Épehy
Épehy | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Canton | Péronne |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute-Somme |
Maire Mandat |
Jean-Michel Martin 2014-2020 |
Code postal | 80740 |
Code commune | 80271 |
Démographie | |
Gentilé | Les Épéhiens |
Population municipale |
1 176 hab. (2016 ![]() |
Densité | 68 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 00′ 30″ nord, 3° 07′ 46″ est |
Altitude | Min. 99 m Max. 147 m |
Superficie | 17,33 km2 |
Localisation | |
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Épehy est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
À une vingtaine de kilomètres au nord-est de Péronne par la route et 16 km à vol d'oiseau[1], le village est desservi par la route départementale 58.
Localisation[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
La guerre 1914-1918[modifier | modifier le code]
Comme d'autres villages de la région, Epehy est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entièrement détruit.
Le 27 août 1914, soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Epehy: " Dans la matinée du 27 août, les Allemands arrivent près d'Epehy.
Quelques pelotons de dragons se portèrent au-devant de l'ennemi qu'ils rencontrèrent à 2 km du village... de 10 h du matin à 3 h de l'après-midi, nos dragons défendirent héroïquement chaque rue d'Epehy, mais accablés par le nombre, ils durent se retirer: les Allemands étaient maître du bourg; plus de cent des leurs avaient trouvé la mort..." Dans les jours qui suivirent, les Allemands se livrèrent à de nombreuses exactions sur les biens et les habitants dont plusieurs d'entre-eux furent tués sans raison. (lire le récit de ces crimes en cliquant sur le lien ci-après[2])
. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en mars 1917. Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Péronne, l'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. En février 1917, le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. Les habitants furent évacués. En mars 1917, avant du retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, les maisons sont pillées et incendiées, le village est systématiquement détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les maisons sont dynamitées et les arbres sciés à 1 m de hauteur[3].
Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il sera le théâtre de nombreux combats en mars, avril et août 1917[4].Les ruines du village seront plusieurs fois reprises par chaque camp et ce n'est que le 20 septembre 1918, lors de la bataille de la ligne Hindenburg qu'Épehy sera définitivement libéré par les britanniques[5].
Trois cimetières militaires britanniques sont situés sur le territoire de la commune: Pigeon Ravine Cemetery sur la route de Honnecourt-sur-Escaut, Épehy Wood Farm Cemetery route de Guyencourt-Saulcourt et Domino British Cemetery, Épehy situé en pleine campagne près de la ferme La Vaucellette. Ces cimetières comportent le stombes des soldats tombés lors de la Bataille d'Épehy du 18 septembre 1918.
Peu à peu, les habitants revinrent s'installer dans le village et alors démarra une phase de reconstruction qui durera une dizaine d'années. De 1847 habitants avant la guerre en 1911, Épehy n'en comptait plus que 930 en 1921, soit pratiquement la moitié.
Sur le Monument aux Morts sont écrits les noms des 59 soldats épéhiens Morts pour la France ainsi que celui de 5 victimes civiles[6].
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions[7], la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le 27 octobre 1920[8].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2016, la commune comptait 1 176 habitants[Note 1], en diminution de 3,29 % par rapport à 2011 (Somme : +0,27 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
L'école primaire publique du village compte 150 élèves à la rentrée 2017[15]. Le collège de rattachement est celui de Roisel.
Activités associatives, culturelles, festives et sportives[modifier | modifier le code]
- C'est le plus petit village de France à posséder un orchestre d'harmonie d'une telle qualité, adhérent à la Confédération Musicale de France (C.M.F.).
Vainqueur du concours international de Schladming en 2000, Grand prix d'honneur en 2003 à Amiens et apparition dans le cadre du prestigieux festival de Saint-Riquier en 2005. En 2008 à Strasbourg, l’orchestre obtient pour la seconde fois un Grand prix d’Honneur et accède à la très restreinte catégorie « Prestige ». Il fait aujourd'hui partie des 15 meilleurs orchestres amateurs de France.
- L'Amicale des Anciens Élèves, association au profit des œuvres scolaires, sous l'animation de son président Michel Delaire, est connue localement pour ses saisons annuelles de théâtre en langue picarde.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Nicolas.
- Mairie.
- Monument aux morts.
- Les trois cimetières militaires britanniques situés sur le territoire de la commune: Pigeon Ravine Cemetery sur la route de Honnecourt-sur-Escaut, Épehy Wood Farm Cemetery route de Guyencourt-Saulcourt et Domino British Cemetery, Épehy situé en pleine campagne près de la ferme La Vaucellette.
- Les niches. Le village héberge des sites dédiés à la Vierge, pour la remercier ou l'honorer, mis en place vers 1950[16].
- Le mémorial à la mémoire de la 12e division d'infanterie britannique situé route du Ronssoy.
- L'ancienne gare, située sur la ligne de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin en fonction de 1880 à 1955.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des communes de la Somme
- Liste des mémoriaux et cimetières militaires de la Somme
- Exode rural dans la Somme
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site du village d'Épehy
- Épehy sur le site de l'Institut géographique national
- Épehy sur le site de l'Insee
- Histoire d'Épehy
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58314095/f21.image.r=%C3%A9pehy
- http://www.carto1418.fr/target/19170316.html
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6481497c/f3.image.r=%C3%A9pehy?rk=42918;4
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6539723f/f3.image.r=%C3%A9pehy?rk=21459;2
- https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&id=6877527&individu_filter=AUBRY&rubrique=monuments
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8593481j/f1.item.zoom
- http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le 12 août 2008)
- « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le 9 juin 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- L'école sur le site du ministère de l'Éducation nationale.
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 255 (ASIN B000WR15W8)