Géographie de la Vendée
La Vendée est un département de l'Ouest de la France situé dans la région Pays de la Loire. Bordé par l'océan Atlantique à l'ouest, il s'étend sur 6 720 km2 et atteint à l'est une altitude maximale d'à peine 300 m, dans la partie sud du Massif armoricain. Il comptait presque 650 000 habitants en 2012. Sa préfecture se trouve à La Roche-sur-Yon, et ses deux sous-préfectures à Fontenay-le-Comte et aux Sables-d'Olonne. La Vendée forme une marche naturelle, climatique et paysagère entre la péninsule armoricaine et le bassin aquitain[1].
Situation
La Vendée est située à l’ouest du continent européen, quasiment au centre de la façade atlantique française, et de l'Arc Atlantique Européen, au sud de la péninsule armoricaine. Localisée entre l’estuaire de la Loire et le Marais Poitevin (ancien Golfe des Pictons), la Vendée comprend à la fois les contreforts méridionaux du massif armoricain et la frange septentrionale du bassin aquitain.
Territoire essentiellement rural [2](et périurbain), selon le géographe Alain Chauvet, la Vendée forme une enclave entre l’axe Armoricain formé, au nord, par la vallée et l’estuaire de la Loire [3]sur lequel se sont développées les villes d’Angers, de Nantes et de Saint-Nazaire, et l’axe Aquitain formé au sud par le Seuil du Poitou et les ports aunisiens[3], où se sont développées les villes de Poitiers, de Niort et de La Rochelle.
La situation du territoire vendéen aux confins du massif armoricain et du bassin aquitain et à proximité du bassin parisien en a longtemps fait une région aux confins des trois royaumes qui se sont développés au cœur de ces 3 entités géologiques : la Bretagne (sur le massif armoricain), l’Aquitaine (dans le bassin aquitain) et la France (dans le bassin parisien). Ces trois grandes puissances régionales, initialement de langues et de cultures différentes (Celte, Occitane et Française), se sont souvent affrontées pour le contrôle de cet espace de marche que constituait le territoire de la Vendée[3] (à l’époque : l’Herbauges puis le Bas-Poitou).
La situation géographique de la Vendée contribue ainsi à expliquer pourquoi ce territoire a, au cours de son histoire, été tant marqué par les guerres[2] dont les plus importantes furent probablement la Guerre des Vénètes dans l’antiquité, la Guerre de Cent ans au moyen-âge puis les Guerres de Religion à l’époque moderne et enfin les Guerres de l’Ouest à l’époque contemporaine.
Géologie
Un espace de transition entre bassin aquitain et massif armoricain
La Vendée peut être subdivisée en deux grands ensembles géologiques : une partie du Bassin aquitain au sud (régions naturelles de la Plaine et du Marais Poitevin) et une plus large partie du Massif armoricain (régions naturelles du Bas-Bocage, du Haut-Bocage, du Marais Breton-Vendéen).
La situation de la Vendée, aux confins de ces deux grands ensembles géologiques forts différents, lui permet de bénéficier d'une grande diversité de sols et de paysages[4].
Les sols du plateau armoricain vendéen, se composent essentiellement de schistes (Bas-Bocage)[4] ponctués par d'importants îlots granitiques à l'exception de la région de Chantonnay où les sols sont calcaires. Le Haut-Bocage se caractérise quant à lui par des sols granitiques bien que quelques roches basaltiques y soient présentes[5]. Une vaste coulée de gneiss traverse la Vendée dans le sens Nord-Ouest / Sud-Est séparant globalement les régions du Bas-Bocage et du Haut-Bocage. Le gneiss est aussi largement présent sans les sols de l'île d'Yeu tout comme le granite qui se retrouve aussi dans la partie nord de l'île de Noirmoutier.
Les sols du bassin aquitain sont, quant à eux, très différents. Ceux de la plaine vendéenne sont calcaires[4] et forment de petites falaises au contact de l'océan (Jard-sur-Mer, Pointe du Payré). Enfin, les sols des marais (Poitevin et Breton) sont essentiellement argileux et sablonneux, à l'exception des anciennes îles du golfe du marais poitevin, qui comme ceux de la plaine sont calcaires[6].
Relief
Avec une altitude moyenne de 39 mètres au dessus du niveau de la mer[7], le territoire de la Vendée est relativement peu élevé à l'échelle nationale. Cette caractéristique s'explique essentiellement par le fait qu'une part non négligeable du territoire vendéen se compose de polders (marais poitevins et marais salants) dont l'altitude est, par endroit, inférieure à celle du niveau de la mer. Toutefois, l'altitude est relativement variable sur les différentes partie du territoire vendéen. En effet, si sur le vaste plateau central du Bas-Bocage, l'altitude varie entre 50 et 100 mètres au dessus du niveau de la mer, elle est relativement plus élevée dans les collines du Haut-Bocage ou elle atteint souvent plus de 200 mètres. Avec ses 290 mètres, Saint-Michel-Mont-Mercure est le point culminant de la Vendée. Le Puy Crapaud à Pouzauges, est aussi, avec ses 269 mètres, l'un des plus hauts sommets de la région.
Le bassin houiller de Vendée
Le bassin houiller de Vendée s'est principalement formé au Stéphanien (daté entre -307 et -299 millions d'années), il est découpé en trois lambeaux : le bassin du lac de Grand-Lieu, le bassin de Chantonnay et le bassin de Faymoreau-Vouvant. Ce gisement forme une bande étroite et discontinue de quelques kilomètres de large sur plus de 100 km de long entre le lac de Grand-Lieu en Loire-Atlantique et les communes de Saint-Laurs et Ardin en Deux-Sèvres, en passant par Chantonnay, situé au cœur de la Vendée, et Vouvant, dans le sud-ouest du même département[8].
Climats
Un territoire aux confins des climats océaniques Aquitain et Nord-Ouest
La Vendée connait un climat océanique. Les vents marins venant de l’ouest apportent des précipitations ainsi qu’une douceur climatique. Ces vents, dont la force motrice a souvent été exploitée par les vendéens, comme en témoigne la présence de nombreux moulins dans la région, peuvent aussi être à l’origine de tempête notamment en automne[9].
La Vendée est aux confins des deux grandes zones climatiques océaniques que connait la façade atlantique française : la zone de climat océanique Nord-Ouest, qui couvre l’essentiel de l’espace armoricain et la zone de climat océanique aquitain qui s’étend quasiment sur l’ensemble du bassin aquitain.
Le climat océanique Nord-Ouest, est marqué par des étés tempérés et des hivers assez frais tandis que le climat océanique Aquitain se caractérise, quant à lui par des étés plus chauds et des hivers relativement doux[10].
Ainsi le bocage est marqué par des précipitations plus abondantes et un climat plus frais que le reste de la Vendée, tandis que le Sud-Vendée connait, du fait de l’influence climatique de l’Aquitaine, des étés généralement plus chauds que le reste du territoire[11].
Ensoleillement et microclimat vendéen
La situation intermédiaire de la Vendée entre massif armoricain et bassin aquitain lui permet à la fois d’échapper aux perturbations venant du nord-ouest se déplaçant sur la péninsule Bretonne ainsi qu’aux orages nés en Aquitaine et circulant vers le massif central et le bassin parisien[9]. Fortes de cette caractéristique la Vendée et la Charente-Maritime, bénéficient d’un microclimat[11] leur procurant le meilleur ensoleillement de la côte atlantique française (2100 heures annuelles) et le second l’échelle nationale après le littoral méditerranéen[9]. Ainsi la côte vendéenne est surnommée la Côte de Lumière.
L’ensoleillement est toute fois plus faible à l’intérieur des terres puisque en raison de son altitude, plus importante, le bocage vendéen, tend à être davantage soumis aux précipitations venant de l’ouest.
Les paysages
Une zone de transition entre les paysages armoricains et les paysages du Sud de la France
Les paysages vendéens comportent à la fois, des caractéristiques communes à ceux de la Bretagne et des régions de l’Europe celtique, ainsi que des traits communs avec les paysages d’Occitanie et du bassin méditerranéen[12].
La majeure partie de la Vendée se situe sur le plateau armoricain dont le vallonnement est à l’origine de paysages marqués par l’habitat dispersé et le bocage (bocage vendéen), souvent utilisé pour l’élevage et pour la culture du seigle, comme en Bretagne. Le climat océanique Nord-Ouest, marqué par l’humidité, donne naissance, au contact du schiste et du granit, à une végétation que l’on retrouve généralement dans les territoires celtiques telles que les forêts humides tempérées[12] ainsi que les prairies où poussent les ajoncs et genêts sauvages[13]. Au contact de l’océan, ce plateau forme un littoral découpé donnant naissance à des falaises (Côte Sauvage de l’île d’Yeu, Corniche vendéenne…).
Par ailleurs, le paysage vendéen annonce aussi l’entrée dans le sud de la France et l’Occitanie[12]. Cette caractéristique est particulièrement visible dans les plaines calcaires du Sud-Vendée, où le peuplement est souvent groupé, comme dans les plaines charentaises et le bassin méditerranéen. La culture de la vigne (Fief Vendéens)[14] et du blé sont présentes en Vendée tout comme les cultures maraichères (melons en Sud-Vendée[15]). Les marais donnent naissance, au contact de la mer, à de vastes plages de sables souvent adossés à des pinèdes comportant des acacias et de chênes verts (forêt de Longeville, forêt d’Olonne, forêt de Monts) qui ne sont pas sans rappeler le littoral landais et méditerranéen.
Du fait de cette caractéristique, la Vendée possède, en dépit de la taille réduite de son territoire, une certaine diversité de paysages et d’écosystèmes dont les 4 principaux sont le Bocage, la Plaine, les marais salants et le Marais poitevin. Le Pays des Olonnes, de Brem et du Talmondais est parfois considéré comme une 5-ème région naturelle dans la mesure où cet espace littoral fait les transitions entre les 4 écosystèmes cités précédemment.
Littoral et îles
On peut distinguer à l'ouest du département la Côte de Lumière avec des rivages tantôt sablonneux (Saint-Jean-de-Monts, La Tranche-sur-Mer, La Faute-sur-Mer...), tantôt rocheux (L'Herbaudière (Noirmoutier), Côte Sauvage de l'Île d'Yeu, Corniche Vendéenne de Saint-Hilaire-de-Riez et Saint-Gilles-Croix-de-Vie...). Elle est délimitée par la baie de Bourgneuf au nord et la baie de l'Aiguillon au sud qui sont deux vastes zones vaseuses prolongeant les marais. La Vendée cumule ainsi environ 240 kilomètres de côtes.
L'île de Noirmoutier
Au nord-ouest du département se situe l'Île de Noirmoutier, reliée au continent par un pont mais également par le célèbre passage du Gois, chaussée submersible à marée haute la plus longue d'Europe. Cette île était initialement un petit bloc de granit culminant à hauteur du bois de la Chaize sur lequel s'est construite une abbaye puis un village. L'île s'est ensuite étendue progressivement vers le sud sous la forme d'une flèche littorale sablonneuse ainsi que de polders créés dans le contexte de l'exploitation des marais salants.
L'île d'Yeu
Au large, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest du continent, se situe l'Île d'Yeu dont le littoral découpé se caractérise par des criques rocheuses et des falaises. On y trouve des landes comportant des ajoncs ainsi que des bruyères et l'intérieur du territoire comporte une végétation spontanée qui abrite aussi de petites forêts de chênes verts. L'agriculture y est très peu présente à l'exception de l'élevage ovin. L'île fut toutefois précocement peuplée comme l'atteste la présence de plusieurs sites mégalithiques.
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Noirmoutier-en-l'Île, à la pointe nord-ouest.
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Plage de Barbâtre.
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Côte rocheuse de l'île d'Yeu
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La pointe du Payré dans le Talmondais
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Le port de la Meule
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La pointe de l'Aiguillon à l'extrême sud du littoral vendéen
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Phare des Barge au large des Sables-d'Olonne
Marais
Il existe deux principaux marais : le Marais breton vendéen au nord-ouest, entre Challans et Beauvoir-sur-Mer, qui s'étend jusqu’à la Loire-Atlantique et le Marais poitevin au sud qui est réparti sur tout le sud de la Vendée, le nord de la Charente-Maritime et le sud-ouest des Deux-Sèvres. On peut distinguer le marais poitevin en deux types : le marais « desséché » à l'ouest et le marais « mouillé » (aussi appelé « Venise verte ») à l'est. Il est irrigué par la Sèvre Niortaise, la Vendée et l'Autise. La Vendée comporte aussi des marais de plus petite taille tels que le marais d'Olonne.
Jusqu'au milieu Moyen-Age, ces marais n'existaient pas et à la place se trouvaient des golfes et des baies comportant de nombreuses îles, à l'instar de ce qu'est aujourd'hui le golfe du Morbihan, en Bretagne. Ainsi, Bouin, actuellement dans le marais Breton-Vendéen, se trouvait sur une île du Golfe de Machecoul, l'île de Bouin[16], lorsqu'elle fût pillée par les vikings en 813. La Chaume étaient situé sur l'île Vertime, avant que l'assèchement des marais d'Olonne ne rattache ce territoire au continent[17]. Le Golfe du marais poitevin au sud comptait des dizaines d'îles et d'îlots dont l'île de la Dive à St-Michel en l'Herm, rattaché au continent seulement au XIX -ème siècle reste une trace. Ces marais s'asséchèrent lentement au fil des siècles, à la fois naturellement par l'ensablement et sous l'action des moines qui cherchaient de nouvelles terres cultivables.
Le marais Poitevin
Le marais Breton-Vendéen
Le marais d'Olonne
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Le marais d'Olonne.
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Le marais poitevin.
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La bourrine, maison traditionnelle du marais breton-vendéen
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Le port de Maillezais
Plaine
Au nord du marais poitevin, entre ce dernier et les contreforts sud du plateau armoricain se trouve la grande Plaine vendéenne. Cet ancienne plaine sédimentaire calcaire sous marine, remarquable par sa succession monotone de champs céréaliers, s'étire depuis le sud est du département[18] jusqu'au niveau de la Pointe du Payré à l'ouest. Jusqu'au Moyen-Age, au temps ou le marais poitevin n'avait pas encore été asséché et où, à la place s'étendait le Golfe des Pictons (jusqu'à hauteur de Niort à l'intérieur des terres), la plaine vendéenne constituait un littoral. Ainsi, plusieurs villes situés sur ce territoire tels que Luçon ou Curzon furent des ports à des époques antérieures. La plaine a longtemps constitué le principal axe de circulation en Bas-Poitou du fait de sa géographie plane et de sa proximité avec les grandes villes Aquitano-Poitevines (Niort, La Rochelle), si bien qu'elle fût longtemps la région la plus urbanisée de la Vendée (Fontenay-le-Comte, Luçon). La région compte aussi des vignes des fiefs vendéens notamment la Pissote au nord de Fontenay-le-Comte et le Mareuil autour de Mareuil-sur-Lay-Dissais.
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Le Lay à Mareuil-sur-Lay
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Champs ouverts dans le sud-vendée
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Vignobles en Vendée
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Champs de blé dans la Plaine
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Contact entre la Plaine calcaire et l'Océan à Jard-sur Mer
Bocage
Le Bocage vendéen occupe la majeure partie du territoire vendéen. Situé sur la terminaison méridionale du Massif armoricain, le bocage vendéen forme une sylvoécorégion (A30) qui dépasse les frontières départementales et s'étend au nord jusqu'à la Loire, et à l'est, jusqu'à hauteur du Thouet et du Layon[19]. Comme l'ensemble des bocages armoricains, ce type de paysage est une création humaine datant essentiellement du moyen-âge pour cultiver et mettre en valeur ces terres vallonnées de l'ouest de la France, qui étaient jusqu'alors couvertes essentiellement de forêts et de landes. Succession de petits champs entourés de haies et de buissons, ce paysage marqué par l'habitat dispersé est surtout propice à l'élevage. Le paysage du bocage vendéen est souvent ponctué par des croix en pierre ainsi que par des donjons (Tiffauges, Châteaumur, Pouzauges...) et des moulins à vent (Mouilleron-en-Pareds, Mont des Alouettes...)[5]. On distinguera là aussi le Bas-Bocage (au centre et à l'ouest) et le Haut-Bocage (à l'est).
Le Bas-Bocage
Le Bas-Bocage comprend de nombreux cours d'eau régulièrement alimentés par les pluies océaniques, en particulier la Boulogne, la Vie et le Lay. Il est peu vallonné et est utilisé notamment pour l'élevage ovin et bovin et parfois pour la céréaliculture. Le bocage est ponctué par des bois et des fourrés qui comportent souvent des clairières que l'on appelle, localement, des "gaigneries" Les haies qui séparent les parcelles se composent souvent de hêtres et de chênes. Les chemins creux, entre les haies, relient les bourgs et les fermes isolées.
Le Haut-Bocage
Le Haut-Bocage situé dans la région des Herbiers et de Pouzauges, est un pays granitique au relief fortement vallonné, entre la Sèvre Nantaise et son affluent la Maine. On y trouve notamment les hauteurs du département, avec le Mont des Alouettes (232 m), Puy Crapaud (269 m) et Saint-Michel-Mont-Mercure qui, avec ses 290 m, se révèle être le point culminant de la Vendée. Ce territoire comporte souvent des châtaigniers, les haies y sont souvent épaisses et on trouve de nombreux chaos granitiques, qualifiés de "chirons"[5]. Cependant, par endroit, les haies du bocage s'ouvrent en prairies et en landes permettant ainsi de contempler le panorama en contrebas. Les rivières, notamment la Sèvre Nantaise, y creusent des vallons relativement encaissés que les lignes ferroviaires franchissent par endroit grâce à des viaducs (viaduc de Baguenard, viaduc de Barbin, viaduc de Coutigny, viaduc de l'Angle...).
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Table d'orientation au sommet du Mont des Alouettes, au cœur du bocage vendéen.
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Le viaduc de l'Angle à Bournezeau
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L'église du Vieux Pouzauges aux murs en granit (comme en Bretagne) et aux toits de tuiles canal (comme en Occitanie)
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Lac dans la forêt de Mervent-Vouvant
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Moulin à vent dans les collines vendéennes
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Le Château de Commequiers dans le Bas-Bocage
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Calvaire à Saint-Christophe-du-Ligneron
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Chaos granitique dans la vallée de l'Yon
Forêts
De nombreux bois parsèment le département tels que la forêt de Mervent, d'Olonne, des Pays-de-Monts, d'Aizenay, de Longeville, de Talmont ou le bois de la Chaize. Cependant, seules la forêt domaniale des Pays-de-Monts, la forêt d'Olonne (forêts littorales de pins plantés sur des dunes) et surtout la forêt de Mervent-Vouvant (à l'est, au nord de Fontenay-le-Comte) peuvent prétendre au titre de forêt.
À l'intérieur des terres, notamment sur le plateau armoricain, du fait du sol granitique, de l'humidité et parfois d'une certaine altitude, les forêts se composent souvent des châtaigniers, des chênes sessiles des hêtres de noisetiers ainsi que de tapis de fougères et de mousses[20]. Sur le littoral, plus ensoleillé, on trouve davantage des pinèdes, des forêts de pins maritimes mais aussi de chênes verts et d'autres essences plutôt méridionales tels que les acacias, les arbousiers et les mimosas (notamment à Noirmoutier). Ces forêts jouent un rôle important dans la préservation des plages et du trait de côte vendéen puisqu'elles permettent souvent de retenir le cordon dunaire qui leur est adossé. Dans le marais poitevin, les peupliers s'alignent souvent le long des canaux.
Les forêts vendéennes ont souvent été associées par les habitants à des lieux légendaires et selon un mythe local, la fée Mélusine aurait vécu dans la forêt de Mervent-Vouvant où elle construisit plusieurs châteaux[21], tandis que "l'herbe d'égaille" ou "arbadétorne" en Maraîchin, ferait s'égarer les promeneurs qui par mégarde marcheraient dessus[22]. Ces espaces reculés accueillirent aussi des mystiques et des prêtres comme en témoigne la grotte de Saint-Philibert, évangélisateur local, dans le bois de la Chaise sur l'île de Noirmoutier[23], ainsi que la grotte du Père de Monfort à Mervent où ce dernier vécut en ermite au début du XVIIIe siècle[24].
Enfin, les forêts furent des lieux de refuge pour les villageois lors des nombreuses guerres qu'a connues la région tout au long de son histoire. Par exemple, en 1794 plusieurs milliers de Vendéens vécurent cachés dans la forêt de Grasla, pour fuir les armées de la Convention dans le contexte de la guerre de Vendée. Tandis qu'au XXe siècle, en 1944, les jeunes maquisards de la forêt de Mervent-Vouvant résistèrent courageusement à l'armée Allemande[25].
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La grotte de Saint-Philbert dans le bois de la Chaize
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Un des lacs de la forêt de Mervent-Vouvant
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Le dolmen des Pierres-Folles dans un bois à proximité de Commequiers
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La forêt d'Olonne en arrière-plan du marais du même nom.
Hydrographie
Quant aux rivières, la Vendée étant un département de climat océanique humide, au moins 5000 km de cours d'eau[26] sillonnent ses terres. On en notera quelques-uns dont la Maine, la Vie, le Lay, la Vendée, la Boulogne, la Sèvre Nantaise et la Sèvre Niortaise. Ces rivières et fleuves prennent leur source, pour la plupart d'entre-eux, dans les collines vendéennes, au cœur de la partie du plateau armoricain située au sud de la Loire. Les roches dures des sols granitiques tendent à retenir l'eau en surface tandis que dans les plaines calcaire du sud, l'eau s'infiltre dans les nappes phréatiques où elle peut ensuite être utilisée pour l'irrigation des cultures. Les cours d'eau s'écoulent ensuite soit en direction du Nord et de la Loire (Sèvre Nantaise, Boulogne) soit vers l'ouest et le golfe de Gascogne (Lay, Vie, le Jaunay).
La Vendée se situe dans le bassin versant "Loire-Bretagne"[27]. Le département y forme le cœur d'un sous-bassin versant plus vaste nommé "Loire aval et côtiers vendéens" qui couvre aussi le sud de la Loire-Atlantique et du Maine et Loire, le nord-ouest des Deux Sèvres et le nord de la Charente-Maritime[28].
Géographie humaine
Population
La Vendée, qui comptait en 2018, 679 991 habitants, est un département moyennement peuplé (101,2 hab/km² en 2018 contre 119,2 hab/km² pour la moyenne nationale) mais avec une croissance démographique soutenue depuis la deuxième moitié du XXe siècle[29].
Urbanisation
Un territoire longtemps enclavé et rural
La Vendée a connu, au cours des dernières décennies un désenclavement important, notamment grâce à la mise en service de l’autoroute A 83 entre Nantes et Niort, en 2001, et à l'ouverture de l’autoroute A 87 entre la Roche-sur-Yon et Angers (permettant la connexion avec Paris) en 2005.Toutefois, jusqu’aux milieu des années 1970, la Vendée est restée très rurale et à l’écart des grands axes de transport. La ruralité de la Vendée s’explique d’abord par la géologie de cette région constituée essentiellement d’un plateau légèrement vallonné (Bocage Vendéen), qui favorise l’habitat dispersé au détriment de l’urbanisation. Tandis qu'au sud, la Plaine vendéenne a longtemps été séparée du réseau urbain aquitain par le Golfe des Pictons puis par le Marais Poitevin, qui, au début du XXI-ème siècle, constitue toujours un obstacle naturel à la réalisation d'une voie rapide entre Fontenay et Rochefort
Partie du plateau armoricain située au sud de la Loire, la Vendée s’est ainsi progressivement localisée dans une enclave entre deux grandes voies terrestre permettant l’accès à l’Atlantique depuis Paris : l’axe Paris-Nantes au nord, et l’axe Paris-Bordeaux à l’est et au sud [3]. Ainsi, bien que la Vendée possède une façade maritime, aucun grand port marchand n'a pu s'y développer faute d'axe de transport à même d'acheminer les cargaisons vers l'arrière-pays, contrairement à la Loire-Atlantique (Nantes), à la Charente-Maritime (La Rochelle) et à la Gironde (Bordeaux) .
Principales villes
A la fin des années 2010, le territoire reste relativement rural et ne compte pas de grande métropole. L'urbanisation s'y organise sous la forme d'un réseau de petites et moyennes villes. En ce qui concerne la taille de la population de ses communes, seule La Roche-sur-Yon se démarque avec plus de 55 000 habitants.
Ensuite viennent Challans (18 862 hab.), Les Sables-d'Olonne (14 603 hab.), Les Herbiers (15 229 hab.), Fontenay-le-Comte (14 000 hab.), Château-d'Olonne (12 000 hab.), Olonne-sur-Mer (10 000 hab.), Luçon (9 000 hab.)...
Cependant, on peut regrouper toutes les communes du pays d'Olonne en une agglomération d'environ 40 000 habitants et le canton de Challans en une agglomération de 35 000 habitants.
Enfin, la répartition des populations n'est pas égale sur tout le territoire. Les villes de l'est ou de l'intérieur du bocage ont tendance à perdre des habitants alors que les villes du littoral observent une forte croissance de leur population.
Bassin industriel
La Vendée et en particulier la région du bocage est au cœur d'un importante région industrielle à l'échelle de l'Ouest Français.
Toponymie
La Vendée étant historiquement un territoire de langue d’Oïl (de culture française), l’immense majorité des noms de lieux que l’on y rencontre sont d’origine française. Toutefois ce territoire ayant été disputé puis relativement influencé par l’Aquitaine et la Bretagne, quelques toponymes occitans en -ac sont présents dans le Sud-Vendée[30] tandis que quelques toponymes bretons en Ker- sont présents sur le littoral et notamment sur l’île d’Yeu[31].
Références
- « La Vendée », sur Originel (consulté le )
- « Les gens », sur LExpress.fr, (consulté le )
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- (en) « Le climat vendéen », sur Climat-Vendée (consulté le )
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