Lycée Jean-Baptiste-Say

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Lycée Jean-Baptiste-Say

Description de cette image, également commentée ci-après
Pavillon central, ancien hôtel Galpin, œuvre de l'architecte Nicolas Dulin.
Histoire et statut
Fondation 1895
Type Établissement public local d'enseignement (EPLE)
Administration
Académie Paris
Proviseur Véronique Redini
Études
Population scolaire ~1 600 élèves
Formation Collège
Lycée général et technologique (S, ES et L)
CPGE scientifiques (PCSI/PSI*, PTSI/PT* et BCPST)
Localisation
Ville 16e arrondissement de Paris
Pays Drapeau de la France France
Site web lyc-jb-say.ac-paris.fr
Site du journal du lycée
Coordonnées 48° 50′ 51″ nord, 2° 16′ 03″ est
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Lycée Jean-Baptiste-Say

Le lycée Jean-Baptiste-Say est un établissement public local d'enseignement français regroupant un collège et un lycée ainsi que plusieurs classes préparatoires. Il est situé 11 bis, rue d'Auteuil à Paris, dans le 16e arrondissement et porte le nom d'un économiste classique français, Jean-Baptiste Say (1767-1832). Il est souvent désigné par le sigle JBS, et ses élèves sont les « Sayens ». Le lycée est desservi par les stations de métro Michel-Ange - Auteuil (lignes 9 et 10) et Église d'Auteuil (ligne 10).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le pavillon central de l'actuel lycée, l'hôtel Galpin, est construit au début du XVIIIe siècle. Cet hôtel particulier est racheté en 1804 par l'industriel de la laine Étienne Ternaux-Rousseau, qui le renomme « château Ternaux » ; il y meurt en 1830. L'abbé Lévêque rachète l'édifice en 1852 et y installe l'Institution Notre-Dame, un établissement catholique qui compta jusqu'à 300 élèves. L'abbé Chardon lui succède en 1864. L'école ferme en 1870, au début de la guerre franco-prussienne[1],[2].

Plan du site à la fin du XIXe siècle, distinguant le premier emplacement de l'École normale d'instituteurs, futur lycée Jean-Baptiste-Say (au nord) et le parc de la propriété Ternaux (au sud), sur lequel sont construits de nouveaux locaux où déménage l'École normale d'instituteurs en 1882.

En 1872, la ville de Paris rachète le bâtiment. Octave Gréard, directeur de l'enseignement du département de la Seine, y installe l'École normale d'instituteurs de Paris. L'inauguration a lieu en présence du ministre Jules Simon[1].

Le site accueille aussi un établissement municipal, une école primaire supérieure (EPS) dirigée par M. Menu de Saint Mesmin, qui en 1875-1876 prend le nom d'« école Jean-Baptiste Say »[2]. En 1882, dans le parc de l'ancienne propriété Ternaux, sur le même pâté de maisons mais donnant au sud, 10 rue Molitor, l'École normale d'instituteurs de Paris déménage dans de nouveaux bâtiments, distincts de l'EPS (voir plan ci-contre). Pour sa part, l'EPS Jean-Baptiste Say est agrandie durant des travaux qui durent de 1882 à 1897 et qui encerclent l'ancien château Ternaux de locaux modernes[1], sur les plans de l'architecte Germain Sallard. Dirigée par M. Marguerin puis par M. Lévêque (1891-1899)[a], elle oriente ses formations vers l'enseignement scientifique et technologique afin de préparer ses élèves aux métiers du commerce et de l'industrie[2] (cf. plus bas les photographies des inscriptions « Commerce » et « Industrie » sur deux frontons côté rue Chardon-Lagache).

Le ministre de l'Éducation nationale Jean Zay (1936-1939), considérant que les enseignements dispensés par les EPS et les lycées étaient devenus similaires, intègre les premiers à l'enseignement secondaire[2]. À la suite de la loi du ministre Jérôme Carcopino du relative à l'organisation générale de l'enseignement public, l'EPS Jean-Baptiste-Say devient un « collège moderne ».

Enfin, en 1953, est créé le lycée d'État Jean-Baptiste Say, qui propose certaines filières technologiques[2]. M. Place devient proviseur du lycée.

En , le journal du lycée Sayen Libéré est créé par des élèves du lycée. Publié avant chaque vacances, il disparaît en [3]. Le journal du lycée réapparaît ensuite en octobre 2019 sous le nom de Le Sayen. En , Le Sayen devient un journal entièrement numérique, abordant des thématiques aussi diverses que l'actualité du lycée, la politique, la culture ou encore le sport[4].

Architecture[modifier | modifier le code]

Une partie du lycée est classée au titre des monuments historiques, par arrêté du  : il s'agit du pavillon central, constitué par l'ancien hôtel Galpin (ou château Ternaux), l'un des derniers hôtels particuliers d'Auteuil. La protection concerne la façade du bâtiment donnant sur la première cour (9 rue du Buis - 11 bis rue d'Auteuil), ainsi que l'aménagement intérieur de deux pièces (grand salon et bureau du proviseur)[1],[5].

Dans le petit jardin entre les cours intérieures se trouve le monument aux morts de la Première Guerre mondiale, inauguré le , œuvre du sculpteur Raoul Lamourdedieu, ainsi que Le Travail, une statue en bronze de Charles-Auguste Lebourg réalisée par la fonderie Thiébaut Frères.

Depuis 1954, la plupart des salles du lycée ont été nommées en l'honneur de personnages illustres, parmi lesquels des anciens élèves du lycée membres de la Résistance, des grands scientifiques et des auteurs célèbres.

Le lycée compte trois cours de récréation et un petit square, ainsi qu'un amphithéâtre, une « cour » et un « pavillon d'honneur », en plus des salles de classe (numérotées de 1 à 77). De plus, depuis quelques années, un préfabriqué occupe le centre d'une des cours de récréation, regroupant six salles (B1 à B6).

Résultats[modifier | modifier le code]

Baccalauréat[modifier | modifier le code]

En 2018, selon un palmarès établi par L'Express, le lycée se classe 25e sur 108 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 59e au niveau national[6]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[7].

Classes préparatoires[modifier | modifier le code]

Le lycée Jean-Baptiste-Say comporte trois classes préparatoires scientifiques : PSI, PT, BCPST.

En 2023, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2023 :

Filière Élèves admis dans
une grande école*
Taux
d'admission*
Taux moyen
sur 5 ans
Classement
national
PSI / PSI* [8] 13 / 37 élèves 35,1 % 30,4 % 41e
sur 122
PT / PT* [9] 35 / 35 élèves 100,0 % 91,4 % 1e
sur 62
BCPST [10] 21 / 32 élèves 65,6 % 58,9 % 11e
sur 55
Source : Classement 2023 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2023).
* le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières scientifiques, c'est un panier
de 11 à 17 écoles d'ingénieurs qui a été retenu par L'Étudiant selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST).

Liste des proviseurs[modifier | modifier le code]

  • 1875-1880 : Émile Marguerin (directeur)
  • 1880-1888 : M. Coutant (directeur)
  • 1888-1909 : Marie-Joseph Lévêque (directeur)
  • 1909-1915 : M. Boitel (directeur)
  • 1915-1927 : M. Haudié (directeur)
  • 1927-1940 : M. Laudet (directeur)
  • 1940-1941 : M. Place (directeur)
  • 1941-1944 : M. Béjean (principal)
  • 1944-1952 : M. Place (principal)
  • 1952-1954 : M. Place
  • 1954-1988 : M. Laye
  • 1962-1971 : M. Serge Caffort
  • 1971-1975 : M. Charles Beliard
  • 1988-1994 : Monique Marceau
  • 1995-2002 : Anny Duchêne-Forestier
  • 2002-2008 : Gérard Patenotte
  • 2008-2013 : Jacqueline Marguin-Durand
  • 2013-2016 : Sylvain Gressot
  • 2016-2022 : Marie-Claude Puigdemont-Proust
  • Depuis 2022 : Véronique Redini

Personnalités liées au lycée[modifier | modifier le code]

Photo de 1881.

Le lycée dans les arts[modifier | modifier le code]

Cinéma et télévision[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Le roman La Petite Bande (Grasset, 2022) de Vincent Jaury raconte les retrouvailles, vingt ans après leur scolarité, de cinq amis du lycée Jean-Baptiste-Say[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Marie-Joseph Lévêque, né le 15 décembre 1844 à Gournay-en-Bray et décédé le 25 mai 1921 à Paris (16e arrondissement).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Rue d'Auteuil », p. 123-127.
  2. a b c d et e « Château Ternaux », structurae.net, consulté le 28 octobre 2021.
  3. « LE SAYEN LIBÉRÉ », sur LE SAYEN LIBÉRÉ (consulté le )
  4. « Le Sayen », sur Le Sayen (consulté le ).
  5. Notice no PA00086669, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Classement départemental et national des lycées français.
  7. Méthodologie du classement national des lycées français.
  8. Classement 2015 des prépas PSI
  9. Classement 2015 des prépas PT
  10. Classement 2015 des prépas BCPST
  11. Lycée cité au générique.
  12. (en) « Plot Summary for "Au bon beurre" (1981) », Internet Movie Database.
  13. « Clem, tournage dans le quartier d'Auteuil », sur L'Écho d'Auteuil,
  14. Jean-René Van der Plaetsen, « Vincent Jaury, de si tendres garçons », Le Figaro Magazine,‎ , p. 28.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marie-Joseph Lévêque, L'École J.-B. Say : Rapport présenté par M. Lévêque, directeur, au Comité de patronage de l'école Jean-Baptiste Say, Paris, Librairies-Imprimeries Réunies, , 230 p. (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]