Utilisateur:Mathious Ier/Napoléon Ier

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Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Naissance[modifier | modifier le code]

Napoléon Bonaparte naît à Ajaccio le 15 août 1769, dans la maison familiale, aujourd'hui transformée en musée. Napoléon naît un an après le traité de Versailles, par lequel la république de Gênes cède la Corse à la France ; l'île est donc récemment française. Ondoyé à domicile, il a pour nom de baptême Napoleone Buonaparte (prénom donné en mémoire d'un oncle décédé à Corte en 1767), et n'est baptisé à la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption d'Ajaccio que le 21 juillet 1771. La famille Bonaparte est d'origine italienne et passée en Corse à la fin du xve siècle.

Plus tard, Napoléon fera de sa date de naissance, le 15 août, un jour férié : la Saint-Napoléon.

Enfance et formation militaire[modifier | modifier le code]

La famille Bonaparte vit à Ajaccio, rue Malerba (aujourd'hui rue Saint-Charles), dans une petite maison traditionnelle du xviiie siècle, que Napoléon qualifiera lui-même de « misérable ». La Casa Buonaparte est habitée au rez-de-chaussée et au premier étage par les Bonaparte et au deuxième étage par leurs cousins, les Pozzo di Borgo. Ce voisinage est insupportable et les deux familles vivent dans une brouille continuelle. On raconte qu'un jour, une Pozzo di Borgo aurait jeté le contenu d'un pot de chambre par la fenêtre, sur Madame Letizia.

Les Bonaparte ne sont pas une famille riche. À l'école, Bonaparte est un enfant turbulent et bagarreur avec ses camarades, mais sera très vite reconnu comme étant un enfant avec de grandes capacités, notamment pour le calcul.

Arrivés en France le 15 décembre 1778, c'est le 1er janvier 1779 que Charles Bonaparte fait entrer provisoirement ses deux fils Joseph et Napoléon au collège d’Autun (aujourd’hui Lycée Bonaparte). Napoléon y reste trois mois, le temps pour son père de faire les démarches permettant de le faire admettre à l'école militaire.

Arrivé au collège d'Autun, Napoléon ne sait pas parler français, il ne parle qu'un dialecte corse. La légende veut qu'à ce moment là, Napoléon ait appris le français en trois mois, ce qui est très peu probable. Napoléon gardera toute sa vie son accent italien et sa mauvaise orthographe. Après trois mois et vingt jours passés à Autun, il ira à l'école militaire de Brienne (Brienne-le-Château, Aube), où il restera cinq ans. C'est un épisode douloureux pour Napoléon qui devra se séparer de son frère.

École royale militaire de Brienne (1779-1784)[modifier | modifier le code]

Bonaparte n’aurait pas été très apprécié de ses camarades, souffrant de moquerie à cause de son fort accent, faisant des fautes de langage, il vivra dans un isolement presque total et en gardera un souvenir assez malheureux. De plus, Bonaparte ne cache pas son admiration pour Pascal Paoli. Élève assez moyen en général, bon en mathématiques.

École militaire supérieure de Paris (1784-1785)[modifier | modifier le code]

Il quitte l'école de Brienne à l'âge de quinze ans, le 17 octobre 1784, et arrive cinq jours plus tard à Paris. Doué en mathématiques, il ne présente aucune disposition pour les langues vivantes en négligeant les cours d'allemand.

Le 24 février 1785, Charles Bonaparte meurt d'un cancer de l'estomac à l’âge de 38 ans. Le rôle de chef de la famille échoit alors à l'aîné Joseph, mais Napoléon le juge d'un caractère trop faible pour diriger la famille. En septembre 1785, il passe l'examen de sortie de l'école, interrogé par le mathématicien Pierre-Simon de Laplace ; il est jugé apte à être affecté à un régiment de la marine, mais la mère de Napoléon s'y oppose et il est finalement intégré à un régiment d'artillerie.

Premières armes (1788-1799)[modifier | modifier le code]

Lorsque la Révolution éclate en 1789, le lieutenant Bonaparte a dix-neuf ans. Il est présent depuis 1788 au régiment de La Fère (Aisne).

Napoléon et Joséphine[modifier | modifier le code]

Joséphine de Beauharnais est veuve d’Alexandre de Beauharnais, général de l’armée du Rhin, accusé de s’être rendu au siège de Mayence de 1793 : il a été guillotiné en 1794, tandis qu'elle a été emprisonnée. Alexandre lui avait donné deux enfants : Eugène et Hortense. Joséphine est née en Martinique en 1763 : son père y possédait une plantation de cannes à sucre.

Après une première rencontre entre Bonaparte et Joséphine le 15 octobre 1795, une véritable passion naît entre les deux amants. Très rapidement ils décident de se marier. Bonaparte s'empresse donc d'écrire une lettre de rupture à Désirée Clary, dont la sœur Julie a été mariée à Joseph le 1er août 1794. Le 9 mars 1796, en retard à la cérémonie, Bonaparte arrive et s’écrie auprès du commissaire chargé de remplacer le maire « Mariez-nous vite », en le réveillant. Le mariage républicain a lieu à Paris dans l’Hôtel de Mondragon du IIe arrondissement (l’ancien). Paul Barras, l'ancien amant de Joséphine, est présent. Sur leur certificat, les époux falsifient leur âge, effaçant quasiment leur différence qui est de six ans : Joséphine se donne quatre ans de moins et Bonaparte dix-huit mois de plus. 2 jours plus tard, Bonaparte rejoint son armée d’Italie à Nice, en passant par Marseille pour annoncer à sa mère la nouvelle de son mariage.

Campagne d'Italie (1796-1797)[modifier | modifier le code]

Le 2 mars 1796, Bonaparte avait obtenu sa promotion de général en chef de la petite armée d'Italie, appelée en principe à ouvrir un simple front de diversion. Il sait motiver ses hommes.

C'est la première grande campagne de Bonaparte, à laquelle il attachera beaucoup d'importance tout au long de sa vie. Stendhal dira même qu'il s'agit de la période la plus brillante de la vie de Bonaparte. L'armée que l'on confie à Bonaparte n'est pas censée être très importante ; il s'agit d'une campagne de diversion, tandis que deux armées du Rhin bien plus puissantes contournent les Autrichiens par le nord. Il remportera victoire sur victoire et réorganisera le nord de l'Italie.

En un peu plus d’un an, il bat cinq armées autrichiennes, fréquemment à un contre deux, les armées françaises du Rhin étant battues par les Autrichiens qui doivent affaiblir leurs troupes sur ce front pour envoyer des renforts en Italie. Il bat quatre généraux piémontais et autrichiens (dont Colli (né en Lombardie), von Beaulieu et Argenteau), après s'être emparé du massif de l'Authion avec Masséna. Il signe l’armistice de Cherasco avec le royaume de Sardaigne le 28 avril 1796. L’armistice de Cherasco est signé le 28 avril 1796. Le roi de Sardaigne, Victor-Amédée III se retire de la Première Coalition (dans laquelle restent seulement l’Angleterre et l’Autriche). Les places fortes d’Alexandrie, de Coni et de Tortone sont livrées aux Français. Napoléon Bonaparte, en deux semaines, en mettant le royaume de Sardaigne à genoux, a réussi là où ses prédécesseurs avaient échoué en quatre ans d’efforts. À la suite de l’armistice de Cherasco, le 15 mai suivant est signé à Paris l’accord de paix définitif, en vertu duquel Victor-Amédée III, roi de Sardaigne, duc de Savoie et prince de Piémont, cède à la France le comté de Nice, le duché de Savoie, Tende et Beuil, en même temps qu’il garantit le libre passage sur son territoire aux troupes françaises.

Dans une deuxième phase, il bat une nouvelle armée autrichienne envoyée en renfort à Lodi et à Borghetto. Le 15 mai 1796, le jeune Bonaparte entre dans Milan, à la tête de son armée.

Dans une troisième phase organisée autour du siège de Mantoue, il bat deux nouvelles armées autrichiennes dans sept batailles. C'est le 15 novembre 1796 que Bonaparte, âgé de 27 ans se bat aux côtés de ses soldats à la fameuse bataille du pont d’Arcole (15-17 novembre 1796). Jean-Baptiste Muiron, l'aide de camp de Bonaparte, mourra à Arcole à l’âge de 22 ans.

En 1797 est signé le traité de paix de Leoben. Ce dernier dispose que l’Autriche perd le contrôle des Pays-Bas autrichiens et de la Lombardie, cédés à la France, en échange des possessions vénitiennes d’Istrie et de Dalmatie. Ce démembrement de la république de Venise, qui se voit ainsi réduite au Dogado, signe sa disparition définitive comme État indépendant.

La rue qu'il habitait à Paris, qui s'appelait rue Chantereine, fut rebaptisée rue de la Victoire, nom qu'elle a conservé à ce jour.

Pendant cette campagne, Joséphine s’est rapprochée d’un nouvel homme, le capitaine Hippolyte Charles, qui devient son amant peu après son mariage avec Bonaparte. Pour son roman inachevé Les Paysans, écrit en 1844, Honoré de Balzac se serait inspiré d'Hippolyte Charles pour créer son personnage le général comte de Montcornet, qui apparaît également dans La Muse du département.

Traité de Campo-Formio[modifier | modifier le code]

Le traité de Campo-Formio, signé le 17 octobre 1797 à Campoformido entre Napoléon Bonaparte, commandant en chef de l'armée française d'Italie (1792-1801), représentant le gouvernement de la République française, et le comte Louis de Cobentzel, représentant l'empereur François II du Saint-Empire, chef de la maison de Habsbourg, met fin à la guerre franco-autrichienne commencée le 20 avril 1792 par la déclaration de guerre de la France « au roi de Bohême et de Hongrie », prolongée en 1793 par la guerre de la première coalition.

Le traité de Campo-Formio laissant le Royaume-Uni seul en guerre contre la France, marque la fin de cette Première Coalition. Il a aussi pour conséquence la disparition des Pays-Bas autrichiens, annexés par la France, et de la république de Venise, dont les territoires sont partagés entre la République cisalpine à l'ouest de l'Adige (fleuve traversant Vérone), et la monarchie des Habsbourg à l'est.

Contexte[modifier | modifier le code]

En 1795, nombre de participants de la première coalition, notamment la Prusse et l'Espagne, ont signé des traités de paix avec la France, qui n'a plus pour adversaire notable, en Europe, que l'Autriche (le Royaume-Uni étant une puissance principalement navale et financière).

Les Pâques véronaises sont un épisode de la campagne d’Italie, pendant lequel les Vénitiens (essentiellement les Véronais) se révoltèrent contre l’armée française de Bonaparte. Il a eu lieu en avril 1797 à Vérone. Ce massacre se déroule quand Napoléon Bonaparte négociait le traité de Leoben en Autriche. En représailles, Bonaparte occupe la République toute entière et proclame la fin de son existence en tant qu'État. Cela va lui permettre d'indemniser l'Autriche pour la perte du duché de Milan, qu'il a conquis en 1796.

Contenu du traité[modifier | modifier le code]

La maison d'Autriche obtient, en échange du duché de Milan, la souveraineté sur la plus grande partie du territoire de la république de Venise, et sur ses possessions adriatiques : l'Istrie et la Dalmatie, y compris le duché de Zara (Croatie). L'Autriche accède ainsi à la mer Adriatique et à la Méditerranée, avec notamment le port de Trieste.

L'Autriche reconnaît la République ligurienne et la République cisalpine. La République cisalpine obtient le duché de Milan et la ville de Brescia (Lombardie).

La France obtient les provinces belges appartenant à la maison d'Autriche (les Pays-Bas autrichiens).

La France reçoit les îles Ioniennes, auparavant sous l'autorité de Venise.

La France obtient la libération du général La Fayette, alors détenu dans la forteresse d'Olomouc (jumelage avec Antony et Cracovie), en Bohême (Tchéquie).

Hommages[modifier | modifier le code]

Campagne d'Égypte (1798-1801)[modifier | modifier le code]

Le Général Bonaparte au Caire, peint par Jean-Léon Gérôme vers 1863. Conservé à Princeton (New Jersey).

À son retour d’Italie, en décembre 1797, Bonaparte est accueilli comme un héros par le Directoire qui organise une cérémonie officielle pour célébrer la paix de Campo-Formio. Sa popularité auprès des Français est de plus en plus importante. En février 1798, le Directoire soumet à Bonaparte le projet d'une invasion de l'Angleterre. Celui-ci inspecte alors les côtes françaises de Boulogne, Calais et Dunkerque, en vue de la réalisation du projet. Le 23 février 1798, le gouvernement abandonne le projet d'invasion de l'Angleterre sur les conseils de Bonaparte, qui, lui-même influencé par Talleyrand, persuade alors le Directoire de porter la guerre en Égypte, où il pourra couper la route des Indes à la Grande-Bretagne. Le 24 février 1798, le rapport est présenté à Paul Barras. Le 5 mars, le Directoire le charge de mener l'expédition en Égypte, avec l'arrière-pensée de s'en débarrasser.

En avril 1798 est créée l'Armée d’Orient, qui constitue le corps expéditionnaire de la campagne d'Égypte, envoyé par le Directoire dans le but de barrer la route des Indes aux Britanniques, et dans le but inavoué d'éloigner Bonaparte, nommé à la tête de l'expédition.

Le 19 mai 1798, Paul Barras dira Le sabre est parti car Bonaparte quitte Toulon avec le gros de la flotte française et parvient à échapper à la poursuite de la flotte britannique de Horatio Nelson. Les Français s’emparent d'abord de Malte, les 10 et 11 juin 1798, pour assurer les communications ultérieures entre la France et l’Égypte. Après avoir laissé une garnison de 3 000 hommes sur place, la flotte met le cap sur Alexandrie qu’elle atteint le 1er juillet 1798. Après une courte résistance, la ville est prise le lendemain (2 juillet 1798).

Bonaparte laisse trois mille hommes à Alexandrie et se dirige vers l’est, en longeant le delta du Nil jusqu’au fleuve qu’il remonte ensuite vers Le Caire. Le premier véritable combat de la campagne d'Égypte a lieu à mi-chemin entre Alexandrie et Le Caire, sur la rive gauche du Nil, à Chebreiss le 13 juillet 1798 où les 4000 cavaliers mamelouks de Mourad Bey sont défaits, grâce à l’artillerie de l’armée d’Orient et les 20 000 hommes français présents. Le 21 juillet, à la bataille des Pyramides de Gizeh, Bonaparte bat à nouveau l’armée des mamelouks. Le 24 juillet, Bonaparte et son armée entrent en vainqueurs au Caire. Les 1er et 2 août, la flotte française est presque entièrement détruite à Aboukir par la flotte de l'amiral Nelson. Désormais, les Britanniques sont maîtres de la Méditerranée. À la suite de cette défaite, les Turcs déclarent la guerre à la France le 9 septembre, car l'Égypte fait partie de l'Empire ottoman, comme la majorité du Proche-Orient.

Bonaparte devant le Sphinx par Jean-Léon Gérôme.

Expédition de Syrie[modifier | modifier le code]

En février 1799, Bonaparte se déplace en Syrie pour affronter les troupes ottomanes que le sultan a envoyé pour attaquer les Français en Égypte. Le 10 février 1799, Bonaparte quitte Le Caire avec son armée et bat les Turcs aux combats d’El-Arich et de Gaza. Le 7 mars 1799, la ville de Jaffa (Israël) est prise et pillée par les Français. Napoléon ordonne l'exécution de 2500 prisonniers turcs qui sont fusillés ou égorgés faute de munitions. Par ce massacre, il espère impressionner ses adversaires. C’est à ce moment-là que la peste apparaît dans les rangs français. Napoléon est favorable à l'euthanasie des soldats agonisants à l'aide de fortes doses d'opium (utilisé pour calmer la douleur), mais son médecin, le baron Desgenettes, s'y oppose énergiquement.

Le 13 avril 1799, les cavaliers de Junot (La Tempête) mettent en déroute les cavaliers ottomans à la bataille de Nazareth et le 16 avril 1799, Bonaparte et Kléber écrasent l’armée turque envoyée pour libérer le siège de Saint-Jean d’Acre à la bataille du Mont-Thabor. Bien que victorieuse à cette bataille, l’expédition en Syrie est ensuite décimée par la peste puis arrêtée à Acre.

Lors de cette campagne, Bonaparte va être accompagné d’un mamelouk qui le suivra pendant de nombreuses années. Il s’agit de Roustam Raza.

Retour à Paris[modifier | modifier le code]

Le 23 août 1799, il embarque à bord de la frégate La Muiron pour rentrer discrètement en France, abandonnant au général Kléber une armée diminuée et malade. Il débarque à Saint-Raphaël (Var) le 9 octobre après avoir échappé aux escadres britanniques pendant les 47 jours de la traversée. Sur le chemin qui le mène à Paris, il est acclamé par la population.

Jean-Baptiste Kléber se révèle un excellent administrateur et parvient, le 20 mars 1800, à vaincre les Turcs à la bataille d'Héliopolis. Cette victoire permet à la France de conserver l’Égypte, mais Kléber meurt assassiné, le 14 juin au Caire, le jour même de la victoire de Bonaparte en Italie à la bataille de Marengo. Le successeur de Kléber, le général Menou, capitule le 31 août 1801 devant les forces turco-britanniques après avoir perdu 13 500 hommes. Les français restants sont rapatriés sur les vaisseaux britanniques vers la France.

Premier consul (1799-1804)[modifier | modifier le code]

Coup d'État du 18 Brumaire[modifier | modifier le code]

Le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), souvent abrégé en coup d'État du 18 Brumaire, organisé par Emmanuel-Joseph Sieyès et exécuté par Napoléon Bonaparte, avec l'aide décisive de son frère Lucien, marque la fin du Directoire et de la Révolution française, et le début du Consulat. Si les événements déterminants se produisent le 19 brumaire au château de Saint-Cloud où le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens (les 2 assemblées législatives) sont réunis, c'est le 18 que la conjuration met en place les éléments nécessaires au complot.

Préparatifs du coup d'État[modifier | modifier le code]

Sieyès souhaite renverser la Constitution du 5 fructidor an III. Celle-ci ne pouvant être révisée qu'au bout de 9 ans, il imagine un coup d'État.

Pour cela, il utilise la complicité du Conseil des Anciens et oblige l'ensemble des députés à se déplacer à Saint-Cloud, au prétexte d'un péril jacobin. En effet, depuis 1789, les assemblées se trouvent toujours sous la menace de la population parisienne. En déplaçant les assemblées, on s'assure que la population parisienne ne pourra pas intervenir. La ville de Paris sera fermée et sous le contrôle de la police, toute entrée ou sortie étant interdite.

Deuxième Coalition[modifier | modifier le code]

La Deuxième Coalition (17981802) est le deuxième groupement de plusieurs puissances européennes pour contenir la France révolutionnaire, si possible abattre le régime républicain et rétablir la monarchie. La Deuxième Coalition, formée à l'instigation de la Grande-Bretagne, comprenait la Russie, l'Autriche, la Turquie, les Deux-Siciles, quelques princes allemands et la Suède. Elle prit fin après la signature des paix de Lunéville (1801) et d'Amiens (1802).

Origines du conflit[modifier | modifier le code]

La Grande-Bretagne n'avait pas fait la paix avec la France à la suite de la guerre de la Première Coalition (17921797). Elle avait conquis l'essentiel des colonies françaises et hollandaises ainsi que quelques colonies espagnoles, et la flotte britannique opérait un blocus commercial de la France et de ses alliés. Elle était très hostile à la domination française en Belgique et Hollande, de leurs zones portuaires (Anvers, Rotterdam…) et fluviales (Escaut, Rhin…). C'est pourquoi le Directoire décide de mettre un terme à la Première Coalition contre la Grande-Bretagne en organisant une armée, en réorganisant la flotte française et en mettant en place un blocus économique et continental. Toutes les exportations britanniques en direction de la France et de ses alliés sont interdites. Le gouvernement français autorise même la guerre contre les navires neutres transportant des marchandises britanniques. Le gouvernement britannique réagit à ces mesures par une augmentation des impôts afin de renforcer la puissance maritime britannique.

Empereur des Français (1804-1815)[modifier | modifier le code]

Couronnement[modifier | modifier le code]

Le  : Le Sacre de Napoléon par David (entre 1805 et 1807) ; cette scène montre le moment où Napoléon prend des mains de Pie VII (1800-1823) la couronne impériale pour en coiffer sa femme l’impératrice Joséphine.

Napoléon se couronne empereur le dimanche 2 décembre 1804 à Notre-Dame de Paris. À proprement parler, l'Empire naît à la demande du Sénat. L'historien américain Steven Englund (né en 1945) se rallie à l'opinion selon laquelle il s'agissait, initialement, de « protéger » la République. Elle dure près de cinq heures et le peintre Jacques-Louis David en fait deux tableaux : le Sacre de Napoléon et la Distribution des aigles.

La République de Dantzig[modifier | modifier le code]

La République de Dantzig, parfois appelée Ville libre de Dantzig, est un État semi-indépendant créé par l'empereur Napoléon Ier au traité de Tilsit le 9 septembre 1807, pendant les guerres napoléoniennes à la suite de la prise de la ville après le siège de Dantzig de mai 1807.

Siège de Dantzig[modifier | modifier le code]

Le siège de Dantzig débute le 19 mars 1807 pendant la guerre de la Quatrième Coalition entre l'armée française du maréchal Lefebvre et la garnison prussienne et russe combinée, commandée par le maréchal von Kalckreuth. Il se termine par la reddition des assiégés le 24 mai 1807.

Symboles impériaux[modifier | modifier le code]

Napoléon Ier, empereur (François Gérard, 1805).

Le sacre impérial, événement unique dans l’histoire de France, représenté sur le tableau de Jacques-Louis David, Le Sacre de Napoléon, est lourdement chargé en symboles. Le passage de la République à l’Empire nécessite la création d’armoiries impériales, ainsi que la création d’objets symboliques.

L’aigle est choisie en référence aux aigles romaines, portées par les légions, mais elle est également le symbole de Charlemagne, l’aigle éployée. La couleur rouge du manteau impérial est une référence directe à la pourpre de l’imperium romain.

Les abeilles sont censées rappeler les Mérovingiens (des broches les représentant ayant été retrouvées dans des tombeaux de cette époque), et leur disposition sur les armoiries et le manteau impérial doit rappeler les fleurs de lys des Capétiens. La main de justice, utilisée par les Capétiens lors des sacres royaux, doit faire apparaître que l'Empereur est l’héritier de leur pouvoir. Napoléon veut montrer qu’il est le fondateur de la « quatrième dynastie », celle des Bonaparte, après les Mérovingiens, les Carolingiens, et les Capétiens.

Le pape, présent à la cérémonie n'est ici que pour bénir son règne.

Relations avec l’église[modifier | modifier le code]

La signature du Concordat par le Premier consul en 1801 reconnaît le catholicisme comme la religion « de la majorité des Français », et non plus comme religion d’État. Afin de montrer sa puissance, Napoléon ne va pas se faire sacrer à Rome, comme autrefois Charlemagne et les empereurs germaniques (jusqu'au xve siècle) ; c'est le pape Pie VII que l’on fera venir à Paris. Napoléon l’accueille en forêt de Fontainebleau, à cheval et en habit de chasse, voulant faire croire au caractère fortuit de la rencontre.

Il envisagea de transférer la résidence du pape de Rome à Paris, avant d’abandonner cette idée.

Politique économique[modifier | modifier le code]

Napoléon met en place de nombreuses réformes dans les domaines sociétal et économique. Il est à l'origine de la construction de la Bourse de Paris et de ses principales réglementations. Il institue en particulier le Code civil, appelé aussi « Code Napoléon », promulgué le 21 mars 1804.