4e régiment d'infanterie (France)
4e régiment d’infanterie | |
Insigne régimentaire du 4e régiment d’infanterie. | |
Création | 1776 |
---|---|
Dissolution | 1961 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | régiment d’infanterie |
Rôle | infanterie |
Ancienne dénomination | Régiment de Blaisois Régiment de Provence |
Devise | L'impétueuse |
Inscriptions sur l’emblème |
Arcole 1796 Hohenlinden 1800 Iéna 1806 Wagram 1809 Argonne 1915 L'Aisne 1917 Noyon 1918 Saint-Thierry1918 Gembloux 1940 Résistance Morvan 1944 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Campagne de Russie Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Bataille d'Ulm Austerlitz Iena Eylau Wagram Moskova Dresde Leipzig Hanau |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes une étoile de vermeil |
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Le 4e régiment d'infanterie (4e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Provence, un régiment français d'Ancien Régime.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1494 : levée des Bandes delà les monts
- 1569 : création sous le nom de régiment de Brissac à partir des Bandes delà les monts ou bandes noires.
- 1585 : renommé régiment de Piémont.
- 1776 : création du régiment de Blaisois à partir des 1er et 3e bataillons du régiment de Piémont.
- 1785 : renommé régiment de Provence.
- 1791 : le régiment de Provence renommé 4e régiment d'infanterie de ligne.
- 1793 : amalgamé il prend le nom de 4e demi-brigade de première formation
- 1796 : reformé en tant que 4e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : renommé 4e régiment d’infanterie de ligne.
- 1814 : pendant la Première Restauration, il est renommé régiment de Monsieur.
- 1815 : pendant les Cent-Jours, il reprend son nom 4e régiment d'infanterie de ligne
- : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration.
- : création de la 9e légion de l'Aube et de la 76e légion des Deux-Sèvres. Incomplètes, ces 2 Légions départementales, fusionnent sous le nom de 4e légion de l'Aube et des Deux-Sèvres.
- : la 4e légion de l'Aube et des Deux-Sèvres est amalgamée et renommée 4e régiment d’infanterie de ligne .
- 1854 : il prend son nom définitif, 4e régiment d’infanterie.
- 1914 : à la mobilisation, il donne naissance au 204e régiment d’infanterie
Historique des garnisons, campagnes et bataille
[modifier | modifier le code]Ancien Régime
[modifier | modifier le code]-
Drapeau du 1er bataillon du 4e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 -
Drapeau du 2e bataillon du 4e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
-
Drapeau du 1er bataillon du 4e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804 -
Drapeau du 2e bataillon du 4e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804
- 1793 : Guerre du Roussillon
- 1795 :
- Bataille de Mannheim.
- 1796 :
- Reformé en tant que 4e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 39e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 20e régiment d'infanterie (ci-devant Cambrésis), 1er bataillon de volontaires des Basses-Pyrénées et 2e bataillon de volontaires des Basses-Pyrénées)
- 2e bataillon de la 55e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 28e régiment d'infanterie (ci-devant Maine), 2e bataillon de volontaires de l'Ardèche et 3e bataillon de volontaires de l'Ardèche)
- 130e demi-brigade de première formation (2e bataillon du 70e régiment d'infanterie (ci-devant Médoc), 4e bataillon de volontaires de la Haute-Garonne et 5e bataillon de volontaires de la Haute-Garonne)
- 145e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 79e régiment d'infanterie (ci-devant Boulonnais), 2e bataillon de volontaires des Hautes-Pyrénées et 3e bataillon de volontaires de la Haute-Vienne)
- 147e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 80e régiment d'infanterie (ci-devant Angoumois), 2e bataillon de volontaires de l'Aude et 3e bataillon de volontaires de l'Aude)
- 8e demi-brigade provisoire de première formation également appelée 1re demi-brigade de l'Aude (4e bataillon de volontaires de l'Aude, 6e bataillon de volontaires de l'Aude et 8e bataillon de volontaires de l'Aude
- 9e demi-brigade provisoire de première formation également appelée 2e demi-brigade de l'Aude (5e bataillon de volontaires de l'Aude, 7e bataillon de volontaires de l'Aude et 9e bataillon de volontaires de l'Aude)
- 14e demi-brigade provisoire de première formation (2e bataillon de volontaires des Côtes-Maritimes, 4e bataillon de volontaires des Côtes-Maritimes et 7e bataillon de volontaires des Côtes-Maritimes)
- Reformé en tant que 4e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 1796-1797 : Campagne d'Italie
- 1798 : Campagne d'Égypte
- Expédition aux îles Saint-Marcouf,
- Bataille des Pyramides.
- 1800 :
-
Drapeau modèle de 1804 (avers) -
Drapeau modèle de 1804 (revers)
- 1805 :
- 1806 : Campagne de Prusse et de Pologne
- 1807 :
- 1809 :
-
Drapeau modèle de 1812 (avers) -
Drapeau modèle de 1812 (revers)
- 1812 :
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- 1814 : Campagne de France
-
Drapeau modèle de 1815 (avers) -
Drapeau modèle de 1815 (revers)
- 1815 :
Officiers tués et blessés tout en servant avec le 4e régiment d'infanterie pendant la période 1791-1815 :
- officiers tués : 44
- officiers morts de blessures : 24
- officiers blessés : 240
1815 à 1848
[modifier | modifier le code]-
Drapeau de 1830 à 1848 (avers)
- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[1].
- 1832 : départ pour l'Algérie.
- 19 au : expédition contre les Hadjoutes dans la province d'Alger
- Après cette expédition le régiment rentre en France.
- : implication dans la tentative de coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte.
- Le le régiment arrive en renfort à Paris et prend part aux journées des 24, 25 et 26 contre les insurgés.
-
Drapeau de 1852 à 1854 (avers)
-
Drapeau de 1854 à 1860 (avers)
En 1850, le régiment est en garnison à Paris et son dépôt est à Soissons.
Par décret du le 4e régiment d'infanterie fournit 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.
: intervention lors de la grève des mineurs à La Ricamarie sous les ordres du capitaine Gausserand. Lors de la fusillade dite « du Brûlé », la troupe tire sur la population qui s’oppose à l'arrestation des mineurs grévistes, faisant 13 morts, tous civils.
Le futur maréchal, Ferdinand Foch, s'y engage à la déclaration de guerre contre l'Allemagne.
Guerre franco-prussienne de 1870 et Commune
[modifier | modifier le code]1871 à 1914
[modifier | modifier le code]Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le régiment fournit un bataillon pour former le 149e régiment d'infanterie
Garnison :
- À Auxerre de 1886 à 1889, de 1891 à 1892, en 1894 et s’installe définitivement le à la caserne Vauban jusqu’à sa dissolution en 1961.
- À Sens, de 1928 à sa dissolution, caserne Gémeau.
Affectation
[modifier | modifier le code]En 1914 ; Casernement : Auxerre et Troyes. À la 9e division d’infanterie d' à .
1914
[modifier | modifier le code]- 3 au : arrivé en train depuis Auxerre et Troyes du 4e régiment d'infanterie dans la region de Verdun et marche vers le front (75km environ). 21/22/23 août bataille de Signeulx Aarlon et Virton (Belgique) énormes pertes pour le 4e régiment d'infanterie (prise de la colline de Bouillon) (cimetière militaire de Baranzy) hôpital de campagne et QG à la ferme de Bouillon)
- 5 au : Bataille de la Marne
- La Course à la mer
- Offensive d’Argonne : Cote 263
1915
[modifier | modifier le code]1916
[modifier | modifier le code]- Argonne : Cote 285 (de janvier à septembre)
- Bataille de Verdun : Haudromont, fausse cote, Vaux (d'octobre à décembre)
1917
[modifier | modifier le code]- Berry-au-Bac : Bois des Boches, Juvincourt.
1918
[modifier | modifier le code]- Bataille de l'Oise : Bataille de Noyon
- Seconde bataille de la Marne : nord d'Épernay : bois Saint-Marc, Romery, le Paradis, Nanteuil (18-).
- Aisne : Montigny, Berry-au-Bac, Recouvrance ()
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]De à l'unité est engagé comme suit :
- au : inclus dans le dispositif d'alerte dans la région de Gray
- : fait mouvement par train vers Sarrebourg
- 9 au : offensive dans le saillant d'Ohrenthal en avant de la ligne Maginot
- au : occupation du secteur ouest du SD de Rohrbach
- : regroupement dans la région de Baerenthal
- : fait mouvement par train vers Sarrebourg-Cirey
- au : fait mouvement par train et route vers Chauny, Ham, Guiscard, Coucy (repos, instruction)
Lors de la bataille de France, le 4e RI est subordonné à la 15e division d’infanterie motorisée, au sein de la 1re armée. Le régiment, commandé par le colonel Tranchant[2], est engagé dans les combats suivants :
- 25 au 30 mai 1940 : défense de la poche de Lille
- Après la bataille de la Dyle et le retour de Belgique, il combat sur l'Escaut dans les faubourgs de Valenciennes aux environs de Trith-Saint-Léger.
1945 à nos jours
[modifier | modifier le code]Traditions
[modifier | modifier le code]Devise
[modifier | modifier le code]« L'impétueuse »
Insigne
[modifier | modifier le code]Drapeau
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[3] :
- Arcole 1796
- Hohenlinden 1800
- Iéna 1806
- Wagram 1809
- Argonne 1915
- L'Aisne 1917
- Noyon 1918
- Saint-Thierry 1918
- Gembloux 1940
- Résistance Morvan 1944
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée et une à l'ordre du corps d'armée.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
-
Croix de guerre 1914-1918 -
Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Chant
[modifier | modifier le code]Chefs de corps
[modifier | modifier le code]- 18 avril 1776 : mestre de camp Marie-Jérôme Éon de Harlay, comte de Coeli
- 13 avril 1780 : mestre de camp Edouard, comte Dillon
- 21 octobre 1791: colonel Charles-Guillaume Vial d'Alais
- 23 mars 1792 : colonel Francois-Hubert de Thiballier
- 1794 : chef de brigade Antoine Arnaud
- 1796 : chef de brigade Pourailly (Bernard), tué à la bataille de Castiglione.
- 1796 : chef de brigade Frère
- 1797 : chef de brigade Jean André Commes
- 1800 : chef de brigade Jacques-Lazare Savettier de Candras
- 1804 : colonel Joseph Bonaparte
- 1806 : colonel Louis-Léger Boyeldieu - Colonel, blessé le 10 juin 1807 et le 6 juillet 1809.
- 1811 : colonel Bucquet
- 1812 : colonel Charles-Baptiste-Bertrand Massy, tué le 7 septembre 1812.
- 1812 : colonel Raymond-Aimery-Philippe-Joseph De Fezensac
- 1813 : colonel Jean-Baptiste Martial Materre, blessé le 16 octobre 1813 et le .
- 1814 : colonel Honoré Gélibert
- 1814 : colonel Jean-Francois-Antoine-Michel Faullain, blessé le 16 juin 1815.
- 1815 : colonel Alphonse Henri d'Hautpoul
- 1836 : colonel Claude-Nicolas Vaudrey
- : Colonel Louis Nestor Potier
- 1869 : colonel Martinez
- 1870 : colonel Vincendon
- 1875 : colonel Chazotte
- 1877 : colonel Rivière de La Mure
- 1885 : colonel Gossart
- 1886 : colonel Bertrand
- 1889 : colonel Farrel
- 1891 : colonel Chevalier
- 1891 : colonel Richard
- 1892 : colonel Girardel
- 1894 : colonel Gauchotte
- 1900 : colonel Chevalme
- 1906 : colonel Delarue
- 1908 : colonel Bleger
- 1911 : colonel Marjoulet
- 1911 : colonel de Manureville
- 1911 : colonel Brulard
- 1912 : colonel Lacotte
- 1914 : lieutenant-colonel, puis colonel Defontaine
- 1916 : lieutenant-colonel, puis colonel (à conf.) Delon
- 1917 : lieutenant-colonel, puis colonel Tissier
- 1918 : lieutenant-Colonel Pouech -
- 1918 : lieutenant-Colonel, puis colonel Lachèvre
- 1919 : lieutenant-colonel, puis colonel (à conf.) Dicharry
- 1919 : colonel Chofardet
- 1920 : colonel Echard
- 1922 : colonel Caput
- 1928 : colonel Challe
- 1930 : colonel Gillard
- 1932 : colonel Zuber
- 1934 : colonel Barthelemy
- 1936 : colonel Corbé
- 1939 : colonel Tranchant
- 1945 : colonel Audry
Personnalités ayant servi au sein du régiment
[modifier | modifier le code]- Albert Cambriels (1816-1891) alors sous-lieutenant
- François-Isidore Darquier entra au service comme sergent-major le dans le 4e bataillon de volontaires de la Haute-Garonne.
- Élisée Alban Darthenay (lieutenant, héros de la Résistance), une promotion de Saint-Cyr (1974-1976) porte son nom.
- Ferdinand Foch, maréchal de France s'engage le à la 24e compagnie du 4e bataillon.
- Jean Louis Gros alors chef de bataillon à la 4e demi-brigade de première formation puis quelques années plus tard en tant que commandant à la 4e demi-brigade de deuxième formation
- Jean de Lattre de Tassigny (chef de bataillon)
- Paul Maistre, général de division.
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Général Serge Andolenko, Recueil d’historiques de l’infanterie française, Eurimprim, 1969
- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Berger-Levrault (Paris), , 52 p. (lire en ligne)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- Le colonel Tranchant sera fait prisonnier le .
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]- Historique du 4e de ligne de 1796 à 1815 sur le site Soldats de la grande armée.
- Historique du 4e de ligne de 1791 à 1815 sur le site Histoire du Consulat et du Premier Empire.
- 1914-1918 la Grande Guerre à Auxerre sur le site grandeguerreauxerre