Aller au contenu

Unités de protection du peuple

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis YPG)

Unités de protection du peuple
Yekîneyên Parastina Gel
YPG
Image illustrative de l’article Unités de protection du peuple

Idéologie Confédéralisme démocratique
Objectifs Autodétermination du Kurdistan syrien
Statut Actif
Site web www.ypgrojava.org/englishVoir et modifier les données sur Wikidata
Fondation
Date de formation [1]
Pays d'origine Syrie
Actions
Mode opératoire Lutte armée, guérilla
Zone d'opération Kurdistan syrien
Kurdistan irakien
Organisation
Chefs principaux Sipan Hemo,Mahmoud Berxwedan
Membres 35 000 à 60 000[2],[3],[4]
Fait partie de Forces démocratiques syriennes (depuis 2015)
Branche politique PYD
Groupe relié PKK, YPJ, HPG, YBŞ, YJÊ
Répression
Considéré comme terroriste par Turquie
Guerre civile syrienne
Guerre d'Irak
Seconde guerre civile irakienne

Les Unités de protection du peuple (en kurde : Yekîneyên Parastina Gel, abrégé YPG, prononcé [ jɛ.pɛ.gɛ]) forment la branche armée du Parti de l'union démocratique (PYD) kurde en Syrie. Elles sont formées en 2011 lors de la guerre civile syrienne.

En juillet-, des YXG (en kurde : Yekîneyên Xweparastina Gel, Unités d’Autodéfense du Peuple) sont créées dans le contexte des manifestations contre le régime syrien. Ces premières unités sont constituées à partir de groupes d’autodéfense créés à la suite des émeutes de Qamishlo en 2004, ainsi que par des Kurdes de Syrie ayant combattu au cours des années 1990 dans les rangs de la guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan. En 2012, les YXG sont restructurées et prennent le nom de YPG[5].

Les troupes des YPG sont composées de deux types de structures : d'une part, celles formées de cadres, engagés en principe à vie, qui renoncent à toute propriété privée, vie de famille et aux relations sexuelles, et celles formées de miliciens (ou locaux, heremî). Ces derniers, contrairement aux cadres, ne sont pas considérés comme des professionnels et sont salariés (70 000 livres syriennes, l’équivalent d’environ 115€)[5].

Le , un porte-parole des YPG affirme que le mouvement dispose de 35 000 combattants[6]. Vers la même date, la BBC estime cependant que le nombre des YPG se situe plutôt entre 10 000 et 15 000[7]. En , Hamid Messoud, reporter de France 24, écrit que les forces des YPG sont d'environ 40 000 combattants[8]. En 2015, leurs effectifs sont estimés entre 35 000 et 65 000 combattants, dont environ 40 % de femmes, qui sont pour certaines intégrées dans les Unités de protection de la femme (YPJ), une branche féminine des YPG[2]. En mars 2016, Salih Muslim, coprésident du PYD, déclare que les forces kurdes comptent entre 40 000 et 50 000 hommes et femmes[3]. Fin 2016, les YPG affirme disposer de 60 000 hommes et femmes dans ses rangs — dont 24 000 pour les YPJ — et annoncent que leur objectif est de dépasser les 100 000 pour la seconde moitié de l'année 2017[4]. Selon le porte-parole des YPG, chaque combattant recevra un salaire mensuel de 200 dollars, contre 180 dollars maximum en 2016[4].

Selon Foreign Policy, près de 40 % des troupes des YPG sont composées de femmes[9]. Certaines unités de combat sont exclusivement féminines ; d'autres totalement masculines, et d'autres encore sont mixtes[8].

Selon les combattants kurdes, la présence de femmes soldats dans leurs rangs leur donne un avantage contre les djihadistes car ces derniers pensent être privés du paradis s'ils sont tués de la main d'une femme[10]. Selon Rusen Aytac, chargé du département des droits de l'Homme à l'Institut kurde de Paris : « Pour un membre de l'État islamique il est beaucoup plus difficile de combattre les femmes car selon eux se faire tuer par une femme équivaut à l'exclusion du Paradis. Dans leur conception être tué par une femme équivaut à du déshonneur »[9]. Cependant ces affirmations, abondamment relayées par les combattantes kurdes, sont contestées par l'historien militaire Laurent Touchard : « Aucun texte sacré de l'islam ne mentionne qu'un jihadiste qui serait tué par une femme combattante se verrait refuser le paradis ; absolument rien dans la Sunna, pas l'ombre d'un hadîth, et encore moins dans le Coran. À ma connaissance aucun jihadiste n'a confié sa peur de « croiser le fer » avec une femme kurde, pas une déclaration sur les réseaux sociaux n'a confirmé – même a minima – cette rumeur. [...] Si cette peur était aussi prononcée qu'il est dit, pourquoi les lignes de l'EI ne se sont-elles pas effondrées sitôt que les Kurdes sont massivement entrés en action ? Pourquoi le siège de Kobané a-t-il été si long ? La réponse me semble évidente : belle histoire mais légende dans son ensemble »[11].

Selon le témoignage en d'un militaire français cité par Le Monde : « Les combattants kurdes syriens sont de vrais chats maigres ! Ils sont plus combatifs, plus disciplinés et plus organisés que n’importe quelle autre force de la région, hors armées régulières »[12].

Combattants étrangers

[modifier | modifier le code]
Combattants étrangers servant dans les rangs des YPG, avec au centre l'acteur britannique Michael Enright.

Pendant la guerre, des combattants occidentaux, généralement anciens militaires, hommes et femmes, se joignent également aux YPG pour combattre les djihadistes[13],[14],[15],[16]. Initialement peu nombreux, leur nombre augmente après la bataille de Kobané, le , l'OSDH affirme que 400 volontaires occidentaux venus d'Amérique, d'Europe et d'Australie combattent au sein des YPG, et qu'à cette date huit d'entre eux ont été tués, dont une femme[17].

En mai 2015, à Ras al-Aïn, un bataillon, baptisé « al-Shahid Sarkan » (« le martyr Sarkan »), est entièrement formé par des combattants turcs du Parti communiste marxiste-léniniste (MLKP)[18].

Le , à Rojava, un bataillon, baptisé « Bataillon international de libération », est formé par des combattants étrangers. Le groupe a été mis en place par des membres du MLKP inspirés par les Brigades internationales qui ont combattu durant la guerre civile espagnole. Le groupe est composé de combattants turcs, espagnols, grecs, allemands, albanais, circassiens, arabes, arméniens et lazes.

Au , selon les YPG, huit combattants occidentaux ont été tués dans leurs rangs ; un Américain, deux Britanniques, deux Allemands, deux Australiens et un Canadien[19].

Selon France 24, entre 2013 et début 2018, 1 500 à 2 000 combattants étrangers ont rejoint les rangs des YPG[20]. Parmi ces derniers figurent plusieurs profils : des aventuriers sans expérience militaire et sans motivations politiques ; d'anciens militaires, pour certains proches de l'extrême-droite, motivés par le combat contre l'État islamique ; et des militants d'extrême-gauche, de plus en plus nombreux, séduits par le projet révolutionnaire instauré par le PYD au Rojava[20],[21],[22],[23].

Pour la France, ceci a pour conséquence une certaine inquiétude de la part des services de renseignement, qui redoutent des attentats perpétrés par des militants révolutionnaires formés aux pratiques militaires. Il s'ensuit les arrestations du 8 décembre 2020, considérées par certains comme abusives et idéologiques[24]. Sept personnes sont mises en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes.

Commandement

[modifier | modifier le code]

Affiliation

[modifier | modifier le code]

Le , les YPG et des brigades de l'Armée syrienne libre créent un centre d’opérations conjoint dans la région de Kobané et appelé « Volcan de l'Euphrate ». Il a pour objectif de reprendre les territoires contrôlés par l'État islamique[28].

Les Forces démocratiques syriennes

[modifier | modifier le code]

Le , les YPG et les YPJ forment avec plusieurs autres groupes les Forces démocratiques syriennes. Cette alliance rassemble également l'Armée Al-Sanadid, le Conseil militaire syriaque, Jaych al-Thuwar et quelques brigades de l'Armée syrienne libre, ainsi qu'un Bataillon International de Libération. Le , un bataillon du Martyr Nubar Ozanyan, composé de combattants arméniens, a été formé au sein des FDS[29]. Les YPG et les YPJ restent toutefois très largement la force dominante[30],[31],[32],[33],[34].

Un milicien du PYD, à Afrine, en août 2012.

En , l'armée syrienne se retire du Kurdistan syrien (Rojava) pour se redéployer à Alep et sur d'autres fronts. Les loyalistes demeurent dans les villes d'Al-Qamishli et Hassaké, mais les miliciens kurdes du PYD, la branche syrienne du PKK, prennent sans tirer un coup de feu le contrôle d'Afrine le , de Kobané le et de plusieurs autres localités[35],[36]. La région passe alors sous le contrôle du PYD et de sa branche armée, les YPG. Ces derniers écartent les partis du Conseil national kurde (CNK) liés à Barzani et proches du Conseil national syrien et dont les dirigeants sont contraints de s'exiler au Kurdistan irakien[37].

À partir de , des heurts commencent à opposer les YPG aux brigades rebelles islamistes[7]. Le , des combats éclatent à Ras al-Aïn entre les YPG et le Front al-Nosra et la brigade Ghouraba Al-Cham de l'Armée syrienne libre. Une trêve est conclue le mais en décembre les combats reprennent et se poursuivent pendant trois mois, jusqu'à ce qu'une nouvelle trêve soit conclue en [38],[39],[40].

Des combattants des YPG en 2013.

En 2013, les YPG entrent en conflit direct contre certains groupes rebelles et en particulier contre les djihadistes du Front al-Nosra et de l'État islamique en Irak et au Levant, après que ces derniers ont pris en otages 200 civils kurdes le [41].

Le , les combats reprennent à Ras Al-Aïn, les forces kurdes du PYD prennent l'avantage et parviennent à chasser le Front al-Nosra de la ville[42]. Les YPG mènent ensuite une offensive en octobre dans le gouvernorat d'Hassaké. Selon l'OSDH, au moins 12 combattants kurdes et 29 djihadistes du Front al-Nosra et de l'État islamique en Irak et au Levant sont tués le [43]. Du 2 au , les YPG prennent 19 villages sur la route de Ras Al-Aïn à Hassaké et près de Tall Tamer[44].

Une combattante des YPJ en novembre 2014.

Le , les YPG lancent une offensive contre les forces rebelles à Tall Hamis et Tell Brak. Les Kurdes affrontent principalement les islamistes d'Ahrar al-Sham et de l'État islamique en Irak et au Levant. Ils parviennent à prendre Tell Brak et à entrer dans Tall Hamis mais ils sont finalement repoussés le . Les Kurdes laissent 35 prisonniers qui seront décapités par les djihadistes[45],[46],[47]. Les YPG repoussent cependant à leur tour une offensive des djihadistes de l'EIIL à Al-Manajir le [48]. Le , les Kurdes lancent une nouvelle attaque et reprennent Tell Brak[46],[49]. Cependant le village repassera encore sous le contrôle de l'EI[47].

En , le YPG est le premier groupe armé syrien à signer l'Appel de Genève sur l'interdiction des mines antipersonnel et des violences sexuelles[50].

Le , les djihadistes de l'État islamique lancent une offensive contre la ville de Kobané (Aïn al-Arab en arabe), tenue par les YPG. Les Kurdes reçoivent des renforts venus de Turquie et parviennent à résister à l'attaque. Après un mois de combats, les YPG revendiquent la mort de 685 djihadistes contre 74 tués dans leurs rangs[51]. Mais , l'État islamique lance une nouvelle offensive contre Kobané. Cette fois-ci les djihadistes progressent rapidement, ils prennent près de 400 villages en deux semaines, pénètrent dans la ville le et s'emparent de son centre quatre jours plus tard. Cependant la coalition intervient et concentre 75 % de ses frappes en Syrie sur Kobané. Le , après des mois d'intenses combats, les Kurdes parviennent à reprendre la totalité de la ville. Ils lancent ensuite une contre-offensive pour reprendre les villages, dont la plupart sont rapidement reconquis. De septembre à février, plus de 500 combattants kurdes et 1 200 djihadistes sont morts pendant la bataille de Kobané[52],[53],[54],[55].

Vers juillet-, les YPG s'allient avec le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) afin de lutter contre l'État islamique qui progresse en Irak. Des unités YPG pénètrent alors en Irak[56], elles ouvrent un couloir humanitaire dans les monts Sinjâr et procèdent à l'évacuation de 100 000 réfugiés Yézidis menacés de famines et de massacres par l'État islamique. Selon le bilan des YPG, les combats livrés entre le et le dans les zones de Rabia, Sinjar et Jazaa ont fait 54 morts dans leurs rangs contre 473 morts, dont trois émirs, du côté des djihadistes de l'EI[28].

Le , dans le gouvernorat d'Hassaké, en Syrie, l'État islamique s'empare de la localité de Qassiab. Les YPG la reprennent deux jours plus tard. Selon l'OSDH, au moins trois combattants kurdes et 44 djihadistes sont tués dans ces affrontements[57],[58].

Des combattantes des YPJ en 2015.

Pendant l'année 2015, grâce au soutien de la coalition, les YPG font de grosses avancées dans le nord de la Syrie. Le , dans le gouvernorat d'Hassaké, les YPG et le Conseil militaire syriaque lancent une offensive sur la ville de Tall Hamis, située à l'est d'Hassaké et tenue par l'État islamique. Cependant, les djihadistes réagissent et deux jours plus tard ils attaquent à leur tour les positions kurdes et syriaques au sud de la ville de Tall Tamer, située de son côté à l'ouest d'Hassaké et tenue par les Kurdes. À Tall Hamis, l'offensive kurde est un succès, la ville est prise le , suivie de Tell Brak le lendemain. Les YPG s'emparent également de Jazah et de 400 villages près de la frontière irakienne. Une fois encore, les Kurdes bénéficient du soutien aérien des forces de la coalition, au moins 200 djihadistes et quelques dizaines de Kurdes sont tués dans ces affrontements[59],[60]. À Tall Tamer, les combats sont plus indécis, les djihadistes s'emparent de plusieurs villages chrétiens et tentent de progresser vers Tall Tamer et Ras al-Ain. Fin mai, l'offensive de l'EI est finalement repoussée et les forces kurdes et assyriennes reprennent le terrain perdu[61].

De leur côté, les Kurdes des YPG prennent le contrôle du Djebel Abdulaziz, situé à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Hassaké, et qui constitue « un point clé pour éliminer les djihadistes de la province »[62]. Ensuite, après avoir repoussé l'État islamique près de Tall Tamer et Ra’s al-‘Ayn, ces mêmes troupes, soutenues par des éléments de l'Armée syrienne libre et la coalition, lancent une contre-offensive sur la ville de Tall Abyad, située sur la frontière turque entre Kobané et Ra’s al-‘Ayn[63]. Ils atteignent la ville le et s'en emparent le 16[64],[65]. L'État islamique subit alors sa plus grande défaite stratégique en Syrie depuis la proclamation du califat un an plus tôt, il perd un important point de passage des djihadistes étrangers vers la Syrie et un axe de la contrebande de pétrole vers la Turquie[66],[67]. Quant aux Kurdes, ils peuvent relier le canton de Kobané à l'ouest au canton de Cizir à l'est et unifier ces deux territoires[68]. Les YPG et les rebelles poursuivent ensuite leur avancée au sud, vers Racca. Le , ils s'emparent de la base de la Brigade 93, puis prennent le lendemain la petite ville de Aïn Issa[69].

Combattants des « unités anti-terreur », forces d'élite des YPG.

À l'est, les YPG et les forces du régime se partagent le contrôle de la ville d'Hassaké. Les affrontements entre les deux groupes sont rares mais des incidents éclatent occasionnellement, ainsi le , au moins huit combattants des YPG sont tués et quatre autres capturés tandis que les loyalistes laissent au moins neuf morts et 25 prisonniers[70],[71],[72],[73],[74],[75],[76]. Le , les prisonniers de deux camps sont échangés[77]. Fin mai, l'État islamique attaque la ville d'Hassaké, tenue par le régime syrien et les Kurdes. Les djihadistes ont d'abord l'avantage et atteignent le sud de la ville. Mais les YPG, d'abord réticents à appuyer les loyalistes, finissent par intervenir et le l'EI est repoussé après des combats qui ont fait plus de 150 morts[78],[79],[80]. Mais le , l'État islamique assaille de nouveau Hassaké[81]. Les combats durent un mois, l'EI s'empare de plusieurs quartiers au sud, mais les Kurdes effectuent une manœuvre de contournement et prennent les djihadistes à revers. Le , après avoir encerclé les derniers combattants, les YPG et les loyalistes reprennent le contrôle de la ville. La bataille a fait environ 500 morts[82],[83].

Le , une centaine d'hommes de l'EI déguisés en combattants des YPG et de l'ASL parviennent à s'infiltrer en plein cœur de la ville de Kobané. Les djihadistes font un carnage et massacrent environ 250 civils, avant que les YPG ne contre-attaquent et que les membres du commando ne soient tués ou mis en fuite[84],[85],[86]. Le , les djihadistes repartent à l'assaut à Aïn Issa. Le 6, ils parviennent à reprendre pied dans la ville avant d'être finalement repoussés par les YPG le . L'État islamique laisse au moins 150 morts dans l'offensive, les Kurdes perdent également plusieurs dizaines de combattants tués au moins[87],[88],[89],[90]. Enfin, le , après trois semaines de combats, les YPG prennent à l'EI la petite ville de Sarrine, au sud de Kobané[91].

Le , les YPG et leurs alliés, désormais regroupés au sein des Forces démocratiques syriennes, lancent une offensive contre l'État islamique à Al-Hol. Ils prennent la ville le , ainsi que plus de 1 000 kilomètres carrés le long de la frontière irakienne, les pertes des djihadistes sont estimées entre 100 et 500 morts[92],[93]. Un mois plus tard, le , les FDS s'emparent du barrage de Tichrin, sur l'Euphrate[94]. Les Kurdes et leurs alliés peuvent alors franchir le fleuve à l'ouest, mais ils poursuivent également leur progression au sud, entre Aïn Issa et Racca, dans les premiers jours de [95],[96].

Des combattants des YPG en janvier 2016.

En , les YPG profitent de l'affaiblissement des rebelles pour passer à l'offensive dans le corridor d'Azaz. Soutenus par l'aviation russe, ils s'emparent de l'aéroport de Menagh le [97],[98],[99],[100],[101]. Ils avancent ensuite vers Azaz et Tall Rifaat[102]. Le 13, l'artillerie turque postée à la frontière intervient et bombarde les positions kurdes dans le district d'Azaz[103],[104],[105]. Malgré cela, les YPG prennent Tall Rifaat le [106].

En février, les Forces démocratiques syriennes reprennent également leurs offensives contre l'État islamique dans le gouvernorat d'Hassaké. Le , la ville d'Al-Chaddadeh est prise[107]. Les djihadistes répondent le en menant un raid à l'intérieur des territoires tenus par les Kurdes à Tall Abyad et plusieurs villages de ses environs, 47 combattants kurdes et 140 djihadistes sont tués dans les affrontements[108].

Le , les rebelles tentent une attaque pour reprendre Tall Rifaat, mais ils sont repoussés par les YPG et laissent au moins 53 morts tandis que les Kurdes en déplorent 11 selon l'OSDH[109]. Dans un communiqué, les YPG estiment de leur côté à 83 le nombre de « membres de gangs » tués et précisent détenir les corps de 66 d'entre eux. Après les combats les YPG paradent dans les rues d'Afrine avec les cadavres d'une cinquantaine de rebelles, présentés comme des membres du groupe Ahrar al-Sham, entassés sur une remorque[110]. Début juillet, l'organisation ouvre une plateforme officielle d'information et de recrutement : YPG International[111],[112].

États des pertes

[modifier | modifier le code]

Les YPG donnent les bilans suivants concernant leurs pertes et celles de leurs adversaires :

  • En 2013 : 379 morts dans les rangs des YPG, contre 2 923 rebelles islamistes et 376 soldats syriens loyalistes tués[113].
  • En 2014 : 537 morts dans les rangs des YPG et YPJ, contre 4 964 membres de « gangs » tués, dont 228 corps ont été récupérés, lors de 414 combats[114].
  • En 2015 : 680 morts dans les rangs des YPG, contre 5 875 morts dans les rangs de leurs adversaires (dont 2 177 cadavres récupérés) et 38 faits prisonniers[115].
  • En 2016 : 613 morts dans les rangs des YPG[116].
  • En 2018 : 894 morts dans les rangs des YPG, dont 600 dans la bataille d'Afrine, 201 dans l'offensive de Deir ez-Zor, 61 par accident, 20 de maladie, 7 par des mines à Raqqa et 5 dans des bombardements turcs près de la frontière[117].

Fin , Amina Ossi, sous-ministre pour les relations extérieures des YPG dans le canton de Djézireh, déclare qu'au moins 3 000 membres des YPG et des YPJ ont été tués lors des trois précédentes années[118].

Accusations d'exactions

[modifier | modifier le code]

Selon un rapport publié par Human Rights Watch le , des « abus » ont été commis dans les territoires contrôlés par le PYD, sa branche armée et sa police, les YPG et les Assayech. L'organisation humanitaire dénonce des arrestations arbitraires d'opposants politiques kurdes, des passages à tabac, des procès « apparemment iniques », l'utilisation d'enfants-soldats et la mort ou la disparition d'au moins neuf opposants politiques du PYD en deux années et demie. Human Rights Watch reconnaît cependant que les exactions sont moins nombreuses que dans le reste de la Syrie, que les deux prisons visitées semblent « conformes aux normes internationales de base » et que la nouvelle constitution instaurée en janvier par les Kurdes, appelée le Contrat social, « défend plusieurs normes importantes en matière de respect des droits humains et interdit la peine de mort »[119].

Le les YPG et les Assayech s'engagent publiquement à démobiliser leurs combattants âgés de moins de 18 ans, cependant le HRW affirme que le problème persiste au sein des deux forces, même si l'ONG concède que certains progrès ont été réalisés. Les YPG démobilisent 150 combattants mineurs pendant l'année 2014[119],[120],[121].

Dans un rapport publié le , Amnesty International accuse les YPG de « crimes de guerre » pour avoir rasé des villages et chassé des populations arabes. Redur Xelil, porte-parole des YPG parle d'« accusation fausse, tout simplement ». Le commandement des YPG et des Assayech reconnaît des déplacements forcés qu'il ne qualifie cependant que d'« incidents isolés ». Amnesty réfute en revanche le terme de « nettoyage ethnique » et affirme que des Arabes et des Turkmènes continuent de vivre dans des territoires contrôlés par les YPG[122],[123],[25]. Un rapport de du Conseil des droits de l’homme des Nations unies rejette les accusations de nettoyage ethnique : « La commission n’a trouvé aucune preuve étayant les accusations selon lesquelles les forces YPG ou FDS aient jamais ciblé les communautés arabes sur des bases ethniques ». D'après les Nations unies, des villages, arabes ou non, ont effectivement été évacués de force mais en raison des engins piégés et bombes dissimulés par le groupe État islamique[124].

Le , Human Rights Watch, affirme dans un rapport que des enfants — la plus jeune étant une fille de 13 ans — ont été recrutés par les YPG dans les camps de déplacées du nord-est de la Syrie[125],[126]. L'ONG, indique que les forces kurdes n'ont pas forcé les mineurs à rejoindre leurs rangs, mais qu'elles ont empêché les familles de communiquer avec leurs enfants[125]. Le , le Conseil démocratique syrien, bras politique des Forces démocratiques syriennes, réagit en affirmant qu'il s'agit d'actions isolées : « Nous sommes contre l'enrôlement des enfants, quelles que soient les justifications. Ce qui a été évoqué dans le communiqué de HRW, ce ne sont que des abus individuels irresponsables, qui ne représentent pas la méthode ou la stratégie générale du Conseil démocratique syrien »[127]. Il s'engage alors à étudier les « allégations » et « si les faits sont avérés, de restituer aux familles les enfants qui ont été enrôlés (...) et de faire rendre des comptes aux responsables de ces abus »[127]. Cependant en 2017, l'ONU répertorie 224 cas de recrutement d'enfants par les YPG et les YPJ, soit près de cinq fois plus qu'en 2016[125].

Désignation comme organisation terroriste

[modifier | modifier le code]

Le PYD et les YPG sont classés comme organisations terroristes par la Turquie, tout comme le PKK dont le PYD et les YPG ne seraient que les branches syriennes selon la Turquie[128],[129]. Le PKK est également classé terroriste par le Conseil des ministres de l'Union européenne mais ni le PYD ni les YPG ne le sont[130]. Les États-Unis affirment aussi de leur côté ne pas considérer le PYD comme une organisation terroriste, contrairement au PKK[131].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. [1] diclehaber.com
  2. a et b Moyen-Orient, Kurdistan(s), une nation, des états ?, numéro 26, avril-juin 2015, p. 43.
  3. a et b Syrie: les forces kurdes prépareraient la bataille de «libération» de Raqa, Le Soir, 31 mars 2016.
  4. a b et c Tom Perry, Exclusive: Syrian Kurdish YPG aims to expand force to over 100,000, Reuters, 20 mars 2017.
  5. a et b Stéphane Barth, Les militants internationalistes engagés dans les Forces Démocratiques Syriennes, Mémoire de Master 1 en sociologie - Université Paris Nanterre, 2018/2019, 96 p., p. 20-21.
  6. The Daily Star (en) : Kurdish militia has 35,000 fighters: spokesman.
  7. a et b (en) « Syria crisis: Guide to armed and political opposition », BBC, .
  8. a et b France 24 : Reportage : sur le front syrien, les combattantes kurdes affrontent l'EIIL.
  9. a et b « Irak : ces femmes qui combattent l'État Islamique. », RTL, .
  10. AFP, « : Irak: des combattantes kurdes s’engagent contre les jihadistes. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  11. Laurent Touchard, « Les jihadistes de l'EI ont-ils peur de se battre contre des femmes ? Non. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), CONOPS, .
  12. Nathalie Guibert et Allan Kaval, « En Syrie, la guerre très spéciale de la France », Le Monde, .
  13. AFP, « Syrie : 2 Anglais se battraient contre l'EI. », Le Figaro, .
  14. Lazar Berman, « Une Israélienne rejoint les combattants kurdes. », The Times of Israel, .
  15. « Reuters : Un ex-soldat américain combat aux côtés des Kurdes contre l'EI. ».
  16. « Huffington Post : Facebook : Recrutement de volontaires pour combattre l'État islamique en Syrie (PHOTOS/VIDÉO). ».
  17. (en) « More than 400 fighters from Australia, America and Europe join YPG. », OSDH, .
  18. (en) « http://www.syriahr.com/en/2015/07/the-second-german-fighter-in-ypg-killed-in-clashes-with-islamic-state/ A second German fighter in YPG killed in clashes with “Islamic State” », OSDH, .
  19. (en) « German killed in Syria while fighting ISIS with Kurdish YPG: YPG official », Reuters, .
  20. a et b Sarah Leduc, « Des Occidentaux avec les Kurdes à Afrin : l'ultra-gauche monte au front (1/2) », France 24, .
  21. Sarah Leduc et Wassim Nasr, « Aux côtés des Kurdes à Afrin : la litigieuse question du retour des combattants français (2/2) », France 24, .
  22. Adrien Jaulmes, « Syrie : ces volontaires étrangers qui combattent les djihadistes au sein des troupes kurdes », Le Figaro, .
  23. Jean-Manuel Escarnot, «Seuls les plus aptes sont envoyés au front», Libération, .
  24. « Pour le droit de se défendre dans la dignité face à la justice antiterroriste. Soutien à Libre Flot en grève de la faim | Le Média », sur lemediatv.fr (consulté le ).
  25. a et b Jérémy André, « Les Kurdes syriens sont-ils coupables de "crimes de guerre" ? », Le Point, .
  26. « Nassrin Abdalla, commandante de l'YPJ, rédactrice en chef d'un jour de "L'Humanité" »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), L'Humanité, .
  27. « Syrie : la Turquie et les États-Unis à la rescousse de Kobané », Le Parisien, .
  28. a et b Maxime Azadi, « Un centre commun d'opérations entre Kurdes et opposition syrienne », Mediapart, .
  29. Stéphane Barth, Les militants internationalistes engagés dans les Forces Démocratiques Syriennes, Mémoire de Master 1 en sociologie - Université Paris Nanterre, , 96 p., p. 15.
  30. Jean-Pierre Perrin et Luc Mathieu, « L’État islamique sur la défensive », Libération, .
  31. « Kurdes et Arabes créent les Forces démocratiques de Syrie », OLJ avec agences, .
  32. « Qui sont les nouveaux alliés des États-Unis en Syrie ? », Le Point, .
  33. Jacques N. Godbout, « Un combattant Canadien de 23 ans, John Robert Gallagher, tué par le groupe armé État islamique en Syrie », 45enord.ca, .
  34. AFP, « Syrie: le Pentagone salue une avancée de ses alliés arabes contre l'EI », .
  35. Guillaume Perrier, « Les Kurdes du PKK à l'offensive contre le régime de Damas », Le Monde, .
  36. « Synthèse des évènements dans le gouvernorat d’Alep », syrianfacts, .
  37. Moyen-Orient, Kurdistan(s), une nation, des états ?, numéro 26, avril-juin 2015, p. 43. Contribution de Jordi Tejel Gorgas.
  38. Guillaume Perrier, « En Syrie, Kurdes et rebelles entrent en conflit », Le Monde, .
  39. Christophe Ayad, « L'avancée inexorable des rebelles syriens », Le Monde, .
  40. Amara Makhoul-Yatim, « "Les Kurdes de Syrie jouent un jeu trouble" », France 24, .
  41. Yassine Khiri, « Syrie: les Kurdes défendent leur autonomie face aux djihadistes », L'Express, .
  42. AFP, « Syrie: les Kurdes infligent une cuisante défaite aux jihadistes », L’Orient-Le Jour, .
  43. AFP, « Syrie: plus de 40 morts dans des combats entre jihadistes et Kurdes », L'Express, .
  44. « Syrie: Les Kurdes chassent les jihadistes des localités du nord-est »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), AFP, .
  45. Cédric Labrousse, « , AC : Le Front Islamique arrache une première victoire contre les forces kurdes à Tal Hamis (Syrie). ».
  46. a et b Tom Perry, « Syrian Kurds take town from Islamists: watchdog », Reuters, .
  47. a et b Luc Mathieu, « A Tal Brak, les hommes de l’EI ont «fui comme des souris» »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Libération, .
  48. Cédric Labrousse, « , AC : Les YPG infligent une lourde défaite à l’EIIS à al-Manajir (Syrie) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  49. « Syrie: une ville antique et 17 villages pris par des Kurdes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Actu kurde, .
  50. « L'Appel de Genève signé par les rebelles du Mouvement Hazzm ce lundi »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Arcinfo.
  51. « Menacés de massacres, les habitants de Sinjar appellent le PKK à leur secours », Mediapart, .
  52. AFP, « Kobané : retour sur un mois de bataille », L’Orient-Le Jour, .
  53. « Syrie : les forces kurdes ont repris Kobané face à Daech », Le Parisien, .
  54. Louis Imbert, « Dans Kobané, libérée mais détruite », Le Monde.
  55. (en) « More than 1800 killed since the IS started its attack on Ein al-Arab ”Kobane” », OSDH.
  56. Samuel Forey, « Irak : les Kurdes reculent face aux djihadistes », Le Figaro, .
  57. « Syrie: 30 djihadistes de l'EI tués par les forces kurdes », Arcinfo, .
  58. AFP, « Syrie: des dizaines de jihadistes tués en combattant », .
  59. « Nouveau revers des jihadistes face aux Kurdes en Syrie », Francetv info avec AFP et Reuters, .
  60. Luc Mathieu, « A Tal Brak, les hommes de l’EI ont «fui comme des souris» », Libération, .
  61. AFP, « Syrie: l'EI chassé de tous les villages chrétiens assyriens qu'il contrôlait »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  62. (en) Zozan Shekho, « Kurdish fighters expel ISIS radicals from major stronghold in Syria », sur aranews.net, (consulté le ).
  63. AFP, « Les forces kurdes avancent vers une ville à la frontière syro-turque tenue par l'EI », L’Orient-Le Jour, .
  64. Jérôme Bastion, « Syrie: les Kurdes progressent à la frontière turque », RFI, .
  65. « Syrie: le groupe État islamique perd la ville stratégique de Tal-Abyad », RFI, .
  66. AFP : Syrie: l’EI perd Tall Abyad, son plus grand revers dans le pays « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  67. RFI : Syrie: la bataille de Tal-Abyad, enjeu stratégique pour le groupe EI.
  68. [vidéo] France 24 : SYRIE - Violents combats entre Kurdes et jihadistes de l'État islamique à Tal Abyad.
  69. AFP, « Les Kurdes chassent l’État islamique d’une base syrienne clé », Libération, .
  70. AP : Les forces syriennes affrontent les unités kurdes « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  71. Reuters : http://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Premiers-combats-importants-entre-Kurdes-et-pro-Assad-en-Syrie--19709301/.
  72. (en) « YPG fighters take control over the area expanded from the roundabout Tal Hajar to the northern entrance of al- Hasakah City », OSDH, .
  73. « Combats inédits entre Kurdes et forces syriennes à Hassaka », L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
  74. « Clashes continue between regime forces and YPG in al-Hasakah, no less than 14 killed from both sides », OSDH, .
  75. AFP, « Syrie: 18 morts dans des combats inédits entre Kurdes et armée », La Croix, .
  76. « Un œil sur la Syrie : Fin de la lune de miel ou simple éclipse dans les relations entre le régime syrien et le PYD ? », Le Monde, publié le 21 janvier 2015.
  77. (en) « : YPG and regime forces exchange dozens of prisoners », OSDH, .
  78. AFP : Syrie: le groupe État islamique aux portes d’une grande ville du nord-est « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  79. AFP, « En Syrie, la coalition frappe l'EI au bénéfice des rebelles et d'el-Qaëda », L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
  80. AFP, « Daesh multiplie les assauts contre la ville d'Hassaké », .
  81. « Syrie : l’EI gagne du terrain à Hassaké face aux forces du régime », France 24, .
  82. AFP, « Syrie: à Hassaké, soldats syriens et Kurdes font front commun face à l'EI », L'Obs, .
  83. AFP, « Soldats et kurdes syriens chassent leur ennemi jihadiste d'une ville clé », Le Point, .
  84. AFP, « Syrie: plus de 3 000 personnes exécutées par l'EI en un an », La Croix, .
  85. « A Kobané, un des « pires massacres » de l’État islamique », Le Monde avec AFP, .
  86. « Syrie: Meurtre délibéré de civils par l'État islamique », Human Rights Watch, .
  87. « Syrie: l'EI attaque une localité prise récemment par les Kurdes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), AFP, .
  88. « L'EI reprend une ville aux combattants kurdes dans le nord de la Syrie (OSDH) », Xinhua, .
  89. Reuters, « Aïn Issa en Syrie repasse aux mains des peshmergas kurdes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), L'Obs, .
  90. « Syrie: nouvelles attaques suicides de l'EI », Le Figaro avec AFP, .
  91. AFP, « Syrie : les Kurdes coupent une route vitale pour l'EI dans le nord », Le Point, .
  92. « États-Unis : les forces spéciales "très bientôt" en Syrie », Le Point avec AFP, .
  93. Syrian Kurdish-Arab alliance captures nearly 200 villages from IS « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), France 24, 16 novembre 2015.
  94. AFP, « Syrie: une coalition arabo-kurde prend à l'EI un barrage stratégique dans le nord », Le Point, .
  95. AFP, « Syrie : 16 jihadistes tués dans des combats avec une coalition arabo-kurde », L’Orient-Le Jour, .
  96. « Syrie: les rebelles progressent face à l'EI », Le Figaro avec AFP, .
  97. Allan Kaval avec Benjamin Barthe, « Les Kurdes de Syrie en embuscade », Le Monde, .
  98. AFP, « Syrie: les rebelles perdent de nouvelles positions à Alep », L’Orient-Le Jour, .
  99. « Près de 100 civils parmi les 500 morts dans l’offensive du régime à Alep », L’Orient-Le Jour, .
  100. « Les Kurdes prennent un aéroport près d'Alep », Le Figaro avec AFP, .
  101. « Syrie: l'armée aux abords d'un bastion rebelle au nord d'Alep »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), AFP, .
  102. « Damas condamne les tirs turcs en Syrie, demande à l'ONU d'agir »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), AFP, .
  103. « Syrie : les Turcs bombardent des zones contrôlées par les Kurdes », sur leparisien.fr (consulté le ).
  104. « La Turquie bombarde les Kurdes », sur lalsace.fr (consulté le ).
  105. « Turkey strikes Kurds in Syria, mulls ground attack with Saudi Arabia », sur hindustantimes.com (consulté le ).
  106. « Syrie: les Kurdes conquièrent un bastion rebelle », Le Figaro avec AFP, .
  107. « Syrie: les forces kurdes s'emparent d'un bastion de l'EI dans le nord-est »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), AFP, .
  108. « L'armée syrienne ouvre un nouveau front dans le Nord-Ouest », Reuters, .
  109. « Syrie: 64 morts dans des combats entre rebelles et Kurdes », Le Figaro avec AFP, .
  110. Alijani Ershad et les Observateurs, « Des miliciens kurdes paradent avec des cadavres pour célébrer leur victoire », France 24, .
  111. Insurrection News, « Rojava: YPG International goes online », sur Insurrection News, (consulté le ).
  112. « Rojava ouvre un nouveau site web pour l'information et le recrutement : YPG International ! » (consulté le ).
  113. Maxime Azadi, « Syrie: les Kurdes ont pris 5 villes, 6 districts et plus de 120 villages », Médiapart, .
  114. « ANHA : YPG releases statement on the clashes in 2014 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  115. « Balance of the War Against Hostile Groups in Rojava, Northern Syria: Year 2015 », YPGRojava, .
  116. « YPG releases the 2016 balance sheet of war », ypgrojava.org, .
  117. « Results of battles and resistance of YPG throughout 2018 », YPG Press Office, .
  118. (en) Jonathan Steele, « The Syrian Kurds Are Winning! », The New York review of Books, .
  119. a et b « Syrie : Des abus sont commis dans les enclaves sous contrôle kurde », Human Rights Watch, .
  120. « Syrie : Les forces kurdes enfreignent l'interdiction d'utiliser des enfants soldats », Human Rights Watch, .
  121. « L’État islamique et les forces kurdes continuent de recruter des enfants-soldats », Le Monde avec AFP, .
  122. « Amnesty accuse les forces kurdes syriennes d’avoir commis des crimes de guerre », Le Monde avec AFP, .
  123. « Nord de la Syrie : destructions de villages et déplacements forcés »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Amnesty International, .
  124. Mireille Court et Chris Den Hond, « Une utopie au cœur du chaos syrien », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  125. a b et c AFP, « Les milices kurdes en Syrie recrutent des enfants déplacés, déplore HRW », L’Orient-Le Jour, .
  126. « Syrie : les milices kurdes recrutent des enfants déplacés, selon HRW - France 24 », sur France 24 (consulté le ).
  127. a et b AFP, « Syrie : les Kurdes nient avoir recruté des enfants dans leurs milices », L’Orient-Le Jour, .
  128. « La Turquie bombarde des secteurs kurdes dans le nord de la Syrie », sur LExpress.fr (consulté le ).
  129. Sarah Leduc, « Les Kurdes : une nation, quatre pays, une myriade de partis », France 24, .
  130. « Les héros kurdes de Kobané reçus par François Hollande », France 24, .
  131. AFP, « Turquie: l'ambassadeur américain convoqué après des déclarations de Washington sur les Kurdes de Syrie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), .

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Patrice Franceschi, « Avec sa folie antikurde, Erdogan menace la paix », propos recueillis par Alain Léauthier, Marianne, [lire en ligne].
  • Aurélie Moreau, « Bons baisers du Kurdistan - Silence ! Ça révolutionne », Le Soir, [lire en ligne].

Documentaires

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]