Falcon 1
Falcon 1 | |
Données générales | |
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Pays d’origine | États-Unis |
Constructeur | SpaceX |
Premier vol | |
Dernier vol | |
Lancements réussis | 2 |
Lancements ratés | 3 |
Hauteur | 21,3 m |
Diamètre | 1,7 m |
Masse au décollage | 27 200 kg |
Étage(s) | 2 |
Base(s) de lancement | Îles Omelek |
Charge utile | |
Orbite basse | 670 kg |
Orbite héliosynchrone | 430 kg |
Motorisation | |
Ergols | LOX + RP-1 |
1er étage | Merlin |
2e étage | Kestrel |
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Le Falcon 1 était un lanceur léger conçu et fabriqué par la société américaine SpaceX. Elon Musk, fondateur de SpaceX, souhaite développer une famille de lanceurs économiques pour permettre l'essor de l'activité spatiale. Le Falcon 1 est un lanceur théoriquement réutilisable qui peut placer, selon son constructeur, 670 kg en orbite basse. Cinq lancements de Falcon 1 ont eu lieu entre 2006 et 2009 dont 3 échecs. Le cinquième vol, qui a eu lieu en 2009, a permis la mise en orbite d'un satellite commercial. Une nouvelle version plus performante du lanceur, le Falcon 1e, a été en projet puis abandonnée. Contrairement aux autres lanceurs privés de l'époque, le Falcon 1 utilisait des composants entièrement conçus au sein de la société qui le commercialisait.
Caractéristiques
La fusée Falcon 1 a été conçue pour réduire le coût de lancement des satellites, ainsi que pour mettre au point les composants du futur lanceur moyen Falcon 5, aujourd'hui remplacé par le Falcon 9 dont il partage les moteurs et l'avionique. Le premier étage est récupéré après une descente sous parachute et peut être réutilisé, tandis que le second étage n'est pas réutilisable. Le lanceur est long de 21,3 mètres et pèse 27,2 tonnes.
Premier étage
La structure du premier étage est réalisée en alliage d'aluminium et possède un fond commun entre les réservoirs de LOX et de RP-1, ainsi qu'un système de stabilisation de la pression. La structure extrêmement légère peut néanmoins être déplacée sans être pressurisée mais gagne en solidité structurelle quand elle l'est (comme le second de la fusée Atlas II qui ne peut pas être transportée sans pressurisation). L'indice structurel (rapport entre la masse à vide et la masse avec les réservoirs pleins) est le plus faible de tous les premiers étages de lanceurs existants.. Le premier étage est réutilisable et est conçu pour être récupéré en mer. Le système de parachute est fabriqué par la société Irvin Aerospace. Le premier étage est propulsé par un moteur-fusée Merlin brulant un mélange d'oxygène liquide et de RP-1 (une variante du kérosène) d'une poussée de 318 kN.
Deuxième étage
Les réservoirs du deuxième étage sont constitués d'un alliage aluminium-lithium. Le second étage est propulsé par un moteur Kestrel de 33 kN de poussée brulant les mêmes ergols que le moteur du premier étage.
Sites de lancement
La fusée Falcon 1 pouvait être lancée de cinq sites différents :
- Vandenberg Air Force Base, Californie, États-Unis (site 3W)
- Cap Canaveral, Floride, États-Unis (complexe de lancement 36)
- Îles Omelek, atoll de Kwajalein, îles Marshall (site de test Reagan), seul site de lancement utilisé
- Kodiak Launch Complex, Alaska, États-Unis
- Wallops Island, Virginie, États-Unis
Lancements
La date du vol inaugural de la fusée Falcon 1 a été repoussée à plusieurs reprises pour diverses raisons, et notamment à cause des problèmes sur les moteurs. Programmé pour le sur l'atoll de Kwajalein, le lancement n'a lieu que le . La charge utile était le satellite FalconSat-2 (en) de l'Air Force Academy, destiné à la mesure des plasmas spatiaux. Le lancement est un échec : le lanceur est détruit environ une minute après le lancement.
Le deuxième tir devait avoir lieu initialement à la base de Vandenberg, sans charge commerciale[1] mais a lieu finalement le , après plusieurs reports, depuis la base de l'île d'Omelek dans l'atoll de Kwajalein. Le moteur du second étage s'éteint prématurément et la charge utile retombe sur Terre après avoir culminé à 320 km.
Le 3e vol a eu lieu le et s'est soldé lui aussi par un échec dû à la collision entre le premier étage et le second étage au moment de la séparation.
Le 4e vol du lanceur le fut un succès. C'est la première mise en orbite effectuée par un lanceur dont tous les composants ont été conçus avec des fonds privés[2].
Le , Falcon 1 a mis sur orbite avec succès le satellite d'observation malaisien RazakSAT, lors de son 5e vol[3].
Falcon 1e
Une nouvelle version plus performante du lanceur, le Falcon 1e, était en projet. Elle aurait utilisé une version plus puissante du moteur Merlin. Le projet est aujourd'hui annulé.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- (en) Site officiel