Saint-Aubin-sur-Mer (Calvados)
Saint-Aubin-sur-Mer | |
Le front de mer. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Nacre |
Maire Mandat |
Jean-Paul Ducoulombier 2014-2020 |
Code postal | 14750 |
Code commune | 14562 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Aubinais |
Population municipale |
2 342 hab. (2014) |
Densité | 773 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 19′ 45″ nord, 0° 23′ 19″ ouest |
Altitude | Min. 2 m Max. 30 m |
Superficie | 3,03 km2 |
Élections | |
Départementales | Courseulles-sur-Mer |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saintaubinsurmer.fr |
modifier |
Saint-Aubin-sur-Mer est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 2 342 habitants[Note 1] (les Saint-Aubinais).
Station balnéaire de la Côte de Nacre, elle est surnommée « la Reine de l'iode »[1].
Géographie
La commune est une station balnéaire de la Côte de Nacre. Son bourg est à 5 km au nord-ouest de Douvres-la-Délivrande, à 18 km au nord de Caen et à 27 km à l'est de Bayeux.
Le point culminant (30 m) se situe en limite sud, dans la moitié rurale du territoire.
Toponymie
Créée en 1851, la commune a pris le nom de la paroisse dédiée à Aubin d'Angers.
Histoire
Origines
L'occupation du site est très ancienne, comme en témoignent les vestiges archéologiques retrouvés sur son territoire dont la déesse-mère de Saint-Aubin-sur-Mer.
Une fortification existait au lieu-dit "le Castel". Sur ordre du roi Charles V, le bailli de Caen la fit réparer en 1371 pour la mettre en état de résister aux attaques des Anglais.
Jusqu'en , Saint-Aubin faisait partie de la commune de Langrune-sur-Mer[3],[4]. À l'époque de sa création, on recensait 1 153 habitants à Saint-Aubin et 1 129 à Langrune. Puis la population de Saint-Aubin a décliné dans la deuxième partie du XIXe siècle ; en 1901, il n'y avait plus que 727 habitants[4]. En , l'ouverture de la gare de Saint-Aubin-sur-Mer sur la ligne de Caen à la mer permit le développement d'une station balnéaire. À partir de 1901, l'évolution démographique se fit à nouveau positive ; en un siècle, la population a plus que doublé[4].
Le débarquement
Saint-Aubin-sur-Mer est localisée à l'extrémité orientale du secteur Nan de Juno Beach, Nan Red, un des sites de débarquement du Jour J. L'infanterie du North Shore (New Brunswick) Regiment a débarqué à cet endroit et a été soutenue par le Fort Garry Horse ouvrant la voie aux commandos des Royal Marines.
En débarquant à Juno Beach sous commandement canadien, le 48e commando britannique des Royal Marines atteignit la plage de Saint-Aubin-sur-Mer d’où il prit pied pour commencer l’assaut sur Langrune, qui ne fut libéré qu’après de violents combats et des pertes sévères.
Environ 100 soldats allemands étaient en garnison en ville et ils opposèrent une lourde résistance sur la plage et dans la ville pendant que les Canadiens attaquaient vers l'intérieur des terres. Des civils périrent également ce jour-là dans les combats, leur mémoire est honorée sur un monument situé près de la plage.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et quatre adjoints[6].
La commune est membre de la communauté de communes Cœur de Nacre, avec deux représentants.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1851. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[8],[Note 2].
En 2014, la commune comptait 2 342 habitants, en augmentation de 14,36 % par rapport à 2009 (Calvados : 1,56 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Saint-Aubin-sur-Mer fait partie de l'unité urbaine de Douvres-la-Délivrande - Luc-sur-Mer, formée par les communes de Bernières-sur-Mer, Douvres-la-Délivrande, Langrune-sur-Mer, Luc-sur-Mer et Saint-Aubin-sur-Mer[10].
Économie
Lieux et monuments
Outre les monuments aux morts de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs lieux méritent l'attention :
- l'église Saint-Aubin du XIXe siècle ;
- le lacis de venelles du bourg ;
- l'ancienne gare de chemin de fer de la ligne Caen-Courseulles ;
- le casino du début XXe ;
- la falaise du Cap Romain est classée réserve naturelle nationale depuis 1984.
- la statue gauloise de la déesse-mère qui y fut découverte lors de l'édification du mur de l'Atlantique en 1943, actuellement au musée de Normandie et dont une copie est actuellement visible au sein de l'office de tourisme ;
- le square des Canadiens, en hommage aux régiments canadiens venus libérer Saint-Aubin : The North Shore (Nouveau Brunswick) Regiment, le Fort Garry Horse et le Cameron Highlanders of Ottawa.
-
Coucher de soleil depuis la plage.
-
Casino de Saint-Aubin.
Activité culturelle et manifestations
Label
La commune est une ville fleurie (trois fleurs) au concours des villes et villages fleuris[11].
Sports
- L'Entente sportive saint-aubinaise fait évoluer une équipe de football en division de district[12].
- Le tennis club de Saint-Aubin-sur-Mer (TCSA), créé en 1894, avec sept terrains en terre battue.
Jumelages
- Bathurst (Canada) depuis 1984.
- Emsworth (Royaume-Uni) depuis 1986.
- Liebenburg (Allemagne) depuis 1984.
Manifestations
- Le 6 juin, dépôts de gerbes et commémorations du Jour J, sur la plage Nan Red autour des derniers survivants du débarquement à Juno Beach.
- Tous les ans (depuis 2006), autour du 15 août, se déroule un festival intitulé La Semaine acadienne. Offrant un programme composé de concerts de groupes acadiens, d’un bal, d’expositions, de conférences, de projections de documentaires, etc, ce festival entend ainsi rendre tout d’abord hommage aux soldats acadiens du North Shore regiment du Nouveau-Brunswick qui, en débarquant sur cette plage le 6 juin 1944, la libérèrent du joug allemand, mais également célébrer la culture, la vitalité de ce peuple acadien si éloigné par la distance mais si proche par la langue et l’histoire.
- Festival des libertés de la presse depuis mai 1994.
Saint-Aubin-sur-Mer et le cinéma
- Claude Lelouch réalise entièrement à Saint-Aubin-sur-Mer, son film Mariage avec Bulle Ogier et Rufus.
- Diane Kurys y met en scène en 1977 deux adolescents qui terminent leurs vacances, dans son film Diabolo menthe[13].
- Touch' pas à mon biniou un film de 1980 avec Sim y est tourné en partie[13].
- Fin août 2005, tournage de quelques scènes du film Je vais bien ne t'en fais pas avec Kad Merad, Mélanie Laurent et Julien Boisselier.
- En 2011, la scène de fin du film La guerre est déclarée est tournée sur sa plage.
- Le court métrage Les amours vertes de Marine Atlan y est tourné en 2015.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste Couture (1651 à Saint-Aubin - 1728), professeur au Collège royal, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
- Hector Malot (1830-1907) romancier, a séjourné à Saint-Aubin ; il y a placé l'action de son roman Cara ainsi qu'à Tailleville.
- Émile Zola (1840 - 1902), écrivain, a séjourné à Saint-Aubin du 2 août au 4 octobre 1875, pour la santé de sa femme Alexandrine. Il y termina Son Excellence Eugène Rougon et commença celle de L'Assommoir, roman qui allait asseoir sa notoriété[14].
- Gustave Canet (Belfort, 29 septembre 1846 - Saint-Aubin, 9 octobre 1912), commandeur de la Légion d'honneur, ingénieur d'École centrale, conseiller municipal de Saint-Aubin, bienfaiteur de la commune. Il possédait sur la digue la villa La Tourelle détruite en 1944.
- Louis Pasteur (1822-1895) séjourna plusieurs années dans la station balnéaire[réf. nécessaire].
- Léon Lecornu (1854 - 1940 à Saint-Aubin-sur-Mer), ingénieur et physicien. Il épouse en 1882 à Saint-Aubin-sur-Mer Henriette Favreau, la fille de Léon Favreau plusieurs fois maire de la commune. Léon Lecornu habitait la Romillonne, maison actuellement située rue du Maréchal-Foch.
- Lucy Arbell (1878-1947), cantatrice, de son vrai nom Georgette Wallace, y possédait, sur la digue, la villa La Favorite qui existe toujours. Le compositeur Jules Massenet (1842-1912) lui rendit fréquemment visite.
- Maurice Duclos (1906-1981), dit Saint Jacques, débarqué le 3 août 1940 par une vedette de la Royal Navy, à Saint-Aubin où il a des attaches familiales. Il fut le premier officier à être envoyé par le général de Gaulle en zone occupée pour y organiser la résistance ; il jette les bases du réseau Saint-Jacques, le premier et l'un des plus importants réseaux de la Résistance ; compagnon de la Libération, officier de la Légion d'honneur, officier de l'Empire britannique.
- Le maréchal Pierre Kœnig (1898-1970) était citoyen d'honneur de Saint-Aubin[pourquoi ?] et lui a offert un livre d'or.
- Jean-Louis Fayeton (1908-1968), architecte et ingénieur, diplômé de l'École centrale. On lui doit notamment le pont d'Aquitaine à Bordeaux. Il séjourna à Saint-Aubin pendant plusieurs années, il possédait une villa qu'il avait construite sur la digue.
- Jean Lemonnier (né en 1950 à Saint-Aubin), sculpteur, peintre officiel de la Marine titulaire en 2012.
- Olivier Mériel (né en 1955 à Saint-Aubin-sur-Mer), photographe.
- Scholastique Mukasonga (née en 1956), écrivain, lauréate du prix Renaudot 2012 pour Notre-Dame du Nil, est alors installée à Saint-Aubin-sur-Mer[15].
Notes et références
Notes
- Population municipale 2014.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : Saint-Aubin-sur-Mer sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix).
- Petit futé Normandie, Nouvelles Éditions de l'Université, (lire en ligne), p. 183
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis du Conseil d'État, 1851, p. 282 [lire en ligne]
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « GASO, la banque du blason - Saint-Aubin-sur-Mer Calvados » (consulté le )
- « Saint-Aubin-sur-Mer (14750) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Liste des unités urbaines officielles en France avec les villes les composant, disponible en téléchargement au format texte (Insee)
- « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le )
- « Site officiel de la Fédération française de football – Ent. S. St-Aubinaise. » (consulté le )
- Jalouse, Magazine Jalouse no 32 de 2002
- [doc] « Comptoir littéraire - André Durand présente Émile Zola » (consulté le ). Page 36.
- « Ouest-france.fr - Le Prix Renaudot décerné à la Normande Scholastique Mukasonga » (consulté le )