Garche

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Garche
Garche
Église paroissiale Saint-Nicolas.
Blason de Garche
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Commune Thionville
Intercommunalité Communauté d'agglomération Portes de France-Thionville
Statut Ancienne commune
Code postal 57100
Code commune 57243
Démographie
Gentilé Garchois
Population 1 175 hab. (1968)
Géographie
Coordonnées 49° 23′ 45″ nord, 6° 11′ 40″ est
Élections
Départementales Yutz
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Thionville
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
City locator 15.svg
Garche
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
City locator 15.svg
Garche
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Voir sur la carte topographique de la Moselle
City locator 15.svg
Garche
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Voir sur la carte administrative de la Moselle
City locator 15.svg
Garche
Liens
Site web www.thionville.fr/Garche

Garche est une ancienne commune française du département de la Moselle, elle est rattachée à celle de Thionville depuis le .

Ses habitants sont appelés les Garchois en français et les Gaascher en platt. Par ailleurs, les villages de Garche et Kœking représentent un total de 1 563 habitants en 2017.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situé sur la rive gauche de la Moselle, dans le thionvillois, Garche n'est pas contiguë à Thionville et constitue avec Kœking une enclave extra-communale.

Plan cadastral de Garche au début du XXe siècle.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Entre 1903 et 1935, cette localité était desservie par la ligne de Thionville à Mondorf-les-Bains.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Mentions anciennes[modifier | modifier le code]

Étymologie[modifier | modifier le code]

D'après Ernest Nègre, la mention Caranusca est issue du préceltique carn, d'origine et de sens incertain, suivi du suffixe préceltique -usca[1].

Selon Théodore de la Fontaine, Garsch (Garche) ne serait pas la dénomination originelle du village, mais un sobriquet. Le vrai nom du village pourrait être Hisingen, nom conservé à la partie du village où fut construite l'église, mais qui ne subsiste plus que comme lieu-dit. Hisingen avait probablement la même racine que Husingen[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

  • D'après Jules Vannérus, Garche est la Caranusca des gallo-romains[8].
  • Ancien village à vocation céréalière, qui dépendait en 1681 de trois seigneuries : Meillebourg ou Meilberg, Cattenom et Lagrange[2]. D'autre part, Garche a dépendu du bailliage de Thionville (1661-1790) et avait une chapelle annexe de Hussange[2].
  • Vers 1817, ce village se compose de 446 personnes, 74 maisons, 514 hectares de territoire productif dont 134 en bois, 15 en vignes et 3 en friches ; 2 moulins et une huilerie[9].
  • Kœking est rattaché à Garche de 1809 à 1921[3]. Les deux communes dépendent alors de la paroisse d'Hussange[10].
  • Le , la commune de Garche est rattachée à celle de Thionville sous le régime de la fusion simple[11]. Après cette date, un habitat pavillonnaire s'y est développé.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1872
430455441763855839876894854
1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
826772768744740779774838825
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 - -
5505455505355531 0921 175--
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1968[3].)

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Sobriquet[modifier | modifier le code]

Les habitants de Garche sont historiquement surnommés : Gaascher klëppelen (les gourdins de Garche)[12].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Vue latérale de l'église Saint-Nicolas

Église Saint-Nicolas (1855)[modifier | modifier le code]

Avant 1602, une chapelle est bâtie à Garche qui fait alors partie de la paroisse d'Hussange. En 1853, la construction de l'église Saint-Nicolas est décidée à la place de cette chapelle d'après les plans de l'architecte Léon Laydecker[10]. Achevée, l'église est bénie le 3 décembre 1855 par l'archiprêtre Groos de Cattenom[13].

La sacristie est reconstruite en 1898 en empiétant sur l'ancien cimetière. Le chauffage est installé en 1911[13], et l'escalier à l'entrée de l'église est mis en place en 1925 par l'entreprise Sempiana[10].

La nef de l'église Saint-Nicolas lors d'un concert en 2012

Le bâtiment est de type « église-grange », formée uniquement d'une large nef, sans bas-côté, ni pilier[13].

Le buffet d'orgue de l'église Saint-Nicolas

L'Église sert bien entendu pour les offices religieux, célébrés le dimanche matin par l'abbé Jean-Pierre Kovacs[14], mais est également utilisée lors de concerts, en particulier ceux organisés par l'association « Les amis de l'orgue de Thionville », présidée par Raphaële Garreau de Labarre[15].

L'orgue date de la fin du XIXe siècle. Il a été construit par le facteur d'orgue Franz Staudt de Püttlingen, et la console réalisée par le menuisier Jolivalt de Haute-Sierck. Sa première utilisation date de la Pentecôte 1899[13]. Il est composé de deux claviers (Grand-Orgue et Récit expressif pouvant être accouplés) et d'un pédalier, avec treize jeux répartis comme suivant[15] :

Grand-Orgue[modifier | modifier le code]
  • Montre 8'G
  • Bourdon 8'
  • Flûte 8'
  • Gambe 8'
  • Gemshorn 8'
  • Prestant 4'
  • Doublette 2'
Récit expressif[modifier | modifier le code]
  • Geigenprincipal 8'
  • Flûte bouchée 8'
  • Salicional 8'
  • Vox celestis 8'
  • Vox celestis 8'
Pédale[modifier | modifier le code]
  • Soubasse 16'
Raphaële Garreau de Labarre joue la Toccata en sol majeur de Théodore Dubois le 30 septembre 2012 en l'Église Saint-Nicolas de Garche

Le clocher abrite trois cloches mises en place en 1923 en remplacement de celles réquisitionnées par les armées allemandes durant la première guerre mondiale[13]. Fabriquées par la fonderie Causard de Colmar, elles sont bénies le 15 juillet par le chanoine Guerber curé-archiprêtre de l'église Notre-Dame de Metz. Parmi leur douzaine de parrains et marraine figurent le comte et la comtesse de Bertier de Manom. Pesant 1 180 kg, la plus grosse cloche est un mi et est dédiée à Notre-Dame de Lourdes. La deuxième cloche, d'un poids de 815 kg, sonne un fa dièse et est consacrée à saint Nicolas, patron de la Lorraine. La troisième cloche de 550 kg joue un sol dièse et a comme patrons les Anges gardiens[16].

Monument aux morts (1921)[modifier | modifier le code]

Le 6 novembre 1921, un monument aux morts est érigé à la mémoire des douze habitants de la commune morts pendant la première guerre mondiale. Adossé au mur de l'église, a proximité de l'entrée, il est conçu par le sculpteur Scherrer de Bouzonville. Le monument est béni par l'abbé Kircher en présence du comte de Bertier, conseiller général de Moselle[17].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Garche Blason
Écartelé : au 1er d'azur à trois fasces d'or, au 2e d'azur à la lettre onciale M d'or couronnée du même et soutenue d'un croissant d'argent, au 3e coupé d'argent et de sable aux rais d'escarboucle d'or , les rais en sautoir pommetés, brochant sur le tout, au 4e d'azur au lion d'argent[18].
Détails
Ce blason représente les armes des seigneuries dont Garche dépendait.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 1, Droz, 1990.
  2. a b c d e f g et h Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien Département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
  3. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Garche », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
  4. (de) « Alphabetisches Verzeichnis der Gemeinden in Deutschland 1900 » [PDF] (consulté le )
  5. (lb) Zesummegestallt vum Henri Leyder - Lëtzebuerger Marienkalender 1997 - iwwerschaft 3/2011.
  6. Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1,‎ (ISSN 0762-7440)
  7. Théodore de la Fontaine, « Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français », Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, V. Buck, vol. XVIII,‎
  8. Patrick Meyer, « Voies Romaines : Caranusca sur Canner ? », sur http://canner.fr,
  9. Viville, Dictionnaire du département de la Moselle, 1817
  10. a b et c « Église paroissiale Saint-Nicolas », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  11. Commune de Garche (57243) sur le site de l'INSEE
  12. « Les sobriquets », dans Albert-Louis Piernet, Hemechtsland a Sprooch, no 1, 1983
  13. a b c d et e Pierre Gueriguen, Histoire de GarcheHusange-Koeking, Caisse de Crédit mutuel de Garche,
  14. « Archiprêtré de Thionville », sur Diocèse de Metz (consulté le )
  15. a et b « Les amis de l'orgue de Thionville et de sa région », sur r.gdel.free.fr (consulté le )
  16. « Les nouvelles cloches de Garche », Le Lorrain,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  17. « Inauguration du monument aux morts », Le Lorrain,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  18. GARCHE (THIONVILLE) sur armorialdefrance.fr

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :