Saint-André-en-Royans

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Saint-André-en-Royans
Saint-André-en-Royans
Vue du village en 2006.
Blason de Saint-André-en-Royans
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté
Maire
Mandat
Frédéric de Azevedo
2020-2026
Code postal 38680
Code commune 38356
Démographie
Population
municipale
331 hab. (2021 en augmentation de 3,76 % par rapport à 2015)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 05′ 12″ nord, 5° 20′ 22″ est
Altitude 320 m
Min. 224 m
Max. 1 007 m
Superficie 10,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Marcellin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Sud Grésivaudan
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Saint-André-en-Royans
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Saint-André-en-Royans
Liens
Site web saint-andre-en-royans.fr

Saint-André-en-Royans est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Autrefois rattachée à la province royale du Dauphiné, Saint-André fait partie de la communauté de communes de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté depuis sa création en 2017.

Ses habitants se nomment les Andréens[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Saint-André-en-Royans est un village de la micro région naturelle Royans, situé à 8 km au sud de Saint-Marcellin, non loin de la rivière Isère, sur les contreforts du massif du Vercors. Le bourg est installé au pied d’une colline dénommée « la Roche » et orientée Nord-Sud. Le site offre une large vue sur le cours de l’Isère.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Saint-André-en-Royans
Saint-Romans Presles
Saint-Just-de-Claix Saint-André-en-Royans Choranche
Auberives-en-Royans Pont-en-Royans

Géologie[modifier | modifier le code]

Dans la partie septentrionale du Royans, la dépression synclinale de raccorde, sous la vallée de l'Isère, avec le remplissage du bassin molassique du Bas Dauphiné[2].

Géologiquement, le secteur de « la Roche » sur lequel repose le bourg correspond à un gigantesque fond marin qui s'est élevée pour devenir le Massif du Vercors. Ce raz de marée géologique a fabriqué entre la Roche et le plateau du Vercors vers l'ouest, une vallée très encaissée,, la Vialonge. celle-ci a pu être occupée par un gigantesque lac fermé au bec de la Bellière[3].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 131 mm, avec 9,4 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Jean-en-Royans », sur la commune de Saint-Jean-en-Royans à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 136,1 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le Tarze (au nord) et le Rognon (au sud), deux torrents qui s'écoulent de part et d'autre du territoire communal depuis le massif du Vercors, sont des affluents de la Bourne, elle-même affluent de l'Isère.

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Le territoire communal étant situé à l'écart des grands axes de circulation le bourg n'est desservi que par la route départementale 58 qui relie Saint-Romans à Pont-en-Royans.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-André-en-Royans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Marcellin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,8 %), zones agricoles hétérogènes (37,9 %), prairies (10,6 %), cultures permanentes (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %), terres arables (0,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Hameaux, lieux-dits et écarts de la commune[modifier | modifier le code]

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Saint-André-en-Royans est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[16].

Terminologie des zones sismiques[17]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité et Moyen Âge[modifier | modifier le code]

L’appellation Royans aurait été donnée en souvenir d’un roi envahisseur burgonde nommé Rhodan réfugié dans cette région, puis de nouveau vaincu et anéanti vers 580. Aux XIIe et XIIIe siècles, avant le « transport » du Dauphiné dans la France à la suite du traité de Romans en 1349, les seigneurs Béranger se disaient déjà « princes du Royans » et les villages qui portent encore ce suffixe faisaient partie de leur fief[réf. nécessaire].

Du Moyen Âge à la Révolution[modifier | modifier le code]

Bernardin de Clermont né a Saint André, en 1440 est le fondateur de la grande famille des Clermont-Tonnerre, chambellan de François 1er , trésorier du Dauphiné, il avait pris part à la bataille de Marignane en 1515. À partir de 1550, Pont en Royans, de religion réformée et Saint André, catholique vont s'opposer. En 1561, Artus Prunier, Conseiller de Roi et trésorier du Dauphiné, achète St André. En 1563 le château de Saint André est attaqué et pris par les troupes de Montbrun(capitaine des huguenots) Après 1580, une maison forte nommée Beaujour, est construite pour Sébastien de Lionne. son petit fils Hugues de Lionne deviendra le ministre des Affaires étrangères de Louis XIV. En 1680, l'Église brûlée lors des guerres de religion, est reconstruite, grâce à un don du roi Louis XIV. Les Pruniers de Saint André posséderont le château de 1531 à 1830 et "beaujour" dès 1630.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Commune comptant entre 100 et 500 habitants, le conseil municipal de Saint-André-en-Royans est donc composé de onze membres.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 1989 Jean Pain    
mars 1989 mars 2001 Gérard Rozier    
mars 2001 mars 2008 Francisque Dumas    
mars 2008 mars 2014 Dominique André    
mars 2014 En cours Frédéric de Azevedo SE Fonctionnaire[18]
Président de la communauté de communes
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 331 habitants[Note 3], en augmentation de 3,76 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
627641713684700728736777792
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
757699710632627609600574546
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
527524488456427379340317322
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
311278239251273297326327315
2021 - - - - - - - -
331--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Équipements culturel et sportif[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Le quotidien régional historique du département de l'Isère, distribué dans la commune, est Le Dauphiné libéré. Celui-ci consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition locale, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local au niveau de la commune.

Cultes[modifier | modifier le code]

église paroissiale Saint André (1690)

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église.
vue sur le château
plafond de l'église de Saint André en Royans
  • L'église paroissiale Saint-André date du XVIIe siècle. Elle fait l'objet d'un classement et d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du pour la protection de son décor intérieur[23].
  • Le château des Prunier de Saint-André date des XIVe et XVIe siècles[24].
  • La maison forte de Saint-Just-de-Claix date du XIIIe ou XIVe siècle. C'est, en 2020, le monastère de Notre-Dame-des-Anges[24].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-André-en-Royans Blason
De gueules à la tour donjonnée d’argent (d'or) maçonnée, ouverte et ajourée de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site "habitants.fr", page sur le gentilé des habitants des communes de l'Isère, consulté le 13 octobre 2020
  2. Site géol-alp, page sur le Royans septentrional, consulté le 13 octobre 2020.
  3. Site des amis de Saint-André, consulté le 13 octobre 2020.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Saint-André-en-Royans et Saint-Jean-en-Royans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Jean-en-Royans », sur la commune de Saint-Jean-en-Royans - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Saint-Jean-en-Royans », sur la commune de Saint-Jean-en-Royans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  17. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  18. « Saint-André-en-Royans », sur Le Monde.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Eglise », notice no PA00117369, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. a et b Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 978-2-911148-66-8), p. 694.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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