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Wilhelm Röntgen

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Wilhelm Röntgen
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Wilhelm Röntgen

Naissance
Remscheid (Royaume de Prusse)
Décès (à 77 ans)
Munich (Allemagne)
Nationalité Drapeau de l'Empire allemand Allemand
Institutions Université de Strasbourg
Université de Gießen
Université de Wurtzbourg
Université Louis-et-Maximilien de Munich
Diplôme École polytechnique fédérale de Zurich
Renommé pour Découverte des Rayons X
Distinctions Prix Nobel de physique (1901)

Wilhelm Conrad Röntgen est un physicien allemand, né le à Lennep en province de Rhénanie, et mort le à Munich.

Il fait une grande partie de sa scolarité aux Pays-Bas avant d'entrer à l'École polytechnique fédérale de Zurich. Il est successivement professeur de physique à Strasbourg (1876-1879), à Gießen (1879-1888), à Wurtzbourg (1888-1900) et à Munich (1900-1920). Il découvre les rayons X en 1895, ce qui lui vaut de recevoir la médaille Rumford en 1896 et le premier prix Nobel de physique en 1901[1].

Maison natale de Wilhelm Röntgen à Remscheid-Lennep

Années de jeunesse

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Fils unique de Friedrich Röntgen, manufacturier de textiles[2] et de Charlotte Constanze Frowein, il naît le à Lennep, en province de Rhénanie. À 3 ans, sa famille déménage à Apeldoorn aux Pays-Bas, pays natal de sa mère, pour des raisons financières. Il entre à l'institut de Martinus Herman van Doorn, un pensionnat. Bien qu'il ne semble posséder aucune aptitude particulière, il aime la nature et les promenades en forêts, il semble très doué pour fabriquer des mécanismes, prédisposition qu'il gardera toute sa vie.

En 1862, admis à l'école technique d'Utrecht, il en est expulsé : il est accusé d'être l'auteur d'une caricature d'un de ses professeurs. En 1865, il étudie la physique à l'université d'Utrecht. Il n'a pas le niveau pour être étudiant régulier : il passe alors les examens d'entrée à l'École polytechnique fédérale de Zurich pour étudier en ingénierie mécanique. L'enseignement de ses professeurs Kundt et Clausius va le marquer. En 1869, il soutient sa thèse de physique et devient l'assistant de Kundt. Il le suit à Wurtzbourg et trois ans plus tard à Strasbourg[3].

Mémorial à Gießen

Le à Apeldoorn, il épouse Anna Bertha Ludwig (1839-1919), fille d'un cabaretier de Zürich qu'il avait rencontrée dans l'établissement tenu par son père. Ils n’ont pas d'enfants mais adoptent en 1887 Josephine Bertha Ludwig, la fille âgée de 6 ans du frère d'Anna.

Professeur de physique

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En 1874, il est maître de conférences à l'université de Strasbourg et en 1875, il est promu professeur à l'académie d'agriculture de Hohenheim dans le royaume de Wurtemberg. En 1876, il retourne à Strasbourg comme professeur de physique et trois ans plus tard il accepte la chaire de physique de l'université de Gießen. En 1888, il est nommé professeur à l'Université de Wurtzbourg où il découvre les rayons X en 1895.

Le , sur proposition du gouvernement bavarois, il est nommé à la chaire de physique de l’université Louis-et-Maximilien de Munich, qu'il ne quittera plus.

En 1914, il fut un des signataires du Manifeste des 93 soutenant le militarisme de l'Empire allemand.

Quatre ans après le décès d'Anna, Röntgen meurt à son tour, le , à Munich, d'un cancer de l'intestin, qui ne semble toutefois avoir aucun rapport avec ses activités scientifiques, Röntgen ayant été un des premiers à utiliser systématiquement des boucliers en plomb afin de se protéger de ces rayons[4].

Premiers travaux

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Le premier article de Röntgen est publié en 1870 au sujet de la « chaleur spécifique des gaz » et est suivi quelques années plus tard par un article sur la « conductivité thermique des cristaux ». Il étudie d'autres champs de la physique, tels que les propriétés électriques et autres caractéristiques des cristaux, l'influence de la pression sur l'indice de réfraction de divers fluides, la modification des plans de la lumière polarisée par influences magnétiques, la variation des fonctions de température et de compression de l'eau et autres fluides et les phénomènes qui accompagnent l'étalement de l'huile sur l'eau.

Le nom de Röntgen est toutefois principalement associé à sa découverte de rayons qu'il nomme les « rayons X ». En 1895, il étudie le phénomène du passage d'un courant électrique à travers un gaz sous basse pression. Des expériences dans ce domaine avaient déjà été accomplies par J. Plücker (1801-1868), Eugen Goldstein (1850-1931), Sir William Crookes (1832-1919), H. Hertz (1857-1894) et Ph. von Lenard (1862-1947). Les travaux de Röntgen sur les rayons cathodiques l'amènent à la découverte d'un nouveau type de rayons.

Le premier « Röntgenogram »

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Photographie de la main d'Anna Bertha Ludwig Röntgen prise le .
Photographie de la main d’Albert von Kolliker prise le .

Le soir du , Röntgen observe qu'à la décharge d'un tube, complètement enrobé de carton noir, scellé pour en exclure toute lumière et ceci dans une chambre noire, un carton couvert d'un côté de platino-cyanure de baryum devient fluorescent lorsqu'il est frappé par les rayons émis du tube, et ce jusqu'à une distance de deux mètres. Lors d'expériences subséquentes, il place divers objets entre une plaque photographique et la source de rayonnement et il se rend compte qu'ils ont une transparence variable. Il expérimente ensuite avec la main de son épouse placée sur le parcours des rayons. Au développement, il s'aperçoit que l'image est l'ombre des os de la main de son épouse, son alliance y étant visible. Les os sont entourés d'une pénombre qui représente la chair de la main, la chair est donc plus perméable aux rayons. C'est le premier « Röntgenogram ». À la suite d'autres expériences, Röntgen constate que les nouveaux rayons sont produits par l'impact des rayons cathodiques sur un objet matériel. Parce que leur nature est encore inconnue, il leur donne le nom de « rayons X ». Plus tard, Max von Laue et ses étudiants démontreront qu'ils sont de nature électromagnétique, tout comme la lumière, et diffèrent seulement par une plus haute fréquence.

Cette découverte suscite chez les chercheurs une vive émulation, qui aboutira en France à l'affaire des rayons N.

Honneurs et reconnaissances

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Röntgen fut célèbre de son vivant et après sa mort. Dans plusieurs villes des rues portent son nom. Il eut plusieurs prix et médailles ainsi que plusieurs doctorats honorifiques. Il fut membre honorifique de plusieurs sociétés en Allemagne et ailleurs ; la liste de toutes ses distinctions est longue. Malgré tous ces honneurs, Röntgen demeura un homme humble et hésitant. Toute sa vie il a conservé son amour pour la nature. Il a passé la plupart de ses vacances estivales à Weilheim, au pied des Alpes bavaroises, où il accueillait ses amis, et faisait de la randonnée en montagne. Il était un bon montagnard, et il a quelquefois été dans des situations périlleuses pendant la pratique de cette activité. Il était aimable, courtois et semblait toujours se préoccuper de la compréhension et des opinions des autres. Gêné d'avoir un assistant, il préférait travailler seul. Il a construit la plupart des appareils qu'il utilisait, quelquefois avec une grande ingéniosité et un grand talent d'expérimentateur.

Il reçut le premier prix Nobel de physique en 1901 « en reconnaissance des services extraordinaires qu'il a rendus en découvrant les remarquables rayons qui ont été nommés par la suite en son honneur[5] ».

Un musée lui est entièrement consacré, ainsi qu'à sa découverte, près de sa maison natale à Remscheid. Il y a également un Mémorial Röntgen au rez-de-chaussée dans l'ancien institut de physique de l'université de Wurtzbourg.

Bibliographie

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  • Walter Beier: Wilhelm Conrad Röntgen. 2., überarbeitete Auflage, B.G. Teubner Verlagsgesellschaft, Leipzig u. a. 1995, (ISBN 3-8154-2502-6)/ vdf Hochschulverlag, Zürich 1995, (ISBN 3-7281-2033-2)/ Teubner, Leipzig u. a. 1970.
  • Albrecht Fölsing (de): Wilhelm Conrad Röntgen. Aufbruch ins Innere der Materie dtv, München 2002, (ISBN 3-423-30836-2).
  • Werner E. Gerabek: Röntgen, Wilhelm Conrad. In: Werner E. Gerabek, Bernhard D. Haage, Gundolf Keil, Wolfgang Wegner (Hrsg.): Enzyklopädie Medizingeschichte. De Gruyter, Berlin 2005, (ISBN 3-11-015714-4), S. 1258 f.
  • Otto Glasser: Wilhelm Conrad Röntgen und die Geschichte der Röntgenstrahlen. Springer, Berlin 1931; 2. Auflage ebenda 1959.
  • Ulrich Hennig: Wilhelm Conrad Röntgen. Umschau, Frankfurt am Main 1994, (ISBN 3-524-69108-0).
  • Lothar Kalok: Wilhelm Conrad Röntgen in Gießen, 1879–1888. Ausstellungskatalog vom 28. Juni – 27. Juli 1979 aus Anlass der Berufung Röntgens nach Giessen vor 100 Jahren. Justus-Liebig-Universität Gießen, Gießen 1979, (de) « Publications de et sur Wilhelm Röntgen », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB). (Digitalisat).
  • (de) Horst Kant, « Roentgen, Wilhelm Conrad », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 21, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 732–734 (original numérisé).
  • Hans Leicht: Wilhelm Conrad Röntgen. Ehrenwirth, München 1994, (ISBN 3-431-03354-7).
  • Jost Lemmerich: 100 Jahre Röntgenstrahlen 1895–1995 (Ausstellungskatalog der Univ. Würzburg). Würzburg 1995; auch übersetzt ins Englische von Ann M. Hentschel: Röntgen Rays Centennial 1895-1995. Würzburg 1995, (ISBN 3-923959-28-1).
  • Hans-Erhard Lessing: Eminenz dank Fluoreszenz. Wilhelm Conrad Röntgen. In: DIE ZEIT vom 24. März 1995, online; englisch: Eminence thanks to Fluorescence. German Life (Grantsville MD) Oct/Nov. 1995
  • Norbert Lossau (de): Röntgen. Eine Entdeckung verändert unser Leben. vgs, Köln 1995, (ISBN 3-8025-1305-3).
  • Heinz Otremba: Wilhelm Conrad Röntgen. Ein Leben im Dienst der Wissenschaft. Eine Dokumentation mit einer wissenschaftliche Würdigung durch Walther Gerlach (= Ein Liebhaberdruck aus dem Echterhaus.) Echter-Verlag, Würzburg 1965/ Fränkische Gesellschaftsdruckerei Echter-Verlag, Würzburg 1970.
  • Gerd Rosenbusch, Annemarie de Knecht-van Eekelen: Wilhelm Conrad Röntgen The Birth of Radiology, Springer Biographies, Springer Nature Switzerland AG 2019, CH-6330 Cham, (ISBN 978-3-319-97660-0).
  • Alexander Schug, Ulrich Mödder, Uwe Busch, Deutsches Röntgen-Museum (Hrsg.): Die Augen des Professors. Wilhelm Conrad Röntgen. Eine Kurzbiografie. Vergangenheitsverlag, Berlin 2008, (ISBN 978-3-940621-02-3).
  • Howard H. Seliger: Wilhelm Conrad Röntgen and the Glimmer of Light. Physics Today, November 1995, 25–31, doi:10.1063/1.881456
  • Angelika Schedel, Gundolf Keil: Der Blick in den Menschen. Wilhelm Conrad Röntgen und seine Zeit. Urban & Schwarzenberg, München / Wien / Baltimore 1995, (ISBN 3-541-19501-0).
  • Petra Scheutzel: Wilhelm Conrad Röntgen. Unsichtbares wird sichtbar. Mit einem Geleitwort von Eberhard Sonnabend (= Helfer der Menschheit, Band 1), Quintessenzverlag, Berlin / Chicago / London / São Paulo / Tokio / Moskau / Prag / Warschau 1995, (ISBN 3-87652-889-5).
  • Horst Teichmann (de): Die Entwicklung der Physik im 4. Saeculum der Universität Würzburg erläutert an der Geschichte eines Institutsgebäudes. In: Peter Baumgart (Hrsg.): Vierhundert Jahre Universität Würzburg. Eine Festschrift. Neustadt/Aisch 1982 (= Quellen und Beiträge zur Geschichte der Universität Würzburg. Band 6), S. 787–807; hier: S. 787–798.
  • Dieter Voth: Nach der Jäger Weise. Wilhelm Conrad Roentgen. Forscher und Jäger. Igel, Oldenburg 2003, (ISBN 3-89621-159-5).

Notes et références

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  1. (en) Biographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports).
  2. Bernard CAGNAC et Universalis, « Wilhelm conrad röntgen (1845-1923) », sur universalis.fr (consulté le ).
  3. (en) Edward Trevert, Something About X-Rays for Everybody, Madison, Medical Physics Publishing Corporation, , 78 p. (ISBN 0-944838-05-7), p. 4
  4. Comme hommage funèbre, F. Honoré, L'inventeur des rayons X, L'Illustration, 24 février 1923
  5. (en) « in recognition of the extraordinary services he has rendered by the discovery of the remarkable rays subsequently named after him » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 1901 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 14 juin 2010

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