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Deûlémont tire son nom de sa situation au confluent de la Lys et de la Deûle. Le toponyme accole le nom de la rivière canalisée, la Deûle, et le mot mont, forme francisée de mond (bouche en néerlandais). En 1060, on trouve une mention du nom Duplices Montes.
Une île sur la Lys, à laquelle on ne peut accéder que par le quai Verboeckhoven à Comines-Warneton (Belgique), appartient à la commune.
Armoiries données en 1690, sous l’administration de Madame Marie–Louise–Victoire de Créquy, 28e abbesse de Messines (1679 - 1706)[1] et Dame de Deûlémont. Enregistrées par D’Hozier à l’Armorial général de France.
Les armes de Deûlémont se blasonnent ainsi : «Écartelé au Premier et Quatrième de gueules à une fleur de lys à l’antique d’argent,au deuxième et troisième d’or au lion de sable lampassé de gueules,à une crosse d’or posée sur l’écartelé en pal,à l’écu brochant sur le tout d’or au créquier de gueules».
Histoire
Toponymie : Deûlémont signifie « embouchure de la Deûle » ; mond signifie « bouche » en néerlandais.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[3].
En 2021, la commune comptait 1 819 habitants[Note 1], en augmentation de 8,73 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'église Saint Symphorien - Elle a été construite en 1925 en remplacement de la précédente église, détruite durant la première guerre mondiale.
La chapelle Marie Mère de Dieu - Bâtie en 1926, elle est située aux écolatries. Elle contient une statue de la Vierge à L'enfant, une statue de Saint Roch et une statue de Saint Joseph.
La chapelle Notre-Dame - Elle est située rue des Processions. Elle contient une statue de la Vierge à L'enfant
La chapelle Notre-Dame de la Délivrance - dite "Chapelle Rohart". Bâtie en 1867, reconstruite en 1934 et rénovée en 2013. Elle est située rue des trois frères Fretin. Elle contient une statue de la Vierge à L'enfant, une statue de Saint Gérard et une statue de Saint Antoine de Padoue.
La chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs - Elle a été édifiée à l'initiative de la famille Desprez, qui occupait la ferme du Wynhem, en action de grâce pour avoir été préservée des malheurs de la première guerre mondiale. Elle est située à l'angle du chemin du Moulin du Wynhem et du chemin de Deulemont.
La ville de Deûlémont est marquée par la dévotion à Saint Symphorien, On trouve un autel dédié à ce saint dans l'église du même nom. Au XVIIè siècle on paye déjà le clerc de l'église pour donner des chandelles aux pèlerins qui viennent "servir Saint Symphorien"[8]. La dévotion est toujours active au XIXè siècle : en 1861, l'abbé Dinet mentionne Deûlémont dans son étude sur S. Symphorien et son culte[9].
Deûlémont était un lieu de pélérinage populaire parmi les Flamands, qui appelaient la ville "Dulzemonde". L'écrivain populaire flamand Edward Vermeulen l'évoque dans son ouvrage de 1927 "Mietje Mandemakers & Cie" [10] L'éthnologue Belge Walter Giraldo, le mentionne à plusieurs reprises dans ses études sur la dévotion populaire en Flandre Occidentale, notamment dans son ouvrage "Volksdevotie in West-Vlaanderen".
On prie Saint Symphorien en particulier pour la guérison de la Cyanose[11],[12] et pour prévenir la mort subite du nourrisson[13] ou toutes sortes d'autres maladies infantiles. On invoquait aussi parfois Saint Symphorien contre les maladies du bétail[14].
Au début des années 1930, des pèlerins de Courtrai venaient y faire bénir les sous-vêtements déjà neuf fois portés par leurs enfants, après quoi les enfants devaient porter pendant neuf jours ces vêtements[15].
Dans les années 1950, les pèlerins viennent encore d' Aalbeke[11], de Deerlijk[12], de Wijtschate[16] ou de Wevelgem[14]. Des pratiques similaires aux années 1930 sont rapportées : on se rend à Deûlémont avant l'accouchement, de préférence avec son époux et on fait bénir un vêtement qui doit être fait porté à l'enfant à sa naissance pendant neuf jours[14].
Au XIXème siècle la paroisse de Deûlémont diffusait une médaille à l’effigie du Saint. Une procession avait lieu le quatrième dimanche du mois d'août[17]. De nos jours, des pèlerins viennent encore de Flandre pour "servir" le Saint. Une messe avec bénédiction des enfants est toujours organisée à cette date : les enfants reçoivent l'image d'un vitrail représentant Saint Symphorien[18].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Deûlémont Informations historiques sur la ville, Deûlémont, Archives Municipales, , 28 p., p 18
↑Abbé Ch. -L. Dinet, S. Symphorien et son culte Tome Second, Autun, Imprimerie Michel Dejussieu, (lire en ligne), p 551
↑(nl-BE) Edward Vermeulen, Mietje Mandemakers & Cie, Tielt, Lannoo, (lire en ligne), p 102 / Ge moet in beëvaaart gaan naar Dulzemonde, raade Leonie aan, 't is wel ver in Frankrijk, maar ge zoudt er voorzeker beternis vinden." / Tu dois aller en pélérinage à Deulémont, conseilla Léonie, 'c'est bien loin en France, mais t'y trouverais pour sur de l'amélioration."
↑ a et b(nl) Walter Giraldo, « Dienen uit liefdadigheid », Biekorf, , p 68 (lire en ligne)
↑ a et b(nl) Walter Giraldo, « Dienen uit liefdadigheid », Biekorf, , p 71 (lire en ligne)
↑(nl-BE) Walter Giraldo, Volksdevotie in West-Vlaanderen, Brugge (bruges), Marc van de Wiele, , 164 p. (ISBN90-6966-057-1), p 29 "tot heden blijkt Dulzemonde de aangewezen bedevaartplaats tegen de wiegendood te zijn" / tr : jusqu'à présent, Deulemont semble le lieu de pélérinage désigné contre la mort subite du nourisson.
↑ ab et c(nl) Walter Giraldo, « Bedevaart, volksgeneeskunde en toverij », Biekorf, , p 236 (lire en ligne)
↑(nl-BE) Walter Girardo, Volksdevotie in West Vlaanderen, Brugge / Bruges, Marc Vande Wiele, , 164 p. (ISBN90-6966-057-1), p 56
↑(nl) Walter Giraldo, « Dienen uit liefdadigheid », Biekorf, , p105 (lire en ligne)