Cuges-les-Pins

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Cuges-les-Pins
Cuges-les-Pins
Cuges-les-Pins au pied de la Sainte-Baume
Blason de Cuges-les-Pins
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Marseille
Intercommunalité Métropole d'Aix-Marseille-Provence
Maire
Mandat
Bernard Destrost
2020-2026
Code postal 13780
Code commune 13030
Démographie
Gentilé Cugeois
Population
municipale
5 662 hab. (2021 en augmentation de 13,08 % par rapport à 2015)
Densité 146 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 16′ 38″ nord, 5° 42′ 05″ est
Altitude 191 m
Min. 160 m
Max. 1 041 m
Superficie 38,81 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Cuges-les-Pins
(ville isolée)
Aire d'attraction Marseille - Aix-en-Provence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Ciotat
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Cuges-les-Pins
Liens
Site web http://www.cuges-les-pins.fr

Cuges-les-Pins est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Cugeois au lieu du moqueur "Cugelais"[réf. nécessaire] pour la saison hivernale et le trivial "Culs joyeux" pour la saison chaude, depuis un référendum municipal, (historiquement "cujen", de Cujo ou Cuio, dénomination provençale de Cuges). Le village est traversé par la route départementale D8n.

Géographie[modifier | modifier le code]

Au cœur du massif de la Sainte-Baume, Cuges est situé dans un poljé, c'est-à-dire dans une grande dépression karstique : à partir de conditions structurales favorables, position synclinale, failles, l'érosion des calcaires a évidé une dépression. La cuvette est endoréique : les rivières en provenance des massifs voisins — et notamment du massif de la Sainte-Baume — s'y perdent dans des ponors, points ou zones d'absorption.

Leurs eaux sont supposées resurgir près de Cassis, dans les exsurgences sous-marines du Bestouan et de Port-Miou, mais aucune preuve formelle ne le démontre à ce jour.

Le village est traditionnellement un village de mi-pente, adossé à la colline, afin d'économiser le maximum de terres cultivables. L'urbanisation s'étend cependant de plus en plus dans plaine aux dépens des terres agricoles.

De plus en plus, depuis les années 1970-1980, surtout à l'ouest, le terroir est bâti pour des résidences principales de périurbains travaillant à Gémenos, Aubagne ou Marseille.

Les anciennes terres agricoles au nord de la D8n sont maintenant urbanisées.

Le Poljé[modifier | modifier le code]

Cuges-les-pins est le plus grand Poljé de France[1], 5 km de long et 1,5 km de large.

« Cuges est un assez joli bourg posé dans une sorte de grande terrine verte formée de hautes collines et sans la moindre cassure. On ne peut arriver à Cuges qu’en descendant, on n’en peut sortir qu’en montant. L’eau qui descend mais qui ne monte pas, s’amasse l’hiver au fond de la terrine et y fait une façon de lac. » Victor Hugo[2]

Un peu d'histoire[modifier | modifier le code]

La plaine de Cuges a la particularité d’être entièrement cernée par la montagne. L’eau n’a d’autre choix pour s’écouler que se frayer un chemin dans les profondeurs du sol. Ce paysage s'est formé il y a quelque 65 millions d’années, à l’ère tertiaire. À cette époque très lointaine, la plaine de Cuges n’existait pas. Il y avait simplement un massif calcaire soumis à l’action des eaux de ruissellement. Au cours de millions d’années, l’eau de pluie trace des sillons dans le calcaire, se faufile dans la roche soluble. Des failles se créent peu à peu, permettant l’infiltration des eaux en profondeur et la formation de véritables rivières souterraines. Sous l’action de ces eaux souterraines, les voûtes cèdent et des effondrements à grande échelle se produisent. Le massif s’affaisse puis une plaine alluvionnaire s'installe dans les éboulis, qu’on appelle poljé (« polyé »). Le poljé est donc un bassin d’effondrement résultant de l’érosion de la roche calcaire par des eaux souterraines[3],[4].

Contexte géomorphologique[modifier | modifier le code]

Situation du poljé de Cuges et de ses ponors.

C'est une vaste dépression karstique à fond plat de type poljé. Cette dépression est un système endoréique: l'ensemble des eaux de précipitation réceptionnées dans le bassin de Cuges sont drainées vers des « pertes » — plus exactement des ponors, localement appelés « embuts » — qui permettent leur évacuation souterraine[5].

Ce bassin d’effondrement se rattache à l'ensemble tectonique bassin de Marseille - Vallée de l'Huveaune, qu'il prolonge vers l'est, situé entre la chaîne de la Sainte-Baume au nord, qui culmine à près de 1 100 mètres, et le rebord nord du bassin du Beausset au sud, dont les séries du Crétacé supérieur forment un groupe de barres rocheuses jusqu'à une altitude de 430 à 480 mètres.

Alors que le point le plus bas de la dépression est à la cote de 159.9, le point le plus bas de la bordure du bassin est au col de l'Ange, à la cote 217.5[3]

Les formations quaternaires de la plaine de Cuges peuvent être rangées en trois catégories :

  • Des cailloutis d'origine torrentielle occupent la bordure Nord et la moitié Est de cette plaine ;
  • Le lac sur les bords duquel se sont établies les tribus préhistoriques tardenoisiennes a déposé des limons qui en recouvrent le centre et les parties sud-ouest et ouest  ;
  • Sur la bordure sud se trouvent les formations éoliennes (dépôt créé par le vent).

Lors de fortes précipitations, les torrents de la Roque, du vallon de la Serre et de la Madeleine se déversent dans la plaine, inondant les retenues du jardin de la Ribassée, de la Grand Vigne, de la Roque et le point bas de la Curasse. Tous ces ouvrages construits (sans machines) par les anciennes générations sont destinés à protéger les terres agricoles de la Plaine. Cependant lorsque les précipitations sont trop importantes (le fameux épisode méditerranéen) les eaux surversent les retenues et inondent le point bas de la plaine qui redevient alors un lac, en attendant que l'embut de la Boucanière le vidange. Cet événement est plus ou moins important , le dernier date de 2014, le plus important de ces cinquante dernières années survint en 1978 concomitamment à la dernière crue importante de l'Huveaune. Les deux événements ayant pour sources (au sens premier du terme) le Massif de la Sainte Baume, son versant Sud pour la Plaine de Cuges, son versant Nord pour la vallée de l'Huveaune.[réf. nécessaire]

Les cailloutis[modifier | modifier le code]

Ces cailloutis sont des formations torrentielles à éléments assez roulés et constituent les cônes de déjection des torrents qui aboutissent à la dépression de Cuges dont les principaux sont ceux qui drainent le versant sud du massif de la Sainte-Baume. Les cailloutis se sont déposés à toutes les époques du Quaternaire et même à la période historique. les plus récents jalonnent les derniers tracés empruntés par les torrents dans la plaine avant qu'ils ne fussent maîtrisés par l'homme[3].

Les dépôts lacustres[modifier | modifier le code]

Les dépôts lacustres sont des limons brun-rouges, plus ou moins argileux ou sableux suivant que l'on s'approche du centre du lac ou des rivages. La couleur devient de plus en plus foncée vers le centre. La teneur d'un échantillon pris dans une zone moyenne est environ: 33 % carbonates (sables), 57 % argiles, 10 % matières organiques[3].

Le lœss[modifier | modifier le code]

Ces formations éoliennes se voient sur la bordure sud du bassin de Cuges et forment une butte adossée contre le substratum secondaire, de part et d'autre du vallon du Dindolet. Ce sont des lœss sableux, cet apport lœssique s'est effectué au début du paléolithique supérieur et correspond sans doute à la phase de climat sec de la fin de l'Aurignacien[3]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 714 mm, avec 5,3 jours de précipitations en janvier et 1,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plan D'aups - Ste Baume_sapc », sur la commune de Plan-d'Aups-Sainte-Baume à 6 km à vol d'oiseau[8], est de 14,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 001,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −8,9 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].

Statistiques 1991-2020 et records PLAN D'AUPS - STE BAUME_SAPC (83) - alt : 605m, lat : 43°20'33"N, lon : 5°43'41"E
Records établis sur la période du 01-08-2007 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,9 2,7 5 7,9 10,8 14,9 17,5 17,8 14,1 10,6 6,7 3,8 9,6
Température moyenne (°C) 6 6,5 9,3 12,5 15,9 20,4 23,3 23,5 19,2 14,8 10 6,8 14
Température maximale moyenne (°C) 9,1 10,3 13,6 17,1 20,9 25,9 29,1 29,3 24,3 19 13,2 9,7 18,5
Record de froid (°C)
date du record
−6,8
10.01.10
−8,9
04.02.12
−4,4
11.03.10
−3
03.04.22
1,7
05.05.19
6,5
01.06.11
10,2
15.07.16
10,1
30.08.23
2,9
27.09.20
−2,2
28.10.12
−5
29.11.13
−8,2
20.12.09
−8,9
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
20,7
28.01.08
21,1
24.02.20
23,4
31.03.12
27,2
09.04.11
31,5
27.05.22
41,6
28.06.19
38,1
21.07.22
39
05.08.17
33,2
04.09.23
30,5
08.10.23
22,4
14.11.23
18,6
31.12.21
41,6
2019
Précipitations (mm) 93,3 82,3 82,7 93,2 79,4 52 21,7 28,4 56 122,2 168 122,6 1 001,8
Source : « Fiche 83093005 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
9,1
2,9
93,3
 
 
 
10,3
2,7
82,3
 
 
 
13,6
5
82,7
 
 
 
17,1
7,9
93,2
 
 
 
20,9
10,8
79,4
 
 
 
25,9
14,9
52
 
 
 
29,1
17,5
21,7
 
 
 
29,3
17,8
28,4
 
 
 
24,3
14,1
56
 
 
 
19
10,6
122,2
 
 
 
13,2
6,7
168
 
 
 
9,7
3,8
122,6
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cuges-les-Pins est une commune rurale[Note 2],[13]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cuges-les-Pins, une unité urbaine monocommunale[16] de 5 662 habitants en 2021, constituant une ville isolée[17],[18].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[19],[20].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,3 %), zones urbanisées (6,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,8 %), cultures permanentes (5,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %), terres arables (1,1 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Dès le néolithique, le territoire de Cuges est habité, les preuves formelles étant les habitats préhistoriques découverts dans les divers abris rocheux périphériques de la plaine, ainsi que des pierres polies correspondant à des haches préhistoriques sur l'emplacement supposé des grèves du lac préhistorique.

Lors de fouilles archéologiques préalables à la construction de la Zac des Vignaux, les vestiges d'un campement pastoral et d'une tombe préhistorique ont été découverts, datés du néolithique moyen ou Préchasséen (estimé entre -4450 et -4330) [22]. Lors de ces époques lointaines, la plaine était recouverte d'eau, constituant ainsi un lac. Celui-ci s'est petit à petit asséché pour ne constituer qu'un marécage. Les travaux d'assèchement et de drainage des principaux « oueds » (Dauceran, Pourparel, Vignole, Vallon de Julie) permettent la mise en culture de terres très fertiles au fond du polje.

Au XVIe siècle, le cœur du village se reconstruit autour du château des Glandevès, situation qui est restée la même jusqu'à nos jours même si le village s'est développé plus loin dans la plaine. L'activité économique de Cuges-les-Pins évolue avec le temps. La culture du safran aux XIVe et XVe siècles, puis au XIXe la culture des câpres, donnent une renommée mondiale à ce petit village.

Au XVIIIe siècle, le célèbre brigand Gaspard de Besse rançonnait les riches voyageurs dans le col de l'Ange (218 mètres), sur la route de Cuges. La légende veut qu'il ait enterré son trésor, sur le lieu où il est possible de voir les trois châteaux (Cuges, Gémenos, Julhans) simultanément.

Le 1er août 1794 le maire Monfray célèbre le mariage de Julie Clary à Joseph Bonaparte, frère aîné de Napoléon, qui deviendront roi et reine consort de Naples, puis d'Espagne de 1808 à 1813.

Du milieu du XXe siècle l'exploitation des collines (scieries, fagots pour les fours à pains marseillais, charbon de bois notamment) et jusqu'à nos jours la viticulture, les cultures céréalières et fourragères ainsi que l'artisanat du cuir, montrent à quel point les activités économiques de la commune sont essentiellement liées à son coin de terre.

Durant le XXe siècle la vigne succède à la culture des câpres et aux travaux forestiers.

La crise viticole des années 1970-1980 scelle la fin de la Cave coopérative vinicole de Cuges qui ferme en 1995, après avoir été l'une des plus importantes des Bouches-du-Rhône à son apogée (fin de la décennie 1960).

De nos jours, l'agriculture cugeoise ne trouve pas un nouveau souffle économique malgré la diversification des activités et cultures qui se sont implantées ces dernières années et le renouveau de la viticulture avec les vins rosés en AOP Côtes de Provence. La réussite du projet de ZAP (zone agricole protégée) imposée par les services de l'État, via la préfecture des Bouches-du-Rhône, pour réduire la progression urbaine, sera déterminante pour l'avenir de l'agriculture et l'environnement cugeois.

Le manque d'eau d'irrigation est un frein à l'attractivité des terres fertiles du polje, à la diversification des cultures et surtout de leur rentabilité économique, malgré la proximité des bassins de consommations constitués par l'aire urbaine marseillaise et la vallée de l'Huveaune.

Aujourd'hui, le parc d'attractions OK Corral est une source d'emploi importante pour la commune.

Une activité de vol libre se développe sur la commune avec deux clubs associatifs plus une école professionnelle. Une forte activité équestre se concentre sur le territoire de la commune ; on y recense de nombreux établissements, depuis le simple gardiennage des équidés jusqu'à l'élevage et les diverses activités hippiques.

Cuges constitue la porte d'entrée au versant sud de la Sainte-Baume, l'agrotourisme et le tourisme vert pourraient devenir un axe de développement et participer protection de son environnement spécifique.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
novembre 1919 août 1944 Clément Zéphirin Rougon Rad. entrepreneur
mars 1959 mars 1983 Pierre Cornille   avocat
mars 1983 juin 1995 Jean-Claude Molina PCF instituteur
juin 1995 mars 2014 Gilles Aicardi PCF puis MUP  
mars 2014 En cours Bernard Destrost Apolitique puis LR Retraité Fonction publique
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalités[modifier | modifier le code]

Cuges était membre de la communauté d'agglomération Garlaban-Huveaune-Sainte-Baume (GHB) fondée en 1992, puis de la communauté d'agglomération du pays d'Aubagne et de l'Étoile. Elle était en discontinuité territoriale avec le reste de cet EPCI, ce qui est en contradiction avec la règle du territoire « d'un seul tenant et sans enclave » des EPCI à fiscalité propre.

Depuis la commune de Cuges les pins est intégrée à une nouvelle collectivité territoriale la métropole d'Aix-Marseille-Provence.

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

La commune fait partie du nouveau parc naturel régional de la Sainte-Baume, créé par décret du [23].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

En 2021, la commune comptait 5 662 habitants[Note 4], en augmentation de 13,08 % par rapport à 2015 (Bouches-du-Rhône : +2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5401 4861 5041 7351 8551 8041 7091 6661 692
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6031 5381 5011 4501 4341 3021 2601 2071 119
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
997935894741808749721754847
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 1091 4331 2821 8752 6553 7544 5894 7084 922
2017 2021 - - - - - - -
5 0805 662-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui, la Saint-Éloi reste l'une des deux fêtes traditionnelles , avec la Saint-Antoine de Padoue .

La Saint-Eloi fédère tous les habitants du village autour du cheval. Elle se déroule le 1er dimanche d'août.

La Saint-Antoine est célébrée le 13 juin.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Cuges-les-Pins

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

Fascé d'or et de gueules de six pièces, au chef d'azur, chargé du mot CUGES d'or.

Sapeurs-pompiers[modifier | modifier le code]

Un centre de secours est basé sur le village. Il compte plus de 40 pompiers.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

  • La chapelle Saint-Antoine qui surplombe le village est entièrement rénovée, magnifique panorama depuis le parvis sur la plaine de Cuges.
  • L'église Saint-Antoine-de-Padoue de Cuges-les-Pins et la relique de saint Antoine de Padoue.
  • les oratoires dispersés sur les chemins communaux.
  • Quelques bornes kilométriques frappées de l'abeille impériale.
  • Une aire de foulage des céréales superbement restaurée.
  • Le château des Glandèves, anciens seigneurs de Cuges. Fondu dans un ilot d'habitations , ses contours peuvent encore être distingués (notamment une tour). Des logements, la Poste et un bar autant hétéroclite qu'anachronique occupent désormais les lieux.
  • Un ensemble fontaines, lavoir, beffroi sur la place du centre historique du village.
  • Les bassins de rétention réalisés de levées de terres et de déversoirs en pierre de taille qui constituent aujourd'hui " le jardin de la ville" la Ribassée , au débouché du torrent du Dauceran.
  • Les digues de canalisations des torrents du Pourparel à la sortie du Vallon de la Serre et du Vignole après la cluse dite des Portes de Cuges vers les pertes (ponors) de la Grand vigne et de la Roque.
  • Le fronton de l'ancienne coopérative vinicole.
  • Les cultures confidentielles et le conditionnement traditionnel de la câpre et du safran.
  • Les apiculteurs.
  • Un immense territoire pour la randonnée depuis le sommet de la Sainte-Baume au nord, le GR 98 à l'ouest, au plateau du Camp au sud, avec un panorama à 360° unique en Provence de la Camargue aux Alpilles, puis du mont Ventoux à la montagne Sainte-Victoire, puis des Alpes à l'arrière-pays varois, la côte depuis le cap Sicié, la baie de Bandol, la baie de la Ciotat, la rade de Marseille jusqu'à la chaîne de l'Estaque et la côte Bleue.
  • Le massacre architectural de l'entrée ouest du village par la ZAC des Vigneaux.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « guide touristique de la Provence Cote d'Azur ».
  2. Victor Hugo, Œuvres complètes de Victor Hugo; En voyage, tome II., , p.233
  3. a b c d et e Eugène Bonifay, Les formations quaternaires et les stations préhistoriques de la plaine de Cuges
  4. « la plaine de Cuges, une histoire d'eau », Cuges magazine,‎
  5. Rapport d'opération diagnostic archéologique de l'INRAP; ZAC des Vigneaux du Tardigravettien au Chasséen ancien; novembre 2011
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Cuges-les-Pins et Plan-d'Aups-Sainte-Baume », sur fr.distance.to (consulté le ).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Max Escalon de Fonton, Eugène Bonifay, « Un gisement tardenoisien à Cuges (B.-du-Rh.) », dans Provence historique, 1950, tome 1, fascicule 1, p. 10-16 (lire en ligne)
  • Histoire de Cuges : La seigneurie, La commune Clément Bonifay (Auteur), Raoul Busquet (Préface), 1948, comprenant les textes originaux et les sources d'archives.
  • Recueils et publications de Cugistoria

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]