solidaire et participatif - Grenoble - Décembre 2018

Liens externes[modifier | modifier le code]