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Strazeele

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Strazeele
Strazeele
Vue sur le village de Strazeele (Nord, France)
Blason de Strazeele
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Dunkerque
Intercommunalité Communauté de communes de Flandre Intérieure
Maire
Mandat
Elisabeth Gressier
2020-2026
Code postal 59270
Code commune 59582
Démographie
Gentilé Strazeelois
Population
municipale
946 hab. (2021 en évolution de −1,25 % par rapport à 2015)
Densité 202 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 43′ 39″ nord, 2° 37′ 55″ est
Altitude Min. 17 m
Max. 61 m
Superficie 4,69 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lille (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bailleul
Législatives Quinzième circonscription
Localisation
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Strazeele
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Strazeele
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Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Strazeele
Liens
Site web http://strazeele.info/

Strazeele (Strazele en néerlandais) est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.

Toponymie - Etymologie

En 875, Stratsele, en 1160, Stracelle. Fondation des Francs-Saliens, le terme "straat" signifie route et "zeele" la maison, maison sur la route[1].

Ce village a été construit sur la voie romaine Cassel, Caëstre, Estaires, La Bassée, Arras.

Géographie

Strazeele dans son canton et son arrondissement

Situation

Strazeele se trouve à mi-distance entre Hazebrouck et Bailleul.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Strazeele
Caëstre Flêtre
Pradelles Strazeele Merris
Vieux-Berquin

Particularité : le centre du village est partagé entre Merris, Méteren, Flêtre et, bien sûr, Strazeele.

Communications

Strazeele est une commune très bien desservie, elle est concernée par de nombreux axes de transit.

La commune est desservie par la ligne Lille-Hazebrouck continuant vers Calais et Dunkerque. (voir Gare de Strazeele)

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

  • Moyenne annuelle de température : 10,3 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,3 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 731 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Richebourg », sur la commune de Richebourg, mise en service en 1990[9] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 762,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 37 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[15].

Urbanisme

Typologie

Strazeele est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[19],[20].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,7 %), zones urbanisées (10,3 %)[21].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

Histoire

Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Bailleul[23].

L'histoire de Srazeele est fortement liée au culte rendu à Notre-Dame de Consolation et de Délivrance, honorée dans la paroisse.

Culte rendu à Notre-Dame de Consolation et de Délivrance

Les annotations ci-dessous proviennent du livret de neuvaine établi par le curé de Strazeele en 1935 (neuvaine du 2 au 11 février 1935, abbé Joseph Woets; retranscrit par Jean-François Beck, petit-fils du frère de l'abbé).

Origine du culte : le Chevalier aveugle

Notre-Dame de Strazeele apparaît dans l'histoire religieuse de la Flandre, vers le milieu du IXe siècle. À cette époque, le seigneur du lieu, gardien de la Steenstraet (voie de pierres qui allait de Cassel au Pont d'Estaires), aurait présenté lui-même la Madone à la piété des habitants de la région. Atteint de cécité, il était surnommé « le chevalier aveugle ».

La légende raconte que la Sainte Vierge lui apparut pour lui indiquer le moyen de recouvrer la vue : « À quelque distance de ton château, lui dit-elle, dans le bois voisin, trois vierges gisent à terre ; des brigands les ont assassinées ; leur sang coule encore... Va, mon fils, trempe ton doigt dans le sang de ces martyres ; frotte tes yeux avec ce sang, tu seras guéri... Des oiseaux te conduiront auprès des cadavres ».

Ces trois vierges, princesses saxonnes, connues sous les poétiques noms d'Édith, Elfrides et Sabina, avaient quitté leur patrie pour se rendre en pèlerinage à Rome. Elles furent assassinées près de l'endroit où devait s'élever le village de Caëstre, vers 850.

Le chevalier aveugle commande à son écuyer de seller son cheval. En mettant le pied à l'étrier, un essaim d'oiseaux se serait regroupé autour de lui et de son escorte, lui servant d'éclaireurs jusqu'à l'orée d'une clairière située sur le futur emplacement de Caëstre, où il découvrit les cadavres des trois vierges. Le chevalier s'agenouille auprès d'elles et fait le geste que lui a recommandé la Madone, et la légende veut qu'il ait recouvert soudainement la vue.

Ayant baisé avec respect les blessures saignantes des saintes victimes auxquelles il doit sa guérison, il lève ensuite les yeux vers le ciel pour remercier la vierge Marie. Mais, tandis qu'il fixe le ciel, une lumière étincelante resplendit au-dessus de sa tête. D'un nuage d'or, la Madone s'avance, souriante, maternelle, les pieds posés sur un croissant argenté. Elle soutient l'Enfant Jésus du bras droit; Elle étend le bras gauche dans la direction du chevalier. Des anges l'entourent. Le Seigneur de Strazeele, émerveillé de cette seconde apparition, laisse éclater sa reconnaissance et promet de bâtir, à l'endroit où il se trouve, une chapelle qui sera le tombeau des trois vierges et l'ex-voto du miraculé.

Cette légende fondatrice du sanctuaire actuel de Caëstre (chapelle des Trois Vierges) est représentée par les nombreuses peintures qui ornent la chapelle (celles-ci ont été restaurées dans les années 2000). Le Seigneur de Strazeele est représenté sur les deux dernières. La première des deux représente une clairière. Au centre, raidies par la mort, les Vierges, Édith, Elfride et Sabina. À gauche, le chevalier aveugle est debout, mains jointes; à droite, se tient la Madone. Les oiseaux conducteurs sont représentés dans l'horizon. La deuxième peinture représente la scène du miracle : le chevalier a passé sur les paupières son doigt teint du sang des martyres.

L'abbé Vanhove, ancien prêtre de Strazeele, suggère que le chevalier érigea, sur ses domaines, un oratoire destiné à rappeler le souvenir de sa bienfaitrice. Cette légende merveilleuse est rappelée chaque année, à Caëstre, par le jour de la procession. Elle est également représentée à l'avers de la précieuse médaille du Musée de Lille[24].

La dévotion à Notre-Dame de Strazeele a donc une origine très lointaine. Il n'est pas audacieux de la comparer, pour l'ancienneté, au culte de Notre-Dame de la Treille.

Le Culte à travers les âges : la Statue - la Neuvaine - la Confrérie

Énumérer les emplacements successifs et multiples transformations de la chapelle bâtie sur les terres du Seigneur de Strazeele ; décrire la statue qu'un artiste du IXe siècle aurait sculptée dans le tronc d'un vieux chêne ; indiquer les vocables sous lesquels les protégés du castellum ont désigné leur Madone, fournir de telles précisions est matériellement impossible : de l'aveu des archivistes les mieux informés, les sources historiques semblent taries depuis longtemps.

La première constatation officielle du culte de Notre-Dame de Strazeele date de la fin du XVe siècle.

Le R.P. Jacques Malbrancq affirme qu'il a lu un document d'une authenticité et d'une importance incontestables, sur un acte rédigé en 1493 portant la signature de plusieurs notabilités de Caëstre et transcrit aux archives de l'Évêché d'Ypres (la Flandre dépendait alors de l'évêque d'Ypres). Cet acte, qui relate les miracles obtenus grâce à l'intercession de Notre-Dame de Caëstre, mentionne, d'une façon explicite, le culte rendu à Notre-Dame de Strazeele par les descendants des vassaux du chevalier aveugle.

Quelques témoignages datant de la période de la révolte des gueux au XVIe siècle portent sur le culte. Le , la cour féodale de Steenvoorde condamnait à « être exécuté par la corde » un briseur d'image, Jean de Rycke. Aux motifs, qui légitimaient la sentence, le tribunal ajoutait ce grief : « Vous avez été trouvé, en outre, le jour de la Vierge, le 15 août de l'an mil cinq cent soixante six (1566), dans la paroisse et l'église de Strazeele, où vous avez abattu diverses statues que vous avez portées sur le route... »[25]

Le , deux Strazeelois, François Pentafour et Mathieu Bervoet, dans le compte-rendu des réparations faites à l'église, signalent l'achat d'une statue de la Sainte Vierge. Cette statue a été conservée et existe toujours. Elle a échappé aux destructions de la Révolution française et aux flammes de l'incendie lorsque le , la foudre atteignit l'église. On ne préserva du feu que le tabernacle, les stalles et la statue de Notre-Dame de Strazeele.

Quand en 1793, les révolutionnaires tentèrent de mettre la main sur les objets sacrés, ils ne trouvèrent pas la statue de Notre-Dame de Strazeele. Un catholique, dont la ferme était voisine de l'agglomération, l'avait cachée sous des fagots.

La statue de la Madone refait surface au lendemain du Concordat pour être placée sur un des autels latéraux de l'église reconstruite. Elle y reçut les hommages des âmes pieuses jusqu'au mois d', où les obus d'artillerie détruisirent l'église. Le curé de la paroisse, Mr l'abbé Vanrechem, retrouva dans les décombres la statue presque intacte.

Sa popularité augmenta, surtout au XVIIe siècle et pendant une partie du XVIIIe siècle. Une neuvaine, établie en son honneur, était prêchée par les R.P. Pères Jésuites de la résidence de Cassel. Des lettres annuelles ou circulaires notent, à cette occasion, un grand concours de pèlerins et de nombreuses communions (l'abbé Vanhove cite les circulaires de 1654-1655-1660).

Une confrérie maintenait le niveau de la dévotion et puisait sa propre force dans l'observation d'un règlement très pratique : un opuscule à l'usage des membres de la Confrérie avait été imprimé en 1671, chez A. Debacker, à Ypres.

Notre-Dame de Strazeele était l'élément principal de la paroisse. À l'église, elle avait sa chapelle, un registre de dépenses particulières, un administrateur spécial, peut-être un prêtre attaché à son service. Strazeele en 1789, bénéficiait du dévouement de trois prêtres : le curé, 'abbé Delport ; le vicaire, l'abbé P. Huygge et un autre ecclésiastique, l'abbé Léonard Fauquette; il est donc probable que Notre-Dame de Strazeele avait son chapelain.

Quel nom portait la Vierge vénérée ? Dans quels cas ses dévots serviteurs imploraient-ils son assistance ? La tradition désigne la patronne de Strazeele comme Notre-Dame de la rue, puis Notre-Dame de la Voie Romaine, enfin Notre-Dame de Strazeele. Mr l'abbé Vanhove lui donne les titres de : O. L. Wrouwe van Straet; O. L. Wrouwe van Strazeeele. Elle fut surnommée Notre-Dame de Consolation et Notre-Dame de Délivrance. Les foyers, espérant une naissance toute proche, saluaient en elle Notre-Dame de Délivrance. Ces deux dernières dénominations ont prévalu au cours du XIXe siècle.

Le culte de nos jours : rayonnement progressif de la dévotion à Notre-Dame de Consolation et de Délivrance

La dévotion à Notre-Dame de Consolation et de Délivrance s'est ralentie au début du XXe siècle, mais se ranime au lendemain de la Première Guerre mondiale. Son nouvel épanouissement est intimement lié à la reconstruction de Strazeele.

Le village est en ruine quand M. l'abbé Vanrechem[26] s'abrite dans une habitation de fortune afin de rallier autour de sa houlette ses paroissiens dispersés. Une grange, puis un étroit baraquement servent de refuge à la Vierge et de chapelle aux Strazeelois.

Bientôt, une équipe de prisonniers construit, en bordure de la grand route une église provisoire plus spacieuse. La statue de Notre-Dame est de moins en moins effacée. D'abord, elle est placée dans le chœur, sur un simple piédestal; Ensuite, elle a son autel, adossée à la muraille gauche, au milieu des fidèles. Il semble que la Bonne Mère veut se pencher davantage sur ses enfants. Ses enfants, heureux de la retrouver, lui confient, avec une ferveur grandissante, leurs peines, leurs angoisses et leurs espérances.

En 1925, M. l'abbé Vanrechem affaibli par l'âge, renonce à son ministère pastoral, emportant dans sa retraite la sympathie de toute la population.

L'autorité diocésaine lui donne pour successeur M. Joseph Woets, installé le de la même année. L'ancien professeur du Petit Séminaire d'Hazebrouck poursuit, dès son arrivée et sans relâche un double but : la construction d'une église définitive et le progrès du culte marial.

L'autorité diocésaine lui donne pour successeur M. l'abbé Joseph Woets, installé le de la même année. L'ancien professeur du Petit Séminaire d'Hazebrouck poursuit, dès son arrivée et sans relâche, un double but : la construction d'un église définitive, le progrès du culte marial.

Tandis que les murs de l'édifice religieux s'élèvent, la confrérie de Notre-Dame de Strazeele se reforme sous le patronage de Notre-Dame du Saint-Rosaire. Le , le R.P. de Kerdanel, procède à l'érection canonique. Les adhérents affluent ; actuellement ils sont 350 inscrits.

Dimanche , le village est en fête, l'église est achevée... Drapeaux, bannières, banderoles, guirlandes ornent les maisons et les rues. Des fausses portes se dressent sur le passage de Mgr Jansonne, auxiliaire du cardinal Achille Liénard, évêque de Lille. Le pontife - assisté de nombreux prêtres, chanoines, abbés - bénit la « nef toute blanche qui s'élargit un peu avant le chœur, qui indique plutôt qu'elle dessine les bras de la croix et qui s’achève au-dessus de l'autel dans la lumière chaude d'un ensemble de vitraux d'un couleur riche et vibrante »[27].

M. l'abbé Woets apporte le Très Saint Sacrement, pendant que la cloche carillonne et que les petits séminaristes, entrainés par la fanfare de Météren, exaltent le Dieu du tabernacle. Des jeunes filles, vêtues de blanc, suivent l'Ostensoir. Notre-Dame de Consolation et de Délivrance fait son entrée sur leurs épaules, parée d'un manteau bleu aux multiples roses[28].

Du 2 au , de la Purification à l'anniversaire de l'apparition de Lourdes, la neuvaine, longtemps interrompue, est rétablie ; elle se termine par la solennité de l'Adoration Perpétuelle. Le R.P. Vital, de l'ordre des Capucins, réveille dans les âmes la confiance en Marie et fortifie la résolution d'aller par Marie à Jésus. Durant les exercices de ces neuf jours, le vicaire général Delannoy célèbre une messe pour les bienfaiteurs de l'église et pour bénir les quinze vitraux représentant les mystères du Rosaire.

La tradition est donc renouée. Les années suivantes des prédicateurs[29] zélés interviennent pour rapprocher les Strazeelois de leur Madone.

Désormais Notre-Dame de Consolation et de Délivrance sera visitée, invoquée, remerciée, tout au long de l'année.

À son autel, entouré d'ex-voto, le Saint-Sacrifice est offert : le premier samedi de chaque mois pour les pèlerins et pour les bienfaiteurs de l'église ; aux principales fêtes de la Vierge, quand une broderie artistique[30] ajoute de l'éclat des fleurs : le jour de l'obit des membres de la Confrérie du Rosaire.

La flamme des cierges et les Ave Maria montent vers Elle, incessamment, surtout pendant les mois de mai et d'octobre.

À toute époque les mères de famille implorent sa protection en faveur de leurs petits enfants.

Les pèlerins peuvent emporter, comme souvenir, soit la médaille de Notre-Dame de Consolation, soit la photographie de son autel, soit le feuillet des invocations spéciales. La statue de Notre-Dame est assise sur son trône, un sceptre de souveraine à la main, le front incliné vers les pèlerins portant un brillant diadème[31] les attirant à Elle, par l'expression bienveillante de sa physionomie.

Lorsqu'ils gagnent son sanctuaire, ils sont bénis par le Christ Roi qui domine le portail de l'église paroissiale[32].

Le culte a inspiré plusieurs versificateurs comme le chanoine Joseph Baron :

« Prends ton essor, pieuse messagère,
Redis le nom tant de fois séculaire,
Les faveurs, le pouvoir de Notre-Dame de Strazeele.
Inspire à ceux que tu frôles de l'aile le désir de La voir.
Répète à tous, même à l'âme frivole : C'est une Reine : elle accueille, console, quand l'horizon est noir.
C'est une Mère : elle assiste, délivre, sauve quiconque à sa bonté se livre.
Elle nous rend l'espoir. »

Pour le moment, avec la raréfaction des prêtres, le regroupement des paroisses et la déchristianisation, le culte est totalement tombé au début du XXIe siècle...

Histoire contemporaine

Strazeele souffrit beaucoup pendant la première guerre mondiale : elle reçut à ce titre la Croix de guerre 1914-1918[33].

Héraldique

Les armes de Strazeele se blasonnent ainsi : De gueules à la bande d'or, accompagnée de six étoiles à six rais du même, mises en orle.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1971 Jérémie Huyghe    
1983 Joseph Bauet    
2008 Jean Becuwe    
En cours Elisabeth Gressier
Réélue pour le mandat 2020-2026[34]
  Principale de collège

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].

En 2021, la commune comptait 946 habitants[Note 8], en évolution de −1,25 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
539558596497602576560559558
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
550584578607615630593571544
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
586628638514523478508453465
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
483521505601644681678677954
2018 2021 - - - - - - -
938946-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 14,5 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 471 hommes pour 467 femmes, soit un taux de 50,21 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,23 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[39]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90 ou +
0,2 
3,6 
75-89 ans
3,9 
10,4 
60-74 ans
10,7 
18,9 
45-59 ans
21,2 
26,1 
30-44 ans
24,4 
17,2 
15-29 ans
14,1 
23,6 
0-14 ans
25,5 
Pyramide des âges du département du Nord en 2021 en pourcentage[40]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,4 
5,3 
75-89 ans
8,1 
14,8 
60-74 ans
16,2 
19,1 
45-59 ans
18,4 
19,5 
30-44 ans
18,7 
20,7 
15-29 ans
19,1 
20,2 
0-14 ans
18 

Lieux et monuments

  • Présence d'une ancienne motte féodale, édifice fortifié, ferme Rooses, inscrite aux Monuments historiques le 03/07/1979 dont la trace a disparu après son arasement.
  • Église saint Martin, conçue par l'architecte Bray, d'une architecture flamande d'après-guerre, retournement de l'édifice à sa reconstruction (chœur orienté à l'Ouest plutôt qu'à l'Est), réalisée en alternance de briques jaunes et rouges, porche détaché de la nef, deux transepts, 40 vitraux historiés remarquables offerts par des strazellois, statue «miraculeuse» de Notre Dame de Consolation et de Délivrance. La statue dans la niche du porche est un Christ Roi réalisé par le sculpteur Ringot. L'église ne possède pas un clocher mais une flèche abritant un clocher... Bénédiction de la première pierre par Mgr Flipo en 1925.
  • Une stèle commémore un fait de la guerre 1914-1918.Le , l'Abbé Bogaert, curé de Pradelles, fut fusillé par les uhlans, à proximité de l'église Saint-Martin.
  • Une chapelle (privée et non entretenue par les propriétaires) dédiée à Jean-Marie Vianney, curé d'Ars sur la route d'Hazebrouck en direction de Bailleul (face au château d'eau), située à l'entrée d'une ancienne ferme. Construite en 1932, son architecture flamande est remarquable. Restaurée en 2009 par Bernard Paccou. Bien qu'à proximité du centre du village, cette chapelle se situe sur le territoire communal de Méteren. Six scouts de la métropole Lilloise de 12 à 17 ans de la 9e Marcq ont rénové l'édifice religieux. (source Voix du Nord du )

Le village fut entièrement rasé par les combats d'avril 1918.

Personnalités liées à la commune

  • Pierre Pintaflour, né à Strazeele en 1502, fut évêque de Tournai de 1575 à 1580. Professeur de philosophie, puis de droit civil et de droit canon dans la même université, il se marie et quitte l'université pour le barreau. Après la mort de son épouse, il est ordonné prêtre à l'âge de 50 ans. En 1575, il est nommé évêque de Tournai. Il meurt en 1580 après 5 ans d'épiscopat[41].
  • Jean Strazel ou Jean Strazeele, fut un helléniste distingué. Pendant 26 ans, il occupa une chaire de grec au collège de Cambrai. On a de lui un remarquable ouvrage de Pythagore, Auréac Carmin Pythagora[41].
  • Maurice Hamy, chef de gare, Bénoni Lefebvre, homme d'équipe, et Jacques Dambrine : héros de la résistance de la Deuxième Guerre mondiale. Stèle érigée par la SNCF au lieu-dit la Gare, au niveau de la halte SNCF.
  • Les abbés Woets, Tottelet et Morel

Enseignement

Strazeele dispose d'une école publique mixte (appelée "École Publique du Petit Mont") comprenant trois classes de cours élémentaire et deux classes enfantines. La commune comprend également une cantine.

Les enfants scolarisés dans le second cycle disposent du ramassage scolaire. Le lycée le plus proche se trouve à Hazebrouck à environ 8 kilomètres.

Activités au sein du village

  • Activités sportives
    • Hip Hop
    • Cardio/Renforcement
    • Zumba
    • Club de ping pong.
    • Club de Badminton
  • Bibliothèque.
  • Club pour les ainés (tous les 15 jours le mardi après-midi).
  • Messe 1 fois / 3 semaines

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
  2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
  4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
  5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
  6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. référence Guide historique et patrimonial de l'office de Tourisme des Monts de Flandre
  2. Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1858, p. 77-78, lire en ligne
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
  5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
  8. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
  9. « Station Météo-France Richebourg - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Orthodromie entre Strazeele et Richebourg », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. « Station Météo-France Richebourg - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Orthodromie entre Strazeele et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  13. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  14. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  15. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lille (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  23. Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65, lire en ligne.
  24. Cette médaille fait partie de la riche collection numismatique de feu M. Dancoisne, achetée par le Musée de Lille, au prix de 25 000 francs
  25. M. l'abbé Vanhove: Strazeele à travers les âges.
  26. (discours de M. Tancré, maire de Strazeele, le jour de la Bénédiction de la nouvelle église) - le dernier parti et premier revenu -
  27. M. l'abbé Broucqsault, Croix du Nord.
  28. offert par l'association des Jeunes Filles de la paroisse
  29. de 1931 à 1934, les prédications furent données par MM. les abbés Devos, Olivier, missionnaires diocésains ; les R.P. Dufour, Blanckaert S.J.
  30. ce magnifique "devant d'autel" est un chef d’œuvre brodé par les religieuses chinoises de la Mission du R.P. Cousin, des Missions Étrangères, originaire de Méteren.
  31. le diadème de Notre-Dame de Consolation et celui de l'Enfant Jésus sont dus à la générosité d'une personne reconnaissante, Madame Fraysse, de Toulouse.
  32. Ce Christ Roi est l’œuvre de M. Ringot, le sculpteur renommé de Malo-les-Bains.
  33. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1922
  34. https://reader.cafeyn.co/fr/1926576/21598919
  35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  37. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  39. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Strazeele (59582) », (consulté le ).
  40. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
  41. a et b Guide historique et patrimonial de l'Office de Tourisme des Monts de Flandre