Hawaï

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(en) State of Hawaii
Blason de (en) State of Hawaii
Sceau
Drapeau de (en) State of Hawaii
Drapeau
Hawaï
Carte des États-Unis avec le (en) State of Hawaii en rouge.

Surnom
The Aloha State
En français : « l'État d'Aloha ».

Devise
Ua mau ke ea o ka aina i ka pono (hawaïen)
« La vie du pays se perpétue dans la vertu ».
Administration
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Capitale Honolulu
Adhésion à l’Union  (50e État)
Gouverneur David Ige (D)
Sénateurs Brian Schatz (D)
Mazie Hirono (D)
ISO 3166-2 US-HI
Fuseau horaire -10
Démographie
Gentilé Hawaïen/Hawaïenne
Population 1 360 301 hab. (2010[1])
Densité 48 hab./km2
Rang 40e
Ville la plus peuplée Honolulu
Géographie
Altitude 925 m
Min. 0 m
Max. 4 205 m (Mauna Kea)
Superficie 28 337 km2
Rang 43e
– Terre 16 649 km2
– Eau (%) 11 672 km2 (41,2 %)
Coordonnées 16° 55' N à 23° N
154° 40' W à 162° W
Divers
Langues officielles Anglais, hawaïen
Liens
Site web http://www.ehawaii.gov/

Modèle:Symboles des États-Unis

Hawaï ou Hawaii, en hawaïen Hawai‘i, en anglais Hawaii, est le plus récent des 50 États des États-Unis (admis à l'Union le 21 août 1959), et le seul État composé entièrement d'îles. Il est le groupe d'îles septentrional de la Polynésie, et occupe l'essentiel de l'archipel dans l'océan Pacifique central, au sud-ouest des États-Unis continentaux (à environ 3 900 kilomètres au sud-ouest de San Francisco), au sud-est du Japon, et au nord-est de l'Australie. Parce qu'il se situe dans le centre de l'océan Pacifique, Hawaï a beaucoup d'influences nord-américaines et asiatiques, avec sa propre culture maternelle active. Hawaï a plus d'un million de résidents permanents, avec beaucoup de visiteurs et militaires américains. Sa capitale est Honolulu sur l'île d'Oahu. Il s'agit du seul État américain situé en dehors du continent Nord-Américain, puisqu'il est situé en Océanie.

Hawaï est constitué d'un archipel de 137 îles[2], dont les huit principales sont, du nord-ouest vers le sud-est, Niihau, Kauai, Oahu, Molokai, Lanai, Kahoolawe, Maui et l'île d'Hawaï.

Histoire

Toponymie

Le nom Hawaii est basé sur le mot hawaïen Owhyhee (lexicalisé en anglais). Les Espagnols sont les premiers Européens à visiter les îles. Le capitaine James Cook vole les cartes et se rend sur les îles en 1778 et les nomme les « îles Sandwich » (en l'honneur du comte de Sandwich). Ce nom a duré jusqu'à ce que le roi Kamehameha Ier, artisan de leur unité, fonde le royaume d'Hawaï en 1810.

En français, on rencontre indifféremment les orthographes Hawaii et Hawaï, la deuxième forme étant plus répandue comme dans le titre de série télévisée Hawaï police d'État. Le titre du roman de James A. Michener est, lui, orthographié Hawaii. De même pour l'adjectif hawaïen ou hawaiien (cette dernière forme étant nettement moins répandue). En hawaïen, un coup de glotte (okina), représenté par l'apostrophe inversée (‘), sépare les deux i.

Premiers habitants

Les îles hawaïennes furent habitées initialement par des Polynésiens (probablement des voyageurs des îles Marquises) il y a environ 1 500 ou 2 000ans. Malgré des contacts sporadiques avec les autres Polynésiens, cette société a vécu dans un important et long isolement. Pendant la majeure partie de leur histoire, les îles d'Hawaï furent gouvernées indépendamment par des monarques locaux, les ali‘i.

Arrivée de James Cook au royaume d'Hawaii

Le premier contact avec les Européens dont on a gardé la trace date de 1778 avec James Cook lors de son troisième voyage, qui les baptisa îles Sandwich en l'honneur du 4e comte de Sandwich. Il est toutefois possible que ce ne fût pas le 1er Européen ; en effet, durant tout le XVIe siècle des navigateurs espagnols, hollandais et portugais sillonnent le Pacifique et les îles d'Hawaï. Certains pensent que les îles furent découvertes en 1527 par des Espagnols envoyés par Cortés sous le commandement d'Alvaro de Saavedra[3], puis explorées par Juan Gaetano en 1555, puis en 1567 par le navigateur espagnol Álvaro de Mendaña qui précisera la position des îles[4]. Enfin des hommes du Liefde désertent en 1599 dans des îles du Pacifique dont on pense aujourd'hui qu'il s'agit d'Hawaii.

Kamehameha

Armoiries du royaume d'Hawaï, adoptées en 1845 sous le règne de Kamehameha III.

Après une période de conflit qui débute en 1795, le souverain de l'île d'Hawaï, Kamehameha Ier unifie en 1810 pour la première fois sous son sceptre tous les royaumes insulaires de l'archipel. Ce royaume unifié se développe et est internationalement reconnu, notamment grâce à la bienveillante protection britannique (d'où son drapeau actuel).

Ce royaume excite l’appétit des États-Unis qui signent un traité de réciprocité en 1875 avec l'archipel, ainsi que des puissances européennes dont trois d'entre elles en particulier : la Russie, la Grande-Bretagne et la France. Cette dernière ne s'y implante durablement qu'à partir de 1837 lorsque le capitaine Abel Aubert Du Petit-Thouars (1793–1864) nomme un agent consulaire dans la capitale. Les intérêts français aux îles Sandwich sont variés : politiques et stratégiques d'abord, dans la mesure où ces îles apparaissent très tôt comme la « clé du Pacifique nord » ; religieux aussi, puisque c'est une société missionnaire française, la congrégation de Picpus, qui y introduit le catholicisme ; économiques enfin, les deux ports de Lahaina et surtout d'Honolulu se trouvant pendant une vingtaine d'années, de 1845 à 1865, au centre de la pêche baleinière française.

Constitution de 1887 et la République d'Hawaii

Mais c’est finalement l'influence prépondérante des Américains, principalement le fruitier Dole Food Company (planteurs, commerçants), appuyée par le débarquement d'une compagnie de fusiliers-marins [5], qui conduit in fine à la déposition de la dernière reine par un coup d'État en 1893 et à l'instauration d'un Gouvernement provisoire. En 1894, le protectorat toujours plus renforcé des Américains sur l'archipel, conduit à la proclamation d'une République d'Hawaï, véritable république bananière. Celle-ci finit par être annexée au territoire américain le avec le statut de Territoire d'Hawaï. L'archipel est notamment impliqué dans la Seconde Guerre mondiale lors de l'attaque de la base navale de Pearl Harbor par l'aviation japonaise le .

Le pouvoir des planteurs prend fin en raison du droit de vote accordé aux nombreux immigrés qui dès le XIXe siècle ont radicalement transformé la démographie de l'archipel.

Le 21 août 1959, Hawaï devient le 50e et dernier territoire de l'Union à avoir accédé au statut d'État des États-Unis : cette transformation étant due notamment à l'action des organisations syndicales (132 773 voix pour, 7 971 contre lors du référendum du 27 juin 1959).

Annexion d'Hawaï (1898–1959)

1898: annexion de Hawaii

Hawaï présente la caractéristique rare de n'avoir jamais été rattachée à son actuelle puissance souveraine (les États-Unis) par un acte de droit international. La cession de l'archipel a en effet été le fait d'un gouvernement provisoire que les États-Unis ne reconnaissaient pas, le président Grover Cleveland ayant explicitement déclaré cette entité illégitime. Par peur des résultats, on ne procéda pas à un référendum auprès de la population hawaïenne. La résolution Newland, qui érige Hawaii en territoire organisé des États-Unis, votée par le congrès américain n'est donc, en termes juridiques, qu'un acte unilatéral. Par l'Apology resolution du 23 novembre 1993, le congrès américain souligne ainsi ce point en reconnaissant que le peuple hawaïen n'avait jamais renoncé à sa souveraineté au profit des États-Unis.

Quand bien même le gouvernement hawaïen aurait été considéré comme légitime, le droit international prévoit qu'il aurait fallu un traité, dans la mesure où une loi votée dans un pays ne peut s'appliquer à un autre pays, traité qui n'a jamais été conclu. Le statut du territoire d'Hawaï est donc, au regard du droit pur, non valide. Cette irrégularité dans l'annexion d'Hawaï nourrit aujourd'hui encore un mouvement indépendantiste chez une partie de la population autochtone, ainsi que des querelles récurrentes quant à la propriété des terres ancestrales hawaïennes[6],[7], [8].

Lors de la campagne des présidentielles américaines de 2008, certains opposants à Barack Obama ont tenté d'utiliser ce fait pour affirmer qu'Hawaï n'étant pas de droit un État américain et Barack Obama y étant né, ce dernier n'était donc pas né sur le territoire des États-Unis, et qu'en conséquence, il ne pouvait pas en être élu président en vertu de l'Article II de la Constitution des États-Unis[9].

Dans la mesure où Hawaï a été constitué en État fédéré en 1959, sa séparation des États-Unis est aujourd'hui presque impossible, même au titre de la nullité en droit de son rattachement, car elle constituerait un cas de sécession[10].

Géographie

D'une superficie totale de 16 760 km², Hawaï est peuplé de 1 360 301 habitants (2010). La capitale et plus grande ville de l'État est Honolulu, située sur l'île d'Oahu. Hawaï est bordé par l'océan Pacifique.

Les 19 îles et atolls qui composent l'archipel se répartissent en deux groupes principaux :

Parmi les 50 États américains, Hawaï est :

  • l'État le plus méridional (le seul situé sous les tropiques, à la latitude du Mexique central),
  • le seul des États-Unis à ne pas faire partie du continent américain,
  • l'un des deux seuls des États-Unis, avec l'Alaska, à n'être limitrophe d'aucun des 48 autres membres de l'Union.

Géographie physique

Climat

Hawaï a un climat tropical typique, bien que les températures soient moins extrêmes grace aux alizés qui soufflent de l'est. En été, les températures maximales pendant la journée sont d'environ 31°C, et les températures minimales sont d'environ 24°C. En hiver, les températures maximales sont d'environ 28°C, et les températures minimales ne descendent pas souvent plus bas que 18°C.

Hawaï n'a généralement que deux saisons : la saison sèche (avec moins de pluie) entre mai et septembre, et le saison humide (plus de pluie) entre octobre et avril. Il neige parfois en hiver aux sommets de Mauna Kea et Mauna Loa, les deux volcans les plus hauts à Hawaï. Mont Waialeale, sur l'île de Kauai, a la hauteur de précipitations la deuxième plus grande du monde, de 11,684.0 mm.


Relevé météorologique de Honolulu (21°20'N/157°55W, 2 mètres)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 18,7 18,6 19,6 20,4 21,3 22,3 23,1 23,4 23,1 22,4 21,3 19,4 21,1
Température moyenne (°C) 22,7 22,8 23,6 24,3 25,3 26,3 26,9 27,4 27,2 26,4 25,1 23,4 25,1
Température maximale moyenne (°C) 26,8 26,9 30,6 28,2 29,3 30,3 30,8 31,5 31,4 30,5 28,9 27,3 29,1
Précipitations (mm) 90,2 56,1 55,9 39,1 28,7 12,7 15 11,2 19,8 57,9 76,2 96,5 559,2
Source : World Climate[11]


Des volcans de point chaud

La géographie de Hawaï est très variée à cause de ses grands volcans. Avec Tahiti, les îles Marshall et Tuamotu, Hawaï est l’un des points chauds les plus étudiés par les géologues. Une instabilité de couche limite située à la base du manteau terrestre engendre un panache thermique (formé de matière solide comme le reste du manteau) qui en arrivant à proximité de la surface subit une décompression adiabatique qui produit du magma par fusion partielle ; comme les plaques de la croûte terrestre sont en mouvement, une série de volcans voient le jour puis s’éteignent au fur et à mesure que la plaque pacifique passe au-dessus du point chaud. Cela explique la forme de l'archipel hawaïen, en chapelet d’îles et de guyots. Les volcans d’Hawaï sont de type « volcans-boucliers ».

Les principaux volcans de l'archipel sont :

Patrimoine naturel

Les parcs naturels d'Hawaï :

En juin 2006, c'est après avoir visionné le film de Jean-Michel Cousteau (Voyage to Kure) que le président George W. Bush fait classer les îles du Nord-Ouest d'Hawaï comme monument national. Ces îles constitueront alors la plus grande zone marine protégée du monde à l'abri de la pêche commerciale. D'une superficie de plus de 350 000 km², ce nouveau monument national s'étire sur près de 2 300 km, comprend une dizaine d'îles inhabitées ainsi qu'une centaine d'atolls et abrite également de nombreuses espèces en danger.

Endémisme à Hawaï

Orchidée endémique d'Hawaï

Le les États-Unis ont créé la plus vaste et longue aire marine protégée au large des îles du Nord-Ouest d’Hawaï. Le « Monument national marin des îles du Nord-Ouest d'Hawaï » recouvre environ 36 millions d’hectares marins, incluant 1,16 million d’hectares de récifs coralliens abritant plus de 7 000 espèces marines (endémiques à 25 % environ). 1 400 phoques hawaïens, les derniers de cette espèce menacée de disparition, ainsi qu'environ 90 % des tortues vertes d'Hawaï (également espèce menacée). Présence du palmier de Hawaï également endémique et en voie de disparition. Les embarcations non autorisées, l'extraction de matériaux marins, le déversement de déchets, et même la pêche commerciale devraient y disparaître en cinq ans, ainsi que les activités commerciales et touristiques, selon la Maison-Blanche[12].

Suite à l'accident nucléaire de Fukushima, Hawaï fait partie des premières zones terrestres habitées et éloignées du Japon potentiellement touchées par les retombées aériennes radioactives de l'accident de mars 2011. Les autorités américaines et la presse[13] se sont rapidement montrées rassurantes, invitant la population à ne pas se précipiter vers les stocks de pilules d'Iode[14], certains spécialistes suggérant de rester néanmoins vigilant[14]. Des radionucléides ont été détectés dans le lait par le réseau national RadNet de l'EPA ; du Césium 134 (24 picocuries par litre) et du Césium 137 (19 picocuries par litre), ainsi que l'iode 131 (18 picocuries par litre) dans du lait local échantillonné le 4 avril 2011. À cette date, la radioactivité était très inférieure aux seuils d'action de l'EPA[15]. Une bioaccumulation par les champignons ou coquillages filtreurs (huitres, moules, coques...) est localement possible dans les mois ou années à venir. En juin 2011, le projet FLEXPART du NILU (Norwegian Institute for Air Research) a cessé de produire ses modélisations[16] du trajet du nuage dans l'hémisphère nord en raison d'un manque d'accès aux sources d'émissions[17].

Subdivisions administratives

Comtés

L'État d'Hawaï est divisé en 5 comtés.

Agglomérations

Le Bureau de la gestion et du budget a défini deux aires métropolitaines et deux aires micropolitaines dans l'État d'Hawaï.

Aires métropolitaines
Zone urbaine Population (2010) Population (2013) Variation (2010-2013) Rang national (2013)
Urban Honolulu, HI 953 207 983 429 3,2 % 54
Kahului-Wailuku-Lahaina, HI 154 924 160 292 3,5 % 255
Aires micropolitaines
Zone urbaine Population (2010) Population (2013) Variation (2010-2013) Rang national (2013)
Hilo, HI 185 079 190 821 3,1 % 2
Kapaa, HI 67 091 69 512 3,6 % 101

En 2010, tous les Hawaiens résidaient dans une zone à caractère urbain, dont 81,5 % dans une aire métropolitaine et 18,5 % dans une aire micropolitaine.

Municipalités

L'État d'Hawaï compte une municipalité.

Démographie

Population

Densités de population en 2010 (en mille carré)
Historique des recensements
Année Population Variation

1900 154 001 ——
1910 191 874 24,6 %
1920 255 881 33,4 %
1930 368 300 43,9 %
1940 422 770 14,8 %
1950 499 794 18,2 %
1960 632 772 26,6 %
1970 769 913 21,7 %
1980 964 691 25,3 %
1990 1 108 229 14,9 %
2000 1 211 537 9,3 %
2010 1 360 301 12,3 %

Le Bureau du recensement des États-Unis estime la population d'Hawaï à 1 404 054 habitants au , soit une hausse de 3,2 % depuis le recensement des États-Unis de 2010 qui tablait la population à 1 360 301 habitants.

Avec 1 360 301 habitants en 2010, Hawaï était le 40e État le plus peuplé des États-Unis. Sa population comptait pour 0,44 % de la population du pays.

Avec 81,78 hab./km2 en 2010, Hawaï était le 13e État le plus dense des États-Unis.

Le taux d'urbains était de 91,9 % et celui de ruraux de 8,1 %. L'État comptait le 5e plus fort taux d'urbains du pays après la Californie (95,0 %), le New Jersey (94,7 %), le Nevada (94,2 %) et le Massachusetts (92,0 %).

En 2010, le taux de natalité s'élevait à 13,9  et le taux de mortalité à 7,1 . L'indice de fécondité était de 2,15 enfants par femme[18]. La population était composée de 22,33 % de personnes de moins de 18 ans, 9,58 % de personnes entre 18 et 24 ans, 26,59 % de personnes entre 25 et 44 ans, 27,15 % de personnes entre 45 et 64 ans et 14,35 % de personnes de 65 ans et plus. L'âge médian était de 38,6 ans.

Entre 2010 et 2013, l'accroissement de la population (+ 43 753) était le résultat d'une part d'un solde naturel positif (+ 26 544) avec un excédent des naissances (61 617) sur les décès (35 073), et d'autre part d'un solde migratoire positif (+ 17 517) avec un excédent des flux migratoires internationaux (+ 23 621) et un déficit des flux migratoires intérieurs (- 6 104)[19].

Selon des estimations de 2012, 78,8 % des Hawaïens étaient nés dans un État fédéré, dont 54,2 % dans l'État d'Hawaï et 24,6 % dans un autre État (10,1 % dans l'Ouest, 5,8 % dans le Sud, 4,8 % dans le Mid-Ouest, 3,9 % dans le Nord-Est), 3,1 % étaient nés dans un territoire non incorporé ou à l'étranger avec au moins un parent américain et 18,1 % étaient nés à l'étranger de parents étrangers (77,7 % en Asie, 10,3 % en Océanie, 4,8 % en Amérique latine, 4,6 % en Europe, 1,9 % en Amérique du Nord, 0,7 % en Afrique). Parmi ces derniers, 55,7 % étaient naturalisés américain et 44,3 % étaient étrangers.

Composition ethnique et origines ancestrales

Selon le recensement des États-Unis de 2010, la population était composée de 38,60 % d'Asiatiques (14,52 % de Philippins, 13,64 % de Japonais, 3,97 % de Chinois, 1,78 % de Coréens, 0,72 % de Viêts), 24,74 % de Blancs, 23,57 % de Métis, 9,96 % d'Océaniens (5,91 % d'Hawaïens, 1,34 % de Samoans), 1,57 % de Noirs, 0,31 % d'Amérindiens et 1,25 % de personnes ne rentrant dans aucune de ces catégories.

Les Métis se décomponsaient entre ceux revendiquant deux races (15,22 %), principalement asiatique et océanienne (5,33 %), blanche et asiatique (4,89 %), blanche et océanienne (2,79 %) et blanche et amérindienne (0,58 %), et ceux revendiquant trois races ou plus (8,35 %).

Les non hispaniques représentaient 91,12 % de la population avec 37,73 % d'Asiatiques, 22,74 % de Blancs, 19,41 % de Métis, 9,43 % d'Océaniens, 1,46 % de Noirs, 0,21 % d'Amérindiens et 0,14 % de personnes ne rentrant dans aucune de ces catégories, tandis que les Hispaniques comptaient pour 8,88 % de la population, principalement des personnes originaires de Porto Rico (3,24 %), du Mexique (2,60 %) et d'Espagne (0,75 %).

En 2010, l'État d'Hawaï avait la plus forte proportion d'Asiatiques des États-Unis. À contrario, l'État avait la plus faible proportion de Blancs et de Blancs non hispaniques ainsi que la 8e plus faible proportion d'Amérindiens et la 10e plus faible proportion de Noirs des États-Unis.

L'État comptait également le 6e plus grand nombre d'Asiatiques des États-Unis.

À l'instar de la Californie (40,15 %), du Nouveau-Mexique (40,49 %) et du Texas (45,33 %), Hawaï a une majorité-minorité, c'est-à-dire une population composée de moins de 50 % de Blancs non-hispaniques, mais à la différence des trois autres, les Blancs non-hispaniques n'ont jamais été majoritaires dans l'État.

Historique récent de la composition ethnique d'Hawaï (en %)
Ethnies 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Asiatiques (et Océaniens jusqu'en 1990) 73,33 72,86 65,29 57,68 60,46 61,83 41,59 38,60
———Non hispaniques 40,79 37,73
Blancs 24,52 22,97 31,96 38,79 33,04 33,35 24,28 24,74
———Non hispaniques 31,07 31,37 22,87 22,74
Océaniens 9,37 9,96
———Non hispaniques 8,95 9,43
Noirs 0,06 0,53 0,78 0,99 1,80 2,45 1,82 1,57
———Non hispaniques 2,34 1,72 1,46
Autres 2,09 3,64 1,97 2,54 4,70 2,37 22,94 25,13
———Non hispaniques 18,43 19,76
Hispaniques (toutes ethnies confondues) 7,39 7,34 7,24 8,88
L'immigration portugaise en Hawaii

En 2013, le Bureau du recensement des États-Unis estime la part des Blancs non hispaniques à 23,0 %, celle des Hispaniques à 9,8 % et celle des autres groupes non hispaniques à 67,2 %.

En 2000, les Hawaïens s'identifiaient principalement comme étant d'origine japonaise (24,5 %), philippine (22,8 %), hawaïenne (19,8 %), chinoise (14,0 %), allemande (5,8 %), irlandaise (4,4 %), anglaise (4,3 %), portugaise (4,0 %) et coréenne (3,4 %).

En 2010, les Asiatiques de l'État s'identifiaient principalement comme étant Philippins (37,6 %), Japonais (35,3 %), Chinois (10,3 %) et Coréens (4,6 %).

Les Océaniens s'identifiaient principalement comme étant Hawaïens (59,3 %), Samoans (13,5 %), Marshallais (4,7 %) et Tongiens (3,6 %).

Les Hispaniques étaient essentiellement originaires de Porto Rico (36,5 %), du Mexique (29,3 %) et d'Espagne (8,5 %). Composée à 46,9 % de Métis, 22,6 % de Blancs, 9,8 % d'Asiatiques, 6,0 % d'Océaniens, 1,3 % de Noirs, 1,1 % d'Amérindiens et 12,5 % de personnes ne rentrant dans aucune de ces catégories, la population hispanique représentait 32,2 % des Amérindiens, 17,7 % des Métis, 8,1 % des Blancs, 7,1 % des Noirs, 5,3 % des Océaniens, 2,2 % des Asiatiques et 88,9 % des personnes ne rentrant dans aucune de ces catégories.

Les Métis se décomponsaient entre ceux revendiquant deux races (64,6 %), principalement asiatique et océanienne (22,6 %), blanche et asiatique (20,7 %) et blanche et océanienne (11,8 %), et ceux revendiquant trois races ou plus (35,4 %).

Religion

Géographie humaine

Politique

Hawaï est un État de tradition démocrate. Il participe aux élections présidentielles depuis 1960 mais seuls Richard Nixon en 1972 et Ronald Reagan en 1984 ont emporté l'État pour le compte des républicains. Lors de l’élection présidentielle de 2004, le candidat démocrate John Kerry l'a emporté avec 54,01 % des voix contre 45,26 % au président et candidat républicain George W. Bush.

Au niveau fédéral, les deux sénateurs de l'Union sont les démocrates Brian Schatz et Mazie Hirono et à la Chambre des représentants l'État est représenté par deux élus démocrates Tulsi Gabbard et Mark Takai.

Au niveau local, le gouverneur de l'État est le démocrate David Ige depuis le 1er décembre 2014. Pour la législature 2015-17, la Chambre des Représentants comprend 51 sièges dont 44 élus démocrates et 7 élus républicains et le Sénat, 25 sièges, dont 24 sont occupés par des démocrates et un seul par un républicain.

Personnalités liées à Hawaï

Principales villes

Culture

Langues

D'après l'article XV de la Constitution de l'État d'Hawaï, les deux langues officielles depuis 1978 sont l'anglais et l'hawaïen. Il est donc le seul des 50 États ayant deux langues officielles. Bien que l'hawaïen soit menacé d'extinction, il est enseigné et des mesures de protection sont en place. C'est la seule langue vernaculaire aux États-Unis à avoir caractère officiel[20]. L'hawaïen, appelé ‘Ōlelo Hawai‘i (langue d'Hawaï), est la langue autochtone, une langue polynésienne de la famille austronésienne étroitement reliée au marquisien, proche du tahitien et du maori[21]. Au recensement de 1970, quelque 17 000 insulaires avaient indiqué que l'hawaïen était encore la langue parlée au foyer lorsqu'ils étaient enfants. En 1990, ils étaient moins de 1 000. Aujourd’hui, seules les personnes âgées de plus de 60 ans et les habitants de l’île Niihau (230 personnes) parlent encore l'hawaïen. L'île de Niihau est une propriété privée dont les propriétaires n'admettent que les habitants de l'île, les anciens résidents et les descendants des ancêtres hawaïens ; les insulaires y parlent une variante dialectale de l’hawaïen.

D'après le recensement des États-Unis de 2000, 73,4 % des Hawaïens de plus de 5 ans parlent l'anglais comme langue maternelle[22]. Ce sont, dans l'ordre, l'île d'Oahu, puis celle d'Hawaï, suivies des îles Molokai, Lanai, Kahoolawe et Maui, qui sont les plus anglicisées. Les îles situées au nord-ouest (Niihau, Kauai) comptent moins (ou pas) d'anglophones. L'île d'Oahu est celle qui compte aussi le plus grand nombre de langues immigrantes, notamment le chinois et le japonais.

Les autres langues sont, outre les langues polynésiennes (7,9 %), le filipino (5,7 %), le japonais (4,9 %), le chinois (2,9 %), l'espagnol (1,6 %) et le coréen (1,6 %). Les Hawaïens qui utilisent encore ces langues immigrantes sont ceux de la première et de la deuxième génération ; ceux de la troisième génération ont généralement abandonné la langue de leurs ancêtres. Selon le contexte, les Kamaaina (ceux de n'importe quelle origine qui sont nés et élevés à Hawaï) parlent soit un anglais qui ressemble à celui des autres citoyens américains, soit le Hawaiian Pidgin, créole basé sur l'anglais et comportant des emprunts à l'hawaïen comme aux nombreuses langues parlées par des vagues successives d'immigrants.

Panorama depuis la plage de Lanikai sur l'île d'Oahu

Spiritualité

Hoʻoponopono est un procédé psycho-spirituel de réconciliation et de pardon mutuel des anciens Hawaïens : une voie de résolution des conflits et d'absolution, mais aussi une philosophie et un art de vivre. Traditionnellement Hoʻoponopono était fait par un(e) Kahuna lapaʻau (prêtre(sse) guérisseur(se)) et la plupart du temps avec des groupes familiaux pour guérir les maladies physiques et mentales. Les versions modernes sont conçues de façon à ce que chacun puisse le faire seul, individuellement.

Surf

Le surf est une pratique traditionnelle d'Hawaïï qui a connu un renouveau populaire à partir du milieu du XXe siècle. Ce sport s'est depuis répandu de par le monde, mais reste très pratiqué dans l'archipel.

À Peahi, île de Maui, dans le nord l'île, se produit en cas de forte houle la déferlante de Jaws (littéralement « les mâchoires » en anglais mais également le titre original du film Les dents de la mer). Cette vague géante, une des plus grosses du globe, atteint parfois 25 mètres de haut. Elle a été popularisée par Laird Hamilton, Dave Kalama (en), Darrick Doerner (en), Gerry Lopez et Basile Commarieu entre autres.

En janvier 1998, Laird Hamilton surfa la vague la plus haute jamais surfée (à l'époque), de 26 mètres de haut, déferlant à une vitesse impressionnante et formant un mur d'eau gigantesque, pour ensuite se transformer en tourbillon de mousse et d'écume géant. Jack Johnson, aujourd'hui connu pour ses chansons, est originaire de l'île d'Oahu et a commencé sa carrière dans le monde du surf. Il a été plusieurs fois récompensé pour ses films comme Thicker Than Water ou A Brokedawn Melody.

Télévision

Hawaï est connue pour être le lieu de tournage des séries Hawaï police d'État et son remake Hawaii 5-0, mais aussi Magnum.

Le nom du premier monarque du royaume unifié d’Hawaï, Kamehameha Ier, inspira notamment l'auteur de Dragon Ball.

Le film Battleship fut tourné sur la côte d'une des îles hawaïennes.

L'action du film The Descendants, avec George Clooney, se déroule à Hawaï.

Sport

Notes et références

  1. « Resident Population Data: Population Change », United States Census Bureau, (consulté le ).
  2. (en) Hawai'i Facts & Figures [PDF] État d'Hawaï
  3. Voir page 19 in The gifts of civilization : germs and genocide in Hawaii, Oswald A. Bushnell, University of Hawaii Press, 1993
  4. Voir pages 57-59 in Hawaiian Historical Legends, William Drake Westervelt, Forgotten Books, 1920
  5. (en) William Russ, The Hawaiian Revolution (1893-94), Selinsgrove Pa. London, Susquehanna University Press Associated University Presses, , 372 p. (ISBN 978-0-9456-3643-4 et 978-0-9456-3653-3, OCLC 24846595), p. 350.
  6. Francis A. Boyle, "The restoration of the Independant nation of Hawaii under international law", in St Thomas Law Review 7 (1994-1995), ppes 727-738
  7. Martins Paparinskis, "Investment arbitration and the la of contermeasures", in British Year Book of International Law 2008, Oxford, 2009, note 411 page 339 : "The larsen arbitration dealt with a claim by a US national of Hawaiian origin against the Kingdom of Hawaii (that both parties considered still existing in international law because of the internationally wrongful way it was annexed by the US) regarding breaches of international law by the US that the Kingdom had not prevented."
  8. (en) Jean-Yves Faberon, Armand Hage et al., Mondes océaniens études en l'honneur de Paul de Deckker, Paris, l'Harmattan, (ISBN 978-2-2961-1303-9 et 2296113036, OCLC 848105176), p. 283-292
  9. Théories sur la citoyenneté de Barack Obama
  10. idem
  11. (en) World Climate, « Honolulu HI, USA Pacific Islands:Climate, Global Warming, and Daylight Charts and Data » (consulté le )
  12. (en) « President Sets Aside Largest Marine Conservation Area on Earth », US National Oceanic and Atmospheric Administration, Northwestern Hawaiian Islands Marine National Monument (consulté le )
  13. NY Times, Scientists Project Path of Radiation Plume By WILLIAM J. BROAD, 16 mars 2011
  14. a et b Ron Mizutani, Fukushima nuclear plant crisis not a current threat to Hawaii
  15. Staff Reporter, Radioactive Particles from Fukushima Detected in Hilo Milk April 11, 2011
  16. Fukushima Forecast: Radiation cloud to approach US West Coast starting April 24 (VIDEO) 21 avril 2011, d'après modélisation du FLEXPART du NILU (Norwegian Institute for Air Research)
  17. « We have discontinued our Flexpart forecast of the atmospheric dispersal of radionucleides from Fukushima. This due to the fact that we do not have access to reliable release rates reflecting the current situation at the plant to be used as input to our simulations. It is likely that the release of radioactive material is significantly reduced compared to the initial period, and that levels no longer pose a health risk at distance from the plant. » (Source)
  18. http://www.cdc.gov/nchs/data/nvsr/nvsr61/nvsr61_01.pdf
  19. http://factfinder2.census.gov/faces/tableservices/jsf/pages/productview.xhtml?pid=PEP_2013_PEPTCOMP&prodType=table
  20. (en) « The Constitution of the State of Hawaii, Article XV : Official languages », Hawaii legislative reference bureau, (consulté le )
  21. (en) Gordon, Raymond G., Jr., « Hawaiian : A language of USA », sur http://www.ethnologue.com, SIL International, (consulté le )
  22. (en) U.S. Census Bureau, « Census 2000 Summary file : Hawaii », sur http://www.census.gov (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes