Saint-Jean-d'Angély

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Saint-Jean-d’Angély
Saint-Jean-d'Angély
Le centre historique
Blason de Saint-Jean-d’Angély
Blason
Saint-Jean-d'Angély
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saint-Jean-d'Angély
Intercommunalité Communauté de communes des Vals de Saintonge (siège)
Maire
Mandat
Françoise Mesnard
2014-2020
Code postal 17400
Code commune 17347
Démographie
Gentilé Angériens
Population
municipale
6 705 hab. (2021 en diminution de 5,64 % par rapport à 2015)
Densité 357 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 56′ 48″ nord, 0° 31′ 46″ ouest
Altitude Min. 8 m
Max. 76 m
Superficie 18,78 km2
Élections
Départementales Saint-Jean-d'Angély
(chef-lieu)
Localisation
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Saint-Jean-d’Angély
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Saint-Jean-d’Angély
Liens
Site web angely.net

Saint-Jean-d'Angély est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine), chef-lieu de l'un des cinq arrondissements du département. Ses habitants sont appelés les Angériens[1].

Avec une population de 7 417 habitants en 2017 (insee) et une aire urbaine de 13 240 habitants. Cette sous-préfecture est la principale ville de son arrondissement.

Géographie

Une vue aérienne d'une partie du centre ville de St Jean d'Angély, autour de l'abbaye royale.

Localisation et accès

carte géographique
Carte de la commune.

La commune de Saint-Jean-d'Angély se situe dans le Nord-Est du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au Midi de la France — on parle plus précisément de « Midi atlantique »[2], au cœur de l'Arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Sud-Ouest français et parfois le Grand Ouest français.

Saint-Jean-d'Angély, au centre du Pays des Vals de Saintonge, est située sur la rivière Boutonne, à proximité de l'autoroute A10 (à 140 km de Bordeaux et 410 km de Paris).

Hameaux et lieux-dits

Les lieux-dits de la commune sont : Fossemagne, les Granges, Moulinveau, la Touzetterie.

Communes limitrophes

Géologie et relief, hydrographie

La ville est construite sur le versant sud-ouest d'un coteau qui descend en pente douce vers la Boutonne. Celle-ci forme dans la partie basse de la ville, un plan d'eau municipal aménagé pour les loisirs et la détente : espaces verts pour pique-nique, mini parc avec jeux pour enfants, plage de baignade, pêche, location de pédalos et de barques, aire de water-polo aménagée, buvette, restaurant, guinguette à la belle saison, entre mai et septembre.

Climat

Données générales

Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Saint-Jean-d'Angély[4] 2 250 755 4 13 26
Paris 1 662 637 12 17 8
Nice 2 724 733 1 27 1
Strasbourg 1 693 665 26 28 51
Brest 1 530 1 210 7 12 76
Bordeaux 2 035 944 3 31 69

Saint-Jean-d'Angély possède un climat de type tempéré, avec quelques particularités typiques du département de la Charente-Maritime[5].

Données climatiques à La Rochelle (Station de référence de Saint-Jean-d'Angély)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990[6].


Tempête de décembre 1999

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la tempête Martin, le 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron (à 60 km de Saint-Jean-d'Angély) et 194 km/h à Royan (à 53 km). Les bois de la commune, dont les peupleraies le long de la Boutonne, la grosse horloge, l'abbaye et l'église, ainsi que de nombreuses toitures et hangars ont subi d'importants dégâts[7].

Voies de communication et transports

Par la route, Saint-Jean-d'Angély n'est qu'à trois kilomètres de la sortie 34 de l'autoroute A10 qui permet de rejoindre Bordeaux (à 140 km), Poitiers (à 100 km) et Paris (à 410 km).

La gare SNCF de Saint-Jean-d'Angély est située sur la ligne à voie unique reliant Niort à Saintes, ancienne magistrale dénommée ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean de l'Administration des chemins de fer de l'État. Des correspondances TGV à Niort permettent de rejoindre Paris en environ trois heures.

Par les airs, l'aéroport international de Bordeaux-Mérignac est à 140 km et l'aéroport de La Rochelle à 60 km (liaisons quotidiennes avec Paris, Lyon, Clermont-Ferrand et Londres).

L'aérodrome de Saint-Jean-d'Angély avec sa piste en herbe homologuée de 850 mètres est ouvert à l'aviation d'affaires.

Urbanisme

En 1999, 50,9 % des résidents de la commune étaient propriétaires de leurs logements (contre 63,2 % pour le département) et 45,5 % étaient locataires (contre 31,5 %). 13,7 % des habitants étaient logés en HLM[8].

La ville est constituée en très grande majorité de pavillons (75,8 % contre 80,6 % pour le département) qui sont pour la plupart des résidences principales car nous ne sommes pas sur la frange littorale touristique (86,5 % contre 71,8 % pour le département). L'habitat est donc ici typique d'une petite ville de l'arrière-pays charentais, avec ses maisons anciennes (50,2 % datent d'avant 1949), peu de lotissements récents (4,1 % construites après 1990) et des logements de centre-ville de grandes tailles (64,5 % ont quatre pièces et plus)[8].

Si le centre-ville est constitué de logements anciens, de nouveaux quartiers sont apparus à la périphérie : 300 appartements en HLM sont ainsi disponibles sur la commune, mais également cinq cités de logements pavillonnaires comprenant 250 logements. Une zone d'aménagement concerté s'est également développée au lieu-dit l'Aumônerie et représente 350 logements. Enfin, deux autres lotissements étaient en cours d'aménagement en 2007 aux lieux-dits Raffejeaud et la Combe à Chats[9].

Toponymie

Le nom de la ville serait dérivé du nom de domaine gallo-romain Angeliacum, formé à partir de l'anthroponyme chrétien Angelus (ange) ou germanique Angel (les Angles, nom d'une tribu germanique) et du suffixe de possession -acum, indiquant la présence d'un domaine au cours des premiers siècles de notre ère. La forme Angeriacum est liée à une mutation secondaire /l/ > /r/, commune en phonétique. Homonymie avec Angely (Yonne)[10].

Une légende médiévale raconte que Pépin Ier d'Aquitaine, petit-fils de Charlemagne, en guerre contre les Vikings, fut averti en songe du retour d'un moine parti chercher la tête de saint Jean-Baptiste à Alexandrie. Le roi d’Aquitaine accueillit le moine Félix sur la plage d'Angoulins et un miracle eut lieu : une trentaine de guerriers francs morts au combat ressuscitèrent. Le roi décida de fonder un monastère en face de son château pour y abriter la sainte relique.

Histoire

Une nécropole datant d'il y a 9 000 ans a été découverte sur les rives de la Boutonne[11].

La villa gallo-romaine Angeriacum est pillée par les Germains puis par les Bagaudes.[réf. nécessaire]

Moyen Âge

Saint-Jean-d'Angély sur la via Turonensis.

Une résidence des ducs d’Aquitaine, ainsi qu'une chapelle, sont ensuite construites sur le même emplacement.

C'est en 817 qu'un monastère est fondé par Pépin Ier d'Aquitaine pour abriter la relique de saint Jean-Baptiste.

En 860, les Vikings font une incursion à Saint-Jean-d'Angély, détruisent le monastère et égorgent les moines.

En 1010, une abbaye est fondée à la place du monastère par les bénédictins de Cluny, assurant ainsi le développement de la ville. La fondation de ce monastère est l'occasion d'une rencontre entre Sanche III de Pampelune, Robert II de France et Guillaume V d'Aquitaine. Sanche III est ainsi le premier souverain chrétien d'Espagne à voyager au nord des Pyrénées[12].

Au Moyen Âge, Saint-Jean-d'Angély devient une étape sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, entre Aulnay et Saintes.

Entre le XIIe siècle et le XVe siècle, la ville est tantôt anglaise tantôt française. Des libertés communales sont octroyées à la ville par Aliénor d'Aquitaine et son fils Jean sans Terre en 1199 puis par Philippe Auguste en 1204.

Elle est assiégée par les troupes de Jean II le Bon en 1351.

En 1360, avec le traité de Brétigny, la ville, comme toute la Saintonge septentrionale, repasse aux mains des Anglais. Du 8 au 11 octobre 1361, Jean Chandos, lieutenant du roi Édouard III d'Angleterre et connétable d'Aquitaine, chargé d'appliquer le traité de Brétigny en particulier en Basse Saintonge, prend possession de la ville et de son château. Le maire Jehan de Marteaux lui remet les clefs. Jean Chandos les lui rend au nom du roi d'Angleterre. Il fait de même avec Tassart de la Venue, châtelain du château. Puis Jean Chandos reçoit les serments de fidélité au roi d'Angleterre des principales personnalités de la ville. Il nomme Jeffren Michel prévôt de la ville[13].

En 1372, Patrice de Cumont, maire de la ville, meurt en chassant définitivement les Anglais hors de la ville.

Dès le XIIIe siècle, le monastère et ses terres viticoles s'enrichit grâce au commerce et à l'exportation du vin de Saint-Jean-d'Angély, devenu célèbre. Ce vin était consommé en Europe du Nord (Angleterre, Belgique, Pays-Bas…) grâce à son acheminement par mer jusqu'au port de Damme en Belgique où subsiste encore la maison de Saint-Jean-d'Angély. Une autre source d'enrichissement était le commerce du sel, l'abbaye possédant des salines sur la côte.

En février 1462, le roi Louis XI (1423-1483) étant à Saint-Jean-d'Angély accorda des grâces et des prérogatives à cette ville, en raison de sa fidélité envers les rois de France, notamment celle du temps de la guerre de Cent Ans[14] ainsi que la confirmation des lettres patentes au monastère de Saint-Jean-d'Angély[15]. Il confirma de nouveau les privilèges de la ville, à la suite de la mort du duc de Guyenne, son frère[16].

Renaissance

Saint-Jean-d'Angély devient une place forte protestante pendant les guerres de Religion. En 1568, l'abbatiale gothique est détruite par les huguenots. Puis Saint-Jean-d'Angély est assiégée en 1569 par Charles IX, et la ville forte, protégée par ses remparts, tombe aux mains des catholiques, à la suite du traité de paix de 1570.

Le 5 mars 1588, le prince de Condé, chef des protestants, meurt soudainement à Saint-Jean-d'Angély. Sa femme, Charlotte de La Trémoille, est soupçonnée d'avoir fait empoisonner son mari après l'avoir trompé. Charlotte rejoignait à cheval tous les jours son fils tout juste né, futur prince Henri II de Bourbon, par le chemin de Saint-Jean-d'Angély à Villeneuve-de-Mazeray qui fut baptisé le chemin de la princesse.

XVIIe et XVIIIe siècles

Après l'assassinat du roi Henri IV en 1610 et à l'instar de plusieurs provinces du midi de la France, l'Aunis et la Saintonge connaissent une série de brèves escarmouches entre 1615 et 1620[17]. Le rapprochement avec l'Espagne, puissance ultra-catholique — concrétisé par le mariage du roi Louis XIII avec l’infante Anne d'Autriche (1615) — passe mal auprès des calvinistes, le décret rétablissant le libre exercice du culte catholique en Navarre (1617) vaut au roi les protestations des réformés. Devant la résistance du parlement, le souverain décide de marcher sur la Navarre (1620), au grand scandale des protestants qui ne tardent pas à se soulever.

Les villes d'Aunis et de Saintonge ne sont pas les dernières à entrer en rébellion, forçant le roi à se porter devant les murs de Saint-Jean-d'Angély. Après avoir installé son quartier général au château de Vervant, Louis XIII, courroucé, décide de réprimer la cité angérienne qu'il a déjà tenté de soumettre au moyen de la conciliation en [18]. La ville, défendue par Benjamin de Soubise, est encerclée par les armées royales, fortes de 3 500 hommes[18] et commandées par Louis XIII en personne. Débutant le 21 mai 1621, le siège dure jusqu'au 24 juin, et se solde par la capitulation des protestants révoltés, l'abolition des privilèges communaux et la destruction des remparts[19].

La répression est si terrible que la ville est débaptisée et porte pendant un temps le nom de Bourg-Louis[18].

La cité de Saint-Jean perd ainsi la majeure partie de sa riche population industrieuse et est ruinée.

La paix revient vingt ans plus tard avec Louis XIV qui pardonne à la ville et lui redonne son nom originel.

La prospérité ne revint qu'au XVIIIe siècle avec le commerce des eaux de vie du cognac dont la production était exportée par la Boutonne qui servit de voie d'eau jusqu'à Tonnay-Charente, considéré alors comme l'avant-port de Cognac.

Révolution française

Pendant la Révolution française, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Angély-Boutonne.

XIXe siècle

La crise du phylloxéra, à partir de 1872, entraîna une grave crise économique pour la région et pour la ville, qui perdra une grande partie de ses vignobles et de ses richesses.

Seconde Guerre mondiale

En septembre 1937, la base aérienne 129 Saint-Jean-d'Angély-Fontenet entre en activité. Elle abrite notamment une école de pilotage et l'école des radionavigants. Le 23 juin 1940, le terrain est occupé par l'armée allemande et par la Luftwaffe, jusqu'au 19 août 1944.

En juin 1940, des centaines de véhicules qui fuient le Nord de la France traversent Saint-Jean-d'Angély. Des réfugiés du Nord, de Belgique des Pays-Bas et du Luxembourg, séjournent dans les hôtels. Les alertes diurnes et nocturnes se succèdent. Un avion français abat deux appareils allemands, sonnant le dernier combat de l'aviation française en Saintonge. Quelques Angériens tentent de fortifier la ville dans l'espoir de stopper les premiers détachements de l'armée allemande, mais l'initiative est annulée par le maire Albert Texier afin d'éviter les morts inutiles. Les avions du camp de Fontenet sont évacués vers l'Angleterre, le Maroc et l'Algérie ; le personnel civil est licencié le 21 juin[20].

Le 20 juin 1940, le capitaine Georges Goumin, commandant de l'École des radio-navigants, organise un départ par avion vers l'Angleterre.

Le , les premiers détachements allemands arrivent à Saint-Jean-d'Angély ; leur arrivée est annoncée à midi par le tambour de ville. Vers 16 heures, venant de Poitiers et de Niort, des convois armés traversent la ville pour se diriger vers Bordeaux et les routes du Sud-Ouest. La Kommandantur s'installe à la mairie. Les restrictions du gaz de chauffage débutent le 30 juin. À partir du 3 juillet, l'exode des réfugiés et la diminution du passage des détachements de l'armée allemande, redonnent à la ville un aspect plus normal.

Le camp de Mazeray à la sortie du faubourg Taillebourg regroupe soldats et officiers français à qui les Angériens vont porter des provisions ainsi qu'à Surgères, où 25 000 prisonniers français sont entassés dans de cruelles conditions. Il est interdit de circuler dans les rues après 22 heures, soit 21 heures au soleil. Des Angériens doivent céder leurs maisons aux soldats de la Wehrmacht[20].

Dans la nuit du 14 au 15 août, des avions de la Royal Air Force survolent Saint-Jean-d'Angély pour aller bombarder la base allemande de Bordeaux. Le même mois, les tickets de rationnement apparaissent. Les automobiles se raréfient. L'armée allemande est présente partout. Les hôtels, le collège et de nombreux bâtiments municipaux ont été réquisitionnés. Une sentinelle scrute le ciel depuis le clocheton de l'hôtel de ville. Un dispositif de DCA est installé sur les toits de la caserne. Des guérites aux couleurs allemandes sont le symbole le plus visible de l'occupation[20].

Après l'abandon de la base aérienne par les Allemands, les Américains l'occuperont de septembre 1951 au 23 mars 1968, sans activité aérienne. L'Armée de l'air ne conservera pas la base aérienne 129 Saint-Jean-d'Angély-Fontenet et l'Armée de terre cessera de l'utiliser dans les années 1990.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Cinq maires se sont succédé depuis 1977 :

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1977 1989 Ivan Chanu de Limur RPR Conseiller général
1989 1995 Claude Tarin PS Conseiller général
1995 2008 Jean Combes PS  
2008 2014 Paul-Henri Denieuil DVD  
2014 En cours Françoise Mesnard PS[21] Médecin du travail

Région

À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Budget et fiscalité

En 2009, le budget d'investissement de la commune était de 5 904 575  et celui de fonctionnement de 10 003 809 [22].

Le taux de la taxe d'habitation prélevée par la commune en 2007 est de 10,93 %, la part prélevée par la communauté de commune est de 2,46 %, soit au total 13,39 % (13,46 % en 2006). À ces taux s'ajoutent les parts dues au département et à la région.

Les taux de la taxe foncière sur les propriétés bâties sont respectivement de 25,30 % et 5,50 %, soit au total 30,80 % (30,97 % en 2006), et de 49,57 % et 11,91 %, qui font 61,48 % au total (contre 61,84 % en 2006) sur les propriétés non bâties.

Les taux de la taxe professionnelle, acquittée par les entreprises, s'élèvent à 15,31 % et 3,82 % respectivement, soit au total 19,13 %[23].

Politique environnementale

Une collecte sélective des déchets a lieu depuis 2001. La déchèterie principale de Fontorbe a été complétée par six mini-déchèteries réparties sur l'ensemble du territoire de la communauté de communes.

En 2017, la commune a été labellisée « deux fleurs » par le Conseil national de villes et villages fleuris de France[24].

Jumelage et coopération

Au 26 juin 2012, Saint-Jean-d'Angély est jumelée avec[25] :

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Population de l’agglomération angérienne
(Recensements Insee de 1999 et 2008)
Zones Population Surface
(km²)
Densité
(/km²)
croissance
1999-2008
Agglomération angérienne
Saint-Jean-d'Angély 7 522 19 401 - 2,07 %
Unité urbaine 8 730 33 264 + 0,52 %
Aire urbaine 13 240 151 87 + 2,99 %
Démographie de la Charente-Maritime
Charente-Maritime 611 714 6 864 89 + 9,82 %

Par sa population, Saint-Jean-d'Angély est la septième ville de la Charente-Maritime avec 7 522 habitants au . Elle était deuxième après La Rochelle entre 1550 et 1621 pendant les guerres de Religion et le siège de Louis XIII[réf. nécessaire]. Elle se situe après La Rochelle, Saintes, Rochefort, Royan, Aytré et Tonnay-Charente.

Avec une superficie communale de 1 878 hectares, la densité de population s'élève à 401 habitants par km², ce qui la classe parmi les communes les plus densément peuplées de la Charente-Maritime.

En 2008, l’unité urbaine de Saint-Jean-d'Angély qui comprend trois communes[Note 1] regroupe 8 730 habitants et son aire urbaine, qui inclut 13 communes périurbaines situées dans la zone d’influence forte de la ville, rassemble 13 240 habitants.

Ces différentes données font de Saint-Jean-d'Angély la 7e agglomération urbaine de la Charente-Maritime, après les unités urbaines de La Rochelle, Rochefort, Royan, Saintes, La Tremblade et Marennes mais son aire urbaine la classe au cinquième rang dans le département, après les aires urbaines de La Rochelle, Saintes, Rochefort et Royan.

Au niveau régional, elle occupe la dix-neuvième place en Poitou-Charentes au niveau de la ville intra-muros, la seizième place au plan de son agglomération urbaine en 2008 et elle occupe le treizième rang des aires urbaines picto-charentaises[26].

À l'écart de l'axe La Rochelle-Niort-Poitiers et éloignée du littoral, Saint-Jean-d'Angély se dépeuple et souffre du vieillissement de sa population.

La ville a vu sa population augmenter de 1921 à 1968 car elle a bénéficié de l’exode rural et d'un essor urbain vigoureux grâce à une industrialisation importante dans les années de l'entre-deux-guerres, puis dans les trois décennies qui ont suivi la Libération. Mais sa population a commencé à diminuer depuis 1975 où, pendant le cours de ces quarante dernières années, elle a connu une grave désindustrialisation par la fermeture de ses principales usines (bois déroulé, pâtisserie industrielle), affectant particulièrement les jeunes et précipitant leur départ vers d'autres villes pour la recherche d'emploi. Depuis le nouveau siècle, la ville tente de relever le défi en misant sur la tertiairisation de son économie (administrations, mutuelles d'assurance, culture et tourisme) et commence à voir infléchir la courbe démographique depuis 2007.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].

En 2021, la commune comptait 6 705 habitants[Note 2], en diminution de 5,64 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6 0595 4005 3515 5416 0315 9156 1076 4846 413
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
6 2036 3927 0236 8127 1727 2797 2557 2977 183
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
7 0417 0877 0606 5416 7456 6106 7287 2807 929
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
8 6609 7399 6428 8208 0607 6817 4917 4247 581
2014 2019 2021 - - - - - -
7 1236 7966 705------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

Pyramide des âges à Saint-Jean-d'Angély en 1999[31] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
Avant 1904
0,7 
10,1 
1905-1924
16,8 
17,6 
1925–1939
19,8 
17,4 
1940-1954
17,2 
18,9 
1955-1969
17,2 
19,3 
1970-1984
15,7 
16,4 
1985-1999
12,7 
Pyramide des âges en Charente-Maritime en 1999[32] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
0,1 
Avant 1904
0,4 
8,2 
1905-1924
12,0 
16,6 
1925–1939
17,8 
19,4 
1940-1954
18,9 
20,5 
1955-1969
19,8 
18,6 
1970-1984
16,3 
16,6 
1985-1999
14,8 

Enseignement

La ville dispose de deux écoles élémentaires publiques et une privée, d’un collège public et d’un collège privé, un lycée d’enseignement général et professionnel (lycée Louis-Audouin-Dubreuil) et un lycée professionnel (lycée professionnel Blaise-Pascal[33]).

La commune propose une maison de la petite enfance qui regroupe une halte garderie, une ludothèque, des points d’informations, une association d’assistantes maternelles et diverses autres associations.

La ville dispose également d’une école municipale de musique et d’un centre de loisirs.

Manifestations culturelles et festivités

Chaque année au mois de décembre se tient, dans l'abbaye royale, le Salon du livre qui attire près de 4 000 visiteurs. Le prix Aliénor d’Aquitaine y est décerné depuis 1989 (Philippe Delerm est le lauréat 2007)[34].

L'association angérienne d'action artistique (A4) propose toute l'année des évènements culturels et artistiques au grand public et peut compter sur 400 abonnés à l'année. Les spectacles ont lieu dans la salle Eden. En 2018 la quinzième édition de « Théâtre en l'abbaye » a réuni 2000 spectateurs environ. Le salon Floralia, exposition florale autour des arts du jardin, se déroule chaque 1er mai dans l'enceinte de l'abbaye royale et attire de 10 000 à 15 000 visiteurs.

Santé

La résidence Angély dispose de 54 appartements pour personnes âgées à proximité du centre-ville. Un salon de coiffure et une salle de jeux sont proposés aux résidents.

Un petit hôpital régional est implanté sur la commune avec toutes consultations spécialisées.

Sports

La commune est ambitieuse en pratiques sportives par rapport à sa taille modeste. Elle comptait 59 associations sportives en 2007 qui opéraient dans de nombreuses infrastructures :

Le circuit du Puy de Poursay, de renommée mondiale, est géré par le Moto Club angérien et a été aménagé entre 1999 et 2000 grâce au concours de l'État et des différentes collectivités locales dont la ville de Saint-Jean-d'Angély. De nombreuses compétitions internationales ont été ou seront organisées sur ce circuit[35] :

1984 : championnat du monde 250 cm3 (Grand prix de France).
1989 : championnat du monde 500 cm3 (Grand prix de France).
1992 : championnat du monde side-car (Grand prix de France).
1995 : championnat du monde 500 cm3 (Grand prix de France).
1999 : championnat du monde 250 cm3 (Grand prix d'Europe).
2000 : Motocross des nations devant près de 30 000 spectateurs (record d'affluence).
2002 : championnat du monde 125-250-500 cm3 (Grand prix de France).
2004 : championnat du monde 125-250-500 cm3 (Grand prix de France).
2005 : championnat du monde 125-250-450 cm3 (Grand prix de France).
2006 : championnat de France élite 125 & open – championnat de France de quad – championnat du monde side-car (Grand prix de France).
2007 : championnat du monde MX1/MX2 (Grand prix de France).
2008 : championnat du monde MX1/MX2 (Grand prix de France).
2009 : championnat d'Europe de quad - championnat du monde side-car (Grand prix de France).
2010 : championnat du monde MX1/MX2 (Grand prix de France).
2011 : championnat du monde MX1/MX2 (Grand prix de France) et Motocross des nations.
  • Le stade municipal abrite le Rugby athlétic club angérien (RACA), c'est un club de rugby évoluant au niveau de Fédéral 1, où Clément Praud ainsi que Maxime Veau ont fait leurs armes.
  • Le centre aquatique Atlantys, avec bassin de compétition, bassin d'entraînement avec couloir à contre-courant et fosse de plongée de cinq mètres. Outre la natation, la plongée et la gymnastique aquatique, le centre abrite le Nautic Club angérien, club de water-polo (équipes masculines en élite et N2 du championnat de France et équipe féminine en N1 pour la saison 2008-2009)[36].
  • Le stade municipal avec ses tribunes de 4 825 places, pistes d'athlétisme et salle de presse.
  • Un club de football de niveau régional, le Sporting Club angérien.
  • La plaine de jeux de Pellouaille avec une piste de karting de 400 mètres.
  • Plusieurs salles de sport : le complexe sportif du COI, le gymnase Bernard-Chauvet, la salle omnisports de l'Éperon et la salle d'évolution de Gambetta proposant de très nombreuses activités.
  • Le boulodrome de 900 m2 abritant 12 terrains de pétanque homologués.
  • Un skatepark de 600 m2 de surface.
  • Le tennis Georges-Neuville composé de six courts.
  • Le parc de Beaufief regroupe un terrain de courses de lévriers, et des zones dédiées à l'aéromodélisme, aux ULM, deltaplanes, parapentes, voitures de cross, et au tir à l'arc.
  • La Boutonne, rivière de première catégorie, comporte un plan d'eau dans la traversée de la ville. En aval de l'écluse, un bassin de slalom en eau vive a été créé (classe II à III) qui est destiné à la pratique du canoë-kayak de compétition. Des épreuves de Nationale 3 s'y déroulent régulièrement. Une base nautique est aménagée sur les bords du plan d'eau, et regroupe entre autres des terrains de sports, de loisirs et un mini-golf. Il existe un petit établissement pour la restauration. La pêche est autorisée sur les bords de ce plan d'eau artificiel, qui est issu d'un décaissement latéral sur le côté sud de la rivière et d'une dérivation partielle de la Boutonne.
  • Le centre équestre de La Jallet.

Depuis 2019, le Lycée Louis-Audouin-Dubreuil, organise le premier semi-marathon de la ville[37].

Cultes

La paroisse catholique de Saint-Jean-Baptiste fait partie du diocèse de La Rochelle-Saintes[38].

On trouve dans la ville un temple protestant édifié en 1844.

Économie

Saint-Jean-d'Angély en fins bois, cru classé du vignoble d'appellation Cognac.

Les activités de la ville et de son arrondissement (50 000 habitants), sont essentiellement tertiaires, reliées à l'agroalimentaire, au commerce des eaux-de-vie (pineau et cognac), ou encore des bois et dérivés, ainsi qu'aux mutuelles (siège national de la MAPA), tout en développant son activité touristique.

La commune abrite une antenne de la chambre de commerce et d'industrie de Rochefort et de Saintonge.

Le taux de chômage sur la commune était de 20,4 % en 1999, très au-dessus du taux régional qui était de 11 %[39].

Culture locale et patrimoine

Patrimoine civil

Les principaux monuments sont les tours, seule partie construite d’une abbatiale de style classique, quelques autres bâtiments de l’abbaye royale, le beffroi, la fontaine du Pilori et de nombreuses maisons à colombage. Les bâtiments subsistants de l'abbaye royale sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Musée des Cordeliers

Le musée des Cordeliers.

Le musée des Cordeliers est situé dans l'ancien hôtel de la sous-préfecture (XIXe siècle) et a ouvert en 2003.

Il contient les souvenirs des expéditions Citroën : première traversée du Sahara en automobile (1922), « croisière noire » (1924, expédition en Centre-Afrique), légués par l'Angérien d'origine Louis Audouin-Dubreuil, un des deux chefs de l'expédition Citroën, et par Maurice Penaud, chef mécanicien. Parmi de nombreux objets africains se trouve la vedette du musée, le « Croissant d'Argent », la première voiture qui traversa le Sahara en 1922.

Le bâtiment contient également des collections d'arts décoratifs, de sculptures religieuses, d'armes blanches et à feu européennes, de mobilier régional et accueille des expositions temporaires.

Moyen Âge

Vestiges de la Grande aumônerie

De cette aumônerie bénédictine fondée en 1030, il ne subsiste que quelques vestiges d'un grand portail gothique du début du XIIIe siècle.

Beffroi
Le beffroi.

Bâti par le corps de ville entre 1406 et 1410, sa cloche date du XVIIIe. Il présente une haute toiture d'ardoise (1764), et il est orné d'une représentation de l'archange saint Michel. À côté se trouve l'ancienne façade très détériorée de l'échevinage.

La tour de l’Horloge est un monument historique classé par arrêté du 25 avril 1892[40].

Maisons en pans de bois

Il en existe plusieurs, du XVe et surtout du XVIe siècle. La plus ancienne, des années 1480, se trouve dans la rue de Verdun. D'autres, pittoresques, sont situées rue de l'Horloge, canton des forges, rue de l'Hôtel-de-Ville et rue Jélu. En haut de cette rue, une des plus pittoresques maisons de la ville, datée de 1598.

Renaissance

La fontaine du Pilori est un représentant de l’art Renaissance.

La fontaine du Pilori.

Il s'agit à l'origine d'une élégante margelle de puits, datant du milieu du XVIe siècle, et provenant de l’ancien château Renaissance de Brizambourg. Elle fut déplacée après la démolition du château, rachetée par souscription par les habitants et remontée en 1819 afin de servir de fontaine municipale. On y lit encore sur son pourtour, en caractères gothiques : « l’an MVCXLVI je fus édifiez et assiz », soit en 1567, âge d'or de Saint-Jean-d'Angély, avant les destructions de 1621. Son décor richement sculpté représente les ornement propres au style de la Renaissance française : balustres, chutes d'ornements et rinceaux.

Cette fontaine a été classée monument historique par arrêté du 25 avril 1892[41].

De l’ancien château subsiste aussi une porte de style gothique flamboyant, remontée à l'entrée d'une propriété privée au lieu-dit la Fontaine du Coi, au nord de la commune.

Hôtels particuliers du XVIIIe siècle

Il en existe plusieurs tout autour du centre ville, boulevard Lair, rue Rose, rue de Verdun, rue Jélu…

Hôtel d'Hausen

Belle façade d'époque Louis XV, avec ornements rococo et boiseries. Il abritait le musée de la Société archéologique avant l'ouverture du musée des Cordeliers en 2003. Dans la cour se trouve un pittoresque dépôt lapidaire avec vestiges de l'ancienne abbatiale.

Hôtel de Larade

XVIIIe siècle, de style Louis XV, rue Rose.

XIXe siècle

Salle Aliénor-d'Aquitaine

Ancien marché couvert construit en 1805 à partir d'éléments de pierres déposés du cloître XVIIe de l'abbaye royale. En 1903, on combla les arcs de la façade par une maçonnerie similaire et on transforma l'édifice en salle des fêtes.

Le ravalement récent des façades est venu donner un éclat supplémentaire à cet édifice.

Salle Aliénor-d'Aquitaine avant la rénovation de la façade.
Halles
Les halles.

Marché couvert construit en 1853, il présente une ancienne et magnifique charpente.

Palais de justice

Construit par Bonnet en 1867, il est de style néo-classique, avec une façade à colonnes ouvrant sur une salle des pas perdus de taille modeste. Il abrite aujourd'hui la sous-préfecture.

Hôtel de ville
Façade de l'hôtel de ville.

Bâti entre 1882 et 1884, il est de style néo-renaissance. Le projet est de Charles-François Bunel (1848-1926). Dans le hall, deux niches présentent des statues de Carlo Nicoli y Manfredi (XIXe siècle) et de Léon Pilet (mort en 1916). La salle des fêtes présente une belle cheminée ornée du blason de la ville. Le plan d'ensemble, comprenant un grand escalier d'honneur et une salle des fêtes, est proche de celui des hôtels de ville de Niort et de Poitiers.

Ancien couvent des bénédictines
Porte principale de l'ancienne chapelle des bénédictines.

Ancien couvent des bénédictines, fondé en 1827 par Gertrude Coullaud. La chapelle est de style néo-gothique. La communauté est partie en 1959 fonder l’abbaye Sainte-Marie-de-Maumont à Juignac. Aujourd'hui, les bâtiments conventuels servent de maison des associations, et la chapelle a été convertie en salle d’exposition. L’ancien jardin, orné d’une fabrique imitant une tour gothique, est aujourd'hui le square Clément-Villeneau.

XXe siècle

Fronton du cinéma Éden.

Le cinéma Éden était installé dans un édifice art déco, œuvre de l'architecte angérien André Guillon en 1931. Sa façade était ornée de bas-reliefs représentant les Arts et les Sciences réunis dans l’art cinématographique. La façade et la salle du bar éclairée par une verrière stylisée datent de la construction. Il était inscrit à la liste supplémentaire des Monuments historiques en 1984. L'édifice, calqué sur les édifices parisiens de la même époque, était un des plus beaux cinémas de la région.

Il était fermé depuis 2004 à cause de son état délabré, ses façades et pignons présentant des fissures importantes.

Une nouvelle salle, L'Eden Pasteur, remplace l'ancien cinéma désaffecté.

Un incendie s'est déclaré dans l'édifice le samedi 3 mai 2014, qui provoqua l'effondrement de sa façade. Certains bas-reliefs ont pu être sauvés in extremis[42]. Après l'incendie, les ruines ont été rasées et les décombres évacués. La mairie décide de reconstruire le bâtiment avec l'aide de la Région, un chantier qui devrait se terminer entre 2017 et 2018.[réf. nécessaire]

Monuments et statues

Statues
Monument à Louis Audoin-Dubreuil

De style Art déco, ce monument se compose d'une stèle ornée d'un bas relief. Celui-ci représente de façon stylisée des éléments de la fameuse croisière noire. Il est situé dans le jardin public de la ville.

Ouvrages d'art

Pont Saint-Jacques

Construit en maçonnerie de pierres à l'extrémité du faubourg Taillebourg, au XVIIe siècle.

Le quai de Bernouët

Sur l’actuel plan d’eau municipal, le quai est l’ancien ouvrage construit pour permettre le chargement des tonneaux d’eaux-de-vie et de vins à proximité des chais, que des gabares transportaient jusqu'au port de Tonnay-Charente en descendant lentement la Boutonne au fil de l'eau.

Barrage et ses vannes sur la Boutonne

Ouvrages des XVIIIe et XIXe siècles construit pour maintenir le niveau du plan d'eau et du quai de chargement de Bernouët.

Vannes du barrage sur la Boutonne à Saint-Jean-d'Angély.
Écluse

Une écluse située sur le côté latéral gauche du barrage permet de passer le bief. Elle a été réhabilitée avec des fonds européens sous l'égide du conseil départemental.

Patrimoine religieux

Abbaye royale

L'entrée de l'Abbaye Royale

L'église – les tours

Les tours.

Des textes permettent d'affirmer l'existence d'une église au début du Ve siècle, a peu près à l'emplacement des vestiges de l'aumônerie. On sait aussi qu'après la redécouverte de la relique, une nouvelle abbatiale romane a probablement été consacrée vers le milieu du XIe siècle.

Environ cent ans après débuta la construction de l'abbatiale gothique. Son édification fut longue et pénible, entrecoupée par les troubles et les ravages de la guerre de Cent Ans. On estime qu'elle fut terminée vers le milieu du XVe siècle.

Actuellement, il n'en reste que les deux arcs-boutants et une partie du chevet de l'église actuelle, dont trois fenêtres dans le style du premier gothique. Quelques fragments d'architecture sont conservés au musée, de même qu'en ré-emploi dans les édifices plus récents de la ville, vestiges de la destruction au cours des guerres de Religion en 1568. L'ancien arc-boutant servit jusque vers le milieu du XXe siècle de clocher, aménagé avec une toiture en ardoise. Le bourdon fut ensuite transféré dans les « tours ».

Dès 1610, les moines bâtirent une église provisoire et, en 1741, entreprirent la construction d'une nouvelle abbatiale classique mais les travaux trainèrent et la Révolution y mit un terme. Ce sont « les tours », deux clochers et une immense façade inachevée, qui furent un temps transformées en prison. La façade présente une ordonnance classique, avec les ordres superposés. En revanche les ornements ne sont qu'ébauchés dans la pierre. Les murs gouttereaux présentent des larges baies en plein cintre. Un projet de construction de la nef et du chevet datant du XIXe siècle existe, mais ne fut jamais réalisé. Il s'agit là, avec la cathédrale de La Rochelle (également inachevée), d'un des rares exemples d'architecture religieuse du XVIIIe siècle dans la région Poitou-Charentes.

L'église provisoire fut restaurée en 1899, et c'est elle qui est encore l'église paroissiale. Elle renferme une statue de la Vierge à l'Enfant en bois, du XVIIe siècle et autrefois un grand tableau de Chassériau : Le Christ au jardin des oliviers. Ce tableau, restauré, est aujourd'hui exposé au musée des beaux-arts de Lyon. En revanche, l'église conserve le pendant, La Présentation au Temple, œuvre de Sotta (XIXe siècle). Contre le mur sud de l'église se trouve une croix romano-byzantine en pierre provenant de la basilique du Sacré-Cœur de Paris, remplacée dans les années 1920.

Patrimoine environnemental

Château de Beaufief, construit au XVIIIe siècle sur le territoire de la commune de Mazeray.

Patrimoine culturel

La commune dispose d'une bibliothèque municipale située au sein de l'abbaye royale.

Un vieux cinéma Art déco, le complexe Éden avec quatre salles, était présent en centre-ville (voir détail XXe siècle). À cause de son état délabré, il était fermé depuis de nombreuses années et fut détruit par un incendie en mai 2014. Il est remplacé par une annexe qui ne possède qu'une salle.

En 2003, la commune a reçu le label « Ville Internet @ »[43]

Un marché a lieu tous les mercredis et samedis matins. Les halles possèdent une belle charpente en bois datant de 1853. Un marché de quartier a lieu place André-Lemoyne les dimanches matins.

Gastronomie

Deux spécialités culinaires sont originaires de Saint-Jean-d'Angély :

  • le compostelle voyage est un cake aux raisins, au cognac et aux amandes, facile à transporter pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Deux variantes ont depuis été créées par les artisans pâtissiers : le compostelle chocolat (biscuit aux amandes, chocolat, crème vanille et cognac) et le compostelle glacé (glace chocolat et glace cognac-raisin)[44].
  • le bois cassé, est une confiserie très légère et friable qui tire son nom et son aspect des peupliers de la région.

Saint-Jean-d'Angély et le cinéma

Le film Les Hauts Murs (avec Carole Bouquet, Catherine Jacob, Michel Jonasz) a été tourné dans la cour du cloître (derrière l'abbaye royale) de Saint-Jean-d'Angély en novembre 2006 et est sorti le 30 avril 2008 dans les salles de cinéma françaises.

Le téléfilm L'Évasion (avec Sara Giraudeau, Thierry Neuvic, François Berléand, et Yannis Baraban) a été tourné dans la cour de l'abbaye royale et devant le grand portail et les tours du 16 au 19 mars 2009. Il a été diffusé sur TF1 le lundi 28 septembre 2009.

Personnalités liées à la commune

Sont nés à Saint-Jean-d'Angély :

Se sont réfugiés à Saint-Jean-d'Angély pendant la Seconde Guerre mondiale :

Héraldique, logotype et devise

Blason Blasonnement :
D'azur semé de fleurs de lys d'or, au franc-quartier cousu de gueules chargé du chef nimbé de saint Jean-Baptiste d'argent posé sur un plateau à pied aussi d'or.
Commentaires : Le registre des Archives nationales, BB/29/1081 à la page 192, donne comme blasonnement : « D'azur semé de fleurs de lys d'or au franc quartier de gueules à une décollation de saint Jean-Baptiste. »

Voir aussi

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Bibliographie

  • H. Brisset-Guibert, Saint-Jean-d'Angély et le Val de Boutonne, Éd. Bordessoules 1991, 64 pages (ISBN 978-2-903504-52-6).
  • J. Combes, Saint-Jean-d'Angély pendant la Seconde Guerre mondiale (1940-1944), Éd. Bordessoules, 32 pages.
  • J. Combes, Visiter Saint-Jean-d'Angély, Éd. Sud-Ouest 2006, 32 pages.
  • P. Lavallée, Dictionnaire historique des rues de Saint-Jean-d'Angély, Éd. Bordessoules 1991.
  • J. Combes (dir.), Saint-Jean-d'Angély, des origines à nos jours, Éd. Bordessoules, 2012, 398 pages.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. selon la nouvelle délimitation définie par l'INSEE en 2010, l'unité urbaine comprend maintenant 3 communes, savoir par ordre alphabétique Saint-Jean-d'Angély, Saint-Julien-de-l'Escap et Ternant.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Les gentilés de Charente-Maritime.
  2. Louis Papy, Le Midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984.
  3. Carte IGN sous Géoportail.
  4. Données de la station de La Rochelle, sources L'Internaute, INSEE et lameteo.org.
  5. [1]Météo-France : le climat de la Charente-Maritime.
  6. « Climatologie mensuelle à La Rochelle », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  7. Dégâts occasionnés par les tempêtes des 26 et 27 décembre 1999 sur le patrimoine monumental de Poitou-Charentes, poitou-charentes.culture.gouv.fr.
  8. a et b Recensement INSEE 1999.
  9. « Pourquoi s'installer à Saint-Jean-d'Angély ? », sur le site de la mairie de la commune de Saint-Jean-d'Angély (consulté le ).
  10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris 1978.
  11. « Un peu d'histoire », sur le site de la mairie de la commune de Saint-Jean-d'Angély (consulté le ).
  12. Hélène Sirantoine, Imperator Hispaniæ, Les idéologies impériales dans le royaume de Leon (IXe-XIIe siècles), Madrid, Publications de la Casa de Velazquez, , p. 140.
  13. Procès-verbal de délivrance à Jean Chandos, commissaire du roi d’Angleterre, des places françaises abandonnées par le traité de Brétigny, d’après le manuscrit du Musée britannique, A. Bardonnet, Niort, 1867 Histoire passion.
  14. Ordonnances des roys de France de la troisième race : Ordonnances rendues depuis le commencement du règne de Louis XI jusqu'au mois de mars 1473. 1811-20, , 994 p. (lire en ligne).
  15. Ordonnances des roys de France de la troisième race : Ordonnances rendues depuis le commencement du règne de Louis XI jusqu'au mois de mars 1473. 1811-20, , 994 p. (lire en ligne).
  16. Lettres patentes de Louis XI, Saintes, le 28 mai 1472.
  17. Histoire du Poitou et des Pays charentais, p.274 (lire en ligne).
  18. a b et c Francine Ducluzeau (ouvrage collectif sous la coordination de), Histoire des Protestants charentais (Aunis, Saintonge, Angoumois), Le Croît vif, 2001, p. 99.
  19. Gaston Tesseron, La Charente sous Louis XIII, p. 60.
  20. a b et c Jean Combes, Saint-Jean-d'Angély pendant la Seconde Guerre mondiale (1940-1944), Municipalité de Saint-Jean-d'Angély, éd. Bordessoules, Saint-Jean-d'Angély.
  21. https://france3-regions.francetvinfo.fr/poitou-charentes/2014/03/31/saint-jean-d-angely-passe-gauche-apres-la-victoire-inattendue-de-francoise-mesnard-449527.html.
  22. « Le budget », sur le site de la mairie de la commune de Saint-Jean-d'Angély (consulté le ).
  23. Impots.gouv.fr : délibérations et taux applicables dans les collectivités territoriales en 2007 (format xls).
  24. Site des villes et villages fleuris, consulté le 22 décembre 2017.
  25. « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », sur le site du ministère des Affaires étrangères (consulté le ).
  26. Se reporter à l'article détaillé Démographie de la région Poitou-Charentes à la section Liste des Unités urbaines.
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. INSEE : pyramide des âges, recensement 1999.
  32. Pyramide des âges, Recensement 1999 « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) sur le site de l'INSEE.
  33. Le lycée professionnel Blaise-Pascal.
  34. Salon du livre de Saint-Jean-d'Angély.
  35. Moto Club angérien.
  36. NCA Saint-Jean-d'Angély.
  37. « Semi-marathon », sur Ville de Saint-Jean-d'Angély (consulté le )
  38. Messes info : horaires des messes.
  39. INSEE, chiffres clés Saint-Jean-d'Angély [PDF].
  40. Notice no PA00105187, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  41. Notice no PA00105180, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  42. Reportage de France 3 Poitou-Charentes sur l’incendie de 2014.
  43. « Villes Internet par régions », sur www.villes-internet.net (consulté le ).
  44. Confrérie du Compostelle.
  45. Société d’archéologie de Saint-Jean-d’Angély, bulletin no 1, année 1923, p. 16.