Espéraza

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Espéraza
Espéraza
Dinosauria, le musée des dinosaures d'Espéraza.
Blason de Espéraza
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Limoux
Intercommunalité Communauté de communes des Pyrénées audoises
Maire
Mandat
Christian Soula
2020-2026
Code postal 11260
Code commune 11129
Démographie
Gentilé Espérazannais, Espérazannaises
Population
municipale
1 703 hab. (2021 en diminution de 12,49 % par rapport à 2015)
Densité 162 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 56′ 10″ nord, 2° 13′ 17″ est
Altitude 244 m
Min. 229 m
Max. 480 m
Superficie 10,52 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Haute-Vallée de l'Aude
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Espéraza
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Espéraza
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Espéraza

EspérazaÉcouter, en occitan Esperasan Écouter, est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Aude, en région Occitanie.

Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Razès, un pays historiquement très étendu, qui ne se résume aujourd'hui qu'aux collines de la Malepère et au bas Razès au centre et au sud, limité par le pays de Sault. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Aude, le ruisseau de Fa, le ruisseau de Couleurs, le ruisseau de Granès et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « hautes Corbières » et le « pays de Sault ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Espéraza est une commune rurale qui compte 1 703 habitants en 2021. Elle appartient à l'unité urbaine d'Espéraza. Ses habitants sont appelés les Espérazannais ou Espérazannaises.

Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Michel, classée en 1956 et inscrite en 1956, et le Pont, inscrit en 1948.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Espéraza est une commune située dans la haute vallée de l'Aude, sur l'Aude, entre Couiza et Quillan.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Antugnac, Campagne-sur-Aude, Couiza, Granès, Montazels, Rennes-le-Château, Saint-Ferriol, Val-du-Faby et Fa.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Espéraza se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[2].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Accès SNCF : gare d'Espéraza sur la ligne Carcassonne - Rivesaltes.

ancienne gare devenue musée

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par l'Aude, le ruisseau de Fa, le ruisseau de Couleurs, le ruisseau de Granès, Rec d'Aval et le ruisseau de Pradines, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[5],[Carte 1].

L'Aude, d'une longueur totale de 223,59 km, prend sa source dans la commune des Angles et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion à Fleury, après avoir traversé 73 communes[6].

Le ruisseau de Fa, d'une longueur totale de 14,2 km, prend sa source dans la commune de Saint-Jean-de-Paracol et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude sur le territoire communal, après avoir traversé 4 communes[7].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un air sec, particulièrement en hiver et peu de brouillards[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 845 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 5,2 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Granès à 5 km à vol d'oiseau[10], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 724,6 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Réseau Natura 2000[modifier | modifier le code]

Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive oiseaux[15] : :

  • le « pays de Sault », d'une superficie de 71 499 ha, présentant une grande diversité d'habitats pour les oiseaux. On y rencontre donc aussi bien les diverses espèces de rapaces rupestres, en particulier les vautours dont les populations sont en augmentation, que les passereaux des milieux ouverts (bruant ortolan, alouette lulu) et des espèces forestières comme le pic noir[16] ;
  • les « hautes Corbières », d'une superficie de 28 398 ha, accueillant une avifaune riche et diversifiée : rapaces tels que les Busards, l'Aigle Royal, le Circaète Jean-le-Blanc, qui trouvent sur place des conditions favorables à la nidification et à leur alimentation du fait de l'importance des milieux ouverts[17].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique[modifier | modifier le code]

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[18] : les « pelouses du plateau de Rennes-le-Château » (738 ha), couvrant 3 communes du département[19] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[18] :

  • les « Corbières occidentales » (59 005 ha), couvrant 66 communes du département[20] ;
  • le « plateau de Puivert » (8 514 ha), couvrant 11 communes du département[21].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Espéraza est une commune rurale[Note 4],[22]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[23]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Espéraza, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[I 2] et 4 684 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[I 3],[I 4]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 5],[I 6].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (34,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (42,7 %), zones agricoles hétérogènes (37,3 %), zones urbanisées (13 %), forêts (7,1 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune d'Espéraza est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à trois risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel et la rupture d'un barrage[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Fa et l'Aude. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1988, 1992, 1996, 2009, 2018, 2019 et 2020[27],[25].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Espéraza.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 138 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1138 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[29].

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].

La commune est en outre située en aval des barrages de Matemale et de Puyvalador, deux ouvrages de classe A[Note 5], situés dans le département des Pyrénées-Orientales. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[32].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

En janvier 959, l'église Saint-Jean d'Espéraza appartient au monastère de Camon. L'autre église dédiée à Notre-Dame est donnée par le comte Roger le Vieux de Carcassonne et Razès à l'archevêque de Narbonne en 1007.

En 1154, les chevaliers Raimon de Niort et Guilhem d'Alaigne possèdent la seigneurie d'Espéraza. Il semble que le lieu appartienne à la même famille au moins depuis l'an 1000 jusqu'à la fin du XIIIe siècle.

Il existait un château au lieu de Caderonne au XIIe siècle, propriété d'une autre famille de chevaliers[33]. En 1108, Hugues de Caderonne part en pèlerinage au Saint-Sépulcre de Jérusalem.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune d'Espéraza est membre de la communauté de communes des Pyrénées audoises [34], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Quillan. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[35].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[34].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Haute-Vallée de l'Aude pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[34], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[36].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Jean Biart    
José Le Camus    
Georges Basset de Nattes    
Maurice Villanove PCF  
André Illac PCF Ouvrier chapelier
Michel Lafitte (1930-2014) DVG[37] Général
Jean Torrent PS Enseignant
2020 Georges Reverte DVD Retraité de la Gendarmerie
2020 en cours Christian Soula    

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].

En 2021, la commune comptait 1 703 habitants[Note 6], en diminution de 12,49 % par rapport à 2015 (Aude : +2,47 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1371 3901 2111 3011 4031 4721 3931 4551 470
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3821 6131 6621 8201 7201 7471 7922 1992 373
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 5272 9262 6072 2662 8773 1183 0152 9152 898
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
2 9392 7662 5292 5122 2502 1292 1662 1742 063
2014 2019 2021 - - - - - -
1 9601 7291 703------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

L'école élémentaire.

Espéraza dispose sur son territoire d'une école maternelle (45 élèves en 2016)[42] et d'une école primaire (108 élèves en 2016)[43].

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Accueil chaque début septembre du festival "Polyphonie en Haute vallée de l'Aude" organisé par l'association "les amis du Gesppe".
  • Course du boeuf
    La course du boeuf. Faire courir le bœuf (faïre courrer lé biou) à travers le village, avant de l’abattre est une très vieille tradition espérazannaise. Bien entendu il s’agit le plus souvent d’une vache. Elle est précédée par un morceau de cuir roulé (pays de tanneries) : lé quer, tiré par les plus courageux, attaché à une corde. La foule des « aficionados » excite l’animal par derrière.   Une délibération du conseil municipal du 1.2.1909 p. 44d, nous dit que Bruneau Jules, ouvrier chapelier, réclame des dommages pour un accident à lui survenu à Espéraza le 21.5.1908 au lieu-dit Le Pont-Neuf. Il a été renversé par la foule qui faisait « courir le bœuf » ; fracture de la rotule. En dépit de l’interdiction, par arrêté municipal, de la course du bœuf depuis 1892 les courses continuent. Elles ont probablement cessé avant la 2° guerre mondiale, précision à trouver.

Santé[modifier | modifier le code]

La commune possède une maison de retraite et un centre alzheimer.[réf. nécessaire]

Sports[modifier | modifier le code]

Cyclisme sur route
Ce critérium fut créé en 1935. Sa dernière édition date de 1967. Il fut remporté cette année-là par le belge Joseph Soeters. De grands noms du cyclisme participèrent à ce grand prix : l'italien Pierre Brambilla, vainqueur en 1943 ; le belge Lucien Vlaemynck, deuxième en 1945 ; Robert Chapatte, vainqueur en 1952 ; Louison Bobet, vainqueur en 1954.
Rugby à XV
Football

Équipe de l'AS ESPERAZA (dite ASE) crée en 2019 commençant en Division 4 du district de l'Aude et finissant premier de son championnat dès la première année ce qui lui permet de débuter en D3 dès 2020.

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus[modifier | modifier le code]

En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 944 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 1 708 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 380 [I 7] (19 240  dans le département[I 8]).

Emploi[modifier | modifier le code]

Taux de chômage
Division 2008 2013 2018
Commune[I 9] 14,2 % 16,4 % 14,5 %
Département[I 10] 10,2 % 12,8 % 12,6 %
France entière[I 11] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 922 personnes, parmi lesquelles on compte 65,6 % d'actifs (51,1 % ayant un emploi et 14,5 % de chômeurs) et 34,4 % d'inactifs[Note 8],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.

La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 12]. Elle compte 563 emplois en 2018, contre 510 en 2013 et 569 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 490, soit un indicateur de concentration d'emploi de 114,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 38,7 %[I 13].

Sur ces 490 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 226 travaillent dans la commune, soit 46 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 77 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,6 % les transports en commun, 15 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].

Activités hors agriculture[modifier | modifier le code]

Secteurs d'activités[modifier | modifier le code]

182 établissements[Note 9] sont implantés à Espéraza au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 16].

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 182 100 % (100 %)
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
19 10,4 % (8,8 %)
Construction 21 11,5 % (14 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
50 27,5 % (32,3 %)
Information et communication 5 2,7 % (1,6 %)
Activités financières et d'assurance 3 1,6 % (2,7 %)
Activités immobilières 9 4,9 % (5,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
24 13,2 % (13,3 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
36 19,8 % (13,2 %)
Autres activités de services 15 8,2 % (8,8 %)

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,5 % du nombre total d'établissements de la commune (50 sur les 182 entreprises implantées à Espéraza), contre 32,3 % au niveau départemental[I 17].

Entreprises[modifier | modifier le code]

Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[44] :

  • Golgemma, commerce de gros (commerce interentreprises) de produits chimiques (11 496 k€)
  • SA Espe, supermarchés (8 177 k€)
  • Sefa, fabrication de machines pour les industries textiles (3 679 k€)
  • Martinez Freres, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (424 k€)
  • Phichar, activités des sièges sociaux (381 k€)

Agriculture[modifier | modifier le code]

1988 2000 2010
Exploitations 51 15 5
Superficie agricole utilisée (ha) 358 190 121

La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région viticole »[45]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la viticulture (appellation et autre)[46]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 12] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 121 ha[46].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La bibliothèque.
  • Église Saint-Michel d'Espéraza. L'Église (à l'exception des parties classées) a été inscrite au titre des monuments historiques en 1956[48]. Le mur recouvert de peintures murales qui se trouve dans la sacristie a été classé au titre des monuments historiques en 1956[48]. Église de style roman construite au XIIIe siècle au bord de l'Aude. Entièrement détruite en 1575 lors des combats qui opposent la population aux protestants qui se sont retranchés dans le village. Elle est reconstruite dans la première moitié du XVIIe siècle. Les travaux se termineront en 1664. Au XIXe siècle le mur de protection, côté rivière, est construit et l'entrée au pied de la tour est murée du côté de la place Rouget-de-l'Isle. L'église a été complètement rénovée entre 1995 et 2007 sous la municipalité Lafitte. En 2003, une statue de saint Jean-Baptiste, sans doute du XVIIIe siècle, a été découverte sous les pavages du chœur.
  • Dinosauria, le musée des dinosaures d'Espéraza.
  • Musée de la chapellerie.
  • Bibliothèque municipale.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Antoine Salva (1774-1806) : général d'Empire né à Espéraza ;
  • Étienne Pierre Debosque (1774-1824), homme politique, député de l'Aude en 1815, pendant les Cent-Jours
  • Marie Dénarnaud (1868-1953) : servante de l'abbé Saunière, née à Espéraza ;
  • Auguste Ferrié (1868-1932) : général inventeur des transmissions militaires modernes, originaire de Limoux par son père. il vint souvent passer ses vacances enfant à Espéraza chez une de ses tantes et l'une des rues du village porte son nom ;
  • Élie Sermet (1901-1944) : né à Espéraza, ouvrier chapelier, syndicaliste, résistant, déporté et décédé au camp Dachau[49];
  • Alexandre Iché (1909-1980) : joueur de rugby, champion de France avec Narbonne en 1936 et vice-champion en 1933 avec ce même club, né à Espéraza ;
  • Pierre-Marie Rougé (1910-1977) : ecclésiastique et évêque de Nîmes, né à Espéraza ;
  • Pierre François Fau dit Farvèze (1912-1999) : peintre, styliste et décorateur, né à Espéraza ;
  • Paul Barrière (1920-2008) : ancien président de la Fédération française de rugby à XIII et fondateur de l'International Football Association Board, né à Espéraza ;
  • Jean Clottes (1933-) : préhistorien, né à Espéraza ;
  • Jean-Pierre Boccardo (1942-2019) : athlète spécialiste du 400 mètres, né à Espéraza.
  • Jean Le Loeuff (1965-) : paléonthologue, directeur du Musée des Dinosaures (Dinosauria)

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Espéraza Blason
D'argent au chevron de gueules accompagné de trois tourteaux d'azur.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[31].
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  7. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  8. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  9. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  10. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  11. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  12. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[47].
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique d'Espéraza » sur Géoportail (consulté le 7 décembre 2021).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  4. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
  2. « Unité urbaine 2020 d'Espéraza » (consulté le ).
  3. « Base des unités urbaines 2020 », (consulté le ).
  4. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », (consulté le ).
  5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  7. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Espéraza » (consulté le ).
  8. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans la Aude » (consulté le ).
  9. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Espéraza » (consulté le ).
  10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans l'Aude » (consulté le ).
  11. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
  13. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Espéraza » (consulté le ).
  14. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
  15. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
  16. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Espéraza » (consulté le ).
  17. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans l'Aude » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

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  2. Plan séisme
  3. « Découpage en régions hydrographiques », sur sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
  4. « Désoupage en territoires SDAGE/DCE du bassin Rhône-Méditerranée-Corse », sur rhone-mediterranee.eaufrance.fr, (consulté le ).
  5. « Fiche communale d'Espéraza », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
  6. Sandre, « l'Aude »
  7. Sandre, « le ruisseau de Fa »
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  10. « Orthodromie entre Espéraza et Granès », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Granes » (commune de Granès) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Station Météo-France « Granes » (commune de Granès) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  14. Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
  15. « Liste des zones Natura 2000 de la commune d'Espéraza », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  16. « site Natura 2000 FR9112009 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  17. « site Natura 2000 FR9112028 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  18. a et b « Liste des ZNIEFF de la commune d'Espéraza », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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  33. Fédié, Louis, 1815-1899., Le comté de Razés et le diocèse d'Alet, Nîmes, Lacour, , 233 p. (ISBN 2-84149-235-4 et 9782841492350, OCLC 470067373, lire en ligne)
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  40. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  41. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  42. Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, section École maternelle publique d'Espéraza
  43. Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, section École élémentaire publique Jules Ferry d'Espéraza
  44. « Entreprises à Espéraza », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).
  45. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  46. a et b « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune d'Espéraza - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  47. Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
  48. a et b « Eglise Saint-Michel », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  49. « SERMET Élie : SERMET Jean, Marius dit Élie », sur Le Maitron dictionnaire biographique du mouvement social (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Antoine Salva, d'Espéraza, général d'Empire. Docteur André Nègre. Imprimerie Ozanne, Caen, 1974.
  • Il était une fois Espéraza. Imprimerie Bardou, Espéraza, 1983.
  • Ballade au pays du chapeau. Un pionnier espérazannais, Léon Saunière. Auto-Edition Emile Saunière, Nébias, 1992.
  • Espéraza - essai historique. Jean Fourié. Les Amis du Musée de la Chapellerie et du vieil Espéraza, 2002.
  • Espéraza. Henri Barrière. Mémoire en Images, Editions Alan Sutton, 2010.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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