Région industrielle vendéenne

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Région industrielle vendéenne
Image illustrative de l’article Région industrielle vendéenne
Pays France, régions Pays de la Loire et Nouvelle Aquitaine
Ville(s) Les Herbiers, Cholet, Bressuire, La Roche-sur-Yon, Challans, Clisson

La région industrielle vendéenne, parfois nommée Vendée Choletaise[1], ou plus rarement Sylicon Vendée[2],[3] est un bassin industriel de l'Ouest de la France qui s'étend essentiellement sur le département de la Vendée mais qui couvre aussi une partie des départements voisins (Loire-Atlantique, Maine et Loire, Deux-Sèvres)[1]. Cette région forme un district industriel analogue à la troisième Italie et a pour caractéristique de s'être développée essentiellement sous l'action d'entrepreneurs et de capitaux locaux[4].

La présence d'une forte densité de petites et moyennes entreprises industrielles permet à cette région rurale de bénéficier d'un taux de chômage et d'un taux de pauvreté globalement inférieurs à la moyenne nationale[5].

Histoire[modifier | modifier le code]

Contrairement à d'autres territoires industriels français qui se sont industrialisés dès le XIXe siècle, cette région a connu une industrialisation relativement récente qui s'est développée essentiellement à partir de la deuxième moitié du XXe siècle[6]

Le géographe Alain Chauvet explique l'émergence endogène de cette région industrielle, par la formation, au cours des siècles, d'un isolat géographique autour du haut-bocage vendéen, qu'il nomme "l'isolat Choletais". Cet espace enclavé et longtemps disputé entre la Bretagne, l'Aquitaine et les Rois de France se serait retrouvé dans une situation de marge territoriale qui aurait progressivement amené ses habitants à développer des modes d'organisation et des solidarités spécifiques, afin de lutter de contre les autorités extérieures tout en surmontant leur isolement[7].

Ces pratiques auraient progressivement favorisé le développement de petites entreprises industrielles locales, générant ainsi une dynamique économique dans un territoire pourtant rural et faiblement attractif.

Principales entreprises[modifier | modifier le code]

En 2020, on dénombre environ 185 000 emplois privés dans ce bassin industriel, dont quasiment 30 % dans les secteurs de la construction nautique, des transports et de l'agro-alimentaire[2].

En effet, la région industrielle vendéenne compte de nombreux sièges d'entreprises de l'industrie agro-alimentaire tels que Fleury-MichonPouzauges), la Mie Câline (Saint-Jean-de-Monts), Sodebo (Montaigu-Vendée), Arrivé Maître Coq (Saint-Fulgent), La Boulangère Les Essarts. On y trouve notamment des sièges d'entreprises fabricant des viennoiseries, pâtisseries et brioches tels que Pasquier (Les Cerqueux) et Sicard (Saint-Jean-de-Beugné).

D'importants sièges sociaux de la construction navale tels que le Groupe SPBI BénéteauSaint-Gilles-Croix-de-Vie), Janneau (aux Herbiers), y sont localisés, tout comme des sièges sociaux de grandes entreprises du bâtiment et de la construction tels que Cougnaud construction à Mouilleron-le-Captif. Des fabricants de vérandas, tels que Groupe Akena (à Dompierre-Sur-Yon) et Concept Alu (aux Herbiers) ou de menuiseries et portes coulissantes, tels que K-Line (Les Herbiers) y sont aussi implantés.

L'ameublement est aussi présent dans la région notamment avec les sièges d'entreprises Gautier (au Boupère) et Girardeau (à Saint-Michel-Mont-Mercure) ainsi que l'industrie des composants pour les transports, avec l'entreprise DefontaineLa Bruffière).

Enfin, le Puy du Fou, grand parc à thème français, est implanté aux Epesses.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Chauvet, Porte nantaise et isolat choletais. Essai de géographie régionale, Nantes, Hérault-Editions, 1987, 270 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Alain Chauvet, Porte nantaise et isolat choletais. Essai de géographie régionale., Nantes, Hérault-Editions, , 270 p.
  2. a et b Par Tatiana Serova Le 27 juin 2020 à 09h58, « Entreprises : la «Sylicon Vendée» veut séduire », sur leparisien.fr, (consulté le )
  3. Jeanne Hutin, « Et si la Sylicon Vendée était bien réelle ? », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  4. Palard Jacques, Berthet Thierry, « Culture politique réfractaire et décollage économique. L'exemple de la Vendée du Nord-Est », Revue française de science politique, 47ᵉ année, n°1,‎ , pp. 29-48
  5. « Fleury Michon, Bénéteau, Puy du Fou… l’incroyable dynamisme vendéen », sur Capital.fr, (consulté le )
  6. « Le secret vendéen du plein-emploi », sur LExpansion.com, (consulté le )
  7. Chauvet Alain, « Le bourg industriel de la Vendée choletaise. Essai d'interprétation. », Cahiers du Centre nantais de recherche pour l'aménagement régional, n°22,‎ , p. 49-62