Marine nationale (France)
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Moyens | 180 bâtiments[1] pour un tonnage de 490 000 tonnes (à pleine charge) 211 aéronefs | |
Personnel | 2003 : 44 000 militaires et 10 000 civils[2] 2010 :37 000 militaires et 4 000 civils | |
Budget | 2003 : 5,43 milliards € 2011 :4,23 milliards € | |
Forces | FAN : 103 bâtiments de combat et de soutien - 11 850 personnes FSM : 10 bâtiments - 3 500 personnes AVIA : 206 aéronefs - 5 800 personnes FORFUSCO : 17 formations - 2 400 personnes | |
Autres composantes et services | Bataillon de marins-pompiers de Marseille : 2 400 personnes Gendarmerie maritime : 1 100 personnes | |
Chef d'état-major | Amiral Bernard Rogel |
La Marine nationale française est à la fois un corps de la fonction publique de l'État et la force militaire navale (marine de guerre) de la République française. C'est une des quatre forces composantes des Forces armées françaises avec l'Armée de terre, l'Armée de l'air et la Gendarmerie nationale.
Sa flotte se compose de plus d'une centaine de bâtiments de surface. Elle est la seule marine européenne à disposer d'un porte-avions à propulsion nucléaire. Sa flotte sous-marine est composées de dix unités, toutes à propulsion nucléaire, dont quatre sont armées de missiles nucléaires balistiques.
En 2013, la Marine employait 39 100 personnes recrutées par concours. Ses officiers sont formés à l'École navale où l'on accède par un concours démocratique après deux ans de préparation. Son budget annuel total en 2008 était de 5,8 milliards d'euros. Si la Marine nationale française se place au 5e rang mondial des marines militaires par le tonnage, elle est classée au deuxième rang mondial, derrière l'US Navy selon la méthode des rangs d'Hervé Coutau-Bégarie[3].
La devise de la Marine, inscrite sur tous ses bâtiments, est « Honneur, Patrie, Valeur, Discipline ».
La Marine est encore aujourd'hui appelée familièrement « La Royale » pour la distinguer de « La Marchande ».
Histoire
La Marine royale française était quasi inexistante avant 1624.
Elle hérite de plusieurs traditions :
- en Méditerranée celle de l'Ordre de Malte qui recrutait ses chevaliers dans les meilleures familles de la noblesse française pour former les officiers de la Flotte du Levant dont le principal port était d'abord à Fréjus, puis à Marseille et à Toulon;
- dans la Manche avec la Normandie qui, depuis Guillaume le Conquérant, a toujours donné des marins intrépides et possédé des ports actifs ;
- dans l'Atlantique, la Marine du Duché de Bretagne qui constituera le noyau de la Flotte du Ponant. Le droit et les juridictions particulières de la Bretagne, dont sa force militaire marine, vont se conserver jusqu'à la Révolution qui sonnera la fin de l'indépendance administrative et territoriale de la Bretagne, bien que les couronnes françaises et bretonnes fussent réunies depuis 1532.
À la Révolution, la Marine nationale a succédé à la Marine royale, créée en 1624 par Richelieu. Sous les premier et second empires, elle s'est appelée Marine impériale.
La Marine est encore aujourd'hui appelée familièrement « La Royale ». Cette expression était employée par les marins du commerce parce qu'ils devaient effectuer un temps de service au bénéfice de la Marine de guerre française par l'institution de l'Inscription maritime. L'implantation du Ministère puis de l'État-major de la Marine de guerre française au 2, rue Royale à Paris, a probablement contribué à rendre cette formule populaire.
Le symbole de la Marine française, qui était depuis son origine « une ancre d'or », qui, à partir de 1830, est « entrelacée d'un câble » à simple enroulement « en forme de S inversé », figure sur les navires, les armes, les uniformes[4], les courriers, affiches et documents officiels, la vaisselle, les couverts, équipements, bâtiments, armes, etc. de la Marine. Elle a été abandonnée et remplacée en 1990 par un logo figurant une étrave de navire de guerre blanche avec deux gerbes d'écumes bleu et rouge, et l'inscription « Marine nationale ». Le chef d'état-major de la Marine était l'amiral Bernard Louzeau.
Missions
Dissuasion
L'objet de la dissuasion est :
- de faire face à une agression majeure qui remet en cause l'existence de la France (en particulier son territoire et sa souveraineté) par une puissance étrangère hostile;
- de faire face aux menaces que pourraient faire peser des puissances régionales sur les intérêts vitaux de la France par la menace d'une frappe nucléaire de riposte.
La dissuasion nucléaire est le cœur de la stratégie de la défense nationale. L'objectif de la doctrine nucléaire reste néanmoins celle du non-emploi. La capacité nucléaire française repose, en 2014, sur :
- les missiles balistiques mer-sol qui équipent les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de la classe Le Triomphant en remplacement des six de la classe Le Redoutable de la Force océanique stratégique (FOST);
- les missiles aérodynamiques (ASMP-A) pour la composante aéroportée dont font partie les avions de l'armée de l'air et de l'aviation navale.
Action
L'action opérationnelle rassemble les missions de prévention et de projection de puissance ou de forces.
Prévention
Le contrôle des espaces maritimes est fondé sur un pré-positionnement et une présence adaptés en :
- Atlantique Nord ;
- Méditerranée ;
- océan Indien ;
- DOM, COM et ZEE.
Pour défendre les intérêts de la France à travers le monde, des forces prépositionnées en permanence hors métropole, composées[Quand ?] de 25 navires (frégates de surveillance, de bâtiments de transport léger, de patrouilleurs), 12 avions et hélicoptères, des commandos sont déployés sur tous les océans. Ils assurent présence et vigilance auprès des foyers de tension (zones de crise) ou à titre permanent dans les territoires d'outre-mer.
Projection
Si les actions de prévention n'ont pu empêcher le déclenchement d'une crise, il peut être nécessaire d'intervenir — le plus souvent dans un cadre interarmées et international. L'engagement peut varier de la simple présence, à la démonstration de force avec des actions de rétorsions usant d'armes modernes tirées à grande distance.
Les principaux acteurs de ces forces de projection sont articulés autour :
- du groupe aéronaval ;
- du groupe amphibie ;
- du groupe de guerre des mines ;
- d'un groupe d'action maritime (une ou plusieurs frégates).
La projection peut être de deux types :
- projection de forces : action avec mise à terre de troupes ;
- projection de puissance : action sans mise à terre de troupes.
L'action de l'État en mer
La Marine nationale, avec d'autres administrations publiques (Affaires maritimes, Gendarmerie maritime, Douanes...), est une des composantes de l'action de l’État en mer (AEM). Il s'agit d'assurer la sauvegarde, la protection et la sécurité des approches maritimes du territoire national, maîtriser les risques liés à l’activité maritime (accidents de mer, pollution, souveraineté dans les DOM-TOM et dans les ZEE…) et lutter contre les activités illicites en mer (terrorisme, narcotrafic, piraterie, transports illicites de migrants…). L'action de l'État en mer consiste souvent en des missions de service public qui ne sont pas des activités spécifiquement militaires.
Elle représente 25 % des activités de la Marine.
Organisation
Organisation générale
L'organisation générale de la Marine nationale est fixée par le chapitre III du titre II du livre II de la troisième partie du code de la défense créé par les décrets no 2008-1218 et no 2008-1219 du 25 novembre 2008.
La Marine est constituée de formations réparties entre :
- l'état-major de la Marine ;
- les forces maritimes ;
- les commandements maritimes à compétence territoriale ;
- les services ;
- les organismes de formation du personnel[5].
Organisation du commandement
Commandement opérationnel
Pour les opérations relevant de l'action de l'État en mer, elles sont mises en œuvre par les trois préfets maritimes sous l'autorité du Premier ministre qui dispose du Secrétariat général de la mer.
Pour les opérations militaires, les forces maritimes, comme l'ensemble des forces armées, sont sous le commandement opérationnel du chef d'état-major des armées (CEMA). Le chef d'état-major de la Marine (CEMM) est le conseiller du CEMA pour l'emploi des moyens navals et aéronavals.
Pour faciliter la conduite des opérations, le chef d'état-major des armées désigne généralement des contrôleurs opérationnels chargés de déployer les forces qui leur sont affectées et de leur donner des ordres nécessaires pour accomplir la mission fixée.
Les contrôleurs opérationnels sont :
- soit, un officier général désigné pour la circonstance pour une mission particulière (opérations lourdes en général) ;
- soit, de manière permanente, les commandants de zone maritime qui assurent le contrôle opérationnel des forces déployées dans leur zone de compétence :
- en métropole :
- le commandant de la zone maritime Atlantique (CECLANT), basé à Brest ;
- le commandant de la zone maritime Méditerranée (CECMED), basé à Toulon ;
- le commandant de la zone maritime Manche et Mer du Nord (COMAR MANCHE), basé à Cherbourg ;
- et outre-mer :
- le commandant de la zone maritime Antilles-Guyane, COMAR Fort de France.
- le commandant de la zone maritime océan Indien (ALINDIEN) ;
- le commandant de la zone maritime océan Pacifique (ALPACI) ;
- en métropole :
- soit, pour le déploiement des SNLE, le commandant de la Force océanique stratégique (ALFOST).
Commandement organique
Comme les autres chefs d'état-major d'armées, le chef d'état-major de la Marine (CEMM) est responsable devant le CEMA et le ministre de la Défense de l'organisation, de la préparation, de l'emploi de ses forces ainsi que de leur programmation.
Ces forces sont divisées en quatre grandes composantes :
- la force d'action navale (FAN) ;
- les forces sous-marines (FSM) ;
- l'aviation navale (AVIA) ;
- la force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO).
Les forces
La liste des unités de la Marine actuellement en service est disponible en ligne[6] :
La force d'action navale regroupe les forces de surface. Elle comprend 12 000 marins et une centaine de bâtiments. Elle fournit l'essentiel de la contribution de la Marine aux missions de prévention et de projection. Elle est placée sous le commandement d'un amiral (ALFAN).
Elle comprend sept grandes catégories de bâtiments de surface :
- le groupe aéronaval : le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle et ses bâtiments d'accompagnement ;
- le groupe amphibie : les trois bâtiments projection et de commandement (BPC) Mistral, Tonnerre et Dixmude, le transport de chalands de débarquement (TCD) Siroco, et leurs bâtiments d'accompagnement ;
- des frégates : frégates anti-aériennes Cassard et Jean Bart, frégates de défense aérienne Forbin et Chevalier Paul, frégates de lutte anti-sous-marine Classe Georges Leygues, frégates légères furtives classe La Fayette et avisos Classe d'Estienne d'Orves ; frégates multi-missions Classe Aquitaine.
- la force de guerre des mines : chasseurs de mines classe Eridan ;
- des bâtiments de souveraineté : frégates de surveillance classe Floréal et patrouilleurs classe Audacieuse ;
- des bâtiments de service publics : patrouilleurs de service public ;
- des bâtiments de soutien ;
- des bâtiments hydrographiques et océanographiques.
Les forces sous-marines (FSM)
- La force océanique stratégique (FOST) :
La FOST est la composante principale de la force de dissuasion nucléaire française ; elle garantit l'assurance d'une frappe en second (frappe de riposte) avec une permanence d'un à deux sous-marins en patrouille à la mer. Elle est constituée de quatre sous-marins à propulsion nucléaire lanceurs d'engins balistiques (SNLE), basés à l'Île Longue.
Les six sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire de classe Rubis, basés à Toulon, participent aux missions de prévention, de projection et de protection.
L'ensemble des forces sous-marines est placé sous le commandement de l'amiral commandant la FOST (ALFOST).
Chacun des dix sous-marins français a deux équipages (appelés « Bleu » et « Rouge ») pour permettre leur déploiement à la mer plus de 200 jours par an.
L'aéronautique navale[7] (un temps aviation navale) compte 230 aéronefs et 6 800 personnes, ainsi que quatre bases d'aviation navale (BAN) : Landivisiau, Lann-Bihoué, Hyères Le Palivestre, Lanvéoc-Poulmic. Elle est composée :
- du groupe aérien embarqué, destiné à armer le porte-avions et composé de quatre flottilles de Rafale, de Super-Étendard et de E-2C Hawkeye ;
- des hélicoptères embarqués sur les frégates, principalement des Panther et Lynx ;
- des hélicoptères de service public et de sauvetage en mer, basés à terre, des Dauphin SP, EC225 et Caiman Marine ;
- des avions de patrouille maritime (deux flottilles d'Atlantique 2) et de surveillance maritime (deux flottilles de Falcon 200 Gardian, et Falcon 50) ;
- une aviation de soutien qui assure des missions de transport et d'entraînement et de formation (Xingu, Falcon 10 Mer, CAP 10, Alouette III).
Les fusiliers marins et commandos (FORFUSCO)
Ils sont regroupés au sein d'une force basée à Lorient et comptent 1 700 personnes. Cette force participe à des opérations terrestres à partir de la mer, d'intervention en mer dans le cadre des missions de sauvegarde, des opérations de forces spéciales, la protection des sites sensibles. Elle comprend deux composantes :
- les commandos marine qui comprennent six commandos spécialisés : Jaubert (assaut et libération d’otages ), Trepel (assaut et libération d’otages), de Penfentenyo (Reconnaissance et renseignement ), de Montfort (appui et destruction offensive ), Hubert (Action sous-marine) et Kieffer (Commandement et lutte contre les nouvelles menaces). Ils sont souvent déployés sous l'autorité du Commandement des opérations spéciales (COS) ;
- les formations chargées de la protection-défense (fusiliers marins) : deux groupements (Brest et Toulon) et sept compagnies.
Les services
Le service logistique de la Marine (SLM)
Suite a une restructuration interarmées du 1er janvier 2010 et la fusion des différents commissariats des armées françaises en un Service du commissariat des armées, la création du SLM permet de regrouper l'ensemble des activités logistiques et techniques issues de l'atelier militaire de la flotte (AMF) et du Service du commissariat de la Marine (SCM).
La constitution du commandement interarmées du soutien commun (COMIAS) a pour but la mutualisation des moyens et l'accroissement de l'efficacité des structures chargées de ce domaine.
Le COMIAS a des responsabilités dans les domaines suivants :
- logistique ;
- administratif ;
- financier ;
- juridique.
Le SLM s'occupe de domaines plus spécifiques :
- rechanges navales ;
- ravitaillement à la mer ;
- plongée ;
- transit et expéditions.
Le service de soutien de la flotte (SSF)
Le service de soutien de la flotte est chargé du soutien technique des bâtiments de surface et des sous-marins. Ce service, composé de personnel de la Marine et de la DGA :
- pilote toute la maintenance programmée et les réparations effectuées par :
- assure la gestion de la configuration des bâtiments et des matériels associés ;
- approvisionne les stocks de rechanges navals.
Organismes de formation
La Marine comprend également des organismes de formation qui sont :
- l'École navale pour la formation des officiers et des cours des métiers du marin ;
- le Centre d'instruction naval de Brest qui regroupe lui-même le Lycée naval, l'École de maistrance (formation des officiers mariniers), l'École des mousses et un cours d'instruction des matelots ;
- le Centre d'instruction naval de Saint-Mandrier, qui assure la formation de diverses spécialités de la Marine.
Autres composantes
Le bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM)
Créé en 1939 à la suite de l'incendie des Nouvelles Galeries, le bataillon de marins pompiers de Marseille (BMPM) est numériquement l'unité opérationnelle la plus importante de la Marine nationale. Son effectif est de 2 400 personnels (dont 4 % de femmes).
Commandé par un vice-amiral, le "Bataillon" (comme il est appelé familièrement) est une unité atypique de la Marine nationale. Hors budget, car financée par la municipalité de Marseille, c'est la seule unité militaire française placée sous la direction et les ordres d'un maire. Le BMPM est chargé des secours tant contre les incendies urbains, les feux de forêts et de navires, que les périls de toutes natures menaçant la sécurité publique sur le territoire de Marseille, dans le grand port maritime de Marseille (Marseille, Port de Bouc, Fos/Lavéra), ainsi que sur l'aéroport international Marseille-Provence et sur le site de l'usine Eurocopter.
Le BMPM a effectué en 2013 111 000 interventions dont près des trois quarts pour du secours à victimes.
La Gendarmerie maritime
Composante de la Gendarmerie nationale, la Gendarmerie maritime est mise pour emploi auprès du chef d'état-major de la Marine. Elle assure :
- des missions de sauvegarde maritime et de police générale dans les eaux territoriales et la ZEE, sous l'autorité du préfet maritime ;
- des missions de police judiciaire sous l'autorité du procureur de la République ;
- des missions de protection des établissements de la Marine à terre.
Son effectif compte 1 500 personnes et elle dispose d'une trentaine de patrouilleurs et vedettes répartis sur tout le littoral.
La préparation de l'avenir
Un format avait été défini, le modèle 2015, qui devait permettre à la Marine de mettre en œuvre 80 bâtiments de combat, 130 aéronefs de combat et 5 commandos. En 2008, il a été revu à la baisse pour raisons budgétaires.
Il prévoyait principalement :
- un deuxième porte-avions dit PA 2, à propulsion classique, construit en coopération avec les Britanniques ; le 17 juin 2008, le président Sarkozy, a annoncé le report à 2011 ou 2012 de la décision de le construire, ou non ; cela amènerait la mise en service du PA2 aux alentours de 2023, soit environ 25 ans après la première sortie en mer du Charles de Gaulle ; s'il est construit, le PA2 pourrait être à propulsion nucléaire ; apparemment, la construction de ce porte-avions semble définitivement abandonnée[8] ;
- le renouvellement des sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) : il s'agit du programme Barracuda (6 unités dotées de torpilles et de missiles de croisière) ;
- 2 frégates de défense aériennes de type Horizon construites en coopération avec l'Italie ; dotées du missile ASTER. Elles sont entrées en service en 2009 et 2010. 4 étaient prévues à l'origine ;
- le renouvellement des frégates avec le programme FREMM (frégate européenne multi-missions) en coopération avec l'Italie. Il prévoyait la réalisation de 17 bâtiments, de deux types : action sous-marine et action vers la terre (missile de croisière)[9]. 9 seulement à vocation anti-sous-marine pourraient être construites, auxquelles pourraient s'ajouter 2 frégates de défense aérienne soit un total de 11 FREMM potentiellement construites ;
- le quatrième SNLE/NG et l'admission au service du missile M-51.
Marine nationale et environnement
La Marine contribue aux plans Polmar et à la surveillance de l'environnement marin (pollutions par les hydrocarbures en particulier) et au contrôle de la surpêche. Des conventions lient le ministère de la Défense et celui de l'Environnement ; une instruction du 19 septembre 2008, du Bureau de maîtrise des risques de l’état-major de la Marine nationale, précise les modalités de l’application de la réglementation environnementale et l’organisation en la matière de la Marine nationale[10]. Ce document promeut aussi un état d’esprit de prévention pour la protection de l'environnement.
Le personnel
Du fait de la professionnalisation et de la diminution du nombre de ses bâtiments, les effectifs de la Marine sont passés entre 1996 et 2002 de 70 000 à 55 000 militaires et civils. En 2010[11], les effectifs étaient de 37 366 militaires et 6 046 civils.
Ce personnel est réparti en 4 402 officiers, 24 372 officiers mariniers, 7 530 quartiers-maîtres et matelots, et 1 062 volontaires. Environ 5 100 femmes servent aujourd’hui dans la Marine, soit 13,5 % de l’effectif militaire.
Chaque année, pour maintenir une moyenne d'âge jeune (31 ans), garantie de sa capacité opérationnelle, la Marine recrute environ 2 500 personnes. Les deux-tiers de son personnel sont sous contrat, un tiers est "de carrière" (cadres de maistrance pour les officiers mariniers).
Pour des informations sur les grades et appellations de la Marine française :
.
Les bases et l'infrastructure
Les bases navales sont au nombre de :
- 3 en métropole, Brest, Cherbourg-Octeville et Toulon ;
- 5 outre-mer, Dégrad-Des-Cannes (Guyane), Fort-de-France (Martinique), Nouméa (Nouvelle-Calédonie), Papeete (Polynésie française) et Port-des-Galets (La Réunion) ;
- 1 à l'étranger, implantation militaire française aux Émirats arabes unis.
Ces bases ont pour mission d'accueillir les bâtiments stationnés et de passage et de leur fournir un soutien (protection, sécurité, administration, restauration et hôtellerie, soutien technique…). Elles disposent d'ateliers de réparation, de compagnies de marins-pompiers et de détachements de fusiliers marins.
À ces bases navales, il convient d'ajouter la base sous-marine de l'Île Longue et les BAN, déjà citées.
La Marine dispose également d'installations louées aux gouvernements locaux à Dakar et Djibouti.
À ces bases, s'ajoutent des installations diverses réparties sur tout le territoire dont notamment :
- des centres de télécommunications ;
- un réseau de sémaphores sur le littoral qui contribue à la mission de sauvegarde maritime et à la surveillance des eaux côtières.
Traditions
La Marine nationale a toujours cultivé un sens aigu de l'innovation technique avec un grand respect pour ses traditions.
Tenues
Les marins ne disent pas qu'ils portent un uniforme mais une tenue (comme les chasseurs alpins), ou plutôt des tenues, car il y en a plusieurs: tenue de cérémonie, ou grande tenue, tenue ordinaire, tenue de travail, tenue d'hiver et tenue d'été.
Hymne et devise
Depuis le , la Marine nationale s'est dotée d'un hymne de la Marine particulier, différent de l'hymne national[12].
La musique a été composée par le chef de musique Didier Descamp, et les paroles ont été écrites par le lieutenant de vaisseau Christian Beauval:
- Marin rejoins ton équipage
- Tu es paré pour la mission
- Bientôt commence l'appareillage
- Du patrouilleur au porte-avions
- Marin au cours de ton voyage
- Tu hisses notre pavillon
- Au loin très haut
- Tu portes l'image de la France
- Aux autres nations
- Honneur, Valeur et Discipline
- Mis au service de la Patrie
- C'est la devise de la Marine
- Qui s'est inscrite dans ta vie
- C'est la devise de la Marine
- Qui s'est inscrite dans ta vie[13].
Pavillons, marques et flammes
Annexes
Bibliographie
- Georges Croulebois, Pont libre, Éditions des 7 vents, 1993 (ISBN 2-8771-6052-1).
- Jean Moulin, Les navires français en images (1939-1945), Marines Éditions, 2005 (ISBN 2-9153-7923-8).
- Jean Moulin, Jacques Isnard, De la mer à la terre – Les enjeux de la marine française au XXIe siècle, Librairie Académique Perrin, 2006 (ISBN 2-2620-2262-3).
- Serge Dufoulon, Les gars de la Marine – Ethnographie d'un navire de guerre, Éditions AM Métailié, 1998 (ISBN 2-8642-4282-6).
Articles connexes
- Grades de la Marine nationale
- Navire de guerre
- Officier de marine
- Officier marinier
- Musée national de la Marine
- Salon de la Marine
- Histoire de la Marine française
- Marine nationale dans l'Ouest de la France en 1917
- Liste des anciens navires de la Marine nationale depuis 1945
- Liste des bases de la Marine nationale
- Spécialités de la Marine nationale française
- Centre de transmissions de Rosnay
- Marine de haute-mer (Blue-water navy)
Liens externes
Notes et références
- Forces de surface, sur le site defense.gouv.fr du 14 aout 2013, consulté le 25 décembre 2014
- La défense en chiffres : Budget 2003, Délégation à l'information et à la communication de la Défense, 18 p. (ISBN 18[à vérifier : ISBN invalide]).
- !! DSI hors-série no 14 octobre-Novembre 2010
- L'Ordonnance royale de 1772 prévoit le port de l'ancre d'or sur les tenues des régiments des ports constituant le corps royal de la Marine, implantés à Toulon, Brest, Rochefort, Saint-Malo, Bordeaux, Le Havre, Bayonne et Cherbourg.
- Code de la défense, art. R.3223-3.
- La flotte française au 1er janvier 2008, sur le site Net-Marine
- « Aéronautique navale », sur le site du ministère de la Défense, defense.gouv.fr, consulté le 6 février 2010.
- Amicale des anciens élèves des écoles des mécaniciens et énergie de la Flotte, sur le site aemef.fr, consulté le 25 décembre 2014
- Selon des sources concordantes telles le blog de Libération [lire en ligne] et le blog de Joseph Henrotin [lire en ligne], la Marine nationale se contenterait des 8 frégates déjà budgétées, puis éventuellement de 3 de plus dont 2 frégates de défense aérienne
- Bulletin officiel des armées du 23 janvier 2009.
- Chiffres et données de la Marine nationale - 2011.
- « 29 Aout 2011 Hymne de la Marine Message officiel du chef d'état-major de la Marine », sur Amicale des Pupilles Mousses, (consulté le ).
- La Marine nationale a son hymne officiel, Ouest-France du 20 septembre 2011