Mallemort

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Mallemort de provence
Mallemort
Vue générale du village.
Blason de Mallemort de provence
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Aix-en-Provence
Intercommunalité Métropole d'Aix-Marseille-Provence
Maire
Mandat
Hélène Gente-Ceaglio (divers gauche )
2020-2026
Code postal 13370
Code commune 13053
Démographie
Gentilé Mallemortais
Population
municipale
6 172 hab. (2021 en augmentation de 4,97 % par rapport à 2015)
Densité 219 hab./km2
Population
agglomération
13 687 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 43° 43′ 54″ nord, 5° 10′ 49″ est
Altitude Min. 99 m
Max. 225 m
Superficie 28,16 km2
Unité urbaine Mallemort
(ville-centre)
Aire d'attraction Mallemort
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Pélissanne
Législatives Quinzième circonscription
Localisation
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Mallemort de provence
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Mallemort de provence
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Mallemort de provence
Liens
Site web mallemortdeprovence.com

Mallemort est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle fait partie de la métropole d'Aix-Marseille-Provence. La commune se trouve sur les bords de la Durance, rive gauche, face au Luberon, qui borde la rive droite.

Mallemort est traversée par une piste cyclable qui relie Mallemort à la Roque d’Anthéron et passe par Charleval .

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Entrée de la commune.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 647 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 2,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Salon-de-Provence », sur la commune de Salon-de-Provence à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 14,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 594,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 43,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mallemort est une commune urbaine[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mallemort, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[11] et 13 687 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mallemort, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (55,6 %), cultures permanentes (10,4 %), zones urbanisées (7,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,5 %), terres arables (1,9 %), eaux continentales[Note 4] (1,5 %), prairies (0,9 %), forêts (0,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune vient de « mal » (mauvaise) et « mort ». La région auparavant envahie par les marais réduisait cette région agricole à la maladie et à la stérilité des terres. Les marais sont asséchés.

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

En 1092, Mallemort est appelée Castro Malemortis[17]. Elle prend son nom de Malamors au XIIe siècle[18].

En 1189, les hospitaliers du Pont de Bon Pas entretiennent une Maison sur le Podium Sanguinolentum (le Puy Ensanglanté) de Mallemort dominant le passage sur la Durance[19].

La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le roi de France, Charles VI, intervient et envoie le sénéchal de Beaucaire, Enguerrand d'Eudin, qui fait la conquête de Mallemort à l’été 1383. Lorsque Louis Ier meurt et que sa veuve, Marie de Blois, arrive en Provence pour défendre les droits de son fils Louis II, elle réclame que le sénéchal lui cède la ville, ce qu’il refuse par instruction du roi de France[20].

Période moderne[modifier | modifier le code]

En avril 1545, une persécution est organisée contre les Vaudois. Les troupes de Paulin de La Garde, sous la direction du premier président du Parlement d’Aix, Jean Maynier, seigneur d'Oppède, pillent le village. Les terres sont confisquées, les hommes massacrés, les femmes violées avant d’être tuées[21].

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

La fontaine de la Place du 14 Juillet.

En 1899, la ville se voit dotée d'une gare, dénommée "Mallemort - Pont-Royal" et située sur la ligne d'Eyguières à Meyrargues. Lorsque la ligne est abandonnée et déferrée en 1950, la gare, elle, n'est pas détruite. Elle est située au sud de la commune, parallèle au Canal EDF[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1924 1935 Raoul Coustet PCF Cultivateur propriétaire
mars 1966 1971 Louis Usclat PCF président de cooperative- resistant
mars 1971 mars 2014 Daniel Conte PS Conseiller général du canton d'Eyguières (1973-2015) et premier vice-président du conseil général
mars 2014 En cours
(au 30 avril 2014)
Hélène Gente-Céaglio sans étiquette Enseignante, conseillère départementale du canton de Pélissanne depuis 2015

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 6 172 habitants[Note 5], en augmentation de 4,97 % par rapport à 2015 (Bouches-du-Rhône : +2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 7571 7571 7271 7302 1232 1532 1652 3562 416
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 4042 3952 2102 1952 1302 1492 1472 0592 201
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 2152 1952 2591 9791 8671 9692 1412 2212 427
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
3 0293 0903 3443 9464 3664 9845 5015 5906 041
2015 2020 2021 - - - - - -
5 8806 1846 172------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Une centrale hydroélectrique utilisant les eaux de la Durance est implantée sur la commune depuis 1972[27]. En 2017, la société Tenergie a installé une serre photovoltaïque de 33 000 m2 produisant 3,1 GWh/an[28]. Un ancien centre de stockage des déchets non dangereux doit être reconverti en une centrale solaire photovoltaïque de 2,7 MWc par Cap vert énergie, Enercoop et Énergie Partagée d'ici 2021[29].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Pont suspendu sur la Durance.
Fronton de l'Eglise Saint Michel de Mallemort.
  • Vestiges du château (donjon).
  • Église Saint-Michel de Mallemort, fortifiée.
  • Le Saint Pierre.
  • Le monument aux morts.
  • La table d'orientation .
  • Le pont suspendu est un pont franchissant la Durance, inscrit aux monuments historiques ainsi que la maison du gardien adjacente (également sur la commune de Mallemort) (cadastre A 60). Il est inscrit par arrêté du .
  • Église Notre-Dame.
  • Le lavoir rue de la Fontaine.
  • La chapelle des Pénitents.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Mallemort

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

De sable à une tête de mort d'argent posée en cœur, soutenue de deux os du même passés en sautoir et surmontée d'un vase d'or couché en chef et une bordure d'argent chargée du mot MALLEMORT en lettres de sable.

Le blason de Mallemort est le seul de France à avoir une tête de mort sur son blason.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Mallemort et Salon-de-Provence », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Salon-de-Provence », sur la commune de Salon-de-Provence - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Salon-de-Provence », sur la commune de Salon-de-Provence - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Mallemort », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. A. Dauzat, Ch. Rostaing, 1963, p.428
  18. I. Gilles, 1884a
  19. Henri Grégoire, ancien évêque de Blois, Recherche historiques sur les congrégations hospitalières des frères pontifes ou constructeurs de ponts, Éd. Baudoin frères libraires, Paris, 1818, pp. 25-28
  20. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 407 et 413 (note 61).
  21. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne)., p 131-133
  22. Marc-André Dubout, « Eyguières-Meyrargues » (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Toulouse, Privat, coll. « Rivières et vallées de France », (ISBN 2-7089-9503-0), p. 152.
  28. « Mallemort expérimente un nouveau type de serre photovoltaïque », lemoniteur.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. E.G., « Cap vert énergie, Enercoop et Energie partagée vont reconvertir un centre de stockage de déchets en centrale solaire », sur environnement-magazine.fr, (consulté le ).
  30. La Rédaction, « Strasbourg – Le TNS organise une soirée hommage à Jean-Pierre Vincent », sur Profession Spectacle, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]