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Ère astrologique

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Une ère astrologique correspond au temps nécessaire pour que le Soleil de l’équinoxe du printemps, observé depuis la Terre, traverse l’une des 12 constellations du zodiaque. Sa durée est traditionnellement évaluée à 2160 ans (soient 25920 ans pour un cycle complet de la précession des équinoxes).

Si les horoscopes continuent d’associer l’arrivée du printemps au signe du Bélier, comme le faisaient les Grecs et les Babyloniens, le soleil de l’équinoxe de mars se lève depuis l’époque romaine dans la constellation des Poissons (symbole paléochrétien) et se lèvera d’ici quelques siècles dans la constellation du Verseau.

Les 12 signes sont le Bélier (qui abritait le soleil à l’équinoxe du printemps quand le zodiaque a été codifié), le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau et les Poissons.

Vu depuis l’espace, le zodiaque est un cercle imaginaire de constellations circonscrivant la trajectoire orbitale de la Terre (l’écliptique) et des autres planètes autour du soleil. Vu depuis la Terre, c’est la zone de la sphère céleste traversée par le soleil, la lune et les planètes. Au cours d’une année, le soleil se lève successivement dans les 12 constellations du zodiaque, soit un signe astrologique par mois.

Le zodiaque est une idéalisation mathématique du ciel : les 360 degrés du cercle de l’écliptique sont répartis en 12 x 30 degrés. En réalité, la taille des constellations varie (les Poissons s’étalent sur 49 degrés, tandis que l’envergure du Cancer n’est que de 21 degrés), le soleil ne glisse pas d’un degré quotidiennement (l’année solaire dure 365.24 jours) et le mois astrologique ne correspond pas au cycle lunaire.

La contemplation des astres est attestée dès le paléolithique supérieur dans l’art rupestre et pariétal[1], puis, avec la révolution néolithique, dans l’architecture mégalithique[2],[3],[4]. L’astronomie est utile pour l’élaboration des calendriers, la planification agricole et la navigation. Elle occupe à ce titre une place importante dans les pratiques religieuses et dans les récits mythologiques (les aventures des héros et des divinités reflétant souvent les mouvements du soleil, de la lune et des planètes sur la voûte céleste).

Les plus anciens écrits témoignant de connaissances astronomiques remontent au IIIe millénaire avant notre ère, en Mésopotamie et en Égypte (Textes des pyramides). L’astrologie comme pratique divinatoire se développe au millénaire suivant (Enuma Anu Enlil).

Le zodiaque apparaît pour la première fois en Babylonie, dans une tablette cunéiforme datée du Ve siècle avant notre ère[5],[6]. Il se diffuse rapidement dans l’Empire perse, dans le monde hellénistique après les conquêtes d’Alexandre le Grand, en Arabie et jusqu’en Inde. Avec l’expansion du bouddhisme, le zodiaque atteint la civilisation chinoise qui l’adopte sous une forme différente (les 12 signes astrologiques chinois sont purement symboliques, ils ne figurent pas des constellations).

Tout au long du Moyen Âge, l’astrologie dite « occidentale » s’est référée, tant dans le monde islamique que dans le monde chrétien, au Tetrabiblos écrit par Claude Ptolémée au IIe siècle à Alexandrie.

Cette discipline a perdu de son prestige à partir du XVIIIe siècle, avec l’essor de la méthode scientifique. Elle est aujourd’hui considérée comme une « pseudoscience », dont les théories ne sont pas vérifiées (ou vérifiables) expérimentalement[7].

Précession des équinoxes

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Description du phénomène

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Aujourd’hui, l’étoile polaire septentrionale est Alpha Ursae Minoris. Notre axe de rotation pointait en direction de Véga il y a treize mille ans et le fera de nouveau dans treize mille ans[8] (Musée Galilée).

La précession des équinoxes, ou précession axiale, est le cycle de changement de direction de l'axe de rotation de la Terre, qui vacille comme une toupie sous l'influence gravitationnelle du soleil et de la lune.

L’écliptique est incliné par rapport à l’axe de notre planète, ce qui détermine l’alternance des saisons. En une année, l’équateur ne s’y aligne qu’aux équinoxes, les solstices correspondant aux jours où l’angle entre l’écliptique et l’équateur est le plus élevé. À mesure que les siècles s’écoulent, le mouvement gyroscopique de la précession entraîne un déplacement progressif des points équinoxiaux et solsticiaux sur l’écliptique, dans le sens inverse de l’orbite terrestre[9].

Du fait de la précession axiale, l’année sidérale (au terme de laquelle la Terre retrouve sa position par rapport aux étoiles fixes) dure deux minutes de plus que l’année solaire (le cycle des quatre saisons).

Histoire de la découverte

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La découverte de la précession des équinoxes est généralement attribuée à Hipparque, astronome grec du IIe siècle avant notre ère, qui fixe la durée du cycle à 36 millénaires[10] (un degré par siècle). Ses écrits, qui ont tous disparu, sont cités par Claude Ptolémée trois siècles plus tard dans son Almageste. La précession est alors pensée dans le cadre du géocentrisme, c’est à dire comme un mouvement de la sphère céleste plutôt que de la Terre.

Selon le mythographe français Charles-François Dupuis (Origine de tous les Cultes, 1795), la précession aurait été observée dès la plus haute antiquité, notamment par les Égyptiens. Dans les années 1920, l’assyriologue allemand Paul Schnabel affirme que la précession était connue deux siècles avant Hipparque par l’astronome babylonien Kidinnu[11],[12]. Sa théorie est réfutée par Otto Neugebauer, qui considère que les arguments en faveur d’une telle découverte sont insuffisants[13]. Dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, René Adolphe Schwaller de Lubicz, égyptologue controversé, prétend que le phénomène avait été identifié plusieurs millénaires avant Hipparque[14]. Giorgio de Santillana et Hertha von Dechend publient en 1969 Le Moulin d'Hamlet, un ouvrage de mythologie comparée qui défend la thèse d’une connaissance préhistorique de la précession[15].

Cependant, si ce lent glissement des étoiles fixes d’une génération à l’autre a pu être observé en des temps très reculés[16], les anciens astronomes n'étaient probablement pas en mesure de l'expliquer par un mouvement gyroscopique de la Terre, et a fortiori d’en déterminer les causes physiques[17]. Cela ne les a pas empêchés d’aboutir à des estimations parfois très précises de la durée du cycle[18].

Époque moderne

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Il a fallu attendre Copernic et son modèle héliocentrique (Des révolutions des sphères célestes, 1543) pour que la précession soit décrite comme un mouvement de l'axe de rotation de notre planète. Au siècle suivant, Isaac Newton explique le phénomène avec sa loi universelle de la gravitation (Principia Mathematica, 1687). Il écrit que les astronomes évaluent traditionnellement le mouvement annuel de la précession des équinoxes à 50 secondes d’arc[19],[20] (soient 72 ans pour un degré, et 25920 ans pour un cycle complet). Cette estimation est reprise au XVIIIe siècle par Voltaire[21],[22], puis par d’Alembert dans un article de l’Encyclopédie[23].

Au XXIe siècle

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De nos jours, les données récoltées par les satellites artificiels, la puissance de calcul des superordinateurs et diverses innovations technologiques (interférométrie à très longue base ou réflecteurs lunaires) permettent d’obtenir des mesures extrêmement précises. La valeur reconnue par l’Union astronomique internationale est de 50.28796195 secondes d’arc annuelles[24] (soient environ 25 772 ans pour compléter un cycle). Il faut préciser que le rythme de la précession n’est pas constant : sur une période de 500 millions d’années centrée sur le présent, les quelque vingt mille cycles écoulés ont une durée moyenne de 25 676 ans[25]. Par ailleurs, la précession des équinoxes se conjugue avec d’autres cycles (variations de l’excentricité orbitale et de l’inclinaison de l’axe, précession apsidale et nutation).

Âges astrologiques

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Malgré son inexactitude, les astrologues reprennent généralement la valeur donnée par Newton (1 degré tous les 72 ans, soit un cycle complet de 25920 ans) pour ses propriétés géométriques, inscrivant la précession dans une vision pythagoricienne de l’univers[26],[27],[28]. Chacun des 12 âges astrologiques dure ainsi 2160 ans[29]. Pour la précession des équinoxes, la roue du zodiaque tourne dans le sens inverse de son cycle annuel.

Les horoscopes continuent d’associer l’avènement du printemps au signe du Bélier, le solstice d’été au Cancer, l’équinoxe d’automne à la Balance et le solstice d’hiver au Capricorne. Héritée de l’époque hellénistique, cette configuration du ciel a évolué sous l’effet de la précession. Le soleil du printemps traverse désormais les Poissons (symbole chrétien), le soleil estival les Gémeaux, le soleil d’automne la Vierge et le soleil hivernal le Sagittaire[30]. L’astrologie sidérale des Hindous prend en compte ce déplacement des étoiles fixes. Un mot sanskrit désigne un tel phénomène : l’Ayanamsa.

L'écart croissant (Ayanamsa) entre les signes et les constellations du zodiaque.

Au XVIIIe siècle, Voltaire ironise à propos des astrologues méconnaissant les effets de la précession : « Le grand malheur des astrologues, c’est que le ciel a changé depuis que les règles de l’art ont été données[31]. » Pendant la Révolution française, la lecture astronomique des mythes et le concept d’âge zodiacal sont popularisés par Volney et Charles-François Dupuis[32],[33].

Ères préhistoriques

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La préhistoire de l’humanité s’étend sur au moins 300 000 ans (soient une dizaine de cycles de la précession et plus d’une centaine d’âges astrologiques). En partant de la révolution néolithique, à la fin de la dernière glaciation[34], tout en fixant la naissance de Jésus Christ comme point d’intersection entre l’ère du Bélier et l’ère des Poissons[35], on aboutit à la chronologie suivante :

Ère du Taureau

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Commençant en 4320 avant J-C, l’âge du Taureau vit l’émergence des premières civilisations. Notre zodiaque hellénistique n’avait pas encore été inventé, mais la constellation du Taureau existait déjà.

La procession du taureau sacré Apis, huile sur toile de Frederick Arthur Bridgman, 1879

Les Égyptiens de l’Ancien Empire honorent le taureau Apis et la vache Hathor[37]. À Sumer, le roi Gilgamesh et son ami Enkidu triomphent du taureau céleste[38]. Dans le zoroastrisme, la plus ancienne des créatures est un bœuf nommé Gavaevodata[39].

Sceau en stéatite de Pashupati, conservé au Musée national d’Inde (Mohenjo-daro, IIIe millénaire avant notre ère). Ce personnage tricéphale, arborant des cornes, est assis en position de yogi. Il pourrait s’agir d’un prototype du dieu Shiva, auquel sera plus tard associé le taureau Nandi.

Dompté par Héraclès[40], le taureau crétois est l’animal emblématique de la civilisation minoenne, comme en témoignent la pratique de la taurocathapsie, les fresques du palais de Cnossos ou l’histoire du minotaure vaincu par Thésée au cœur du labyrinthe[41].

La constellation du Taureau inclut l’astérisme des Pléiades, qui servirent de repères pour de nombreux calendriers à travers le monde, y compris après qu’elles eurent cessé d’annoncer le printemps.

Les idole bovines ont prospéré bien au-delà de cet âge astrologique (qui se termine en 2160 avant J-C selon notre chronologie). Au début de l'ère chrétienne, les légionnaires répandent à travers l’Empire romain un culte à mystères fondé sur la tauroctonie, le mithraïsme[42],[43].

Quadrature zodiacale

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Un lammasu du palais de Sargon II, musée du Louvre.

Cette configuration du zodiaque (Taureau printanier, Lion estival, Scorpion automnal et Verseau hivernal) est symbolisée par le tétramorphe. Cette créature apparaît dans l’iconographie de l’Empire néo-assyrien sous une forme androcéphale (le visage humain du dieu Ea, Verseau des Mésopotamiens), avec des attributs de Lion et de Taureau ainsi que des ailes d’Aigle. Chaque « étoile royale » (celle de l’Aigle, Antares, faisant aujourd’hui partie de la constellation du Scorpion) indiquait l’un des 4 points cardinaux de l'écliptique.

Le tétramorphe intervient dans la bible hébraïque (Ézéchiel[44]) et dans le nouveau testament (Apocalypse[45]). La tradition chrétienne attribue l’aigle à Jean, le taureau à Luc, le lion à Marc et l’homme à Matthieu. On retrouve cette quadrature du zodiaque à Paris, au sommet de la tour Saint-Jacques, ou sur le portail de la cathédrale Notre-Dame de Chartres[46].

Portail central de la cathédrale de Chartres. Le Christ y trône à l’intérieur d’un vesica piscis symbolisant l’ère des Poissons, entouré des quatre créatures représentant les quatre évangélistes.

Ère du Bélier

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A l’âge du Taureau succède celui du Bélier, sacrifié par Abraham à la place de son fils Isaac, puis par Moïse pendant la consécration de son frère Aaron. Moïse détruit le veau d’or, symbole d’un retour à l’ancienne religion. Les Hébreux détruisent les murailles de Jéricho grâce à leurs Chofars (trompettes fabriquées avec des cornes de bélier). A Thèbes, capitale du Nouvel Empire égyptien, les sphinx béliers surveillent le chemin entre le temple de Karnak et celui de Louxor.

Criosphinx à proximité du temple d'Amon de Karnak.
Le sacrifice d'Isaac, Le Caravage, galerie des Offices, Florence, 1603.

En Inde, le Rigveda commence par l’invocation d’Agni, dieu solaire enfourchant son bélier. Dans le monde grec, Jason et les Argonautes partent en quête de la toison d’or. L’homme-bouc Pan est déifié.

Jusqu’à la destruction du temple de Jérusalem par les romains au Ier siècle, l’exode des juifs hors d’Égypte était commémoré chaque printemps avec des sacrifices d’agneaux. A la fin de leur année lunaire, les musulmans continuent de sacrifier des moutons et des chèvres en hommage au patriarche Abraham.

C’est dans les derniers siècles de l’ère du Bélier que le zodiaque est codifié (l’équinoxe du printemps est fixé à la frontière des Poissons). L’Agnus Dei est célébré à Pâques par les Chrétiens, à l’imitation de la Pessa’h juive. « Il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche[47]. »

La mort du « grand Pan », annoncée par Plutarque au IIe siècle, signale le crépuscule du monde païen.

L'Agneau mystique, Hubert et Jan van Eyck, 1432

Ère des Poissons

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Ichtus ἸΧΘΥΣ (Poisson), acronyme grec de « Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur », est un signe de ralliement des premiers chrétiens. Le soleil équinoxial de septembre s’aligne sur la Vierge, la mère du Christ (immaculée conception). « Cette génération méchante et adultère demande un miracle, mais il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas. Car de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre[48]. »

Poissons astrologiques dans la cathédrale Notre-Dame de Chartres.

Pour payer l’impôt du temple de Jérusalem, Pierre récupère une pièce de 4 drachmes dans la bouche d’un poisson[49]. Les apôtres sont décrits comme des « pêcheurs d’hommes[50] » et la mitre des évêques catholiques rappelle ce que les fidèles mangent le vendredi. « Il fit asseoir la foule sur l'herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Il rompit les pains, les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Ils mangèrent tous et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins[51]. »

Après sa résurrection, lors de sa troisième et dernière apparition, le Christ déguste du poisson grillé avec ses disciples[52]. Jésus naît au solstice d’hiver (fête de « Sol Invictus » dans l’Empire romain), est suivi par un cortège de douze apôtres et ressuscite au printemps[53],[54].

Mérovée, fondateur légendaire de la première dynastie des rois de France, serait né de l’union de sa mère avec un monstre marin[55]. Dans Perceval ou le Conte du Graal, roman de Chrétien de Troyes, le Graal prend la forme d’un plat à poisson[56]. Perceval rencontre le gardien du Graal, le « roi pêcheur ». A Rome, le pape porte l’anneau du pêcheur.

Patène de serpentine du trésor de l'abbaye de Saint-Denis (musée du Louvre). Cette relique christique faisait partie des instruments du sacre des rois de France.
Blason du dauphin, fils héritier du roi de France.

Ère du Verseau

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Selon Ératosthène, la constellation du Verseau (hydrokhóos ὑδροχόος) symbolise Ganymède, l'amant et l'échanson de Zeus. Vient aussi à l'esprit le mythe des écuries d'Augias nettoyées par Hercule. Chez les Mésopotamiens, le Verseau symbolisait le dieu Ea, associé au solstice d’hiver du temps de Gilgamesh.

A la Renaissance, le philosophe Pic de la Mirandole écrit que le soleil équinoxial du printemps est à 2 degrés de glisser dans la constellation du Verseau[57] (avec une transition prévue pour les années 1630[58],[59]).

Après nous le déluge, prédit Jeanne-Antoinette Poisson, la marquise de Pompadour, maîtresse attitrée du roi à Versailles. Pendant la Révolution française, Charles-François Dupuis et Volney estiment qu'ils vivent à l’aube de ce nouvel âge[60],[61].

Ce concept d’ère astrologique a été abondamment récupéré aux XIXe et XXe siècles par divers courants ésotériques (notamment par le babisme[62], la théosophie et l’anthroposophie de Rudolf Steiner[63],[64], puis par Dane Rudhyar[65], Peter Deunov[66] ou Omraam Mikhaël Aïvanhov[67]).

Un Verseau androgyne dans le Livre des étoiles fixes d'Al-Soufi (édition du XVIIIe siècle)

À Paris, Auguste Vandekerkhove annonce dans le journal féministe La Fronde que le « cycle d'Aquarius » commencera au printemps 1890. « Dans cette maison, la femme sera l’égale de l’homme. Les sciences occultes élaboreront cette égalité sexuelle, qui n’ira pas sans soubresauts anguleux et tempétueux […] Thèbes eut son cycle, celui de Ram. Rome eut son cycle, celui des Poissons. Paris aura son cycle, celui du Verseau. »

En 1937, Paul Le Cour[68] prévoit dans l’Ère du Verseau le retour du Christ et la conversion des juifs pour l’an 2160[69].

Le psychologue Carl Jung s’intéresse à la symbolique chrétienne du Poisson[70],[71],[72] et à l’arrivée imminente du « quatrième mois de l'histoire du monde[73] » (Études sur la phénoménologie du Soi, 1951). « Nous entrons maintenant dans le Verseau, dont les livres sibyllins disent : Luciferi vires accendit Aquarius acres (le Verseau enflamme les pouvoirs de Lucifer)[74]. » Pour Jung, l’âge du Verseau verra l’humanité se confronter au problème de l’énantiodromie et de « l’existence réelle du Mal ».

Le signe du Verseau a pu être associé à la révolution industrielle[75] (la vapeur s’échappant des machines puis l’eau déversée pour refroidir les réacteurs nucléaires), mais aussi à Auschwitz (les « douches » nazies qui sont en réalité des chambres à gaz).

L’occultiste colombien Samaël Aun Weor proclame le début de l’ère du Verseau le 4 février 1962[76]. Le mouvement New Age se diffuse en occident dans le sillage de la révolution sexuelle, du mouvement hippie et de la contreculture ufologique.

La comédie musicale Hair (1967) s’ouvre par une chanson astrologique, This is the dawning of the age of Aquarius (« Voilà l’aube de l’âge du Verseau »), qui est entonnée lors du festival de Woodstock à l’été 1969, quelques jours après les premiers pas de l’homme sur la lune.

En 1980, la journaliste américaine Marilyn Ferguson publie Les Enfants du Verseau, un best-seller qui contribue à la diffusion du concept dans la culture populaire. Très en vogue à la fin du XXe siècle (Jung avait proposé 1997 comme date d’expiration des Poissons[77]), le New Age est progressivement devenu en français un terme péjoratif, synonyme de charlatanisme et de sectarisme.

Un avenir plurimillénaire

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Avec comme point de départ des Poissons la naissance du Christ et un rythme d'un degré tous les 72 ans, l’ère du Verseau devrait commencer en 2160 et s'achever en 4320. En prenant en compte les superficies réelles des constellations (telles que définies par l’Union astronomique internationale), et non le zodiaque de 12 fois 30 degrés, l’ère du Verseau serait programmée pour la fin du XXVIe siècle. Elle laissera ensuite la place au Capricorne, puis au Sagittaire... Il faudra que l'humanité attende le 26e millénaire pour que le soleil du printemps se lève à nouveau dans les Poissons.

Notes et références

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  1. Powell, Jonathan. (2019). From Cave Art to Hubble: A History of Astronomical Record Keeping.
  2. « Noels-Grötsch Arlette. Mégalithes et Astronomie. In: Bulletin de la Classe des sciences, tome 8, n°7-12, 1997. pp. 237-240. »
  3. « Malville, J., Wendorf, F., Mazar, A. et al. Megaliths and Neolithic astronomy in southern Egypt. Nature 392, 488–491 (1998). »
  4. « Menon, S.M. (2019). From Megaliths to Temples: Astronomy in the Lithic Record of South India. In: Orchiston, W., Sule, A., Vahia, M. (eds) The Growth and Development of Astronomy and Astrophysics in India and the Asia-Pacific Region. Astrophysics and Space Science Proceedings, vol 54. Springer, Singapore. »
  5. Bien que certaines des constellations le composant trouvent leur origine plusieurs millénaires auparavant.
  6. Jusqu’alors, les astronomes mésopotamiens indiquaient les coordonnées du soleil, de la lune et des planètes en utilisant comme repères les étoiles fixes (par exemple « une coudée au-dessus », ou « un pouce en-dessous » de telle autre). Les signes du zodiaque permettent de localiser plus facilement les astres errants et d’inscrire leurs trajectoires dans un système géométrique.
  7. Wouter Hanegraaf, Esotericism and the Academy: Rejected Knowledge in Western Culture, 2012, Cambridge University Press, p.171.
  8. Vue depuis la Terre, la succession des étoiles polaires septentrionales se fait dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, et la succession des étoiles polaires australes dans le sens des aiguilles d’une montre.
  9. « Milankovitch (Orbital) Cycles and Their Role in Earth’s Climate, NASA Science Editorial Team »
  10. Dans le Timée, Platon donnait la même estimation pour sa « Grande Année » (ou « année parfaite ») au terme de laquelle le ciel retrouverait exactement la même configuration. On sait aujourd’hui avec la théorie du chaos que cette idée d’un éternel retour est illusoire.
  11. Dr. P. Schnabel, « Kidenas, Hipparch und die Entdeckung der Präzession », Zeitschrift für Assyriologie, vol. 3, avril 1926, p.1-60.
  12. Florian Cajori, « Babylonian discovery of the precession of the equinoxes », Science, New Series, Vol. 65, n°1677, 18 février 1927, p.184.
  13. « Neugebauer, O. (1950). "The Alleged Babylonian Discovery of the Precession of the Equinoxes". Journal of the American Oriental Society. 70 (1): 1–8. »
  14. L’écrivain Michael Rice a également soutenu cette idée. « Il n'est pas certain que les anciens connussent la mécanique de la précession avant sa définition par Hipparque au IIe siècle av. J.-C. Mais en tant qu'observateurs méticuleux du ciel nocturne, ils devaient être conscients de ses effets. » Il en veut pour preuve la réorientation des temples au fil des siècles pour qu’ils restent alignés sur les mêmes étoiles. Comme Schwaller de Lubicz, Rice est même convaincu que cette connaissance de la précession était le principal fondement de la théocratie pharaonique : « En un sens, l'Égypte en tant qu'État-nation et le pharaon en tant que dieu vivant sont les produits de la conscientisation par les Égyptiens des mouvements astronomiques découlant de la précession. » (Michael Rice, Egypt Legacy, 1997, p.128). Ces théories ne sont pas reconnues par les égyptologues, faute de sources écrites attestant de telles connaissances astronomiques du temps des pharaons.
  15. Cette hypothétique découverte de la précession qui remonterait à la nuit des temps a été régulièrement brandie par des auteurs de « pseudohistoire » (par exemple John Anthony West, Graham Hancock ou Robert Beauval), comme étant l’une des principales preuves d’une civilisation antédiluvienne oubliée.
  16. « Martin B. Sweatman & Alistair Coombs, Decoding European Palaeolithic Art: Extremely Ancient knowledge of Precession of the Equinoxes, Athens Journal of History - Volume 5, Issue 1 – Pages 1-30 »
  17. Certains savants de l’Antiquité (Théon d'Alexandrie) et du Moyen Âge (notamment Thābit ibn Qurra et Ibrahim ibn Sinan à Bagdad) ont développé des théories de la « trépidation », selon lesquelles la voûte céleste oscillerait. Le déplacement des étoiles fixes se renverserait périodiquement, ce qui, selon les modèles, annulerait ou ralentirait le cycle précessionnel. C’est pourquoi les tables alphonsines attribuent une durée de 49 millénaires à la précession. La théorie de la trépidation a dominé l’astronomie latine jusqu’à la Renaissance.
  18. Le Surya Siddhanta, traité d’astronomie indien composé au début du Moyen Âge, stipule que le soleil équinoxial se déplace de 54 degrés sur le zodiaque, avant de faire marche arrière (« trépidation »), au cours d’une longue oscillation de 7200 ans, avec un mouvement annuel de 54 secondes d’arc (rythme qui donnerait, dans le cadre d’un modèle de précession continue, un cycle de 24 000 ans). Au IVe siècle, Yu XI, astronome au service de la dynastie Jin, quantifie le rythme de la précession à 1 degré tous les 50 ans, soient 18 000 ans pour un cycle complet (Anton Pannekoek, A History of Astronomy, 1961, p. 92). L’astronomie arabe reprend généralement les chiffres donnés par Ptolémée dans son Almageste (1 degré par siècle, soient 36 millénaires pour un cycle complet), tout en mentionnant d’autres estimations. Au Xe siècle, Al-Battani (Zij Al-Sabi) et Al-Soufi (Livre des étoiles fixes) écrivent que le rythme de la précession correspond à un degré tous les 66 ans (soient 23 760 ans pour un cycle complet). Au XIIIe siècle, l’astronome perse Nasir al-Din al-Tusi (au service des Mongols après la chute de Bagdad) publie le Zij-i Ilkhani, un recueil compilé sous sa direction à l’observatoire de Maragha. Il attribue à la précession un rythme annuel de 51 secondes d’arc (soient 25 411 ans pour un cycle complet, une estimation très proche de la réalité).
  19. « Isaac Newton, Philosophiæ naturalis principia mathematica, Prop. XXXIX. Prob. XIX. - Invenire Præcessionem Æquinoctiorum, p.283 »
  20. Les équations de Newton ont été depuis revues et améliorées par les physiciens, notamment par d’Alembert au siècle suivant.
  21. « Voltaire, Lettres philosophiques, Lettre XVII : Sur l’infini et sur la chronologie, 1734 »
  22. « Voltaire, Éléments de la philosophie de Newton, partie III, chapitre X, 1737 »
  23. « Précession des équinoxes, L’Encyclopédie, Tome 13, 1751, p.269-270 »
  24. « N. Capitaine, P. T. Wallace & J. Chapront, « Expressions for IAU 2000 precession quantities », 2003 »
  25. « Laskar, Robutel, Joutel, Gastineau, Correia, Levrard,(2004), « A long-term numerical solution for the insolation quantities of the Earth », Astronomy & Astrophysics, 428: 261–285 »
  26. Dans l’espace euclidien en 2 dimensions, 2 points donnent le segment et 2 segments donnent l’angle. Le plus simple des polygones est le triangle (2+1 angles). Pour obtenir 25920 degrés, il faut 1 tétradécacontahexagone (2+144 angles), 2 heptacontatétragones (+72 angles), 3 pentacontagones (+48 angles), 4 triacontaoctogones (+36 angles), 6 icosihexagones (+24 angles), 8 icosagones (+18 angles), 9 octodécagones (+16 angles), 12 tétradécagones (+12 angles), 16 hendécagones (+9 angles), 18 décagones (+8 angles), 24 octogones (+6 angles), 36 hexagones (+4 angles), 48 pentagones (+3 angles), 72 quadrilatères (+2 angles), ou 144 triangles. La boucle est bouclée avec en point nodal le nombre 12 (7 solutions avant et 7 après). À noter que le nombre 7 forme une articulation du système décimal (1x2x3x4x5x6x7 = 7x8x9x10). Le nombre 25920 (6x6x6!) compte 70 facteurs.
  27. On relève dans différentes traditions religieuses une profusion de passages incluant le nombre 72 (un degré du cycle précessionnel). Plutarque mentionnait une vieille fable égyptienne selon laquelle Thot, dieu de la sagesse, aurait joué aux dés avec la Lune et gagné le 72e de chaque jour de l’année. 360 / 72 donnent les 5 jours épagomènes et 360 x 72 donnent 25920… Seth est aidé de 72 complices pour enfermer son frère Osiris dans un sarcophage. Aristote écrit qu’Alcmène, la mère d’Héraclès, a donné naissance à 72 enfants (Histoire des animaux). 72 élèves de Confucius (mort à 72 ans) sont parvenus à maîtriser ses enseignements. 72 disciples sont envoyés par Jésus en reconnaissance dans l’Évangile selon Luc. La règle de l'ordre du Temple comprenait 72 articles. On dénombre 72 noms de Dieu dans le Sefer Raziel, 72 degrés sur l’échelle de Jacob dans le Zohar, 72 démons dans la petite clef de Salomon, 72 traducteurs grecs de la Torah étant parvenus à 72 traductions identiques, 72 astres originels dans l’Évangile de Judas, 72 chapitres composant le Yasna (le principal texte liturgique du zoroastrisme), 72 sectes de l’Oumma condamnées à brûler en enfer, 72 vierges récompensant les martyrs musulmans au paradis, 72 microsaisons dans le calendrier japonais traditionnel, 72 stūpas dans le temple de Borobudur (le plus grand sanctuaire bouddhiste au monde) sur l’île de Java, etc... Ce nombre se retrouve aussi dans la géométrie du nombre d’or (dans le triangle d’or, le pentagramme ou le dodécaèdre étoilé de Kepler).
  28. Comme les Babyloniens, les Hébreux divisaient la journée en 25920 halakim (1080 par heure).
  29. Les six carrés d’un cube donnent 2160 degrés. Le nombre 216 (6x6x6), valeur présumée du mystérieux nombre de Platon, est également doté de propriétés géométriques intéressantes. En deux dimensions, on connaît le triangle rectangle pythagoricien 3:4:5 (3²+4²=5²) de surface 6. En trois dimensions, la somme des volumes de trois cubes aux arêtes valant 3, 4, 5 est égale au volume d’un cube aux arêtes valant 6 (3³+4³+5³=6³). De même pour la somme des volumes de trois sphères de diamètres valant 3, 4, 5, qui donne le volume d’une sphère de diamètre valant 6.
  30. Pour cette raison, le tropique du Cancer devrait être renommé du nom des Gémeaux et le tropique du Capricorne du nom du Sagittaire.
  31. Voltaire, « Astrologie », Dictionnaire philosophique, 1764.
  32. Des astrologues ont par la suite tenté d’expliquer a posteriori l’histoire des civilisations par la succession des ères zodiacales. Ces théories visant à décrypter une influence cosmique sur le destin de l’humanité ne reposent évidemment sur aucune base scientifique. Elles sont élaborées en sélectionnant (cherry picking) des éléments du passé, pour les inscrire dans de grandes tendances simplificatrices, qui sont ensuite reliées aux signes du zodiaque (Wright, Paul (2007). The Great Ages & Other Astrological Cycles, Edinburgh: Parlando Press, p.8).
  33. « Mann, Neil (2007). W.B. Yeats and a Vision: The Astrological Great Year »
  34. Certains auteurs font débuter leur chronologie zodiacale à une époque antédiluvienne. Dupuis affirme que le zodiaque trouve son origine en Éthiopie il y a 16 millénaires, quand le soleil printanier traversait le signe de la Balance. Il avancera ensuite en guise de preuves les marqueurs équinoxiaux qu’il pense avoir identifiés sur le zodiaque de Dendérah.
  35. L’Agnus Dei mange du poisson après sa résurrection (Jean, 21).
  36. L’écrivain américain John Anthony West affirmait que le sphinx de Gizeh était à l’origine un lion (la tête aurait ensuite été remplacée par celle d’un pharaon du temps de l’Ancien Empire). Partisan de l’hypothèse de l'érosion du sphinx par l'eau, dans la lignée de Schwaller de Lubicz, il a reçu dans les années 1990 le soutien du géologue Robert Schoch. J. A. West prétendait que la créature avait été le témoin d’un déluge préhistorique et situait sa construction à l’ère du lion (10 millénaires avant J-C), voire à la précédente ère du lion (36 millénaires avant J-C). Ses thèses ont été rejetées par les universitaires spécialistes du sujet, que West surnommait les quackademics (ce qui pourrait être traduit par « cacadémiques »). Selon l’écrivain britannique Graham Hancock, ami de West et chantre de l’hypothèse de l'impact cosmique du Dryas récent, l’ère du Lion aurait été une époque de terribles catastrophes (chute de météorites ayant provoqué la fonte de la calotte glaciaire et donc un déluge à l’échelle mondiale). Ces temps obscurs auraient vu l’anéantissement d’une civilisation préhistorique, dont les survivants auraient transmis leurs connaissances aux chasseurs-cueilleurs. Ces théories sur une mystérieuse civilisation disparue, qui ont fait l’objet d’une série diffusée en 2022 sur Netflix (Ancient Apocalypse), sont considérées comme relevant de la « pseudohistoire » et ne sont pas acceptées par la communauté scientifique.
  37. « Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, ou Religion universelle, 1795, tome II, p.105 »
  38. « Arkadiusz Sołtysiak, 'The Bull of Heaven in Mesopotamian Sources', Culture and Cosmos, Vol. 5 n°2, Autumn/Winter 2001, pp.3-21. »
  39. Dans un hymne de l’Avesta attribué à Zoroastre lui-même, « la lamentation de la vache », Gavaevodata se désespère et demande la protection bienveillante d’un bouvier, rôle qu’accepte finalement Zoroastre.
  40. André Le Bœuffle, Les Noms latins d’astres et de constellations, éd. Paris : Les Belles Lettres, 1977, p. 154-159.
  41. Ératosthène, Le Ciel, mythes et histoires des constellations, Pascal Charvet (dir.), Paris : Nil Éditions, 1998, p. 83.
  42. David Ulansey propose de voir en Mithras la personification de la force responsable de la précession. Il pense que le mithraïsme a été une réaction religieuse à la découverte de la précession par Hipparque.
  43. « Ulansey, David (1991). Mithraism: The Cosmic Mysteries of Mithras »
  44. Ezéchiel 1
  45. Apocalypse 4, 7-8
  46. Encore aujourd'hui, le tétramorphe figure par exemple sur les armoiries de la grande loge d’Angleterre.
  47. « Matthieu 25, 33 »
  48. « Matthieu 12, 39-40 »
  49. « Matthieu 17, 24-27 »
  50. « Marc 1, 17 »
  51. « Matthieu 14 »
  52. « Jean 21 »
  53. Dans son livre Origine de tous les cultes, ou Religion universelle, Dupuis écrit que les évangiles présentent toutes les caractéristiques d’une « fable solaire ».
  54. Selon Johannes Kepler, l'étoile de Bethléem annonçant la nativité serait en fait une conjonction advenue en l'an 7 avant notre ère, un alignement des planètes Jupiter et Saturne dans la constellation des Poissons.
  55. Cette histoire est rapportée dans la Chronique de Frédégaire au VIIe siècle.
  56. « Histoire du Saint Graal, Bibliothèque nationale de France »
  57. Tester S. Jim (1987). A History of Western Astrology, The Boydell Press, pp. 209, 214.
  58. Epoque du procès de Galilée par l’Inquisition romaine.
  59. En prenant comme point de référence le lever héliaque des constellations et non la position du soleil équinoxial, Terry MacKinnell propose de dater le début de l’âge du Verseau à l’an 1447.
  60. Citant Dupuis, Volney pense que le zodiaque remonte à 17 millénaires, lorsque le soleil du printemps traversait la Balance. Il choisit un rythme légèrement plus rapide que celui de Newton (un degré tous les 70,5 ans, soient 2115 ans pour un âge astrologique, et 25380 ans pour un cycle complet de la précession). Volney fixe le début de l’ère du bélier à l’an 2504 avant Jésus Christ. L’ère des Poissons commencerait ainsi en 389 avant notre ère (époque de la création de l’académie de Platon à Athènes) et l’âge du Verseau en 1727 (mort de Newton).
  61. « Volney, Les ruines, ou Méditation sur les révolutions des empires, 1791, p.369 »
  62. Dans la tradition babie, l’ère du Verseau commence en 1844, à la création du mouvement par Bāb (David Williams, Simplified Astronomy for Astrologers, 1969, American Federation of Astrologers, pp. 45–56).
  63. Steiner penche de son côté pour un prolongement de l’ère des Poissons jusqu’en 3573.
  64. Christian Lazaridès, "Vivons-nous les commencements de l'Ere des Poissons" - Editions anthroposophiques romandes. 1989 pp. 143–155.
  65. D. Rudhyar, Préparations spirituelles pour un nouvel âge, Éditions du Rocher, 1986, (ISBN 978-2268004358).
  66. P. Deunov, Le futur credo de l'humanité, Courrier du livre.
  67. Omraam Mikhaël Aïvanhov, Le Verseau et l'avènement de l'Äge d'Or, Éditions Prosveta, Œuvres complètes Tome 25, 1988.
  68. Il est attaqué par René Guénon qui réprouve ses théories racistes sur l’Atlantide.
  69. Ce passage sur la réconciliation des juifs et des chrétiens est supprimé dans la deuxième édition en 1940, au début du régime de Vichy.
  70. Boynton, Robert (2004), “In the Jung Archives,” The New York Times Book Review (January 11, 2004), p.8
  71. Heelas, Paul (1996). The New Age Movement: Religion, Culture and Society in the Age of Postmodernity. Cambridge: Blackwell, p.46-47
  72. Hammer, Olav (2001). Claiming Knowledge: Strategies of Epistemology from Theosophy to the New Age, p.69-70
  73. Carl Jung, Lettre à Walter Robert Corti, 12 septembre 1929, Letters, volume I, Princeton University Press, 1975, p. 69
  74. Carl Jung, Lettre à Adolf Keller, 25 février 1955, Letters, volume II, Princeton University Press, 1975, p. 229-230.
  75. Marcia Moore & Mark Douglas, Astrology, The Divine Science, 1971, p. 677.
  76. Andrew Dawson, New Era, New Religions: Religious Transformation in Contemporary Brazil (Ashgate Publishing, 2007) p.56
  77. « Collected Works 9, II, p.94 »

Articles connexes

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