Corrençon-en-Vercors

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Corrençon-en-Vercors
Corrençon-en-Vercors
Le village dans son val.
Image illustrative de l’article Corrençon-en-Vercors
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes du massif du Vercors
Maire
Mandat
Thomas Guillet
2014-2020
Code postal 38250
Code commune 38129
Démographie
Gentilé Corrençonnais
Population
municipale
356 hab. (2014)
Densité 9,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 01′ 56″ nord, 5° 31′ 37″ est
Altitude Min. 1 055 m
Max. 2 286 m
Superficie 39 km2
Élections
Départementales Villard-de-Lans
Localisation
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Corrençon-en-Vercors
Liens
Site web www.correncon-en-vercors.fr

Corrençon-en-Vercors est une commune française située dans le département de l'Isère en région Rhône-Alpes.

Longtemps rattachée à la paroisse, puis au territoire communal de Villard-de-Lans, la commune est aujourd'hui autonome et se situe en bout de la cluse dénommée "Val de lans", connue aussi sous le terme touristique des "Quatre Montagnes". La commune fait logiquement partie de la communauté de communes du massif du Vercors et du canton de Villard-de-Lans.

Le village de Corrençon est labellisé « Famille Plus ». La principale activité de la commune repose donc essentiellement sur le tourisme. Le territoire de la commune est entièrement situé entre 1 050 mètres et 2 300 mètres d'altitude.

Géographie

Situation

Carte des territoires du Vercors.
Carte des territoires du Massif du Vercors.

Corrençon-en-Vercors appartient au massif et au parc naturel régional du Vercors dans les Préalpes françaises, sitées dans le sud-est de la France. Le bourg de Corrençon est situé[1] à environ à 40 km de Grenoble en passant par Villard-de-Lans et Sassenage.

Le territoire de la commune est positionné au pied de la Grande Moucherolle, 2e sommet du Vercors, culminant à 2 285 m, situation qu'elle partage avec sa voisine, la commune de Villard-de-Lans. À noter que Corrençon-en-Vercors est la porte d'entrée septentrionale de la réserve naturelle des hauts plateaux du Vercors.

Le territoire de la commune se situe également à l'extrémité méridionale d'un val jurassien typique qui forme la moitié-est du Vercors oriental.

À noter que le 45e parallèle au centre du territoire communal et qu'un monument (stèle) lui a été dédié (voir le chapitre "patrimoine"): la commune est donc à égale distance du pôle Nord et de l'équateur.

Climat

Le climat est celui d'un village d'altitude : l'été est généralement beau et chaud avec des nuits suffisamment fraiches pour bien dormir. L'automne est enjolivé par les couleurs des arbres. L'hiver s'annonce parfois dès novembre et les jours de neige, quand le soleil est de la fête, sont magnifiques. Le printemps se fait attendre jusqu'à mars mais la végétation arrive à rattraper ce retard à l'été.

Hydrographie

Le territoire communal est traversé par le ruisseau Corrençonnais qui s'écoule en direction du nord, vers le territoire de la commune de Villard-de-Lans avant de se jeter dans la Bourne. ce torrent est tributaire du ruissellement des eaux de pluie et de la fonte nivale tout en sachant que le sol karstique de la région favorise l’infiltration de l’eau.

Hameaux de la commune

  • les Jembets
  • les Maréchaux
  • les Martins
  • les Mengots
  • lLa Narce
  • le Peuil
  • les Rambins
  • les Ravix
  • les Ritons
  • le Clos de la Balme (Espace alpin Villard Corrençon)

Communes limitrophes

Transports et voies de communications

Réseau routier

Carte des routes du Vercors.
Carte des routes du Vercors.
La route départementale 215c.
La route départementale 215c.

La commune est desservie uniquement par la route départementale 215c, qui relie le lieu-dit Le clos de la Balme (Corrençon-en-Vercors) au lieu-dit les Sables (Villard-de-Lans). Cette route se raccorde à la route départementale 531 au niveau du rond-point de la Bourne à Villard-de-Lans qui relie Sassenage (et Grenoble) à Saint-Just-de-Claix (et Valence).

Desserte ferroviaire

La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Grenoble qui est située à environ 40 km de la commune.

Bus

La commune est desservie par :

  • la ligne 5130 du réseau Transisère (transport à la demande) ;
  • des navettes gratuites relient l'hiver la Gare routière de Villard (ou/et) Côte 2000 (domaine alpin)Corrençon centreHauts Plateaux (Domaine nordique)Clos de la Balme (domaine alpin).

Ces navettes ne sont plus gratuites, excepté pour les cotisants à l'office du tourisme contrairement aux navettes de Villard-de-Lans qui sont gratuites pour tous.

Aéroport

L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Grenoble-Isère situé à environ 75 km.

Héraldique

Toponymie

L'origine du nom de Corrençon : "Mollard de Corranczonum" au XIIIe siècle. "Corenciono" et puis "Correnzone" (le territoire est situé sur le point de jonction entre le domaine du francoprovençal et de l'occitan). On sait que le terme Kor signifie "hauteur" en langage pré indo-européen auquel aurait pu s'ajouter un suffixe gaulois "ennum" (voir l'étymologie du nom de la commune de Corenc en Isère, près de Grenoble.[réf. nécessaire]

Histoire

La commune a été créée en 1857[2]. Le bourg de Corrençon-en-Vercors et ses hameaux nous paraît aujourd’hui replié dans sa cuvette en cul-de-sac, mais il était jadis situé sur la voie de passage traditionnelle entre le Vercors proprement dit et les Quatre Montagnes.

Ce chemin empruntait le pas de l’âne pour rejoindre Saint-Martin-en-Vercors et les villages du Vercors historique et croisait le chemin du Val-de-Lans à travers la Montagne, avant que n’existe la route des gorges de la Bourne.

Aux siècles anciens, les forêts, les clairières et les chemins de Corrençon constituèrent une importante zone de contact entre les populations du Vercors central et des Quatre-Montagnes : échanges commerciaux pacifiques et luttes âpres entre Saint-Martin et Corrençon pour l’exploitation des bois, et aussi batailles historiques entre les comtes de Sassenage, seigneurs des Montagnes de Lans, et les évêques de Die, seigneurs du Vercors, pour repousser les limites de leurs domaines respectifs.

Le « Champ de la Bataille », clairière au sud de Corrençon, rappelle par sa dénomination l’affrontement célèbre au cours duquel fut battu l’évêque de Die au XVe siècle (1410). On retrouve par ailleurs en plein bois certains vestiges de bornages féodaux, dont la pierre marquée d’une fleur de lys, connue sous le nom de « fleur du Roy ».

Préhistoire et Antiquité

Selon l'encyclopédie intitulée "Histoire des communes de l'Isère[3]", les vestiges les plus anciens de présence humaine découverts dans le val de Lans et le secteur des Quatre-Montagnes remontent à l'épisode interglaciaire Riss-Würm (soit entre 120 000 et 80 000 ans avant notre ère).

Le musée de la préhistoire de Vassieux-en-Vercors précise que des traces de l'homme de Neandertal ont été retrouvées dans le secteur du Vercors drômois, voisin[4].

Durant l'antiquité, un peuple vraisemblablement gaulois, les Vertacomicorii, dépendant des Voconces s'installe dans les secteurs les plus accessibles du Vercors à qui il donnera son nom. Aucune trace d'une installation durable ne semble avoir été conservée dans le secteur de Corrençon-en-Vercors[réf. nécessaire].

Le Moyen Âge

En 1297, une charte faisant état de deux chemins publics via Corrençon (vers le Pas de la Balme, vers la Font de la May) est établie, puis en 1400, le baron de François de Sassenage est propriétaire d’une maison forte à Corrençon. L'acte d’albergement entre le seigneur de Sassenage et les particuliers de Corrençon date de 1484. En 1497 apparaît la première mention de l’église de Corrençon sous le vocable de Sainte Croix. Cette chapelle est dépendante de la cure de Villard-de-Lans.

Du XVIIe siècle au XIXe siècle

La Grande Moucherolle est officiellement gravie en 1744. Treize ans plus tard, en 1757, la forêt de Corrençon est reconnue par Louis XV.

Après 1789, surgit une vive opposition entre les habitants de Villard-de-Lans et Corrençon, la première étant fortement gagnée à l'idéal républicain et Corrençon plus rurale, restant plus favorable à l'Ancien Régime et la religion catholique.

En 1810 a lieu le jugement du tribunal entre Villard-de-Lans et Corrençon mais le procès alla de rebondissement en rebondissement pendant presque un demi siècle.

L'érection de la paroisse de Corrençon se déroule en 1827. Le partage des forêts entre Villard et Corrençon est effectif vingt ans plus tard. Le 19 juin 1857, Corrençon est érigée en commune (450 habitants vivent au village). L'anniversaire de cet événement a eu lieu en 2007, pour les 150 ans.

Corrençon resta jusqu’au milieu du XIXe siècle un simple hameau de la commune de Villard-de-Lans. Leur séparation en 1857 fut l’aboutissement de cinquante années de procès entre cette dernière et les habitants du hameau pour la possession de la grande forêt de Corrençon. En effet, faisant état des droits de propriété accordés en 1484 par le seigneur de Sassenage à leurs familles, les Corrençonnais n’hésitèrent pas à assigner la commune de Villard-de-Lans devant les tribunaux lorsqu’elle prit possession de cette forêt en 1808. Une fois reconnues en justice en 1810, les familles corrençonnaises obtinrent le partage définitif de leurs bois entre les héritiers des premiers possesseurs.

C’est ainsi que fait unique en Vercors, la forêt de Corrençon revint pour les trois quarts à des particuliers tandis qu’ailleurs elle reste patrimoine communal indivis. Tout cela ayant fort aigri les rapports entre le chef-lieu et le hameau, le pouvoir impérial ne put qu'envisager leur séparation administrative.

L'église Sainte-Croix fut reconstruite durant le Second Empire.

C'est de cette époque que date la première exploitation de la glacière naturelle de Corrençon. Naguère, cette glace était exploitée et descendue à Grenoble pour les besoins des restaurants et cafés. Il suffit d’une demi-heure de marche depuis le départ du golf de Corrençon pour découvrir aux limites de la forêt de Corrençon et de la forêt de la Loubière de Villard-de-Lans. Elle s’ouvre sous une barre rocheuse au creux d’une dépression. C’est par un puits d’une dizaine de mètres de profondeur, doté d’un escalier métallique, que l’on pouvait accéder au fond de la cavité au sol tapissé d’une épaisse couche de glace vive. La neige qui s’accumule au cours des hivers dans cette dépression abritée se comprime et se transforme en glace permanente se renouvelant sans cesse. Aujourd’hui, la glacière est fermée par arrêté municipal afin de préserver le site.

Le XXe siècle

  • 1912 : installation des lignes électriques dans divers hameaux.

La résistance

  • 1942 : installation d’un camp du camp II de la résistance du Vercors aux Ravières (au sud du territoire communal).
  • 1943 : installation d’un camp de jeunesse au village.
  • 1944 : le curé de Corrençon, l'abbé Johannes Vincent, prend une part active à la résistance. Ancien aumônier du 14e régiment d’infanterie, il cache des personnes de religion juive et des réfractaires au service du travail obligatoire. Membre du mouvement « Combat », il est à l’origine du camp « Colomb ».
Durant les combats de 1944, l’armée allemande incendie la ferme Frier du Bois, les granges, les cabanes susceptibles se servir d’abri aux maquisards. Au moment de leur départ, ils brûlent les archives du village.
  • 1952 : décret qui autorise la commune à porter le nom de Corrençon-en-Vercors.

La seconde moitié du XXe siècle (après 1945)

Un village à l'écart
  • 1960 : premières résidences secondaires à Corrençon. Un peu à l’écart dans sa clairière, Corrençon ne fut pas concernée par le mouvement du climatisme et du tourisme du début de siècle comme les autres villages des 4 Montagnes. Elle attendit les années 1960 pour que soit exploité son espace pour le ski alpin.
Le tremblement de terre de Corrençon
  • Le à h 45 du matin se produit dans le massif du Vercors un important séisme avec un épicentre vraisemblablement situé sur la commune, bien que les coordonnées « officielles » (latitude 44°57'N, longitude 5°24'E)[5] le situent à 14 km au sud-ouest. Par sa magnitude de 5,5, ce séisme est actuellement considéré comme le plus important survenu dans le grand quart sud-est de la France depuis 1960[5]. L'intensité maximale à Corrençon, évaluée sur l'échelle MSK, est de VII-VIII : l’église de Corrençon est lézardée ; plusieurs tombes sont bouleversées dans le cimetière ; des cheminées sont renversées ; des murs sont fissurés, même dans les maisons neuves[6],[7]. Des dégâts correspondant à l'intensité V ont été observés à Grenoble, avec des chutes de tuiles et des centaines de cheminées abattues, occasionnant des dégâts à plusieurs voitures en stationnement. La secousse n’a duré que 15 secondes mais elle a été ressentie jusqu'à Valence, Lyon et même Genève[6]. Comme tous les séismes atteignant ou dépassant la magnitude 5,5, il a été enregistré à très grande distance par une soixantaine de stations sismologiques mondiales : jusqu'à Bangui (République centrafricaine, à 4700 km), Shillong (Inde, à 7800 km) et même Wichita (Kansas, à 8300 km)[6].

Ce séisme a été précédé, entre le 12 et le 23 avril, de 6 séismes dont 4 ont été faiblement ressentis. Plus que des précurseurs, ce type d'activité est plutôt caractéristique d'un essaim de séismes qui s'est poursuivi jusqu'à la mi-juillet 1962[6]. Jusqu'en 1962, le Vercors était un massif considéré comme étant asismique. On ignore encore actuellement quelle faille a pu jouer.

Le développement du tourisme
  • 1962 : création du télésiège de Combeauvieux (au Clos de la Balme): mise en route des premières remontées mécaniques par une société privée. Aménagement des petites pistes au abord du village d'abord, puis création d'un véritable stade de neige à partir du Clos de la Balme en avant de la Petite Moucherolle. Du fait de la fréquentation importante du site, les constructions se multiplièrent : hôtels, gîtes ruraux, lotissements chalets et petits immeubles. (Aujourd’hui, la capacité d’accueil est de quatre mille personnes pour 350 habitants permanents.)
  • 1966 : création du syndicat d’initiative.
  • 1968 : Jeux Olympiques de Grenoble (épreuve de luge à Villard-de-Lans.)
  • 1970 : création du parc naturel régional du Vercors.
  • 1978 : création d’une garderie dans les locaux de la mairie.
  • 1979 : 1re Fête de l’Agriculture à Corrençon.
  • 1979-80 : SATEC (Société d'Aménagement Touristique Équipement Corrençon)
  • 1983 : liaison domaines Alpins Villard-de-Lans et Corrençon-en-Vercors.
  • 1984 : création d’une gare de départ par la SEVLC (Société d’Équipement Villard-de-Lans/Corrençon) au Clos de la Balme
  • 1985 : création et classement de la réserve naturelle nationale des Hauts plateaux du Vercors puis rénovation de la place de la Mairie et de la place de l’Église. La création du golf de Corrençon de 9 trous a lieu la même année. Le syndicat d’initiative devient "office de tourisme".
  • 1991 : extension du golf et ouverture du parcours de 18 trous.
  • 1992 : création de la SEML (Société d'Économie Mixte Locale) du golf. Signature d’un contrat état région. Création d'un Comité d'Action Touristique Villard-de-Lans/Corrençon. Fusion des offices de tourisme de Villard-de-Lans et de Corrençon et mise en place du contrat nordique (actions de massif avec le Parc).
  • 1997 : réhabilitation de la cabane de Carette.
  • 1999 : 322 habitants recensés à Corrençon-en-Vercors.
  • 2002 : la présence du loup sur la réserve naturelle des Hauts plateaux s’officialise.
  • 2003 : création de la 1re chèvrerie à Corrençon, soit trois exploitations agro-pastorales.

Il existait encore, sur le territoire de la commune, une dizaine d'exploitations agricoles en 1980, puis deux seulement en 2001. En 2006, 350 habitants sont recensés à Corrençon.

Politique et administration

Mairie de Corrençon.
Mairie de Corrençon.

Maires

Le conseil municipal est composé de dix membres.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2014 En cours Thomas GUILLET[8]    
Les données manquantes sont à compléter.

Services publics

La commune dispose des services suivants :

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1861. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 356 habitants, en diminution de −0,84 % par rapport à 2009 (Isère : 3,74 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
374344341333330301311296288
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
284261196182163173179139140
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 -
159193259264322358359356-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,9 % contre 48,4 % au niveau national et 49,2 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 52,9 % d’hommes (0 à 14 ans = 20 %, 15 à 29 ans = 15,3 %, 30 à 44 ans = 22,1 %, 45 à 59 ans = 22,1 %, plus de 60 ans = 20,5 %) ;
  • 47,1 % de femmes (0 à 14 ans = 22,5 %, 15 à 29 ans = 9,5 %, 30 à 44 ans = 25,4 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 23,6 %).
Pyramide des âges à Corrençon-en-Vercors en 2007 en pourcentage[13]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90  ans ou +
0,0 
5,8 
75 à 89 ans
4,1 
14,7 
60 à 74 ans
19,5 
22,1 
45 à 59 ans
18,9 
22,1 
30 à 44 ans
25,4 
15,3 
15 à 29 ans
9,5 
20,0 
0 à 14 ans
22,5 
Pyramide des âges du département de l'Isère en 2007 en pourcentage[14].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90  ans ou +
0,9 
5,2 
75 à 89 ans
7,9 
12,0 
60 à 74 ans
12,7 
19,6 
45 à 59 ans
19,6 
21,8 
30 à 44 ans
21,0 
20,7 
15 à 29 ans
19,2 
20,4 
0 à 14 ans
18,6 


Géologie

Gorges et falaises du Vercors
Gorges et falaises du Vercors.

Le Vercors, dans lequel se situe en entier le territoire de la commune de Corrençon-en-Vercors, est un massif préalpin qui s'est soulevé lors de la surrection des Grandes Alpes. Celui-ci est composé de roches sédimentaires qui se sont successivement déposées dans un océan formé durant l'ère secondaire. Les calcaires durs formés dans ces mers, à l'origine peu profondes, font alternance avec des marnes et marno-calcaires tendres qui, elles, ont été formés dans des mers nettement plus profondes (l'origine marine de ces roches est attestée par la présence de nombreux fossiles). Il en résulte, à l'image d'un mille-feuille, un empilement de plusieurs kilomètres d'épaisseur de roches au sein même de massif[15].

Sous l'effet de la dérive des continents (dite aussi tectonique des plaques), le massif s'est ensuite plissé de façon progressive durant plusieurs millions d'années. Puis, la succession de différents glaciers et l'eau des torrents a profondément modifié l'aspect du paysage environnant la commune. En effet, l'érosion karstique a dissous et modifié les calcaires et l'érosion torrentielle a creusé les gorges (telles que les gorges de la Bourne située à l'ouest du bourg).

Extérieurement, le Vercors présente de grandes falaises de calcaire (très spectaculaire depuis le bassin grenoblois et la vallée du Grésivaudan) donnant une forte impression de citadelle naturelle[16].

Le Muséum d’histoire naturelle de Grenoble situé 1, rue Dolomieu à Grenoble présente de belles collections de roches et de minéraux, issus des préalpes et du Vercors, représentant différentes périodes géologiques.

Économie

Le bourg présente en son centre quelques commerces installés autour d'une petite place piétonne face au porche de l'église. Ce lieu héberge une supérette (primeur-fromages), une boulangerie-pâtisserie, une boucherie-charcuterie, un marchand journaux, bureau de tabac-PMU, et un restaurant (les clarines).

La commune dispose d'un domaine de ski alpin et de ski nordique.

Elle dispose également de l'unique parcours de golf (18 trous, 5 340 mètres) de la communauté de communes du massif du Vercors. Celui-ci propose également un restaurant et un magasin d'équipement[17].

La commune présente également quelques hôtels, des centres d'hébergement de vacances, ainsi que des gîtes ruraux et des chambres d'hôtes[18].

Enseignement

L'école primaire.
L'école primaire.
Maison des enfants.
Maison des enfants.

Enseignement primaire

La commune possède[19] une école primaire publique.

Son bâtiment est contigu à celui de l'Hôtel de Ville, en plein centre du village. Cette école, est divisée en deux classes uniques :

  • Une classe unique du CE1 au CM2
  • Une classe unique maternelle petits, moyens et grands, et le cours préparatoire.

La restauration scolaire se pratique au au rez-de-chaussée de la Maison des enfants (située au centre de loisirs)[20]

Les élèves scolarisés en établissement secondaire du premier cycle se rendent au collège de la cité scolaire Jean-Prévost située à Villard-de-Lans (Service de transports par cars assurés par le conseil général de l'Isère)

Culture et Patrimoine

Lieux et monuments

L'église.
L'église.

L'église

L'église Sainte-Croix date du du XIXe siècle. Elle a subi de nombreux dommages lors du tremblement de terre de 1962 qui ébranla la région. À côté de l'église, un petit monument évoque le souvenir de l'abbé Vincent qui accueillit et protégea de nombreux résistants durant l'épisode historique du maquis du Vercors[21].

La stèle du 45e parallèle

La stèle est située au bout d'un sentier démarrant au sud du parcours golf. Après avoir passé le site du Champ de la Bataille et celui du Puits des Ravières (site du camp 2 du Maquis du Vercors). Le monument, qui marque la ligne invisible mais bien établie par les géographes, est en forme de demi-mappemonde située un peu plus loin du Puits des Ravières [22]

Le site de l'ancien château

Les soubassements d'un château du Moyen Âge, répertorié sur l'inventaire delphinal de 1339, sont visibles sur la butte en contrebas de laquelle se trouvent l'église et les commerces.

Le mur des Sarrasins

Selon un livre présentant le patrimoine architecturale méconnu du Vercors et dénommé « Vercors safari-patrimoine » , le territoire de la commune de Corrençon-en -Vercors abrite un site quelque peu mystérieux dénommé par la tradition : « Mur des Sarrasins ». C'est un site situé, en haute montagne, au niveau de la crête du Vercors, au sud du Pas le Balme. Il s'agit, bien évidemment, d'une construction humaine à moitié ruiné et évoquant un long mur en arc de cercle de 18 mètres de long protégeant un bande de terrain assez étroite et délimitée par la falaise. C'est un assemblage de pierres grossières, aujourd'hui en partie effondré, mais qui dépasse encore trois mètres de haut dans sa partie orientale. La tradition locale évoque l'existence de ce mur comme datant de l'époque d'une incursion des Sarrasins en Dauphiné. Il est également possible que ce mur soit les restes d'un ancien poste militaire, peut-être médiéval.

En fait, malgré l'absence de toute étude approfondie sur ce site, tout semble indiquer qu'il s'agit bien d'une ancienne position fortifiée relativement ancienne[23].

Patrimoine forestier

L'espace forestier de Corrençon-en-Vercors appartient tout entier au domaine de la forêt du Vercors. Comme le territoire de sa voisine, le territoire de Corrençon est partagé en nombreux secteurs dénommés différemment pour des raisons locales et historiques.

Liste des différents espaces forestiers

  • Forêt de la Loubière (partagée avec Villard-de-lans)
  • Bois Gaillard
  • Bois des Essarteaux
  • Bois de Combeauvieux

Patrimoine montagnard

La crête du Vercors

La crête rocheuse du Vercors, visible du Val de Lans, de la cuvette grenobloise comme de la vallée du Drac (jusqu'au lac du Monteynard) reste un site très remarquable et correspond aux limites sud-ouest de la commune de Corrençon-en-Vercors.

Tous situés sur le territoire de la commune depuis sa limite avec Villard-de-Lans, les points culminants (sommets) et les points de passage (cols) les plus notables sont (du nord au sud) :

  • La Grande Moucherolle - 2 284 mètres
  • Le pas de la Balme - 1 839 mètres
  • Rocher de la Balme - 2 063 mètres
  • Rocher du Pleynet - 1 994 mètres

La réserve naturelle des Hauts plateaux du Vercors

La réserve naturelle des Hauts plateaux du Vercors
La réserve naturelle des Hauts plateaux du Vercors vu du Grand Veymont.

Créée en 1985 et d'une superficie exceptionnelle de 17000 hectares, la réserve naturelle nationale des Hauts plateaux du Vercors s’étend sur 10% du territoire du parc naturel régional du Vercors.

Elle est, en 2013, la plus vaste réserve terrestre de France métropolitaine. Une partie de cette réserve naturelle concerne la partie sud de la commune de Corrençon-en-Vercors.

On peut y découvrir la plupart des grandes espèces alpines comme la marmotte, le tétras-lyre, l'aigle royal, le chamois, le lagopède alpin, le lièvre variable, le loup, la chouette chevêchette ou la chouette de Tengmalm. Certaines espèces ont été réintroduites sur le territoire comme le bouquetin des Alpes, le vautour fauve, le gypaète barbu ou la marmotte. Les promeneurs et randonneurs doivent savoir que les points d'eau restent extrêmement rares[24].

Patrimoine souterrain

Le Vercors est un massif bien connu des amateurs de spéléologie. Il est, d'ailleurs, facile de constater que de nombreux prestataires d'activités touristiques et sportives installés à sur le plateau (Quatre-Montagnes et Vercors dromois) proposent des activités spéléologiques ouvertes à tous, y compris aux enfants et les groupes scolaires.

Il existe cependant une fédération française de spéléologie (F.F.S)[25], auquel est affilié au moins un club à proximité de la commune de Corrençon et situé à Villard-de-Lans : l'association spéléologique du Vercors (A.S.V) fondée en 2007.

Loisirs

Activités de Loisirs

Le hameau des Rambins

Le Hameau de Ribambel de corrençon
Le hameau de Ribambel

Situé au centre du bourg, le hameau de Rambins est un espace ludique entièrement dédié aux enfants. Ce domaine propose[26] :

  • Le jardin des neiges des Piou-Piou de 3 à 5 ans
  • Des cours de ski à partir de 5 ans
  • Des cours de ski à partir de la 2e étoile
  • Un espace luge et son "Tapis Magique"
  • le Babysnow, découvertes du ski à partir de 11 mois (engin de glisse pourvu d'une planche de surf, d'une selle, d'un guidon fixe et d'un manche piloté par un tiers).
  • Une balade ludique en famille dans la forêt enchantée de Ribambel.

Les sentiers de randonnées

Le territoire communal est traversé par :

Manifestations et festivités

Sports

  • promenades à pied ou à VTT
  • terrain de golf « Corrençon-en-Vercors »
  • tennis
  • street hockey
  • domaine skiable « Corrençon-en-Vercors »
  • ski alpin/snowboard
  • ski de fond
  • biathlon
  • ski roue
  • escalade

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. La distance entre la commune et : la préfecture, le chef-lieu d'arrondissement et le chef-lieu du canton avec Mappy.fr.
  2. Le territoire communal sur cassini.ehess.fr.
  3. Histoire des communes de l'Isère, Tome II : Grenoble et son arrondissement - Édition 1988 (page 325) publié par l'ancien éditeur Horvath
  4. Site du musée de la préhistoire de Vassieux-en-Vercors.
  5. a et b « Catalogue « BCSF-LDG » 2014 issu du projet SI-Hex », sur www.franceseisme.fr (consulté le ).
  6. a b c et d [PDF] « Rothé, J.-P., 1972. La séismicité de la France de 1961 à 1970, Annales Inst. Phys. Globe Strasbourg, IX, p. 22-27 », sur www.franceseisme.fr (consulté le ).
  7. « Séismes dans les Alpes », sur sismalp.obs.ujf-grenoble.fr (consulté le ).
  8. Résultats des élections municipales de mars 2008 sur le site officiel de la préfecture de l'Isère.
  9. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  13. « Évolution et structure de la population à Corrençon-en-Vercors en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  14. « Résultats du recensement de la population de l'Isère en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  15. Balade en Vercors, sur le site de futura-sciences.
  16. [PDF] La formation des paysages, sur le site du Parc du Vercors.
  17. Site du golf de Corrençon
  18. Site de la mairie de Corrençon
  19. Site officiel de l'académie de Grenoble.
  20. Site de la mairie de Corrençon.
  21. Site de la paroisse
  22. Site sur les entiers de randonnée
  23. Vercors Safari-patrimoine -Patrick Olivier Eliott - Édition la fontaine de Siloé
  24. http://vercors-drome.com/fr_FR/la-reserve-des-hauts-plateaux-440.html Site de la réserve.
  25. FFS Lyon
  26. Site de l'office de tourisme

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes