Flêtre
Flêtre | |
![]() Flêtre. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Dunkerque |
Canton | Bailleul |
Intercommunalité | Communauté de communes de Flandre Intérieure |
Maire Mandat |
Marie-Thérèse Ricour 2014-2020 |
Code postal | 59270 |
Code commune | 59237 |
Démographie | |
Gentilé | Flêtrois |
Population municipale |
974 hab. (2016 ![]() |
Densité | 108 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 45′ 14″ nord, 2° 38′ 51″ est |
Altitude | Min. 26 m Max. 88 m |
Superficie | 8,98 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.fletre.fr/ |
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Flêtre (en néerlandais : Vleteren[1], en flamand occidental : Vleter) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
Située dans le Nord, elle s'étale sur 897 hectares.
Traversée par l'autoroute A25 et la route départementale 933.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Les fouilles archéologiques réalisées lors de la construction de la ligne TGV[2] ont révélé l'existence de fosses, d'un réseau de fossés, de sépultures à incinérations et de céramiques de l'époque gallo-romaine, au lieu-dit Pissmeerschen[3],[4]
Dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Bertin (804), Flêtre est appelé Flitrinium, Fleternes dans une charte de 1085[5].
Au XVe est retrouvée comme propriétaire d'une seigneurie (le Peenhof) sur Craywick dans la châtellenie de Bourbourg : Ysabeau de Flêtre épouse de François de le Haye, écuyer[6].
En 1662, Maure de Vignacourt de la noble maison de Flêtre devient abbé de l'abbaye Saint-Winoc de Bergues.
En 1670, Michel François de Wignacourt, Comte de Flêtre, époux de Geneviève Adornes, dame de Marcquillies, Marcq, Nieuwliet, Nieuwenhove, Peenhof, et ensuite son fils Denis François Jacques de Wignacourt sont retrouvés comme possédant la seigneurie sur Craywick, évoquée ci dessus. La famille de Wignacourt, Comte de Flêtre, la gardera ensuite : en 1727, Balthazar Pierre Félix de Wignacourt, comte de Flêtre, fils de Denis, et en 1778, et dernier possesseur, Balthazar Philippe Emmanuel Charles de Wignacourt, Comte de Flêtre, fils du précédent[7].
La commune a été détruite pendant 1914-1918 et a reçu la Croix de guerre 1914-1918[8].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Flêtre se blasonnent ainsi :"D'argent à trois fleurs de lys au pied nourri de gueules."
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2016, la commune comptait 974 habitants[Note 1], en augmentation de 2,63 % par rapport à 2011 (Nord : +0,95 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Église Saint-Matthieu[modifier | modifier le code]
C'est une Hallekerque ou église-halle.
Histoire[modifier | modifier le code]
Date probablement du XIVe siècle. Les nefs latérales datent du milieu du XVIIIe siècle alors que le clocher est inauguré en 1901. L'église fut le théâtre d'affrontements lors de sa vente en 1799. Elle fut rachetée par les paroissiens.
Mobilier[modifier | modifier le code]
Le remarquable mobilier comprend, entre autres:
- Le Gisant (relevés) des seigneurs et dames de Flêtre. Il se trouve sous la tour et date du XVe siècle (fabriqué aux Pays-Bas). Une tradition sans fondement le définit comme tombeau d'Antoine du Bois-Van Houte et de Barbe Van Belle. La sculpture des vêtements est d'une extrême finesse et d'un grand réalisme.
- Tour eucharistique en bois polychrome faisant office maître-autel. Elle date de la fin du XVIe ou du début du XVIIe. Elle surmonte le tabernacle et se compose de cinq étages en retrait les uns par rapport aux autres. Malheureusement les niches sont vides. On trouvait les statues des quatre évangélistes et des vertus. Le pélican surmonte l'ensemble.[24]
- Banc de communion datant de 1759. Sa forme épouse les marches qui ondulent devant le chœur. Il est unique au sens où les scènes bibliques sont directement sur les branchages et non dans des médaillons. C'est aussi l'unique exemple en Flandre de scènes se déroulant sur deux panneaux [25]
- de nombreuses statues en bois XVIIIe
- banc de chanoines, boiseries, chaire et orgue de style néogothique.
- Mobilier disparus:
- Vitraux du XVIe siècle. C'était probablement des verrières peintes. Ils sont représentés dans les albums Flahaut (fin XIXe). Ces vitraux ont été démontés avant la première guerre mondiale, mais leur trace s'est perdue ensuite.
- Le retable du Maître autel était en bois polychrome de style régence. Endommagé pendant la première guerre mondiale, il fut démonté. c'est la tour eucharistique qui le remplaça.
- Monument commémoratif de la famille de Wignacourt. Il représentait le père, la mère, leurs saint patrons Barbe et Jean-Baptiste et leur quatorze enfants. Le tout surmonté d'une crucifixion: Jésus entre les deux larrons. Mesurant 2,15m par 1,30 m ce panneau sculpté en albâtre date de 1543[26]. Le monument estait intégré dans le chœur. Il disparut lors de la première guerre mondiale: le jour de l'évacuation, deux généraux anglais visitant l'église se sont longuement arrêtés à contempler ce chef-d'œuvre de l'art français au Moyen Âge (sic). Au retour des évacués, le bas relief avait disparu. Nul ne sut jamais ce qu'il était devenu[27].
Le château de Wignacourt[modifier | modifier le code]
La reconstruction du château est souvent attribuée à Jean Van Houtte entre 1364 et 1380. Le donjon a été édifié au XVe siècle. En 1532, la seigneurie de Flêtre est passée par mariage dans la famille de Wignacourt. En 1799, le château a été détruit, mais le donjon a été conservé, sa destruction s'étant révélée trop difficile. Au début du XIXe siècle, un industriel a racheté la propriété, construit une demeure à l'emplacement du château détruit, et converti le donjon en salle de réception, décoré de lambris de style Louis XV. De 1869 à 1872, un manoir néogothique a été construit vers le sud du donjon, qui conserve encore les dispositions générales et le décor original[28]. Le donjon (cad. A 1088) et les parcelles A 851 à 853, 855, 1054 à titre de réserve archéologique : inscription par arrêté du 3 décembre 2002.
Autres monuments[modifier | modifier le code]
La chapelle Notre-Dame-de-la-consolation au Thieushouck[modifier | modifier le code]
- Chapelle Notre-Dame-de-Consolation, 1991. Vierge en Bois (XVIIIe) Dérobée en 1996[29].
- La chapelle Notre-Dame-de-la-consolation au Thieushouck. Construite en 1833 elle est détruite en 1971 par un camion. La décision de la reconstruire est prise en 2006 et elle est bénie par l'abbé Dupuit en septembre 2009. À l'intérieur, le triptyque représente une vierge habillée en rouge sur fond de paysage des monts de Flandre. De gauche à droite, l'été avec Cassel, Eecke et Steenvoorde, puis au centre la campagne de Flêtre et enfin, à droite, l'hiver avec Flêtre sous la neige[30].
Autres édifices religieux[modifier | modifier le code]
- Le grand calvaire, sur la route de Méteren, inauguré en 1949 est en attente de restauration...
- Chapelle Notre-Dame-de-Lourdes, chemin de Furnes
- Chapelle Notre-Dame-des-Victoires, route de Godewaersvelde (1855?)
- Chapelle Sainte-Thérèse, rue au Beurre, détruite en 1914-1918 et reconstruite en 1946 (ou 1947). La famille propriétaire avait fait vœux de la reconstruire si les quatre garçons revenaient vivants du second conflit mondial[31].
Autres édifices[modifier | modifier le code]
- Le monument aux morts
- Accessible de la route de Godewaersvelde à Eecke par un chemin de terre: Bertenacre Military Cemetery, situé dans la commune de Flêtre.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- L'abbé François Vancostenoble (1821-1901) curé de Flêtre et vice-président du Comité flamand de France
- La costumière de cinéma Yvonne Sassinot de Nesle habite Flêtre (La Voix du Nord, 22 octobre 2009).
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- roepstem.net - vlaanderen
- DESFOSSÉS (Y.), BLANQUAERT (G.), “L’Âge du Fer dans le Nord-Pas-de-Calais. L’apport des fouilles du T.G.V.”, Bull. Com. dép. hist. archéol. Pas-de-Calais, 1992
- Inventaire archéologique du département du Nord, canton de Bailleul, conseil général du Nord, avril 2000.
- .Archéologie de la France - Informations, revue en ligne destinée à publier l'actualité des opérations archéologiques menées en France [1].
- Jean-Marie Cassagne, Mariola Korsak : Origine des noms de villes et villages Nord, Éditions Bordessoules
- Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Coudekerque-Branche, Galaad Graal, , p. 101
- Georges Dupas option citée page 102
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1922
- Almanach du commerce du Nord Année 1854
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1883
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1887 à 1907
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1908
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1909 à 1914
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1922 à 1930
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1931 à 1939
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1952 à 1971
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1972 à 1979
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Évolution et structure de la population à Flêtre en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 28 juillet 2010)
- « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 28 juillet 2010)
- DUPREZ (Geneviève) Architectures et trésors des églises de Flandre, Association Retables de Flandre, 1997, p. 56
- DUPREZ (Geneviève) Architectures et trésors des églises de Flandre, Association Retables de Flandre, 1997, p. 83
- Vancostenoble, annales du Comité Flamand, tome 25, 1900, p. 519
- Le grand hebdomadaire illustré, 11 avril 1920
- Notice no PA59000086, base Mérimée, ministère français de la Culture
- MESSIANT, Jacques, Chemins et chapelles, p. 54
- http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Hazebrouck/actualite/Autour_de_Hazebrouck/Bailleul_et_La_Flandre/2009/09/30/article_histoire-et-patrimoine-reconstruit-la-ch.shtml
- MESSIANT, Jacques, Chemins et chapelles, p. 58