Antonio Inoki

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Antonio Inoki
Antonio Inoki en 2012.
Données générales
Nom de naissance
Kanji Inoki
Nom de ring
Antonio Inoki
Moeru Tōkon
Tokyo Tom
Shanghai Slaughter
Nationalité
Naissance
Décès
(à 79 ans)
Minato (Tokyo, Japon)Voir et modifier les données sur Wikidata
Taille
6 2 (1,88 m)[1]
Poids
225 lb (102 kg)[1]
Catcheur mort
Fédération
All Japan Pro Wrestling
Japan Wrestling Association
National Wrestling Alliance
National Wrestling Federation
New Japan Pro Wrestling
Universal Wrestling Federation (Japan)
World Championship Wrestling
World Class Championship Wrestling
World Wide Wrestling Federation / World Wrestling Federation / World Wrestling Entertainment
Entraîneur
Carrière pro.
30 septembre 1960 - 1998

Antonio Inoki (アントニオ 猪木?), de son vrai nom Kanji Inoki (猪木 寛至, いのき かんじ, Inoki Kanji?), né le à Yokohama et mort le à Tokyo, est un catcheur puis promoteur japonais et homme politique, véritable icône en son pays. Son nom de scène est inspiré d'Antonino Rocca, un catcheur professionnel. Il pratiquait également le combat libre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Inoki est le fils de Sajiro Inoki, un homme d'affaires et homme politique, il est le 9e enfant d'une famille en comprenant 11 ; il a six frères et quatre sœurs[2]. Son père décède alors qu'il a cinq ans ; rapidement, il montre des aptitudes pour le sport et un de ses frères ainé l'initie au karaté alors qu'il entre au collège, déclenchant son intérêt pour les sports de combat[2]. À l'adolescence, il joue au basket et fait de l'athlétisme, remportant un championnat alors qu'il est au lycée à Yokohama[2]. En 1957, sa famille émigre au Brésil où il continue à faire de l'athlétisme, remportant des championnats régionaux[2].

Carrière de catcheur[modifier | modifier le code]

Entraînement et débuts[modifier | modifier le code]

À dix-sept ans, Antonio Inoki rencontre Rikidōzan qui lui propose de retourner au Japon afin de l'entraîner pour devenir catcheur[2]. Il s'entraîne dans le dojo de la Japan Wrestling Association (JWA) auprès de Rikidōzan et Karl Gotch et rencontre Shōhei Baba qui est, lui aussi, élève[2]. Il prend le nom de ring d'Antonio Inoki en hommage à Antonino Rocca et dispute son premier match le où il perd face à Kintaro Oki[2]. Après la mort de Rikidōzan en 1963, Toyonobori (en) devient président de la JWA et décide de faire de Baba la principale vedette de la fédération[2]. En , Inoki décide de ne pas participer à un tournoi de la JWA et peu de temps après, il quitte cette fédération pour la Tokyo Pro Wrestling (TPW) que vient de fonder Toyonobori[2].

Il débute à la TPW au cours du spectacle inaugural le où il bat Johnny Valentine[2].

Combat contre Mohamed Ali[modifier | modifier le code]

En 1972, Antonio Inoki fonde la New Japan Pro-Wrestling, qui devient la plus grande compagnie de catch du pays. Sa célébrité est à son paroxysme en 1976, lorsque Mohamed Ali se rend au Japon pour le combattre. Selon les conditions du combat, tenues secrètes, Inoki n'avait pas le droit de frapper au visage avec les pieds ; il n'était autorisé à frapper avec les jambes que dans les membres inférieurs. Le catcheur a donc passé la quasi-totalité du combat à se jeter au sol, cherchant à faucher les jambes d'Ali en envoyant des low kicks, empêchant ainsi son adversaire de développer sa boxe. Ces coups ont causé des blessures sérieuses à Ali, qui perdit beaucoup de sa mobilité au niveau des jambes. À l'issue de ce combat, prototype de mixed martial arts perçu comme une opération publicitaire, il y eut égalité entre les deux combattants[3],[4].

Après-carrière[modifier | modifier le code]

En 2007, Antonio Inoki crée sa propre fédération, la Inoki Genome Federation proposant des galas mélangeant matchs de catch, de kickboxing et d'arts martiaux mixtes. Il réside principalement à Tokyo et New York. Il fut intronisé au WWE Hall of Fame en 2010, la veille de WrestleMania XXVI.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Il est sénateur à la Chambre des conseillers (Japon) une première fois de 1989 à 1995 au sein de son propre parti, le Parti de la paix et du sport (スポーツ平和党, Supōtsu heiwa tō?) fondé le 23 juin 1989, ayant une avant mis fin à sa carrière sportive en 1998. Il participe aux négociations pour le rapatriement des Japonais pris en otage par le régime de Saddam Hussein lors de la guerre du Golfe de 1990/91.

Réélu à la Chambre haute japonaise de 2013 à 2019 à l'origine sous l'étiquette de l'Association pour la restauration du Japon, il s'était distingué en amorçant une très personnelle « diplomatie du sport » avec la Corée du Nord, où il s'est rendu une dizaine de fois pour tenter notamment d'aider à résoudre la question des enlèvements de citoyens japonais par la Corée du Nord lors de la guerre froide. En janvier 2015, il a contribué à la création d'un nouveau parti nommé l'Assemblée pour dynamiser le Japon, qu'il a quitté en 2016, pour siéger comme indépendant. En juin 2019, il se retire de la vie politique[5].

Connu et apprécié en Corée du Nord, pays de son ancien entraîneur Rikidōzan, Antonio Inoki était par exemple présent au 65e anniversaire du Parti du travail de Corée le , son 21e voyage en Corée du Nord[6]. En 2013, à son retour d'un voyage à Pyongyang, il avait ainsi écopé d'une suspension d'un mois pour être parti en Corée du Nord sans autorisation du Parlement[7].

Mort[modifier | modifier le code]

Il meurt le à l’âge de 79 ans dans la ville de Tokyo[8], après avoir souffert plusieurs années d'amylose cardiaque.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) et a/antonio-inoki Antonio Inoki sur Online World of Wrestling.
  2. a b c d e f g h i et j (en) Ryan Mancuso, « 411’s Wrestling Hall of Fame Class of 2007: Antonio Inoki », sur 411mania, (consulté le ).
  3. (en) « - YouTube », sur YouTube (consulté le ).
  4. (en) Andy Bull, « The forgotten story of Muhammad Ali v. Antonio Inoki », sur theguardian.com,
  5. Jeremy Thomas, « Antonio Inoki Announces Retirement From Politics » [archive du ], sur 411Mania, (consulté le )
  6. Anthony Rivière « Un ancien catcheur japonais joue l'ambassadeur auprès de la Corée du Nord », Aujourd'hui le Japon, le 14 octobre 2010
  7. « Japon : le célèbre catcheur-politicien Antonio Inoki s'est éteint », sur Le Figaro (consulté le ).
  8. Antonio Inoki passes away at 79 years old

Liens externes[modifier | modifier le code]

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