Épeugney

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Épeugney
Épeugney
La fontaine semi-circulaire de Maximien Painchaux en 1826.
Blason de Épeugney
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes Loue-Lison
Maire
Mandat
Guillaume Aymonin
2020-2026
Code postal 25290
Code commune 25220
Démographie
Population
municipale
607 hab. (2021 en augmentation de 0,66 % par rapport à 2015)
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 07′ 06″ nord, 6° 01′ 31″ est
Altitude Min. 387 m
Max. 525 m
Superficie 13,95 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Vit
Législatives Première circonscription
Localisation
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Épeugney
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Épeugney

Épeugney est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Les habitants sont surnommés les Esseris, signifiant assoiffés en patois, en raison de la position élevée du village sur un plateau karstique, sans source d'eau à proximité immédiate[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Le climat est de type continental.

Épeugney se situe à vingt et un kilomètres de Besançon et à quatorze kilomètres d'Ornans.

Elle fait partie du canton de Saint-Vit.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 266 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulans », sur la commune d'Éternoz à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 259,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,9 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Épeugney est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,5 %), zones agricoles hétérogènes (23 %), prairies (10,9 %), zones urbanisées (2,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Espuigney au XIIe siècle ; Espingno en 1275 ; Espuigny en 1317 ; Espuignie en 1338 ; Espeugney en 1417[15].

Toponyme sans rapport avec ceux du type SPINETU > Épinay, Épinoy.

Il doit remonter à un type *SPONIACU, c'est-à-dire à un nom de domaine gallo-romain en i-acum, suffixe marquant la propriété. Il est précédé d'un anthroponyme. Albert Dauzat et Charles Rostaing[16] évoquent un hypothétique nom de personne germanique basé sur un radical *Spon-.

Histoire[modifier | modifier le code]

On a retrouvé des traces humaines remontant à l'âge du fer sur le site.

Au Moyen Âge, elle est rattachée à la Seigneurie de Scey-en-Varais[17]. C'est en 1154 que le village se divise entre Pierre de Scey, le troisième du nom, (les biens dont il hérite resteront annexés à Scey), et son frère, Richard de Scey, créateur de la seigneurie de Montrond à laquelle est rattachée sa part.

En 1750 l'héritage de Richard est scindé en quatre parts. C'est donc à de nombreux propriétaires que la commune est liée sous l'Ancien Régime.

Quant à la religion, jusqu'à la construction de l'église en 1721, c'est à la paroisse de Rurey qu'Epeugney se rallie.

Le village reste opposé à l'ardeur anticléricale de la République, et abat l'Arbre de la Liberté en 1797 pour le remplacer par une croix.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2008 Claude Fouquet    
mars 2008 2014 Joëlle Bonnet[18]    
avril 2014 2020 Gérard Mougin DVD Retraité
juillet 2020 En cours Guillaume Aymonin[19]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 607 habitants[Note 4], en augmentation de 0,66 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
400407422404365376366373350
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
364324350340301295304281248
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
230239267240249252233236241
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
231228289346403456487496568
2018 2021 - - - - - - -
577607-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église de l'Invention-des-Reliques-de-Saint-Étienne remonte à 1721. Après diverses réparations et aménagements aux dix-huitième et dix-neuvième siècles, c'est entre 1877 et 1881 que l'architecte Pierre Ducat lui donne son allure actuelle.
  • La fontaine semi-circulaire en pierre est réalisée par l'architecte Maximilien Painchaux en 1826. Son architecture en demi-cercle aux extrémités à pilastre et fronton, le tout flanqué d'un crucifix comme centre, subit nettement l'influence d'un modèle de Jean-Nicolas-Louis Durand, lauréat d'un concours à l'initiative du Comité de salut public les années 1794 et 1795.
  • La fontaine Jeanne d'Arc est ainsi nommée pour la statue qui la surmonte. La statue correspond au modèle créé par le sculpteur Martin Pierson (1836-1900) pour l'Union internationale artistique / Institut catholique de Vaucouleurs[24].
  • La bascule publique désaffectée avec son bâtiment en parfait état.
  • L'ancien bâtiment de la gare du tacot Besançon-Amathay devenu lieu d'habitation.
  • La croix des Échaulles dominant le village.
  • La croix du jubilé de l'année sainte 1875, rue de l'ancienne gare.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marie Doney, né en 1794 à Épeugney. Centre de résistance pendant la période révolutionnaire, les prêtres rebelles baptisent et marient chez l'agent national. C'est ainsi que Jean-Marie est baptisé le . Intelligent, il fréquente l'école dès cinq ans, presque toujours dans les premiers rangs. Le curé lui donne des leçons de latin. Après cinq ans d'études au collège de Dole, il en sort avec le premier prix[15].
  • André Oudet (Myon le - Besançon le ), peintre, organisa sa dernière exposition de tableaux en 1998 à l'église du village.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Épeugney Blason
Coupé enclavé vers la pointe de deux pièces en rais ondoyants d'azur et d'or, à trois arbres rangés en fasce de l'un en l'autre, ceux de dextre et senestre mouvant des flancs, les racines côtoyant les rais[25].
Détails
Adopté en .

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Blason communal – ÉPEUGNEY » (consulté le )
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Épeugney et Éternoz », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Coulans », sur la commune d'Éternoz - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Coulans », sur la commune d'Éternoz - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a et b Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
  16. Ibidem
  17. « La Famille de Scey-en-Varais - Liste des Seigneurs ou Sires de Scey en Varais - Liste des Comtes de Montbéliard », sur gilles.maillet.free.fr (consulté le ).
  18. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  19. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Elle figure sur la planche 37 du catalogue de la fabrique en 1887 et à la page 7 de celui de 1893 (modèle n° 87).
  25. « 25220 Épeugney (Doubs) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]